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Édition du 04-07-2008
Version 01 du 04-07-2008
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Sommaire
1. PREAMBULE/NOTE PEDAGOGIQUE ............................................................................... 1
2. OBJET ............................................................................................................................. 3
3. MODALITES D’APPLICATION DES PRINCIPES GENERAUX DE SIGNALISATION ........... 4
4. DESCRIPTION DE LA SIGNALISATION RELATIVE A TOUTES LES LIGNES..................... 6
CHAPITRE 1. SIGNALISATION ..................................................................................... 6
4.1.1. Objet de la signalisation ferroviaire..................................................................... 6
4.1.2. Aspect de la signalisation ferroviaire................................................................... 6
4.1.3. Signaux utilisés sur le RFN ................................................................................. 7
4.1.4. Codes de signalisation ......................................................................................... 7
4.1.5. Evolution récente de la signalisation ................................................................... 8
4.1.6. Equipements associés aux signaux ...................................................................... 9
4.1.7. Particularités de fonctionnement des signaux.................................................... 11
CHAPITRE 2. SIGNALISATION D’ARRÊT ................................................................. 13
4.2.1. Rappel du classement des voies en voies principales et en voies de service ..... 13
4.2.2. Signalisation d'arrêt sur voies principales.......................................................... 15
4.2.3. Signalisation d'arrêt sur voies de service ........................................................... 18
4.2.4. Fermeture des signaux d’arrêt après franchissement ......................................... 18
4.2.5. Particularités d'installation en cas de réceptions directes sur voies principales ou
voies de service occupées ............................................................................................ 18
CHAPITRE 3. LIMITATIONS DE VITESSE ................................................................. 18
4.3.1. Généralités ......................................................................................................... 18
4.3.2. Limitations permanentes de vitesse s'adressant à tous les trains ............................ 18
4.3.3. Limitations permanentes de vitesse s'adressant seulement aux trains empruntant
certains itinéraires ........................................................................................................ 18
4.3.4. Limitations temporaires de vitesse..................................................................... 18
CHAPITRE 4. SIGNALISATION AUTRE ..................................................................... 18
4.4.1. Classement des signaux divers (Règlement S1A).............................................. 18
4.4.2. Signaux indicateurs de direction et signaux caractéristiques de directions
particulières.................................................................................................................. 18
4.4.3. Signalisation de sortie des faisceaux de voies de service convergentes ............ 18
4.4.4. Signaux propres aux manœuvres ....................................................................... 18
4.4.5. Signaux de départ des trains .............................................................................. 18
4.4.6. Signaux propres à la traction électrique............................................................. 18
CHAPITRE 5. IMPLANTATION DES SIGNAUX ........................................................ 18
4.5.1. Principes ............................................................................................................ 18
4.5.2. Implantation longitudinale................................................................................. 18
4.5.3. Implantation transversale ................................................................................... 18
CHAPITRE 6. CONDITIONS DE VISIBILITE DES SIGNAUX................................... 18
4.6.1. Champ d'application .......................................................................................... 18
4.6.2. Définition de la visibilité normale ..................................................................... 18
4.6.3. Visibilité réduite ................................................................................................ 18
4.6.4. Cas particulier des signaux s'adressant aux trains circulant en sens inverse du
sens normal .................................................................................................................. 18
CHAPITRE 7. Vitesse pratiquée en fonction des installations......................................... 18
5. EQUIPEMENTS SPECIFIQUES AUX SECTIONS DE LIGNE A PLUSIEURS VOIES ............ 18
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
1. Préambule/note pédagogique
Origine de la modification du texte
Les principes actuels de signalisation résultent de plusieurs décennies de mise au point, suite
à l’évolution de la technique, des organisations, du contexte institutionnel et au retour
d’expérience lié à l’accidentologie. Ils ont fait l'objet d'une recherche quasi permanente
d’uniformisation sur le réseau de la SNCF qui a été transféré à Réseau Ferré de France (RFF)
par la loi portant création de RFF 97-135 du 13 février 1997. Ils s’appliquent donc au Réseau
Ferré National (RFN).
L’évolution du domaine de la signalisation a toujours été menée par l’Etat et par les
compagnies de chemins de fer; ces dernières (aujourd’hui la SNCF et RFF) ont été et sont
toujours force de proposition en termes de conception et de réalisation (par la veille
technique qu’elles ont toujours assurée auprès des industriels notamment) tandis que l’Etat,
par le biais des lois ou du principe institutionnel d’approbation ministérielle a permis
d’assurer les bases légales de cette discipline.
Objectifs du texte
Ce présent document vise à décrire les principes généraux sur les lignes classiques du Réseau
Ferré National en matière de principes de signalisation au sol.
Les principes de signalisation s’inscrivent désormais dans un contexte légal en relation avec
les directives européennes, avec notamment l’arrêté « Infrastructures » dont la publication
est liée au décret de transposition de la Directive 2001/16 "interopérabilité réseau
conventionnel" ; l’objet de celle - ci est de permettre la circulation de trains européens
répondant à un certain nombre de normes techniques en relation avec une partie des
équipements décrits dans la présente notice.
En outre, les textes pris en application de la loi 82-1153 du 30 décembre 1982 posent
aujourd'hui le principe de la non régression du niveau de sécurité de l'exploitation ferroviaire
lors de la mise en œuvre d'installations nouvelles par la démonstration du caractère GAME
(« Globalement Au Moins Equivalent ») de celles-ci.
Utilisateurs du texte
Le fascicule 0 est destiné aux maîtres d’ouvrage, dirigeants, personnels d’encadrement et
pôles système régionaux.
