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Méthodologie
e-orthophonie*... la référence ! 1
Photos et illustrations : Charlotte Krl
e-orthophonie*... la référence ! 2
AVANT DE COMMENCER
Méthodologie
Bonjour, et bienvenue !
On ne se connaît pas encore, mais tu prendras l’habitude d’entendre ma petite voix légèrement
nasalisée claironner « bonjour, et bienvenue ! Nous allons aujourd’hui aborder un petit point de
grammaire, biologie, sciences du langage …entre autres délicieuses choses ; car c’est ainsi que
démarrent tous les enregistrements que j’ai préparés pour toi. Pour certains il s’agira sans
doute de révisions, mais j’ose espérer que tu y trouveras également ton lot de découvertes, de
bonnes surprises et opportunités ; eh oui, car toute difficulté ou incompréhension est avant tout
une occasion de progresser sur un point que tu n’avais peut-être pas encore vu ou approfondi.
Je ne sais pas encore qui tu es, peut-être aurai-je le plaisir de le découvrir, mais ton parcours est
unique. Le choix même de cette formation constitue déjà un morceau important du chemin.
Il y a parmi nous beaucoup d’étudiantes, mais aussi un nombre toujours plus important de
garçons ! C’est pourquoi j’ai choisi de m’exprimer au masculin singulier, pour plus de facilité et
de neutralité.
Le métier d’orthophoniste est une profession formidable, où tu auras l’occasion de côtoyer des
personnes de tous âges, du nouveau-né à la personne en fin de vie. Les personnalités
rencontrées sont riches, diverses et bien souvent extraordinaires. Elles ne sont pas comme tout
le monde, c’est vrai, et ont leur petite casserole qu’elles emportent partout avec elles, mais au
fond… qui est comme tout le monde ? Personne, bien heureusement. Tu pourras être amenée à
accompagner des personnes en situation de handicap, atteintes d’une ou plusieurs pathologies,
qu’elles soient motrices, neurologiques, psychologiques, héréditaires ou acquises. Le handicap
ne se définit pas forcément par une personne en fauteuil roulant, 80% des personnes dites en
situation de handicap pourraient être considérées comme tout à fait normal par la plupart des
gens.
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Et toi, dans tout cela ? Et bien tu suivras dans un premier temps une formation de 5 ans super
intéressante, avec une diversité rare de matières abordées, entre neurosciences, anatomie,
science du langage, acoustique de la parole, pédiatrie, audition, psychologie, rééducation parmi
tant d’autres. Tu auras également de nombreux stages, parfois dès la première année, dans des
crèches, des écoles, des maisons de retraite, des hôpitaux, des lieux de soins et auprès
d’orthophonistes bien sûr. À l’issue de ces 10 semestres de formation, tu auras cumulé un total
de 300 crédits européens correspondant à une reconnaissance niveau master et tu seras libre
d’exercer selon tes préférences et affinités dans un cabinet libéral, en association avec d’autres
praticiens ou au sein d’un établissement hospitalier.
Le rêve.
Bon, pour l’instant on en est pas là, certes, mais les choses peuvent aller beaucoup plus vite
que tu ne l’imagines… alors pour commencer par le commencement, nous sommes ici réunis
pour préparer ton entrée, cette petite porte du concours à travers laquelle tant de personnes
souhaiteraient se précipiter. Là est leur première erreur. Un proverbe marocain nous dit qu’un
homme pressé est un homme déjà mort ! L’avidité et la précipitation nous amènent à porter
une lourde charge sur nos épaules : celle de la pression de l’échec. Et de là vient l’essentiel de
notre stress : on ne se laisse pas le droit à l’erreur. Les Français sont réputés pour redouter
l’échec, et cherchent à le dissimuler. L’école nous habitue à voir les fautes comme quelque
chose de négatif. Aux États-Unis au contraire, les épreuves, déboires et faillites sont marqués
au même titre que les diplômes, les expériences et les réussites.
