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3.11 Emoluments, contributions et autres montants encaissés pour des activités relevant
de la puissance publique 44
3.12 Transmission de fonds et de ressources ne constituant pas des contre-prestations 44
3.13 Taxes et impôts d’incitation 45
4 Pluralité de prestations 48
4.1 Traitement fiscal séparé des prestations indépendantes / principe 48
4.2 Prestations indépendantes liées entre elles ou offertes en combinaison 48
4.2.1 Assemblages de biens et combinaisons de prestations 48
4.2.1.1 Généralités concernant l’application de la règle des 70 % 51
4.2.1.2 Détermination du lieu de la prestation pour les combinaisons de
prestations 53
4.2.1.3 Détermination du taux d’impôt pour les prestations indépendantes
fournies exclusivement sur le territoire suisse 54
4.2.1.4 Détermination du lieu de la prestation pour les prestations
indépendantes fournies sur le territoire suisse et à l’étranger 58
4.2.1.5 Conséquences de la règle des 70 % sur l’assujettissement 64
4.2.1.5.1 Entreprises ayant leur siège, leur domicile ou un
établissement stable sur le territoire suisse 64
4.2.1.5.2 Entreprises n’ayant ni siège, ni domicile, ni établissement
stable sur le territoire suisse 66
4.2.1.6 Conséquences de la règle des 70 % sur la procédure de
remboursement 67
4.2.2 Prestation globale 67
4.2.3 Prestations principales et prestations accessoires 68
4.2.4 Outillages spéciaux 69
5 Attribution de prestations 70
5.1 Principe 70
5.2 Représentation directe 71
5.2.1 Principe 71
5.2.2 Ventes aux enchères 72
5.3 Représentation indirecte 73
6 Prestations exclues du champ de l'impôt (art. 21 LTVA) 75
6.1 Principe 75
6.2 Transport de biens 77
6.3 Soins et traitements médicaux dispensés dans des hôpitaux 77
6.4 Traitements médicaux dispensés par des membres de professions du secteur de la
santé 78
6.5 Prestations de soins 79
6.6 Prestations de soins 79
6.7 Prestations de services de groupements dont les membres exercent des professions
du secteur de la santé 79
6.8 Transport de personnes malades, blessées ou handicapées 80
6.9 Prestations d’institutions et d’organisations dans le domaine social et des soins 80
6.10 Protection de l’enfance et de la jeunesse 81
6.11 Promotion de la culture et de la formation des jeunes 82
6.12 Education et formation 82
6.13 Location de services par des institutions sans but lucratif 83
6.14 Prestations d’organismes sans but lucratif moyennant une cotisation fixée
statutairement 84
6.15 Prestations de services culturelles 86
6.16 Manifestations sportives 87
6.17 Prestations de services culturelles et livraisons d’œuvres par leur créateur 88
6.18 Manifestations à des fins d’utilité publique 88
Remarques préliminaires
Dans cette publication, les notions pouvant présenter une forme masculine et
féminine sont utilisées indifféremment sous l’une ou l’autre forme. Elles doivent être
considérées comme équivalentes.
Abréviations
Cette info TVA se base sur la LTVA et l’OTVA entrées en vigueur le 1er janvier 2010.
Elle s’appuie sur les dispositions des art. 18 à 23 LTVA ainsi que des art. 26 à
44 OTVA.
La présente Info TVA fournit des indications sur les prestations (livraisons et
prestations de services) qui sont soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées
sur le territoire suisse. Elle ne contient pas d’explications au sujet de l’impôt sur
l'acquisition de prestations d’entreprises ayant leur siège à l’étranger par des
destinataires domiciliés sur le territoire suisse (impôt sur les acquisitions) ni au sujet
de l’impôt sur l’importation de biens (impôt sur les importations). Pour cela, un renvoi
est fait à l’Info TVA Impôt sur les acquisitions ainsi qu'à la législation sur les
douanes et aux publications de l’OFDF.
Les explications contenues dans cette publication doivent permettre aux assujettis (et
à leurs représentants) de faire valoir leurs droits et de remplir leurs obligations en lien
avec la TVA.
L’applicabilité temporelle lors d’adaptations de la pratique est fondée sur les principes
décrits dans l’Info TVA 20 Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle (Info
TVA 20). Tous les liens suivants renvoient vers l’Info TVA 20.
d’un arrêt d’un tribunal se rapportant à une pratique que l’AFC n’a pas
définie ( ch. 2.3);
Lorsqu’une pratique est définie pour la première fois, modifiée ou précisée ou lorsque
des modifications d’ordre rédactionnel importantes sont apportées au texte, une
indication expresse à ce sujet figure dans les Infos TVA et les Infos TVA concernant
les secteurs.
Si une règle de droit ou une pratique est modifiée après que le renseignement a été
fourni ou si l’AFC définit une pratique pour la première fois après que le
renseignement a été fourni, ni l’AFC ni l’assujetti ne peuvent se référer au
renseignement au-delà de la date d’entrée en vigueur de la norme ou de la
publication de la pratique ( ch. 5).
1 Introduction
Qu’entend-on par objet de l’impôt? C’est l’objet de l’imposition, la condition matérielle
de la naissance de la dette fiscale. La question concernant l’objet de l’impôt est la
suivante: qu’est-ce qui est imposable? Dans le cadre de l’impôt grevant les
opérations réalisées sur le territoire suisse, sujet de la présente publication, sont
réputées objet de l’impôt toutes les prestations (livraisons et prestations de services)
fournies sur le territoire suisse moyennant une contre-prestation (rapports de
prestations; ch. 2), dans la mesure où les prestations ne sont pas exclues du
champ de l’impôt (art. 21 LTVA; ch. 6).
Une prestation qui, selon les principes de la TVA, est considérée comme étant fournie
à l’étranger ( Info TVA Lieu de la fourniture de la prestation) n’est pas soumise
à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse. C’est le régime fiscal
étranger qui détermine si cette prestation est imposable ou non à l’étranger. L’AFC
n’a donc pas à évaluer cette situation. S’il existe une prestation fournie sur le territoire
suisse selon les principes de la TVA et si elle a un rapport avec l’étranger (par ex.
livraison à un destinataire avec siège à l’étranger, transport/expédition de biens à
l’étranger), elle est exonérée de l’impôt si les conditions de l’art. 23 LTVA sont
remplies ( ch. 8).
2 Rapport de prestations
2.1 Principe
Sont soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse
(art. 18, al. 1, LTVA) les prestations fournies sur le territoire suisse par des
assujettis moyennant une contre-prestation, pour autant qu’elles ne soient pas
exclues du champ de l’impôt (art. 21 LTVA; ch. 6).
une prestation qui n’est pas exclue du champ de l’impôt ( ch. 2.2);
est fournie par un assujetti ( ch. 2.5);
sur le territoire suisse ( ch. 2.4);
moyennant une contre-prestation ( ch. 2.3);
et qu’il existe un rapport économique étroit entre prestation et
contre-prestation ( ch. 2.6).
Si une prestation est exonérée de l’impôt en vertu de l’art. 23 LTVA, aucun impôt
grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse n’est dû ( ch. 8).
Lorsque des fonds sont versés sans qu’une prestation soit fournie, il n’y a pas de
rapport de prestations.
De tels fonds (fonds ne constituant pas une contre-prestation) ne sont donc pas
soumis à l’impôt (art. 18, al. 2, LTVA; ch. 3).
2.2 Prestation
Une prestation au sens de la LTVA est le fait d’accorder à un tiers un avantage
économique consommable dans l’attente d’une contre-prestation; est également
réputée prestation celle qui est fournie en vertu de la loi ou sur réquisition d’une
autorité (art. 3, let. c, LTVA).
2.3 Contre-prestation
La contre-prestation est la valeur patrimoniale que le destinataire, ou un tiers à sa
place, remet en contrepartie d’une prestation (art. 3, let. f, LTVA).
Pour la distinguer d’avec les autres valeurs patrimoniales ou fonds qui ne constituent
pas des contre-prestations et ne sont donc pas soumis à la TVA, ch. 3.
2.5 Assujetti
Seules les prestations fournies par des assujettis sont soumises à l’impôt grevant
les opérations réalisées sur le territoire suisse ( Info TVA Assujettissement à la
TVA).
L’impôt sur les importations de biens (art. 50 à 64 LTVA) et l’impôt sur les
acquisitions de prestations à l’étranger (art. 45 à 49 LTVA; Info TVA Impôt sur
les acquisitions) sont dus, si les conditions légales sont remplies, également par des
personnes non assujetties.
2.7.2.1 Introduction
En cas de cession de créances, le fournisseur de prestations (cédant ou créancier)
cède ses créances à l’égard du bénéficiaire des prestations (débiteur) à un tiers
(cessionnaire). La cession (acte de disposition) intervient notamment en exécution
d’un contrat de cession de créances ou d’un recouvrement à titre fiduciaire (acte
générateur d’obligations).
Un tiers qui achète les créances d’un fournisseur de prestations ou qui se les
fait céder dans l’intention de les acheter (individuellement ou globalement) et,
dans les deux cas, assume l’intégralité des risques de ducroire sans
possibilité d’intenter une action récursoire réalise un chiffre d’affaires exclu du
champ de l’impôt provenant d’opérations sur des créances d’argent (art. 21,
al. 2, ch. 19, let. c, LTVA). Dans un tel cas, le tiers verse au fournisseur des
prestations le prix d’achat des créances ou la contre-prestation pour la cession
des créances et encaisse les paiements du débiteur pour son propre compte.
pour la cession des créances. En revanche, s’il établit ses décomptes selon les
contre-prestations convenues, le moment de la facturation est déterminant.
Lors d’opérations sur des créances d’argent, les tiers assument les
défauts de paiement et ne les répercutent pas sur les fournisseurs des
prestations. C’est la raison pour laquelle ces derniers ne peuvent en
principe pas les déduire à titre de diminution de la contre-prestation.
2.7.3.1 Principe
Les blockchains sont des registres numériques ou banques de données extensibles
en continu, inaltérables, constitués de blocs de transactions numériques
interconnectés, qui servent à la gestion de transactions ou de données de tout genre.
La blockchain est enregistrée de façon décentralisée par l’intermédiaire d’un réseau,
c’est-à-dire gérée en tant que registre distribué (en anglais distributed ledger). Le
réseau d’une blockchain consiste en différents nœuds de réseau (en anglais nodes)
qui servent de points de connexion pour la transmission de données. Le terme «nœ
uds de réseau» désigne des systèmes informatiques connectés à une blockchain au
moyen d’un logiciel. Tous les nœuds de réseau participants enregistrent une copie de
la blockchain ou de parties de celle-ci. Les nœuds de réseau servent en principe à la
réception et à l’envoi de données de transaction ainsi qu’à leur validation par
consensus ( ch. 2.7.3.5).
Dans le sens d’une combinaison de prestations (art. 19, al. 2, LTVA ainsi que
ch. 4.2.1), les pièces/jetons cryptographiques peuvent aussi constituer des formes
mixtes des types susnommés (pièces/jetons cryptographiques hybrides):
Le terme de contrat intelligent (smart contract) désigne des accords basés sur des
logiciels, accords dans lesquels différentes conditions contractuelles sont
enregistrées et automatiquement surveillées, des actions définies pouvant être
exécutées de façon indépendante en présence d’un événement déclencheur (trigger
event). Pour autant que les conditions générales du code des obligations soient
remplies, les contrats intelligents peuvent aussi constituer eux-mêmes des contrats
légaux. Dans le cas contraire, ils servent uniquement à l’exécution automatisée de
contrats.