Résumé des principales évolutions et des nouveautés
L’IN 0507 (EF 5 B 12) est à présent divisée en cinq fascicules :
• Fascicule 0 - Principes de signalisation au sol – Principes généraux sur les lignes
classiques du RFN, IN 0507 (EF 5 B 12)
• Fascicule 1 - Dispositions communes à toutes les lignes, IN 3267 (EF 5 B 12)
• Fascicule 2 - Dispositions relatives aux lignes à plusieurs voies, IN 3268 (EF 5 B 12)
• Fascicule 3 - Dispositions relatives aux lignes à une seule voie, IN 3269 (EF 5 B 12)
• Fascicule 4 - Dispositions relatives aux embranchements PL et aux accès aux ITE, IN 3270
(EF 5 B 12) (provisoirement IN 0509 - NG EF 5 B 12 n° 3)
Sont exclues de ce document :
• la signalisation des ITCS traitée dans le document d’application IN 0776 (EF 5 B 63),
• la signalisation des chantiers traitée dans le document d’application IN 0551 (EF 5 B 17),
• les signalisations de cabine.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
2. Objet
Ce référentiel a pour objet de définir les principes à appliquer lors de la mise en œuvre ou de
la modification de la signalisation au sol sur le réseau ferré national. Il ne traite pas de la
signalisation embarquée, ni de la signalisation spécifique mise en œuvre pour des
exploitations de circulations légères de type tram - train. Ces modes d'exploitation font
l'objet de référentiels spécifiques.
Il s’applique lors de la phase de conception ; celle-ci consiste à définir de façon formelle les
conditions dans lesquelles, à partir du programme d’exploitation, la signalisation sera mise
en place pour répondre aux besoins de l’exploitant, du mainteneur et des entreprises
ferroviaires (programme technique de signalisation).
Il décrit les signaux dont il peut être fait usage, leur mode d’installation et de fonctionnement
ainsi que les principes régissant les programmes d'équipement.
Ce référentiel fait référence au Règlement Général de Sécurité (RGS) ; il est cohérent avec les
arrêtés « Aptitude» du 30 juillet 2003, « Réglementation » du 23 juin 2003 modifié le 7
décembre 2006, « Exploitation RFN» du 26 août 2003, « Règlement de Sécurité de
l’Exploitation » (RSE) du 28 avril 2004, et «Règles techniques et maintenance infrastructures »
en projet.
Ces textes définissent les intervenants et leurs responsabilités au regard de la sécurité sur le
RFN dans les opérations ayant un impact sur la sécurité des circulations, des usagers, des
tiers et du personnel1. Ces intervenants sont notamment :
• l’utilisateur du réseau (les entreprises ferroviaires) et les responsables de travaux
organisés sur le RFN,
• le Gestionnaire d’Infrastructure Délégué (GID), qui gère le réseau et qui comprend :
¾ les agents assurant la gestion du trafic et des circulations ainsi que la commande
des installations,
¾ les mainteneurs de l'infrastructure assurant l'entretien des installations techni-
ques et des installations de sécurité.
Les documents techniques régissant les études de signalisation, les notices techniques
descriptives des installations et les notices techniques descriptives de fonctionnement des
postes IN 0722 et suivantes (EF 5 B 53 et EF 5 B 58) sont cohérents avec ce document.
1
Par souci de simplification, on peut parler aujourd’hui de sécurité de l’exploitation.
(1)
Principe de base
OUI respecté? NON
Application Proposition de
des principes Existe-t-il un principe sur la
de base principe de base
OUI NON base d’une
proche ?
APR simplifiée
Application
des principes Accord sur la
de base proposition ? NON
OUI
(1) Par principe il y a lieu d'entendre :"Principes généraux de signalisation" Application de Nouvelle
la proposition proposition de
(2) Notamment aspects techniques et implication sur les coûts et délais principe
(3) Relance du processus
(3)
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Après étude de toutes les autres solutions envisageables (Principes de base, nouveau
principe, …), une dérogation au Référentiel national Infrastructure peut être demandée. Elle
doit être considérée comme un recours ultime.
Une demande de dérogation est argumentée et étayée par tous les éléments nécessaires à son
traitement ultérieur. Le service gérant le texte concerné est seul habilité pour répondre à une
demande de dérogation (voir directive IN 3254 (OG 1 C) « Dérogations au Référentiel
national Infrastructure »).
CHAPITRE 1. SIGNALISATION
Les indications portées par les signaux ont pour but de donner aux agents concernés les
informations qu’ils doivent respecter afin d’assurer la sécurité des circulations, des travaux,
celle des agents qui les exécutent et celle des tiers. Elles constituent une convention au
moyen de laquelle les exploitants, les mainteneurs de l'infrastructure et les conducteurs
communiquent entre eux.
La signalisation ferroviaire mise en œuvre aujourd’hui sur les lignes classiques est lumineuse. Il
est fait usage de panneaux portant un ou plusieurs feux de couleur, en principe disposés sur un
écran noir bordé d’un liseré blanc de forme oblongue ou circulaire. La signalisation comporte
également des tableaux lumineux ainsi que des tableaux ou pancartes.
Il existe encore des signaux mécaniques, réalisés au moyen d’une aile ou d’une cocarde de
couleur; ce peut être également des tableaux mécaniques fixes ou effaçables.
La signalisation lumineuse est préférée aujourd’hui à la signalisation mécanique, car elle
présente l’avantage d’une plus grande sûreté de fonctionnement et d’une meilleure visibilité.
Les signaux sont généralement implantés à demeure, soit à titre permanent, soit à titre
temporaire, notamment dans le cas de chantiers. Ils sont complétés si besoin par des signaux
amovibles (signaux à main par exemple).
Les signaux implantés à titre permanent peuvent être “fixes” lorsqu’ils présentent toujours le
même aspect ou “mobiles” lorsqu’ils présentent au moins deux aspects distincts
correspondant à la position “signal ouvert” et à la position “signal fermé”; l’aspect “signal
ouvert” peut d’ailleurs n’être constitué que par le seul effacement de l’aspect “signal fermé”.
Ces appellations issues de la signalisation mécanique ont été reconduites pour la
signalisation lumineuse.
Les signaux qui ont été conçus à l’origine pour obtenir l’arrêt des trains sont complétés
aujourd'hui par une signalisation d’annonce; en effet, compte tenu de la vitesse et de la masse
croissantes des trains, il est nécessaire d’avertir le conducteur de conditions de circulations plus
restrictives qu'il est susceptible de rencontrer en aval de l’endroit où il se trouve.
C’est ainsi qu’en palier, par exemple, un train de fret s’arrête en 1000 mètres lorsqu’il roule
à 100km/h.
