I.
Royaume d’Imerina et Madagascar (1787 - Andrianampoinimerinaétait le premier souverain du royaume
1897)
 ANDRIANAMPOINIMERINA (1787 - 1810)
Né Imboasalama à Ikaloy vers 1740
Pére : Andriamiaramanjaka (Roi d’Ikaloy)
Mére : Ranavalonandriambelomasina(Princesse
d’Ambohimanga)
Épouse principale : Rasendrasoa
Épouse secondaire : Rambolamasoandro
 Ascension sur le trône d’Ambohimanga en 1787
 Il commença à conquérir les royaumes voisines (Ilafy)
et de là, il entreprend ensuite à réunifier presque tout
le pays. « Nyranomasina no valamparihiko »
 Un grand roi, sage, conquérant, législateur et
orateur.
o Extension du royaume
Les conquêtes mené par Andrianampoinimerina peuvent être
pacifiques (par diplomatie) [P] ou violentes (par la force)
[V].
 Pacifique : Les territoires intégrés conservent leur
ancienne autorité
 Violente : Les territoires subissent une colonisation
pure et simple de la part des migrants Andriana/Hova
L’extension de son royaume se présente comme suit :
Est : Il repoussa le Bezanozano et
counquitAmbatomanga[V],Imerikasinina, Ambohimalaza[P].
Nord-ouest: Marovatana (Ambohidratrimo) [P], Vonizongo
(Ankazobe)[P]
Ouest : Imamo[P]
Sud : Andratsay(Vakinakaratra) [P], Betsileo [V]
o Organisation du royaume
Mise en place de l’IMERINA ENIN-TOKO (6 districts) :
 Avaradrano : chef-lieu Ambohimanga,
 Marovatana : chef-lieu Ambohidratrimo,
 Ambodirano : chef-lieu Fenoarivo,
 Vonizongo : chef-lieu Fihaonana,
 Vakisisaony : chef-lieu Alasora,
 Vakinakaratra : chef-lieu Betafo.
Pour tenir en main son royaume, il établit un réseau parallèle
d’informateur et représentant du roi : Les épouses royales
dénommés les douze (mais qui sont plus nombreuses).
 District : dirigé par un Andriana et un Hova (issu ou
non de la population locale). Il est composé de
plusieursFoko.
 Foko (Village): dirigé par un Vaditany, qui exérce un
pouvoir executif et judiciaire. Un foko est formé par
desFokonolona.
 Fokonolona(Assemblé de villageoise) : Règle les
problèmes administratifs.
Instaure les 12 pêchés.
o Changement sur le plan social et économique
 Mis en place des marchés et instaure une norme de
mesure et pesage.
 Aménagement des plaines pour être productif (ex :
Betsimitatatra).
 Construction des digues pour éviter les crus d’eau.
 Incite et encourage les peuples à cultiver et leur
octroya des terres et des pelles, « La famine est mon
ennemie ».
d’Imerina réunifié. Il mourut après 23 ans de règne et désigna
son fils Ilaidama comme successeur.
 RADAMA I (1810 - 1828)
Né Ilaidama à Ambohimanga en 1792
Pére : Andrianampoinimerina
Mére : Rambolamasoandro (d’Ambohidratrimo).
Il succéde son pére au lieu de son grand frèreRamavolahy.
o Extension du royaume
Aussitôt sur le trône, il mena plusieurs expéditions contre
Bezanozano, Sihanaka, Betsileo (qui espèrent trouver la liberté
en pensant profiter de son manque expérience) et s’en sorte
victorieuse.
Plus tard, il prend possession des principautés de la côte est
(Betsimisaraka), pour la plupart tenu sous la main des Malato
(proche des français).
Il poursuit ainsi le testament de son père : « Nyranomasina no
valampariako ».
o Travaille et s’allie avec le Royaume-Uni (RU)
RU reconnaît Radama comme Roi de Madagascar.
 23 octobre 1817 : signature d’un traité avec le RU sur
l’abolition du commerce d’esclave aux européens,
en échange Radama obtient leur soutien pour
moderniser son royaume.
 En 1818, arrivé des missionnaire du LMS (London
Missionary Society) comme James Cameroun, David
Jones,…
 Met à contribution les missionnaires pour ouvrir des
écoles et l’artisanat (poterie, ferronnerie,…) et par la
suite introduit l’imprimerie.