Exemple
Une entreprise commerciale développe une plateforme de commerce
électronique basée sur la blockchain sur laquelle elle proposera des
marchandises et des prestations de services. La plateforme sera également à
la disposition de fournisseurs tiers pour la vente de leurs marchandises et de
leurs prestations de services. Dans le cadre de l’ICO, l’entreprise commerciale
vend des pièces cryptographiques qui pourront ensuite exclusivement être
utilisées pour l’achat de marchandises et de prestations de services proposées
sur la plateforme. La délivrance des pièces cryptographiques à titre onéreux
lors de l’ICO ne constitue pas une prestation au sens du droit régissant la TVA.
Exemple
Pour le développement de sa base de connaissances, une entreprise
pharmaceutique est à la recherche d’investisseurs qui reçoivent en
contrepartie des pièces cryptographiques établissant le droit à une part du BAII
(bénéfice avant intérêts et impôts) de ladite entreprise. La participation au BAII
n’est pas limitée dans le temps et ne prévoit à aucun moment le
remboursement de la contre-prestation initialement versée par l’investisseur.
Conformément à l’art. 21, al. 2, ch. 19, let. e, LTVA, la levée de fonds
contre la délivrance des pièces cryptographiques est exclue du champ de
l’impôt.
Exemple
Une start-up a l’intention de créer une mémoire de données décentralisée à
l’aide de la technologie blockchain. Les utilisateurs doivent ainsi avoir la
possibilité d’enregistrer leurs données sous une forme structurée et inaltérable.
Pour utiliser cette mémoire de données décentralisée, il faut disposer d’une
pièce cryptographique émise à titre onéreux lors d’une ICO. La pièce
cryptographique représente une certaine capacité de téléchargement et
influence par conséquent la vitesse d’enregistrement des données. Lors de la
transmission des données, la pièce cryptographique n’est ni cédée ni
consommée. L’espace de stockage effectivement utilisé doit être payé par une
contre-prestation séparée. Les recettes provenant de l’ICO constituent la
contre-prestation pour l’augmentation d’efficience lors de la transmission des
données et doivent être soumises à l’impôt conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA si l’acquéreur de la pièce a son siège/domicile sur le territoire
suisse.
Si, avec les moyens financiers qu’elle a récoltés, une entreprise s’engage simplement
à développer par exemple une plateforme ou un logiciel, il faut considérer qu’il s’agit
d’une prestation imposable contractuelle. La prestation réside dans l’intervention de
l’entreprise; le lieu de la prestation est déterminé conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA. Le fait que, au moment de la levée de fonds, l’entreprise laisse ou non
entrevoir l’attribution ultérieure de pièces/jetons cryptographiques ne joue aucun rôle.
c. Conservation
La prise en charge de points nodaux (par ex. les nœuds maîtres ou master nodes)
sur mandat d’un tiers (par ex. cloud mining) constitue en principe une prestation de
service ayant une incidence fiscale (détermination du lieu conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA).
La procédure de déclaration ne peut pas être appliquée en cas d’apport en nature par
une personne qui n’est pas assujettie à la TVA. La société reprenante assujettie peut
faire valoir la déduction de l’impôt préalable fictif sur la valeur d’imputation inscrite
au bilan, si les autres conditions de l’art. 28a LTVA sont remplies (
Info TVA Déduction de l’impôt préalable et corrections de la déduction de
l’impôt préalable). En cas de restructuration fiscalement neutre (reprise à la valeur
déterminante pour l’impôt sur le revenu ou le bénéfice), la société peut également
faire valoir la déduction de l’impôt préalable fictif sur la valeur résiduelle
conformément à l’art. 32, al. 2, LTVA.
3.1 Principe
Les ressources ou les valeurs patrimoniales que le bailleur de fonds ne remet pas en
vue d’obtenir une prestation ne constituent pas, chez le destinataire de ces
ressources ou valeurs patrimoniales, des contre-prestations au sens de la TVA.
L’énumération qui figure à l’art. 18, al. 2, LTVA ne sert qu’à donner des exemples
de tels éléments ne constituant pas une contre-prestation. Elle n’est donc pas
exhaustive.
Les subventions et autres contributions de droit public, même si elles sont versées en
vertu d’un mandat de prestations ou d’une convention-programme, ne sont pas des
contre-prestations.
Les taxes touristiques, c'est-à-dire les versements effectués aux offices du tourisme
et aux sociétés de développement touristique (par ex. les taxes perçues en vue de
promouvoir le tourisme, le sport ou l'économie et autres taxes commerciales) ne sont
également pas des contre-prestations, si
Les contributions versées par des fonds cantonaux pour l’approvisionnement en eau,
le traitement des eaux usées ou la gestion des déchets aux établissements qui
assurent ces tâches ne sont pas non plus des contre-prestations.
3.3 Dons
(art. 18, al. 2, let. d, LTVA)
Les dons ne sont pas des contre-prestations, car le donateur n’attend pas ou ne
reçoit pas de prestation du destinataire. Il y a un don au sens de l’art. 3, let. i, LTVA
lorsque les critères suivants sont remplis:
3.4 Apports faits à une entreprise, notamment les prêts sans intérêts, les
contributions d’assainissement et les abandons de créances
(art. 18, al. 2, let. e, LTVA)
Les apports faits à une entreprise ne sont pas des contre-prestations si celui qui fait
un apport ne reçoit pas de prestation de l’entreprise.
Exemples
Les apports de capitaux (apports dans des entreprises individuelles, sociétés simples,
sociétés de personnes, sociétés de capitaux et sociétés coopératives par les
propriétaires, les associés ou les sociétaires); agios, allocations, abandons de
créances en relation avec des prêts; abandons de créances sur des prêts octroyés à
une société surendettée; renonciations aux intérêts ou réductions des intérêts sur des
prêts accordés; conditions d’intérêts spéciales liées aux relations avec la clientèle;
remise de prêts dans le cadre de la réorientation des relations avec la clientèle; octroi
de droits de superficie sans rente ou avec rente réduite.
Lorsque les fonds sont versés par une collectivité publique qui détient
des participations dans l’entreprise, voir l’Info TVA Subventions et dons
ainsi que l’Info TVA concernant le secteur Collectivités publiques.
Les indemnités compensatoires ont pour but de permettre aux fournisseurs suisses
de prestations déterminées d’avoir un meilleur accès au marché ou de promouvoir ou
de rétribuer un certain comportement. De tels versements existent surtout dans
l'agriculture et le secteur de l’électricité (par ex. fonds de compensation ressortissant
à la loi sur l’approvisionnement en électricité).
3.7 Consignes
(art. 18, al. 2, let. h, LTVA)
Les consignes, notamment sur les emballages (en circulation), ne sont pas des
contre-prestations car elles ne sont pas versées en vue d'obtenir une prestation. Elles
ne sont pas soumises à la TVA dans la mesure où
Du point de vue de la TVA, il est sans importance que la consigne soit décomptée au
moment où l’emballage est rapporté ou périodiquement seulement, c'est-à-dire sur la
base d’un contrôle des emballages consignés.
Sont par exemple des emballages, les bouteilles, les harasses, les europalettes et les
bouteilles de gaz.
3.8.1 Principe
Par dommages-intérêts on entend la réparation d’un dommage, c’est-à-dire le fait
de rétablir la situation économique qui prévalait avant l’événement dommageable. La
réparation morale est la compensation de dommages immatériels (pretium doloris).
Par la suite, seuls les dommages-intérêts seront traités, car du point de vue de la
TVA, il n’y a pas de différence entre la réparation morale et les dommages-intérêts.
Par conséquent, les explications données pour les dommages-intérêts s’appliquent
également à la réparation morale.
La réduction du prix (par ex. art. 205 CO) accordée en cas de mauvaise exécution
d’un contrat (par ex. la fourniture d’une machine défectueuse) ne constitue pas des
dommages-intérêts, mais une diminution de la contre-prestation ( Info TVA
Calcul de l’impôt et taux de l’impôt). En revanche, il y a dommages-intérêts si le
destinataire de la prestation subit un dommage suite à la mauvaise exécution de cette
dernière (par ex. arrêt de la production dû à une machine défectueuse ou à des
travaux de réaménagement) et que, le fournisseur de la prestation est tenu de réparer
le dommage.
La forme que revêt l’indemnisation est sans importance. Celle-ci peut avoir lieu sous
forme de versements en espèces ou de prestations en nature (par ex. réparation de
l’objet endommagé par l’auteur du dommage). Le fait que les indemnités versées à
titre de dommages-intérêts soient fixées par un jugement du tribunal ou dans le cadre
d’une transaction extrajudiciaire ne joue également aucun rôle.
Quiconque paie pour obtenir une prestation ne verse pas des dommages-intérêts
en compensation des dommages qu’il a causés, mais fournit une contre-prestation
imposable. Dans ce cas, il y a un rapport de prestations pour autant qu’il existe un
lien direct entre la prestation et la contre-prestation. C’est par exemple le cas
lorsqu’un montant (contre-prestation) est payé à une autre personne afin que celle-ci
ne commette pas un acte ou qu’elle tolère un acte ou une situation (prestation). Le
fait de ne pas commettre un acte ou de tolérer un acte ou une situation constitue une
prestation au sens du droit régissant la TVA.
En cas d’annulation par consentement mutuel d’un contrat, cela moyennant paiement
d’une «indemnité», la question se pose de savoir s’il y a prestation contre paiement
d’une contre-prestation ou s’il s’agit du versement forfaitaire de dommages-intérêts
pour couvrir des préjudices financiers subis ou encourus. Le consentement à
l’annulation du contrat est constitutif de l’octroi d’un avantage économique
consommable au sens de l’art. 3, let. c, LTVA et, par conséquent, d’une prestation
au sens du droit régissant la TVA (renonciation à titre onéreux à l’obtention ou à la
fourniture d’une prestation contractuelle; ch. 3.8.2.1 [Dédit]). Il y a donc un
rapport de prestations.
Exemple 1
Le locataire d’un véhicule doit verser à la fin de la durée de la location une indemnité
au bailleur pour un dommage causé au rembourrage du siège. Le locataire doit
verser l’indemnité car il a transgressé son devoir contractuel de diligence. Il n’y a pas
de rapport de prestations. Il s’agit de dommages-intérêts qui ne doivent pas être
imposés par le bailleur assujetti. La contre-prestation de location, en revanche, doit
être imposée au taux normal.
Exemple 2
En passant devant un magasin de sport en hiver, A glisse sur une plaque de verglas
qui s’est formée en raison de l’eau ayant coulé du toit. Conformément à la
responsabilité du propriétaire de l’ouvrage en vertu de l’art. 58 CO, le tribunal
compétent alloue à A des dommages-intérêts qui sont mis à la charge du propriétaire
du magasin/propriétaire de l’ouvrage. Il s’agit de dommages-intérêts au sens du droit
régissant la TVA.
Exemple 3
B est propriétaire d’un salon de coiffure. Il conclut avec ses employés une clause
d’interdiction de faire concurrence. Dans les cinq ans suivant la fin des rapports de
travail, les employés ont l’interdiction d’ouvrir un salon de coiffure dans un rayon de
10 kilomètres. Lors de la résiliation de son contrat de travail, la coiffeuse A informe B
qu’elle va ouvrir son propre salon de coiffure dans le village voisin, éloigné de
8 kilomètres. B accepte, contre versement d’un montant de 10 000 francs. Les
10 000 francs doivent être imposés au taux normal chez B en tant que
contre-prestation. Ce cas serait différent si les parties avaient convenu une peine
conventionnelle en cas de violation de l’interdiction de faire concurrence
( ch. 3.8.2.2).