La signalisation s’adressant aux trains circulant en vitesse est donc constituée le plus souvent
d’un “couple” de signaux (exécution et annonce) qu’il s’agisse de prescrire l’arrêt, une
limitation de vitesse, éventuellement une indication de direction.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
On peut classer les signaux installés à demeure en trois grandes familles, selon les
indications qu’ils portent
• les signaux d'arrêt parmi lesquels on peut citer notamment ceux qui comportent les
indications carré, carré violet, sémaphore, disque, et le guidon d'arrêt; ce sont des
signaux d'exécution,
• les signaux d'exécution qui comportent les indications de ralentissement, s'adressant à
tous les trains ou s'adressant seulement aux trains empruntant certains itinéraires,
IG.SF 50742-4
IG.SF 50742-3
• les signaux qui portent les indications d'annonce des catégories de signalisation ci-dessus.
La règle est qu’une indication déterminée n’ait pas une double fonction d’annonce et
d’exécution par souci de mauvaise interprétation de la part du conducteur.
Les codes de signalisation établis historiquement dans le cadre de l'évolution des chemins de fer
ont permis de définir l’aspect des signaux et leur signification, en les harmonisant.
Un premier code des signaux a été défini par un arrêté du Ministre des Travaux Publics en date
du 15 novembre 1885, dans lequel apparaît la séparation entre la signalisation “de protection des
points dangereux” (indication carré) et la signalisation “d’espacement des trains” (indication
sémaphore). Il s’agit d’un principe de base de la signalisation sur le RFN.
La technique ayant évolué sensiblement par la suite (vitesse et tonnage des trains,
automatismes, options techniques), un nouveau code des signaux appelé code Verlant a été
instauré par les décisions ministérielles des 27 août 1932 et 23 avril 1934, suivies de celles
qui ont été prises pour application à partir de 1938.
Les principales caractéristiques de ce code sont en vigueur aujourd'hui, notamment
l’adoption du feu vert pour indiquer la voie libre, l’amélioration de la signalisation de
ralentissement aux bifurcations, la simplification de la signalisation et l’intégration des
signaux du réseau Alsace – Lorraine.
L’article 10 du code Verlant définit trois catégories de signaux d’arrêt, confirmant les
dispositions du code de 1885 :
• le signal de première catégorie, dit signal d’arrêt absolu (carré ou carré violet),
La situation actuelle résulte d'une évolution qui s'est poursuivie avec l'augmentation de la
vitesse et du tonnage des trains, la mise en œuvre d'automatismes, l'évolution des conditions
d’exploitation et de la technique.
En particulier, la vitesse des principales lignes a été progressivement relevée à 160km/h pour
les trains de voyageurs; parallèlement, la vitesse - limite du train "LE CAPITOLE" a été portée
à 200km/h sur la section “LES AUBRAIS – VIERZON” au service d'été 1967.
Puis sur les “lignes à grande vitesse” (LGV), a été développée la signalisation embarquée à
l'automne 1981 où la vitesse a été fixée à 260km/h, puis 270km/h. Aujourd'hui, elle est de
320km/h.
A l’occasion de la création de la LGV Atlantique, les prolongements de parcours sur ligne
classique ont fait l’objet d’un relèvement de vitesse à 220km/h pour les TGV; cette vitesse
est considérée comme la vitesse limite du point de vue ergonomique pour l’observation de la
signalisation au sol; au-delà, il est mis en place un système de signalisation embarquée.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Cette évolution a concerné aussi les trains de fret freinés au freinage « marchandises » dont
la vitesse a été fixée à 100km/h et les trains de messageries susceptibles de rouler jusqu’à
160km/h lors de la parution du S7A en 19882. L’uniformisation de la signalisation se
poursuit au niveau européen; les motifs ayant prévalu lors de la mise en place du premier
code de 1885 au plan national sont de nouveau avancés dans les investigations menées au
plan européen sous l’impulsion de la communauté européenne. Cela se traduit notamment
par la parution de deux Directives : la Directive 96/48 donnant les grands axes de
l’interopérabilité européenne pour les trains et lignes à “grande vitesse” et la Directive
2001/14 donnant les grands axes de l’interopérabilité pour les trains et les lignes dites “rail
conventionnel” et de leurs décrets d'application.
Ces Directives s’appuient sur des spécifications techniques d’interopérabilité (STI)
s’imposant aux Etats membres.
L’exemple le plus significatif de cette volonté d’interopérabilité est le développement
européen d’un système de signalisation embarqué appelé ERTMS (European Railway
Traffic Management System).
Leur utilisation est réglementée par le RGS approuvé par décision ministérielle.
Ils répondent aux principaux objectifs suivants
• donner aux différents opérateurs toute facilité pour leur permettre d’assurer l’exploitation
des équipements en sécurité dans le cadre des règlements qu’ils ont à appliquer,
• appuyer les signaux des compléments utiles afin de pallier une éventuelle erreur
humaine ou tout au moins en limiter les conséquences.
2
La catégorie ME160 a été supprimée en 1998.
3
Circulaire ministérielle du 19 novembre 1919 citée précédemment
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Le KVB
Le conducteur dispose à bord d'un visualisateur où lui sont données les seules informations
nécessaires de telle manière que sa vigilance reste à un niveau élevé.
Le principe de fonctionnement est basé sur l'implantation de balises au sol qui constituent
des points d'information.
Les informations transmises concernent notamment :
• les indications présentées par les signaux,
• les distances des points protégés par un signal et les indications relatives à
l'espacement,
• la vitesse autorisée,
• la transmission d'ordres autres tels que transmission d'ordres à des automates -
changement de canal radio,…
Pour la première famille d'informations, l'indication "signal fermé à x mètres" est transmise par
les balises à l'engin moteur. Celui-ci est équipé d'une antenne et un ordinateur calcule la courbe
théorique de décélération. La courbe de contrôle est fonction des paramètres du train -
catégories, longueur - ; ceux - ci sont soit rentrés par le conducteur lorsque la composition du
train est variable, soit à demeure lorsque la composition du train est fixe (automotrices par
exemple). En cas de dépassement de la vitesse par rapport à la vitesse de contrôle, le train est
arrêté automatiquement en freinage d'urgence.
