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Les Antesaka ou Antaisaka du sud-est

Peuple établi dans le sud-est de Madagascar et vivant principalement dans le district de Vangaindrano,
au bord des fleuves Mananara et Itonamy, les Antaisaka sont connus pour être autrefois des guerriers
courageux et redoutables.

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Origine et situation géographique

Historiquement, le roi du royaume Sakalava Menabe, Andriamandresy, était partit se trouver de


nouvelles terres pour, non pas étendre son royaume, mais en créer un nouveau : le royaume Antaisaka.
Il mourut ensuite lors d’une bataille avec les Betsileo et ramené dans sa région d’origine par les
vainqueurs.

Guerriers aguerris, les Antaisaka étaient si redoutés qu’au XIXe siècle, la reine Ranavalona 1ère décida
de les soumettre en envoyant pas moins de 9 000 hommes de la capitale. Etymologiquement, Antaisaka
veut dire « Ceux du pays Sakalava » et sont très souvent confondus avec les Sakalava du Menabe.
Peuple regroupant différentes tribus, ces-dernières ont en commun le même ancêtre facilitant ainsi le
regroupement. Durant la période coloniale, les Antesaka étaient recrutés comme ouvriers agricoles mais
aussi comme manœuvres.

Les Antesaka surnommés « ceux qui viennent des Sakalava » sont des groupes ethniques de Madagascar
vivant dans la partie sud-est de l’île, plus particulièrement dans le district de Vangaindrano, dans la
province de Fianarantsoa et dans la région Atsimo Antsinanana.

L’histoire raconte que le roi Sakalava Menabe, Andriamandresy part pour la conquête de nouvelle terre.
Il décède lors d’un affrontement avec les Betsileo et ramené dans sa région d’origine par les vainqueurs.
Le peuple Antesaka est considéré comme un grand guerrier très redouté que la reine Ranavalona 1ère
décide de le ne soumettre en envoyant pas moins de 9000 hommes de la capitale au XIXème siècle.

La communauté Antesaka dispose de différentes tribus, ce groupe qui a été subdivisé a en commun le
même ancêtre. Les Antesaka étaient recrutés comme ouvriers agricoles mais aussi comme manœuvres
durant la période coloniale.

