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Info TVA 04

Table des matières

Table des matières 2


Remarques préliminaires 6
Explications introductives concernant la présente Info TVA 8
1 Introduction 10
2 Rapport de prestations 10
2.1 Principe 10
2.2 Prestation 11
2.3 Contre-prestation 12
2.4 Territoire suisse 12
2.5 Assujetti 12
2.6 Rapport étroit entre prestation et contre-prestation 13
2.7 Cas spéciaux 14
2.7.1 Cession à titre de sûreté, mise en gage et affaires sale-and-lease-back 14
2.7.2 Opérations d’encaissement et sur des créances d’argent 14
2.7.2.1 Introduction 14
2.7.2.2 Opérations sur des créances d’argent 16
2.7.2.3 Opérations d’encaissement 20
2.7.3 Prestations en lien avec la technologie de la blockchain et la technologie des
registres distribués 21
2.7.3.1 Principe 22
2.7.3.2 Délivrance de pièces/jetons cryptographiques dans le cadre d’une
levée de fonds initiale (initial coin offering) 25
2.7.3.3 Utilisation de pièces/jetons cryptographiques 27
2.7.3.4 Transfert, négoce et conservation de pièces/jetons
cryptographiques 28
2.7.3.5 Validation et vérification de transactions par la blockchain 30
2.7.4 Échanges et prestations effectuées en paiement d’une dette 32
2.7.5 Apports en nature 32
3 Eléments ne constituant pas une contre-prestation - distinction en relation avec le rapport de
prestations 34
3.1 Principe 34
3.2 Subventions ou cas spéciaux de subventions 34
3.3 Dons 35
3.4 Apports faits à une entreprise, notamment les prêts sans intérêts, les contributions
d’assainissement et les abandons de créances 35
3.5 Dividendes et autres parts de bénéfice 36
3.6 Indemnités compensatoires 36
3.7 Consignes 36
3.8 Dommages-intérêts, réparation morale et indemnités du même genre 37
3.8.1 Principe 37
3.8.2 Cas particuliers 40
3.8.2.1 Dédit (art 158, al. 3, CO), octroi d’un droit de résolution 40
3.8.2.2 Peine conventionnelle 41
3.8.2.3 Frais de poursuite et de faillite, dépens, frais de rappel et intérêts
moratoires 42
3.8.2.4 Dédommagements versés en vertu de contrats d’assurance 43
3.9 Activités exercées à titre salarié 43
3.10 Remboursements, contributions et aides financières reçus pour la livraison de biens
transportés ou expédiés directement à l’étranger 44
3.11 Emoluments, contributions et autres montants encaissés pour des activités relevant

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Info TVA 04

3.11 Emoluments, contributions et autres montants encaissés pour des activités relevant
de la puissance publique 44
3.12 Transmission de fonds et de ressources ne constituant pas des contre-prestations 44
3.13 Taxes et impôts d’incitation 45
4 Pluralité de prestations 48
4.1 Traitement fiscal séparé des prestations indépendantes / principe 48
4.2 Prestations indépendantes liées entre elles ou offertes en combinaison 48
4.2.1 Assemblages de biens et combinaisons de prestations 48
4.2.1.1 Généralités concernant l’application de la règle des 70 % 51
4.2.1.2 Détermination du lieu de la prestation pour les combinaisons de
prestations 53
4.2.1.3 Détermination du taux d’impôt pour les prestations indépendantes
fournies exclusivement sur le territoire suisse 54
4.2.1.4 Détermination du lieu de la prestation pour les prestations
indépendantes fournies sur le territoire suisse et à l’étranger 58
4.2.1.5 Conséquences de la règle des 70 % sur l’assujettissement 64
4.2.1.5.1 Entreprises ayant leur siège, leur domicile ou un
établissement stable sur le territoire suisse 64
4.2.1.5.2 Entreprises n’ayant ni siège, ni domicile, ni établissement
stable sur le territoire suisse 66
4.2.1.6 Conséquences de la règle des 70 % sur la procédure de
remboursement 67
4.2.2 Prestation globale 67
4.2.3 Prestations principales et prestations accessoires 68
4.2.4 Outillages spéciaux 69
5 Attribution de prestations 70
5.1 Principe 70
5.2 Représentation directe 71
5.2.1 Principe 71
5.2.2 Ventes aux enchères 72
5.3 Représentation indirecte 73
6 Prestations exclues du champ de l'impôt (art. 21 LTVA) 75
6.1 Principe 75
6.2 Transport de biens 77
6.3 Soins et traitements médicaux dispensés dans des hôpitaux 77
6.4 Traitements médicaux dispensés par des membres de professions du secteur de la
santé 78
6.5 Prestations de soins 79
6.6 Prestations de soins 79
6.7 Prestations de services de groupements dont les membres exercent des professions
du secteur de la santé 79
6.8 Transport de personnes malades, blessées ou handicapées 80
6.9 Prestations d’institutions et d’organisations dans le domaine social et des soins 80
6.10 Protection de l’enfance et de la jeunesse 81
6.11 Promotion de la culture et de la formation des jeunes 82
6.12 Education et formation 82
6.13 Location de services par des institutions sans but lucratif 83
6.14 Prestations d’organismes sans but lucratif moyennant une cotisation fixée
statutairement 84
6.15 Prestations de services culturelles 86
6.16 Manifestations sportives 87
6.17 Prestations de services culturelles et livraisons d’œuvres par leur créateur 88
6.18 Manifestations à des fins d’utilité publique 88

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Info TVA 04

6.18 Manifestations à des fins d’utilité publique 88


6.19 Prestations d’assurance, de réassurance et d’assurance sociale 89
6.20 Opérations dans les domaines du marché monétaire et des capitaux 95
6.21 Prestations en relation avec des immeubles 97
6.21.1 Droits réels sur des immeubles et prestations fournies par les
communautés de copropriétaires par étages 97
6.21.2 Location et affermage d’immeubles 98
6.22 Livraison de timbres-poste et d’autres timbres officiels 99
6.23 Opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent 100
6.24 Livraison de biens mobiliers d’occasion 102
6.25 Coopération dans le domaine de la formation et de la recherche 103
6.26 Production naturelle 103
6.27 Prestations visant à promouvoir l’image de tiers, dons et prestations publicitaires 104
6.27.1 Introduction 104
6.27.2 Dons 104
6.27.3 Prestations visant à promouvoir l'image de tiers 105
6.27.4 Prestations publicitaires 108
6.27.5 Pluralité de prestations 110
6.28 Prestations exclues du champ de l’impôt en vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28 et 28bis,
LTVA 110
6.29 Exercice de fonctions d’arbitrage 111
7 Option (art. 22 LTVA) 113
7.1 Principe 113
7.2 Conditions et caractéristiques de l’option 116
7.3 Taux 117
7.4 Dégrèvement ultérieur de l’impôt préalable / prestation à soi-même 118
8 Prestations exonérées de l’impôt 119
8.1 Principe 119
8.2 Exportation de biens à l’étranger 119
8.2.1 Principe 119
8.2.2 Particularités 120
8.2.2.1 Aéronefs 120
8.2.2.2 Machines et appareils 121
8.2.2.3 Véhicules à moteur 121
8.2.2.4 Acheminement de biens à l’étranger sans relation avec une
livraison 122
8.3 Livraison de biens sous surveillance douanière 123
8.4 Prestations de transport 124
8.5 Exonération de l’impôt pour les livraisons sur le territoire suisse de biens privés
destinés à l’exportation dans le trafic touristique 125
8.6 Prestations de services effectuées par un intermédiaire 127
8.7 Prestations de services fournies par des agences de voyages et des organisateurs
de manifestations 127
8.8 Transport transfrontalier de personnes 128
8.8.1 Trafic aérien 128
8.8.2 Trafic ferroviaire 128
8.8.3 Trafic par car 129
8.9 Prestations fournies à des représentations diplomatiques et à des organisations
internationales 129
8.10 Monnaies d'or et or fin (art. 44 OTVA) 129
8.10.1 Prestations exonérées de l'impôt 130
8.10.2 Prestations imposables 130
8.10.3 Compte de métal précieux 131

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Info TVA 04

8.10.3 Compte de métal précieux 131


8.10.4 Compte d'industrie 131
8.10.5 Déclaration de livraisons de monnaies et d'or fin dans le décompte TVA 131
Indication juridique 133

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Info TVA 04

Remarques préliminaires

Dans cette publication, les notions pouvant présenter une forme masculine et
féminine sont utilisées indifféremment sous l’une ou l’autre forme. Elles doivent être
considérées comme équivalentes.

Abréviations

AFC Administration fédérale des contributions


AI Assurance-invalidité
al. Alinéa
art. Article
CC Code civil suisse du 10 décembre 1907 (RS 210)
ch. Chiffre
CHF Francs suisses
CO Loi fédérale du 30 mars 1911 complétant le code civil suisse
(Livre cinquième: Droit des obligations; RS 220)
DETEC Département fédéral de l’environnement, des transports, de
l’énergie et de la communication
DFF Département fédéral des finances
LAA Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l’assurance-accidents
(RS 832.20)
LACI Loi fédérale 25 juin 1982 sur l’assurance-chômage obligatoire et
l’indemnité en cas d’insolvabilité (loi sur l’assurance-chômage;
RS 837.0)
LAFam Loi fédérale du 24 mars 2006 sur les allocations familiales (loi sur
les allocations familiales, RS 836.2)
LAMal Loi fédérale du 18 mars 1994 sur l’assurance-maladie
(RS 832.10)
LAPG Loi fédérale du 25 septembre 1952 sur les allocations pour perte
de gain (RS 834.1)
LAVS Loi fédérale du 20 décembre 1946 sur l’assurance-vieillesse et
survivants (RS 831.10)
LCA Loi fédérale du 2 avril 1908 sur le contrat d’assurance (loi sur le
contrat d’assurance; RS 221.229.1)
LD Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (RS 631.0)
let. Lettre
LEFin Loi fédérale du 15 juin 2018 sur les établissements financiers
(RS 954.1)
LFA Loi fédérale du 20 juin 1952 sur les allocations familiales dans

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Info TVA 04

l’agriculture (RS 836.1)


Limpmin Loi du 21 juin 1996 sur l’imposition des huiles minérales
(RS 641.61)
LJAr Loi fédérale du 29 septembre 2017 sur les jeux d’argent
(RS 935.51)
LPP Loi fédérale du 25 juin 1982 sur la prévoyance professionnelle
vieillesse, survivants et invalidité (RS 831.40)
LSA Loi fédérale du 17 décembre 2004 sur la surveillance des
entreprises d’assurance (loi sur la surveillance des assurances;
RS 961.01)
LSAMal Loi fédérale du 26 septembre 2014 sur la surveillance de
l’assurance-maladie sociale (loi sur la surveillance de
l’assurance-maladie; RS 832.12)
LSFin Loi fédérale du 15 juin 2018 sur les services financiers
(RS 950.1)
LTVA Loi fédérale du 12 juin 2009 régissant la taxe sur la valeur ajoutée
(RS 641.20)
OD Ordonnance du 1er novembre 2006 sur les douanes (RS 631.01)
OFDF Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières
OFEV Office fédéral de l’environnement
OFSP Office fédéral de la santé publique
OTVA Ordonnance du 27 novembre 2009 régissant la taxe sur la valeur
ajoutée (RS 641.201)
RS Recueil systématique du droit fédéral
SECO Secrétariat d’État à l’économie
SFB Stromsparfonds Basel (fonds bâlois visant à économiser
l’électricité)
Suva Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents
TVA Taxe sur la valeur ajoutée
UE Union Européenne

Taux d’impôt applicables jusqu’au 31 décembre 2017:


Taux normal 8,0 %; taux réduit 2,5 %; taux spécial 3,8 %.

Taux d’impôt applicables du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2023:


Taux normal 7,7 %; taux réduit 2,5 %; taux spécial 3,7 %.

Taux d’impôt applicables à partir du 1er janvier 2024:


Taux normal 8,1 %; taux réduit 2,6 %; taux spécial 3,8 %.

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Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.01.2023 jusqu'au

Explications introductives concernant la présente Info TVA

Cette info TVA se base sur la LTVA et l’OTVA entrées en vigueur le 1er janvier 2010.

Elle s’appuie sur les dispositions des art. 18 à 23 LTVA ainsi que des art. 26 à
44 OTVA.

La présente Info TVA fournit des indications sur les prestations (livraisons et
prestations de services) qui sont soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées
sur le territoire suisse. Elle ne contient pas d’explications au sujet de l’impôt sur
l'acquisition de prestations d’entreprises ayant leur siège à l’étranger par des
destinataires domiciliés sur le territoire suisse (impôt sur les acquisitions) ni au sujet
de l’impôt sur l’importation de biens (impôt sur les importations). Pour cela, un renvoi
est fait à l’Info TVA Impôt sur les acquisitions ainsi qu'à la législation sur les
douanes et aux publications de l’OFDF.

Les explications contenues dans cette publication doivent permettre aux assujettis (et
à leurs représentants) de faire valoir leurs droits et de remplir leurs obligations en lien
avec la TVA.

Applicabilité temporelle lors d’adaptations de la pratique

L’applicabilité temporelle lors d’adaptations de la pratique est fondée sur les principes
décrits dans l’Info TVA 20 Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle (Info
TVA 20). Tous les liens suivants renvoient vers l’Info TVA 20.

La nouvelle distinction terminologique et l’applicabilité temporelle correspondante


sont valables à partir du 1er octobre 2020, soit la date de publication de l’Info TVA 20
totalement réélaborée.

Un aperçu des adaptations de la pratique selon la nouvelle distinction terminologique


et l’applicabilité temporelle correspondante figure au ch. 1.

Les cas de figure suivants peuvent être à l’origine d’adaptations de la pratique:

première définition d’une pratique ( ch. 2) à la suite

de la modification d’une disposition relative à la TVA ( ch. 2.2);

d’un arrêt d’un tribunal se rapportant à une pratique que l’AFC n’a pas
définie ( ch. 2.3);

de l’examen d’un nouvel état de fait par l’AFC ( ch. 2.4);

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Info TVA 04

modification d’une pratique actuelle ( ch. 3) à la suite

de la modification d’une disposition relative à la TVA ( ch. 3.2);

d’un arrêt d’un tribunal concernant la pratique actuelle de l’AFC (


ch. 3.3);

de l’examen de la pratique par l’AFC ( ch. 3.4);

précisions d’une pratique ou modifications d’ordre rédactionnel ( ch. 4).

Lorsqu’une pratique est définie pour la première fois, modifiée ou précisée ou lorsque
des modifications d’ordre rédactionnel importantes sont apportées au texte, une
indication expresse à ce sujet figure dans les Infos TVA et les Infos TVA concernant
les secteurs.

Il convient de noter que les désignations utilisées jusqu’au 30 septembre 2020 en


matière d’adaptations de la pratique ne seront pas modifiées en fonction de la
nouvelle terminologie.

Des versions antérieures de chiffres adaptés peuvent comme auparavant être


consultées en ligne.

Si une règle de droit ou une pratique est modifiée après que le renseignement a été
fourni ou si l’AFC définit une pratique pour la première fois après que le
renseignement a été fourni, ni l’AFC ni l’assujetti ne peuvent se référer au
renseignement au-delà de la date d’entrée en vigueur de la norme ou de la
publication de la pratique ( ch. 5).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

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Info TVA 04

1 Introduction
Qu’entend-on par objet de l’impôt? C’est l’objet de l’imposition, la condition matérielle
de la naissance de la dette fiscale. La question concernant l’objet de l’impôt est la
suivante: qu’est-ce qui est imposable? Dans le cadre de l’impôt grevant les
opérations réalisées sur le territoire suisse, sujet de la présente publication, sont
réputées objet de l’impôt toutes les prestations (livraisons et prestations de services)
fournies sur le territoire suisse moyennant une contre-prestation (rapports de
prestations; ch. 2), dans la mesure où les prestations ne sont pas exclues du
champ de l’impôt (art. 21 LTVA; ch. 6).

Une prestation qui, selon les principes de la TVA, est considérée comme étant fournie
à l’étranger ( Info TVA Lieu de la fourniture de la prestation) n’est pas soumise
à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse. C’est le régime fiscal
étranger qui détermine si cette prestation est imposable ou non à l’étranger. L’AFC
n’a donc pas à évaluer cette situation. S’il existe une prestation fournie sur le territoire
suisse selon les principes de la TVA et si elle a un rapport avec l’étranger (par ex.
livraison à un destinataire avec siège à l’étranger, transport/expédition de biens à
l’étranger), elle est exonérée de l’impôt si les conditions de l’art. 23 LTVA sont
remplies ( ch. 8).

Si un entrepreneur (quelqu’un qui exerce à titre indépendant une activité


professionnelle ou commerciale en vue de réaliser, à partir de prestations, des
recettes ayant un caractère de permanence; art. 10, al. 1bis, let. a, LTVA) reçoit
des fonds de privés ou des pouvoirs publics sans fournir en contrepartie une
prestation, cet état de faits n’est pas imposable. De tels fonds sont considérés
comme des fonds ne constituant pas une contre-prestation, qui ne sont pas soumis à
l’impôt, mais qui peuvent dans certains cas (par ex. s’il s’agit de subventions)
conduire à une réduction de la déduction de l’impôt préalable (art. 18, al. 2, LTVA et
art. 33, al. 2, LTVA; ch. 3).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

2 Rapport de prestations

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.01.2023 jusqu'au

2.1 Principe
Sont soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse
(art. 18, al. 1, LTVA) les prestations fournies sur le territoire suisse par des
assujettis moyennant une contre-prestation, pour autant qu’elles ne soient pas
exclues du champ de l’impôt (art. 21 LTVA; ch. 6).

Il y a donc un rapport de prestations imposable lorsque:

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Info TVA 04

une prestation qui n’est pas exclue du champ de l’impôt ( ch. 2.2);
est fournie par un assujetti ( ch. 2.5);
sur le territoire suisse ( ch. 2.4);
moyennant une contre-prestation ( ch. 2.3);
et qu’il existe un rapport économique étroit entre prestation et
contre-prestation ( ch. 2.6).

Si une prestation est exonérée de l’impôt en vertu de l’art. 23 LTVA, aucun impôt
grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse n’est dû ( ch. 8).

Les prestations gratuites ne sont pas soumises à l’impôt, sauf si le destinataire de


la prestation est une personne étroitement liée (art. 3, let. h, LTVA en relation
avec l’art. 26 OTVA). Dans ce cas, le calcul de l’impôt se base sur l’art. 24,
al. 2, LTVA ( Info TVA Calcul de l’impôt et taux de l’impôt). A noter
également qu’en cas de prestations gratuites, une correction de la déduction de
l’impôt préalable doit, le cas échéant, être effectuée (prestation à soi-même; art. 31,
al. 2, let. c, LTVA et art. 69 à 71 OTVA; Info TVA Déduction de l’impôt
préalable et corrections de la déduction de l’impôt préalable). En cas de
prestations au personnel (à titre onéreux ou gratuites), veuillez-vous référer aux
explications contenues dans l’Info TVA Parts privées.

Lorsque des fonds sont versés sans qu’une prestation soit fournie, il n’y a pas de
rapport de prestations.
De tels fonds (fonds ne constituant pas une contre-prestation) ne sont donc pas
soumis à l’impôt (art. 18, al. 2, LTVA; ch. 3).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

2.2 Prestation
Une prestation au sens de la LTVA est le fait d’accorder à un tiers un avantage
économique consommable dans l’attente d’une contre-prestation; est également
réputée prestation celle qui est fournie en vertu de la loi ou sur réquisition d’une
autorité (art. 3, let. c, LTVA).

La notion d’avantage économique consommable englobe tout ce qui sert à satisfaire


sous quelque forme que ce soit le besoin ou la demande. Les avantages
économiques consommables sont des biens (livraisons; art. 3, let. d, LTVA) et des
prestations de services (art. 3, let. e, LTVA). Le sol et l’argent (capital), par exemple,
ne sont pas consommables au sens du droit de la TVA.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

11 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

2.3 Contre-prestation
La contre-prestation est la valeur patrimoniale que le destinataire, ou un tiers à sa
place, remet en contrepartie d’une prestation (art. 3, let. f, LTVA).

La contre-prestation n’est pas seulement la condition pour que le caractère imposable


existe, elle constitue également la base de calcul de la TVA (art. 24 LTVA; Info
TVA Calcul de l’impôt et taux de l’impôt).

Pour la distinguer d’avec les autres valeurs patrimoniales ou fonds qui ne constituent
pas des contre-prestations et ne sont donc pas soumis à la TVA, ch. 3.

Etat de ce chiffre 1) dès le 07.01.2018 jusqu'au

2.4 Territoire suisse


Seules les prestations fournies sur le territoire suisse sont soumises à l’impôt
grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse. Ce dernier correspond au
territoire de la Confédération et aux enclaves douanières étrangères au sens de
l’art. 3, al. 2, LD (art. 3, let. a, LTVA). Les enclaves douanières étrangères sont les
territoires étrangers appartenant au territoire douanier en vertu de traités
internationaux ou du droit coutumier (commune allemande de Büsingen, Principauté
de Liechtenstein ainsi que le secteur suisse de l’aéroport de Bâle-Mulhouse /
EuroAirport). Les vallées grisonnes de Samnaun et Sampuoir sont considérées
comme territoire suisse uniquement en relation avec les prestations de services, en
revanche, en ce qui concerne les livraisons, elles sont considérées comme des
territoires étrangers (art. 4 LTVA; art. 1, al. 1, OD).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


Lieu de la fourniture de la prestation.

Changement de la pratique en vigueur dès le 01.01.2020.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2020 jusqu'au

2.5 Assujetti
Seules les prestations fournies par des assujettis sont soumises à l’impôt grevant
les opérations réalisées sur le territoire suisse ( Info TVA Assujettissement à la
TVA).

L’impôt sur les importations de biens (art. 50 à 64 LTVA) et l’impôt sur les
acquisitions de prestations à l’étranger (art. 45 à 49 LTVA; Info TVA Impôt sur
les acquisitions) sont dus, si les conditions légales sont remplies, également par des
personnes non assujetties.

12 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

2.6 Rapport étroit entre prestation et contre-prestation


La contre-prestation est remise pour l’obtention d’une prestation (art. 3 let. f, LTVA)
ou la prestation est fournie moyennant contre-prestation (art. 18, al. 1, LTVA). Cela
signifie que la contre-prestation a un rapport causal avec la prestation, et vice-versa.
Un lien économique étroit entre prestation et contre-prestation est nécessaire. Ce lien
existe normalement en cas de prestations contractuelles. Cependant, même sans
rapport contractuel, ce lien existe si la contre-prestation est considérée
économiquement comme étant remise pour l’obtention de la prestation.

Etat de ce chiffre 1) dès le 21.10.2020 jusqu'au

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Info TVA 04

2.7 Cas spéciaux

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.01.2023 jusqu'au

2.7.1 Cession à titre de sûreté, mise en gage et affaires sale-and-lease-back


Lorsqu’un bien est transféré dans le cadre d’une cession à titre de sûreté ou d’une
mise en gage, il n’y a pas de livraison selon les critères de la TVA, car le pouvoir de
disposer économiquement ne passe pas au destinataire (art. 3, let. d, ch. 1, LTVA).
Il y a livraison uniquement lorsque le droit découlant de la cession à titre de sûreté ou
de la mise en gage est exercé (art. 2, al. 2, OTVA).

Lors d’affaires sale-and-lease-back, l’assujetti vend à un tiers (par ex. institut


financier) pour ses propres besoins des biens acquis ou de propre fabrication en vue
de financer une entreprise (sale) et conclut en même temps un contrat de leasing
pour ces biens (lease back). L’institut financier est le donneur de leasing et l’assujetti
le preneur de leasing. Il est convenu contractuellement que la propriété du bien est
retransférée à l’assujetti (preneur de leasing) une fois la durée du leasing non
résiliable écoulée (sale back).

Du point de vue de la TVA, il ne s’agit dans ce processus pas de plusieurs livraisons


(vente [sale], cession à des fins d’utilisation [lease back]) et rachat [sale back], mais
d’un processus unique, à savoir d’une prestation de services financière exclue du
champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 19, let. a, LTVA; art. 2, al. 3, OTVA), pour
laquelle il n’est pas possible d’opter (art. 22, al. 2, let. a, LTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

2.7.2 Opérations d’encaissement et sur des créances d’argent

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

2.7.2.1 Introduction
En cas de cession de créances, le fournisseur de prestations (cédant ou créancier)
cède ses créances à l’égard du bénéficiaire des prestations (débiteur) à un tiers
(cessionnaire). La cession (acte de disposition) intervient notamment en exécution
d’un contrat de cession de créances ou d’un recouvrement à titre fiduciaire (acte
générateur d’obligations).

14 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

En cas de vente ou de cession de créances futures (cession globale), il


faut tenir compte du fait qu’une cession juridiquement valable ou une
opération sur des créances d’argent ne requiert pas, sur les plans civil et
fiscal, l’existence d’un contrat de cession écrit (acte de disposition) pour
chaque créance. Il suffit que le contrat de cession de créances (acte
générateur d’obligations) contienne tous les éléments permettant de
déterminer la créance lors de sa naissance.

Pour le traitement des cessions de créances dans le cadre de la TVA,


il est essentiel de savoir qui du tiers ( ch. 2.7.2.2) ou du fournisseur des
prestations ( ch. 2.7.2.3) répond de la solvabilité du débiteur et assume par
conséquent le risque de défaut de paiement (risque de ducroire).

Ce principe s’applique également en cas de cessions de créances dans le cadre de


rapports contractuels dits d’affacturage ou de contrats de facturation centralisée ou
de régulation des paiements.

15 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Changement de la pratique en vigueur dès le 01.01.2018 (concernant la validité


Explications introductives concernant la présente info TVA et Info TVA
Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

2.7.2.2 Opérations sur des créances d’argent

a. Conséquences fiscales pour le tiers

Un tiers qui achète les créances d’un fournisseur de prestations ou qui se les
fait céder dans l’intention de les acheter (individuellement ou globalement) et,
dans les deux cas, assume l’intégralité des risques de ducroire sans
possibilité d’intenter une action récursoire réalise un chiffre d’affaires exclu du
champ de l’impôt provenant d’opérations sur des créances d’argent (art. 21,
al. 2, ch. 19, let. c, LTVA). Dans un tel cas, le tiers verse au fournisseur des
prestations le prix d’achat des créances ou la contre-prestation pour la cession
des créances et encaisse les paiements du débiteur pour son propre compte.

Le chiffre d’affaires du tiers est la différence entre le paiement encaissé du


destinataire des prestations et le prix d’achat des créances (ou la
contre-prestation pour la cession des créances) payé au fournisseur des
prestations.

S’il doit corriger la déduction de l’impôt préalable en raison d’une double


affectation, le tiers doit choisir une méthode permettant d’obtenir un
résultat correct ( Info TVA Déduction de l’impôt préalable et
corrections de la déduction de l’impôt préalable).

Il convient de prendre en considération la responsabilité du tiers pour les


dettes fiscales prévue à l’art. 15, al. 4, LTVA en relation avec les
art. 23 à 25 OTVA.

b. Conséquences fiscales pour le fournisseur des prestations

En principe, la vente ou la cession de créances n’ont aucune conséquence sur


le rapport de prestations qui lie le fournisseur de prestations et le destinataire
des prestations (opération de base). Cela signifie notamment que le
fournisseur des prestations doit imposer la totalité de la contre-prestation
(valeur nominale de la créance) que le destinataire des prestations doit verser
en vertu du contrat (opération de base) et pas uniquement le montant versé
par le tiers pour l’acquisition des créances. S’il établit ses décomptes selon les
contre-prestations encaissées, le fournisseur des prestations doit décompter
l’impôt lorsqu’il encaisse le prix d’achat des créances ou la contre-prestation

16 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

pour la cession des créances. En revanche, s’il établit ses décomptes selon les
contre-prestations convenues, le moment de la facturation est déterminant.

Le fournisseur des prestations peut traiter les déductions d’escompte sur


l’opération de base opérées par le destinataire des prestations comme des
diminutions de la contre-prestation si les conditions suivantes sont remplies de
manière cumulative:

Le contrat passé avec le tiers prévoit que ce dernier peut refacturer au


fournisseur des prestations les déductions d’escompte opérées par le
destinataire des prestations, et
le tiers informe le fournisseur des prestations par écrit des déductions
d’escompte opérées par le destinataire des prestations.

Si le tiers répercute une déduction pour cause de défauts opérée par le


destinataire des prestations au moment du paiement sur le fournisseur des
prestations, ce dernier peut comptabiliser une diminution correspondante de la
contre-prestation pour autant qu’il établisse une note de crédit en faveur du
destinataire des prestations. Il en va de même si le fournisseur des prestations
accorde après coup un rabais au destinataire des prestations.

Lors d’opérations sur des créances d’argent, les tiers assument les
défauts de paiement et ne les répercutent pas sur les fournisseurs des
prestations. C’est la raison pour laquelle ces derniers ne peuvent en
principe pas les déduire à titre de diminution de la contre-prestation.

Cependant, dans la pratique, le fournisseur des prestations peut modifier après


coup sa dette fiscale si les conditions suivantes sont remplies de manière
cumulative:

1. Le tiers subit un défaut de paiement définitif parce que le destinataire


des prestations ne lui paie pas la valeur nominale (TVA incluse).

2. La créance (restante) est définitivement irrécouvrable parce qu’il n’est


objectivement pas envisageable d’engager d’autres mesures
d’encaissement. C’est notamment le cas lorsque:
a) le destinataire des prestations a racheté les actes de défaut de
biens au tiers,
b) s’il s’agit d’une personne morale, a été radié du registre du
commerce, ou
c) la créance (restante) est prescrite.