Exemple 4
Exemple 4
Le locataire d’un immeuble ou d’une partie d’un immeuble se déclare prêt, moyennant
paiement par le bailleur d’un montant convenu, à restituer l’objet loué avant le délai
de résiliation convenu contractuellement. Il ne s’agit pas ici de dommages-intérêts,
car l’acceptation de la résiliation anticipée du contrat de bail constitue une prestation
au sens du droit régissant la TVA. Du point de vue du bailleur (destinataire de la
prestation), la résiliation anticipée est un avantage économique consommable. Le
locataire assujetti (fournisseur de la prestation) doit imposer le montant qu’il a obtenu
en la circonstance.
Exemple 5
Un propriétaire fait rénover son immeuble dans lequel se trouve un restaurant qu’il a
donné en location. Pendant les travaux de rénovation, le restaurant doit
provisoirement suspendre son activité. La perte de chiffre d’affaires lui est payée par
le propriétaire de l’immeuble. Il s’agit ici de dommages-intérêts.
3.8.2.1 Dédit (art 158, al. 3, CO), octroi d’un droit de résolution
La convention relative au dédit permet aux deux parties, moyennant le versement
d’un montant déterminé, de se départir arbitrairement du contrat sans qu’une
prestation ait été fournie. Si une partie se départit unilatéralement du contrat, sans
l’accord de l’autre partie, et qu’elle verse pour cela l’indemnité convenue à l’autre
partie, il s’agit de dommages-intérêts.
Exemple 1
Un assujetti a commandé une machine auprès d’un commerçant. Comme il se retire
du contrat, il doit verser au commerçant le montant du dédit convenu. Le commerçant
ne doit pas imposer cette indemnité valant dommages-intérêts.
Exemple 2
Les frais administratifs forfaitaires (prévus dans les conditions générales) qu’un client
doit verser à une agence de voyages parce qu'il annule sa réservation pour le voyage
à forfait ne valent pas contre-prestation pour une prestation de l’agence de voyages.
Il s’agit du versement (non imposable) d’une indemnité pour l’annulation d'un voyage
(paiement pour «no show»). Partant, il s’agit de dommages-intérêts.
Exemple 3
Un particulier achète un terrain et s’engage à confier l’exécution de la construction à
un architecte sans convention de dédit. Contre versement d’un certain montant,
l’architecte renonce ultérieurement à son droit d’exécuter le projet de construction.
L’indemnité est imposable au taux normal.
Exemple 1
Une fiduciaire constate qu’un ancien employé, en devenant indépendant et en
ouvrant sa propre fiduciaire dans le voisinage, a transgressé l’interdiction de faire
concurrence qui lui avait pourtant été imposée. Elle exige de lui le versement de la
peine conventionnelle convenue en son temps. Le paiement de la peine
conventionnelle vaut dommages-intérêts, la peine conventionnelle étant versée à la
place de l’exécution de la prestation prévue dans le contrat (clause de
non-concurrence), respectivement se substituant au versement de
dommages-intérêts pour cause d’inexécution.
Exemple 2
Au moyen d’une peine conventionnelle, un fabricant de machines donne l’assurance
au maître de l’ouvrage que l’installation commandée sera livrée à temps et en état de
marche. Malgré cela, l’installation n’est pas opérationnelle au moment convenu et ne
peut donc être mise en service, avec plusieurs jours de retard, qu’à la suite d’une
amélioration effectuée par le fabricant. Selon l’accord, le fabricant de machines verse
une peine conventionnelle au maître de l’ouvrage. Le fabricant de machines peut
déduire le montant de la peine conventionnelle (inexécution du contrat dans le délai
convenu) à titre de diminution de la contre-prestation de son chiffre d’affaires
initialement imposable. Quant au maître de l’ouvrage il doit, de son côté, procéder à
une réduction de la déduction de l’impôt préalable correspondant au montant de la
peine conventionnelle.
Sont également considérés comme des dommages-intérêts les dépens fixés par les
tribunaux qui doivent être réglés par la partie succombant au procès à la partie
adverse.
Les frais de rappels qu’un assujetti prélève auprès de mauvais payeurs ainsi que les
Les frais de rappels qu’un assujetti prélève auprès de mauvais payeurs ainsi que les
intérêts convenus contractuellement, font partie de la contre-prestation due sur la
fourniture d’une prestation. Ils font donc partie de la base de calcul de la TVA. En
revanche, les intérêts moratoires (art. 104 CO) valent réparation du dommage
causé au fournisseur de la prestation par le retard apporté à l'exécution.
Si, dans le cadre du règlement d’un sinistre, le preneur d’assurance (lésé) cède à
l’assureur un bien endommagé et que l’assureur attribue dans la convention
d’indemnisation une valeur résiduelle au preneur d’assurance (la plupart du temps la
valeur de rebut), celui-ci doit imposer ce montant, car il s’agit de la contre-prestation
pour une livraison imposable.
Les remboursements, les contributions et les aides financières reçus pour les
livraisons de biens transportés ou expédiés directement à l’étranger, exonérées de
l’impôt selon l’art. 23, al. 2, ch. 1, LTVA, ne valent pas contre-prestations.
Les émoluments, les contributions et autres montants encaissés pour des activités
relevant de la puissance publique ne sont pas des contre-prestations au sens du droit
régissant la TVA.
Est réputée activité relevant de la puissance publique, toute activité d’une collectivité
publique qui n’est pas de nature entrepreneuriale, notamment pas commerciale, et
qui n’est pas en concurrence avec les activités des entreprises privées (art. 3,
let. g, LTVA). Etant donné que seule l’activité entrepreneuriale est soumise à la TVA
(voir art. 14 OTVA au sujet des activités entrepreneuriales des collectivités
publiques), les activités relevant de la puissance publique - ne donnant pas droit à la
déduction de l’impôt préalable - ne sont donc pas imposables.
4 Pluralité de prestations
(art. 19 LTVA)
Exemple
Lors de l’achat d’une rose chez le fleuriste, il s’agit d’une prestation (individuelle)
imposable. Si une carte de vœux est achetée avec la rose, le consommateur reçoit
plusieurs prestations individuelles (la rose et la carte). Bien que l’achat des deux
articles se fasse simultanément, il s’agit de ventes indépendantes l’une de l’autre. La
vente de la rose est soumise au taux réduit et la vente de la carte est soumise au
taux normal. La situation serait différente si le fleuriste propose la rose et la carte de
vœux de manière combinée à un prix forfaitaire ( ch. 4.2.1).
Si l’assujetti fournit une pluralité de prestations et que ces prestations sont fournies
en partie sur le territoire suisse et en partie à l’étranger, plusieurs possibilités s’offrent
à lui en ce qui concerne l’application de la règle des 70 %:
Si plusieurs prestations sont fournies sur le territoire suisse, il faut se référer aux
explications du ch. 4.2.1.3 ci-après.Si plusieurs prestations sont fournies sur le
territoire suisse et à l’étranger, il faut se référer aux explications du ch. 4.2.1.4
ci-après.
Exemple 1
Une société de taxis ayant son siège à Feldkirch (AT) transporte chaque jour des
passagers d’Autriche à destination de l’aéroport de Zurich-Kloten. Pour chaque
course, la part des kilomètres parcourus sur territoire suisse est inférieure à 30 % du
kilométrage total de la course.
Exemple 2
L’abonnement de ski «International» permet d’utiliser les téléphériques et les
remontées mécaniques sur le territoire suisse et à l’étranger, dans la zone frontalière.
Un abonnement de ski représente une seule prestation et non une pluralité de
prestations indépendantes. L’application de la règle des 70 % est donc exclue.
Si, par exemple, la prestation prépondérante est exclue du champ de l’impôt (art. 21,
al. 2, LTVA), l’exclusion fiscale s’applique à la combinaison de prestations dans son
intégralité, car toutes les prestations sont fournies sur le territoire suisse. Dans ce
cas, il n’y a pas de droit à la déduction de l’impôt préalable (art. 29, al. 1, LTVA), à
moins que l’option pour l’imposition ne soit exercée (art. 22 LTVA).
Les assujettis qui calculent l’impôt au moyen des taux de la dette fiscale
nette ou des taux forfaitaires sont priés de tenir compte des explications
relatives à l’application de la règle des 70 % dans l’Info TVA Taux de la
dette fiscale nette.
Exemple 1
L’entreprise Computer SA propose un cours de formation en informatique ouvert au
public. Le prix du cours est de 1850 francs; il s’agit d’un prix forfaitaire incluant cinq
jours de formation, les manuels, les boissons consommées durant les pauses et cinq
repas.
Sur la base de calculs internes, ce prix forfaitaire de 1850 francs se répartit comme
suit:
La règle des 70 % est applicable lorsque les prestations dont le traitement fiscal est
identique représentent une valeur d’au moins 70 % de la contre-prestation totale.
Dans cet exemple, la prestation de formation (y c. les manuels) exclue du champ de
l’impôt représente 81,1 % de la contre-prestation totale, si bien que la combinaison de
prestations peut être traitée comme étant intégralement exclue du champ de l’impôt.
Les manuels sont considérés comme des prestations accessoires à la formation et
partagent donc le même traitement fiscal ( ch. 4.2.3).
Exemple 2
L’agence de voyages Au pays des Merveilles Sàrl propose un week-end culturel au
prix forfaitaire de 824 francs. L’arrangement comprend le trajet en train de Zurich à
Genève (aller-retour), l’entrée à un concert ainsi qu’une nuitée avec petit-déjeuner
dans un hôtel de grand standing à Genève.
Si le total des parts du parcours effectuées sur le territoire suisse ou celui des parts
effectuées à l’étranger représente au moins 70 % du montant global, le lieu de la
combinaison de prestations se situe, dans le premier cas, sur le territoire suisse et,
dans le second, à l’étranger.
S’il ne veut pas appliquer la règle des 70 % pour déterminer le lieu de la prestation, le
fournisseur de prestations a néanmoins la possibilité, pour la part de la combinaison
de prestations fournie sur le territoire suisse, d’appliquer ladite règle pour déterminer
le taux d’impôt applicable.
Exemple 1
Exemple 1
Une entreprise allemande de transport de voyageurs par car de luxe propose un
voyage en Suisse au prix forfaitaire de 2 150 francs. Ce prix inclut les prestations
suivantes: trajet de Cologne (DE) à Davos, soit une distance de 690 km, dont 9 % sur
territoire suisse. La part du trajet dans le prix total est de 300 francs. L’offre forfaitaire
comprend également quatre nuitées à l’étranger pour un total de 400 francs, sept
nuitées avec petit-déjeuner à Davos pour un total de 1 150 francs et un abonnement
de ski de cinq jours pour 300 francs.
Parts à l’étranger:
Transport de passagers (91 % ou 628 km) CHF 273 (91 % de
CHF 300)
Nuitées à l’étranger CHF 400
Prestations fournies à l’étranger CHF 673 31,3 %
Comme ni les parts fournies sur le territoire suisse ni celles fournies à l’étranger ne
représentent une valeur d’au moins 70 % de la contre-prestation totale, il n’est pas
possible d’appliquer la règle des 70 % pour déterminer le lieu de la prestation.
