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Applications de l’énergie électrique : 2ème partie : Techniques de l’éclairage (cours) 1

CHAPITRE 3 : LES LUMINAIRES

Une lampe est d’habitude placée dans un appareil appelé luminaire. Complément
indispensable de toute source lumineuse, le luminaire assure une triple fonction de nature
électrique, mécanique et photométrique.

- Electrique : il doit servir de liaison entre le réseau et les lampes qu’il contient avec les
accessoires ;
- Mécanique : il doit protéger contre tout agent extérieur (intempérie, poussière, choc,
corrosion, etc.…) susceptible d’entraîner une détérioration de ses qualités optiques ;
- Photométrique : il doit assurer une répartition spatiale de la lumière afin de réaliser un
éclairage allant du type intensif au type indirect selon la nature du local et son
utilisation. Il doit aussi permettre de limiter la luminance des sources cause principale
des phénomènes d’éblouissement.

3.1. Contrôle de la répartition de la lumière.

Ce contrôle est réalisé en exploitant les propriétés de la réflexion, de la transmission et de la


réfraction.

3.2. Le luminaire intérieur

a) Courbe photométrique

On dit que la surface polaire de répartition de l’intensité lumineuse d’une source dans toutes
les directions, est l’indication de diffusion. Dans le cas où le luminaire présente une symétrie
autour d’un axe vertical passant par le centre, il est caractérisé par une tranche méridienne de
cette courbe.

On appelle courbe photométrique ; la courbe des intensités lumineuses émises dans un plan
contenant l’axe de révolution du luminaire équipé d’une source de 1000 lm.
Généralement tracée en coordonnées polaires, cette courbe donnée par les constructeurs ou
donnée expérimentalement définit la répartition de la lumière ainsi que le rendement de
lumière.
C’est la véritable carte d’identité de l’appareil. Certains luminaires donnent lieu à des cônes
très évasés.

La figure 3.1. montre l’allure de cette courbe repérée par les cercles iso candelas et les
valeurs de la colatitude γ portée à partir de l’axe vertical descendant du luminaire ou axe
optique.
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Fig.3.1. Courbe photométrique d’un appareil


Selon la nature du local à éclairer, on choisit généralement l’un des 5 types de répartition de la
lumière suivant :
- l’éclairage direct : plus de 90 % de flux lumineux dirigé vers le bas ;
- l’éclairage semi-direct 60 à 90 % de flux lumineux dirigé vers le bas ;
- l’éclairage mixte 40 à 60 % vers le bas ;
- l’éclairage semi indirect 10 à 20 % vers le bas ;
- l’éclairage indirect plus de 90 % de flux lumineux

Devant l’immense diversité des répartitions lumineuses, la CEI a établi une classification
précise en dix classes directes notées A à J du plus intensif au plus extensif et une classe
indirecte T.

Fig.3.2. Classe des luminaires

Eclairage direct et intensif A,B,C, D,E d’indice T

Classe Catégorie de luminaire


A,B,C,D,E F1 intensif direct
F,G,H,J F2 extensif direct
K,L,M,N F3 semi-direct
O,P,Q,R,S F4 mixte
T F5 indirect

Symbole photométrique de luminaire

Le flux lumineux émis par un appareil est composé de deux parties :


-celle émise vers le plafond, désignée par la lettre T ;
-celle dirigée vers le sol, désignée par la lettre A ou J.
L’expression générale du flux émis par l’appareil comprend deux termes : le coefficient de
chaque terme (devant la lettre correspondante) représente la fraction du flux lumineux émis
dans le sens considéré plafond ou sol). Par exemple, si le flux est décrit par l’expression de la
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forme : 0,54J+0,37T, cela signifie que 54% du flux est orienté vers le sol et 37% est orienté
vers le plafond.

b) Rendement et classes des luminaires

Le rendement est donné par la formule suivante ŋ = Ф’t/Фs


Ф’t est le flux lumineux sortant du luminaire,
Фs est le flux lumineux émis par la source.

A partir de la courbe photométrique relative à une source de 1000 lm, la méthode


d’intégration numérique de Tchebychev définit la classe et le flux total émis, donc le
rendement du luminaire.

A partir du centre photométrique l’espace est partagé en 5 cônes de révolution autour de l’axe
du luminaire d’angle solide π/2, π, 3 π/2 et 2 π sr (stéradian). Les valeurs de Fc’ (figure 3.3.)
émis dans les cinq régions de l’espace ainsi définies sont déterminées, si l’on connaît la
courbe photométrique. Elles sont parfois données par les constructeurs.

Fig. 3.3. Rendement et classe des luminaires

Pour déterminer la classe du luminaire, il convient de s’affranchir du rendement en posant


Fi" =Fi’/ŋ appelé flux relatif en % et en consultant le tableau des flux partiels cumulés.

c) Courbe de luminance

En deçà de l’éblouissement d’incapacité, perte provisoire de la perception visuelle due à un


contraste soudain et très élevé, il peut exister un éblouissement d’inconfort (gêne) quand les
luminances trop fortes apparaissent dans le champ visuel.

Des études psychologiques et statistiques ont montré pour un travailleur regardant


horizontalement devant lui un foyer lumineux provoquait une gêne d’autant plus forte qu’il
entre dans le champ de vision normal de l’observateur. Pratiquement pour des valeurs de γ
inférieures à 45° (γ < 45°), cette gêne devient négligeable.
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Fig. 3.4. Courbes de luminance

Dans la plupart des locaux industriels éclairés par des lampes à décharge dans des réflecteurs
ouverts, il faudrait obligatoirement que l’angle de défilement de la source γd n’excède pas 60°
comme le montre la figure suivante :

Fig. 3.5. L’angle de défilement de la source

Une étude très complète de ce phénomène a été menée dans le cas de l’éclairage par tube
fluorescent et a permis d’établir des courbes de luminance limite connue sous le "d’abaque de
Söllner". Söllner a établi les courbes limites qui selon le degré du travail et l’éclairement du
local, indiquent les luminances maximales tolérable en fonction du rapport L/H (table figure
3.6.).
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Fig. 3.5. Abaque de Söllner

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