Le DAAT
Il s'agit d'un système plus simple que le KVB ; son but est d'arrêter un train qui pénétrerait
intempestivement dans un intervalle sur une section de ligne à une seule voie.
Le DAAT est installé sur les sections de ligne à une seule voie non électrifiées où circulent
des trains de voyageurs et/ou des trains de matières dangereuses.4
Le principe de fonctionnement est basé sur l'utilisation d'un crocodile en voie qui transmet à
bord, par l'émission d'une fréquence, l'interdiction de mouvement5.
Des dispositions particulières sont prises pour qu’un panneau ne laisse apparaître à tout
instant qu’une ou deux indications maximum simultanément, sous réserve qu’elles soient
compatibles entre elles6. L’indication de voie libre ne peut être présentée que seule.
Pour que le conducteur ait toujours une indication présentée sur un panneau, l’extinction
accidentelle d’un feu et l’arrêt accidentel du clignotement provoquent soit l’apparition d’une
indication plus restrictive, soit, en cas d’extinction complète, l’annonce du signal dans les
mêmes conditions que s’il présentait une indication C, S ou S cli.
4
Sur les lignes électrifiées, le contrôle de franchissement est constitué d’un KVB simplifié.
5
Voir toutefois le système ECLAIR – point 6.4.3.2.
6
Un panneau étant susceptible de porter une indication d’annonce, il est nécessaire de repenser la signalisation
complète lors du remplacement de signaux mécaniques.
Des dispositions peuvent aussi être prises vis-à-vis des tableaux mobiles, lumineux ou
mécaniques de toutes natures et des signaux divers groupés avec les panneaux à plaque Nf en
cas d’extinction ou de raté de commande.
Ces tableaux sont en principe présentés lorsque l’itinéraire concerné est formé au poste de
commande, même si le signal carré porté par le panneau origine de l’itinéraire correspondant
est fermé. Ce montage permet de présenter l’indication du tableau en cas de raté d’ouverture
ou d’extinction du signal.
(1) sauf lorsque cette indication ne doit pas être présentée vers la direction considérée.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
DÉTERMINATION DU PÉRIMÈTRE
• La distinction est faite entre les voies sur lesquelles les circulations doivent être protégées
(Vpr), et les voies susceptibles d’être à l’origine de l’événement redouté (Vor). Ce
périmètre est contraint par les dispositions réglementaires s’appliquant à certains types
de chantier.
• Les voies protégées comprennent les VP (Voies Principales) et les VS (Voies de Service).
• Les voies origines comprennent les VP (voies principales), les VS (voies de service), les
ITE (Installation Terminale Embranchée) , les AD (Voies d’Ateliers du Matériel ou de
Dépôts) et les RD (Réseaux Divers).
• La protection des ITE, AD, RD n’a pas été étudiée car considérée hors périmètre. Il en va
de même pour la protection des VS par rapport aux VP ou à d’autres VS.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
IG.SF 50742-5
circulant dans des conditions dangereuses.
Il est important d'avoir à l'esprit les différentes
utilisations potentielles de ce signal lors de la Carré
confection des programmes de signalisation, car il
conditionne fortement la capacité d'une ligne ou d'une gare, notamment dans sa fonction de
protection pour les travaux ou celle de protection des itinéraires; cette dernière détermine
notamment les simultanéités de passages.
La protection des aiguilles
La protection des aiguilles prises en pointe et en talon par des signaux carrés se fait dans les
postes d'aiguillages par les enclenchements décrits dans les différentes notices descriptives
des postes IN 0722 et suivantes (EF 5 B 53 et EF 5 B 58). Cette protection est réalisée par
l'intermédiaire d'itinéraires; l'ouverture du signal origine est tributaire techniquement de la
formation et de l'établissement de l'itinéraire concerné.
Les passages à niveau
Un certain nombre de passages à niveau (PN) sont situés à proximité de gares ou
d'établissements de pleine ligne.
Les conditions de fermeture de ces PN, qu'ils soient automatiques ou manuels, sont en
général tributaires de signaux carré. Souvent, le maintien à la fermeture du signal est mis à
profit pour maintenir le passage à niveau ouvert, la commande d'ouverture du signal
provoquant l'annonce au PN.
Les protections de chutes de rochers, d'éboulement dans les tunnels, de montée
des eaux, de pénétrations de véhicules routiers
Un certain nombre de dispositifs sont mis en œuvre pour prévenir le heurt de trains avec des
obstacles provenant de l'environnement naturel de la ligne (filets de chutes de rochers par
exemple).
Les règles d'installation sont prévues dans le référentiel IN 0780 (EF 5 B 64).
IG.SF 50742-6
clignotant sont présentés en conformité avec
les prescriptions du Règlement S1A,
indépendamment des feux de block éventuels. Carré violet
7
Hormis les carrés violets installés pour permettre les sorties de circulation à contresens.
8
Les carrés violets de type bas ne peuvent pas être utilisés pour des départs en ligne, notamment pour des rai-
sons de visibilité et d’absence d’indication de block.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Sémaphore
4.2.2.5. Le disque
Ce signal n'est utilisé que sur les lignes à block
manuel (block par appareils et cantonnement
téléphonique), sur les voies banalisées, cette
signalisation s’insérant mal dans un contexte
de BAL ou de BAPR et sur certaines lignes à
régimes particuliers. Il sert à la protection des
petites gares et des établissements de pleine
ligne.
IG.SF 50742-8
IG.SF 50742-9
Guidon d’arrêt
4.2.3.1. Généralités
La circulation sur voies de service est caractérisée par la marche en manœuvre (Règlement
S2C).
La signalisation mise en œuvre prend en compte les caractéristiques d'exploitation des
chantiers de voies de service décrites dans le référentiel IN 0723 (EF 5 B 53) :
• absence en exploitation normale de toute circulation transportant des voyageurs,
• vitesse relativement basse des mouvements de toutes natures qui s'effectuent dans ces
chantiers (30km/h),
• existence de mouvements de manœuvre, en plus ou moins grand nombre, selon l'activité
propre du chantier.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
La signalisation peut être commune à plusieurs voies, - installation par exemple entre pointe
et cœur de l'appareil de voie considéré -, avec mise en place éventuelle d'une signalisation
complémentaire (TIP, TLC, chevrons) lorsque les conditions d'observation du signal le
nécessitent.