17 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

3. Au moment de la conclusion du contrat d’achat des créances ou du


contrat de cession de créances, le fournisseur des prestations et le tiers
ont convenu que le tiers devait, en temps utile, informer le fournisseur
des prestations par écrit et, en se référant à la créance précise, lui
confirmer par sa signature
a) que la créance concernée conformément à la pratique de l’AFC (cf.
ch. 2 ci-dessus) était définitivement éliminée de sa fortune, et
b) qu’il avait subi un défaut de paiement définitif à hauteur du montant
mentionné.

c. Conséquences fiscales pour le destinataire des prestations

Si les conditions légales prévues aux art. 28 ss LTVA sont réunies, le


destinataire des prestations peut déduire l’impôt préalable au
moment de la réception de la facture (s’il établit ses décomptes selon les
contre-prestations convenues; sont réservées les diminutions de la
contre-prestation selon l’art. 41 LTVA) ou au moment du paiement (s’il établit
ses décomptes selon les contre-prestations encaissées).

18 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Changement de la pratique en vigueur dès le 01.01.2018 (concernant la validité


Info TVA Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 29.03.2023 jusqu'au

19 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

2.7.2.3 Opérations d’encaissement

a. Conséquences fiscales pour le tiers

Le tiers doit imposer au taux normal la provision d’encaissement versée par le


fournisseur des prestations (art. 21, al. 2, ch. 19, fin de la let. c, LTVA) si le
fournisseur des prestations le charge de recouvrer les créances tout en
continuant d’assumer le risque d’insolvabilité du destinataire des prestations (le
tiers n’assume aucun risque de ducroire).

On est également en présence d’une prestation d’encaissement lorsque le


fournisseur des prestations cède les créances à titre fiduciaire uniquement,
c’est-à-dire en vue de l’encaissement sans transférer le risque de ducroire au
tiers (le tiers encaisse les créances en son nom mais pour le compte du
fournisseur des prestations).

b. Conséquences fiscales pour le fournisseur des prestations

Le fournisseur des prestations doit imposer le montant que le tiers perçoit


auprès du débiteur (y c. d’éventuels suppléments pour paiements échelonnés,
des intérêts contractuels ou des valeurs d’imputation). La naissance de la
créance fiscale est régie par les règles fixées à l’art. 40 LTVA et la correction
ultérieure de la dette fiscale ou de la déduction de l’impôt préalable par les
règles fixées à l’art. 41 LTVA. La provision d’encaissement versée par le
fournisseur des prestations au tiers ne constitue pas une diminution de la
contre-prestation.

c. Conséquences fiscales pour le destinataire des prestations

Si les conditions légales prévues aux art. 28 ss LTVA sont réunies, le


destinataire des prestations peut déduire l’impôt préalable au
moment de la réception de la facture (s’il établit ses décomptes selon les
contre-prestations convenues; sont réservées les diminutions de la
contre-prestation selon l’art. 41 LTVA) ou au moment du paiement (s’il établit
ses décomptes selon les contre-prestations encaissées).

20 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Changement de la pratique en vigueur dès le 01.01.2018 (concernant la validité


Explications introductives concernant la présente info TVA et Info TVA
Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2018 jusqu'au

2.7.3 Prestations en lien avec la technologie de la blockchain et la technologie des


registres distribués

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.06.2019 jusqu'au

21 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

2.7.3.1 Principe
Les blockchains sont des registres numériques ou banques de données extensibles
en continu, inaltérables, constitués de blocs de transactions numériques
interconnectés, qui servent à la gestion de transactions ou de données de tout genre.
La blockchain est enregistrée de façon décentralisée par l’intermédiaire d’un réseau,
c’est-à-dire gérée en tant que registre distribué (en anglais distributed ledger). Le
réseau d’une blockchain consiste en différents nœuds de réseau (en anglais nodes)
qui servent de points de connexion pour la transmission de données. Le terme «nœ
uds de réseau» désigne des systèmes informatiques connectés à une blockchain au
moyen d’un logiciel. Tous les nœuds de réseau participants enregistrent une copie de
la blockchain ou de parties de celle-ci. Les nœuds de réseau servent en principe à la
réception et à l’envoi de données de transaction ainsi qu’à leur validation par
consensus ( ch. 2.7.3.5).

La technologie blockchain recourt à des procédures de cryptage asymétrique


consistant pour chaque utilisateur en une clé publique et une clé privée (en anglais
public and private keys). Pour gérer cette paire de clés publique et privée,
l’on utilise des wallets (portefeuilles) sur différents médias (portefeuilles
en ligne, sur ordinateur de bureau, sur smartphone, sur papier, portefeuilles
physiques, ch. 2.7.3.2). La clé publique permet à chaque utilisateur de crypter
des données pour le propriétaire de la clé privée, de vérifier les signatures
numériques de ce dernier ou de l’authentifier. La clé privée permet à son propriétaire
de décrypter des données qui ont été cryptées à l’aide de la clé publique, d’établir des
signatures numériques ou de s’authentifier.

Sur la blockchain, les nouvelles transactions sont réunies en blocs de transactions,


vérifiées par les nœuds de réseau et connectées à la blockchain existante. La
blockchain actualisée est ensuite enregistrée sur tous les nœuds de réseau. Pour
sécuriser les transactions dites de pair à pair sur la blockchain ou créer et valider de
nouveaux blocs, l’on utilise des pièces/jetons cryptographiques.

Les pièces/jetons cryptographiques sont des unités monétaires générées au sein


d’un réseau informatique sur une blockchain de façon décentralisée par une
procédure mathématique définie préalablement. Les pièces/jetonscryptographiques
peuvent être munis de différentes fonctions. Fondamentalement, il faut distinguer les
trois principaux types de pièces/jetons cryptographiques suivants:

22 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pièces/jetons de paiement (payment coins/tokens)


Les pièces/jetons cryptographiques qui sont exclusivement conçus comme
pièces/jetons de paiement ne servent à aucune fin autre que l’utilisation
comme moyen de paiement pour l’acquisition de livraisons et/ou de prestations
de services auprès d’un ou plusieurs fournisseurs. Les pièces/jetons de
paiement ne donnent donc pas droit à l’acquisition de prestations déterminées
ou déterminables, mais représentent simplement le moyen de paiement
convenu.

Pièces/jetons d’utilité (utility coins/tokens)


Si des pièces/jetons cryptographiques donnent droit à l’acquisition de
prestations déterminées ou déterminables et/ou s’ils donnent un droit d’accès à
une plateforme, une application ou similaire (licence ou droit analogue à une
licence), il s’agit de pièces/jetons d’utilité.

Pièces/jetons d’investissement (asset [backed] coins-tokens)


Si des pièces/jetons cryptographiques donnent par exemple le droit de
participer à un revenu, à un chiffre d’affaires, à un bénéfice, à une partie
déterminée du revenu ou du chiffre d’affaires, à des droits dérivés ou
similaires, il s’agit de pièces/jetons d’investissement. Les pièces/jetons
d’investissement se basent toujours sur un rapport juridique contractuel; ils ne
fondent par conséquent jamais de rapport de participation relevant du droit des
sociétés et ne donnent pas droit au remboursement du montant initialement
versé.

Dans le sens d’une combinaison de prestations (art. 19, al. 2, LTVA ainsi que
ch. 4.2.1), les pièces/jetons cryptographiques peuvent aussi constituer des formes
mixtes des types susnommés (pièces/jetons cryptographiques hybrides):

Pièces/jetons d’investissement avec fonction supplémentaire d’utilité


Dans cette forme mixte, l’on suppose que, sous l’angle de la valeur, la fonction
d’investissement occupe le premier plan, raison pour laquelle une telle
pièce/un tel jeton cryptographique, du point de vue du droit régissant la TVA,
doit être traité comme pièce/jeton d’investissement, conformément à sa
fonction principale.

23 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pièce/jeton d’investissement ou d’utilité avec fonction supplémentaire de


paiement
En cas de combinaison de plusieurs prestations indépendantes les unes des
autres, on peut être en présence d’une combinaison de prestations au sens de
l’art. 19, al. 2, LTVA. La possibilité d’utiliser une pièce/un jeton d’utilité ou
d’investissement en tant que moyen de paiement ne constitue cependant pas
une combinaison de plusieurs prestations du point de vue du droit régissant la
TVA. Une telle pièce/un tel jeton cryptographique doit par conséquent être
qualifié de pièce/jeton d’utilité ou d’investissement.

Bien que la terminologie de la FINMA soit utilisée pour les besoins de la


TVA, il peut y avoir des divergences de qualification sous l’angle du droit
régissant la TVA. Les classifications de pièces/jetons cryptographiques
éventuellement effectuées par la FINMA ne sont pas contraignantes pour
les besoins de la TVA.

Le terme de contrat intelligent (smart contract) désigne des accords basés sur des
logiciels, accords dans lesquels différentes conditions contractuelles sont
enregistrées et automatiquement surveillées, des actions définies pouvant être
exécutées de façon indépendante en présence d’un événement déclencheur (trigger
event). Pour autant que les conditions générales du code des obligations soient
remplies, les contrats intelligents peuvent aussi constituer eux-mêmes des contrats
légaux. Dans le cas contraire, ils servent uniquement à l’exécution automatisée de
contrats.

Lorsque des prestations de services sont fournies de façon automatisée à


l’aide d’un contrat intelligent par l’intermédiaire de la blockchain, il faut en
règle générale considérer qu’il s’agit de prestations de services en matière
d’informatique. De plus amples informations concernant les prestations de
services en matière d’informatique figurent dans l’Info TVA concernant le
secteur Télécommunications et prestations de services en matière
d’informatique.

Il faut relever qu’une entreprise ayant son siège à l’étranger qui


fournit des prestations de services en matière d’informatique sur le
territoire suisse à des destinataires non assujettis à l’impôt devient
assujettie à l’impôt lorsqu’elle réalise en l’espace d’un an, sur le territoire
suisse et à l’étranger, un chiffre d’affaires d’au moins 100 000 francs à
partir de prestations qui ne sont pas exclues du champ de l’impôt en vertu
de l’art. 21, al. 2, LTVA (art. 10, al. 2, let. a et b, ch. 2, LTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.06.2019 jusqu'au

24 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

2.7.3.2 Délivrance de pièces/jetons cryptographiques dans le cadre d’une levée de


fonds initiale (initial coin offering)
Lors d’une levée de fonds initiale, ou initial coin offering (ICO; aussi appelée token
generating event [TGE] ou initial token offering [ITO], ci-après désignée
génériquement sous le nom d’ICO), une entreprise se procure des moyens financiers
(en monnaie légale ou en pièces/jetons cryptographiques) pour un projet
entrepreneurial déterminé. En contrepartie, les bailleurs de fonds reçoivent des
pièces/jetons cryptographiques qui sont par exemple générés et enregistrés de façon
décentralisée sur une blockchain nouvellement développée ou au moyen d’un
programme informatique autoexécutable (contrat intelligent) sur une blockchain
existante. La forme concrète d’une ICO ainsi que les pièces/jetons cryptographiques
créés de cette manière se distinguent les uns des autres des points de vue technique,
fonctionnel et légal. Du point de vue du droit régissant la TVA, l’évaluation d’une ICO
et de l’utilisation des pièces/jetons cryptographiques émis dépend par conséquent de
la fonctionnalité de ces derniers. Les conséquences fiscales doivent être examinées
au cas par cas (par ex. sur la base de documents pertinents tels que les conditions
contractuelles et d’utilisation, le livre blanc et similaires).

L’apport des moyens financiers dans le cadre d’une ICO constitue,


sur la base des obligations contractuelles de l’entreprise, la
contre-prestation d’une prestation (art. 18, al. 1 en relation avec art. 3,
let. f, LTVA), pour autant qu’il ne s’agisse pas de pièces/jetons de
paiement.

La délivrance de pièces/jetons de paiement à titre onéreux constitue un


échange de moyens de paiement sans incidence du point de vue du droit
régissant la TVA.

Exemple
Une entreprise commerciale développe une plateforme de commerce
électronique basée sur la blockchain sur laquelle elle proposera des
marchandises et des prestations de services. La plateforme sera également à
la disposition de fournisseurs tiers pour la vente de leurs marchandises et de
leurs prestations de services. Dans le cadre de l’ICO, l’entreprise commerciale
vend des pièces cryptographiques qui pourront ensuite exclusivement être
utilisées pour l’achat de marchandises et de prestations de services proposées
sur la plateforme. La délivrance des pièces cryptographiques à titre onéreux
lors de l’ICO ne constitue pas une prestation au sens du droit régissant la TVA.

25 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La délivrance à titre onéreux de pièces/jetons d’investissement est exclue


du champ de l’impôt conformément à l’art. 21, al. 2, ch. 19, let. e, LTVA.
Pour l’entreprise, les recettes correspondantes ne constituent pas un élément
qui ne fait pas partie de la contre-prestation (art. 18, al. 2, LTVA)

Exemple
Pour le développement de sa base de connaissances, une entreprise
pharmaceutique est à la recherche d’investisseurs qui reçoivent en
contrepartie des pièces cryptographiques établissant le droit à une part du BAII
(bénéfice avant intérêts et impôts) de ladite entreprise. La participation au BAII
n’est pas limitée dans le temps et ne prévoit à aucun moment le
remboursement de la contre-prestation initialement versée par l’investisseur.
Conformément à l’art. 21, al. 2, ch. 19, let. e, LTVA, la levée de fonds
contre la délivrance des pièces cryptographiques est exclue du champ de
l’impôt.

La délivrance de pièces/jetons d’utilité à titre onéreux constitue une


prestation de service ou une livraison et est imposable pour autant qu’aucune
exclusion du champ de l’impôt au sens de l’art. 21, al. 2, LTVA ne s’applique.

Exemple
Une start-up a l’intention de créer une mémoire de données décentralisée à
l’aide de la technologie blockchain. Les utilisateurs doivent ainsi avoir la
possibilité d’enregistrer leurs données sous une forme structurée et inaltérable.
Pour utiliser cette mémoire de données décentralisée, il faut disposer d’une
pièce cryptographique émise à titre onéreux lors d’une ICO. La pièce
cryptographique représente une certaine capacité de téléchargement et
influence par conséquent la vitesse d’enregistrement des données. Lors de la
transmission des données, la pièce cryptographique n’est ni cédée ni
consommée. L’espace de stockage effectivement utilisé doit être payé par une
contre-prestation séparée. Les recettes provenant de l’ICO constituent la
contre-prestation pour l’augmentation d’efficience lors de la transmission des
données et doivent être soumises à l’impôt conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA si l’acquéreur de la pièce a son siège/domicile sur le territoire
suisse.

Les versements anticipés pour des prestations futures déterminées ou au moins


déterminables au moment de l’ICO ainsi que les prestations non facturées doivent
être imposés au moment de l’encaissement de la contre-prestation (art. 40, al. 1,
let. c, LTVA).

26 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Si, avec les moyens financiers qu’elle a récoltés, une entreprise s’engage simplement
à développer par exemple une plateforme ou un logiciel, il faut considérer qu’il s’agit
d’une prestation imposable contractuelle. La prestation réside dans l’intervention de
l’entreprise; le lieu de la prestation est déterminé conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA. Le fait que, au moment de la levée de fonds, l’entreprise laisse ou non
entrevoir l’attribution ultérieure de pièces/jetons cryptographiques ne joue aucun rôle.

Pour prouver le lieu de la prestation, l’assujetti peut par exemple se servir


de l’identification dans le cadre d’une procédure de vérification de l’identité
des clients ou, en cas de prestations de services en matière
d’informatique, des informations appropriées à cet égard ( Info TVA
concernant le secteur Télécommunications et prestations de
services en matière d’informatique).

Lors de la délivrance de pièces/jetons cryptographiques à des


personnes étroitement liées (art. 3, let. h, LTVA), la contre-prestation
correspond à la valeur qui a été ou aurait été convenue entre des tiers
indépendants (art. 24, al. 2, LTVA; Info TVA Calcul de l’impôt et
taux de l’impôt). Lors de la délivrance de pièces/jetons cryptographiques
au personnel, il faut tenir compte des dispositions de l’art. 47 OTVA (
Info TVA Calcul de l’impôt et taux de l’impôt).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

2.7.3.3 Utilisation de pièces/jetons cryptographiques

L’utilisation d’une pièce/jeton de paiement pour l’achat d’une prestation est


assimilée à l’utilisation de moyens de paiement légaux. L’apport d’une
pièce/d’un jeton de paiement à titre de contre-prestation pour une prestation ne
constitue pas une prestation supplémentaire, raison pour laquelle il ne faut pas
non plus considérer qu’il y a échange ou rapport analogue (art. 24,
al. 3, LTVA).

L’utilisation d’une pièce/jeton d’investissement équivaut à des paiements au


propriétaire de la pièce/du jeton dans le cadre d’une créance au sens du droit
des obligations envers l’émetteur; ces paiements constituent une charge pour
l’émetteur/débiteur.

L’utilisation d’une pièce/jeton d’utilité doit être imposée au moment de la


fourniture de la prestation (exécution en nature), pour autant que la prestation
ne soit pas exclue du champ de l’impôt au sens de l’art. 21, al. 2, LTVA et
n’ait pas déjà été imposée lors de la délivrance (par ex. sur la base d’un
versement anticipé).

27 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.06.2019 jusqu'au

2.7.3.4 Transfert, négoce et conservation de pièces/jetons cryptographiques

a. Transfert de pièces/jetons cryptographiques en tant que contre-prestation


pour des prestations

Pour le transfert de pièces/jetons cryptographiques à titre onéreux ou en échange


d’autres pièces/jetons cryptographiques, il faut se baser sur la fonctionnalité des
pièces/jetons cryptographiques ( ch. 2.7.3.1).

Seul l’apport de pièces/jetons de paiement pour une prestation constitue une


contre-prestation (et non une prestation supplémentaire).

En revanche, si des prestations sont rémunérées par des pièces/jetons


d’investissement ou d’utilité, il y a en principe un échange dans lequel la
valeur marchande de chaque prestation sert de contre-prestation pour l’autre
prestation (art. 24, al. 3, LTVA). Du point de vue du droit régissant la TVA, les
deux prestations qui se font face doivent être évaluées selon leur propre nature.

Des détails sur les conséquences sous l’angle de la TVA de l’utilisation


ou de l’exécution en nature des prestations contenues dans une
pièce/un jeton cryptographique figurent sous ch. 2.7.3.3.

De plus amples informations concernant le calcul de la


contre-prestation figurent dans l’Info TVA Calcul de l’impôt et taux
de l’impôt.

28 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

b. Négoce, y compris intermédiation, de pièces/jetons cryptographiques

À l’instar du négoce de devises, l’achat et la vente de pièces/jetons de


paiement sont exclus du champ de l’impôt conformément à l’art. 21, al. 2,
ch. 19, let. d, LTVA ( Info TVA concernant le secteur Finance).

Le négoce de pièces/jetons d’investissement ainsi que de pièces/jetons d’utilité


constitue une prestation fournie en nom propre qui, du point de vue du droit
régissant la TVA, doit être traitée comme une prestation indépendante, cela en
fonction de la teneur de la prestation contenue dans la pièce/le jeton
cryptographique.

Conformément à la réglementation applicable au domaine des papiers-valeurs,


des droits-valeurs et des dérivés, les achats et les ventes de pièces/jetons
d’investissement sont exclus du champ de l’impôt conformément à l’art. 21,
al. 2, ch. 19, let. e, LTVA ( Info TVA concernant le secteur Finance).

Les achats et les ventes de pièces/jetons d’utilité constituent des prestations


imposables pour autant que le lieu de la prestation contenue dans la pièce/le
jeton cryptographique se trouve sur territoire suisse et qu’aucune exclusion du
champ de l’impôt au sens de l’art. 21, al. 2, LTVA ne s’applique.

L’exploitation d’une plateforme de négociation et le transfert réciproque dans


ce cadre des pièces/jetons cryptographiques négociés constituent une prestation
imposable ou exclue du champ de l’impôt selon la fonctionnalité des
pièces/jetons cryptographiques procurés.

Pour l’attribution des prestations (art. 20 LTVA), il faut se référer au


ch. 5. Pour les prestations d’intermédiaire dans le domaine financier, il
faut se baser sur la transaction concrète faisant l’objet de
l’intermédiation, qui doit être attribuée soit au domaine imposable soit
au domaine exclu du champ de l’impôt ( Info TVA concernant le
secteur Finance).

De plus amples informations concernant le calcul de la


contre-prestation figurent dans l’Info TVA Calcul de l’impôt et taux
de l’impôt.

29 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La simple mise à disposition d’une place de marché technique


sans participation au transfert des pièces/jetons cryptographiques et
aux flux de paiement ne fonde aucune relation relevant du droit des
mandats entre l’exploitant de la plateforme et le client.
Par conséquent, il n’existe entre les parties aucun mandat axé sur
l’acceptation et la transmission ou sur l’acquisition et l’aliénation
de pièces/jetons cryptographiques. Une taxe d’utilisation de la
plateforme, de raccordement ou similaire due à cet effet est soumise à
l’impôt au taux normal, le lieu de la prestation étant déterminé
conformément à l’art. 8, al. 1, LTVA.

c. Conservation

Les pièces/jetons cryptographiques sont enregistrés et conservés au moyen de


portefeuilles (wallets; ch. 2.7.3.1). La conservation de pièces/jetons
cryptographiques par un tiers sur un support de mémoire (par ex. un disque dur)
ou un programme d’enregistrement (par ex. un logiciel portefeuille) ainsi que la
conservation de clés privées constituent des prestations de services imposables.
La détermination du lieu de la prestation est régie par l’art. 8, al. 1, LTVA.

Si un fournisseur de portefeuille conserve à titre onéreux des pièces/jetons


de paiement qui ne constituent pas des valeurs déposées au sens de
l’art. 16 LB, on est en présence d’une prestation exclue du champ de l’impôt au
sens de l’art. 21, al. 2, ch. 19, let. c, LTVA ( Info TVA concernant le
secteur Finance).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

2.7.3.5 Validation et vérification de transactions par la blockchain


En vue de leur exécution sur une blockchain, les transactions doivent être validées et
vérifiées par un mécanisme de consensus des nœuds de réseau (nodes) du réseau
blockchain correspondant. Chaque blockchain possède son propre mécanisme de
consensus garantissant que tous les participants sont en accord au sujet de ses
données. Il existe deux mécanismes largement répandus appelés preuve de travail
ou proof of work (minage, mining) et preuve d’enjeu ou proof of stake (staking),
mais d’autres méthodes ainsi que des formes mixtes sont également utilisées. Ces
mécanismes servent à définir le validateur d’une transaction.

La rémunération de ces prestations de validation et de vérification effectuées par


logiciel prend en règle générale la forme d’un block reward (unités nouvellement
créées de la pièce/du jeton cryptographique concerné) et/ou d’une taxe de
transaction.

30 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Si l’activité de validation et de vérification est exclusivement rémunérée au moyen de


nouvelles pièces/nouveaux jetons cryptographiques générés de façon automatisée
par le réseau (ce qu’on appelle un block reward), la partie qui dépense une valeur
patrimoniale pour l’obtention d’une prestation fait défaut. Dans ces conditions, il n’y a
pas de rapport de prestations en cas de validation de transactions, raison pour
laquelle le block reward constitue un élément qui ne fait pas partie de la
contre-prestation (art. 18, al. 2, LTVA). La validation ou vérification uniquement
rémunérée par un block reward constitue une activité qui ne vise pas à réaliser à
partir de prestations des recettes ayant un caractère de permanence; elle n’est donc
pas réputée entrepreneuriale. L’Info TVA Déduction de l’impôt préalable et
corrections de la déduction de l’impôt préalable fournit des renseignements sur
la déduction de l’impôt préalable dans les domaines non entrepreneuriaux.

Si la rémunération pour la validation d’un bloc prend la forme d’une taxe de


transaction que le ou les expéditeurs paient au validateur par l’intermédiaire du
réseau pour une transaction donnée, il y a par contre entre l’expéditeur et le
validateur un rapport de prestations en principe imposable. La validation d’une
transaction pour un bénéficiaire domicilié sur le territoire suisse est soumise à l’impôt
au taux normal en tant que prestation de service en matière d’informatique (art. 18,
al. 1, LTVA en relation avec art. 8, al. 1, LTVA). Si un block reward est généré pour
la prestation de validation en plus de la taxe de transaction, cela n’a aucune influence
sur la déduction de l’impôt préalable (art. 33, al. 1, LTVA).

Dans le minage en pool, le mineur isolé se raccorde à un pool de minage et charge


celui-ci d’exploiter le minage. Dans ce contexte, le mineur met sa capacité de
traitement à la disposition du pool de minage, ce qui lui vaut une rémunération (avec
des unités d’une pièce/d’un jeton cryptographique déterminé créées par le pool de
minage). Le pool de minage exploite à cet effet le logiciel de minage et fournit
régulièrement des prestations de services supplémentaires. Il existe entre le mineur
et le pool de minage des prestations ayant une incidence fiscale, dont le lieu est
déterminé conformément à l’art. 8, al. 1, LTVA.

Dans le staking en pool, les détenteurs de pièces/jetons cryptographiques qui


utilisent le staking peuvent se raccorder à un pool de staking par la cession de leurs
stakes, ce dont ils sont en règle générale rémunérés par une part de la taxe de
transaction encaissée grâce au staking. Le pool de staking exploite à cet effet le
logiciel de staking. Il existe entre le participant et le pool de staking des prestations
ayant une incidence fiscale. Le lieu de ces prestations de services est déterminé
conformément à l’art. 8, al. 1, LTVA.

La prise en charge de points nodaux (par ex. les nœuds maîtres ou master nodes)
sur mandat d’un tiers (par ex. cloud mining) constitue en principe une prestation de
service ayant une incidence fiscale (détermination du lieu conformément à l’art. 8,
al. 1, LTVA).

31 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.06.2019 jusqu'au

2.7.4 Échanges et prestations effectuées en paiement d’une dette


Tant pour les échanges que pour les prestations effectuées en paiement d’une
dette, on est en présence de deux rapports de prestations distincts. Les deux parties
concernées effectuent donc chacune leur propre prestation et doivent l’imposer, pour
autant que les conditions d’assujettissement subjectif et objectif soient remplies.

Précisions de la pratique (concernant la validité, Info TVA Pratiques de l’AFC:


applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

2.7.5 Apports en nature


Contrairement aux apports en espèces (art. 18, al. 2, let. e, LTVA), les apports en
nature (par ex. apport de valeurs patrimoniales telles que des papiers-valeurs, des
véhicules, des immeubles ou des brevets) à une société de personnes ou de capitaux
constituent, du point de vue de l’apporteur assujetti, des prestations fournies à titre
onéreux et imposables, dans la mesure où le transfert n’est pas exclu du champ de
l’impôt (option selon l’art. 22 LTVA réservée). La base de calcul est la valeur
d’imputation (bilan) de l’apport auprès de la société reprenante. Entre personnes
étroitement liées (art. 3, let. h, LTVA), la valeur déterminante correspond à la valeur
qui aurait été convenue entre tiers indépendants (art. 24, al. 2, LTVA), pour autant
que la procédure de déclaration ne soit pas appliquée.

L’émission ou l’octroi de droits de participation n’a pas de conséquences en matière


de TVA pour la société reprenante.

Si les conditions légales sont réunies, la procédure de déclaration doit


obligatoirement être appliquée en cas d’apports en nature (art. 38, al. 1, LTVA). En
revanche, si les conditions légales ne sont pas réunies, la procédure de déclaration
peut être appliquée volontairement sur demande, pour autant qu’il existe un intérêt
important (art. 38, al. 2, LTVA en relation avec l’art. 104 OTVA).

L’Info TVA Transfert de patrimoine avec procédure de déclaration


contient de plus amples informations à ce sujet.

32 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La procédure de déclaration ne peut pas être appliquée en cas d’apport en nature par
une personne qui n’est pas assujettie à la TVA. La société reprenante assujettie peut
faire valoir la déduction de l’impôt préalable fictif sur la valeur d’imputation inscrite
au bilan, si les autres conditions de l’art. 28a LTVA sont remplies (
Info TVA Déduction de l’impôt préalable et corrections de la déduction de
l’impôt préalable). En cas de restructuration fiscalement neutre (reprise à la valeur
déterminante pour l’impôt sur le revenu ou le bénéfice), la société peut également
faire valoir la déduction de l’impôt préalable fictif sur la valeur résiduelle
conformément à l’art. 32, al. 2, LTVA.

Première définition de la pratique à la suite de l’examen d’un nouvel état de fait


(date de publication: 20.01.2023; concernant l’applicabilité temporelle, Info TVA
Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.01.2023 jusqu'au

33 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

3 Eléments ne constituant pas une contre-prestation - distinction en relation avec


le rapport de prestations

Etat de ce chiffre 1) dès le 05.06.2016 jusqu'au

3.1 Principe
Les ressources ou les valeurs patrimoniales que le bailleur de fonds ne remet pas en
vue d’obtenir une prestation ne constituent pas, chez le destinataire de ces
ressources ou valeurs patrimoniales, des contre-prestations au sens de la TVA.
L’énumération qui figure à l’art. 18, al. 2, LTVA ne sert qu’à donner des exemples
de tels éléments ne constituant pas une contre-prestation. Elle n’est donc pas
exhaustive.

On remarquera que l’assujetti doit réduire en proportion la déduction de l’impôt


préalable dès lors qu’il touche des fonds relevant de l’art. 18, al. 2, let. a à c, LTVA
(art. 33, al. 2, LTVA). Des explications détaillées concernant la thématique de la
déduction de l’impôt préalable en relation avec les éléments ne constituant pas une
contre-prestation se trouvent dans les publications suivantes: Info TVA Subventions
et dons ainsi que Info TVA Déduction de l’impôt préalable et corrections de la
déduction de l’impôt préalable.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.02.2016 jusqu'au

3.2 Subventions ou cas spéciaux de subventions


(art. 18, al. 2, let. a à c, LTVA; art. 29 OTVA)

Les subventions et autres contributions de droit public, même si elles sont versées en
vertu d’un mandat de prestations ou d’une convention-programme, ne sont pas des
contre-prestations.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


Subventions et dons.