Radama I décrète les règles d’orthographe de la langue
malgache en caractère latin en 1823.
 Une 2éme traité a été signé en 1820 avec les RU,
pour moderniser l’armé. Et le roi Radama I a eu
comme conseiller Robin, Brandy, et James
o Organisation du royaume
 Mise en place des gouverneurs civiles et des
militaires sur l’ensemble des territoires occupés,
 Nomme des chefs de village pour prendre des
décisions au niveau local
 Création d’une nouvelle impôt, puisque les civils ou
« borizano » doivent supporter les charges de
l’equipement et subsitance des troupes.
o Changement au sein du royaume
 Abolition de la vente d’esclavage,
 Modernisation de l’armée.
La période de son règne est marquée par une consolidation du
jeune royaume et une affirmation diplomatique vis à vis des
puissances européennes. Son règne a durée 18 ans, et comme il
n’a aucun fils, c’est son épouse Ramavo qui lui succède au
trône.
 RANAVALONA I (1828 - 1861)
NéeRamavo à Ambohimanga vers 1788, ou
Rabodonandrianampoinimerina.
Père : Andriantsalamanjaka (Prince Menabe),
Mère : Rabodonandriatompo (Princesse d’Ambohimanga)
Connu aussi sous le nom de Ranavalomanjaka I.
Elle ne fut pas l’héritière légitime à la mort de son mari, elle
demanda l’accès au trône et l’obtient avec l’appui de plusieurs
courtisans, officiers supérieurs, juges et gardiens des « sampy ».
Une souveraine autoritaire, fervente nationaliste,
indépendantiste nationale, patriote.
Elle poursuit l’extension de son royaume mais avec moins de
succès que ces prédécesseurs, et mena plusieurs expéditions
pour pacifier les territoires conquis tel Menabe méridional et
Boina.
o Détérioration des relations avec les européens
 Dès son arrivé au trône, elle doit faire face à
l’hostilité (attaque) française sur la côte est de
l’ile, qui la pousse à être méfiant contre les ambitions
européens.
 Conscience que son pays allait être colonisé soit par
les anglais qui étouffèrent progressivement les
traditions et coutumes malgaches par le biais de la
religion soit par les français qui commencèrent à
prendre de force des postes stratégique de la côte
orientale.
 Prise de distance vis à vis des puissances européens.
 En 1845, elle repoussa une attaque Franco-
Britannique et met un terme au commerce avec
l’Europe pendant 8 ans, (et impose une indemnité au
commerçants des 2 pays).
o Faits marquants
 Combat l’influence étrangère, notamment celle des
missionnaires chrétiens dont les fidèles sont
martyrisées,
 Elle adhère aux coutumes traditionnels, « Je ne
ressens ni honte ni crainte au sujet des coutumes de
mes ancêtres ».
 Réprima sévèrement le christianisme au sein de son
peuple, et interdit l’évangélisation aux missionnaires,
mais ces derniers ne voulant pas céder, finirent par
être expulsés en 1835.
 En 1839, construction du rovaManjakamiadana (tout
en bois).
Elle sollicite Jean Laborde (aventurier français qui échoua à
Madagascar en 1831), pour la modernisation du pays, en
construisant des usines métallurgiques et chimiques (fonderie
de canon, verrerie, papeterie, savonnerie,…)
Ranavalona a été secrètement opposé par son fils, le prince
Rakoto, qui a sympathisé avec les français. En 28 juin 1855, il
a signé un document accordant à un homme nommé
Joseph-François Lambert d'affaires français le droit
exclusif d'exploitation des ressources minérales à
Madagascar, les forêts et les terres non utilisée (Chartes
Lambert).
À son décès, le 16août1861, son fils, le prince Rakoto qui lui
succède. Après 33 ans de règne, Ranavalona laisse derrière elle
un pays puissant et autoritaire. Elle est enterrée à la basilique
royale qu'elle fit construire.