Certains signaux d’arrêt doivent se refermer, sans intervention de l’aiguilleur, dès leur
franchissement de façon à :
• limiter à un seul mouvement l’autorisation de passage accordé par l’ouverture du signal,
• parer à un oubli de l’aiguilleur,
• assurer la fermeture du signal dès son franchissement, en particulier lorsqu’il est éloigné,
tout en évitant une fermeture manuelle prématurée,
Les réceptions directes sur voies occupées, en provenance de voies principales, ne sont
normalement nécessaires que pour deux sortes d’opérations :
• le regroupement ou la mise en place, en gare, sur voies principales, de rames
homogènes, quelle qu'en soit la nature,
• la mise en tête d’engins moteurs en gare sur voies principales ou sur voies de service.
Ces opérations peuvent avoir un caractère régulier ou seulement occasionnel ; elles peuvent
n’intéresser que certaines voies spécialisées, par exemple voies affectées à la soudure de
rames banlieue automotrices, ou bien voies d'arrivée de machines en provenance d’un dépôt
voisin ou au contraire, un nombre important de voies, comme c'est le cas dans beaucoup de
grandes gares.
Le conducteur peut réglementairement être avisé de sa réception sur voie occupée par la
présentation d'une signalisation conformément au Règlement S2C, d'où la mise en œuvre de
différents programmes de réceptions sur voies occupées par substitution à l’indication C d’une
indication permettant le franchissement du panneau d’entrée correspondant.
Cette indication est, selon le cas le sémaphore ou le feu rouge clignotant9. En cas de
réception de trains transportant des voyageurs, l'indication feu rouge clignotant est prescrite,
pour éviter toute descente intempestive de ceux-ci hors quai.
L'accès direct sur une voie de service occupée en provenance d’une voie principale peut être
signalée au conducteur par l’indication S ou S cli systématiquement présentée avec le tableau
G, lors de la commande de l’itinéraire d’accès ; l’aiguilleur (au poste ou au point) doit avoir
une action spécifique pour substituer l’indication RR + A à l’indication S ou S cli, si la voie
est libre. Cette disposition peut être utilisée lorsque le zonage des voies n'est pas
envisageable pour des raisons de coût ou de technique (shuntage).
Il n'est pas souhaitable de mettre en œuvre les deux types de substitution présentées ci-dessus
sur le même panneau, pour éviter toute confusion dans l'esprit de l'opérateur.
9
Indication M pour les carrés violets ne comportant pas d'indication de block.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
4.3.1. Généralités
En certains points, ou sur certaines parties de voie d'une section de ligne, il peut être
nécessaire d'imposer une limitation de la vitesse par rapport à la vitesse plafond. Il est alors
fait usage d'une signalisation de limitation de vitesse.
En principe, les limitations de vitesse résultent du tracé même des voies (armements,
courbes, dévers, etc.), ou de la nature des appareils de voie empruntés dans les divers
itinéraires ou de leurs conditions de pose.
Il peut cependant arriver qu'une limitation de vitesse soit imposée par d'autres motifs10. Ce
peut être le cas lorsque l’on veut éviter par exemple une modification importante de la
signalisation existante ou des conditions d'annonce aux passages à niveau, notamment si la
vitesse des circulations reste peu affectée par ces mesures.
Ces limitations de vitesse doivent être, si elles ne sont pas temporaires, spécialement
répertoriées pour éviter qu'elles ne soient oubliées lors de modifications ultérieures.
On peut distinguer deux grandes familles de limitations permanentes de vitesse :
• celles qui s'adressent à tous les trains de quelque catégorie qu'ils soient ou à tous ceux
d'une même catégorie,
• celles qui s'adressent sélectivement aux seuls trains empruntant certains itinéraires.
Dans le premier cas, elles sont signalisées au moyen de tableaux indicateurs de vitesse (TIV)
fixes, et dans l'autre cas, grâce à des indications mobiles.
La règle générale est de chercher à mettre en place une signalisation de limitation de vitesse
la plus simple possible, dont la lisibilité soit la meilleure possible.
10
Ou que la longueur d'une limitation de vitesse soit augmentée pour ces mêmes motifs.
11
Exceptionnellement 5 dans les cas particuliers des lignes dédiées où la vitesse plafond est relativement faible et
où ce taux présente un intérêt significatif vis-à-vis des performances attendues. Dans ce cas, la limitation de
vitesse est inscrite au LMTr.
Le jalonnement de la zone à franchir à vitesse limitée peut ne pas être réalisé dans des cas
simples, tels que franchissement d'une aiguille de pointe ou de talon d'une bifurcation isolée,
franchissement de l'aiguille de sortie d'un garage ou d'un évitement de circulation ou d'un
ensemble d'appareils de voie successifs si il n'y a pas à craindre de reprise prématurée de la
vitesse (voir le référentiel IN 3267 (EF 5 B 12)).
Afin de rendre plus performante la signalisation de limitation de vitesse, des TIV de forme
différente s'adressant à des catégories de trains différentes sont utilisés12 :
• TIV de type B pour les trains autorisés à circuler à plus de 140km/h,
• TIV de type C pour les autorails, certaines automotrices ou engins assimilés.
Ces TIV correspondent à des catégories de circulations dont la vitesse limite dépend
notamment de l'aptitude du matériel à tolérer certaines insuffisances de dévers.
Les vitesses applicables sur des voies parallèles de même sens, y compris les voies
banalisées, sont les mêmes (même vitesse plafond et mêmes points de transition), sauf
lorsqu’elles ont des vocations différentes13.
Les aiguilles donnant accès aux voies de service sont en principe limitées à 30km/h, la
marche en manœuvre étant la règle sur les voies de service (Règlement S2C).