Les taxes touristiques, c'est-à-dire les versements effectués aux offices du tourisme
et aux sociétés de développement touristique (par ex. les taxes perçues en vue de
promouvoir le tourisme, le sport ou l'économie et autres taxes commerciales) ne sont
également pas des contre-prestations, si

les offices du tourisme, les sociétés de développement touristique ou les


organisations touristiques ont été légalement mandatés pour l’utilisation de ces
fonds; et
si les taxes obtenues sont affectées au but décrit dans la loi.

34 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les contributions versées par des fonds cantonaux pour l’approvisionnement en eau,
le traitement des eaux usées ou la gestion des déchets aux établissements qui
assurent ces tâches ne sont pas non plus des contre-prestations.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.3 Dons
(art. 18, al. 2, let. d, LTVA)

Les dons ne sont pas des contre-prestations, car le donateur n’attend pas ou ne
reçoit pas de prestation du destinataire. Il y a un don au sens de l’art. 3, let. i, LTVA
lorsque les critères suivants sont remplis:

la donation est effectuée volontairement (pas d’obligation juridique, pas de


base légale);
la donation a lieu dans l’intention d’enrichir le destinataire;
le donateur n’attend pas de prestation au sens du droit régissant la TVA.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


Subventions et dons.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.4 Apports faits à une entreprise, notamment les prêts sans intérêts, les
contributions d’assainissement et les abandons de créances
(art. 18, al. 2, let. e, LTVA)

Les apports faits à une entreprise ne sont pas des contre-prestations si celui qui fait
un apport ne reçoit pas de prestation de l’entreprise.

Exemples
Les apports de capitaux (apports dans des entreprises individuelles, sociétés simples,
sociétés de personnes, sociétés de capitaux et sociétés coopératives par les
propriétaires, les associés ou les sociétaires); agios, allocations, abandons de
créances en relation avec des prêts; abandons de créances sur des prêts octroyés à
une société surendettée; renonciations aux intérêts ou réductions des intérêts sur des
prêts accordés; conditions d’intérêts spéciales liées aux relations avec la clientèle;
remise de prêts dans le cadre de la réorientation des relations avec la clientèle; octroi
de droits de superficie sans rente ou avec rente réduite.

Les contributions de tiers qui ne détiennent pas de participation dans l’entreprise ne


constituent pas des apports. En pareils cas, il s’agit soit de dons (en cas de donation
de particuliers), soit de subventions et autres contributions de droit public (en cas
d’allocations de collectivités publiques).

35 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Lorsque les fonds sont versés par une collectivité publique qui détient
des participations dans l’entreprise, voir l’Info TVA Subventions et dons
ainsi que l’Info TVA concernant le secteur Collectivités publiques.

Les apports en nature n’entrent pas dans le champ d’application de


l’art. 18, al. 2, let. e, LTVA. Il s’agit de prestations fournies à titre
onéreux. Des explications à ce sujet figurent au ch. 2.7.5.

Première définition de la pratique à la suite de l’examen d’un nouvel état de fait


(date de publication: 20.01.2023; concernant l’applicabilité temporelle, Info TVA
Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.01.2023 jusqu'au

3.5 Dividendes et autres parts de bénéfice


(art. 18, al. 2, let. f, LTVA)

Les dividendes et autres parts de bénéfice (obtenus par ex. de sociétés de


personnes) ne sont pas des contre-prestations. Ils ne sont pas versés en contrepartie
d’une prestation.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.6 Indemnités compensatoires


(art. 18, al. 2, let. g, LTVA)

Les indemnités compensatoires versées aux acteurs économiques d’une branche en


vertu de dispositions légales ou contractuelles par une unité d’organisation,
notamment par un fonds, ne sont pas des contre-prestations, car elles ne sont pas
fondées sur un rapport de prestations.

Les indemnités compensatoires ont pour but de permettre aux fournisseurs suisses
de prestations déterminées d’avoir un meilleur accès au marché ou de promouvoir ou
de rétribuer un certain comportement. De tels versements existent surtout dans
l'agriculture et le secteur de l’électricité (par ex. fonds de compensation ressortissant
à la loi sur l’approvisionnement en électricité).

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.7 Consignes
(art. 18, al. 2, let. h, LTVA)

36 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les consignes, notamment sur les emballages (en circulation), ne sont pas des
contre-prestations car elles ne sont pas versées en vue d'obtenir une prestation. Elles
ne sont pas soumises à la TVA dans la mesure où

la consigne est facturée séparément (par ex. poste consigne désigné


séparément sur le document établi pour la livraison de la marchandise); et
elle est remboursée lorsque l’emballage est restitué.

Du point de vue de la TVA, il est sans importance que la consigne soit décomptée au
moment où l’emballage est rapporté ou périodiquement seulement, c'est-à-dire sur la
base d’un contrôle des emballages consignés.

Sont par exemple des emballages, les bouteilles, les harasses, les europalettes et les
bouteilles de gaz.

Les taxes d’élimination anticipées, versées par des importateurs et des


producteurs à des organisations privées en vertu de l’art. 32abis de la loi du 7 octobre
1983 sur la protection de l’environnement (RS 814.01), constituent des
contre-prestations pour les prestations des organisations s'occupant de l’élimination
des déchets (art. 27 OTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

3.8 Dommages-intérêts, réparation morale et indemnités du même genre


(art. 18, al. 2, let. i, LTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

3.8.1 Principe
Par dommages-intérêts on entend la réparation d’un dommage, c’est-à-dire le fait
de rétablir la situation économique qui prévalait avant l’événement dommageable. La
réparation morale est la compensation de dommages immatériels (pretium doloris).
Par la suite, seuls les dommages-intérêts seront traités, car du point de vue de la
TVA, il n’y a pas de différence entre la réparation morale et les dommages-intérêts.
Par conséquent, les explications données pour les dommages-intérêts s’appliquent
également à la réparation morale.

Les dommages-intérêts concernent aussi bien le domaine contractuel


qu’extracontractuel, en particulier lors

de violation du contrat (par ex. inexécution ou mauvaise exécution d’une


prestation convenue, demeure du débiteur, demeure du créancier);

d’actes illicites (responsabilité pour faute, responsabilité causale, responsabilité


en raison du risque).

37 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les versements de dommages-intérêts ne sont pas soumis à la TVA et ils n’ont


aucune influence en relation avec la déduction de l’impôt préalable chez le
destinataire assujetti, car il n’y a en l’espèce aucun rapport de prestations. L’auteur
du dommage ne paie pas pour avoir reçu une prestation, mais parce qu’il a causé un
dommage au lésé, sans ou contre sa volonté. Les dommages causés représentent
une diminution de la valeur du patrimoine (diminution des actifs ou augmentation des
passifs). Le lésé a un droit contractuel (par ex. art. 97 ss CO) ou légal (par ex.
art. 41 ss CO) à la réparation du dommage (c.-à-d. compensation de la diminution de
valeur du patrimoine), sans être lui-même tenu de fournir une prestation.

La réduction du prix (par ex. art. 205 CO) accordée en cas de mauvaise exécution
d’un contrat (par ex. la fourniture d’une machine défectueuse) ne constitue pas des
dommages-intérêts, mais une diminution de la contre-prestation ( Info TVA
Calcul de l’impôt et taux de l’impôt). En revanche, il y a dommages-intérêts si le
destinataire de la prestation subit un dommage suite à la mauvaise exécution de cette
dernière (par ex. arrêt de la production dû à une machine défectueuse ou à des
travaux de réaménagement) et que, le fournisseur de la prestation est tenu de réparer
le dommage.

La forme que revêt l’indemnisation est sans importance. Celle-ci peut avoir lieu sous
forme de versements en espèces ou de prestations en nature (par ex. réparation de
l’objet endommagé par l’auteur du dommage). Le fait que les indemnités versées à
titre de dommages-intérêts soient fixées par un jugement du tribunal ou dans le cadre
d’une transaction extrajudiciaire ne joue également aucun rôle.

Quiconque paie pour obtenir une prestation ne verse pas des dommages-intérêts
en compensation des dommages qu’il a causés, mais fournit une contre-prestation
imposable. Dans ce cas, il y a un rapport de prestations pour autant qu’il existe un
lien direct entre la prestation et la contre-prestation. C’est par exemple le cas
lorsqu’un montant (contre-prestation) est payé à une autre personne afin que celle-ci
ne commette pas un acte ou qu’elle tolère un acte ou une situation (prestation). Le
fait de ne pas commettre un acte ou de tolérer un acte ou une situation constitue une
prestation au sens du droit régissant la TVA.

En cas d’annulation par consentement mutuel d’un contrat, cela moyennant paiement
d’une «indemnité», la question se pose de savoir s’il y a prestation contre paiement
d’une contre-prestation ou s’il s’agit du versement forfaitaire de dommages-intérêts
pour couvrir des préjudices financiers subis ou encourus. Le consentement à
l’annulation du contrat est constitutif de l’octroi d’un avantage économique
consommable au sens de l’art. 3, let. c, LTVA et, par conséquent, d’une prestation
au sens du droit régissant la TVA (renonciation à titre onéreux à l’obtention ou à la
fourniture d’une prestation contractuelle; ch. 3.8.2.1 [Dédit]). Il y a donc un
rapport de prestations.

38 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Le paiement pour un «dommage» qu’une personne subit volontairement (également


lorsqu’il s’agit de circonstances entraînant en principe une responsabilité) constitue
également une contre-prestation imposable. Ainsi, dès lors qu’une personne tolère ou
admet à l’avance un acte en lui-même dommageable (la violation d’un contrat
notamment), cela contre paiement d’un montant déterminé, il y a rapport de
prestations. Lorsque, en revanche, l’événement ou l’acte dommageable fait déjà
partie du passé et qu’ainsi un arrangement avec l’«auteur du dommage» comme
expliqué ci-devant n’est plus possible, il y a dommages-intérêts ( ch. 3.8.2.2
[Peine conventionnelle]).

Exemple 1
Le locataire d’un véhicule doit verser à la fin de la durée de la location une indemnité
au bailleur pour un dommage causé au rembourrage du siège. Le locataire doit
verser l’indemnité car il a transgressé son devoir contractuel de diligence. Il n’y a pas
de rapport de prestations. Il s’agit de dommages-intérêts qui ne doivent pas être
imposés par le bailleur assujetti. La contre-prestation de location, en revanche, doit
être imposée au taux normal.

Exemple 2
En passant devant un magasin de sport en hiver, A glisse sur une plaque de verglas
qui s’est formée en raison de l’eau ayant coulé du toit. Conformément à la
responsabilité du propriétaire de l’ouvrage en vertu de l’art. 58 CO, le tribunal
compétent alloue à A des dommages-intérêts qui sont mis à la charge du propriétaire
du magasin/propriétaire de l’ouvrage. Il s’agit de dommages-intérêts au sens du droit
régissant la TVA.

Exemple 3
B est propriétaire d’un salon de coiffure. Il conclut avec ses employés une clause
d’interdiction de faire concurrence. Dans les cinq ans suivant la fin des rapports de
travail, les employés ont l’interdiction d’ouvrir un salon de coiffure dans un rayon de
10 kilomètres. Lors de la résiliation de son contrat de travail, la coiffeuse A informe B
qu’elle va ouvrir son propre salon de coiffure dans le village voisin, éloigné de
8 kilomètres. B accepte, contre versement d’un montant de 10 000 francs. Les
10 000 francs doivent être imposés au taux normal chez B en tant que
contre-prestation. Ce cas serait différent si les parties avaient convenu une peine
conventionnelle en cas de violation de l’interdiction de faire concurrence
( ch. 3.8.2.2).

Exemple 4

39 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Exemple 4
Le locataire d’un immeuble ou d’une partie d’un immeuble se déclare prêt, moyennant
paiement par le bailleur d’un montant convenu, à restituer l’objet loué avant le délai
de résiliation convenu contractuellement. Il ne s’agit pas ici de dommages-intérêts,
car l’acceptation de la résiliation anticipée du contrat de bail constitue une prestation
au sens du droit régissant la TVA. Du point de vue du bailleur (destinataire de la
prestation), la résiliation anticipée est un avantage économique consommable. Le
locataire assujetti (fournisseur de la prestation) doit imposer le montant qu’il a obtenu
en la circonstance.

Exemple 5
Un propriétaire fait rénover son immeuble dans lequel se trouve un restaurant qu’il a
donné en location. Pendant les travaux de rénovation, le restaurant doit
provisoirement suspendre son activité. La perte de chiffre d’affaires lui est payée par
le propriétaire de l’immeuble. Il s’agit ici de dommages-intérêts.

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

3.8.2 Cas particuliers

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

3.8.2.1 Dédit (art 158, al. 3, CO), octroi d’un droit de résolution
La convention relative au dédit permet aux deux parties, moyennant le versement
d’un montant déterminé, de se départir arbitrairement du contrat sans qu’une
prestation ait été fournie. Si une partie se départit unilatéralement du contrat, sans
l’accord de l’autre partie, et qu’elle verse pour cela l’indemnité convenue à l’autre
partie, il s’agit de dommages-intérêts.

Il y a en revanche un rapport de prestations imposable, lorsque le contrat ne prévoit


pas de droit de résolution et qu’une des parties se déclare d'accord ultérieurement de
libérer l'autre partie de ses obligations contractuelles (prestation), cela moyennant le
paiement d'une indemnité pour les prestations déjà fournies (contre-prestation;
c'est-à-dire du point de vue de l’entrepreneur par ex. les matériaux déjà utilisés et le
travail déjà effectué s'il s'agit d'un contrat d'entreprise).

Exemple 1
Un assujetti a commandé une machine auprès d’un commerçant. Comme il se retire
du contrat, il doit verser au commerçant le montant du dédit convenu. Le commerçant
ne doit pas imposer cette indemnité valant dommages-intérêts.

40 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Exemple 2
Les frais administratifs forfaitaires (prévus dans les conditions générales) qu’un client
doit verser à une agence de voyages parce qu'il annule sa réservation pour le voyage
à forfait ne valent pas contre-prestation pour une prestation de l’agence de voyages.
Il s’agit du versement (non imposable) d’une indemnité pour l’annulation d'un voyage
(paiement pour «no show»). Partant, il s’agit de dommages-intérêts.

Exemple 3
Un particulier achète un terrain et s’engage à confier l’exécution de la construction à
un architecte sans convention de dédit. Contre versement d’un certain montant,
l’architecte renonce ultérieurement à son droit d’exécuter le projet de construction.
L’indemnité est imposable au taux normal.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.8.2.2 Peine conventionnelle


La peine conventionnelle (appelée également clause pénale) est la prestation (en
argent) que le débiteur (fournisseur de la prestation) promet au créancier (destinataire
de la prestation) dans le cas où sa prestation (obligation principale) ne serait pas
exécutée ou serait exécutée de manière imparfaite (art. 160, al. 1, CO). Le but de la
peine conventionnelle consiste à garantir l’exécution (correcte) de la dette principale
et l’indemnisation du créancier. Même si la peine conventionnelle est encourue sans
que le créancier n’ait éprouvé de dommage (art. 161, al. 1, CO), elle est assimilée
aux dommages-intérêts dans la mesure où le paiement de la peine conventionnelle
remplace l’exécution de la prestation prévue dans le contrat ou remplace les
dommages-intérêts occasionnés par l’inexécution (art. 160, al. 1, CO).

Si, par contre en payant la peine conventionnelle, le fournisseur de la prestation se


libère de son obligation d’exécuter parfaitement la prestation résultant du contrat,
on sera alors en présence, comme dans le cas d’une remise de prix pour mauvaise
exécution, d’une diminution de la contre-prestation.

Si, à la suite du dépassement des délais fixés contractuellement, une peine


conventionnelle (pénalité de retard) est due, le montant payé à ce titre par le
fournisseur de la prestation au destinataire de la prestation vaut également
diminution de la contre-prestation. Il n’y a en revanche pas de diminution de la
contre-prestation, mais versement de dommages-intérêts lorsque le fournisseur de la
prestation doit réparer le dommage causé par le retard apporté à l’exécution de la
prestation (par ex. perte au niveau de la production).

41 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Toute diminution de la contre-prestation entraînera une réduction de la


dette fiscale sur le chiffre d’affaires chez le fournisseur de la prestation,
tandis que chez le destinataire de la prestation, ce sera une
réduction de la déduction de l’impôt préalable qui en sera la conséquence
(art. 41 LTVA).

Exemple 1
Une fiduciaire constate qu’un ancien employé, en devenant indépendant et en
ouvrant sa propre fiduciaire dans le voisinage, a transgressé l’interdiction de faire
concurrence qui lui avait pourtant été imposée. Elle exige de lui le versement de la
peine conventionnelle convenue en son temps. Le paiement de la peine
conventionnelle vaut dommages-intérêts, la peine conventionnelle étant versée à la
place de l’exécution de la prestation prévue dans le contrat (clause de
non-concurrence), respectivement se substituant au versement de
dommages-intérêts pour cause d’inexécution.

Exemple 2
Au moyen d’une peine conventionnelle, un fabricant de machines donne l’assurance
au maître de l’ouvrage que l’installation commandée sera livrée à temps et en état de
marche. Malgré cela, l’installation n’est pas opérationnelle au moment convenu et ne
peut donc être mise en service, avec plusieurs jours de retard, qu’à la suite d’une
amélioration effectuée par le fabricant. Selon l’accord, le fabricant de machines verse
une peine conventionnelle au maître de l’ouvrage. Le fabricant de machines peut
déduire le montant de la peine conventionnelle (inexécution du contrat dans le délai
convenu) à titre de diminution de la contre-prestation de son chiffre d’affaires
initialement imposable. Quant au maître de l’ouvrage il doit, de son côté, procéder à
une réduction de la déduction de l’impôt préalable correspondant au montant de la
peine conventionnelle.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

3.8.2.3 Frais de poursuite et de faillite, dépens, frais de rappel et intérêts moratoires


Les remboursements de frais pour des paiements recouvrés par la voie judiciaire
valent dommages-intérêts.

Sont également considérés comme des dommages-intérêts les dépens fixés par les
tribunaux qui doivent être réglés par la partie succombant au procès à la partie
adverse.

Les frais de rappels qu’un assujetti prélève auprès de mauvais payeurs ainsi que les

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Info TVA 04

Les frais de rappels qu’un assujetti prélève auprès de mauvais payeurs ainsi que les
intérêts convenus contractuellement, font partie de la contre-prestation due sur la
fourniture d’une prestation. Ils font donc partie de la base de calcul de la TVA. En
revanche, les intérêts moratoires (art. 104 CO) valent réparation du dommage
causé au fournisseur de la prestation par le retard apporté à l'exécution.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

3.8.2.4 Dédommagements versés en vertu de contrats d’assurance


Les indemnités qu’un assureur verse à un assuré à la suite d’un sinistre (dont le
risque est assuré) ne doivent pas être imposées par l’assuré.

En revanche un assujetti (preneur d’assurance), qui, dans un cas de sinistre, cède à


l’assureur ses créances ouvertes à l’égard de tiers (débiteurs) provenant de
prestations imposables, doit imposer au taux correspondant la totalité du montant dû
par le débiteur selon l’accord contractuel.

Si, dans le cadre du règlement d’un sinistre, le preneur d’assurance (lésé) cède à
l’assureur un bien endommagé et que l’assureur attribue dans la convention
d’indemnisation une valeur résiduelle au preneur d’assurance (la plupart du temps la
valeur de rebut), celui-ci doit imposer ce montant, car il s’agit de la contre-prestation
pour une livraison imposable.

Une prestation d’assurance ne relèvera pas de dommages-intérêts, mais constituera


une contre-prestation, si la marchandise, après le transfert des risques et des profits
au destinataire de la prestation, perd toute sa valeur et que le fournisseur de la
prestation reçoit ensuite la contre-prestation de sa livraison non pas du destinataire,
mais de la compagnie d’assurance du destinataire. La prestation d’assurance
(assurance-risque du destinataire) remplace en pareil cas le prix de vente dû.

L’Info TVA concernant le secteur Assurances contient de plus amples


informations à ce sujet.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.9 Activités exercées à titre salarié


(art. 18, al. 2, let. j, LTVA)

Les activités de membre d’un conseil d’administration ou d’un conseil de fondation ou


de titulaire de fonctions analogues sont en principe considérées comme des activités
lucratives dépendantes, sauf si les honoraires sont versés directement à l’entreprise
auprès de laquelle le titulaire de la fonction est employé.

43 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

3.10 Remboursements, contributions et aides financières reçus pour la livraison de


biens transportés ou expédiés directement à l’étranger
(art. 18, al. 2, let. k, LTVA)

Les remboursements, les contributions et les aides financières reçus pour les
livraisons de biens transportés ou expédiés directement à l’étranger, exonérées de
l’impôt selon l’art. 23, al. 2, ch. 1, LTVA, ne valent pas contre-prestations.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.11 Emoluments, contributions et autres montants encaissés pour des activités


relevant de la puissance publique
(art. 18, al. 2, let. l, LTVA)

Les émoluments, les contributions et autres montants encaissés pour des activités
relevant de la puissance publique ne sont pas des contre-prestations au sens du droit
régissant la TVA.

Est réputée activité relevant de la puissance publique, toute activité d’une collectivité
publique qui n’est pas de nature entrepreneuriale, notamment pas commerciale, et
qui n’est pas en concurrence avec les activités des entreprises privées (art. 3,
let. g, LTVA). Etant donné que seule l’activité entrepreneuriale est soumise à la TVA
(voir art. 14 OTVA au sujet des activités entrepreneuriales des collectivités
publiques), les activités relevant de la puissance publique - ne donnant pas droit à la
déduction de l’impôt préalable - ne sont donc pas imposables.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Collectivités publiques.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

3.12 Transmission de fonds et de ressources ne constituant pas des


contre-prestations
Lorsque des fonds ne valant pas contre-prestations au sens de l’art. 18, al. 2, LTVA
sont transférés (par ex. en matière de coopérations dans les domaines
de la formation et de la recherche), pareilles opérations ne sont pas
soumises à la TVA (art. 30, al. 1, OTVA). La réduction de la déduction de l’impôt
préalable selon l’art. 33, al. 2, LTVA sera opérée, lors de la réception de fonds
relevant de l’art. 18, al. 2, let. a à c, LTVA, auprès du dernier bénéficiaire (art. 30,
al. 2, OTVA).

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Info TVA 04

Vous trouverez des explications détaillées à ce sujet dans l’Info TVA


Subventions et dons.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

3.13 Taxes et impôts d’incitation


S’il y a redistribution du produit d’une taxe (ou d’un impôt) d’incitation à la
population, aux entreprises, etc., ou exemption du paiement de la taxe (ou
remboursement de la taxe), il convient de déterminer au cas par cas, sur la base
des critères légaux ou de la pratique de l’AFC ( Info TVA Subventions et dons),
si un tel versement ou un tel avantage appréciable en argent est une subvention au
sens de l’art. 18, al. 2, let. a, LTVA (réduction de la déduction de l’impôt préalable
selon l’art. 33, al. 2, LTVA; Info TVA Subventions et dons) ou un élément qui
ne fait pas partie de la contre-prestation et ne donne donc pas lieu à une réduction de
la déduction de l’impôt préalable (art. 33, al. 1, LTVA):

Si le produit de la taxe est distribué selon le principe de l’arrosoir et sans


affectation ni engagement de la part des bénéficiaires à adopter un
comportement particulier (sans condition), nous ne sommes pas en présence
d’une subvention au sens de l’art. 18, al. 2, let. a, LTVA. Il n’y a pas lieu de
procéder à une réduction de la déduction de l’impôt préalable.
Si l’exemption du paiement de la taxe (ou le remboursement de la taxe) se
fonde sur le fait que le but d’incitation n’est pas tributaire d’une charge fiscale
ou sur le fait que les assujettis modifient «volontairement» leur comportement,
nous ne sommes pas en présence d’une subvention au sens de l’art. 18,
al. 2, let. a, LTVA. Il n’y a pas lieu de procéder à une réduction de la
déduction de l’impôt préalable.
Si, au contraire, la distribution du produit de la taxe ou l’exemption du paiement
de la taxe (ou le remboursement de la taxe) a pour but d’encourager ou
d’obtenir l’exécution d’une certaine activité d’intérêt public, nous sommes en
présence d’une subvention au sens de l’art. 18, al. 2, let. a, LTVA. Il y a lieu
en principe de procéder à une réduction de la déduction de l’impôt préalable.

Les versements et avantages appréciables en argent ci-dessous sont des


subventions dont l’obtention conduit ou peut conduire à une réduction de la
déduction de l’impôt préalable (liste non exhaustive):

45 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

l’utilisation du produit de la taxe sur le CO2 pour financer des mesures de


réduction des émissions de CO2 des bâtiments (art. 34 de la loi sur le CO2 et
art. 104 ss de l’ordonnance sur le CO2);
l’octroi de cautionnements par le DETEC destinés à encourager
les technologies visant la réduction des gaz à effet de serre
et financés par le fonds de technologie, qui est alimenté par le produit de la
taxe sur le CO2 (art. 35 de la loi sur le CO2 et art. 114 ss de l’ordonnance sur
le CO2). La réduction de l’impôt préalable ne doit toutefois être calculée qu’au
moment où le montant de la caution est effectivement mis à contribution.

Les versements et avantages appréciables en argent ci-dessous sont des éléments


qui ne font pas partie de la contre-prestation. L’obtention de tels versements ou
avantages ne donne pas lieu à une réduction de la déduction de l’impôt
préalable (liste non exhaustive):

remboursement de la RPLP pour les parcours initiaux et terminaux du


transport ferroviaire (art. 8 de l’ordonnance relative à une redevance sur le
trafic des poids lourds [ORPL; RS 641.811]; Info-TVA concernant le
secteur Transports);
exonération de la taxe sur les COV (art. 35a, al. 3, 4 et 5, de la loi sur la
protection de l’environnement [LPE] en relation avec les art. 8 ss de
l’ordonnance sur la taxe d’incitation sur les composés organiques volatils
[OCOV; RS 814.018]) ou remboursement de la taxe sur les COV (art. 35c,
al. 2, LPE en relation avec les art. 8 ss OCOV);
exemption de la taxe sur l’huile de chauffage «extra-légère» et les carburants
contenant du soufre (art. 35b, al. 2, et 35bbis, al. 2, LPE);
redistribution du produit de la taxe sur les COV à la population
(art. 23 ss OCOV);
redistribution du produit de la taxe sur le CO2 à la population et aux milieux
économiques (art. 36 de la loi sur le CO2 et art. 119 ss de l’ordonnance
sur le CO2);
remboursement de la taxe sur le CO2 d’après les art. 17, 25 et 31 de la loi
sur le CO2;
redistribution à la population du produit de la taxe sur l’huile de chauffage
«extra-légère» et les carburants contenant du soufre (art. 35b, al. 5, LPE);
redistribution des recettes du fonds bâlois pour les économies d’électricité
(Stromsparfonds Basel) à la population et aux entreprises (loi cantonale du
Canton de Bâle-Ville sur l’énergie du 9 septembre 1998 [Energiegesetz] et
ordonnance cantonale du 11 mai 1999 sur la taxe d’incitation et le bonus sur le
prix de l’électricité [Verordnung zur Lenkungsabgabe und zum
Strompreis-Bonus]).

46 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 05.06.2016 jusqu'au

47 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4 Pluralité de prestations
(art. 19 LTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

4.1 Traitement fiscal séparé des prestations indépendantes / principe


(art. 19, al. 1, LTVA)

Les prestations indépendantes l’une de l’autre sont, en principe, traitées séparément.

Exemple
Lors de l’achat d’une rose chez le fleuriste, il s’agit d’une prestation (individuelle)
imposable. Si une carte de vœux est achetée avec la rose, le consommateur reçoit
plusieurs prestations individuelles (la rose et la carte). Bien que l’achat des deux
articles se fasse simultanément, il s’agit de ventes indépendantes l’une de l’autre. La
vente de la rose est soumise au taux réduit et la vente de la carte est soumise au
taux normal. La situation serait différente si le fleuriste propose la rose et la carte de
vœux de manière combinée à un prix forfaitaire ( ch. 4.2.1).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

4.2 Prestations indépendantes liées entre elles ou offertes en combinaison

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

4.2.1 Assemblages de biens et combinaisons de prestations


Plusieurs prestations indépendantes qui forment un tout (assemblage de différents
biens) ou sont offertes en combinaison (combinaison de biens et de prestations de
services ou combinaison de différentes prestations de services) peuvent être traitées
sur le plan fiscal uniformément comme la prestation prépondérante, si

l’assemblage de biens ou la combinaison de prestations est fourni moyennant


paiement d’une contre-prestation globale (prix global ou forfaitaire), et
la valeur de la prestation prépondérante représente au moins 70 % de la
contre-prestation totale (règle des 70 %).

48 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

49 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La règle des 70 % est également applicable lorsque plusieurs prestations


dont le traitement fiscal est identique représentent, une fois additionnées,
une valeur au moins égale à 70 % de la contre-prestation totale.

Par prestations dont le traitement fiscal est identique, on entend:

plusieurs prestations exclues du champ de l’impôt


(par ex. prestations culturelles et prestations de
formation);
plusieurs prestations exonérées de l’impôt (par ex. vol
transfrontalier [Madrid-Zurich] et livraisons à l’étranger);
plusieurs prestations soumises au même taux (par ex.
livraisons de fleurs et de denrées alimentaires); ou
plusieurs prestations avec lieu de la prestation sur le
territoire suisse ou à l’étranger.

La répartition de la valeur des différentes prestations indépendantes doit être


documentée au moyen d’enregistrements comptables appropriés.

Pour qu’il y ait contre-prestation globale et que la règle des 70 % soit


applicable, le fournisseur des prestations n’a pas le droit de porter la
contre-prestation des différentes prestations à la connaissance du
destinataire des prestations, ni sur des étiquettes, ni dans des offres,
contrats ou autres documents. Cette interdiction ne s’applique pas à la
communication générale des prix des différentes prestations (par ex. sur
Internet ou dans le magasin), à condition que la combinaison de
prestations soit proposée comme un tout non modifiable et à un prix global
(c.-à-d. sans indication des prix individuels dans l’offre, le contrat, etc.) et
que le client ne puisse ni choisir uniquement certaines prestations de la
combinaison, ni modifier la composition de cette dernière.