 RADAMA II (1861 - 1863)
Né Rakotosehenondradama le 23 septembre 1929
Mère : Ranavalona I
Roi libéral, francophile, accusé de brader le pays en signant le
charte Lambert en 1855.
o Retour et libertés des européens
 Il ouvrit Madagascar aux étrangers
 Retour des LMS, et arrivé des missionnaires
catholiques
 1862, signature d’un traité d’amitié Franco-Malgache
avec Napoléon III.
o Changements au sein du royaume
Radama II était fortement influencé par Jean Laborde son
mentor. De ce fait, il entreprend :
 Abolition de la peine de mort,
 Décrète l’amnistie générale,
 Supprime les corvées (Fanompoana = Travaux non
rémunérés pour le compte du royaume),
 Réduit la durée du service militaire,
 Libère de nombreux captif,
 Proclame la liberté du culte.
o Déclin du royaume
 Le premier ministre Rainivoninahitriniony s’opposa
au Roi, sur ses politiques, ses indifférences aux
affaires du royaume et ses amusements avec les
« menamaso ».
 La charte Lambert accordé à Joseph Lambert,
provoque un désaccord entre le Roi et ses
entourages (PM et les notables), et compromettent de
manière irréversible l’indépendance du pays.
 Les faveurs faites aux étrangers furent mal jugées par
certain et entraina l’assassinat des « menamaso » le
08 mai 1863, et puis celle du roi le 11 mai 1963.
Pour ne plus laisser au souverain la possibilité de conduire les
affaires du royaumes selon son on plaisir, le représentant des
groupes d’Andria et le premier ministre (représentant des
Hova), met sur le trône la veuf et cousine de Radama II,
Rabodozanakandriana.
 RASOHERINA (1863 - 1868)
NéeRabodozanakandriana ou Rabodo en 1814
Père : Andriantsalama,
Mère : Rafaramanjaka.
Nièce de Ranavalona I.
Couronné reine le 30 Aout 1863
Après l’assassinat de son mari, un conseil réunissant des
Andriana et Hova, mené par Rainilaiarivony approche Rabodo,
lui propose des condition à remplir pour accéder au trône,
comme la défense de la liberté de la culte par la monarchie.
 La reine est sous l’influence du premier ministre
(Raininvoninahitriniony) qui est le réel détenteur du
pouvoir. Ce dernier l’épousa quelque semaine après
son couronnement.
 En 1864, elle remplace Rainivoninahitriniony par son
frèreRainilaiarivony (chef de l’armé) et l’épousaplu
tard.
o Politique
 Elle s’éloigna de la politique autarcique de
Ranavalona I,
 Abandonna la politique de Radama II, qui donna
trop de liberté aux européens surtout les français, et
rejetant la « charte Lambert ».
 Elle envoie des ambassadeurs à Paris et Londres.
 Retour de la peine de mort.
o Autres changements
 Elle signa un accord avec les États-Unis pour limiter
l’importation d’armes et l’exportation des bétails.
 Elle fait interdire les marchés du dimanche.
 Durant son règne, des maisons de style européen
commença à voir le jour dans le capital.
La reine tomba malade en Mars 1868 et mourut le 1 er Avril
1868. A sa mort, c’est sa cousine Ramoma qui lui succède au
trône.

 RANAVALONA II (1868 - 1883)
NéeRamoma vers 1929, couronné le 3 septembre 1868.
Père : Razakatrimo (Prince d’Ambohitrambo),
Mère : RafarasoaRamasindrazana (Fille du sœur
d’Andrianampoinimerina)
Couronnement de la reine en « reine chrétienne ».
Sous l’influence de son premier ministre et époux
Rainilaiarivony, la politique d’européanisation du royaume
qu’il mena depuis 1863 trouve son apogée durant la règne de
Ranavalona II.
o Religions
 Fait le protestantisme la religion de l’État,
 Elle s’est éloignée des coutumes traditionnelles et à
ordonner de bruler les idoles.
 Construit une église dans l’enceinte du Rova,
 Et décréta que dorénavant les maisons peuvent être
construites en brique et en pierre.
 Liberté de la religion, dans la limite où celle-ci ne va
pas à l’encontre des principes chrétiens, comme la
polygamie.
o Administration des affaires du royaume
 Des efforts ont été faits pour rédiger le code des 101
articles en 1868.
 En 1878, lors d’un kabary, le premier ministre
annonce la création des « Sakaizamboninahitra »,
qui veuillent la sécurité et le maintien de l’ordre,
s’occupe des affaires publiques. Ils sont considéré
comme yeux et oreilles du premier ministre et rendent
compte directement à ce dernier.