En effet, la gestion mentale est primordiale. C’est elle qui te permet de garder les idées claires
dans les dernières minutes d’épreuve, ces instants qui semblent perdus et précipités et qui
bien souvent font la différence. L’écart de note entre le premier admissible est le dernier n’est
généralement pas très important. Cela se joue donc à très peu de choses. C’est en amont que
cette différence se prépare.
Ce que l’on entend derrière « gestion mentale » n’est pas une aptitude plus ou moins virtuelle
à acquérir à force de stages, d’exercices et de sueur. C’est une capacité naturelle et innée que
nous avons tous en nous, et qui passe par le respect de soi-même. Il ne faut pas t’oublier et te
perdre dans tout cela. Reste bien entendu focalisé sur ton objectif, mais prends aussi du temps
pour bouger, prendre l’air et le soleil, respirer1, te faire une bonne salade, échanger, rire,
dormir bien sûr ou juste… ne rien faire du tout. Il se passe beaucoup de choses au niveau du
cerveau dans tous ces moments que l’on juge souvent comme du « temps perdu ». La
concentration démultiplie ton potentiel d’apprentissage et l’accès à tes ressources le jour du
concours. Il est difficile de la maintenir lorsque l’on est fatigué, surmené, nerveux, triste ou
préoccupé. Alors prends une profonde inspiration, souffle le plus longtemps possible, et en
avant pour la suite.
1
Cf cohérence cardiaque, application «RespiRelax – gestion du stress » 3 minutes, 3 fois/jour.
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Choisir ses orientations de révisions
Tu as deux possibilités :
1. Tu peux choisir de préparer au mieux toutes les matières pour tenter le maximum
regroupements.
Point positif : multiplier les chances
Point vigilance : attention à ne pas tomber dans une préparation générale, « commune »,
semblable à tous les autres étudiants, en se disant que l’on pourra faire impasse sur certaines
matières ou épreuves qui ne nous arrange pas.
2. Tu peux aussi choisir de préciser des choix sur certaines écoles, entre 6 et 12 par exemple ;
ces choix peuvent se faire selon :
b. des critères se basant sur l’étude des épreuves d’admissibilité et d’admission. En ce cas,
soit tu choisis de cibler les concours qui se rapprochent le plus de tes capacités déjà acquises,
soit tu orientes ta préparation spécifiquement sur les épreuves des villes/regroupements
concernés, sans aucune impasse.
Point positif : tu prépares vraiment au mieux de tes possibilités les concours qui correspondent à
tes points forts, ce qui te permettra de t’améliorer vraiment et faire la différence dans le
classement.
Point vigilance : attention à ne pas se focaliser uniquement sur le dossier et les épreuves
d’admission « techniques », se disant que cette étape passée, l’oral devrait aller tout seul,
puisqu’après tout, tu t’en es toujours bien sorti et que tu as eu de bonnes notes au bac (peut-
être !).
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L’autre point qui peut être gênant à réduire le nombre de concours, c’est qu’on peut une
fois de plus penser : « si je n’ai qu’un seul oral, je n’aurai aucune marge d’erreur :s ». Une
fois de plus, les possibilités sont trop vastes pour sortir victorieux de ces petits schémas
mentaux de probabilités douteuses qui tournent et retournent en boucle dans notre esprit
durant de longues journées et nuits d’angoisse. Confiance, patience et persévérance seront
tes meilleurs alliés. L’objectif premier, c’est que tu sortes des épreuves satisfait, peu
importe le résultat. L’important est vraiment que tu fasses au mieux de tes possibilités.
Ce sont les choix qui s’offrent à toi ; il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » décision ;
l’important, c’est qu’elle te soit propre, et que tu aies bien en tête les raisons qui t’ont
poussé à aller dans ce sens. Sur les bancs d’attente des oraux, par exemple, on croise des
étudiants qui ont tenté jusqu’à 16 concours tandis que d’autres n’en ont passé qu’un… et il
est déjà arrivé qu’une e-orthophoniste ne tente qu’un seul concours et soit admise. Si, si,
c’est possible aussi !