La signalisation diffère selon qu'elle concerne des aiguilles franchies en déviation à une
vitesse inférieure ou égale à 60km/h ou des aiguilles dont le taux de franchissement en
déviation est supérieur à cette vitesse.
Pour les premières, l'annonce et le rappel sont en principe signalisés par feux; ils le sont par
TIV pour des taux supérieurs. Cela tient à ce que la technologie disponible n'a pas permis
pendant longtemps d'avoir le même niveau de sécurité technique avec des feux et avec des
TIV. Pour les ralentissements les plus importants, qui sont les plus critiques, le choix s'est
donc porté sur une signalisation par feux.
IG.SF 50742-11
IG.SF 50742-12
12
Un TIV particulier est prévu pour les circulations pendulaires.
13
Par exemple « voies rapides » et voies « lentes » ou « bis » à la sortie des grandes gares parisiennes.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Ces signaux dont l'utilisation est prévue pour les voies de service comprennent (Règlement
S1A) le chevron point en haut, le tableau lumineux de correspondance pour voies
convergentes (TLC), le tableau indicateur de provenance (TIP) et le Cv bas complété d'un
signal lumineux de départ (SLD).
Les signaux de sortie des faisceaux de voies convergentes sont généralement implantés entre
pointe et cœur, complétés par les signaux décrits ci-dessus.
La marche en manœuvre est commandée sur voies de service ou sur voies principales par le
feu blanc ou par le feu blanc clignotant.
Indépendamment de ces indications, les mouvements de manœuvre peuvent être amenés à
observer des signaux qui leur sont propres, comme le signal lumineux de manœuvre (SLM),
des pancartes diverses (Limite de Manoeuvres, Limite de Garage par Refoulement, …) et des
signaux de débranchement.
Ces signaux, dont l’utilisation est prévue au Règlement S1A, comprennent le signal
lumineux de départ, la plaque mi-blanche mi-verte et la plaque de demande de départ.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
4.5.1. Principes
L'implantation des signaux est un point important pour la sécurité, car elle conditionne leur
visibilité par les agents de conduite.
Sur le réseau ferré national, la circulation s’effectue normalement à gauche 14. Les signaux
sont donc installés en principe à gauche de la voie à laquelle ils s’adressent, ou dans la partie
gauche au-dessus de cette voie15, sur mâts, sur portiques ou sur potences, selon la
configuration du plan de voies. Ils sont installés perpendiculairement à la voie.
Dans un certain nombre de cas normalisés et précisés dans le référentiel IN 3267 (EF 5 B 12), ils
peuvent être implantés à droite pour éviter notamment l'installation coûteuse de portiques ou de
potences.
Ces implantations qui répondent à des contraintes très spécifiques s'accompagnent toutefois de
précautions telles qu'ajout de pancartes ou de fléchage. En outre, pour éviter de générer des
situations peu lisibles pour les agents de conduite, il y a lieu de veiller particulièrement à ne pas
générer des situations répondant à des logiques différentes sur une même section de ligne.
Des signaux de type bas16 peuvent être installés dans les entre - voies réduites au ras du sol.
Les règles d'implantation des signaux visent :
• l'implantation longitudinale, (c'est-à-dire les règles qui régissent leur mise en œuvre selon
l'axe de la voie),
• l'implantation transversale, (c'est-à-dire les règles qui conditionnent leur mise en œuvre
selon un axe perpendiculaire à la voie).
Les contraintes liées à l'implantation longitudinale dépendent d'un certain nombre d'éléments
qui peuvent être liés ou non à la nature des signaux intéressés.
14
Pour des raisons historiques, la circulation des trains s’effectue à droite sur le réseau "ex Alsace Lorraine
" (AL) ; dans ces conditions, la signalisation y est implantée à droite de la voie.
15
Dans certaines configurations décrites dans les chapitres qui suivent, cette disposition n’est toutefois pas appliquée.
16
Voir le point 4.2.2.2.
17
Pour des vitesses supérieures à 160km/h, voir le point 5.3.2.4.
principe d'annoncer les signaux d'exécution par un seul signal. Si ce ne peut être le cas, il y a
lieu de recourir à un complément d'annonce permettant d'obtenir la distance d'arrêt ou de
ralentissement nécessaire.
Réglementairement (Règlement S1A), ce complément ne peut être assuré par le feu jaune
clignotant lorsque la distance entre l'avertissement et le signal d'arrêt est inférieure à 500
mètres, (400 mètres exceptionnellement); si c'est le cas, l'annonce doit être assurée par le feu
rouge clignotant, lui - même annoncé dans les conditions indiquées ci-dessus.
Cette règle générale a pour but de ne pas trop déséquilibrer les annonces successives d'un
signal d'arrêt par l'avertissement et par le feu jaune clignotant.
Toutefois, dans le cas particulier de lignes où la vitesse est limitée et où le matériel roulant
utilisé est homogène (ligne "banlieue" par exemple), ces règles peuvent être amendées.
Pour les signaux d'annonce d'arrêt et les disques, la distance d'annonce est déterminée afin
d'obtenir l'arrêt avant le signal annoncé ou le point protégé.
Pour les signaux à distance de limitation de vitesse, la distance d'annonce est déterminée de
telle manière que la limitation prescrite puisse être respectée au point voulu.
Lors du calcul de la distance d'implantation, il y a lieu de tenir compte des possibilités
futures de relèvement de la vitesse - limite sur la section de ligne considérée.
Les distances données dans les barèmes sont des distances minimum qui peuvent être
allongées, si les exigences de débit le permettent; cette marge permet notamment d'améliorer la
visibilité des signaux (ou de faciliter leur regroupement). La limite maximum entre le signal à
distance et le signal d'arrêt ne doit toutefois pas excéder 3000 mètres, cette distance constituant
une limite d'ordre ergonomique et réglementaire (Règlement S1A).