 En 1881, rédaction de code des 305 articles (mi-
chemin entre code civil et code pénal, réglementa
la vie politique et sociale),
 Le système de « sakaizamboninahitra » peine à
marcher, et fut remplacé par les « Antily » (considéré
comme des policier) et petits gouverneurs.
 Mise en place des « valotoko » ou huit ministères
selon les articles du code des 305, qui sont : Affaire
étrangères, Intérieur, Armée, Justice, Lois,
Industrie, Finances publiques, l’Enseignement.
o Autres changements
 Le 6 juin 1876, une loi exigeant que les enfants
soient instruits (incluant les filles) jusqu’à l’âge de
14, est adopté.
 Le service militaire est requis pendant 5 ans.
o Relation étrangères
 La relation avec la France se détériorent.
 La reine envoie en France en 1882 une délégation
pour résoudre le différend.
 Les envoyés se rendent jusqu’en Angleterre, en Italie,
Allemagne et aux États-Unis pour trouver des
médiateurs.
 En 1883, la guerre a éclaté entre le gouvernement
malgache et la France.
Le choix diplomatique d’être plus conciliant avec l’occident
s’accorde mal avec le phénomène de colonisation et finir par
attiser les ambitions française, malgré les tentatives de la
monarchie de contrecarrer cette influence grandissante en
jouant la carte britannique. Après 15 ans de règne, la reine
mourra le 13 juillet 1883.
 RANAVALONA III (1883 - 1897)
Née Razafindrahety, le 22 novembre 1861
Père : Andriantsimiantra
Mère : Raketaka
Elle règne à partir du 30 juillet 1883, la dernière reine de
Madagascar.
Elle épousa Rainilaiarivony, qui supervise la gouvernance
quotidienne du royaume et gère les affaires étrangères
(beaucoup plus âgé et expérimenté).
Période marqué par des efforts continus et finalement vains
pour résister aux dessins coloniaux du gouvernement
français. Elle renforce les relations commerciales et
diplomatiques avec les États-Unis et Grande-Bretagne pour
éviter la colonisation française.
o Guerre Franco-malgache
 Les ambitions françaises se font de plus en plus
pressantes. Une guerre éclata en 1883 et dure 2 ans,
et aboutisse à la signature d’un protectorat
économique et diplomatique, que le premier ministre
considère comme « protectorat fantôme ».
o Chute de la monarchie
 En 1894, le gouvernement français effectue une
dernière démarche diplomatique pour établir un
véritable protectorat, que la reine a refusé le 22
octobre 1894
 Ce refus de la reine conduit la France a évacué ses
ressortissants, et la guerre est déclarée.
 En 1895, l’armée française composé d’environ
15000 soldats ne rencontre que peu d’opposition et
aboutit à la prise du palais royale.
 Le 30 septembre 1895, l’armée malgache a
abandonné toute résistance, et le lendemain, le
gouvernement français promet à travers un traité la
conservation de la régime monarchique.
(Protectorat)
 En janvier 1896, la reine a fait une déclaration du fait
la « prise de possession » de Madagascar par la
France.
 La même année, le premier ministre Rainilaiarivony
est exilé en Alger, et mourut l’année d’après.
 Le 6 Août 1896, l’assemblé national français
prononce la transformation du royaume de
Madagascar en colonie française. Une « loi
d’annexion » a été proclamée.
 Suite à un mouvement de résistance populaire mené
par les Menalamba, la reine a été arrêtée dans la
nuit du 28 février 1897 par le Gouverneur général
Joseph Gallieni.
 Le lendemain, la monarchie est abolie et la reine a été
exilée sur l’ile de la Réunion, puis transférer en Alger.
Malgré les diverses tentatives pour repousser lambition
française, le royaume centenaire tomba entre leur mains. La
reine exilée en Algérie, meurt en mai 1917.
 II. Madagascar colonie française (1896 - 1858)
La colonie est fondée lorsque la France condamne à l’exil la
reine. (Colonie = territoire occupé et administré par une nation
étrangère qui y joue un rôle politique, culturel, social,…)
 Cause de la colonisation
o Externe
 Avoir un empire colonial était un signe de
puissance et de fierté.
 La révolution industrielle oblige les européens à
chercher des matières premiers pour leurs usines et
des débouchés (marchés) pour les produits finis.