L’assujetti a cependant la possibilité, pour la part de la combinaison de prestations
fournie sur le territoire suisse, d’appliquer ladite règle pour déterminer le taux d’impôt
applicable. Dans ce cas, les prestations fournies sur le territoire suisse (parts sur le
territoire suisse) peuvent être intégralement décomptées au taux spécial de 3,7 %,
car les nuitées sur le territoire suisse représentent 77,86 % de ces prestations. Si
l’assujetti n’applique pas la règle des 70 % pour déterminer le taux d’impôt applicable,
chaque prestation doit être imposée séparément, conformément à sa qualification
selon la législation sur la TVA. Comme la part du trajet à l’étranger représente 91 %
de l’ensemble de la prestation de transport de passagers, la part du trajet sur territoire
suisse est exonérée de l’impôt, en application de l’art. 43, al. 1, let. a, OTVA.
Les nuitées sur le territoire suisse doivent être imposées au taux spécial de 3,7 % et
l’abonnement de ski au taux normal de 7,7 %.
Exemple 2
L’hôtel Seeblick à Romanshorn propose un «Week-end aventure» pour deux
personnes au prix forfaitaire de 1 750 francs. L’arrangement inclut:
Parts à l’étranger:
Trajet en bateau CHF 40
Entrée au musée, y c. visite guidée CHF 70
et collation
Vol en zeppelin CHF 1 140
Prestations fournies à l’étranger CHF 1 250 71,4 %
Exemple 3
L’hôtel Seeblick à Romanshorn propose un week-end pour deux personnes au prix
forfaitaire de 1 050 francs. L’arrangement inclut:
Parts à l’étranger:
Trajet en bateau CHF 40
Entrée au musée CHF 20
Visite du musée et repas CHF 50
Visite de la ville CHF 60
Prestations fournies à l’étranger CHF 170 16,2 %
Pour des raisons de simplification, nous partons ici du principe que les prestations
incluses dans l’arrangement peuvent être prouvées par des calculs détaillés,
conformément à l’Info TVA concernant le secteur Hôtellerie et restauration.
Comme la prestation au taux spécial de 3,7 % pouvant être prouvée par des calculs
détaillés (nuitées avec petit-déjeuner) représente une valeur d’au moins 70 %,
l’arrangement forfaitaire doit être intégralement imposé au taux de 3,7 %.
Dans l’exemple ci-dessus, si aucun groupe de prestations dont le traitement fiscal est
identique ne représentait une valeur de plus de 70 %, la règle des 70 % ne pourrait
pas être appliquée pour déterminer le taux d’impôt. Chaque prestation devrait être
décomptée séparément.
4.2.1.5.1 Entreprises ayant leur siège, leur domicile ou un établissement stable sur le
territoire suisse
Si le chiffre d’affaires mondial annuel d’une entreprise ayant son siège,
son domicile ou un établissement stable sur le territoire suisse dépasse
100 000 francs (abstraction faite des chiffres d’affaires exclus du champ de l’impôt en
application de l’art. 21, al. 2, LTVA), il y a assujettissement obligatoire.
Exemple 1
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 50 000 francs à
l’étranger. Elle fournit en outre des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt pour un montant de 40 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi
à 150 000 francs. Ne sont toutefois déterminantes pour l’assujettissement que les
prestations de conseil, qui représentent une valeur totale de 110 000 francs. X SA est
donc obligatoirement assujettie à l’impôt.
Exemple 2
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 50 000 francs sur le territoire suisse et de 40 000 francs à
l’étranger. Elle fournit en outre des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt pour un montant de 60 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi
à 150 000 francs. Ne sont toutefois déterminantes pour l’assujettissement que les
prestations de conseil, qui représentent une valeur totale de 90 000 francs. X SA
n’est donc pas obligatoirement assujettie à l’impôt.
Exemple 3
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. Les prestations des séminaires sont proposées sous la forme d’une
combinaison de prestations. Selon les enregistrements internes, la part de la
formation se monte à 50 000 francs. Le chiffre d’affaires mondial de X SA s’élève
ainsi à 150 000 francs.
Comme les prestations des séminaires sont fournies et facturées sous la forme d’une
combinaison de prestations et que la part de la formation exclue du champ de l’impôt
représente une valeur de plus de 70 % de la contre-prestation totale des séminaires,
cette contre-prestation est intégralement exclue du champ de l’impôt. Ainsi, ne sont
déterminantes pour l’assujettissement que les prestations de conseil, qui représentent
une valeur totale de 80 000 francs. X SA n’est donc pas obligatoirement assujettie à
l’impôt.
Exemple 4
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. Les prestations des séminaires sont proposées sous la forme d’une
combinaison de prestations. Selon les enregistrements internes, la part de la
formation se monte à 50 000 francs. Le chiffre d’affaires mondial de X SA s’élève
ainsi à 150 000 francs.
Les prestations des séminaires sont fournies et facturées sous la forme d’une
combinaison de prestations et la part de la formation exclue du champ de l’impôt
représente une valeur de plus de 70 % de la contre-prestation totale des séminaires.
X SA opte alors pour l’imposition des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt. Sont dès lors prises en considération pour l’assujettissement aussi bien les
prestations de conseil que les prestations de formation imposées par option. Le
chiffre d’affaires mondial déterminant pour l’assujettissement s’élève ainsi à
150 000 francs. X SA est donc obligatoirement assujettie à l’impôt.
Exemple 5
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. X SA facture la formation, l’hébergement et les repas séparément. La
part de la formation s’élève à 50 000 francs, celle de l’hébergement à 15 000 francs
et celle des repas à 5 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi à
150 000 francs.
Comme les prestations des séminaires ne sont pas fournies sous la forme d’une
combinaison de prestations (facturation séparée), la règle des 70 % ne peut pas être
appliquée. Ainsi, sont déterminantes pour l’assujettissement les prestations de
conseil ainsi que celles d’hébergement et de repas, qui représentent une valeur totale
de 100 000 francs. X SA est donc obligatoirement assujettie à l’impôt.
Les prestations (livraisons et/ou prestations de services) liées les unes aux autres
seront considérées comme une opération économique unique et traitées comme une
prestation globale, dès lors qu’elles sont étroitement liées du point de vue
économique et qu’elles se combinent de telle manière qu’elles doivent être
considérées comme un tout indissociable (unité de la prestation). Les prestations
individuelles forment un paquet de prestations qui, du point de vue de l’appréciation
sur le plan fiscal, ne saurait être fractionné. On est en présence d’une prestation
globale lorsque la structure d’ensemble, respectivement les caractéristiques
générales des prestations liées les unes aux autres, seraient modifiées ou détruites si
l’on procédait à l’échange ou au remplacement des prestations individuelles qui la
composent par d’autres prestations. Pour les biens, cette définition s’applique aux
choses et aux éléments les composant au sens de l’art. 642, al. 2, CC, à savoir les
éléments qui ne peuvent être séparés de la chose sans la détruire, la détériorer ou
l’altérer.
Exemples
Les outillages spéciaux qu’un assujetti acquiert, fabrique lui-même ou fait fabriquer
spécialement pour l’exécution d’une commande, sont considérés comme une partie
de la livraison du bien qu’ils ont servi à fabriquer.
Peu importe que les outillages spéciaux
Lorsque les biens fabriqués avec des outillages spéciaux sont exportés et qu’une
exonération fiscale est prévue (art. 23 LTVA; ch. 8), cette exonération est
également applicable aux outillages spéciaux, cela sans égard au fait
que les outillages spéciaux ou seulement les coûts s’y rapportant aient été
facturés; et
que les outillages spéciaux soient ou non exportés physiquement.
5 Attribution de prestations
5.1 Principe
(art. 20, al. 1, LTVA)
Les personnes exerçant une activité dépendante n’agissent pas en leur propre nom
envers les tiers (art. 10, al. 1bis, let. b, LTVA). Les actions de salariés et
d’auxiliaires sont généralement considérées comme étant celles de l’employeur
agissant envers l’extérieur (fournisseur de prestations).
5.2.1 Principe
Lorsqu’une personne (représentant) agit au nom et pour le compte d’une autre,
elle n’agit pas en tant que fournisseur de prestations envers l’extérieur, et la personne
représentée est considérée par le destinataire de la prestation comme étant le
fournisseur de la prestation dans la mesure où les conditions suivantes sont remplies:
vente d’un billet pour une manifestation (par ex. concert, manifestation
sportive);
vente de billets de loterie en tout genre par des kiosques, restaurants et autres
points de vente;
vente de cartes de téléphone (cartes à prépaiement) par des kiosques et
autres points de vente;
vente de vignettes autoroutières et de vignettes pour les vélos par des
garages, magasins de vélo et autres points de vente;
vente de billets de train, de cartes multicourses, d’abonnements de transports
publics ainsi que de billets d’avion par des agences de voyages et autres
points de vente ( Info TVA concernant le secteur Agences de voyages et
offices du tourisme).
Du point de vue de la TVA, le fait que la vente aux enchères soit publique ou privée,
volontaire ou réalisée dans le cadre d’une procédure d’exécution forcée, ne joue
aucun rôle.
Afin que les conditions de la représentation directe soit réunies dans le cadre de la
vente aux enchères, il suffit que le commissaire-priseur informe les intéressés qu’il
propose aux enchères des objets au nom et pour le compte d’une autre personne.
Contrairement au cas normal de la représentation directe ( ch. 5.2.1), l’identité de
la personne représentée (vendeur) ne doit pas être portée à connaissance de
l’enchérisseur (même s’il l’exige).
Si le vendeur est assujetti, il est tenu de payer l’impôt sur le prix de vente au taux
applicable (sont réservées les livraisons exclues du champ de l'impôt [par ex. art. 21,
al. 2, ch. 24, LTVA; ch. 6] ou exonérées de l’impôt [art. 23 LTVA; ch. 8]).
L’enchérisseur assujetti peut, dans la mesure où les conditions sont remplies, faire
valoir la déduction de l’impôt préalable (si la TVA est transférée de manière
apparente) ou la déduction de l’impôt préalable fictif (si la TVA n’est pas transférée de
manière apparente) sur le prix d’achat ( Info TVA Déduction de l’impôt
préalable et corrections de la déduction de l’impôt préalable). Toutefois, la
déduction de l’impôt préalable fictif est exclue s’il s’agit d’une pièce de collection.
L’enchérisseur assujetti doit alors appliquer l’imposition de la marge (art. 24a en
relation avec l’art. 28a, al. 3, LTVA; Info TVA Calcul de l’impôt et taux de
l’impôt).
Dans cet exemple, le commissionnaire paie l’impôt sur la contre-prestation payée par
l’acheteur, d’un montant de 4 500 francs, mais peut faire valoir en même temps la
déduction de l’impôt préalable sur 4 000 francs. Le commettant paie l’impôt sur la
contre-prestation convenue ou encaissée d’un montant de 4 000 francs.
6.1 Principe
Les prestations énumérées ci-dessous sont exclues du champ de l’impôt en vertu de
l’art. 21, al. 2, ch. 1 à 30, LTVA. Les prestations (livraisons et prestations de
services) et l’importation de biens affectés à la fourniture de prestations exclues du
champ de l’impôt ne donnent pas droit à la déduction de l’impôt préalable ( Info
TVA Déduction de l’impôt préalable et corrections de la déduction de l’impôt
préalable) si l’assujetti n’a pas opté pour leur imposition ( ch. 7) et si le lieu de la
prestation se situe sur le territoire suisse (art. 29, al. 1, LTVA). Si le lieu des
prestations exclues du champ de l’impôt se situe manifestement à l’étranger, la
déduction de l’impôt préalable est possible sans communication à l’AFC dans une
mesure équivalente à celle qui aurait été opérée, si ces prestations avaient été
fournies sur le territoire suisse et si l’assujetti avait pu opter pour leur imposition en
vertu de l’art. 22 LTVA (art. 29, al. 1bis, LTVA). La déduction de l’impôt préalable
au sens de l’art. 29, al. 1bis, LTVA n’est donc pas admise pour les prestations pour
lesquelles l’option n’est pas possible (art. 22, al. 2, LTVA).