Celle-ci est souvent approchée dans le cas des gares de voie unique où le disque de
protection d'entrée et l'avertissement du sémaphore de sortie sont groupés sur le même
panneau, ce qui augmente la distance d'annonce du sémaphore.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Ces contraintes sont principalement liées aux fonctions de protection assurées par les carrés
(voir le titre 4. - chapitre 2 « Description de la signalisation relative à toutes les lignes –
Signalisation d’arrêt ») :
• les aiguilles en pointe,
• les aiguilles en talon,
• les passages à niveau,
• les limites de sas de manœuvre et les situations d'affrontement,
• les protections de chutes de rochers, d'éboulement dans les tunnels, de montée des
eaux, de pénétrations de véhicules routiers,
• les protections liées à la surveillance des trains en marche,
• les protections des sections de séparation.
Pour des raisons de maniabilité du frein, il est recommandé de ne pas implanter de signal
carré dans les pentes supérieures ou égales à 20mm/m ni à moins d'une certaine (400m)
distance au - delà du bas de la pente ou sinon, d'augmenter la marge de glissement.
Lorsqu'un signal carré est situé à l'extrémité d'un quai, il faut s'efforcer de ménager entre
l'extrémité du quai et le signal une distance suffisante pour permettre à l'engin moteur de
s'arrêter en amont du crocodile du panneau et à l'agent de conduite de conserver une bonne
visibilité sur ce signal.
Cette distance peut aussi faciliter l'insertion d'un engin de remorque entre le signal et
l'extrémité du quai pour ménager une longueur utile maximum du quai.
LES AIGUILLES EN POINTE
Le signal de protection est installé en principe en tenant compte des contraintes techniques
notamment la distance entre le signal et le joint bloqueur18.
En règle générale, pour des raisons ergonomiques de conduite (afin aussi de ne pas pénaliser
l'exploitation), le signal de protection ne doit pas être installé à une distance supérieure à 400
mètres19 en amont de l'aiguille de pointe ou de la première aiguille en cas d'aiguilles successives
si cette aiguille est franchie en déviation à une vitesse inférieure à 60km/h.
Cette distance peut être portée à 600 mètres lorsque la vitesse en déviation est égale ou
supérieure à 60km/h, ce qui correspond aussi à un temps de parcours inférieur à la minute
pour les vitesses considérées.
LES AIGUILLES EN TALON
Le signal de protection d'aiguilles en talon20 est implanté à une distance minimum du garage
franc de celles-ci; cette distance minimum constitue la marge de glissement. Les règles
permettant de déterminer cette distance sont explicitées dans le référentiel IN 3267 (EF 5 B
12).
Lorsque les règles décrites au référentiel IN 3267 (EF 5 B 12) ne peuvent être appliquées,
certains enclenchements tels que l’enclenchement de convergence rapproché 21 peuvent être mis
en œuvre.
Pour les signaux situés en gare, cette distance peut être réduite dans les conditions fixées au
référentiel IN 3267 (EF 5 B 12) qui détermine le seuil dérogatoire.
Sur les lignes où le KVB est mis en œuvre, les dispositions précédentes sont complétées
selon les indications du guide du KVB; il est rappelé à ce propos qu’un train franchissant
18
Il n’y a pas à proprement parler de distance de glissement dans ce cas, le risque de collision étant très faible.
19
Cette distance, comme celle de 600m correspond à un temps de parcours d’une minute environ. Cette référence
n’est toutefois pas à retenir pour des vitesses supérieures, car elle donnerait une distance excessive.
20
Ce principe vaut aussi pour les traversées.
21
Voir le mode d'action dans les IN 0722 et suivants (NG EF 5 B 53 et EF 5 B 58).
Indication disque
Le disque est implanté à distance de protection du premier point à protéger.
Le guidon d'arrêt
Compte tenu des caractéristiques de ce signal (ouverture à l'extinction et conditions de
visibilité), il ne doit pouvoir être observé que par un conducteur qui est en marche à vue ou
en marche en manœuvre. Cela nécessite la présentation en amont d'une indication "S" ou "S
cli", "M" ou "M cli".
22
Disposition reprise dans les notices descriptives des postes (EF 5 B 53).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
De même, lorsque des limitations de vitesse sont imposées à la traversée des grandes gares
ou des gares moyennes, soit en raison du tracé général des voies principales, soit en raison
des caractéristiques des appareils de voies, soit en raison de la signalisation et qu'il n'existe
que peu ou pas d'itinéraires franchissables en vitesse, avec arrêt de la quasi totalité des trains,
une vitesse uniforme peut être envisagée de façon à simplifier la signalisation d'ensemble.
Il convient cependant de privilégier, à niveau de sécurité équivalent, les solutions qui
permettent d'obtenir les performances optimum aux abords et à la traversée de ces gares.
Limitations s'adressant seulement aux trains empruntant certains itinéraires
Ces limitations sont généralement imposées par le franchissement en déviation d'aiguilles en
pointe. Elles sont définies à partir de la vitesse la plus basse sur un itinéraire. Le rappel de
l'indication est en principe groupé avec le signal de protection.
Toutes les parties constituant un signal (écran, mât, massif de fixation, etc.) doivent dégager
le gabarit des obstacles "bas" et "hauts"24.
Sur les quais à voyageurs et dans leur prolongement (de l'ordre d'une cinquantaine de mètres
de part et d'autre sur les lignes non dédiées), le signal doit dégager le gabarit des portes
d'accès latérales des voitures s'ouvrant à l'extérieur.
Les règles d'implantation des signaux sont rappelées à l’article 4.5.1. Les principaux cas
d'implantation à droite sont les suivants :
• Signaux observés par le conducteur à l'arrêt: cas de certains signaux situés au départ
des faisceaux de voies de service ou au départ des voies de gares en impasse, lorsque
l’implantation à gauche s’avère impossible; ils sont alors fléchés pour rappeler la voie à
laquelle ils s'adressent.
• Signaux installés dans le cadre d'installations de contresens (IPCS ou ITCS). Il faut
indiquer que dans ce cas, se pose la question des gares traversées par ce type
23
Voir le article 4.3.2 : jalonnement par Z et R.
24
Voir les référentiels IN 0162 et suivants (EF 1 C 3).
d'installation. En règle générale, pour éviter toute confusion, une logique d'implantation
la plus uniforme possible sur une section de ligne doit être recherchée, par exemple
signaux à droite pour la pleine ligne et les petites gares, signaux à gauche à la traversée
des gares moyennes ou grandes, avec interruption du pas d'IPCS.