Dans la suite du présent document, par «combinaison de prestations», il faut


également entendre «assemblage de biens».

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

50 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.1 Généralités concernant l’application de la règle des 70 %


La règle des 70 % peut être appliquée pour déterminer aussi bien le lieu de la
prestation (art. 32 OTVA) que le taux d’impôt (art. 19, al. 2, LTVA).

Si l’assujetti fournit une pluralité de prestations et que ces prestations sont fournies
en partie sur le territoire suisse et en partie à l’étranger, plusieurs possibilités s’offrent
à lui en ce qui concerne l’application de la règle des 70 %:

a) la règle des 70 % est appliquée uniquement aux prestations fournies


sur le territoire suisse et donc uniquement pour déterminer le taux d’impôt
applicable ( ch. 4.2.1.3);
b) la règle des 70 % est appliquée uniquement pour déterminer le lieu de la
prestation ( ch. 4.2.1.4);
c) la règle des 70 % est appliquée pour déterminer aussi bien le lieu de la
prestation que le taux d’impôt ( ch. 4.2.1.4).

Si au moins 70 % – en termes de valeur – des prestations d’une combinaison de


prestations sont fournies à l’étranger, la règle des 70 % peut être appliquée et les
prestations fournies sur le territoire suisse sont alors aussi considérées comme
fournies à l’étranger.

Si au moins 70 % – en termes de valeur – des prestations d’une combinaison de


prestations sont fournies sur le territoire suisse, la règle des 70 % peut être appliquée
et les prestations fournies à l’étranger sont alors aussi considérées comme fournies
sur le territoire suisse.

Si l’assujetti opte pour la possibilité prévue à la let. c ci-dessus, il faut


déterminer d’abord le lieu de la combinaison de prestations, puis le taux
d’impôt applicable.

51 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

52 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.2 Détermination du lieu de la prestation pour les combinaisons de prestations


Pour les combinaisons de prestations, l’art. 19, al. 2, LTVA (règle des 70 %) est
applicable par analogie pour déterminer si le lieu de la prestation se situe sur le
territoire suisse ou à l’étranger (art. 32 OTVA).

Si plusieurs prestations sont fournies sur le territoire suisse, il faut se référer aux
explications du ch. 4.2.1.3 ci-après.Si plusieurs prestations sont fournies sur le
territoire suisse et à l’étranger, il faut se référer aux explications du ch. 4.2.1.4
ci-après.

Si le lieu d’une seule prestation indépendante se trouve aussi bien sur le


territoire suisse qu’à l’étranger, la règle des 70 % n’est pas applicable.

Exemple 1
Une société de taxis ayant son siège à Feldkirch (AT) transporte chaque jour des
passagers d’Autriche à destination de l’aéroport de Zurich-Kloten. Pour chaque
course, la part des kilomètres parcourus sur territoire suisse est inférieure à 30 % du
kilométrage total de la course.

Conformément à l’art. 8, al. 2, let. e, LTVA, chaque course présente un lieu de


prestation à l’étranger et un lieu de prestation sur le territoire suisse, en proportion du
kilométrage. Il s’agit cependant d’une seule prestation (transport de passagers) et
non d’une combinaison de prestations. L’application de la règle des 70 % est donc
exclue.

Exemple 2
L’abonnement de ski «International» permet d’utiliser les téléphériques et les
remontées mécaniques sur le territoire suisse et à l’étranger, dans la zone frontalière.
Un abonnement de ski représente une seule prestation et non une pluralité de
prestations indépendantes. L’application de la règle des 70 % est donc exclue.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

53 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.3 Détermination du taux d’impôt pour les prestations indépendantes fournies


exclusivement sur le territoire suisse
(art. 19, al. 2, LTVA)

Le traitement uniforme en fonction de la prestation prépondérante signifie que le taux


d’impôt de la prestation prépondérante doit être appliqué à toutes les prestations de
la combinaison de prestations.

Si, par exemple, la prestation prépondérante est exclue du champ de l’impôt (art. 21,
al. 2, LTVA), l’exclusion fiscale s’applique à la combinaison de prestations dans son
intégralité, car toutes les prestations sont fournies sur le territoire suisse. Dans ce
cas, il n’y a pas de droit à la déduction de l’impôt préalable (art. 29, al. 1, LTVA), à
moins que l’option pour l’imposition ne soit exercée (art. 22 LTVA).

La règle des 70 % est également applicable lorsque plusieurs prestations dont le


traitement fiscal est identique représentent, une fois additionnées, une valeur au
moins égale à 70 % de la contre-prestation totale.

Le traitement uniforme n’est pas possible si aucune prestation ni aucun groupe de


prestations dont le traitement fiscal est identique ne représente au moins 70 % de la
contre-prestation totale. Chaque prestation doit alors être facturée séparément au
destinataire des prestations, au taux d’impôt applicable, et également déclarée
séparément à l’AFC.

Une facturation forfaitaire (facturation de la contre-prestation globale) est


néanmoins possible aux conditions suivantes:

il n’est fait aucune référence à la TVA sur la facture ou dans d’autres


documents adressés au destinataire des prestations;
les montants des prestations indépendantes devant être déclarées séparément
à l’AFC peuvent être déterminés sur la base d’enregistrements appropriés.

Le cas échéant, chaque prestation indépendante doit être déclarée séparément à


l’AFC. Cela signifie que les prestations imposables doivent être soumises au taux
applicable (taux normal, réduit ou spécial) et que les prestations exclues du champ de
l’impôt ou exonérées de l’impôt ne doivent pas être imposées. Il faut en outre tenir
compte du fait que pour les prestations exclues du champ de l’impôt, la
déduction de l’impôt préalable n’est pas possible (art. 29, al. 1, LTVA).

54 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Lorsque des prestations exclues du champ de l’impôt, pour lesquelles


l’option pour l’imposition n’est pas possible (art. 22, al. 2, LTVA,
ch. 6.1) sont assemblées avec des prestations imposables, la règle des
70 % n’est pas applicable, même si les prestations imposables
représentent une valeur d’au moins 70 %

En revanche, si les prestations exclues du champ de l’impôt atteignent au


moins 70 %, la règle des 70 % est applicable.

Les assujettis qui calculent l’impôt au moyen des taux de la dette fiscale
nette ou des taux forfaitaires sont priés de tenir compte des explications
relatives à l’application de la règle des 70 % dans l’Info TVA Taux de la
dette fiscale nette.

Exemple 1
L’entreprise Computer SA propose un cours de formation en informatique ouvert au
public. Le prix du cours est de 1850 francs; il s’agit d’un prix forfaitaire incluant cinq
jours de formation, les manuels, les boissons consommées durant les pauses et cinq
repas.

Sur la base de calculs internes, ce prix forfaitaire de 1850 francs se répartit comme
suit:

Taux normal 7,7 %:


Boissons, repas CHF 350
Prestations à 7,7 % CHF 350 18,9 %

Prestations exclues du champ de l’impôt:


Formation et cours informatique CHF 1 500
(y c. manuels)
Prestations exclues CHF 1 500 81,1 %
du champ de l’impôt

Total cours informatique 1 850 100,0 %

55 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La règle des 70 % est applicable lorsque les prestations dont le traitement fiscal est
identique représentent une valeur d’au moins 70 % de la contre-prestation totale.
Dans cet exemple, la prestation de formation (y c. les manuels) exclue du champ de
l’impôt représente 81,1 % de la contre-prestation totale, si bien que la combinaison de
prestations peut être traitée comme étant intégralement exclue du champ de l’impôt.
Les manuels sont considérés comme des prestations accessoires à la formation et
partagent donc le même traitement fiscal ( ch. 4.2.3).

Exemple 2
L’agence de voyages Au pays des Merveilles Sàrl propose un week-end culturel au
prix forfaitaire de 824 francs. L’arrangement comprend le trajet en train de Zurich à
Genève (aller-retour), l’entrée à un concert ainsi qu’une nuitée avec petit-déjeuner
dans un hôtel de grand standing à Genève.

Selon les enregistrements de l’agence, ce prix forfaitaire de 824 francs se répartit


comme suit:

Taux spécial 3,7 %:


Nuitée avec petit-déjeuner CHF 400
Prestations à 3,7 % CHF 400 48,6 %

Taux normal 7,7 %:


Voyage en train (1re classe) CHF 264
Prestations à 7,7 % CHF 264 32,0 %

Prestations exclues du champ de l’impôt:


Entrée au concert CHF 160
(non imposée par option)
Prestations exclues du champ CHF 160 19,4 %
de l’impôt

Prix forfaitaire du week-end culturel 824 100,0 %

56 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Comme aucune des prestations incluses dans la combinaison de prestations ne


représente une valeur d’au moins 70 % de la contre-prestation totale, la règle des
70 % n’est pas applicable. De ce fait, chaque prestation doit être décomptée
séparément, conformément à sa qualification selon la législation sur la TVA (le
voyage en train est soumis au taux normal, l’entrée au concert est exclue du champ
de l’impôt et la nuitée avec petit-déjeuner est soumise au taux spécial). La facture
adressée au destinataire des prestations peut néanmoins être établie à un prix
forfaitaire, étant donné qu’aucune référence à la TVA n’est faite et que les
enregistrements appropriés sont disponibles sur la base des calculs internes.

Les différentes Infos TVA concernant les secteurs contiennent des


explications et des exemples illustrant l’application spécifique à certaines
branches de la règle des 70 %.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

57 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.4 Détermination du lieu de la prestation pour les prestations indépendantes


fournies sur le territoire suisse et à l’étranger
(art. 19, al. 2, LTVA en relation avec l’art. 32 OTVA)

Lors de la détermination du lieu de la prestation, il faut d’abord calculer, pour chaque


prestation, la part de sa contre-prestation fournie sur le territoire suisse et celle
fournie à l’étranger. Toutes les parts fournies sur le territoire suisse doivent ensuite
être additionnées, de même que celles fournies à l’étranger. Enfin, chacun des deux
totaux doit être rapporté au montant total (c.-à-d. la contre-prestation totale).

Si la combinaison de prestations inclut des prestations de transport


transfrontalier aérien, ferroviaire ou par car et que ces prestations sont
exonérées de l’impôt conformément aux art. 41 à 43 OTVA, il faut, après
avoir déterminé les parts du parcours effectuées respectivement sur le
territoire suisse et à l’étranger, calculer les montants correspondant à ces
parts.

Si le total des parts du parcours effectuées sur le territoire suisse ou celui des parts
effectuées à l’étranger représente au moins 70 % du montant global, le lieu de la
combinaison de prestations se situe, dans le premier cas, sur le territoire suisse et,
dans le second, à l’étranger.

Si le lieu de la combinaison de prestations se situe à l’étranger, les prestations ne


sont pas soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse.
Le droit à la déduction de l’impôt préalable est déterminé par les art. 28 ss LTVA et
celui au remboursement de la TVA, par les art. 151 ss OTVA.

Si le lieu de la combinaison de prestations se trouve sur le territoire suisse, l’assujetti


peut ensuite appliquer la règle des 70 % pour déterminer également le taux d’impôt
applicable. Si aucune prestation ni aucun groupe de prestations dont le traitement
fiscal est identique ne représente une valeur de plus de 70 %, la règle des 70 % ne
peut pas être appliquée pour déterminer le taux d’impôt. Chaque prestation doit alors
être décomptée au taux qui lui est applicable. Comme le lieu de la combinaison de
prestations se situe sur le territoire suisse, les parts des prestations fournies à
l’étranger prises en compte dans le calcul sont aussi imposables au taux d’impôt
applicable sur le territoire suisse pour la prestation concernée.

S’il ne veut pas appliquer la règle des 70 % pour déterminer le lieu de la prestation, le
fournisseur de prestations a néanmoins la possibilité, pour la part de la combinaison
de prestations fournie sur le territoire suisse, d’appliquer ladite règle pour déterminer
le taux d’impôt applicable.

Exemple 1

58 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Exemple 1
Une entreprise allemande de transport de voyageurs par car de luxe propose un
voyage en Suisse au prix forfaitaire de 2 150 francs. Ce prix inclut les prestations
suivantes: trajet de Cologne (DE) à Davos, soit une distance de 690 km, dont 9 % sur
territoire suisse. La part du trajet dans le prix total est de 300 francs. L’offre forfaitaire
comprend également quatre nuitées à l’étranger pour un total de 400 francs, sept
nuitées avec petit-déjeuner à Davos pour un total de 1 150 francs et un abonnement
de ski de cinq jours pour 300 francs.

Les parts des prestations fournies respectivement sur le territoire suisse et à


l’étranger se calculent comme suit: Parts à l’étranger

Parts à l’étranger:
Transport de passagers (91 % ou 628 km) CHF 273 (91 % de
CHF 300)
Nuitées à l’étranger CHF 400
Prestations fournies à l’étranger CHF 673 31,3 %

Parts sur le territoire suisse :


Transport de passagers (9 % ou 62 km) CHF 27 (9 % de
CHF 300)
Nuitées en Suisse avec petit-déjeuner CHF 1 150
Abonnement de ski CHF 300
Prestations fournies CHF 1 477 68,7 %
sur le territoire suisse

Comme ni les parts fournies sur le territoire suisse ni celles fournies à l’étranger ne
représentent une valeur d’au moins 70 % de la contre-prestation totale, il n’est pas
possible d’appliquer la règle des 70 % pour déterminer le lieu de la prestation.
L’assujetti a cependant la possibilité, pour la part de la combinaison de prestations
fournie sur le territoire suisse, d’appliquer ladite règle pour déterminer le taux d’impôt
applicable. Dans ce cas, les prestations fournies sur le territoire suisse (parts sur le
territoire suisse) peuvent être intégralement décomptées au taux spécial de 3,7 %,
car les nuitées sur le territoire suisse représentent 77,86 % de ces prestations. Si
l’assujetti n’applique pas la règle des 70 % pour déterminer le taux d’impôt applicable,
chaque prestation doit être imposée séparément, conformément à sa qualification
selon la législation sur la TVA. Comme la part du trajet à l’étranger représente 91 %
de l’ensemble de la prestation de transport de passagers, la part du trajet sur territoire
suisse est exonérée de l’impôt, en application de l’art. 43, al. 1, let. a, OTVA.
Les nuitées sur le territoire suisse doivent être imposées au taux spécial de 3,7 % et
l’abonnement de ski au taux normal de 7,7 %.

59 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La facture adressée au destinataire du package peut cependant être établie à un prix


forfaitaire, à condition toutefois qu’aucune référence à la TVA ne soit faite, ni sur la
facture, ni dans d’autres documents similaires. De plus, des enregistrements
appropriés (par ex. calculs internes) attestant de la répartition des taux d’impôt
doivent être disponibles.

Exemple 2
L’hôtel Seeblick à Romanshorn propose un «Week-end aventure» pour deux
personnes au prix forfaitaire de 1 750 francs. L’arrangement inclut:

deux nuitées en demi-pension;


un trajet en bateau de Romanshorn à Friedrichshafen (DE) et retour;
l’entrée au musée Zeppelin, à Friedrichshafen, y compris une visite guidée et
une collation au restaurant du musée; et
un vol en zeppelin d’une heure sur territoire allemand.

Conformément à l’art. 5a OTVA, le transport de passagers par bateau sur le lac de


Constance est réputé fourni à l’étranger.

Les parts des prestations fournies respectivement sur le territoire suisse et à


l’étranger se calculent comme suit:

Parts à l’étranger:
Trajet en bateau CHF 40
Entrée au musée, y c. visite guidée CHF 70
et collation
Vol en zeppelin CHF 1 140
Prestations fournies à l’étranger CHF 1 250 71,4 %

Parts sur le territoire suisse:


Nuitées en demi-pension CHF 500
Prestations fournies CHF 500 28,6 %
sur le territoire suisse

Prix de l’arrangement 1 750 100,0 %

60 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les prestations fournies à l’étranger incluses dans l’arrangement représentent une


valeur supérieure à 70 % de la contre-prestation totale. Il en découle qu’en
application de la règle des 70 %, le lieu de toutes les prestations fournies (y c. les
nuitées sur le territoire suisse) se situe à l’étranger. L’arrangement forfaitaire
«Week-end aventure» n’est donc pas soumis à l’impôt grevant les opérations
réalisées sur le territoire suisse (si bien que la répartition interne du package n’a pas
non plus d’importance). L’impôt préalable sur les dépenses payé dans ce contexte
peut être déduit, pour autant que les conditions requises soient remplies.

Exemple 3
L’hôtel Seeblick à Romanshorn propose un week-end pour deux personnes au prix
forfaitaire de 1 050 francs. L’arrangement inclut:

deux nuitées en demi-pension dans la suite Panorama;


un trajet en bateau de Romanshorn à Friedrichshafen (DE) et retour;
l’entrée au musée Zeppelin, y compris une visite guidée et un repas; et
une visite guidée de Friedrichshafen.

Conformément à l’art. 5a OTVA, le transport de passagers par bateau sur le lac de


Constance est réputé fourni à l’étranger.

1re étape (détermination du lieu de la prestation):


Les parts des prestations fournies respectivement sur le territoire suisse et à
l’étranger se calculent comme suit:

Parts à l’étranger:
Trajet en bateau CHF 40
Entrée au musée CHF 20
Visite du musée et repas CHF 50
Visite de la ville CHF 60
Prestations fournies à l’étranger CHF 170 16,2 %

Parts sur le territoire suisse:


Nuitées en demi-pension CHF 880
Prestations fournies CHF 880 83,8 %
sur le territoire suisse

Prix de l’arrangement 1 050 100,0 %

61 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les prestations fournies sur le territoire suisse incluses dans l’arrangement


représentent une valeur supérieure à 70 % de la contre-prestation totale. Il en
découle qu’en application de la règle des 70 %, le lieu de toutes les prestations
fournies (y c. le trajet en bateau, la visite guidée du musée et les autres prestations
de ce dernier) se situe sur le territoire suisse.

Il est désormais possible de déterminer le taux d’impôt applicable au moyen de la


règle des 70 %, pour autant que les conditions requises soient remplies. Si ce n’est
pas le cas ou s’il n’est pas fait usage de cette nouvelle possibilité pour déterminer le
taux d’impôt, chaque prestation est décomptée au taux qui lui est applicable sur le
territoire suisse.

2e étape (détermination du taux d’impôt):


Classement fiscal des prestations indépendantes:

Pour des raisons de simplification, nous partons ici du principe que les prestations
incluses dans l’arrangement peuvent être prouvées par des calculs détaillés,
conformément à l’Info TVA concernant le secteur Hôtellerie et restauration.

Taux spécial 3,7 %:


Nuitées avec petit-déjeuner CHF 740
Prestations à 3,7 % CHF 740 70,5 %

Taux normal 7,7 %


Demi-pension CHF 140
Trajet en bateau 40
Visite de la ville 60
Visite du musée et repas 50
Prestations à 7,7 % CHF 290 27,6 %

Prestations exclues du champ de l’impôt:


Entrée au musée CHF 20
Prestations exclues du CHF 20 1,9 %
champ de l’impôt

Prix de l’arrangement 1 050 100,0 %

Comme la prestation au taux spécial de 3,7 % pouvant être prouvée par des calculs
détaillés (nuitées avec petit-déjeuner) représente une valeur d’au moins 70 %,
l’arrangement forfaitaire doit être intégralement imposé au taux de 3,7 %.

62 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Si les prestations incluses dans l’arrangement ne peuvent pas être


prouvées par des calculs détaillés, la répartition de la contre-prestation de
la demi-pension doit être effectuée conformément à l’Info TVA
concernant le secteur Hôtellerie et restauration.

Dans l’exemple ci-dessus, si aucun groupe de prestations dont le traitement fiscal est
identique ne représentait une valeur de plus de 70 %, la règle des 70 % ne pourrait
pas être appliquée pour déterminer le taux d’impôt. Chaque prestation devrait être
décomptée séparément.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

63 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.5 Conséquences de la règle des 70 % sur l’assujettissement

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

4.2.1.5.1 Entreprises ayant leur siège, leur domicile ou un établissement stable sur le
territoire suisse
Si le chiffre d’affaires mondial annuel d’une entreprise ayant son siège,
son domicile ou un établissement stable sur le territoire suisse dépasse
100 000 francs (abstraction faite des chiffres d’affaires exclus du champ de l’impôt en
application de l’art. 21, al. 2, LTVA), il y a assujettissement obligatoire.

Exemple 1
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 50 000 francs à
l’étranger. Elle fournit en outre des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt pour un montant de 40 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi
à 150 000 francs. Ne sont toutefois déterminantes pour l’assujettissement que les
prestations de conseil, qui représentent une valeur totale de 110 000 francs. X SA est
donc obligatoirement assujettie à l’impôt.

Exemple 2
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 50 000 francs sur le territoire suisse et de 40 000 francs à
l’étranger. Elle fournit en outre des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt pour un montant de 60 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi
à 150 000 francs. Ne sont toutefois déterminantes pour l’assujettissement que les
prestations de conseil, qui représentent une valeur totale de 90 000 francs. X SA
n’est donc pas obligatoirement assujettie à l’impôt.

Les combinaisons de prestations exclues du champ de l’impôt ne sont pas prises en


considération pour déterminer s’il y a assujettissement.

Exemple 3
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. Les prestations des séminaires sont proposées sous la forme d’une
combinaison de prestations. Selon les enregistrements internes, la part de la
formation se monte à 50 000 francs. Le chiffre d’affaires mondial de X SA s’élève
ainsi à 150 000 francs.

64 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Comme les prestations des séminaires sont fournies et facturées sous la forme d’une
combinaison de prestations et que la part de la formation exclue du champ de l’impôt
représente une valeur de plus de 70 % de la contre-prestation totale des séminaires,
cette contre-prestation est intégralement exclue du champ de l’impôt. Ainsi, ne sont
déterminantes pour l’assujettissement que les prestations de conseil, qui représentent
une valeur totale de 80 000 francs. X SA n’est donc pas obligatoirement assujettie à
l’impôt.

Exemple 4
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. Les prestations des séminaires sont proposées sous la forme d’une
combinaison de prestations. Selon les enregistrements internes, la part de la
formation se monte à 50 000 francs. Le chiffre d’affaires mondial de X SA s’élève
ainsi à 150 000 francs.

Les prestations des séminaires sont fournies et facturées sous la forme d’une
combinaison de prestations et la part de la formation exclue du champ de l’impôt
représente une valeur de plus de 70 % de la contre-prestation totale des séminaires.
X SA opte alors pour l’imposition des prestations de formation exclues du champ de
l’impôt. Sont dès lors prises en considération pour l’assujettissement aussi bien les
prestations de conseil que les prestations de formation imposées par option. Le
chiffre d’affaires mondial déterminant pour l’assujettissement s’élève ainsi à
150 000 francs. X SA est donc obligatoirement assujettie à l’impôt.

Exemple 5
La société X SA à Genève réalise, en fournissant des prestations de conseil, un
chiffre d’affaires de 60 000 francs sur le territoire suisse et de 20 000 francs à
l’étranger. Elle organise en outre sur le territoire suisse des séminaires de formation
de plusieurs jours (y c. l’hébergement et les repas) pour un montant total de
70 000 francs. X SA facture la formation, l’hébergement et les repas séparément. La
part de la formation s’élève à 50 000 francs, celle de l’hébergement à 15 000 francs
et celle des repas à 5 000 francs. Son chiffre d’affaires mondial s’élève ainsi à
150 000 francs.

Comme les prestations des séminaires ne sont pas fournies sous la forme d’une
combinaison de prestations (facturation séparée), la règle des 70 % ne peut pas être
appliquée. Ainsi, sont déterminantes pour l’assujettissement les prestations de
conseil ainsi que celles d’hébergement et de repas, qui représentent une valeur totale
de 100 000 francs. X SA est donc obligatoirement assujettie à l’impôt.

65 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les entreprises qui fournissent exclusivement des prestations exclues du champ de


l’impôt sur le territoire suisse peuvent renoncer à s’inscrire au registre des assujettis
de l’AFC (art. 121a OTVA).

Pour d’autres explications relatives à l’assujettissement, veuillez consulter


l’Info TVA Assujettissement à la TVA.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

4.2.1.5.2 Entreprises n’ayant ni siège, ni domicile, ni établissement stable sur le territoire


suisse
Si une entreprise n’ayant ni siège, ni domicile, ni établissement stable sur le territoire
suisse y réalise un chiffre d’affaires et que son chiffre d’affaires mondial annuel
dépasse 100 000 francs, les conditions de l’assujettissement obligatoire sont
remplies. Pour déterminer le seuil de chiffre d’affaires, il ne faut pas prendre en
considération les contre-prestations des prestations exclues du champ de l’impôt en
vertu de l’art. 21, al. 2 LTVA.

Lors de l’application de la règle des 70 %, il faut observer ce qui suit:

si une combinaison de prestations dont le lieu de la prestation se situe sur le


territoire suisse se compose à plus de 70 % de prestations exclues du champ
de l’impôt, sa contre-prestation totale ne doit pas être prise en considération
pour calculer le seuil de chiffre d’affaires et déterminer s’il y a assujettissement;
les contre-prestations des combinaisons de prestations dont le lieu de la
prestation se trouve à l’étranger doivent être prises en compte dans le calcul
du chiffre d’affaires mondial déterminant (pour autant qu’elles ne soient pas
exclues du champ de l’impôt). Elles ne sont toutefois pas considérées comme
fournies sur le territoire suisse et n’entraînent donc pas d’assujettissement.

Pour d’autres explications relatives à l’assujettissement, veuillez consulter


l’Info TVA Assujettissement à la TVA.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

66 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.1.6 Conséquences de la règle des 70 % sur la procédure de remboursement


Si, en raison de l’application de la règle des 70 %, il n’y a pas d’assujettissement sur
le territoire suisse, l’entreprise étrangère peut appliquer la procédure de
remboursement visée à l’art. 107, al. 1, let. b, LTVA en relation avec les
art. 151 ss OTVA, pour autant que les conditions requises soient remplies.
Conformément à l’art. 153, al. 2, OTVA, les agences de voyages et les
organisateurs de manifestations continuent d’être exclus de la procédure de
remboursement de l’impôt, dans la mesure où ils refacturent aux destinataires des
prestations les biens et les prestations de services qui leur ont été facturés en Suisse
(art. 153, al. 2, OTVA).

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

4.2.2 Prestation globale


(art. 19, al. 3, LTVA)

Les prestations (livraisons et/ou prestations de services) liées les unes aux autres
seront considérées comme une opération économique unique et traitées comme une
prestation globale, dès lors qu’elles sont étroitement liées du point de vue
économique et qu’elles se combinent de telle manière qu’elles doivent être
considérées comme un tout indissociable (unité de la prestation). Les prestations
individuelles forment un paquet de prestations qui, du point de vue de l’appréciation
sur le plan fiscal, ne saurait être fractionné. On est en présence d’une prestation
globale lorsque la structure d’ensemble, respectivement les caractéristiques
générales des prestations liées les unes aux autres, seraient modifiées ou détruites si
l’on procédait à l’échange ou au remplacement des prestations individuelles qui la
composent par d’autres prestations. Pour les biens, cette définition s’applique aux
choses et aux éléments les composant au sens de l’art. 642, al. 2, CC, à savoir les
éléments qui ne peuvent être séparés de la chose sans la détruire, la détériorer ou
l’altérer.

Le traitement fiscal (taux d’impôt, lieu de la prestation, exonération de l’impôt)


s’opère, en l’espèce, selon les caractéristiques essentielles de la prestation globale,
c’est-à-dire selon la prestation qui, du point de vue économique, apparaît au premier
plan. Conformément au caractère d’impôt général sur la consommation que revêt la
TVA, l’appréciation doit être prioritairement opérée, d’après des critères
économiques, du point de vue du consommateur. En l’espèce, il ne s’agit pas de
l’opinion subjective du destinataire effectif de la prestation, mais il y a lieu plutôt de
vérifier si un ensemble de prestations est appréhendé, selon les usages commerciaux
d’un groupe déterminé de consommateurs, comme relevant typiquement d’une
prestation unique.

67 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.05.2017 jusqu'au

4.2.3 Prestations principales et prestations accessoires


(art. 19, al. 4, LTVA)

Concernant les prestations accessoires, il s’agit de prestations partielles étroitement


liées à la prestation principale. En l’état, la prestation principale constitue la nature
même de l’opération et elle se tient au premier plan, tandis que la prestation
accessoire est uniquement d’ordre secondaire. Les prestations accessoires sont donc
des prestations qui

sont subordonnées à la prestation principale;


sont étroitement liées à la prestation principale;
complètent, améliorent ou équilibrent, du point de vue économique, la
prestation principale;
sont habituellement fournies avec la prestation principale.

Les prestations accessoires partagent le sort fiscal de la prestation principale.

La fourniture d’emballages est considérée comme une prestation accessoire pour la


livraison d’un bien, pour autant que l’emballage soit usuel pour les biens emballés. Le
fait que ces emballages puissent être utilisés une ou plusieurs fois, et que leur coût
soit facturé séparément ou non, ne joue aucun rôle. Si l’emballage du bien n’est pas
usuel (par ex. un vase de cristal avec des pralinés) ou s’il ne s’agit pas à proprement
parler d’un emballage (par ex. une planche en bois avec des saucisses), l’emballage
n’est pas considéré comme une prestation accessoire, mais comme une prestation
indépendante. Il s’agit, en pareils cas, d’une combinaison de prestations individuelles
et indépendantes l’une de l’autre, pour lesquelles la régle de la combinaison de
prestations selon l’art. 19, al. 2, LTVA ( ch. 4.2.1) peut être appliquée.