Selon l’art. 22, al. 2, LTVA, l’option n’est pas possible pour:
les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent, pour autant que le
produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les maisons de jeu visé à
l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux
soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au sens de
l’art. 125 LJAr (art. 21, al. 2, ch. 23, LTVA); ainsi que
le transfert et la constitution de droits réels sur des immeubles ainsi que les
prestations (citées dans la loi) fournies par les communautés de
copropriétaires par étages à leurs membres, de même que la mise à la
disposition de tiers, à des fins d’usage ou de jouissance, d’immeubles ou de
parts d’immeubles si les destinataires les affectent ou comptent les affecter
exclusivement à des fins d’habitation (art. 21, al. 2, ch. 20 et 21, LTVA). Par
utilisation à des fins d’habitation au sens de l’art. 22, al. 2, let. b, LTVA, on
entend l’utilisation des locaux comme lieu de domicile au sens des art. 23 ss
CC et/ou lieu de séjour hebdomadaire. Les personnes ayant un lieu de séjour
hebdomadaire sont des personnes qui, durant les périodes de travail, de
formation ou d’études, résident à l’endroit de leur lieu de travail, de formation
ou d’études et qui, pendant leur temps libre (en général en fin de semaine),
retournent régulièrement dans un autre lieu. Un lieu de séjour hebdomadaire à
l’endroit du lieu de travail, de formation ou d’études est généralement
nécessaire lorsque le retour quotidien au lieu de domicile n’est pas possible
pour des raisons professionnelles, financières ou de temps. La preuve du lieu
de domicile peut être apportée par exemple au moyen d’une attestation ou
d’un certificat de domicile délivré par la commune de domicile. En cas de
séjour hebdomadaire, le justificatif approprié est en principe l’attestation de
séjour hebdomadaire ou la confirmation de la déclaration de séjour
hebdomadaire délivrée par la commune de séjour hebdomadaire.
Les infos TVA concernant les secteurs correspondants contiennent des informations
détaillées supplémentaires sur les prestations exclues du champ de l’impôt.
Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).
Le transport de biens qui relève des services réservés visés à l’art. 3 de la loi fédérale
du 30 avril 1997 sur la poste (RS 783.0) est exclu du champ de l’impôt (envois
adressés de la poste aux lettres postés en Suisse ou en provenance de l’étranger et
dont le poids n’excède pas 50 grammes [art. 2, al. 1, de l’ordonnance du
26 novembre 2003 sur la poste (RS 783.01)]; à noter que cette limite de poids peut
être modifiée en tout temps par le Conseil fédéral [qui édicte l’ordonnance]).
Sont imposables:
Sont exclus du champ de l’impôt les traitements dispensés par des membres de
professions du secteur de la santé (énumération à l’art. 35, al. 2, OTVA) dans le
domaine de la médecine humaine (concernant les traitements médicaux dans le
domaine de la médecine humaine, voir art. 34 OTVA), si les prestataires de ces
services sont détenteurs d’une autorisation de pratiquer. Cette condition est remplie
selon l’art. 35 OTVA si le fournisseur de prestations
Sont imposables:
le traitement par des personnes qui ne sont pas détentrices d’une autorisation
cantonale de pratiquer la profession;
la livraison d’appareils orthopédiques et de prothèses fabriqués par l’assujetti
ou acquis par lui, qui peuvent être ôtés et remis en place sans intervention
chirurgicale;
la livraison de prothèses dentaires;
la vente de médicaments (au taux réduit);
les traitements sur des animaux (prestations de vétérinaires et cliniques
vétérinaires).
Sont exclues du champ de l’impôt les prestations de soins fournies par des infirmiers
ou par des organisations d’aide et de soins à domicile (Spitex) ainsi que dans des
homes, pour autant qu’elles soient prescrites par un médecin.
Sont en revanche imposables les livraisons de produits sanguins comme les dérivés
et composants du sang. Les produits sanguins sont considérés comme des
médicaments et sont donc soumis au taux réduit (art. 25, al. 2, let. a, ch. 8, LTVA
en relation avec l’art. 49, let. b, OTVA).
En revanche, la livraison de ces moyens de transport (par ex. vente et entretien d’une
ambulance par un atelier) est imposable.
Sont exclues du champ de l’impôt les prestations fournies par des institutions d’aide
et de sécurité sociales, par des organisations d’utilité publique (art. 3, let. j, LTVA)
d’aide et de soins à domicile (Spitex), et par des maisons de retraite, des homes
médicalisés et des organismes exploitant des appartements protégés.
Les prestations fournies par les établissements suivantes en font également partie:
les orphelinats;
les crèches, les garderies d’enfants;
les structures d’accueil de jour;
l’accueil de midi;
les camps de sport et autres camps de vacances encadrés, qui sont proposés
exclusivement aux enfants et aux jeunes (c.-à-d. non accompagnés par des
personnes proches);
les cours de danse (non accompagnés par des personnes proches).
Sont exclues du champ de l’impôt les prestations dans le domaine de l’éducation des
enfants et des jeunes jusqu’à 18 ans révolus et dans celui de la formation.
les services sont loués par des institutions sans but lucratif, telles que:
des ordres religieux et des maisons de diaconesses;
des ordres d’enseignants;
d’autres institutions et organisations d’utilité publique (art. 3,
let. j, LTVA; par ex. œuvres d’entraide, organisations Spitex,
associations féminines);
des établissements publics tels que des hôpitaux, des résidences pour
personnes âgées, des écoles et des universités, mais pas des
entreprises gérées selon des principes commerciaux (par ex. CFF,
Poste Suisse, entreprises de transport).
Lorsque le personnel est engagé aussi bien à des fins imposables qu’à des fins non
imposables, seule la part de la contre-prestation, indiquée séparément dans la
facture, relative aux fins mentionnées dans la liste ci-dessus est exclue du champ de
l’impôt.
6.14 Prestations d’organismes sans but lucratif moyennant une cotisation fixée
statutairement
(art. 21, al. 2, ch. 13, LTVA)
Les prestations que des organismes sans but lucratif, poursuivant des objectifs de
nature politique, syndicale, économique, religieuse, patriotique, philosophique,
philanthropique, écologique, sportive, culturelle ou civique, fournissent à leurs
membres, moyennant une cotisation fixée statutairement, sont exclues du champ de
l’impôt.
En ce qui concerne le but lucratif, les principes en vigueur dans le droit des sociétés
sont également applicables.
Si un membre paie une cotisation plus élevée que celles prévues statutairement, il
faut vérifier dans ce cas particulier s’il y a un rapport de prestations imposable (si
l’institution fournit à ce membre une prestation particulière lui étant destinée) ou une
donation volontaire (don).
Exemples
Une association économique (association) ne doit pas payer d’impôt sur les
cotisations des membres fixées statutairement et n’a pas droit à la déduction
de l’impôt préalable, mais elle doit payer l’impôt sur les prestations fournies
contre une contre-prestation supplémentaire (par ex. prestations de conseil,
renseignements juridiques).
Les membres d’un chœur (association) versent une cotisation de 100 francs
par année. Ils reçoivent une entrée gratuite pour le concert annuel du chœur
(valeur 25 francs) mais ne reçoivent pas d’autre prestation de l’association et
n’ont pas non plus de droit de vote ou le droit de participer aux élections. Dans
ce cas, il n’y a pas de rapport de prestations car l’entrée gratuite est remise à
titre de remerciement dans le cadre de ce qui est admis socialement pour le
soutien financier du chœur.
Les membres d’un fan-club sans but lucratif versent à l’association une
cotisation annuelle fixée statutairement de 500 francs. Tous les membres de
l’association reçoivent une carte annuelle qui leur donne le droit d’assister aux
matchs à domicile de l’équipe de football qu’ils soutiennent. Dans ce cas, il y a
rapport de prestations. La prestation du fan-club est cependant exclue du
champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 13, LTVA).
Sont en revanche imposables les prestations de services culturelles qui ne sont pas
Sont en revanche imposables les prestations de services culturelles qui ne sont pas
fournies directement en présence du public, mais par exemple dans un studio de
radio ou de télévision en vue d’être diffusées ou dans un studio de son pour
l’enregistrement de CD ou de cassettes. Sont également imposables les
prestations non culturelles qui sont fournies à l’occasion ou en relation avec des
prestations de services culturelles (par ex. prestations publicitaires, remise de
denrées alimentaires, vente de cassettes de musique, imprimés divers, affiches et
autres biens). Si les conditions d’application de la règle des 70 % selon l’art. 19,
al. 2, LTVA ( ch. 4.2.1) sont remplies, les prestations peuvent être imposées ou
traitées en tant que combinaison.
En relation avec les prestations fournies par les éditeurs et les sociétés de perception
en vue de la diffusion de ces œuvres, il faut noter que l’exception se réfère
uniquement aux prestations de services. La vente ou le prêt et la location de livres, de
cassettes vidéo, de supports de son, etc., sont soumis à la TVA au taux déterminant.
Les conditions pour l’exclusion du champ de l’impôt sont donc, d’une part, que la
manifestation soit organisée par une institution précitée et, d’autre part, que les
recettes résultant de cette manifestation soient utilisées exclusivement pour cette
institution. Une manifestation au sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA est un
événement occasionnel qui n'est donc pas permanent, mais a lieu une ou plusieurs
fois par année et au maximum six fois par année.
Exemple
Un marché aux puces est organisé dans un home pour personnes âgées. Les
recettes réalisées en faveur du home sont exclues du champ de l’impôt.
Les soirées de gala, les bals, les tombolas, les lotos de charité et autres
manifestations semblables sont en principe considérés comme des manifestations au
sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA. Les recettes réalisées lors de telles
manifestations sont exclues du champ de l’impôt si les conditions susmentionnées
sont remplies. Dans ce contexte, le genre de prestations fournies, que ce soit des
prestations de restauration (par ex. dîner de gala), culturelles (par ex. concert) ou
autres (par ex. vente aux enchères) ne joue aucun rôle, à condition que les recettes
soient réalisées à l’occasion de cette manifestation et soient destinées à l’institution
concernée.
D’après l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. b et d, LTVA, les prestations des assurances
sociales, y compris les prestations fournies dans le cadre de l’activité des
intermédiaires d’assurance et des courtiers en assurance, sont également exclues du
champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 18, let. b et d, LTVA).
La notion d’assurances sociales visées à l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. b, LTVA
comprend les cinq domaines suivants:
l’assurance chômage;
Selon l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. c, LTVA, les prestations suivantes fournies dans le
domaine de l’assurance sociale et de la prévention sont exclues du champ de l’impôt:
Les prestations dans le domaine des assurances sociales (art. 21, al. 2,
ch. 18, let. c, 1er tiret, LTVA) comprennent toutes les prestations que se
fournissent entre elles des institutions d’assurances sociales, indépendamment
du fait qu’elles soient prévues par le droit public ou qu’elles servent à
l’exécution de prestations prévues par le droit public.
Exemple 1
Une association de droit privé effectue des prestations de back-office pour différentes
caisses de compensation qui sont membres de ladite association. Dans un tel cas,
l’association n’est pas une institution d’assurance sociale chargée de la mise en
œuvre de la législation en matière d’assurance sociale. Par conséquent, les
prestations qu’elle fournit à ses membres sont imposables.