 Besoin de terre de peuplement et de main d’œuvre.
 Occupé Madagascar permettait à la France de
contrôler le commerce international dans l’océan
Indien et d’y installer une base militaire.
 Une hiérarchie de civilisation, se voit comme des
« races supérieurs » et voit donc le devoir de
« civiliser les races inférieur » : mission civilisatrice
(éducation, évangélisation, …).
o Interne
 La guerre Franco-Malgache en 1883, qui se termine
par la signature d’un accord (considéré par le premier
ministre comme Protectorat fantôme),
 Le refus en 1894, qui se termine par la défaite
malgache et la signature d’un protectorat réel.
 Révolte des populations (et formation des
mouvements de résistance) malgaches face à ce
protectorat.
 L’administration coloniale
L’administration coloniale représente directement la métropole,
assure l’application des lois et la bonne marche des services
publiques. Elle aide les colons à sauvegarder les intérêts de la
France à Madagascar.
o Administration militaire : Pacification (1896 -
1905)
Pacification : rétablir la paix à Madagascar, par le Général
Gallieni.
Les méthodes :
 Politique de la terre brûlée : on détruit culture et
village pour obliger le population à se soumettre.
 Politique des races : abattre et mettre fin à la
domination merina.
 Politique « diviser pour mieux régner », divisé en
secteur et cercle, séparé pour créer une confusion.
 Politique de la tâche d’huile : pacifier le centre et
seulement après les autres régions
Il instaure le travail forcé des indigènes en imposant 50 jours de
corvée par adulte.
Des exécutions sommaires massives contre la résistance.
o Administration civile
L’organisation générale se présente comme suit :
 Le Président de la république française est le
premier responsable de l’administration coloniale,
 Suivi du ministre des colonies qui s’occupe de
l’administration coloniale et désigne les gouverneur
généraux.
Ensuite, l’organisation à l’interne des colonies :
 Gouverneur général : à tous les pouvoirs et publie
les lois (français),
 Secrétaire général : responsable de l’administration
civile et politique,
 Conseil de gouvernement : 15 membres (dont 2
malgaches à partir du 1920), s’occupe de la politique
générale du pays.
 Représentants économiques et financières : 50
membres (dont 25 malgaches), s’occupent de
l’élaboration des lois et l’aménagement du territoire.
o Division administrative
 Divisé en 6 province, dirigé par un chef de province
(Français) qui exécute l’ordre du gouverneur général.
 Chaque province divisé en district, dirigé par un
chef de district (Français), contrôle l’exécution des
taches et conseille.
 Chaque district est composé des Cantons, dirigé par
un chef de canton (Malgache), qui tient le registre et
collecte les impôts. Il est aidé par le chef de village et
le chef local.
 Exploitation coloniale
Principal objectif de la colonisation est l’exploitation
économique de Madagascar. Pour réaliser ces buts, différent
mesures ont été pris par l’administration coloniale.
o Code de l’indigénat
Ensemble des règles qui place les indigènes sous la domination
des colons. Divisé en 2 classes :
 Dominants (colons) : ont tout le pouvoir administratif
et politique ainsi que les moyens de production.
 Dominés (malgache) : divisé en deux, les citoyens
qui sont les malgaches privilégiés mais minoritaires
et obtiennent quelques avantages mais restent soumis
au français. Et les indigènes, la masse populaire
malgache, considéré comme des objets, moyens de
production et n’ont aucun droit politique et
administratif. Ils doivent payer des impôts et faire des
prestations ou corvées.
o Pacte colonial
C’est un système économique qui oblige la colonie à ne
vendre et à n’acheter qu’à sa métropole.
 L’objectif est de rendre l’économie malgache
dépendante de celle de la France.
 Élimine la concurrence de autre pays, et fait
Madagascar une source de matière première
exclusif pour l’industrie française et un débouché
pour vendre les produits finis.
 De ce fait, les transports de produit entre Madagascar
et la France se fait par des compagnies de navigation
française comme CLM et CMM (Compagnie
Lyonnaise ou Marseillaise de Madagascar), SICE
(Société Industrielle Commerciale de l’Empire).
 Interdiction de construire des usines à Madagascar
pour ne pas concurrencer celles de la métropole.
 Les produits des autres pays que la France sont
taxés à la douane.