Exemples

remise d’une paille (prestation accessoire) avec le jus de fruits (prestation


principale);
compte-gouttes (prestation accessoire) et médicament (prestation principale);
frais d’emballage et de port (prestations accessoires) lors de la livraison de
livres à domicile (prestation principale);
facturation de frais accessoires tels que eau, électricité, assurances, ordures,
concierge (prestations accessoires) en relation avec la location d’un
appartement (prestation principale);
place de parc (prestation accessoire) louée avec un immeuble (prestation
principale).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

68 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

4.2.4 Outillages spéciaux


(art. 31 OTVA)

Les outillages spéciaux qu’un assujetti acquiert, fabrique lui-même ou fait fabriquer
spécialement pour l’exécution d’une commande, sont considérés comme une partie
de la livraison du bien qu’ils ont servi à fabriquer.
Peu importe que les outillages spéciaux

soient facturés séparément au destinataire de la prestation ou inclus dans le


prix des biens livrés;
soient ou non remis après l’exécution de la commande au destinataire de la
prestation ou à un tiers désigné par ce dernier.

Sont notamment réputés outillages spéciaux: les clichés, photolithographies et


compositions de textes, les outils pour l’étampage et le tréfilage, les jauges, les
dispositifs, les moules à presser, les moules à injection, les matrices, les modèles de
fonderie, les lingotières et les films pour circuits imprimés.

Lorsque les biens fabriqués avec des outillages spéciaux sont exportés et qu’une
exonération fiscale est prévue (art. 23 LTVA; ch. 8), cette exonération est
également applicable aux outillages spéciaux, cela sans égard au fait

que les outillages spéciaux ou seulement les coûts s’y rapportant aient été
facturés; et
que les outillages spéciaux soient ou non exportés physiquement.

Dans la déclaration en douane d’exportation, il s’agira de mentionner, en plus du prix


des biens fabriqués et exportés, les coûts relatifs aux outillages spéciaux (dans la
mesure où ces coûts ne seraient pas déjà inclus dans le prix des biens fabriqués).

Si les biens fabriqués au moyen d’outillages spéciaux ne sont pas entièrement


exportés, les coûts relatifs aux outillages spéciaux ne peuvent être exonérés de
l’impôt que sur la part des biens pour la fabrication desquels ils ont été utilisés et dont
l’exportation est prouvée (la part des coûts d’outillages, liée à l’exportation, doit être
mentionnée dans la déclaration en douane d’exportation des biens concernés).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

69 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

5 Attribution de prestations

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

5.1 Principe
(art. 20, al. 1, LTVA)

En principe, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas de rapport de représentation direct


( ch 5.2), une prestation est réputée fournie par la personne qui apparaît vis-à-vis
des tiers comme le fournisseur de la prestation (affaire propre).

Les personnes exerçant une activité dépendante n’agissent pas en leur propre nom
envers les tiers (art. 10, al. 1bis, let. b, LTVA). Les actions de salariés et
d’auxiliaires sont généralement considérées comme étant celles de l’employeur
agissant envers l’extérieur (fournisseur de prestations).

Lors d’opérations en chaîne, plusieurs personnes concluent des contrats de livraison


pour le même bien. Tous les contrats sont accomplis lors de la remise directe du bien
du premier entrepreneur à l’acquéreur final. Du point de vue de la TVA, il y a
cependant plusieurs livraisons. Chaque entrepreneur de la chaîne (à l’exception de
l’acquéreur final) exécute une livraison. Chaque fournisseur ou intermédiaire qui agit
en son propre nom se voit attribuer sa livraison en tant que propre affaire, même s’il
n’était pas directement propriétaire du bien. Il est tenu de soumettre cette livraison à
l’impôt ( des informations concernant les opérations en chaîne transfrontalières se
trouvent dans l’Info TVA lieu de la fourniture de la prestation).

70 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

5.2 Représentation directe


(art. 20, al. 2, LTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

5.2.1 Principe
Lorsqu’une personne (représentant) agit au nom et pour le compte d’une autre,
elle n’agit pas en tant que fournisseur de prestations envers l’extérieur, et la personne
représentée est considérée par le destinataire de la prestation comme étant le
fournisseur de la prestation dans la mesure où les conditions suivantes sont remplies:

la personne représentée donne une procuration au représentant (à l’avance


ou ultérieurement cf. art. 32 CO ou art. 38 CO);
le représentant porte expressément à la connaissance du destinataire de la
prestation qu’il agit au nom d’une autre personne et ne fournit pas ses propres
prestations (par ex. prestations de garantie) et n’assume pas de risque (par ex.
risque de ducroire ou autre risque économique), ou le rapport de
représentation résulte des circonstances. Il faut cependant partir de l'idée
qu'en principe, le représentant (en particulier sur demande du destinataire de
la prestation) est prêt à communiquer l'identité de la personne représentée
(excepté pour les ventes aux enchères, ch. 5.2.2);
le représentant apporte la preuve qu’il agit en tant que tel;
la personne représentée est visible pour l’AFC, c’est-à-dire que le représentant
fait connaître à l’AFC l’identité de la personne représentée.

Le rapport de représentation découle des circonstances, notamment dans les cas


suivants pour lesquels le destinataire de la prestation peut objectivement reconnaître
que celui qui agit le fait au nom d’une autre personne:

vente d’un billet pour une manifestation (par ex. concert, manifestation
sportive);
vente de billets de loterie en tout genre par des kiosques, restaurants et autres
points de vente;
vente de cartes de téléphone (cartes à prépaiement) par des kiosques et
autres points de vente;
vente de vignettes autoroutières et de vignettes pour les vélos par des
garages, magasins de vélo et autres points de vente;
vente de billets de train, de cartes multicourses, d’abonnements de transports
publics ainsi que de billets d’avion par des agences de voyages et autres
points de vente ( Info TVA concernant le secteur Agences de voyages et
offices du tourisme).

71 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Si les conditions de la représentation directe sont remplies, la prestation fournie au


destinataire est attribuée non pas au représentant mais au représenté, et le
représentant ne doit pas payer d’impôt sur la prestation. Le représentant doit déclarer
uniquement sa commission à l’AFC.

Présentation graphique de la représentation directe:

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

5.2.2 Ventes aux enchères


La vente aux enchères est un type particulier de conclusion de contrat où une
pluralité d’acheteurs potentiels font des offres pour un objet déterminé. L’offre d’un
enchérisseur le lie dans la mesure où il n’y a pas d’offre supérieure. La conclusion du
contrat a lieu par l’adjudication faite par le commissaire-priseur au plus offrant
(acceptation de la dernière offre, la plus élevée). Les détails sont normalement
réglementés par le commissaire-priseur dans les conditions de l’enchère. Les art. 229
à 235 CO contiennent des dispositions supplémentaires (non applicables aux ventes
aux enchères privées).

Du point de vue de la TVA, le fait que la vente aux enchères soit publique ou privée,
volontaire ou réalisée dans le cadre d’une procédure d’exécution forcée, ne joue
aucun rôle.

Afin que les conditions de la représentation directe soit réunies dans le cadre de la
vente aux enchères, il suffit que le commissaire-priseur informe les intéressés qu’il
propose aux enchères des objets au nom et pour le compte d’une autre personne.
Contrairement au cas normal de la représentation directe ( ch. 5.2.1), l’identité de
la personne représentée (vendeur) ne doit pas être portée à connaissance de
l’enchérisseur (même s’il l’exige).

72 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Si le commissaire-priseur (assujetti) agit au nom et pour le compte d’une autre


personne, il est uniquement tenu de payer l’impôt sur le supplément ou
la prime (contre-prestation pour les propres prestations). Une exonération au sens de
l’art. 23, al. 2, ch. 9, LTVA est réservée.

Si le vendeur est assujetti, il est tenu de payer l’impôt sur le prix de vente au taux
applicable (sont réservées les livraisons exclues du champ de l'impôt [par ex. art. 21,
al. 2, ch. 24, LTVA; ch. 6] ou exonérées de l’impôt [art. 23 LTVA; ch. 8]).

L’enchérisseur assujetti peut, dans la mesure où les conditions sont remplies, faire
valoir la déduction de l’impôt préalable (si la TVA est transférée de manière
apparente) ou la déduction de l’impôt préalable fictif (si la TVA n’est pas transférée de
manière apparente) sur le prix d’achat ( Info TVA Déduction de l’impôt
préalable et corrections de la déduction de l’impôt préalable). Toutefois, la
déduction de l’impôt préalable fictif est exclue s’il s’agit d’une pièce de collection.
L’enchérisseur assujetti doit alors appliquer l’imposition de la marge (art. 24a en
relation avec l’art. 28a, al. 3, LTVA; Info TVA Calcul de l’impôt et taux de
l’impôt).

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 20.10.2020 jusqu'au

5.3 Représentation indirecte


Lorsqu’un représentant agit en son propre nom mais pour le compte d’une autre
personne, pour le destinataire de la prestation, celle-ci n’est pas attribuée au
représenté, mais à la personne qui lui apparaît comme fournisseur de la prestation, à
savoir le représentant. Comme il s’agit d’une relation tripartite, il y a deux rapports de
prestations semblables successifs (art. 20, al. 3 LTVA):

fournisseur de prestation - représentant (destinataire de la prestation); et


représentant (nouveau fournisseur de la prestation) - destinataire de la
prestation.

La commission est un exemple d’application fréquent dans la pratique pour la


représentation indirecte (art. 425 à 439 CO).

Présentation graphique de la représentation indirecte avec l’exemple de la


commission:

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Info TVA 04

Dans cet exemple, le commissionnaire paie l’impôt sur la contre-prestation payée par
l’acheteur, d’un montant de 4 500 francs, mais peut faire valoir en même temps la
déduction de l’impôt préalable sur 4 000 francs. Le commettant paie l’impôt sur la
contre-prestation convenue ou encaissée d’un montant de 4 000 francs.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

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Info TVA 04

6 Prestations exclues du champ de l'impôt (art. 21 LTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 22.10.2020 jusqu'au

6.1 Principe
Les prestations énumérées ci-dessous sont exclues du champ de l’impôt en vertu de
l’art. 21, al. 2, ch. 1 à 30, LTVA. Les prestations (livraisons et prestations de
services) et l’importation de biens affectés à la fourniture de prestations exclues du
champ de l’impôt ne donnent pas droit à la déduction de l’impôt préalable ( Info
TVA Déduction de l’impôt préalable et corrections de la déduction de l’impôt
préalable) si l’assujetti n’a pas opté pour leur imposition ( ch. 7) et si le lieu de la
prestation se situe sur le territoire suisse (art. 29, al. 1, LTVA). Si le lieu des
prestations exclues du champ de l’impôt se situe manifestement à l’étranger, la
déduction de l’impôt préalable est possible sans communication à l’AFC dans une
mesure équivalente à celle qui aurait été opérée, si ces prestations avaient été
fournies sur le territoire suisse et si l’assujetti avait pu opter pour leur imposition en
vertu de l’art. 22 LTVA (art. 29, al. 1bis, LTVA). La déduction de l’impôt préalable
au sens de l’art. 29, al. 1bis, LTVA n’est donc pas admise pour les prestations pour
lesquelles l’option n’est pas possible (art. 22, al. 2, LTVA).

Selon l’art. 22, al. 2, LTVA, l’option n’est pas possible pour:

les prestations dans le domaine des assurances


(art. 21, al. 2, ch. 18, LTVA);

les opérations dans les domaines du marché monétaire et du marché des


capitaux (art. 21, al. 2, ch. 19, LTVA);

les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent, pour autant que le
produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les maisons de jeu visé à
l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux
soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au sens de
l’art. 125 LJAr (art. 21, al. 2, ch. 23, LTVA); ainsi que

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Info TVA 04

le transfert et la constitution de droits réels sur des immeubles ainsi que les
prestations (citées dans la loi) fournies par les communautés de
copropriétaires par étages à leurs membres, de même que la mise à la
disposition de tiers, à des fins d’usage ou de jouissance, d’immeubles ou de
parts d’immeubles si les destinataires les affectent ou comptent les affecter
exclusivement à des fins d’habitation (art. 21, al. 2, ch. 20 et 21, LTVA). Par
utilisation à des fins d’habitation au sens de l’art. 22, al. 2, let. b, LTVA, on
entend l’utilisation des locaux comme lieu de domicile au sens des art. 23 ss
CC et/ou lieu de séjour hebdomadaire. Les personnes ayant un lieu de séjour
hebdomadaire sont des personnes qui, durant les périodes de travail, de
formation ou d’études, résident à l’endroit de leur lieu de travail, de formation
ou d’études et qui, pendant leur temps libre (en général en fin de semaine),
retournent régulièrement dans un autre lieu. Un lieu de séjour hebdomadaire à
l’endroit du lieu de travail, de formation ou d’études est généralement
nécessaire lorsque le retour quotidien au lieu de domicile n’est pas possible
pour des raisons professionnelles, financières ou de temps. La preuve du lieu
de domicile peut être apportée par exemple au moyen d’une attestation ou
d’un certificat de domicile délivré par la commune de domicile. En cas de
séjour hebdomadaire, le justificatif approprié est en principe l’attestation de
séjour hebdomadaire ou la confirmation de la déclaration de séjour
hebdomadaire délivrée par la commune de séjour hebdomadaire.

L’exclusion d’une prestation est déterminée en principe en fonction de son contenu


(objectif), sans considération des qualités du prestataire ou du destinataire (subjectif;
art. 21, al. 3, LTVA). Cela signifie en particulier que la prestation est également
exclue du champ de l’impôt lorsqu’elle n’est pas fournie directement au
consommateur (par ex. sportif actif ou élève), mais à un autre fournisseur de
prestations. Donc, si un tiers est chargé de fournir des prestations exclues du champ
de l’impôt, les prestations du tiers sont également exclues du champ de l’impôt et ceci
indépendamment du fait que le tiers facture ses prestations au mandant (collectivité
publique) ou au destinataire de la prestation (par ex. jeunes). A noter cependant que
si une prestation est exclue du champ de l’impôt en raison des qualités du prestataire
ou du destinataire, l’exclusion ne vaut que pour les prestations fournies ou reçues par
une personne ayant ces qualités (art. 21, al. 4, LTVA). Ainsi par exemple, les soins
et les traitements médicaux ne sont exclus du champ de l’impôt que s’ils sont fournis
par des membres de professions du secteur de la santé ( ch. 6.4).

Les infos TVA concernant les secteurs correspondants contiennent des informations
détaillées supplémentaires sur les prestations exclues du champ de l’impôt.

Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).

76 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2019 jusqu'au

6.2 Transport de biens


(art. 21, al. 2, ch. 1, LTVA)

Le transport de biens qui relève des services réservés visés à l’art. 3 de la loi fédérale
du 30 avril 1997 sur la poste (RS 783.0) est exclu du champ de l’impôt (envois
adressés de la poste aux lettres postés en Suisse ou en provenance de l’étranger et
dont le poids n’excède pas 50 grammes [art. 2, al. 1, de l’ordonnance du
26 novembre 2003 sur la poste (RS 783.01)]; à noter que cette limite de poids peut
être modifiée en tout temps par le Conseil fédéral [qui édicte l’ordonnance]).

Le transport des biens suivants est imposable:

envois adressés de la poste aux lettres postés en Suisse ou en provenance de


l’étranger pesant plus que 50 grammes;
envois postaux rapides;
paquets.

En cas de transports transfrontaliers de biens, il faut vérifier s’il y a exonération de


l’impôt (art. 23 LTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.3 Soins et traitements médicaux dispensés dans des hôpitaux


(art. 21, al. 2, ch. 2, LTVA)

Les soins et les traitements médicaux (concernant le traitement médical,


art. 34 OTVA) dispensés dans le domaine de la médecine humaine, y compris les
prestations qui leur sont étroitement liées, sont exclus du champ de l’impôt. Ils
peuvent être fournis dans des hôpitaux, des centres de traitement médicaux pour
lesquels une prescription médicale est nécessaire (par ex. centre de réhabilitation),
dans des centres de diagnostic (par ex. instituts de radiographie et laboratoire
médical) ou dans d’autres institutions de même type. L’administration ou l’application
de médicaments lors d’un rendez-vous chez le médecin (lors d’un traitement à
l’hôpital ou dans un cabinet médical) ou la remise des denrées alimentaires
préparées dans les cuisines de l’hôpital et servies dans les chambres des patients,
sous réserve que cette prestation (de restauration) soit comprise dans le tarif des
soins ordinaires (forfait journalier), sont considérées comme des prestations
étroitement liées aux traitements. Les denrées alimentaires consommées par le
patient ou des visiteurs à la cafétéria de l’hôpital sont soumises à la TVA.

Sont imposables:

77 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

la vente de médicaments (par ex. dans la pharmacie de l’hôpital; au taux


réduit);
la livraison d’appareils orthopédiques et de prothèses fabriqués par l’assujetti
ou acquis par lui qui peuvent être ôtés et remis en place sans intervention
chirurgicale.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.05.2017 jusqu'au

6.4 Traitements médicaux dispensés par des membres de professions du secteur


de la santé
(art. 21, al. 2, ch. 3, LTVA; art. 34 et 35 OTVA)

Sont exclus du champ de l’impôt les traitements dispensés par des membres de
professions du secteur de la santé (énumération à l’art. 35, al. 2, OTVA) dans le
domaine de la médecine humaine (concernant les traitements médicaux dans le
domaine de la médecine humaine, voir art. 34 OTVA), si les prestataires de ces
services sont détenteurs d’une autorisation de pratiquer. Cette condition est remplie
selon l’art. 35 OTVA si le fournisseur de prestations

est détenteur de l’autorisation cantonale de pratiquer la profession à titre


indépendant, ou
est autorisé à dispenser des traitements médicaux conformément à la
législation cantonale.

Sont imposables:

le traitement par des personnes qui ne sont pas détentrices d’une autorisation
cantonale de pratiquer la profession;
la livraison d’appareils orthopédiques et de prothèses fabriqués par l’assujetti
ou acquis par lui, qui peuvent être ôtés et remis en place sans intervention
chirurgicale;
la livraison de prothèses dentaires;
la vente de médicaments (au taux réduit);
les traitements sur des animaux (prestations de vétérinaires et cliniques
vétérinaires).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

78 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

6.5 Prestations de soins


(art. 21, al. 2, ch. 4, LTVA)

Sont exclues du champ de l’impôt les prestations de soins fournies par des infirmiers
ou par des organisations d’aide et de soins à domicile (Spitex) ainsi que dans des
homes, pour autant qu’elles soient prescrites par un médecin.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.6 Prestations de soins


(art. 21, al. 2, ch. 5, LTVA)

La livraison d’organes humains par des hôpitaux ou des institutions médicales


reconnues disposant de l’autorisation correspondante, et la livraison de sang humain
complet non traité par les titulaires de l’autorisation exigée à cette fin sont exclues du
champ de l’impôt.

Sont en revanche imposables les livraisons de produits sanguins comme les dérivés
et composants du sang. Les produits sanguins sont considérés comme des
médicaments et sont donc soumis au taux réduit (art. 25, al. 2, let. a, ch. 8, LTVA
en relation avec l’art. 49, let. b, OTVA).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.7 Prestations de services de groupements dont les membres exercent des


professions du secteur de la santé
(art. 21, al. 2, ch. 6, LTVA)

Sont exclues du champ de l’impôt les prestations de services de groupements dont


les membres exercent des professions du secteur de la santé (par ex. cabinets de
groupe; ch. 6.4), pour autant qu’elles soient facturées aux membres au prorata et
au prix coûtant, et servent l’exercice direct de leurs activités (par ex. secrétariat
commun, utilisation de l’infrastructure commune).

79 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 10.05.2023 jusqu'au

6.8 Transport de personnes malades, blessées ou handicapées


(art. 21, al. 2, ch. 7, LTVA)

Est exclu du champ de l’impôt le transport de personnes malades, blessées ou


handicapées à l’aide de moyens de transport spécialement aménagés à cet effet.

En revanche, la livraison de ces moyens de transport (par ex. vente et entretien d’une
ambulance par un atelier) est imposable.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Santé.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.10.2016 jusqu'au

6.9 Prestations d’institutions et d’organisations dans le domaine social et des


soins
(art. 21, al. 2, ch. 8, LTVA)

Sont exclues du champ de l’impôt les prestations fournies par des institutions d’aide
et de sécurité sociales, par des organisations d’utilité publique (art. 3, let. j, LTVA)
d’aide et de soins à domicile (Spitex), et par des maisons de retraite, des homes
médicalisés et des organismes exploitant des appartements protégés.

Les prestations fournies par les établissements suivantes en font également partie:

80 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

établissements de désintoxication pour alcooliques et toxicomanes;


centres d’accueil d'urgence pour l’hébergement des sans-abri;
centres d’hébergement pour les femmes (et leurs enfants) en situation de
détresse;
établissements pénitentiaires pour le logement de personnes en détention
préventive ou en garde à vue, ou de détenus accomplissant une peine. Les
chiffres d’affaires réalisés par les établissements pénitentiaires grâce à
d’autres activités - à l’exception de l’agriculture, de la sylviculture et de
l’horticulture - sont soumis à la TVA;
foyers, foyers communautaires, etc., pour l’hébergement et l’assistance aux
personnes psychiquement malades, handicapées physiquement ou
psychiquement et aux personnes dépendantes ou personnes ayant suivi une
cure de désintoxication, en vue de leur réinsertion sociale. Les chiffres
d’affaires provenant des ateliers occupant des personnes handicapées, etc.,
sont cependant soumis à la TVA.

Les services de repas (livraison et facturation de repas préparés et cuisinés à des


personnes âgées, handicapées au malades, mais pas à une autre institution [par ex.
d’un home pour personnes âgées à un home pour personnes handicapées]) sont
exclus du champ de l’impôt, indépendamment du fait qu’ils soient fournis par un
fournisseur de prestations mentionné ou par une organisation qui n’est pas d’utilité
publique. Ceci ne s’applique cependant pas aux prestations domestiques. Celles-ci
ne sont exclues du champ de l’impôt que si elles sont fournies par un fournisseur de
prestations mentionné à l’art. 21, al. 2, ch. 8, LTVA.

Les prestations des fournisseurs de prestations mentionnés (art. 21, al. 2,


ch. 8, LTVA) sont également exclues du champ de l’impôt lorsqu’elles ne sont pas
fournies par l’institution elle-même mais par un tiers mandaté par elle, à condition
que le tiers soit également une institution ou collectivité publique (service social)
chargée de l’assistance sociale, de l’aide sociale ou de la sécurité sociale.

Des informations à ce sujet se trouvent dans les Infos TVA concernant


les secteurs Santé et Organisations d’entraide, institutions sociales
et caritatives.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.10 Protection de l’enfance et de la jeunesse


(art. 21, al. 2, ch. 9, LTVA)

Les prestations liées à la protection de l’enfance et de la jeunesse fournies par des


institutions aménagées à cet effet sont exclues du champ de l’impôt. En font partie
par exemple:

81 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

les orphelinats;
les crèches, les garderies d’enfants;
les structures d’accueil de jour;
l’accueil de midi;
les camps de sport et autres camps de vacances encadrés, qui sont proposés
exclusivement aux enfants et aux jeunes (c.-à-d. non accompagnés par des
personnes proches);
les cours de danse (non accompagnés par des personnes proches).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Organisations d’entraide, institutions sociales
et caritatives.

Modification de la pratique en vigueur dès le 01.01.2021 (concernant la validité,


Info TVA Pratiques de l’AFC: applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2021 jusqu'au

6.11 Promotion de la culture et de la formation des jeunes


(art. 21, al. 2, ch. 10, LTVA)

Les prestations étroitement liées à la promotion de la culture et de la formation des


jeunes fournies par des organisations d’utilité publique d’échanges de jeunes sont
exclues du champ de l'impôt. On entend par jeunes au sens de la présente
disposition les personnes de moins de 25 ans.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Organisations d’entraide, institutions sociales
et caritatives.

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

6.12 Education et formation


(art. 21, al. 2, ch. 11, LTVA)

Sont exclues du champ de l’impôt les prestations dans le domaine de l’éducation des
enfants et des jeunes jusqu’à 18 ans révolus et dans celui de la formation.

Les prestations de restauration et d’hébergement fournies en relation avec les


prestations de formation sont imposables. L’application de la règle des 70 % prévue à
l’art. 19, al. 2, LTVA est possible; cette règle peut également être appliquée par
analogie pour déterminer le lieu de la prestation (art. 32 OTVA).

82 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Formation.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.13 Location de services par des institutions sans but lucratif


(art. 21, al. 2, ch. 12, LTVA)

La location de services assurée par des institutions religieuses ou philosophiques


sans but lucratif à des fins relevant des soins aux malades, de l’aide et de la sécurité
sociales, de la protection de l’enfance et de la jeunesse, de l’éducation et de la
formation, ou encore à des fins ecclésiales, caritatives ou d’utilité publique est exclue
du champ de l’impôt.

Il y a location de services exclue du champ de l’impôt uniquement lorsque les


conditions suivantes sont remplies cumulativement:

les services sont loués par des institutions sans but lucratif, telles que:
des ordres religieux et des maisons de diaconesses;
des ordres d’enseignants;
d’autres institutions et organisations d’utilité publique (art. 3,
let. j, LTVA; par ex. œuvres d’entraide, organisations Spitex,
associations féminines);
des établissements publics tels que des hôpitaux, des résidences pour
personnes âgées, des écoles et des universités, mais pas des
entreprises gérées selon des principes commerciaux (par ex. CFF,
Poste Suisse, entreprises de transport).

Le personnel est engagé exclusivement pour les fins suivantes:


traitements médicaux dans des hôpitaux et des centres pour les
traitements médicaux dans le domaine de la médecine humaine;
autres traitements médicaux (par ex. soins de base et aux malades);
prestations de suivi et de soins dans le cadre de l’aide sociale;
accompagnement d’enfants dans des institutions aménagées
à cet effet;
éducation d’enfants et de jeunes;
enseignement, cours, séminaires, etc.;
fins ecclésiales (par ex. assistance spirituelle);
fins caritatives ou d’utilité publique (par ex. visites à domicile, aide pour
la collecte de vêtements).

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Info TVA 04

Est en particulier imposable la location de services par un locataire de services


professionnel qui doit, selon les dispositions de la loi fédérale du 6 octobre 1989 sur
le service de l’emploi et la location de services (RS 823.11) ou de l’ordonnance y
relative du 16 janvier 1991 sur le service de l’emploi et la location de services (RS
823.111), demander une autorisation correspondante (concerne les formes de travail
temporaire et de travail en régie). Est également imposable l’engagement du
personnel à des fins administratives ou de conseil (par ex. traitement de la
correspondance, comptabilité, publicité) ainsi que pour la fourniture de prestations
domestiques et similaires (sauf s’il s’agit d’une organisation d’utilité publique d’aide et
de soins à domicile [organisation d’utilité publique Spitex]).

Lorsque le personnel est engagé aussi bien à des fins imposables qu’à des fins non
imposables, seule la part de la contre-prestation, indiquée séparément dans la
facture, relative aux fins mentionnées dans la liste ci-dessus est exclue du champ de
l’impôt.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.02.2021 jusqu'au

6.14 Prestations d’organismes sans but lucratif moyennant une cotisation fixée
statutairement
(art. 21, al. 2, ch. 13, LTVA)

Les prestations que des organismes sans but lucratif, poursuivant des objectifs de
nature politique, syndicale, économique, religieuse, patriotique, philosophique,
philanthropique, écologique, sportive, culturelle ou civique, fournissent à leurs
membres, moyennant une cotisation fixée statutairement, sont exclues du champ de
l’impôt.

De telles prestations sont exclues du champ de l’impôt lorsque les conditions


suivantes sont remplies cumulativement:

l’institution fournit à ses membres des prestations au sens de la TVA (art. 3,


let. c, LTVA);

les membres versent une cotisation fixée statutairement pour l’obtention de


cette prestation;

l’institution n’a pas de but lucratif;

l’institution a un but mentionné dans la loi.

L’institution ne fournit pas de prestations au sens de la TVA aux membres passifs et

84 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

L’institution ne fournit pas de prestations au sens de la TVA aux membres passifs et


aux donateurs, raison pour laquelle il ne peut y avoir d’exclusion du champ de
l’impôt. Les membres passifs ou les donateurs n’ont pas le droit de vote et le droit
d’élire et n’ont pas droit à des prestations de l’institution en contrepartie de leurs
cotisations. Pour eux, le soutien financier de l’institution se situe au premier plan. Les
cotisations des membres passifs sont placées sur un pied d’égalité avec les dons
réglés à l’art. 3, let. i, ch. 2, LTVA. Il s’agit donc de montants ne faisant pas partie
de la contre-prestation au sens de l’art. 18, al. 2, LTVA. Les remerciements pour la
cotisation de membre ou de donateur dans le cadre de ce qui est admis socialement
ne constituent donc pas une prestation au sens de la TVA. Ceci est également
valable lorsque les membres passifs et les donateurs ont le droit de participer à
certaines manifestations de l’institution en remerciement pour leur contribution
(par ex. entrée gratuite à une fête).

En revanche, il y a un rapport de prestations avec les membres actifs. Sont


considérés comme des membres actifs tous les membres qui ont le droit de vote et
de participer aux élections (cf. pour les associations l’art. 67 CC) et qui ont droit à des
prestations de l’institution. Chaque membre a en principe le droit de voter et de
participer aux élections, à moins que les statuts l’excluent.

Au sens de la loi, les cotisations de membres fixées statutairement ou devant être


fixées selon les statuts par l’assemblée générale sont des cotisations fixées pour tout
le monde au même montant ou selon un schéma semblable valable pour tous
(par ex. en fonction du revenu) ou des cotisations pour lesquelles quelques
catégories sont différenciées (par ex. adultes, familles, retraités, membres juniors et
seniors). La condition est que tous les membres de la même catégorie puissent avoir
en principe droit aux mêmes prestations. Le montant ne doit pas être en rapport direct
avec les prestations effectivement reçues. Si, pour faire valoir un droit à une
prestation fournie par l’institution, un montant supplémentaire doit être versé, il y a
rapport de prestations imposable.