Exemple 2
Exemple 2
Une banque qui vend des produits d’assurance du pilier 3a met un logiciel
informatique à disposition d’une fondation de prévoyance. La banque qui vend des
produits d’assurance du pilier 3a n’est pas une institution d’assurance sociale. Seule
la fondation de prévoyance est une institution d’assurance sociale. Partant, la
prestation de la banque est imposable.
Exemple 3
Une caisse de pension met à disposition son personnel pour la gestion d’une
fondation de libre passage. Tant la caisse de pension que la fondation de libre
passage sont des institutions d’assurances sociales. Les prestations de la caisse de
pension sont donc exclues du champ de l’impôt.
Exemple 4
Une caisse maladie pratiquant l’assurance maladie au sens de la LAMal et
l’assurance complémentaire régie par la LCA loue des locaux à un
assureur-accidents autorisé selon la LAA. Il s’agit là aussi de prestations échangées
entre deux institutions d’assurances sociales. Ces prestations sont donc exclues du
champ de l’impôt.
L’art. 21, al. 2, ch. 18, let. c, 1er tiret, LTVA concerne le domaine des assurances
sociales. Les prestations d’aide ou d’assistance sociale ainsi que de sécurité sociale
concernent une forme subsidiaire au système de sécurité de sociale composé par les
domaines d’assurance sociale mentionnés ci-dessus. Les prestations d’institutions de
sécurité sociale sont exclues en vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 8, LTVA ( pour de
plus amples informations concernant les institutions de sécurité sociale, veuillez
consulter le ch. 6.9);
les prestations liées aux tâches qui sont confiées aux organes d’exécution
ainsi qu’aux caisses de compensation conformément à la LAVS ou aux caisses
de compensation en matière d’allocations familiales en vertu du droit
applicable et qui relèvent aux assurances sociales, à la prévoyance sociale et
professionnelle ou à la formation et au perfectionnement professionnels, par
exemple:
Par organe d’exécution, il faut entendre les organisations qui sont mandatées pour
exécuter les tâches de prévention prescrites par la loi et pour l’exécution desquelles
la loi définit explicitement la manière dont elles doivent être financées. Le
financement de ces activités de prévention est effectué par le biais de suppléments
prescrits par la loi sur les primes d’assurances correspondantes. La prévention à
laquelle il est fait référence dans la LTVA concerne trois domaines:
Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire des prestations d’assurance, de réassurance et
d’assurance sociale.
Le ch. 4.2.1 fournit des informations au sujet de la règle des 70 %.
les prestations sur les dépôts de fonds et comptes courants, y compris leur
négociation;
les prestations portant sur les moyens de paiement légaux (devises, monnaies,
billets de banque), qui sont utilisés en tant que tels, y compris leur négociation;
Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire de ces prestations. Cela a des répercussions sur
l’application de la règle de la combinaison ( ch. 4.2.1.3).
la fourniture de renseignements;
la tenue de comptabilité;
les bien-fonds;
les droits distincts et permanents, immatriculés au registre foncier (par ex. droit
de construction, droit de source, droits de conduite ou de passage de lignes
électriques, autorisation d'exploiter les ressources naturelles ou de déposer
des déchets);
les mines;
les parts de copropriété d’un immeuble (propriété par étage, copropriété).
En vertu de l’art. 22, al. 2, let. b, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire des prestations mentionnées à l’art. 21, al. 2,
ch. 20 et 21, LTVA si le destinataire affecte ou compte affecter l’objet
exclusivement à des fins d’habitation ( ch. 6.1). Cette disposition
entraîne des répercussions sur l’application de la réglementation relative à
la combinaison de prestations ( ch. 4.2.1).
6.21.1 Droits réels sur des immeubles et prestations fournies par les communautés de
copropriétaires par étages
(art. 21, al. 2, ch. 20, LTVA)
Le transfert et la constitution de droits réels sur des immeubles ainsi que les
prestations fournies par les communautés de copropriétaires par étages à leurs
membres sont exclus du champ de l'impôt. Constituent des droits réels, outre les
droits de propriété et les droits réels limités, également les droits d'emption et de
préemption, ainsi que les droits de construction qui sont inscrits au registre foncier.
Les servitudes qui ne sont ni distinctes ni permanentes, ainsi que les charges
foncières, suivent le sort fiscal du bien aliéné, pour autant qu'elles soient cessibles.
Les constructions mobilières telles que les huttes, les cabanes, les baraques, les
tribunes, les halles de fêtes, les tentes ne sont pas considérées comme des
immeubles ou parties d'immeubles. Leur aliénation est imposée en tant que livraison
de biens mobiliers.
Les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent sont exclues du champ
de l’impôt pour autant que le produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les
maisons de jeu visé à l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur
l’exploitation de ces jeux soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au
sens de l’art. 125 LJAr.
Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire de ces prestations. Cela a des répercussions sur
l’application de la règle de la combinaison ( ch. 4.2.1.3).
Par jeux d’argent, on entend les jeux qui, moyennant une mise d’argent ou la
conclusion d’un acte juridique (par ex. achat de billets de loterie, de coupons à gratter
ou de jetons de jeu), laissent espérer un gain pécuniaire ou un autre avantage
appréciable en argent (art. 3, let. a, LJAr; par ex. loteries, paris sportifs ou jeux de
casinos).
L’impôt sur les maisons de jeu est prélevé sur le produit brut des jeux des maisons
de jeu au bénéfice d’une concession. Ce produit brut comprend également les
commissions perçues par les maisons de jeu pour les jeux de table et les produits
des jeux analogues (art. 119, al. 3, LJAr), mais pas les prix d’entrée.
Pour la plupart des jeux d’argent (jeux de petite envergure et jeux de grande
envergure), la loi prescrit que les bénéfices nets doivent être affectés à des buts
d’utilité publique (art. 2, let. c, art. 25, al. 1, let. c, art. 34, al. 2, art. 35, al. 2, et
art. 125 LJAr, art. 106, al. 6, Cst.). Les petits tournois de poker (art. 129, al. 2, LJAr),
les jeux d’adresse (art. 25, al. 1, let. c, LJAr) et les jeux de petite envergure dont les
exploitants ne poursuivent pas de buts économiques (art. 129, al. 1, LJAr) font
exception à cette obligation d’affectation.
Les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent dont le produit brut n’est
pas soumis à l’impôt sur les maisons de jeu ou dont les bénéfices nets ne sont pas
affectés intégralement à des buts d’utilité publique sont imposables.
Pour tous les jeux d’argent autorisés au sens de la LJAr, le chiffre d’affaires
imposable ou exclu du champ de l’impôt (contre-prestation) correspond à la
différence entre les mises des joueurs (par ex. prix d’achat des billets) et les gains
réglementaires versés (produit brut des jeux). Si le gain ne consiste pas en argent,
mais en lots en nature (tirages au sort ou tombolas), ce sont les mises des joueurs
(par ex. recettes des ventes de billets) qui sont considérées comme chiffre d’affaires.
À cela s’ajoutent les autres contre-prestations perçues pour la participation au jeu
(par ex. taxes de participation, mises de départ et droits d’entrée). Si l’exploitant ne
perçoit qu’une taxe de jeu, d’inscription ou de tournoi («rake», «taille», etc.), c’est
cette taxe qui est considérée comme contre-prestation pour autant que le produit brut
des jeux ne reste pas dans les mains de l’exploitant.
le produit brut des jeux (art. 119, al. 2 et 3, LJAr, différence entre les mises des
joueurs et les gains réglementaires versés par la maison de jeu ainsi que
commissions perçues pour les jeux de table et les produits des jeux
analogues) des maisons de jeu au bénéfice d’une concession (art. 6 LJAr),
que ces jeux de casino aient lieu sous forme physique ou en ligne;
les chiffres d’affaires des jeux de grande envergure (art. 3, let. e, LJAr) de
Swisslos et de la Loterie Romande.;
les chiffres d’affaires des jeux de petite envergure (art. 3, let. f, LJAr) tels que
les petites loteries, les paris sportifs locaux, les tombolas, les jeux de bingo,
pour autant que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux soient
affectés intégralement à des buts d’utilité publique.
Les chiffres d’affaires des petites loteries (par ex. tombolas ou bingos) qui
ont lieu dans le cadre d’une manifestation organisée par une entité au
sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA sont exclus du champ de l’impôt
conformément à l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA, pour autant que le produit
de ces jeux profite intégralement à cette entité ( ch. 6.18).
les recettes que les maisons de jeu au bénéfice d’une concession tirent des
droits d’entrée, pour autant que des jetons de jeu ne soient pas délivrés en
contrepartie du prix d’entrée;
les chiffres d’affaires des jeux de petite envergure, pour autant que les
bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux ne soient pas affectés
intégralement à des buts d’utilité publique (par ex. petits tournois de poker);
les chiffres d’affaires des jeux d’adresse avec gains pécuniaires, pour autant
que ces jeux ne soient pas proposés par des maisons de jeu au bénéfice d’une
concession (par ex. appareils de jeux d’adresse installés dans des restaurants
ou des salons de jeu, jeux d’adresse en ligne, tournois de jass);
les chiffres d’affaires des jeux d’argent qui ne sont pas soumis à la LJAr (art. 1,
al. 2, LJAr, en particulier les jeux d’adresse et les loteries destinés à
promouvoir les ventes selon l’art. 1, al. 2, let. d et e, LJAr);
les commissions que les exploitants de paris, loteries et autres jeux d’argent
versent aux intermédiaires de telles prestations (par ex. aux services chargés
de collecter les coupons de loto ou aux vendeurs de billets de loterie);
les prestations fournies par des tiers sur mandat de l’organisateur de jeux
d’argent (par ex. impression des billets de loteries, collecte des prix en nature,
vente des billets lors de la manifestation), que les chiffres d’affaires réalisés
par l’organisateur lors des jeux d’argent soient imposables ou qu’ils soient
exclus du champ de l’impôt.
Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).
La livraison de biens mobiliers d’occasion qui ont été utilisés uniquement dans le
cadre d’une des activités que le présent article exclut du champ de l’impôt ou pour
des activités relevant de la puissance publique (art. 3, let. g, LTVA) est exclue du
champ de l’impôt. De telles livraisons ne sont pas soumises à l’impôt car aucune
déduction de l’impôt préalable n’avait été possible en son temps pour l’acquisition et
l’entretien du bien (dans la mesure où il n’y a pas eu d’option, ch. 7).
Exemple
Un véhicule aménagé pour le transport des malades et exclusivement utilisé à cette
fin est mis hors service et vendu. La livraison est exclue du champ de l’impôt.
En vertu de l’art. 38a, al. 2, OTVA, les entreprises de l’économie privée ne sont pas
considérées comme des institutions de formation ou de recherche.
La vente par les agriculteurs, les sylviculteurs et les horticulteurs des produits
agricoles, sylvicoles et horticoles cultivés dans leur propre exploitation, la vente de
bétail par les marchands de bétail et la vente de lait aux transformateurs de lait par
les centres de collecte sont exclues du champ de l’impôt.
6.27.1 Introduction
Lorsqu’une partie (destinataire) reçoit d’une autre partie une contribution sous forme
d’argent ou de prestations appréciables en argent (moyens matériels, prestations de
services ou savoir-faire) et que le destinataire rend publique la contribution, il y a du
point de vue de la TVA l’un ou l’autre des états de fait suivants:
un don selon l’art. 3, let. i, LTVA ( ch. 3.3) et donc absence de rapport de
prestations, si la contribution est publiée sous une forme neutre dans une
publication;
une prestation visant à promouvoir l’image de tiers exclue du champ de l’impôt
selon l’art. 21, al. 2, ch. 27, LTVA, lorsque la publication de la contribution
représente une prestation au sens de la législation sur la TVA et qu’une
organisation d’utilité publique est partie prenante à l’opération;
une prestation imposable visant à promouvoir l’image de tiers, dès lors que la
publication de la contribution constitue une prestation au sens de la législation
sur la TVA et qu’aucune organisation d’utilité publique n’est partie prenante à
l’opération, ou
une prestation publicitaire imposable, si ce n’est pas la publication de la
contribution qui apparaît au premier plan, mais bien la publicité pour la partie
qui verse la contribution ou pour ses produits et ses prestations de services.