L’important est toujours que tu fasses tes propres choix et que ceux-ci restent en
cohérence avec le plan initial que tu t’es fixé. Il y aura forcément des imprévus, des aléas,
des expériences qui font partie de la vie de chacun et te laisseront penser que tu as perdu
du temps ; c’est le cas de tout le monde, ne te laisse surtout pas submerger par cette idée,
ce ne sera pas le moment de baisser les bras !
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Etablissement d’un planning de travail
Dans ce sujet, chacun a ses préférences et ses petites habitudes. Si cela te convient et
fonctionne, il n’y a pas de raisons de modifier ta manière de faire, même si elle ne ressemble en
rien à ce que nous pouvons te proposer.
Nous mettons à disposition dans la boite à outils un calendrier perpétuel, ainsi que différentes
grilles qui peuvent être utilisées comme bon te semble. Nous avons essayé de varier les formes
et les couleurs sur deux thèmes (l’alternance en gris est trop gourmande en encre pour certains,
mais elle aide à la lisibilité d’autres).
Ces outils seront peut-être précieux à certains, tandis que d’autres ne feront qu’y jeter un œil
rapide et distant, les laissant bien au chaud dans leur dossier, sans ne plus jamais y toucher ; peu
importe, l’important étant que chacun trouve son compte.
D’autres exemples de grilles de suivi par matières ou emplois du temps te sont fournis dans la
boite à outils. Les feuilles à la semaine permettent un suivi à court terme, plus détaillé.
Rassemblées dans un classeur, ces feuilles te permettront de suivre la fréquence et
l’avancement des notions que tu as abordées, afin de revenir périodiquement sur les points
essentiels déjà visités et savoir ceux qui restent à découvrir ou approfondir.
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En outre, elles te permettent d’anticiper ou de gérer plus sereinement les aléas et imprévus.
Le but n’est pas de se morfondre de ne pas avoir réussi à tenir des objectifs (en général assez
volumineux) mais d’avoir la satisfaction de ce qui a déjà été fait ; ça fait tellement de bien de
cocher ou surligner une notion que l’on vient d’aborder, ne serait-ce que 10 minutes !
Il existe aussi de nombreux autres supports et agendas, en vente dans toutes les librairies, de
toutes tailles, couleurs, formats ; alors que ce soit ici ou ailleurs, nous ne doutons pas que tu
sauras trouver les outils qui te seront utiles à la mise en place et au suivi de ton organisation de
travail.
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Répartition du temps en fonction des matières
Nous ne savons pas si tu t’es déjà retrouvé dans ce type de configuration, travailler en
autonomie ; cela offre plus de liberté, mais certains pourraient s’en trouver déstabilisés. Nous
te faisons donc ici une suggestion d’emploi du temps assez général ; à toi de l’adapter selon ton
parcours et les concours que tu vises particulièrement.
Après multiples essais et témoignages, nous avons pris le parti de ne pas suivre les temps
habituels de cours, à savoir généralement entre 1 ou 2 heures. Après tout, pourquoi ne pas
profiter de l’avantage de ne pas être obligé d’aller en cours pour trouver des formules qui nous
correspondent mieux ? Aux États-Unis, de nombreux cours n’excèdent pas 50 minutes, sous
peine de voir l’attention de l’assemblée décliner très rapidement.
Étant donné que les notions abordées sollicitent beaucoup la mémoire et la concentration,
chaque séance dure ici 40 minutes, avec 5 minutes de transition / mise en place / mini pause.
Mais tu peux aussi varier les durées et trouver ce que tu préfères, entre 5 minutes et 5 heures,
tout est possible ; cela dépendra peut-être un peu des jours aussi et de ton humeur.
Pour les notions ardues, comme l’orthographe lexicale, le vocabulaire spécifique, les figures de
style, les homonymes, les verbes défectifs ou encore les ambiguïtés de genre, nous te
conseillons vraiment de ne pas dépasser 40 minutes ; de courtes séances de 10 à 20 minutes
espacées et répétées sur plusieurs jours consécutifs sont beaucoup plus efficaces et inscrivent
les notions dans la mémoire à long terme ; passer 3 heures à vouloir faire un maximum
d’exercice nous pousse à bâcler la correction (qui est vraiment l’occasion de progresser) et
mélanger les genres ou définitions, voire retenir les items fautifs. Cela peut aussi nous dégoûter
de la notion / matière pour les 3 semaines à venir.