En ce qui concerne le but lucratif, les principes en vigueur dans le droit des sociétés
sont également applicables.

Si un membre paie une cotisation plus élevée que celles prévues statutairement, il
faut vérifier dans ce cas particulier s’il y a un rapport de prestations imposable (si
l’institution fournit à ce membre une prestation particulière lui étant destinée) ou une
donation volontaire (don).

Exemples

85 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Une association économique (association) ne doit pas payer d’impôt sur les
cotisations des membres fixées statutairement et n’a pas droit à la déduction
de l’impôt préalable, mais elle doit payer l’impôt sur les prestations fournies
contre une contre-prestation supplémentaire (par ex. prestations de conseil,
renseignements juridiques).

Les membres d’un chœur (association) versent une cotisation de 100 francs
par année. Ils reçoivent une entrée gratuite pour le concert annuel du chœur
(valeur 25 francs) mais ne reçoivent pas d’autre prestation de l’association et
n’ont pas non plus de droit de vote ou le droit de participer aux élections. Dans
ce cas, il n’y a pas de rapport de prestations car l’entrée gratuite est remise à
titre de remerciement dans le cadre de ce qui est admis socialement pour le
soutien financier du chœur.

Les membres passifs d’une association versent une cotisation annuelle de


50 francs. En échange, ils reçoivent le bulletin trimestriel de l’association et un
rabais de 10 % dans la boutique de l’association. Ici aussi, il s’agit d’un
remerciement pour la cotisation. Pour le membre, ce n’est pas le fait d’obtenir
une prestation mais plutôt le soutien de l’association qui est au premier plan.

Les membres d’un fan-club sans but lucratif versent à l’association une
cotisation annuelle fixée statutairement de 500 francs. Tous les membres de
l’association reçoivent une carte annuelle qui leur donne le droit d’assister aux
matchs à domicile de l’équipe de football qu’ils soutiennent. Dans ce cas, il y a
rapport de prestations. La prestation du fan-club est cependant exclue du
champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 13, LTVA).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’info TVA


Subventions et dons.

Etat de ce chiffre 1) dès le 13.04.2021 jusqu'au

6.15 Prestations de services culturelles


(art. 21, al. 2, ch. 14, LTVA)

Les prestations de services culturelles énumérées dans la loi et fournies directement


en présence du public sont exclues du champ de l’impôt. Le fait que le fournisseur de
prestations reçoive la contre-prestation du public ou de l’organisateur n’a pas
d’importance. Les prestations de services culturelles sont dans ce cas exclues du
champ de l’impôt, aussi bien pour l’artiste que pour l’organisateur.

Sont en revanche imposables les prestations de services culturelles qui ne sont pas

86 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Sont en revanche imposables les prestations de services culturelles qui ne sont pas
fournies directement en présence du public, mais par exemple dans un studio de
radio ou de télévision en vue d’être diffusées ou dans un studio de son pour
l’enregistrement de CD ou de cassettes. Sont également imposables les
prestations non culturelles qui sont fournies à l’occasion ou en relation avec des
prestations de services culturelles (par ex. prestations publicitaires, remise de
denrées alimentaires, vente de cassettes de musique, imprimés divers, affiches et
autres biens). Si les conditions d’application de la règle des 70 % selon l’art. 19,
al. 2, LTVA ( ch. 4.2.1) sont remplies, les prestations peuvent être imposées ou
traitées en tant que combinaison.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Culture.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.16 Manifestations sportives


(art. 21, al. 2, ch. 15, LTVA)

Les contre-prestations demandées pour les manifestations sportives, y compris celles


qui sont exigées des participants, et les prestations accessoires incluses sont exclues
du champ de l’impôt.
En font partie:

les recettes provenant des entrées à des manifestations sportives;


les taxes d’inscription et de tournoi pour la participation (active) à des
manifestations sportives. L’exclusion de l’impôt s’étend également aux
prestations accessoires incluses, qui ne sont pas indiquées séparément sur la
facture, comme les prestations de transport jusqu'au/depuis le départ
jusqu'à/depuis l'arrivée, les repas pendant les championnats, les massages,
les médailles.

Sont par exemple imposables:

les entrées à la patinoire;


les abonnements de ski;
les green fees pour les places de golf;
les primes de participation et les prix reçus par les sportifs;
les taxes d’autorisation versées par les associations sportives pour avoir le
droit d’organiser une manifestation.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Sport.

87 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 03.01.2010 jusqu'au

6.17 Prestations de services culturelles et livraisons d’œuvres par leur créateur


(art. 21, al. 2, ch. 16, LTVA; art. 36, al. 2, OTVA)

Les prestations de services culturelles et la livraison, par leur créateur (définition de


créateur à l’art. 36, al. 2, OTVA), d’œuvres d’artistes tels que les écrivains, les
compositeurs, les cinéastes, les artistes-peintres ou les sculpteurs, ainsi que les
prestations de services fournies par les éditeurs et les sociétés de perception en vue
de la diffusion de ces œuvres sont exclues de l’impôt. L’exclusion de l’impôt se limite
aux œuvres créées ou livrées personnellement par l’auteur. Les livraisons d’œuvres
par d’autres personnes (par ex. galeries et librairies) sont imposables.

En relation avec les prestations fournies par les éditeurs et les sociétés de perception
en vue de la diffusion de ces œuvres, il faut noter que l’exception se réfère
uniquement aux prestations de services. La vente ou le prêt et la location de livres, de
cassettes vidéo, de supports de son, etc., sont soumis à la TVA au taux déterminant.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Culture.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

6.18 Manifestations à des fins d’utilité publique


(art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA)

Sont exclues du champ de l’impôt:

les prestations fournies lors de manifestations telles que des ventes de


bienfaisance, des marchés aux puces ou des tombolas par des institutions qui
exercent des activités exclues du champ de l’impôt dans le domaine du sport
et de la création culturelle sans but lucratif, dans le domaine des soins aux
malades, de l’aide et de la sécurité sociales et de la protection de l’enfance et
de la jeunesse, ou par des organisations d’utilité publique (art. 3, let. j, LTVA)
d’aide et de soins à domicile (Spitex), des maisons de retraite, des homes
médicalisés et des organismes exploitant des appartements protégés, pour
autant que ces manifestations soient organisées à leur seul profit dans le but
de les soutenir financièrement;

88 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

les prestations fournies dans le cadre de brocantes organisées par des


institutions d’aide et de sécurité sociales, exclusivement pour leurs besoins
propres.

Les conditions pour l’exclusion du champ de l’impôt sont donc, d’une part, que la
manifestation soit organisée par une institution précitée et, d’autre part, que les
recettes résultant de cette manifestation soient utilisées exclusivement pour cette
institution. Une manifestation au sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA est un
événement occasionnel qui n'est donc pas permanent, mais a lieu une ou plusieurs
fois par année et au maximum six fois par année.

Exemple
Un marché aux puces est organisé dans un home pour personnes âgées. Les
recettes réalisées en faveur du home sont exclues du champ de l’impôt.

Les soirées de gala, les bals, les tombolas, les lotos de charité et autres
manifestations semblables sont en principe considérés comme des manifestations au
sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA. Les recettes réalisées lors de telles
manifestations sont exclues du champ de l’impôt si les conditions susmentionnées
sont remplies. Dans ce contexte, le genre de prestations fournies, que ce soit des
prestations de restauration (par ex. dîner de gala), culturelles (par ex. concert) ou
autres (par ex. vente aux enchères) ne joue aucun rôle, à condition que les recettes
soient réalisées à l’occasion de cette manifestation et soient destinées à l’institution
concernée.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Organisations d’entraide, institutions sociales
et caritatives.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2019 jusqu'au

6.19 Prestations d’assurance, de réassurance et d’assurance sociale


(art. 21, al. 2, ch. 18, LTVA)

Les prestations d’assurance et de réassurance, y compris les prestations fournies


dans le cadre de l’activité des intermédiaires d’assurance et des courtiers en
assurance, sont exclues du champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 18, let. a
et d, LTVA).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Assurances.

89 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

D’après l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. b et d, LTVA, les prestations des assurances
sociales, y compris les prestations fournies dans le cadre de l’activité des
intermédiaires d’assurance et des courtiers en assurance, sont également exclues du
champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 18, let. b et d, LTVA).

La notion d’assurances sociales visées à l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. b, LTVA
comprend les cinq domaines suivants:

la prévoyance vieillesse, survivants et invalidité;

la protection contre les conséquences financières d’une maladie ou d’un


accident;

les allocations pour pertes de gain en cas de service ou de maternité;

l’assurance chômage;

les allocations familiales.

Selon l’art. 21, al. 2, ch. 18, let. c, LTVA, les prestations suivantes fournies dans le
domaine de l’assurance sociale et de la prévention sont exclues du champ de l’impôt:

les prestations que les institutions d’assurances sociales se fournissent entre


elles;

les prestations des organes d’exécution fournies dans le cadre de tâches de


prévention prescrites par la loi; et

les prestations destinées à la formation professionnelle et à la formation


professionnelle continue.

Ainsi sont exclues du champ de l’impôt:

90 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

toutes les prestations que se fournissent entre elles des institutions


d’assurances sociales, y compris celles que les caisses de compensation se
fournissent entre elles, par exemple l’administration à titre onéreux de caisses
de compensation par le même personnel ( pour de plus amples informations
concernant les institutions de prévoyance, veuillez consulter l’Info TVA
concernant le secteur Finance);

Les prestations dans le domaine des assurances sociales (art. 21, al. 2,
ch. 18, let. c, 1er tiret, LTVA) comprennent toutes les prestations que se
fournissent entre elles des institutions d’assurances sociales, indépendamment
du fait qu’elles soient prévues par le droit public ou qu’elles servent à
l’exécution de prestations prévues par le droit public.

La notion d’institution d’assurance sociale se réfère à toute institution de droit


public ou de droit privé, quelle que soit sa forme juridique, qui est chargée, par
le droit fédéral ou cantonal, de garantir une protection contre les conséquences
économiques qui se réalisent lors de la survenance d’un risque social. On
distingue notamment les institutions suivantes:

pour l’assurance-vieillesse, survivants et invalidité: les caisses


cantonales de compensations comme les établissements autonomes de
droit public cantonal (art. 61, al. 1, LAVS); les associations
professionnelles et interprofessionnelles d’employeurs ou
d’indépendants (art. 53 s. LAVS); la Caisse suisse de compensation
(art. 62, al. 1, LAVS); les offices AI;

pour l’assurance obligatoire des soins: les caisses-maladie, comme les


entités juridiques de droit public ou privé (art. 2, al. 1, LSAMal), ainsi
que les entreprises d’assurance privées soumises à la LSA ayant reçu
une autorisation de pratiquer l’assurance-maladie sociale
(art. 3 LSAMal). L’OFSP publie la liste des assureurs-maladie autorisés
(art. 4 et 28 LSAMal);

pour l’assurance facultative d’une indemnité journalière: les


assureurs-maladie autorisés (art. 67, al. 1, LAMal; art. 2, al. 1
et 3 LSAMal);

pour l’assurance-accidents: la Suva (art. 61 LAA); les autres assureurs


autorisés (art. 68 LAA), comme les entreprises privées d’assurance
soumises à la LSA, les caisses publiques d’assurance-accidents et les
caisses-maladie au sens de la LAMal (art. 70, al. 2, LAA) dont la liste
est publiée par l’OFSP; ou la Caisse supplétive (art. 73, al. 1, LAA);

91 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

pour les allocations pour pertes de gain: les caisses de compensation et


les organes de l’assurance-vieillesse et survivants (art. 21, al. 1, LAPG);

pour l’assurance-chômage: les caisses de chômage publiques ou


privées (art. 77 à 82a LACI), les autorités cantonales d’exécution en
matière d’assurance-chômage (art. 85 LACI), les offices régionaux de
placements (art. 85b LACI), l’organe de compensation de
l’assurance-chômage (art. 83 LACI);

pour les allocations familiales: les caisses de compensation pour


allocations familiales cantonales ou privées (art. 14 à 17 et art. 20, al. 1,
et 21 LAFam; art. 13 LFA).

Les institutions de prévoyance sont des institutions d’assurance sociale. Les


institutions de prévoyance sont des institutions actives dans le domaine de la
prévoyance professionnelle ou des institutions servant à la prévoyance
professionnelle, dans la mesure où elles sont exonérées des impôts directs
de la Confédération, des cantons et des communes conformément à l’art. 80,
al. 2, LPP ( pour de plus amples informations concernant les institutions de
prévoyance, veuillez consulter l’Info TVA concernant le secteur Finance). Il s’agit
notamment des institutions suivantes:

institutions de prévoyance (caisse de pension);

institutions auxiliaires au sens de la LPP (fondations de placement,


institutions supplétives, fonds de garantie);

fondations de libre passage;

fondations du pilier 3a;

fonds patronaux de prévoyance et fondations de financement visés à


l’art. 89a, al. 7, CC.

Exemple 1
Une association de droit privé effectue des prestations de back-office pour différentes
caisses de compensation qui sont membres de ladite association. Dans un tel cas,
l’association n’est pas une institution d’assurance sociale chargée de la mise en
œuvre de la législation en matière d’assurance sociale. Par conséquent, les
prestations qu’elle fournit à ses membres sont imposables.

Exemple 2

92 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Exemple 2
Une banque qui vend des produits d’assurance du pilier 3a met un logiciel
informatique à disposition d’une fondation de prévoyance. La banque qui vend des
produits d’assurance du pilier 3a n’est pas une institution d’assurance sociale. Seule
la fondation de prévoyance est une institution d’assurance sociale. Partant, la
prestation de la banque est imposable.

Exemple 3
Une caisse de pension met à disposition son personnel pour la gestion d’une
fondation de libre passage. Tant la caisse de pension que la fondation de libre
passage sont des institutions d’assurances sociales. Les prestations de la caisse de
pension sont donc exclues du champ de l’impôt.

Exemple 4
Une caisse maladie pratiquant l’assurance maladie au sens de la LAMal et
l’assurance complémentaire régie par la LCA loue des locaux à un
assureur-accidents autorisé selon la LAA. Il s’agit là aussi de prestations échangées
entre deux institutions d’assurances sociales. Ces prestations sont donc exclues du
champ de l’impôt.

L’art. 21, al. 2, ch. 18, let. c, 1er tiret, LTVA concerne le domaine des assurances
sociales. Les prestations d’aide ou d’assistance sociale ainsi que de sécurité sociale
concernent une forme subsidiaire au système de sécurité de sociale composé par les
domaines d’assurance sociale mentionnés ci-dessus. Les prestations d’institutions de
sécurité sociale sont exclues en vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 8, LTVA ( pour de
plus amples informations concernant les institutions de sécurité sociale, veuillez
consulter le ch. 6.9);

les prestations liées aux tâches qui sont confiées aux organes d’exécution
ainsi qu’aux caisses de compensation conformément à la LAVS ou aux caisses
de compensation en matière d’allocations familiales en vertu du droit
applicable et qui relèvent aux assurances sociales, à la prévoyance sociale et
professionnelle ou à la formation et au perfectionnement professionnels, par
exemple:

l’encaissement de cotisations pour le fonds de formation


professionnelle;

l’encaissement de cotisations de la prévoyance professionnelle (2e


pilier);

la gestion d’une caisse de pension ou d’une caisse-maladie;

le contrôle de l’employeur pour un assureur-maladie;

93 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

les prestations en relation avec l’assurance-maternité.

Par organe d’exécution, il faut entendre les organisations qui sont mandatées pour
exécuter les tâches de prévention prescrites par la loi et pour l’exécution desquelles
la loi définit explicitement la manière dont elles doivent être financées. Le
financement de ces activités de prévention est effectué par le biais de suppléments
prescrits par la loi sur les primes d’assurances correspondantes. La prévention à
laquelle il est fait référence dans la LTVA concerne trois domaines:

les accidents professionnels, comprenant les activités de préventions


des organes d’exécution visés par la loi du 13 mars 1964 sur le travail
(LTr; RS 822.11) ainsi que par la LAA (en particulier les art. 85
et 87 LAA). Les autorités et organisations suivantes doivent, de par la
loi, exercer des activités de préventions: la Suva, les autorités
cantonales de protection des travailleurs et des inspectorats cantonaux
du travail, le SECO et les six organisations spécialisées que sont
l’Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI), la Société
Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE), l’Association suisse
pour la technique du soudage (ASS), l’Association suisse d’inspection
technique (ASIT), la Fondation Agriss, ainsi que le Bureau pour la
sécurité au travail (BST);

les accidents non professionnels, à savoir les actions de prévention du


Bureau de prévention des accidents (bpa) et celles de l’Association
suisse d’assurances (ASA), dans la mesure où elles sont financées par
des suppléments de primes prévus par la loi (art. 88 LAA);

la santé, en ce qui concerne les actions de prévention de Promotion


Santé Suisse ainsi que celles prévues par les lois cantonales, dans la
mesure où ces actions sont financées par des suppléments de primes
prévus par la loi (art. 19 et 20 LAMal).

Les prestations de formation professionnelle et de formation professionnelle


continue dans le domaine des assurances sociales et de la prévention sont
également exclues du champ de l’impôt. Il s’agit en particulier des cas où
l’employeur a l’obligation de former et d’instruire son personnel sur les risques
auxquels il est exposé sur son lieu de travail et sur les mesures à prendre afin
de garantir sa sécurité (par ex. la formation prescrite dans l’ordonnance sur la
prévention des accidents et des maladies professionnelles [OPA; RS 832.30]).

94 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire des prestations d’assurance, de réassurance et
d’assurance sociale.
Le ch. 4.2.1 fournit des informations au sujet de la règle des 70 %.

Sont en revanche imposables notamment:

les activités administratives pour les sociétés d’assurance-vie;

la vente de programmes informatiques à des particuliers;

les activités administratives pour les institutions d’assurance du 3e pilier.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 15.07.2021 jusqu'au

6.20 Opérations dans les domaines du marché monétaire et des capitaux


(art. 21, al. 2, ch. 19, LTVA)

Les opérations suivantes réalisées dans les domaines du marché monétaire et du


marché des capitaux sont exclues du champ de l’impôt:

les opérations de crédits (l’octroi et la négociation de crédits, ainsi que la


gestion de crédits) par celui qui les a octroyés;

la négociation et la prise en charge d’engagements, de cautionnements et


d’autres sûretés et garanties;

la gestion de garanties de crédits par celui qui les a octroyés;

les prestations sur les dépôts de fonds et comptes courants, y compris leur
négociation;

les prestations de paiements et virements, y compris leur négociation;

les prestations dans le domaine des créances d’argent, chèques et autres


effets de commerce, y compris leur négociation;

les prestations portant sur les moyens de paiement légaux (devises, monnaies,
billets de banque), qui sont utilisés en tant que tels, y compris leur négociation;

les prestations, y compris la négociation, portant sur les papiers-valeurs, sur


les droits-valeurs et les dérivés ainsi que sur des parts de sociétés et d’autres
associations;

95 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

l’offre de parts et la gestion de placements collectifs au sens de la loi du 23 juin


2006 sur les placements collectifs (RS 951.31) par des personnes qui les
administrent ou qui les gardent, par les directions de fonds, par les banques
dépositaires ainsi que par leurs mandataires.

Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire de ces prestations. Cela a des répercussions sur
l’application de la règle de la combinaison ( ch. 4.2.1.3).

Sont en revanche imposables:

les prestations de gestion de fortune et les opérations d’encaissement (par ex.


gestion de portefeuille et asset management, conseil en placements, dépôts,
placements fiduciaires);

l’acceptation et la conservation de choses de valeur qui, en général, n’ont pas


besoin d’être gérées;

la prospection de futurs clients (finder’s fee);

la location de compartiments dans des coffres-forts;

le conseil à la clientèle (par ex. dans les domaines fiscaux, juridiques ou


économiques pour la fondation ou la reprise de sociétés, la création de
fondations familiales);

la fourniture de renseignements;

les affaires fiduciaires;

la tenue de comptabilité;

l’administration de crédits, sans être soi-même créancier;

la livraison et la négociation de métaux précieux et médailles ainsi que de


billets de banque et monnaies qui ne sont pas normalement utilisés comme
moyens de paiement légaux;

la remise ou la négociation de documents qui ne sont pas établis à titre de


papiers-valeur (par ex. cartes d’entrée, billets de transport, tickets de parking,
billets de loterie).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Finance.

96 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La vente de droits d’émission, de certificats et d’attestations de réduction


des émissions, de garanties d’origine de l’électricité et de droits,
d’attestations et de certificats similaires n’est pas considérée comme une
prestation exclue du champ de l’impôt dans les domaines du marché
monétaire et du marché des capitaux, mais comme une prestation de
services imposable au sens de l’art. 3, let. e, LTVA, dont le lieu est
déterminé selon l’art. 8, al. 1, LTVA.

Précision de la pratique ( Info TVA Pratiques de l’AFC: applicabilité


temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 24.10.2020 jusqu'au

6.21 Prestations en relation avec des immeubles


Sont considérés comme des immeubles (art. 655, al. 2, CC):

les bien-fonds;
les droits distincts et permanents, immatriculés au registre foncier (par ex. droit
de construction, droit de source, droits de conduite ou de passage de lignes
électriques, autorisation d'exploiter les ressources naturelles ou de déposer
des déchets);
les mines;
les parts de copropriété d’un immeuble (propriété par étage, copropriété).

En vertu de l’art. 22, al. 2, let. b, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire des prestations mentionnées à l’art. 21, al. 2,
ch. 20 et 21, LTVA si le destinataire affecte ou compte affecter l’objet
exclusivement à des fins d’habitation ( ch. 6.1). Cette disposition
entraîne des répercussions sur l’application de la réglementation relative à
la combinaison de prestations ( ch. 4.2.1).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Administration, location et vente
d’immeubles.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.21.1 Droits réels sur des immeubles et prestations fournies par les communautés de
copropriétaires par étages
(art. 21, al. 2, ch. 20, LTVA)

97 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Le transfert et la constitution de droits réels sur des immeubles ainsi que les
prestations fournies par les communautés de copropriétaires par étages à leurs
membres sont exclus du champ de l'impôt. Constituent des droits réels, outre les
droits de propriété et les droits réels limités, également les droits d'emption et de
préemption, ainsi que les droits de construction qui sont inscrits au registre foncier.

Les servitudes qui ne sont ni distinctes ni permanentes, ainsi que les charges
foncières, suivent le sort fiscal du bien aliéné, pour autant qu'elles soient cessibles.

Le transfert à titre onéreux de servitudes et de charges foncières est exclu du champ


de l’impôt. Par contre, le transfert à titre onéreux de la jouissance d'un bien qui n'est
ni bâtiment, ni part de bâtiment, ni immeuble, est soumis à l’impôt.

Les constructions mobilières telles que les huttes, les cabanes, les baraques, les
tribunes, les halles de fêtes, les tentes ne sont pas considérées comme des
immeubles ou parties d'immeubles. Leur aliénation est imposée en tant que livraison
de biens mobiliers.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

6.21.2 Location et affermage d’immeubles


(art. 21, al. 2, ch. 21, LTVA)

La mise à la disposition de tiers, à des fins d’usage ou de jouissance, d’immeubles ou


de parts d’immeubles est exclue du champ de l’impôt. Cela concerne par exemple:

la location et l’affermage de bien-fonds, de bâtiments et de parties de


bâtiments;

la location et l’affermage d’immeubles avec l’octroi d’un droit réel inscrit au


registre foncier en vue de l’extraction de ressources naturelles existantes;

la location d’installations sportives (par ex. salles de gymnastique, terrains de


football, piscines, patinoires), dans la mesure où le locataire a seul le droit
d’utiliser l’installation sportive ou une partie de celle-ci;

la location de places de parc à usage commun;

la location de places de parc pour le stationnement de véhicules, lorsqu’il s’agit


d’une prestation dépendante accessoire à une location d’immeuble exclue du
champ de l’impôt.

Sont cependant imposables:

98 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

la location d’appartements et de chambres pour héberger des hôtes (soit


l’hôtellerie dans son ensemble, mais également la parahôtellerie telle que les
appartements de vacances et les places de camping) ainsi que la location de
salles, d’espaces de conférence et de formation dans les hôtels et restaurants;

la location de places de camping;

la location de places de parc n’étant pas à usage commun, pour le


stationnement de véhicules, dans la mesure où il ne s’agit pas d’une
prestation dépendante accessoire à une location d’immeuble exclue du champ
de l’impôt ( Info TVA concernant le secteur Administration, location et
vente d’immeubles);

la location ou l’affermage de dispositifs et de machines fixés à demeure et


faisant partie intégrante d’une installation autre que sportive (par ex. casiers
réfrigérants dans des congélateurs);

la location de casiers, de trésors et de compartiments dans des chambres


fortes dans des banques, des hôtels, des établissements de bain, des
installations sportives, des gares, des aéroports, etc.;

la location de surfaces de stands de foires ou d’exposition et de locaux


destinés à des foires ou des congrès.

Le traitement fiscal de la location de places de marché et de stands à


l’extérieur est décrit dans les Infos TVA concernant les secteurs
Collectivités publiques ainsi que Administration, location et vente
d’immeubles.

Etat de ce chiffre 1) dès le 22.10.2020 jusqu'au

6.22 Livraison de timbres-poste et d’autres timbres officiels


(art. 21, al. 2, ch. 22, LTVA)

La livraison de timbres-poste suisses, de cartes postales avec affranchissement


imprimé, de timbres d’affranchissement et d’autres timbres officiels est exclue du
champ de l'impôt si elle est effectuée à la valeur imprimée. Est généralement
considérée comme telle la valeur d'affranchissement, plus, pour les timbres spéciaux
avec surtaxe, la majoration qui y est imprimée. Si un prix plus élevé est exigé, la
contre-prestation totale est imposable.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

99 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

6.23 Opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent


(art. 21, al. 2, ch. 23, LTVA)

Les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent sont exclues du champ
de l’impôt pour autant que le produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les
maisons de jeu visé à l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur
l’exploitation de ces jeux soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au
sens de l’art. 125 LJAr.

Selon l’art. 22, al. 2, let. a, LTVA, il n’est pas possible d’opter pour
l’imposition volontaire de ces prestations. Cela a des répercussions sur
l’application de la règle de la combinaison ( ch. 4.2.1.3).

Par jeux d’argent, on entend les jeux qui, moyennant une mise d’argent ou la
conclusion d’un acte juridique (par ex. achat de billets de loterie, de coupons à gratter
ou de jetons de jeu), laissent espérer un gain pécuniaire ou un autre avantage
appréciable en argent (art. 3, let. a, LJAr; par ex. loteries, paris sportifs ou jeux de
casinos).

L’impôt sur les maisons de jeu est prélevé sur le produit brut des jeux des maisons
de jeu au bénéfice d’une concession. Ce produit brut comprend également les
commissions perçues par les maisons de jeu pour les jeux de table et les produits
des jeux analogues (art. 119, al. 3, LJAr), mais pas les prix d’entrée.

Pour la plupart des jeux d’argent (jeux de petite envergure et jeux de grande
envergure), la loi prescrit que les bénéfices nets doivent être affectés à des buts
d’utilité publique (art. 2, let. c, art. 25, al. 1, let. c, art. 34, al. 2, art. 35, al. 2, et
art. 125 LJAr, art. 106, al. 6, Cst.). Les petits tournois de poker (art. 129, al. 2, LJAr),
les jeux d’adresse (art. 25, al. 1, let. c, LJAr) et les jeux de petite envergure dont les
exploitants ne poursuivent pas de buts économiques (art. 129, al. 1, LJAr) font
exception à cette obligation d’affectation.

Les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent dont le produit brut n’est
pas soumis à l’impôt sur les maisons de jeu ou dont les bénéfices nets ne sont pas
affectés intégralement à des buts d’utilité publique sont imposables.

100 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pour tous les jeux d’argent autorisés au sens de la LJAr, le chiffre d’affaires
imposable ou exclu du champ de l’impôt (contre-prestation) correspond à la
différence entre les mises des joueurs (par ex. prix d’achat des billets) et les gains
réglementaires versés (produit brut des jeux). Si le gain ne consiste pas en argent,
mais en lots en nature (tirages au sort ou tombolas), ce sont les mises des joueurs
(par ex. recettes des ventes de billets) qui sont considérées comme chiffre d’affaires.
À cela s’ajoutent les autres contre-prestations perçues pour la participation au jeu
(par ex. taxes de participation, mises de départ et droits d’entrée). Si l’exploitant ne
perçoit qu’une taxe de jeu, d’inscription ou de tournoi («rake», «taille», etc.), c’est
cette taxe qui est considérée comme contre-prestation pour autant que le produit brut
des jeux ne reste pas dans les mains de l’exploitant.

Sont notamment exclus du champ de l’impôt:

le produit brut des jeux (art. 119, al. 2 et 3, LJAr, différence entre les mises des
joueurs et les gains réglementaires versés par la maison de jeu ainsi que
commissions perçues pour les jeux de table et les produits des jeux
analogues) des maisons de jeu au bénéfice d’une concession (art. 6 LJAr),
que ces jeux de casino aient lieu sous forme physique ou en ligne;

les chiffres d’affaires des jeux de grande envergure (art. 3, let. e, LJAr) de
Swisslos et de la Loterie Romande.;

les chiffres d’affaires des jeux de petite envergure (art. 3, let. f, LJAr) tels que
les petites loteries, les paris sportifs locaux, les tombolas, les jeux de bingo,
pour autant que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux soient
affectés intégralement à des buts d’utilité publique.

Les chiffres d’affaires des petites loteries (par ex. tombolas ou bingos) qui
ont lieu dans le cadre d’une manifestation organisée par une entité au
sens de l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA sont exclus du champ de l’impôt
conformément à l’art. 21, al. 2, ch. 17, LTVA, pour autant que le produit
de ces jeux profite intégralement à cette entité ( ch. 6.18).