6.27.2 Dons
Il y a don et donc absence de prestation au sens de la législation sur la TVA
(prestation: le fait d’accorder à un tiers un avantage économique consommable dans
l’attente d’une contre-prestation; art. 3, let. c, LTVA), lorsque la contribution est
mentionnée, à une ou plusieurs reprises, sous une forme neutre dans une publication
et cela même si la raison sociale ou le logo du donateur sont utilisés (art. 3,
let. i, LTVA; Info TVA Subventions et dons).
Sont exclues du champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 27, LTVA), les
prestations d’organisations d’utilité publique visant à promouvoir l’image
de tiers et les prestations de tiers visant à promouvoir l’image
d’organisations d’utilité publique (art. 3, let. j, LTVA). Ainsi, si aucune
organisation d’utilité publique n’est impliquée dans l’opération, que ce soit
en tant que fournisseur ou destinataire de la prestation, la prestation visant
à promouvoir l’image de tiers est soumise à l’impôt au taux normal.
Le but poursuivi par une prestation visant à promouvoir l’image de tiers est d’associer
le nom du bailleur de fonds à une manifestation ou à une organisation. La publication,
par le destinataire, de la contribution ou du nom du bailleur de fonds vise à
promouvoir la notoriété de ce dernier ou simplement son image. Le bailleur de fonds
espère donc améliorer sa position sur le marché ou en retirer pour le moins un
avantage au niveau de ses relations publiques, dans le sens qu’il réalise ainsi un gain
en termes d’image et que son engagement social est reconnu.
Une organisation d’utilité publique mentionne sur son site web sa collaboration
avec une entreprise industrielle, qui la soutient «gratuitement» sur les plans
financier et du savoir-faire. L’activité commerciale de l’entreprise industrielle est
décrite de façon générale et il est renvoyé à son site web au moyen d’un lien
internet.
L’organisation Photos des Merveilles du Monde (OPM) est une organisation
d’utilité publique ayant pour but de soutenir la photographie artistique. Elle
récompense chaque année, lors d’un concours, le «jeune photographe le plus
prometteur». L’entreprise ConsomElectronic, qui fabrique des appareils
électroniques de divertissement, soutient le concours en versant une
contribution de 50‘000 francs. C’est la raison pour laquelle le concours
s’appelle «Prix du meilleur espoir ConsomElectronic de la photographie». Lors
de la manifestation, ConsomElectronic est remerciée à plusieurs reprises pour
sa «généreuse contribution». Aucun produit de ConsomElectronic n’est
présenté ou exposé à des fins publicitaires.
Une organisation d’utilité publique édite une publication (par ex. le programme
d’une manifestation ou un magazine). L’entreprise X place une annonce dans
ce magazine ou ce programme moyennant paiement d’une contre-prestation
dans le but de faire de la publicité pour les produits qu’elle vend.
Une université fait de la publicité pour ses cours de formation académique au
moyen de la publication d’une annonce dans un journal ou une revue.
Une organisation d’utilité publique lance un appel à lui verser des dons dans
un journal ou une revue.
La fondation d’utilité publique «Le Bien-être de nos aînés» reçoit de l’entreprise
Perrot SA un montant de 50‘000 francs pour l’acquisition d’un petit bus. Il est
convenu contractuellement que le véhicule portera le logo et la raison de
commerce de l’entreprise Perrot SA. La contre-prestation de 50'000 francs est
soumise à l’impôt, s’il n’est pas mentionné à côté du logo: «Avec l’aimable
soutien» de l’entreprise Perrot SA, car sinon il n’est pas reconnaissable que
c’est uniquement le soutien qui doit être rendu public.
Sur le site internet d’une organisation d’utilité publique, de la publicité est faite
pour les produits et les prestations de services des sponsors.
Lors du déroulement d’une manifestation, organisée par une institution d’utilité
publique, un commerçant d’automobiles de la place est autorisé moyennant
paiement d’une contre-prestation à exposer dans un endroit très fréquenté de
la manifestation une voiture neuve portant des slogans publicitaires. Des flyers
sont également mis à la disposition des personnes intéressées.
Dans le foyer du théâtre «Aux amis de la comédie», reconnu d’utilité publique,
diverses affiches sont placardées au moyen desquelles des entreprises attirent
l’attention du public sur leurs produits.
Lors de la saison d’été, la troupe de théâtre reconnue d’utilité publique «Aux
amis de la comédie» joue la pièce «Tournées de bières dans le jardin». Les
comédiens boivent de la bière sans alcool d’une marque déterminée et n’ont
cesse de le répéter aux spectateurs. Le fabricant de la marque de bière en
question verse à la troupe de théâtre un montant de 5'000 francs.
Le «Musée de la Place», en sa qualité de fondation, est libéré de l’impôt
fédéral direct selon l’art. 56, let. g, LIFD. Il remplit ainsi la condition prévue à
l’art. 3, let. j, LTVA. Le guide du musée contient plusieurs annonces
publicitaires d’entreprises.
Une institution d’utilité publique charge une agence de publicité de
l’organisation d’une campagne publicitaire au moyen de laquelle le nom et les
activités de l’institution doivent être portés à la connaissance d’un large public.
Un sportif professionnel cède à titre onéreux ses droits d’image (pour la
télévision) à une organisation d’utilité publique.
Une entreprise obtient le droit d’utiliser à des fins publicitaires le logo, les
images, les prises de son, etc., d’une organisation d’utilité publique.
6.28 Prestations exclues du champ de l’impôt en vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28 et
28bis, LTVA
En vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28, LTVA, sont exclues du champ de l’impôt les
prestations fournies
En vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28bis, LTVA, la mise à disposition de personnel entre
collectivités publiques est également exclue du champ de l’impôt.
La participation est indirecte lorsqu’une société de droit privé ou de droit public (par
ex. une société anonyme [SA], une société à responsabilité limitée [Sàrl], une société
simple ou une association), un établissement ou une fondation sont détenus par des
sociétés de personnes (y c. les sociétés simples), des sociétés de capitaux, des Sàrl,
des sociétés coopératives et des associations fondées exclusivement par des
collectivités publiques ou par les unités organisationnelles qui y sont rattachées.
En vertu de l’art. 38, al. 3, OTVA, l’exclusion du champ de l’impôt visée à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, let. b et c, LTVA s’étend:
a. aux prestations fournies entre des sociétés de droit privé ou des sociétés de
droit public, détenues exclusivement par des collectivités publiques, et les
sociétés qu’elles détiennent directement ou indirectement ou les
établissements ou les fondations qu’elles ont créés de manière directe ou
indirecte;
b. aux prestations fournies entre des établissements ou fondations, constitués
exclusivement par des collectivités publiques, et les sociétés que ces
établissements ou fondations détiennent directement ou indirectement ou les
établissements ou fondations qu’ils ont fondés directement ou indirectement.
Les sociétés de droit privé au sens du présent article comprennent les formes
juridiques suivantes:
Les sociétés de droit public comprennent aussi les collectivités de droit public.
En vertu de l’art. 38, al. 3, OTVA, l’exclusion du champ de l’impôt prévue à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, let. b, LTVA s’étend par conséquent aux prestations que se
fournissent entre elles des associations au sens de l’art. 60 CC, composées
exclusivement de collectivités publiques ou d’unités organisationnelles faisant partie
de collectivités publiques, et les collectivités publiques ou leurs unités
organisationnelles enregistrées comme membres de l’association.
7.1 Principe
Sous réserve des exceptions mentionnées plus bas, un assujetti peut volontairement
soumettre à l’impôt des prestations exclues du champ de l’impôt pour autant qu’il
indique clairement l’impôt dans la facture adressée au destinataire de la prestation ou
qu’il déclare l’imposition de ces prestations dans son décompte TVA (art. 22,
al. 1, LTVA).
La notion de facture est définie à l’art. 3, let. k, LTVA. Les contrats de location ou
d’achat sont également considérés comme des factures.
Les deux façons d’opter (indication claire de l’impôt dans la facture ou déclaration de
la prestation dans le décompte TVA) doivent être considérées comme équivalentes.
Les exemples suivants présentent les conséquences qui en découlent:
Exemple 1
Situation
L’assujetti opte pour l’imposition d’une prestation en indiquant clairement la TVA dans
la facture adressée au destinataire.
Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres 200 et 205 et
soumise à l’impôt sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.
Conséquences
L’option exercée est valable. Le fournisseur de la prestation doit imposer le chiffre
d’affaires au taux correspondant et peut déduire l’impôt préalable grevant les
prestations acquises. Le destinataire de la prestation a, pour sa part, le droit de
déduire l’impôt préalable grevant les prestations acquises à hauteur de son activité
entrepreneuriale donnant droit à la déduction de l’impôt préalable.
Exemple 2
Situation
L’assujetti n’indique pas clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire
de la prestation. Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres
200 et 230 et n’est pas imposée sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.
Conséquences
L’option exercée n’est pas valable. Le fournisseur de la prestation ne doit pas
déclarer le chiffre d’affaires et ne peut pas déduire l’impôt préalable grevant les
prestations acquises. Le destinataire de la prestation ne peut pas non plus procéder à
la déduction de l’impôt préalable.
Exemple 3
Situation
L’assujetti indique clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire de la
prestation. Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres 200 et
230 et n’est pas imposée sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.
Conséquences
En indiquant clairement l’impôt dans la facture, le fournisseur de la prestation a
décidé d’imposer volontairement la prestation exclue du champ de l’impôt; il a exercé
valablement l’option. Il doit imposer a posteriori son chiffre d’affaires au taux
correspondant et pourra déduire l’impôt préalable grevant les prestations acquises.
Le destinataire de la prestation a, pour sa part, le droit de déduire l’impôt préalable
grevant les prestations acquises à hauteur de son activité entrepreneuriale donnant
droit à la déduction de l’impôt préalable, étant donné que la facture mentionne la
TVA.
Exemple 4
Situation
L’assujetti n’indique pas clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire
de la prestation. Dans le décompte TVA, il déclare la prestation sous les chiffres 200
et 205 et la soumet à l’impôt sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.
Conséquences
En déclarant la prestation sous les chiffres 200 et 205, le fournisseur a opté pour
l’imposition volontaire moyennant déclaration dans le décompte TVA. Il doit
imposer le chiffre d’affaires au taux correspondant et peut déduire l’impôt préalable
grevant les prestations acquises. Le destinataire de la prestation ne peut en revanche
pas procéder à la déduction de l’impôt préalable car aucune TVA ne lui a été facturée
(art. 28, al. 1, LTVA).
les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent, pour autant que le
produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les maisons de jeu visé à
l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux
soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au sens de l’art. 125
LJAr(art. 21, al. 2, ch. 23, LTVA);
Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).
En vertu des art. 77, al. 3 et art. 97, al. 3, OTVA, les assujettis qui
établissent leurs décomptes au moyen des taux de la dette fiscale nette
ou des taux forfaitaires peuvent opter uniquement pour les prestations
visées à l’art. 21, al. 2, ch. 26, LTVA (produits naturels), à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, LTVA (certaines prestations fournies entre collectivités
publiques) et à l’art. 21, al. 2, ch. 28bis, LTVA (mise à disposition de
personnel entre collectivités publiques).