 Madagascar entre dans la zone franc pour faciliter les
échanges,
 Un réseau bancaire a été créé (La banque de
Madagascar et le comptoir d’escompte).
o Économie de traité
Remplacement de l’économie de subsistance par l’économie
de marché.
Qui consiste à acheter les matières premières à bas prix et
revendre les produits finis à prix élevé.
Pour assure son bon fonctionnement, une loi est adopté sur le
régime foncier et les français deviennent propriétaires des terre
malgaches et ces derniers doivent travailler dans les plantations
française.

o Impôts
Somme d’argent payé aux autorités.
C’est un moyen pour forcer les malgaches à travailler dans
les plantations françaises. Permet aussi de contrôle la
population, de l’éduquer et civiliser par le travail.
Différents types d’impôt :
 Capitation,
 Impôts sur les biens,
 Impôts ou taxes sur les marchés
o Prestations ou corvées
Les indigènes doivent faire des travaux gratuits pour
l’administration coloniale. Pour tout homme malgache entre
16 à 60 ans, pour une durée de 10, 30 ou 50 jours par an.
Construction des routes, des chemins de fer, des tunnels, des
ponts, des écoles, des hôpitaux, et autres.
But : moyen de répression contre les mouvements de
contestation, et aussi pour lutter contre le brigandage et le
vagabondage.
 Bilan
La France a pillé tous les richesses de Madagascar :
 Madagascar était devenu un marché exclusivement
français et aussi un fournisseur de matière première
pour la France,
 Vol des terres Malgaches,
 Déséquilibre régionaux : seules les régions riches
sont développées.
D’un autre côté :
 Unification de Madagascar sous une seule autorité,
 Développement des transports (route, chemin de Fer
(FCE, TCE, TA, MLA)),
 Développement de l’équipement (Hôpitaux, écoles,
bâtiments administratifs),
 Développement du commerce extérieur,
 Utilisation des nouvelles techniques (machine,
engrais)
 Insurrection
Face à l’injustice et l’oppression des colons, le peuple malgache
a repris ses esprits et des nombreux syndicats se battent pour la
liberté. L’oppression coloniale et le patriotisme sont les
principaux motifs.
o Menalamba (1895 -1905)
Mouvement politique insurrectionnel, né en Imerina juste
après la prise du royaume. S’oppose à la colonisation
française et à la classe politique merina convertie en
protestantisme. Se heurte à la répression commandée par le
GlGallieni.
 Leur raisons d’existence: code de l’indigène, service
de main d’œuvre,
 Objectifs : restauration de la souveraineté, expulsion
des étrangers, manifestation contre les dirigeants
malgaches
 Forme de lutte : Déteste et tue les étranger (ex :
assassinat d’une famille missionnaire à Arivonimamo
en 1895 ), destruction et pillage des Églises, écoles, et
hôpitaux.
 Les dirigeants : les plus connus Rabozaka et
Rabezavana du confederation Nord (Anjozorobe),
Rainibetimisaraka (Sud Est et Vakinakaratra),
Ralaitangena et Rainisongosy (Ouest d’Ankaratra).
 Manifestation dans les provinces : Menabe (Roi
Toera), Mahafaly (Rerotaka), Sambirano
(Ndrianjalahy), Tsimihety (Roi Kadija).
 La protestation se termine avec échec du au
différence de force et en se heurtant au Gl Gallieni.
Rabezavana se rend en 1897 et Rabozaka en 1898.
Exil des membres et nombreux sont en prisons et font
des travaux forcés.
o V .V.S ou VyVatoSakelika (1913 - 1916)
Fer – Pierre – Ramification, « Espoir d’une organisation solide
et puissante ».
Société secrète malgache, fondé en 1913 par des étudiants en
médicine, sur un programme nationaliste, épris d’idéal et de
liberté.

 Peu nombreux et sans arme, ils ne recourent pas à la
violence, publication des articles
 Membres : Joseph RavoahangyAndrianavalona,
Pasteur Ravelojaona, les journalistes Ratsimiseta et
Andrianjafitrimo (directeur de Fitarikandro et
Loharano), Ravelonahina, Raseta, Ramanatoanina
 But : Egalite des droits et justice
Découvert par l’autorité coloniale en 1915, des centaines de
membres sont arrêtés en décembre 1915 et 41 peines de prison
sont prononcées. (Ces membres sont amnistiés en 1922)
Plusieurs membres s’engagent dans l’armée française et
participent à la 1ère guerre mondiale pour éviter la répression.
o Sadiavahy (1915)
Une manifestation publique dans la partie sud.