Sont notamment imposables:

les recettes que les maisons de jeu au bénéfice d’une concession tirent des
droits d’entrée, pour autant que des jetons de jeu ne soient pas délivrés en
contrepartie du prix d’entrée;

les chiffres d’affaires des jeux de petite envergure, pour autant que les
bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux ne soient pas affectés
intégralement à des buts d’utilité publique (par ex. petits tournois de poker);

101 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

les chiffres d’affaires des jeux d’adresse avec gains pécuniaires, pour autant
que ces jeux ne soient pas proposés par des maisons de jeu au bénéfice d’une
concession (par ex. appareils de jeux d’adresse installés dans des restaurants
ou des salons de jeu, jeux d’adresse en ligne, tournois de jass);

les chiffres d’affaires des jeux ne laissant espérer ni gains pécuniaires ni


avantages appréciables en argent (par ex. fléchettes, billards, flippers et autres
jeux mécaniques, football de table, jeux sur ordinateur);

les chiffres d’affaires des jeux d’argent qui ne sont pas soumis à la LJAr (art. 1,
al. 2, LJAr, en particulier les jeux d’adresse et les loteries destinés à
promouvoir les ventes selon l’art. 1, al. 2, let. d et e, LJAr);

les commissions que les exploitants de paris, loteries et autres jeux d’argent
versent aux intermédiaires de telles prestations (par ex. aux services chargés
de collecter les coupons de loto ou aux vendeurs de billets de loterie);

les commissions qu’un restaurateur, par exemple, encaisse d’un exploitant


d’appareils pour la mise à disposition d’emplacements pour appareils de jeu
d’adresse;

les prestations fournies par des tiers sur mandat de l’organisateur de jeux
d’argent (par ex. impression des billets de loteries, collecte des prix en nature,
vente des billets lors de la manifestation), que les chiffres d’affaires réalisés
par l’organisateur lors des jeux d’argent soient imposables ou qu’ils soient
exclus du champ de l’impôt.

Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2019 jusqu'au

6.24 Livraison de biens mobiliers d’occasion


(art. 21, al. 2, ch. 24, LTVA)

La livraison de biens mobiliers d’occasion qui ont été utilisés uniquement dans le
cadre d’une des activités que le présent article exclut du champ de l’impôt ou pour
des activités relevant de la puissance publique (art. 3, let. g, LTVA) est exclue du
champ de l’impôt. De telles livraisons ne sont pas soumises à l’impôt car aucune
déduction de l’impôt préalable n’avait été possible en son temps pour l’acquisition et
l’entretien du bien (dans la mesure où il n’y a pas eu d’option, ch. 7).

102 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Exemple
Un véhicule aménagé pour le transport des malades et exclusivement utilisé à cette
fin est mis hors service et vendu. La livraison est exclue du champ de l’impôt.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.25 Coopération dans le domaine de la formation et de la recherche


(art. 21, al. 2, ch. 30 en relation avec l’art. 21, al. 7, LTVA)

Les prestations fournies entre institutions de formation et de recherche qui participent


à une coopération dans le domaine de la formation et de la recherche sont exclues du
champ de l’impôt, dans la mesure où elles sont fournies dans le cadre de la
coopération, et ce, indépendamment du fait que la coopération dans le domaine de la
formation et de la recherche s’avère être un sujet fiscal assujetti à la TVA ou non.

Sont réputés institutions de formation et de recherche (art. 38a OTVA):

a. les institutions d’enseignement supérieur soutenues par la Confédération et les


cantons en vertu d’une base légale dans le cadre de l’art. 63a de la Constitution;
b. les organisations d’utilité publique selon l’art. 3, let. j, LTVA et les collectivités
publiques selon l’art. 12, LTVA;
c. les hôpitaux publics, quelle que soit leur forme juridique.

En vertu de l’art. 38a, al. 2, OTVA, les entreprises de l’économie privée ne sont pas
considérées comme des institutions de formation ou de recherche.

Vous trouverez de plus amples informations ainsi que d’autres exemples


dans les Infos TVA concernant les secteurs Formation et Recherche
et développement.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.26 Production naturelle


(art. 21, al. 2, ch. 26, LTVA)

La vente par les agriculteurs, les sylviculteurs et les horticulteurs des produits
agricoles, sylvicoles et horticoles cultivés dans leur propre exploitation, la vente de
bétail par les marchands de bétail et la vente de lait aux transformateurs de lait par
les centres de collecte sont exclues du champ de l’impôt.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter les Infos


TVA concernant le secteur Production naturelle et activités
apparentées et Horticulteurs et fleuristes.

103 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

6.27 Prestations visant à promouvoir l’image de tiers, dons et prestations


publicitaires

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2015 jusqu'au

6.27.1 Introduction
Lorsqu’une partie (destinataire) reçoit d’une autre partie une contribution sous forme
d’argent ou de prestations appréciables en argent (moyens matériels, prestations de
services ou savoir-faire) et que le destinataire rend publique la contribution, il y a du
point de vue de la TVA l’un ou l’autre des états de fait suivants:

un don selon l’art. 3, let. i, LTVA ( ch. 3.3) et donc absence de rapport de
prestations, si la contribution est publiée sous une forme neutre dans une
publication;
une prestation visant à promouvoir l’image de tiers exclue du champ de l’impôt
selon l’art. 21, al. 2, ch. 27, LTVA, lorsque la publication de la contribution
représente une prestation au sens de la législation sur la TVA et qu’une
organisation d’utilité publique est partie prenante à l’opération;
une prestation imposable visant à promouvoir l’image de tiers, dès lors que la
publication de la contribution constitue une prestation au sens de la législation
sur la TVA et qu’aucune organisation d’utilité publique n’est partie prenante à
l’opération, ou
une prestation publicitaire imposable, si ce n’est pas la publication de la
contribution qui apparaît au premier plan, mais bien la publicité pour la partie
qui verse la contribution ou pour ses produits et ses prestations de services.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.27.2 Dons
Il y a don et donc absence de prestation au sens de la législation sur la TVA
(prestation: le fait d’accorder à un tiers un avantage économique consommable dans
l’attente d’une contre-prestation; art. 3, let. c, LTVA), lorsque la contribution est
mentionnée, à une ou plusieurs reprises, sous une forme neutre dans une publication
et cela même si la raison sociale ou le logo du donateur sont utilisés (art. 3,
let. i, LTVA; Info TVA Subventions et dons).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2015 jusqu'au

104 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

6.27.3 Prestations visant à promouvoir l'image de tiers


(art. 21, al. 2, ch. 27, LTVA)

Sont réputées prestations visant à promouvoir l’image de tiers, les prestations au


moyen desquelles une contribution - c’est-à-dire un soutien ou un encouragement -
est portée à la connaissance du public d’une manière qui va au-delà de la simple
mention sous une forme neutre dans une publication.

Sont exclues du champ de l’impôt (art. 21, al. 2, ch. 27, LTVA), les
prestations d’organisations d’utilité publique visant à promouvoir l’image
de tiers et les prestations de tiers visant à promouvoir l’image
d’organisations d’utilité publique (art. 3, let. j, LTVA). Ainsi, si aucune
organisation d’utilité publique n’est impliquée dans l’opération, que ce soit
en tant que fournisseur ou destinataire de la prestation, la prestation visant
à promouvoir l’image de tiers est soumise à l’impôt au taux normal.

Le but poursuivi par une prestation visant à promouvoir l’image de tiers est d’associer
le nom du bailleur de fonds à une manifestation ou à une organisation. La publication,
par le destinataire, de la contribution ou du nom du bailleur de fonds vise à
promouvoir la notoriété de ce dernier ou simplement son image. Le bailleur de fonds
espère donc améliorer sa position sur le marché ou en retirer pour le moins un
avantage au niveau de ses relations publiques, dans le sens qu’il réalise ainsi un gain
en termes d’image et que son engagement social est reconnu.

Toutes les communications qui portent à la connaissance du public


l’engagement du bailleur de fonds doivent donc être qualifiées de
prestations visant à promouvoir l’image de tiers (pour autant qu’il n’y ait
pas don ou prestation publicitaire [ ch. 6.27.4]).

105 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Il y a prestation visant à promouvoir l’image de tiers, s’il est reconnaissable du public


qu’il ne s’agit pas de faire de la publicité pour une entreprise ou une organisation, ou
leurs activités et leurs produits, mais bien d’attirer l’attention du public sur
l’engagement souscrit par l’entreprise vis-à-vis de l’organisation qui promeut son
image. Toutefois, il n’est pas indispensable de mentionner à chaque fois le soutien de
manière explicite, dès lors que celui-ci ressort des circonstances (par ex. publication
de la contribution ou du nom du bailleur de fonds lors d’une manifestation). Il est
également possible, en relation avec la publication de la contribution ou du nom du
bailleur de fonds, de donner une description d’ordre général de l’activité du bailleur de
fonds ou d’ajouter un message publicitaire à caractère général («promesse
publicitaire» ou «slogan») tel que, par exemple, «Marbre et Béton SA: notre sponsor
principal et le partenaire idéal pour la construction de la maison de vos rêves» ou
encore de publier le lien vers le site internet du bailleur de fonds, sans faire toutefois
concrètement de la publicité pour ses prestations de services ou ses produits.

Il y a également prestation visant à promouvoir l’image de tiers, lorsque celui qui


octroie la contribution met gratuitement des produits (contributions en nature) à la
disposition de l’organisateur d’une manifestation, lesquels sont distribués
gratuitement aux participants (par ex. pour leur ravitaillement) ou au public (par ex.
dans le cadre d’une tombola) ou utilisés d’une autre manière lors de la manifestation
(par ex. mise à disposition gratuite de véhicules pour le transport de personnes et de
matériel). Si l’organisateur de la manifestation mentionne ce soutien ou remercie
publiquement celui qui a octroyé la contribution, il y a encore prestation visant à
promouvoir l’image de tiers, dans la mesure où ce ne sont pas les produits en tant
que tels qui apparaissent au premier plan.

Par contre, il n’y a pas prestation visant à promouvoir l’image de tiers


exclue du champ de l’impôt, mais prestation publicitaire imposable,
lorsque, sans aucun lien avec une contribution, une entreprise est
portée à la connaissance du public ou s’il est fait de la publicité pour ses
prestations (marchandises et services), respectivement si on lui donne la
possibilité de faire de la publicité pour elle-même ou ses prestations
(marchandises et services [ ch. 6.27.4]).

Exemples de prestations visant la promotion de l’image de tiers exclues du


champ de l’impôt:

106 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Les sponsors ou les bailleurs de fonds sont mentionnés dans le programme de


la manifestation d’une organisation d’utilité publique et la mention contient,
outre des remerciements, une description de leurs activités commerciales et un
message publicitaire tel que: «Nous remercions Marbre et Béton SA, le
partenaire idéal pour la construction de la maison de vos rêves, pour son
soutien financier» ou encore «Avec le soutien de la Caisse d’épargne X, votre
partenaire fiable et compétent en matière de prévoyance professionnelle».
Une fondation d’utilité publique d’aide aux personnes ayant une mobilité
réduite organise chaque année le championnat suisse de rugby en chaises
roulantes. Diverses entreprises soutiennent financièrement cette manifestation
ou remettent gratuitement des produits ou des prix en nature pour la tombola.
Les bailleurs de fonds et le soutien apporté sont rendus publics de la façon
suivante:
le soutien est communiqué au moyen d’annonces par haut-parleurs lors
du déroulement de la manifestation;
les logos des entreprises qui soutiennent la manifestation sont imprimés
sur les maillots des joueurs et sur les T-shirts du personnel (aides et
auxiliaires) de l’organisateur;
le soutien apporté est rappelé (avec renvoi au lien internet) sur le site
web de l’organisateur («Cette manifestation n’aurait pas pu avoir lieu
sans le soutien des partenaires suivants: …»);
pour leur ravitaillement lors de la manifestation, les joueurs de rugby
reçoivent des boissons isotoniques et des barres de céréales mises
gratuitement à disposition par l’entreprise X. Ils reçoivent également
comme cadeau un paquet contenant des échantillons de produits d’une
entreprise de cosmétiques, qui les met gratuitement à leur disposition;
lors du déroulement de la tombola, il est signalé que les produits ont été
mis à disposition par des entreprises citées nommément.
L'organisation d’utilité publique ne doit pas imposer les prestations visant à
promouvoir l’image de tiers, étant donné qu’il est reconnaissable du public que
celles-ci visent à attirer son attention sur le soutien apporté à la manifestation
et que les produits n’apparaissent pas au premier plan.

107 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Une organisation d’utilité publique mentionne sur son site web sa collaboration
avec une entreprise industrielle, qui la soutient «gratuitement» sur les plans
financier et du savoir-faire. L’activité commerciale de l’entreprise industrielle est
décrite de façon générale et il est renvoyé à son site web au moyen d’un lien
internet.
L’organisation Photos des Merveilles du Monde (OPM) est une organisation
d’utilité publique ayant pour but de soutenir la photographie artistique. Elle
récompense chaque année, lors d’un concours, le «jeune photographe le plus
prometteur». L’entreprise ConsomElectronic, qui fabrique des appareils
électroniques de divertissement, soutient le concours en versant une
contribution de 50‘000 francs. C’est la raison pour laquelle le concours
s’appelle «Prix du meilleur espoir ConsomElectronic de la photographie». Lors
de la manifestation, ConsomElectronic est remerciée à plusieurs reprises pour
sa «généreuse contribution». Aucun produit de ConsomElectronic n’est
présenté ou exposé à des fins publicitaires.

Chiffre valable à partir du 1er janvier 2015 (concernant la validité Explications


introductives concernant la présente info TVA et Info TVA Pratiques de l’AFC:
applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.27.4 Prestations publicitaires


Il y a prestation publicitaire imposable et non prestation visant à promouvoir
l’image de tiers, lorsque ce n’est pas la communication du soutien ou de
l’encouragement qui apparaît au premier plan, mais la promotion d’une entreprise ou
d’une organisation d’utilité publique ou de ses prestations (publicité visant les produits
fabriqués ou vendus) ou encore de son activité.

Le but poursuivi par la prestation publicitaire est de promouvoir un produit (prestation


de services ou marchandise) ou une entreprise, respectivement une organisation
d’utilité publique. Partant, il y a prestation publicitaire imposable, lorsqu’une
organisation d’utilité publique fait de la publicité pour une entreprise ou les prestations
qu’elle fournit ou encore si elle permet à une entreprise de faire de la publicité pour
l’activité qu’elle exerce ou les prestations qu’elle fournit. Il y a aussi prestation
publicitaire imposable, lorsqu’on fait connaître une organisation d’utilité publique ou
son activité ou encore ses prestations (par ex. au moyen d’annonces dans les
journaux).

Exemples de prestations publicitaires imposables:

108 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Une organisation d’utilité publique édite une publication (par ex. le programme
d’une manifestation ou un magazine). L’entreprise X place une annonce dans
ce magazine ou ce programme moyennant paiement d’une contre-prestation
dans le but de faire de la publicité pour les produits qu’elle vend.
Une université fait de la publicité pour ses cours de formation académique au
moyen de la publication d’une annonce dans un journal ou une revue.
Une organisation d’utilité publique lance un appel à lui verser des dons dans
un journal ou une revue.
La fondation d’utilité publique «Le Bien-être de nos aînés» reçoit de l’entreprise
Perrot SA un montant de 50‘000 francs pour l’acquisition d’un petit bus. Il est
convenu contractuellement que le véhicule portera le logo et la raison de
commerce de l’entreprise Perrot SA. La contre-prestation de 50'000 francs est
soumise à l’impôt, s’il n’est pas mentionné à côté du logo: «Avec l’aimable
soutien» de l’entreprise Perrot SA, car sinon il n’est pas reconnaissable que
c’est uniquement le soutien qui doit être rendu public.
Sur le site internet d’une organisation d’utilité publique, de la publicité est faite
pour les produits et les prestations de services des sponsors.
Lors du déroulement d’une manifestation, organisée par une institution d’utilité
publique, un commerçant d’automobiles de la place est autorisé moyennant
paiement d’une contre-prestation à exposer dans un endroit très fréquenté de
la manifestation une voiture neuve portant des slogans publicitaires. Des flyers
sont également mis à la disposition des personnes intéressées.
Dans le foyer du théâtre «Aux amis de la comédie», reconnu d’utilité publique,
diverses affiches sont placardées au moyen desquelles des entreprises attirent
l’attention du public sur leurs produits.
Lors de la saison d’été, la troupe de théâtre reconnue d’utilité publique «Aux
amis de la comédie» joue la pièce «Tournées de bières dans le jardin». Les
comédiens boivent de la bière sans alcool d’une marque déterminée et n’ont
cesse de le répéter aux spectateurs. Le fabricant de la marque de bière en
question verse à la troupe de théâtre un montant de 5'000 francs.
Le «Musée de la Place», en sa qualité de fondation, est libéré de l’impôt
fédéral direct selon l’art. 56, let. g, LIFD. Il remplit ainsi la condition prévue à
l’art. 3, let. j, LTVA. Le guide du musée contient plusieurs annonces
publicitaires d’entreprises.
Une institution d’utilité publique charge une agence de publicité de
l’organisation d’une campagne publicitaire au moyen de laquelle le nom et les
activités de l’institution doivent être portés à la connaissance d’un large public.
Un sportif professionnel cède à titre onéreux ses droits d’image (pour la
télévision) à une organisation d’utilité publique.
Une entreprise obtient le droit d’utiliser à des fins publicitaires le logo, les
images, les prises de son, etc., d’une organisation d’utilité publique.

109 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Chiffre valable à partir du 1er janvier 2015 (concernant la validité Explications


introductives concernant la présente info TVA et Info TVA Pratiques de l’AFC:
applicabilité temporelle).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

6.27.5 Pluralité de prestations


Lorsque sont fournies aussi bien des prestations visant la promotion de l’image de
tiers exclues du champ de l’impôt que des prestations publicitaires imposables, il y a
lieu de déterminer selon les critères du ch. 4 s’il s’agit de les traiter fiscalement
comme des prestations indépendantes ou comme une prestation unique.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2015 jusqu'au

6.28 Prestations exclues du champ de l’impôt en vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28 et
28bis, LTVA
En vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28, LTVA, sont exclues du champ de l’impôt les
prestations fournies

a. entre des unités organisationnelles de la même collectivité publique;


b. entre des sociétés de droit privé ou de droit public détenues uniquement par
des collectivités publiques et les collectivités publiques qui les détiennent, ou
leurs unités organisationnelles;
c. entre des établissements ou fondations fondés exclusivement par des
collectivités publiques et les collectivités publiques qui ont participé à leur
fondation, ou leurs unités organisationnelles.

En vertu de l’art. 21, al. 2, ch. 28bis, LTVA, la mise à disposition de personnel entre
collectivités publiques est également exclue du champ de l’impôt.

Sont réputées détention exclusive de sociétés de droit privé ou de sociétés de droit


public par des collectivités publiques au sens de l’art. 21, al. 2, ch. 28, let. b, LTVA
, aussi bien la détention directe que la détention indirecte (art. 38, al. 1, OTVA).

La participation est indirecte lorsqu’une société de droit privé ou de droit public (par
ex. une société anonyme [SA], une société à responsabilité limitée [Sàrl], une société
simple ou une association), un établissement ou une fondation sont détenus par des
sociétés de personnes (y c. les sociétés simples), des sociétés de capitaux, des Sàrl,
des sociétés coopératives et des associations fondées exclusivement par des
collectivités publiques ou par les unités organisationnelles qui y sont rattachées.

Sont réputés fondés exclusivement par des collectivités publiques au sens de


l’art. 21, al. 2, ch. 28, let. c, LTVA, les établissements ou les fondations constitués
directement ou indirectement par des collectivités publiques (art. 38, al. 2, OTVA).

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Info TVA 04

En vertu de l’art. 38, al. 3, OTVA, l’exclusion du champ de l’impôt visée à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, let. b et c, LTVA s’étend:

a. aux prestations fournies entre des sociétés de droit privé ou des sociétés de
droit public, détenues exclusivement par des collectivités publiques, et les
sociétés qu’elles détiennent directement ou indirectement ou les
établissements ou les fondations qu’elles ont créés de manière directe ou
indirecte;
b. aux prestations fournies entre des établissements ou fondations, constitués
exclusivement par des collectivités publiques, et les sociétés que ces
établissements ou fondations détiennent directement ou indirectement ou les
établissements ou fondations qu’ils ont fondés directement ou indirectement.

Les sociétés de droit privé au sens du présent article comprennent les formes
juridiques suivantes:

les sociétés simples (art. 530 à 551 CO);


les sociétés anonymes (art. 620 à 763 CO);
les sociétés à responsabilité limitée (art. 772 à 827 CO);
les sociétés coopératives (art. 828 à 926 CO);
les associations (art. 60 à 79 CC).

Les sociétés de droit public comprennent aussi les collectivités de droit public.

En vertu de l’art. 38, al. 3, OTVA, l’exclusion du champ de l’impôt prévue à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, let. b, LTVA s’étend par conséquent aux prestations que se
fournissent entre elles des associations au sens de l’art. 60 CC, composées
exclusivement de collectivités publiques ou d’unités organisationnelles faisant partie
de collectivités publiques, et les collectivités publiques ou leurs unités
organisationnelles enregistrées comme membres de l’association.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

6.29 Exercice de fonctions d’arbitrage


(art. 21, al. 2, ch. 29, LTVA)

L’exercice de fonctions d’arbitrage est exclu du champ de l’impôt. Un tribunal


d’arbitres est un instrument permettant de régler les litiges dans le cadre d’une
procédure d’arbitrage, au lieu d’une procédure judiciaire étatique. Il s’agit d’un tribunal
privé, qui se réunit uniquement sur demande des parties au litige et prononce un
jugement (sentence arbitrale) qui est contraignant.

111 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Avocats et notaires.

Etat de ce chiffre 1) dès le 21.10.2020 jusqu'au

112 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

7 Option (art. 22 LTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 21.10.2020 jusqu'au

7.1 Principe
Sous réserve des exceptions mentionnées plus bas, un assujetti peut volontairement
soumettre à l’impôt des prestations exclues du champ de l’impôt pour autant qu’il
indique clairement l’impôt dans la facture adressée au destinataire de la prestation ou
qu’il déclare l’imposition de ces prestations dans son décompte TVA (art. 22,
al. 1, LTVA).

La notion de facture est définie à l’art. 3, let. k, LTVA. Les contrats de location ou
d’achat sont également considérés comme des factures.

Le fournisseur de la prestation peut décider d’imposer volontairement une prestation


en indiquant clairement la TVA dans la facture (par ex. «TVA 7,7 % incluse» ou «plus
7,7 % de TVA d’un montant de 100 000 francs»). En pareil cas, l’exercice de l’option
est valable sur le plan juridique. En revanche, si la facture ne contient aucune
indication de la TVA, le fournisseur de la prestation a renoncé à opter de cette
manière pour l’imposition volontaire de la prestation.
Sous réserve du respect des conditions fixées à l’art. 27 LTVA, la facture initialement
établie peut être corrigée avant l’écoulement du délai de finalisation (renonciation à
l’option exercée ou exercice ultérieur de l’option).
Après l’écoulement du délai de finalisation et sous réserve du respect des conditions
fixées à l’art. 27 LTVA, un assujetti ne peut corriger une facture que s’il n’avait pas le
droit d’imposer volontairement la prestation concernée (par ex. un assujetti qui établit
ses décomptes selon la méthode des taux de la dette fiscale nette opte pour
l’imposition de prestations visées à l’art. 21, al. 2, ch. 1 à 24, 27, 29 et 30, LTVA,
le destinataire de la prestation affecte l’objet loué ou vendu exclusivement à des fins
d’habitation ou il s’agit d’une prestation visée à l’art. 21, al. 2, ch. 18, 19
et 23, LTVA).

Lorsque le destinataire des prestations est à l’étranger, le fournisseur peut


renoncer a posteriori à l’option exercée en corrigeant la facture dans
laquelle il a indiqué la TVA uniquement s’il peut prouver que le destinataire
étranger n’a pas demandé le remboursement de la TVA ou, si ce dernier a
déjà déposé une telle demande, qu’il n’a pas encore obtenu le
remboursement du montant de TVA correspondant ( Info TVA
Procédure de remboursement).

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Info TVA 04

Si l’option est exercée en déclarant la TVA dans le décompte, la


renonciation à l’option exercée ou l’exercice de l’option est possible uniquement
pendant le délai de finalisation de la période fiscale durant laquelle la dette d’impôt
est née (art. 39 OTVA).

La renonciation à l’option exercée ou la correction après l’écoulement du délai de


finalisation est possible uniquement si l’assujetti n’avait pas le droit d’imposer
volontairement la prestation concernée.

Les assujettis qui appliquent la méthode effective peuvent exercer l’option à


l’aide de la déclaration dans le décompte uniquement s’ils mentionnent les
prestations concernées à la fois sous le chiffre 200 et sous le chiffre 205 du
décompte. Dans tous les autres cas, l’AFC considère que l’assujetti n’a pas opté
pour l’imposition des prestations concernées et qu’il n’a par conséquent pas le droit
de déduire l’impôt préalable grevant les dépenses correspondantes.

Les deux façons d’opter (indication claire de l’impôt dans la facture ou déclaration de
la prestation dans le décompte TVA) doivent être considérées comme équivalentes.
Les exemples suivants présentent les conséquences qui en découlent:

Remarque préliminaire à propos des exemples


Toutes les prestations faisant l’objet d’une imposition volontaire sont des prestations
pour lesquelles il est possible d’opter.

Exemple 1
Situation
L’assujetti opte pour l’imposition d’une prestation en indiquant clairement la TVA dans
la facture adressée au destinataire.
Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres 200 et 205 et
soumise à l’impôt sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.

Conséquences
L’option exercée est valable. Le fournisseur de la prestation doit imposer le chiffre
d’affaires au taux correspondant et peut déduire l’impôt préalable grevant les
prestations acquises. Le destinataire de la prestation a, pour sa part, le droit de
déduire l’impôt préalable grevant les prestations acquises à hauteur de son activité
entrepreneuriale donnant droit à la déduction de l’impôt préalable.

Exemple 2
Situation
L’assujetti n’indique pas clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire
de la prestation. Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres
200 et 230 et n’est pas imposée sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.

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Info TVA 04

Conséquences
L’option exercée n’est pas valable. Le fournisseur de la prestation ne doit pas
déclarer le chiffre d’affaires et ne peut pas déduire l’impôt préalable grevant les
prestations acquises. Le destinataire de la prestation ne peut pas non plus procéder à
la déduction de l’impôt préalable.

Exemple 3
Situation
L’assujetti indique clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire de la
prestation. Dans le décompte TVA, la prestation est déclarée sous les chiffres 200 et
230 et n’est pas imposée sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.

Conséquences
En indiquant clairement l’impôt dans la facture, le fournisseur de la prestation a
décidé d’imposer volontairement la prestation exclue du champ de l’impôt; il a exercé
valablement l’option. Il doit imposer a posteriori son chiffre d’affaires au taux
correspondant et pourra déduire l’impôt préalable grevant les prestations acquises.
Le destinataire de la prestation a, pour sa part, le droit de déduire l’impôt préalable
grevant les prestations acquises à hauteur de son activité entrepreneuriale donnant
droit à la déduction de l’impôt préalable, étant donné que la facture mentionne la
TVA.

Pendant le délai de finalisation prévu à l’art. 72, al. 1, LTVA, le fournisseur


peut renoncer à l’option exercée et, sous réserve du respect des conditions énoncées
à l’art. 27 LTVA, corriger la facture.

Exemple 4
Situation
L’assujetti n’indique pas clairement la TVA dans la facture adressée au destinataire
de la prestation. Dans le décompte TVA, il déclare la prestation sous les chiffres 200
et 205 et la soumet à l’impôt sous le chiffre 302 ou sous le chiffre 312.

Conséquences
En déclarant la prestation sous les chiffres 200 et 205, le fournisseur a opté pour
l’imposition volontaire moyennant déclaration dans le décompte TVA. Il doit
imposer le chiffre d’affaires au taux correspondant et peut déduire l’impôt préalable
grevant les prestations acquises. Le destinataire de la prestation ne peut en revanche
pas procéder à la déduction de l’impôt préalable car aucune TVA ne lui a été facturée
(art. 28, al. 1, LTVA).

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Info TVA 04

Pendant le délai de finalisation, le fournisseur peut exercer l’option


en indiquant la TVA dans la facture et, sous réserve du respect des conditions fixées
à l’art. 27 LTVA, corriger la facture adressée au destinataire de la prestation.
Ensuite, ce dernier aura le droit de déduire l’impôt préalable grevant les prestations
acquises à hauteur de son activité entrepreneuriale donnant droit à la déduction de
l’impôt préalable.

L’option n’est pas possible pour (art. 22, al. 2, LTVA):

les prestations dans le domaine des assurances


(art. 21, al. 2, ch. 18, LTVA);

les opérations réalisées dans les domaines du marché monétaire et du marché


des capitaux (art. 21, al. 2, ch. 19, LTVA);

les opérations réalisées dans le domaine des jeux d’argent, pour autant que le
produit brut des jeux soit soumis à l’impôt sur les maisons de jeu visé à
l’art. 119 LJAr ou que les bénéfices nets réalisés sur l’exploitation de ces jeux
soient affectés intégralement à des buts d’utilité publique au sens de l’art. 125
LJAr(art. 21, al. 2, ch. 23, LTVA);

les prestations en lien avec des immeubles (art. 21, al. 2,


ch. 20 et 21, LTVA) lorsque le destinataire affecte ou compte affecter l’objet
exclusivement à des fins d’habitation ( ch. 6.1).