7.3 Taux
En principe, les prestations imposées par option sont imposables au
taux normal.
les prestations visées à l’art. 21, al. 2, ch. 14 et 16, LTVA (prestations dans
le domaine de la culture);
les prestations visées à l’art. 21, al. 2, ch. 15, LTVA (manifestations
sportives).
8.1 Principe
L’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse n’est pas dû
sur les prestations exonérées (art. 23, al. 1, LTVA). Les prestations exonérées de
l’impôt donnent droit - contrairement aux prestations exclues du champ de l’impôt
selon l’art. 21, al. 2, LTVA - à la déduction de l’impôt préalable. Les prestations
(imposables ou également exclues du champ de l’impôt) réputées fournies à
l’étranger (le lieu de la livraison ou de la prestation de services se trouve
conformément aux art. 7 ou 8 LTVA à l’étranger, Info TVA Lieu de la fourniture
de la prestation) ne sont pas soumises à la TVA grevant les opérations réalisées
sur le territoire suisse.
Seuls les principes de l’exonération de l’impôt sont décrits ci-après. Des explications
détaillées relatives aux différentes dispositions de l’art. 23, al. 2, LTVA se trouvent
dans les infos TVA concernant les secteurs correspondants.
8.2.1 Principe
Les exportations ou livraisons à l’étranger suivantes sont exonérées de l’impôt dans
la mesure où la preuve de l’exportation peut être fournie:
On considère qu’il s’agit d’une exportation directe d’un bien selon l’art. 23, al. 2,
ch. 1, LTVA lorsque le bien faisant l’objet de la livraison est exporté à l’étranger,
dans un dépôt franc sous douane ou dans un entrepôt douanier sans avoir été
employé sur le territoire suisse. Lors d’opérations en chaîne, l’exportation directe
s’étend à tous les fournisseurs intervenant dans l’opération. Cela signifie que tous les
fournisseurs peuvent faire valoir une exonération de l’impôt. Le bien faisant l’objet de
la livraison peut être façonné ou transformé avant son exportation par des
mandataires de l’acquéreur non assujetti (art. 23, al. 3, LTVA).
Les dispositions du droit des douanes en relation avec l’exportation doivent être
respectées. Du point de vue de la TVA, mais également de la législation douanière,
les personnes concernées doivent conserver non seulement les factures et autres
justificatifs, mais aussi les documents douaniers établis par l’OFDF lors de
l’exportation (par ex. décisions de taxation; art. 94 à 98 OD).
8.2.2 Particularités
8.2.2.1 Aéronefs
(art. 23, al. 2, ch. 8, LTVA)
Les livraisons suivantes, à des compagnies aériennes qui assurent des transports et
des vols charter à des fins commerciales et dont les opérations dans le secteur des
vols internationaux dégagent des montants plus élevés que celles réalisées dans le
trafic aérien national, sont exonérées de l’impôt:
la livraison d’aéronefs;
Voici des exemples d’exportations de biens sans relation avec une livraison.
Dans ce cas également, les dispositions du droit des douanes doivent être
respectées. La conservation des documents établis par l’OFDF est vivement
recommandée également pour les besoins de la TVA.
Les livraisons sur le territoire suisse de biens d’origine étrangère ne doivent pas être
imposées s’il est prouvé que les biens sont restés sous surveillance douanière sur le
territoire suisse dans le cadre du régime de transit, du régime de l’entrepôt douanier,
du régime de l’admission temporaire ou du régime du perfectionnement actif, pour
autant que la procédure douanière ait été apurée dans les règles ou par
une autorisation délivrée ultérieurement par l’OFDF (art. 23, al. 2, ch. 3, LTVA).
Pour les livraisons de biens dont il est prouvé qu’ils sont restés sous surveillance
douanière sur le territoire suisse en raison de leur entreposage dans un dépôt franc
sous douane, l’exonération de l’impôt s’applique si les biens concernés n’ont pas
perdu ce statut avec effet rétroactif (art. 23, al. 2, ch. 3bis, LTVA). Les procédures
internationales de transit s’effectuent le plus souvent par le biais du système NCTS
(New Computerised Transit System) et sont traitées sans papier. Il est conseillé de
conserver, à titre d’attestation, le document (non timbré) qui accompagne l’expédition
(disponible auprès de la maison d’expédition ou du transporteur). Pour toutes les
autres procédures de transit (par ex. sur le territoire suisse entre entrepôts douaniers
ouverts et dépôts francs sous douane, en trafic de transit avec les états qui ne sont
pas connectés au système NCTS ou dans le trafic privé de marchandises), les
relevés concernant le document douanier de transit (type, numéro, date, bureau de
douane d’établissement et de décharge) ont également valeur d’attestation. Les
bureaux de douane ne délivrent pas d’attestation spéciale, ni de copie des certificats
douaniers.
Exemple
Livraison d’une marchandise de transit en provenance d’Allemagne qui se trouve au
moment de la livraison non dédouanée à la gare CFF de Bâle et de là est transportée
non dédouanée en Italie. Cette livraison est exonérée de l’impôt.
Les frais relatifs aux prestations mentionnées dans le paragraphe précédent sont pris
en compte par l’OFDF dans le cadre de la taxation douanière des biens pour la
détermination de l’impôt sur les importations.
Lorsque des biens en libre pratique sont exportés, le transport ou l’expédition des
biens en relation avec l’exportation et toutes les prestations y afférentes sont
exonérés de l’impôt (art. 23, al. 2, ch. 6, LTVA). Dans ce cas également, le fait que
la déclaration en douane soit effectuée à la frontière ou sur territoire suisse ne joue
aucun rôle.
En vertu de l’art. 23, al. 2, ch. 7, LTVA, les prestations de transport et les
prestations logistiques accessoires (chargement, déchargement, transbordement,
dédouanement, entreposage) sont exonérées de l’impôt:
lorsque ces prestations sont fournies en relation avec des biens placés sous
surveillance douanière.
8.5 Exonération de l’impôt pour les livraisons sur le territoire suisse de biens
privés destinés à l’exportation dans le trafic touristique
(art. 23, al. 5, LTVA et Ordonnance du DFF du 24 mars 2011 régissant
l’exonération fiscale de livraisons de biens sur le territoire suisse en vue
de l’exportation dans le trafic touristique [RS 641.202.2, ci-après
ordonnance sur le trafic touristique])
Selon la législation sur les douanes, les marchandises du trafic touristique sont
notamment celles qu’une personne transporte avec elle lorsqu’elle passe la frontière
douanière et qui ne sont pas destinées au commerce (art. 16, al. 2, LD). Les ventes
en magasin à des personnes domiciliées à l’étranger, réalisées dans le cadre du trafic
touristique sur le territoire suisse, sont considérées comme des livraisons sur le
territoire suisse. De telles ventes dans des magasins sont exonérées de l’impôt dans
la mesure où les conditions suivantes sont remplies cumulativement:
le prix de vente des biens s’élève à 300 francs au minimum par document
d’exportation et acquéreur (TVA incluse; dans la déclaration d’exportation,
c’est cependant le prix de vente sans TVA qui doit être déclaré);
les biens sont acheminés vers le territoire douanier étranger par l’acquéreur
dans les 90 jours suivant leur remise sur le territoire suisse;
L’exportation doit être attestée sur le document d’exportation par l’une des autorités
ou l’un des organismes suivants:
Si le vendeur assujetti facture la TVA due à son client domicilié à l’étranger et qu’il ne
la lui rembourse qu’après réception du document d’exportation attesté ou du
document d’exportation non attesté accompagné d’une taxation à l’importation d’une
autorité douanière étrangère, il n’est pas tenu de remettre, pour les besoins de la
TVA, une note de crédit ou une facture corrigée à son client (exception à l’art. 27,
al. 2, let. a, LTVA).
Le fait que l'agence de voyages ou l'organisateur recoure aux prestations fournies par
des tiers à l'étranger, directement auprès de ceux-ci (par ex. hôtels étrangers) ou par
une autre agence de voyages (par ex. voyagiste), n'a pas d'importance. Ce qui est
déterminant pour l'exonération de l'impôt c'est que le fournisseur de prestations (tiers)
fournisse aux voyageurs la prestation à l'étranger.
Est exonérée de l’impôt la partie d’un transport international effectuée entre deux
aéroports suisses, pour autant que ce transport soit uniquement interrompu par une
escale technique ou que cette interruption permette à un voyageur de changer
d’avion pour prendre un vol de correspondance.
Pour qu’il y ait exonération, il faut que le prix du transport sur le territoire étranger soit
supérieur au montant de TVA qui n’est pas due en raison de l’exonération de l’impôt.
Sont exonérés de l’impôt les transports de personnes par car sur des trajets:
Sont exonérés de l’impôt les transports de personnes sur le territoire suisse destinés
exclusivement à amener directement une personne au départ d’une prestation de
transport visée ci-dessus, à condition que ces transports soient facturés avec les
prestations de transport.
les monnaies d’or émises par des Etats, des numéros 7118.9010 et 9705.0000
du tarif douanier;
l'or d'investissement au titre minimal de 995 millièmes sous forme:
de lingots coulés portant l'indication du titre et le poinçon d'un
essayeur-fondeur reconnu, ou
de plaquettes estampées portant l'indication du titre et le poinçon d'un
essayeur-fondeur reconnu ou un poinçon de maître enregistré en
Suisse;
l'or sous forme de grenaille d'une teneur d'au moins 995 millièmes emballée et
scellée par un essayeur-fondeur reconnu;
l’or sous forme brute (à l'état naturel en pépites, cristaux, etc) ou sous forme
mi-ouvrée (barres, profilés, plaques, plaquettes, feuilles, fils ou bandes, etc.)
destiné à l'affinage ou à la récupération;
l’or sous forme de déchets (par ex. provenant de traitements dentaires ou
d'ateliers d'orfèvrerie [poussière, limailles, copeaux provenant du perçage et du
tournage]) et de rebuts (biens devenus inutilisables pour leur utilisation
première suite à une cassure, la destruction ou l'usure [par ex. vieux objets
d'orfèvrerie]).
Sont également considérés comme de l'or les alliages qui contiennent en poids deux
pour cent ou plus d'or ou qui, se composant également de platine, contiennent plus
d'or que de platine.
Les travaux de séparation (travaux d'alliage) facturés aux clients par des
établissements de traitement des métaux précieux lors de l'affinage et de la
récupération d'or sont également exonérés de l’impôt.
La déduction pour les livraisons de monnaies et d'or fin peut être effectuée sous
chiffre 280, dans la mesure où les conditions sont remplies.
Compétences
Compétences
L’Administration fédérale des contributions (AFC) a la compétence de percevoir
la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les prestations fournies sur le territoire
suisse;
la TVA sur les acquisitions de prestations fournies par des entreprises ayant
leur siège à l’étranger.
605.525.04f
Indication juridique
Indication: La loi régissant la TVA (LTVA) et l'ordonnance d'exécution régissant la
TVA (OTVA) constituent les bases légales. Les informations ci-devant doivent être
comprises comme des explications complémentaires de l'AFC en relation avec
l'application de la LTVA et de l'OTVA. La pratique administrative subit sans cesse des
modifications. C'est pourquoi l'AFC ne saurait garantir, par rapport aux textes publiés,
que ceux-ci reflètent la pratique administrative dans son intégralité. On ne perdra pas
de vue dans ce contexte que le principe de l'auto-taxation est applicable. Informations
complémentaires sous: Conditions d'utilisation.