 Les raisons : Opposition à la participation des jeunes
à la guerre, luttes contre l’injustice et abus de pouvoir,
opposition aux travaux forcés, opposition et
augmentation des impôts
 Forme de lutte : Attaque aux camps, destruction des
moyens de communication et des routes, feux de
brousse,
 Dirigeants : Beantanana, Masikavelo, Releje,
Tsiretsiky.
La protestation se solde par un échec, cause du rapport de force
inégale. Les membres sont exilés, en prison ou font des travaux
forcés.
o Mouvement de Jean Ralaimongo (1922 - 1937)
Né en octobre 1884 à Ikongo
A fait ses études à l’école normale Fianarantsoa, avant de
devenir instituteur. S’engage comme soldat durant la première
guerre.
Un nationaliste malgache qui participe en 1920 à la fondation
« la ligue française pour l’accession des indigènes de
Madagascar aux droits des citoyens ».
 Causes : Inégalités des droits entre malgaches et
français (code de l’indigénat), existence de la
SMOTIG, abus de la colonisation comme la spoliation
des paysans de leur terre.
 Objectifs : égalités des droits entre malgaches et
français, naturalisation des malgaches, annulation de
la SMOTIG, libération des dirigeants de la VVS, et en
1929 revendique l’indépendance de Madagascar,
 Les dirigeants : Jean Ralaimongo, Eugéne, Ranaivo
Jules, Abraham Razafy, Razafindrakoto, Ravoahangy,
Vittori, Paul Dussac
 Forme de lutte : Rédaction dans les journaux (La
liberté, L’opinion) montrant l’abus et l’injustice
appliqués à Madagascar. Sensibilisation du peuple
malgache, manifestation
  Conséquence : Libération des membres de VVS (en
1922), annulation SMOTIG, facilitation pour la
naturalisation des malgaches, liberté de presse.

Certains membres ont été exilés ou font des travaux forcés ou
emprisonnés.

o MDRM (Mouvement Démocratique pour la

Rénovation Malgache) en 1947
Le MDRM : partie politique malgache fondé le 22 février 1946
et dissous le 10 mai 1947.

 Création : Joseph Ravoahangy et Joseph Raseta, 2

députéssollicitent l’aide des diasporas malgaches à
Paris pour créer une partie de masse. Le 22 février
1946, le MDRM est fondé légalement avec l’aide de
Jacques Rabemananjara.
 Cause : Après la 2ème guerre mondiale, les pays
européens sont en crises, et cette crise se fait ressentir
dans les colonies. Augmentation des fiscalités, les
corvées, et aussi le discours de Charles de Gaulle qui
appelle les colonisés à participer à la gestion des
affaires intérieur de leurs pays (et de changer le
relation de domination en lien de coopération). Poussé
par la signature de la charte de l’ONU (singé en juin
1945) sur la liberté de chaque citoyen.
 Objectifs : Annulations des travaux forcés et travails
à perpétuités, Autonomie de Madagascar au sein de
l’union française (à court terme) puis indépendance de
Madagascar, poursuite des mouvements de Jean
Ralaimongo et VVS, réforme sociale et politique
 Forme de lutte : Publication des articles dans les
journaux pour sensibiliser la population.
Manifestation ordonné et sans violence à travers l’île.
 L’insurrection de 1947 : Le refus des français pour
l’indépendance conduise à plusieurs manifestation
violente à travers l’île, surtout dans les côtes Est
(Moramanga, Manakara, Farafangana). La nuit du 29
mars 1947, le soulèvement des peuples, la guerre a
éclaté, de Diego à Manakara et puis d’étend ves de
nombreux région avant d’être écrasée en décembre
1948. La répression fait des dizaines de milliers de
morts
 Membres : Raseta, Ravoangy, Rabemanjara, Tata
Max, Andrianavalona, Rakotovao Martin,…
 Fin de la manifestation: La partie MDRM a été
detruit, arrestation des dirigeants puis jugés et
condamnés

JINA (Jeune Intellectuelle Nationaliste)