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Attention, les sessions de travail courtes vont nécessiter toute ta
concentration ; la règle d’or de la réussite : soit le téléphone est hors
ligne, soit (si besoin d’appli, d’internet ou dictionnaire en ligne) les
notifications de messages, Messenger, Snap, Instagram, etc. sont
désactivées. Tu peux les réactiver à la fin de ta session de 20, 30 ou 40
minutes, mais pas pendant, sinon le temps sera à multiplier par 3.
C’est bien entendu une base suggérée, qui sera revue à la hausse ou à la baisse en fonction des
périodes, de tes difficultés ou facilités, de tes disponibilités, de tes impératifs, de ton humeur ou
des imprévus.
Le but n’est pas de s’enfermer dans un schéma figé, compliqué ou oppressant, mais au contraire
de s’alléger la tête et se tranquilliser en mettant les choses à plat.
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Tu ne choisiras peut-être pas de suivre le découpage que nous te proposons, qu’importe, il n’y a
aucune obligation. Peut-être commenceras-tu plus tôt, ou plus tard. Tu pourrais y consacrer un
nombre de semaines plus important, en décidant de travailler pendant les vacances, ou avoir un
nombre de semaines réduit par les choix de concours que tu as faits ou des contraintes
perso/pros.
Cela ne t’empêche pas de tester différentes manières de travailler, que ce soit celle-ci ou une
autre.
Nous te faisons entièrement confiance sur ce point, car nous savons que tu disposes de toutes
les ressources en toi pour surmonter les difficultés les plus imprévisibles que tu rencontreras,
même si cela demande du temps, plusieurs essais, de nombreuses erreurs, toutes nécessaires et
bénéfiques. Tu te connais mieux que personne, alors fais-toi confiance, c’est une clé essentielle.
Ces temps ne sont qu’indicatifs, c’est vraiment toi qui construiras ta préparation pour ces
concours d’entrée en orthophonie, en t’investissant dans ce que tu fais, en ciblant tes difficultés
et en recherchant les solutions pour éclaircir tes incompréhensions.
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Les supports de travail
Pour ce qui est du contenu, e-orthophonie te propose déjà sur la plateforme des fascicules de cours
clairs progressifs, des concours blancs, des quiz d’entraînement, de cours audio et vidéo que tu peux
écouter et voir où que tu sois. Tu peux même continuer à nous écouter en allant courir si tu veux !
Pense juste à télécharger notre application ;).
Chaque semaine, tu auras accès en ligne à une capsule d’entraînement qui te donnera des petits quiz
et des listes de vocabulaire à travailler. Ne perds pas de vue que tu auras plusieurs exercices écrits
et/ou oraux sur toutes les matières que nous te proposons lors des épreuves d’admission (et oui, il
n’y a pas qu’un oral !).
En ce sens, les classeurs sont de bons outils, car ils te permettent de classer feuilles, impressions et
exercices ; ils sont particulièrement appropriés pour la linguistique, la biologie, les tests
psychotechniques.
Les cahiers conviennent mieux pour les matières où il n’est pas nécessaire de revenir sur ce qui a déjà
été fait ; certains aiment les utiliser pour la grammaire, les mathématiques, le vocabulaire et
l’orthographe lexicale.
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Les fiches enfin, ah… un mot écœurant et magique. Il est
vrai que quel que soit ton support de base privilégié,
papier ou écran, il y a un moment où tu as besoin de
synthétiser, trier et t’approprier les informations. Les
fiches bristol A5 et l’écriture manuscrite sont très efficaces
à ce niveau, tant du point de la clarification, de la
mémorisation, que de l’archivage.
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Photos et illustrations : Charlotte Krl
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