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MORISCO: Habitant de l’Espagne chrétienne, qui pratique la religion chrétienne, mais ses ancêtres sont
musulmans.
RAZZIA: pillage
Le Royaume des Asturies
Contexte :Il est dominé par deux aspects : d’une part, par l’ombre portée du Grand Schisme d’Occident , sur les relations
internationales, de l’autre, par les changements dynastiques qui ne sont pas propres au royaume d’Aragon.Tout d’abord,
le Grand Schisme pontifical demeure la grande interrogation de cette période qui fait entrer de plain-pied l’Aragon dans
le concert des nations en la personne de l’antipape Benoît XIII, d’origine aragonaise, qui joue un rôle important non
seulement dans la question religieuse, avec les obédiences, mais aussi dans celle de l’Interrègne et du compromis de
Caspe15. C’est sans compter l’origine extérieure à la Couronne d’Aragon de certains prétendants (castillans et français),
Malgré les réunions répétées de Conciles (Perpignan en 1408-1409, Pise en 1409) dont la Chrétienté attendait beaucoup,
on est encore loin de tout règlement. Si la Guerre de Cent Ans connaît, au tournant des XIVe et XVe siècle, une pause 16, la
conjoncture est donc essentiellement dominée par la crise qui touche l’Eglise depuis 1378 17. Cela fait plus de trente ans
que l’Eglise catholique romaine se déchire entre deux, voire trois obédiences 18. Qui plus est dans la période 1409-1413,
aucun des deux plus anciens ne séjournent à Avignon ou à Rome. Benoît XIII19 a une cour itinérante qui se déplace entre
Portovenere, Marseille, Perpignan et Saragosse. [...] Cette trilogie dramatique de la fin du Moyen Age, peste, famine
guerre, continue son cortège morbide, mais de façon moins violente qu’au milieu du XIVe siècle 83. Cependant ni la
Couronne d’Aragon, ni les autres Etats de la Chrétienté n’échappent aux poussées épidémiques, même si l’on perçoit
comme un tressaillement de la reprise, certes fragile, à la fois économique et démographique entre la fin du XIVe s. et la
première décennie du XVe s., en gros entre 1380 et 1415
Les vêpres siciliennes
L’Aragon, royaume uni au comté de Barcelone, contrôlait les Baléares, tenait des positions en
Afrique du Nord et constituait ainsi la seule puissance susceptible de s’opposer à l’Angevin en
Méditerranée. Pierre III était marié à Constance de Sicile, la fille de Manfred, et pouvait depuis
la mort de ce dernier prétendre à sa succession au nom des droits hérités par son épouse. Sa
cour était devenue le refuge de nombreux nobles chassés d’Italie du Sud par Charles d'Anjou ;
il entretenait aussi d’excellentes relations avec les chefs gibelins d’Italie centro-septentrionale.
Sans aucun doute, une expédition contre l’Angevin était envisagée depuis longtemps. Des
espions aragonais entretenaient des contacts avec certains barons siciliens ; des livraisons
d’armes avaient peut-être eu lieu. Mais un autre élément eut à coup sûr un rôle important dans
la préparation des Vêpres : l’or byzantin de Michel Paléologue. Ce dernier avait un intérêt vital
à subventionner une révolte sur les arrières de Charles d'Anjou. Il se vanta d’ailleurs, dans son
autobiographie, d’avoir ainsi sauvé l’Empire grec de l’invasion programmée. Martin IV le tint
pour responsable de la sédition et, pour ce crime, renouvela son excommunication.
Repeuplement
Durant de nombreuses années, le latifundisme andalou fut analysé par la plupart des historiens
comme un mode d’organisation sociale féodal. À partir des années 1980, divers auteurs vont
s’attacher à montrer que le latifundisme n’induit pas la permanence de relations de type féodal mais
qu’il marque au contraire l’implantation précoce du capitalisme en milieu agricole andalou, à travers,
très tôt, la salarisation des travailleurs et l’orientation marchande de la production.
Isidoro Moreno avance ainsi qu’il n’a jamais existé de situation pleinement féodale dans la campagne
andalouse. Selon lui, « La formation précoce de grands latifundiums qui coexistent avec la petite
propriété, et qui ne sont pas basés fondamentalement sur le travail de familles paysannes directement
dépendantes des seigneurs, modèle rapidement une agriculture dirigée principalement vers le marché
dans laquelle la force de travail est payée en salaire ou en espèces. Très tôt commencent à se
développer des relations sociales de type capitaliste. » (MORENO, 1992 : 20).
Saint Jacques de Compostelle