Modification au 1er janvier 2019 sur la base de la nouvelle LJAr (art. 21, al. 2,
ch. 23, LTVA).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2019 jusqu'au

7.2 Conditions et caractéristiques de l’option


Les principales caractéristiques de l’imposition volontaire des prestations exclues du
champ de l’impôt sont les suivantes:

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Info TVA 04

l’indication claire de l’impôt dans la facture ou la déclaration de la prestation, à


la fois sous le chiffre 200 et sous le chiffre 205 du décompte TVA, suffisent;
il n’est pas nécessaire de déterminer si le destinataire de la prestation est
assujetti ou non;
l’impôt préalable peut être déduit (proportionnellement);
l’assujetti peut décider, pour chaque prestation séparément, d’indiquer ou non
la TVA dans la facture ou de procéder ou non à la déclaration dans le
décompte TVA:
facturation sans TVA ou déclaration sous les chiffres 200 et 230 du
décompte: prestation exclue du champ de l’impôt (aucun droit à la
déduction de l’impôt préalable);
facturation avec TVA ou déclaration à la fois sous le chiffre 200 et sous
le chiffre 205 du décompte: option pour l’imposition de la prestation
(droit à la déduction de l’impôt préalable).

En vertu des art. 77, al. 3 et art. 97, al. 3, OTVA, les assujettis qui
établissent leurs décomptes au moyen des taux de la dette fiscale nette
ou des taux forfaitaires peuvent opter uniquement pour les prestations
visées à l’art. 21, al. 2, ch. 26, LTVA (produits naturels), à l’art. 21,
al. 2, ch. 28, LTVA (certaines prestations fournies entre collectivités
publiques) et à l’art. 21, al. 2, ch. 28bis, LTVA (mise à disposition de
personnel entre collectivités publiques).

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

7.3 Taux
En principe, les prestations imposées par option sont imposables au
taux normal.

Le taux réduit s'applique aux prestations suivantes:

les prestations visées à l’art. 21, al. 2, ch. 14 et 16, LTVA (prestations dans
le domaine de la culture);
les prestations visées à l’art. 21, al. 2, ch. 15, LTVA (manifestations
sportives).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


Calcul de l’impôt et taux de l’impôt.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

117 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

7.4 Dégrèvement ultérieur de l’impôt préalable / prestation à soi-même


Celui qui opte peut ensuite procéder à la déduction de l’impôt préalable en fonction
de l’étendue de l’option (dégrèvement ultérieur de l’impôt préalable; art. 32 LTVA). Si
l’option est abandonnée, la déduction de l’impôt préalable doit être corrigée
(prestation à soi-même, art. 31 LTVA), étant donné qu'avec l’abandon de l’option, les
conditions pour la déduction de l’impôt préalable ne sont plus remplies.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


Changements d’affectation.

Etat de ce chiffre 1) dès le 22.10.2020 jusqu'au

118 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

8 Prestations exonérées de l’impôt


(art. 23 LTVA; art. 41 à 44 OTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

8.1 Principe
L’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse n’est pas dû
sur les prestations exonérées (art. 23, al. 1, LTVA). Les prestations exonérées de
l’impôt donnent droit - contrairement aux prestations exclues du champ de l’impôt
selon l’art. 21, al. 2, LTVA - à la déduction de l’impôt préalable. Les prestations
(imposables ou également exclues du champ de l’impôt) réputées fournies à
l’étranger (le lieu de la livraison ou de la prestation de services se trouve
conformément aux art. 7 ou 8 LTVA à l’étranger, Info TVA Lieu de la fourniture
de la prestation) ne sont pas soumises à la TVA grevant les opérations réalisées
sur le territoire suisse.

Seuls les principes de l’exonération de l’impôt sont décrits ci-après. Des explications
détaillées relatives aux différentes dispositions de l’art. 23, al. 2, LTVA se trouvent
dans les infos TVA concernant les secteurs correspondants.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.08.2015 jusqu'au

8.2 Exportation de biens à l’étranger

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

8.2.1 Principe
Les exportations ou livraisons à l’étranger suivantes sont exonérées de l’impôt dans
la mesure où la preuve de l’exportation peut être fournie:

la livraison de biens en provenance du territoire suisse qu’un assujetti


transporte ou expédie directement à l’étranger (définition de l’exportation
directe dans les explications ci-après). Il y a transport lorsque l’assujetti
achemine lui-même les biens à destination. Il y a expédition lorsque l’assujetti
fait acheminer les biens à destination par des tiers mandatés par lui (par ex.
expéditeur ou transporteur);

la mise à disposition de biens à des tiers, à des fins d’usage ou de jouissance


(location ou affrètement notamment) pour autant que les biens soient utilisés
de manière prépondérante à l’étranger par le destinataire de la prestation en
personne;

l’acheminement de biens en provenance du territoire suisse à


destination de l’étranger, par soi-même ou par un tiers, sans relation avec une
livraison ( ch. 8.2.2.4).

119 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

On considère qu’il s’agit d’une exportation directe d’un bien selon l’art. 23, al. 2,
ch. 1, LTVA lorsque le bien faisant l’objet de la livraison est exporté à l’étranger,
dans un dépôt franc sous douane ou dans un entrepôt douanier sans avoir été
employé sur le territoire suisse. Lors d’opérations en chaîne, l’exportation directe
s’étend à tous les fournisseurs intervenant dans l’opération. Cela signifie que tous les
fournisseurs peuvent faire valoir une exonération de l’impôt. Le bien faisant l’objet de
la livraison peut être façonné ou transformé avant son exportation par des
mandataires de l’acquéreur non assujetti (art. 23, al. 3, LTVA).

Les dispositions du droit des douanes en relation avec l’exportation doivent être
respectées. Du point de vue de la TVA, mais également de la législation douanière,
les personnes concernées doivent conserver non seulement les factures et autres
justificatifs, mais aussi les documents douaniers établis par l’OFDF lors de
l’exportation (par ex. décisions de taxation; art. 94 à 98 OD).

Le principe de la libre appréciation des preuves est applicable dans la


législation relative à la TVA (art. 81, al. 3, LTVA), cela signifie que
l’exonération à l’exportation peut également être prouvée autrement. Il est
cependant recommandé de conserver les documents douaniers
également pour la TVA.

Concernant les livraisons sur le territoire suisse de biens destinés à


l’exportation dans le trafic touristique voir ch. 8.5.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

8.2.2 Particularités

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

8.2.2.1 Aéronefs
(art. 23, al. 2, ch. 8, LTVA)

Les livraisons suivantes, à des compagnies aériennes qui assurent des transports et
des vols charter à des fins commerciales et dont les opérations dans le secteur des
vols internationaux dégagent des montants plus élevés que celles réalisées dans le
trafic aérien national, sont exonérées de l’impôt:

la livraison d’aéronefs;

120 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

la transformation, la réparation et l’entretien assurés sur les aéronefs que la


compagnie aérienne a acquis dans le cadre d’une livraison;

la transformation, la réparation et l’entretien des objets incorporés à ces


aéronefs ou des objets servant à leur exploitation;

la livraison de biens destinés à l’avitaillement de ces aéronefs.

En ce qui concerne la mise à disposition d’aéronefs à des fins d’usage et de


jouissance (charter et location), l’Info TVA concernant le secteur Trafic aérien
contient des explications détaillées.

Selon l’art. 6 OTVA, il y a également prestation de transport lorsqu’un moyen de


transport (par ex. un aéronef) est mis à disposition pour le transport (transport de
biens ou de personnes) avec le personnel de service.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Trafic aérien

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

8.2.2.2 Machines et appareils


En cas de mise à disposition à des fins d’usage ou de jouissance de machines et
d’appareils à l’étranger, la procédure douanière de l’admission temporaire peut être
appliquée. Les documents douaniers authentifiés par l’OFDF remis dans le cadre de
cette procédure (par ex. décision de taxation pour l’admission temporaire n° 11.73
et/ou la décision de taxation pour l’apurement de l’admission temporaire n° 11.87)
doivent également être conservés pour la TVA. Si les machines et les appareils sont
utilisés de manière prépondérante à l’étranger, la mise à disposition à des fins
d’usage ou de jouissance est exonérée de l’impôt.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

8.2.2.3 Véhicules à moteur


Lorsque des véhicules à moteur quittent le territoire suisse sur leurs propres roues, le
critère de l’absence d’utilisation ou de l’exportation directe est rempli, dans la mesure
où l’exportation a lieu dans les 48 heures suivant la mise à disposition du véhicule.
La livraison du véhicule à moteur à l’étranger est exonérée de l’impôt.

121 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

La mise à disposition à des fins d’usage ou de jouissance de véhicules à moteur (par


ex. voitures ou camping-cars) est exonérée de l’impôt dans la mesure où les
véhicules sont utilisés de manière prépondérante à l’étranger par le destinataire de la
prestation en personne (le locataire). Le fait que la remise du véhicule ait lieu sur
territoire suisse (livraison avec prise en charge chez le fournisseur) ou à l’étranger
(livraison de biens transportés ou expédiés) ne joue aucun rôle. Ce qui est décisif
c’est que le véhicule soit transporté à l’étranger par le locataire (il conduit le véhicule
et passe la frontière pour aller) ou par le bailleur. L’utilisation prépondérante du
véhicule à l’étranger par le locataire doit être prouvée par le bailleur au moyen de
documents appropriés.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l’Info TVA


concernant le secteur Véhicules automobiles.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

8.2.2.4 Acheminement de biens à l’étranger sans relation avec une livraison


(art. 23, al. 2, ch. 4, LTVA)

Voici des exemples d’exportations de biens sans relation avec une livraison.

L’acheminement, par soi-même ou par un tiers, de:

biens (appareils photo, ordinateurs, téléphones mobiles, etc.) en vue d’une


présentation à une exposition organisée à l’étranger;

biens entreposés à l’étranger dans un dépôt pour la distribution;

outils, machines de construction, etc. expédiés à l’étranger afin de permettre


d’y exécuter des travaux sur des biens mobiliers ou immobiliers.

Dans ce cas également, les dispositions du droit des douanes doivent être
respectées. La conservation des documents établis par l’OFDF est vivement
recommandée également pour les besoins de la TVA.

Si un bien exporté en procédure d’admission temporaire reste définitivement à


l’étranger, la déclaration en douane d’admission temporaire, échue mais non
déchargée, vaut preuve de l’exportation.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

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Info TVA 04

8.3 Livraison de biens sous surveillance douanière


(art. 23, al. 2, ch. 3, LTVA)

Les livraisons sur le territoire suisse de biens d’origine étrangère ne doivent pas être
imposées s’il est prouvé que les biens sont restés sous surveillance douanière sur le
territoire suisse dans le cadre du régime de transit, du régime de l’entrepôt douanier,
du régime de l’admission temporaire ou du régime du perfectionnement actif, pour
autant que la procédure douanière ait été apurée dans les règles ou par
une autorisation délivrée ultérieurement par l’OFDF (art. 23, al. 2, ch. 3, LTVA).
Pour les livraisons de biens dont il est prouvé qu’ils sont restés sous surveillance
douanière sur le territoire suisse en raison de leur entreposage dans un dépôt franc
sous douane, l’exonération de l’impôt s’applique si les biens concernés n’ont pas
perdu ce statut avec effet rétroactif (art. 23, al. 2, ch. 3bis, LTVA). Les procédures
internationales de transit s’effectuent le plus souvent par le biais du système NCTS
(New Computerised Transit System) et sont traitées sans papier. Il est conseillé de
conserver, à titre d’attestation, le document (non timbré) qui accompagne l’expédition
(disponible auprès de la maison d’expédition ou du transporteur). Pour toutes les
autres procédures de transit (par ex. sur le territoire suisse entre entrepôts douaniers
ouverts et dépôts francs sous douane, en trafic de transit avec les états qui ne sont
pas connectés au système NCTS ou dans le trafic privé de marchandises), les
relevés concernant le document douanier de transit (type, numéro, date, bureau de
douane d’établissement et de décharge) ont également valeur d’attestation. Les
bureaux de douane ne délivrent pas d’attestation spéciale, ni de copie des certificats
douaniers.

Exemple
Livraison d’une marchandise de transit en provenance d’Allemagne qui se trouve au
moment de la livraison non dédouanée à la gare CFF de Bâle et de là est transportée
non dédouanée en Italie. Cette livraison est exonérée de l’impôt.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

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Info TVA 04

8.4 Prestations de transport


(art. 23, al. 2, ch. 5 à 7, LTVA)

Les prestations de transport en relation avec l’importation de biens et toutes les


prestations y afférentes jusqu’au lieu de destination des biens (transport, expédition,
taxation douanière, etc.) sont exonérés de l’impôt sur le territoire suisse (art. 23,
al. 2, ch. 5, LTVA). Le lieu de destination des biens sur le territoire suisse est le lieu
auquel les biens doivent être transportés au moment de la naissance de la dette
fiscale. La dette fiscale prend généralement naissance au moment où le bureau de
douane reçoit la déclaration en douane, indépendamment du fait que cette
déclaration soit effectuée à la frontière ou sur le territoire suisse (art. 56 LTVA).

Les frais relatifs aux prestations mentionnées dans le paragraphe précédent sont pris
en compte par l’OFDF dans le cadre de la taxation douanière des biens pour la
détermination de l’impôt sur les importations.

Lorsque des biens en libre pratique sont exportés, le transport ou l’expédition des
biens en relation avec l’exportation et toutes les prestations y afférentes sont
exonérés de l’impôt (art. 23, al. 2, ch. 6, LTVA). Dans ce cas également, le fait que
la déclaration en douane soit effectuée à la frontière ou sur territoire suisse ne joue
aucun rôle.

En vertu de l’art. 23, al. 2, ch. 7, LTVA, les prestations de transport et les
prestations logistiques accessoires (chargement, déchargement, transbordement,
dédouanement, entreposage) sont exonérées de l’impôt:

lorsque le lieu de la prestation de services au sens de l’art. 8, al. 1, LTVA se


situe sur le territoire suisse, mais que la prestation elle-même est exécutée
exclusivement à l’étranger, ou

lorsque ces prestations sont fournies en relation avec des biens placés sous
surveillance douanière.

Changement de la LTVA en vigueur dès le 01.01.2018.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

124 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

8.5 Exonération de l’impôt pour les livraisons sur le territoire suisse de biens
privés destinés à l’exportation dans le trafic touristique
(art. 23, al. 5, LTVA et Ordonnance du DFF du 24 mars 2011 régissant
l’exonération fiscale de livraisons de biens sur le territoire suisse en vue
de l’exportation dans le trafic touristique [RS 641.202.2, ci-après
ordonnance sur le trafic touristique])

Selon la législation sur les douanes, les marchandises du trafic touristique sont
notamment celles qu’une personne transporte avec elle lorsqu’elle passe la frontière
douanière et qui ne sont pas destinées au commerce (art. 16, al. 2, LD). Les ventes
en magasin à des personnes domiciliées à l’étranger, réalisées dans le cadre du trafic
touristique sur le territoire suisse, sont considérées comme des livraisons sur le
territoire suisse. De telles ventes dans des magasins sont exonérées de l’impôt dans
la mesure où les conditions suivantes sont remplies cumulativement:

le prix de vente des biens s’élève à 300 francs au minimum par document
d’exportation et acquéreur (TVA incluse; dans la déclaration d’exportation,
c’est cependant le prix de vente sans TVA qui doit être déclaré);

l’acquéreur (citoyen suisse ou étranger) n’est pas domicilié sur le territoire


suisse (art. 3, let. a, LTVA);

les biens sont destinés à l’usage privé de l’acquéreur ou à des cadeaux;

les biens sont acheminés vers le territoire douanier étranger par l’acquéreur
dans les 90 jours suivant leur remise sur le territoire suisse;

le fournisseur peut apporter la preuve de l’exonération au moyen d’un


document d’exportation attesté au sens des art. 3 à 5 de l’ordonnance sur
le trafic touristique ou au moyen d’un document d’exportation non
attesté accompagné d’une taxation à l’importation d’une autorité douanière
étrangère (art. 6 de l’ordonnance sur le trafic touristique).

Peut faire office de document d’exportation soit le formulaire-type de l’AFC


(Document d’exportation dans le cadre du trafic touristique), soit un document
rédigé par l’assujetti qui contient les indications mentionnées à l’art. 3 de
l’ordonnance sur le trafic touristique. Le document d’exportation doit être établi
au nom de l’acquéreur et ne doit contenir que les biens livrés à ce dernier. Les
déclarations collectives mentionnant des biens destinés à différents acquéreurs ne
sont pas admises.

L’exportation doit être attestée sur le document d’exportation par l’une des autorités
ou l’un des organismes suivants:

125 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

un bureau de douane de l’OFDF (art. 4 de l’ordonnance sur le trafic


touristique);

une autorité douanière étrangère (art. 5, al. 1, let. a, de l’ordonnance sur le


trafic touristique);

une ambassade suisse ou un consulat suisse situé dans l’État de résidence de


l’acquéreur (art. 5, al. 1, let. b, de l’ordonnance sur le trafic touristique).

Si l’exportation, respectivement le document d’exportation, ne sont pas attestés par


l’une des autorités ou l’un des organismes précités (par ex. parce que les biens n’ont
pas été acheminés à l’étranger par un bureau de douane occupé), la preuve de
l’exportation peut être apportée au moyen du document d’exportation non
attesté accompagné d’une taxation à l’importation d’une autorité douanière
étrangère (art. 6 de l’ordonnance sur le trafic touristique).

Si le vendeur assujetti facture la TVA due à son client domicilié à l’étranger et qu’il ne
la lui rembourse qu’après réception du document d’exportation attesté ou du
document d’exportation non attesté accompagné d’une taxation à l’importation d’une
autorité douanière étrangère, il n’est pas tenu de remettre, pour les besoins de la
TVA, une note de crédit ou une facture corrigée à son client (exception à l’art. 27,
al. 2, let. a, LTVA).

Une réglementation spéciale s’applique aux livraisons de biens sur le


territoire suisse à des participants à des voyages de groupe organisés sur le
territoire suisse (art. 7 de l’ordonnance sur le trafic touristique). Si le fournisseur
dispose d’une autorisation de l’AFC, il ne doit pas apporter la preuve de
l’exonération au moyen d’un document d’exportation attesté conformément aux
dispositions des art. 4 et 5 de l’ordonnance sur le trafic touristique ou au moyen
d’une taxation à l’importation conformément aux dispositions de l’art. 6 de
l’ordonnance sur le trafic touristique. Il peut se contenter de présenter les
documents énumérés à l’art. 7, al. 2, de l’ordonnance sur le trafic touristique
(liste des participants au voyage, déclaration certifiant que tous les participants au
voyage sont domiciliés à l’étranger et document d’exportation conforme à l’art. 3 de
l’ordonnance sur le trafic touristique).

Vous trouverez des informations détaillées sur le site internet de l’AFC.

Modification de l’ordonnance du DFF du 24 mars 2011 régissant l’exonération fiscale


de livraisons de biens sur le territoire suisse en vue de l’exportation dans le trafic
touristique, en vigueur dès le 01.08.2020.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

126 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

8.6 Prestations de services effectuées par un intermédiaire


(art. 23, al. 2, ch. 9, LTVA)

Les prestations de services effectuées par un intermédiaire agissant au nom et pour


le compte d’un tiers (représentation directe, ch. 5.2) sont exonérées de l’impôt si
la prestation ayant fait l’objet de l’entremise est exonérée de l’impôt ou réalisée
uniquement à l’étranger. Lorsque la prestation ayant fait l’objet de l’entremise est
effectuée aussi bien sur le territoire suisse qu’à l’étranger, seule est exonérée la
partie de l’entremise qui concerne l’opération réalisée à l’étranger ou les prestations
exonérées de l’impôt.

Le lieu des prestations de services effectuées par un intermédiaire étant


généralement régi par le principe du lieu du destinataire ( Info TVA Lieu de la
fourniture de la prestation), de telles prestations fournies à un destinataire dont le
siège de l’activité économique ou l’établissement stable est situé à l’étranger
ne sont pas soumises à l’impôt grevant les opérations réalisées sur le territoire suisse
(art. 18, al. 1, en relation avec l’art. 8, al. 1, LTVA). Par conséquent, l’exonération
de l’impôt selon l’art. 23, al. 2, ch. 9, LTVA n’est applicable que si le destinataire
d’une telle prestation a son siège ou son établissement stable sur le territoire suisse.

Etat de ce chiffre 1) dès le 16.11.2021 jusqu'au

8.7 Prestations de services fournies par des agences de voyages et des


organisateurs de manifestations
(art. 23, al. 2, ch. 10, LTVA)

Les prestations de services fournies par des agences de voyages et des


organisateurs de manifestations en leur propre nom, dans la mesure où ils recourent
à des livraisons de biens et à des prestations de services de tiers fournies à l’étranger
par ces derniers sont exonérées de l'impôt; lorsque des prestations de tiers sont
fournies aussi bien sur le territoire suisse qu’à l’étranger, seule la partie de la
prestation de services de l’agence de voyages ou de l’organisateur de manifestations
qui concerne les prestations fournies à l’étranger est exonérée.

Le fait que l'agence de voyages ou l'organisateur recoure aux prestations fournies par
des tiers à l'étranger, directement auprès de ceux-ci (par ex. hôtels étrangers) ou par
une autre agence de voyages (par ex. voyagiste), n'a pas d'importance. Ce qui est
déterminant pour l'exonération de l'impôt c'est que le fournisseur de prestations (tiers)
fournisse aux voyageurs la prestation à l'étranger.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


concernant le secteur Agences de voyages et offices du tourisme.

127 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

8.8 Transport transfrontalier de personnes


Des informations à ce sujet se trouvent dans les Infos TVA concernant le
secteur Transports et Entreprises de transports publics et de
transports touristiques.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.8.1 Trafic aérien


(art. 41 OTVA)

Sont exonérés de l'impôt:

les transports aériens dont l’aéroport de départ ou d’arrivée se situe sur le


territoire suisse;
les transports aériens qui s’effectuent au-dessus du territoire suisse, d’un
aéroport étranger à un autre aéroport étranger.

Est exonérée de l’impôt la partie d’un transport international effectuée entre deux
aéroports suisses, pour autant que ce transport soit uniquement interrompu par une
escale technique ou que cette interruption permette à un voyageur de changer
d’avion pour prendre un vol de correspondance.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.8.2 Trafic ferroviaire


(art. 42 OTVA)

Les transports ferroviaires transfrontaliers sont exonérés de l’impôt, dans la mesure


où ils font l’objet d’un titre de transport international. Tombent sous le coup de cette
disposition:

les transports dont la gare de départ ou la gare d’arrivée se situe sur le


territoire suisse;
les transports qui transitent par le territoire suisse, d’une gare de départ à une
gare d’arrivée situées l’une et l’autre à l’étranger.

Pour qu’il y ait exonération, il faut que le prix du transport sur le territoire étranger soit
supérieur au montant de TVA qui n’est pas due en raison de l’exonération de l’impôt.

128 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

Aucune exonération de l’impôt n’est accordée pour la vente de titres de transport


forfaitaires, notamment d’abonnements généraux et d’abonnements demi-tarif, qui
sont utilisés en tout ou en partie pour l'acquisition de titres de transports exonérés de
l’impôt.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.8.3 Trafic par car


(art. 43 OTVA)

Sont exonérés de l’impôt les transports de personnes par car sur des trajets:

effectués de manière prépondérante à l’étranger; ou


effectués en transit, afin de relier des lieux de départ et d’arrivée situés à
l’étranger.

Sont exonérés de l’impôt les transports de personnes sur le territoire suisse destinés
exclusivement à amener directement une personne au départ d’une prestation de
transport visée ci-dessus, à condition que ces transports soient facturés avec les
prestations de transport.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.9 Prestations fournies à des représentations diplomatiques et à des


organisations internationales
(art. 143 à 150 OTVA)

Les prestations fournies à des missions diplomatiques, des missions permanentes,


des postes consulaires et des organisations internationales (bénéficiaires
institutionnels) ainsi qu'à certaines catégories de personnes telles que les
représentants diplomatiques, les fonctionnaires de consulats et les hauts
fonctionnaires d'organisations internationales (personnes bénéficiaires) sont
exonérées de la TVA à la source (dégrèvement de la taxe sur la valeur ajoutée).

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez consulter l'Info TVA


Prestations fournies aux représentations diplomatiques et aux
organisations internationales.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2018 jusqu'au

8.10 Monnaies d'or et or fin (art. 44 OTVA)

Etat de ce chiffre 1) dès le 21.10.2020 jusqu'au

129 PDF généré le 19.09.23 à 11:36


Info TVA 04

8.10.1 Prestations exonérées de l'impôt


(art. 44 OTVA)

Sont exonérées de l'impôt les opérations portant sur:

les monnaies d’or émises par des Etats, des numéros 7118.9010 et 9705.0000
du tarif douanier;
l'or d'investissement au titre minimal de 995 millièmes sous forme:
de lingots coulés portant l'indication du titre et le poinçon d'un
essayeur-fondeur reconnu, ou
de plaquettes estampées portant l'indication du titre et le poinçon d'un
essayeur-fondeur reconnu ou un poinçon de maître enregistré en
Suisse;
l'or sous forme de grenaille d'une teneur d'au moins 995 millièmes emballée et
scellée par un essayeur-fondeur reconnu;
l’or sous forme brute (à l'état naturel en pépites, cristaux, etc) ou sous forme
mi-ouvrée (barres, profilés, plaques, plaquettes, feuilles, fils ou bandes, etc.)
destiné à l'affinage ou à la récupération;
l’or sous forme de déchets (par ex. provenant de traitements dentaires ou
d'ateliers d'orfèvrerie [poussière, limailles, copeaux provenant du perçage et du
tournage]) et de rebuts (biens devenus inutilisables pour leur utilisation
première suite à une cassure, la destruction ou l'usure [par ex. vieux objets
d'orfèvrerie]).

Sont également considérés comme de l'or les alliages qui contiennent en poids deux
pour cent ou plus d'or ou qui, se composant également de platine, contiennent plus
d'or que de platine.

Les travaux de séparation (travaux d'alliage) facturés aux clients par des
établissements de traitement des métaux précieux lors de l'affinage et de la
récupération d'or sont également exonérés de l’impôt.

Chiffre valable à partir du 1er janvier 2014.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2014 jusqu'au

8.10.2 Prestations imposables


Ne sont pas exonérées de l'impôt les livraisons de biens en or qui, directement ou
après réparation, sont réutilisables pour leur usage initial ou qui sont affectés à
d'autres fins que la récupération de l'or.

Sont par exemple imposables la production ou le commerce de:

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Info TVA 04

produits mi-ouvrés en or destinés à la fabrication (par ex. de bijoux);


médailles en or;
objets d'orfèvrerie ou de bijouterie;
plaquettes en or ou monnaies d'or avec œillets;
pépites (à collectionner).

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.10.3 Compte de métal précieux


Le compte de métal précieux que tient une banque ou un établissement de traitement
des métaux précieux procure au titulaire de compte un droit (contraignant) à la
livraison d'une quantité définie de métaux précieux, soit un droit d'acquisition
ultérieure. Il n'y a toutefois pas encore de prétention (réelle) à la propriété du métal
précieux au moment où le compte est crédité. Le transfert des droits d'un compte de
métal précieux sur un autre, ainsi que la gestion du compte et le traitement de la
transaction par la banque sont exclus du champ de l'impôt. La livraison a lieu au
moment où le titulaire du compte requiert la remise du métal précieux.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.10.4 Compte d'industrie


Les comptes d'industrie sont des comptes sur lesquels la quantité d'or récupérée à
partir du vieil or que le titulaire du compte avait livré en son temps est créditée. En
cas de livraison de vieil or avec récupération de l'or, on part du principe qu'il s'agit
d'une livraison avec échange de biens au sens de l'art. 24, al. 4, LTVA.

Les établissements de traitement des métaux précieux conservent séparément l'or


pour chaque client (compte d'industrie). Une taxe facturée à cet effet au client doit
être soumise à la TVA au taux normal.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

8.10.5 Déclaration de livraisons de monnaies et d'or fin dans le décompte TVA


Toutes les contre-prestations pour les livraisons de monnaies et d'or fin exonérées de
l'impôt doivent être déclarées dans le décompte TVA au moment de la convention ou
de la réception dans le chiffre d'affaires, sous chiffre 200.

La déduction pour les livraisons de monnaies et d'or fin peut être effectuée sous
chiffre 280, dans la mesure où les conditions sont remplies.

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2010 jusqu'au

Compétences

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Info TVA 04

Compétences
L’Administration fédérale des contributions (AFC) a la compétence de percevoir

la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les prestations fournies sur le territoire
suisse;

la TVA sur les acquisitions de prestations fournies par des entreprises ayant
leur siège à l’étranger.

L’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) a la


compétence de percevoir

l’impôt sur les importations de biens.

Les renseignements émanant d’autres services ne sont pas valables juridiquement.

Pour contacter la Division principale de la TVA:


par écrit: Administration fédérale des contributions
Division principale de la TVA
Schwarztorstrasse 50
3003 Berne

via le formulaire de contact

Les publications de l’AFC concernant la TVA sont disponibles:

sous forme électronique sur internet:


www.gate.estv.admin.ch/mwst-webpublikationen/public

sous forme d’imprimés à:


Office fédéral des constructions et de la logistique OFCL
Diffusion publications
Imprimés TVA
3003 Berne
www.bundespublikationen.admin.ch

605.525.04f

Etat de ce chiffre 1) dès le 01.01.2022 jusqu'au

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Info TVA 04

Indication juridique
Indication: La loi régissant la TVA (LTVA) et l'ordonnance d'exécution régissant la
TVA (OTVA) constituent les bases légales. Les informations ci-devant doivent être
comprises comme des explications complémentaires de l'AFC en relation avec
l'application de la LTVA et de l'OTVA. La pratique administrative subit sans cesse des
modifications. C'est pourquoi l'AFC ne saurait garantir, par rapport aux textes publiés,
que ceux-ci reflètent la pratique administrative dans son intégralité. On ne perdra pas
de vue dans ce contexte que le principe de l'auto-taxation est applicable. Informations
complémentaires sous: Conditions d'utilisation.

1) Remarque concernant la validité


S'agissant de la validité de ce chiffre (ou des chiffres), il faut tenir compte de
l'Introduction relative aux explications contenues dans la présente Info TVA
au début de la présente publication et de l'Info TVA 20 Pratiques de l'AFC:
applicabilité temporelle.

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