Dès sa naissance, Ratsietry, fils d’Andriamandresy, est entouré des soins que recommande son père
avant son départ et donc sa mort. Cela contribue beaucoup à sa santé et à sa croissance. Et malgré sa
jeunesse, on lui donne deux épouses. La première, Isanatry présentée par sa famille, lui propose une
seconde femme Tokonolo, car elle se sent seule loin de son clan. Isanatry donne le jour à Tsamo
Ramanombily qui sera l'aïeul des Zarabehavana, et Tokonolo enfante Fizema. À son tour, celui-ci prend
deux épouses, la « vadibe » étant Tomboeva qui engendre les Zaramanampy, les Zarafanilihana et les
Zaratonda ainsi qu'une fille unique, Rasoefa. La « vadimasay », Iantimila, accouche des Zaranitana et
d'une fille unique, Soafeno. Selon Théodore Raharijaona (« Les Antaisaka, des origines à nos jours »,
1967), les Zarabehavana, les Zaramanampy, les Zarafanilihana et les Zaranitana constituent les quatre
grands clans qui forment le peuple antesaka. Plus tard, les descendants de Ratsietry se multipliant, ils se
séparent en quête d'endroits plus vastes et plus favorables. Ainsi Tsamo Ramanombily et sa famille
suivent la Mananara en aval, tandis que Fizema et son clan se dispersent sur les rives de la Mananivo, de
la Manambato et de la Sanalaotra. L'exode de Tsamo Ramanombily le conduit jusqu'à Nosiambo, village
déjà habité par les Tenosiambo. Mais son fils aîné Indramarolona préfère s'installer en face de l'Iombo,
affluent de la Mananara, près de Vilanivaky. Il a neuf enfants. Le paisible séjour d'Indramarolona subit
un jour la brusque et meurtrière invasion des Sahafatra et des Andrahofika. Ce jour-là du côté des
assiégés, de très lourdes pertes humaines et matérielles sont enregistrées et parmi les morts, la fille
d'Indramarolona, Iseny. Les survivants s'enfuient à Baipoaka laissant leurs ennemis libres de piller et
d'incendier leur « riante et florissante agglomération ». Lorsque ces derniers se sont retirés, ils
retournent vers leur ville pour ensevelir leurs morts, même si les lieux sont devenus inhabitables. «
Depuis, les Zarabehavana utilisent cet endroit comme tombeau, après lui avoir donné le nom de Faseny
(tombeau d'Iseny) conservé jusqu'à nos jours. Nulle part ailleurs dans tout Vangaindrano, aucun
bâtiment sépulcral n'est mieux construit que celui qui y est élevé aujourd'hui. » Puis de Baipoaka, ils se
dirigent vers l'Est jusqu'à Karimbolo, non loin de l'actuel Vangaindrano. Le village est déjà occupé par les
sujets de Ratsifofo et Ratsitohana, dont la capitale est Vatomasy. En ce temps-là, la région est couverte
d'une immense forêt dense. « Il n'était pas permis aux aborigènes de savoir que des étrangers étaient
venus s'infiltrer sur leur territoire. De leur côté, ceux-ci ignoraient du tout au tout que le pays avait ses
propres occupants. » Un jour, les chasseurs de sangliers des deux camps se retrouvent nez à nez à
Mariany. Après un moment de stupeur et de méfiance, ils se posent des questions sur leur provenance
respective. De leur long entretien naît une confiance réciproque. Les immigrés conduisent les anciens
occupants au roi Indramarolona qui leur offre un grand festin. Les jeunes gens des deux clans se voient
souvent. À la fin, ceux du pays soumettent aux nouveaux venus le projet de déchoir Ratsifofo et
Ratsitohana. Les deux rois auraient commis des actes qui frisent la cruauté, mais leurs sujets n'osent pas
se soulever contre eux. Les immigrés se rallient aux insurgés, « se délectant déjà à la perspective d'une
fructueuse bataille ». Indramarolona refuse cependant d'employer la force pour réussir et recourt à la
ruse qui se révèle par la suite très efficace. Il s'approche de Ratsifofo et de Ratsitohana avec beaucoup
d'égards jusqu'à offrir un grand nombre de bœufs. Ce qui endort la méfiance des deux rois et permet à
ses hommes d'investir Vatomasy et de s'infiltre jusque dans les cases. Devant ce fait accompli, Ratsifofo
et Ratsitohana doivent s'enfuir à Itampena pour rassembler leurs sujets et chasser les intrus. Mais ils
sont vite vaincus et s'enfuient vers le village qu'ils vont créer dans la forêt. Le site invisible n'est perçu
que par la fumée qui en sort et Indramarolona et ses gens l'appelleront « Tsihitatrano ».

Les Antesaka sont très conservateurs de leurs traditions et ils sont attachés au culte de leur ancêtre.
Le groupe pratique le double ensevelissement, il s’agit exhumer le défunt dans une sépulture provisoire
et puis après deux ou trois ans, les dépouilles seront définitivement introduites dans les « Kibory » ou
aussi appelés tombeaux collectifs.

Ce qui marque la culture des Antesaka est également leurs tabous ou « fady ». Par exemple, vous ne
verrez jamais un Antaifasy travailler sur les terres d’un autre ou encore demander de l’argent contre un
travail ! Autre « fady » également, les chiens que cette ethnie considère comme impurs aussi, vous n’y
trouverez jamais de racine canine dans les villages Antaisaka.

La circoncision fait partie intégralement de leur pratique culturelle, elle se déroule entre le mois de juin
et septembre. Lors de la cérémonie, la famille organisatrice nourrit les villageois en tuant un zébu,
l’objectif de cette pratique est de renforcer le statut social.

Comme les autres groupes ethniques, la vie quotidienne des Antesaka est basée sur la cultivation, ils
sont des grands cultivateurs. A part les cultures vivrières, le groupe pratique également la pêche.

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