• Dans le respect de la règle précédente, le panachage entre les voies banalisées et les
voies équipées d'IPCS doit être le plus restreint possible; en tout état de cause, la
transition doit être la plus claire possible pour éviter toute confusion pour le conducteur.
• Signaux installés dans les gares-types de voie banalisée (voir titre 6. - chapitre 2
« Équipements spécifiques aux lignes à une seule voie – La voie banalisée »).
Sauf cas particuliers, comme pour certaines gares-types de voie unique, il ne faut pas
installer de signaux communs à plusieurs voies principales ou à une voie principale et à une
ou plusieurs voies de service.
L'implantation transversale doit tenir compte, comme l'implantation longitudinale, des
conditions de visibilité depuis la cabine de conduite.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
La visibilité d'un signal est dite "normale" lorsque les indications peuvent être vues, de jour
et par temps clair, depuis le poste de conduite d'un engin moteur à cabine frontale, sur une
distance minimale comme indiqué au référentiel IN 3267 (EF 5 B 12).
La visibilité est dite "continue" lorsque, sur la distance considérée, elle n'est interrompue par
aucune éclipse (supports caténaires, par exemple) ni par aucun masque éventuel (train
croiseur, par exemple).
Lorsque les deux conditions de l'article 4.6.2 ci-dessus n'ont pu être obtenues, le signal
correspondant est considéré comme ayant une visibilité "réduite" et son approche doit être
spécialement repérée.
Les signaux dont l'approche doit être repérée sont précédés d'un ou de plusieurs mirlitons.
Dans le cas particulier de signaux successifs et rapprochés, il n'est pas admis de
chevauchement des mirlitons.
25
Cette exception ne concerne pas les gares de jonction de voie unique et de double voie.
Sur les sections de ligne à double voie, les dispositions des articles précédents relatives à la
visibilité sont également applicables aux signaux qui, implantés à titre permanent (IPCS) ou
temporaire (ITCS), s'adressent aux trains circulant en sens inverse du sens normal, la vitesse
maximale à prendre en considération étant bien entendu celle autorisée pour ces trains.
De plus, s'il s'agit d'une installation temporaire dont la sortie à contre - sens se situe en pleine
voie, le signal carré commandant cette sortie ainsi que les signaux à distance correspondants
sont, même si leur visibilité est normale, respectivement précédés de mirlitons implantés du
même côté que ces signaux.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
CANTONNEMENT SIGNAUX
Block
Téléphonique
automatique
Block par Signaux
Signaux lumineux
Sans Avec appareil28 Avec mécaniques
Sans Préannonce
sémaphore sémaphore
préannonce et détection
aubiné aubiné
du rail cassé
26
Dans les chapitres qui suivent, certains modes d'exploitation sont utilisés compte tenu de vitesses liées à l'ar-
mement de la voie (lignes à trafic restreint par exemple). L'armement de la voie est défini dans le document
d'application IN0198 intitulé "Armement, ballastage et entretien de la voie. Généralités. Classement des li-
gnes en groupes au point de vue de la maintenance de la voie".
27
La vitesse limite d'un type de matériel sur une section de ligne donnée dépend de l'aptitude de ce matériel à
tolérer certaines insuffisances de dévers.
A cet effet, le matériel roulant est classé en trois catégories (I, II et III); les matériels de catégorie III peuvent
circuler à une vitesse supérieure à celle des trains et automotrices de catégorie II, du fait qu'ils acceptent une
insuffisance de dévers limite plus élevée.
Les éléments à prendre en compte pour la détermination de la vitesse limite des circulations figurent dans
l'IN… (EF 1 C 2) "Relèvement de la vitesse limite des circulations - conditions techniques à réaliser."
28
En attente d’équipement du block automatique.
29
160km/h par dérogation lorsque la mise en signalisation lumineuse de la ligne est prévue ou pour des circula-
tions spéciales.
30
La protection des trains à la traversée des gares peut être assurée autrement que par le block (par exemple par
le disque en block manuel).
31
Ou ne les autoriser à pénétrer en canton occupé qu'en marche à vue.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
entre postes permettant aux gardes de s’annoncer le passage des trains. Selon le degré de
perfectionnement technique de l’équipement, la liaison entre postes successifs peut n'être
constituée que par un simple circuit téléphonique, ou au contraire faire intervenir une ligne et
un appareillage de block spécifiques grâce auxquels sont réalisés les enclenchements des
signaux de cantonnement. Mais quelle que soit la formule appliquée, la vérification de la
libération complète d’un canton ne peut se faire que par l’observation visuelle du signal de
queue au passage de chaque train32.
Sauf cas exceptionnel, il n'est plus installé de block manuel de double voie sur le territoire du
RFN. A titre transitoire toutefois, il est possible de remplacer un block manuel régional par
un block manuel unifié de réemploi.
Le block manuel est un block absolu.
Ils sont installés conformément aux référentiels cités dans le corps du texte ou, à défaut de
critères dans ces référentiels en fonction d’une étude de risques particulière qui doit être
jointe au programme technique de signalisation correspondant.
Commutateurs de blocage
Ces commutateurs sont à prévoir sur toutes les lignes équipées de block automatique. Ils sont
installés sur les panneaux de pleine voie 34et font présenter l’indication S, (S) ou C sur le
panneau correspondant.
Sur les lignes parcourues à une vitesse supérieure à 160km/h, les commutateurs de blocage
sont dédoublés dans les zones où le délai de visibilité pour la traversée des voies est inférieur
à 10 secondes.
Ces commutateurs sont utilisés dans les conditions prévues au Règlement S2B.
Commutateurs autres
Des installations à demeure, conçues fonctionnellement pour la réalisation des travaux sur
les voies sont mises en place, permettant sur les lignes classiques équipées de block
32
Dans certains cas particuliers, un complément d’équipement permet de réaliser cette observation à distance.
33
A l’exception de quelques évitements peu utilisés équipés de compteurs d’essieux. Cette utilisation pourrait
être étendue en BAL dans la mesure où les fonctionnalités liées aux circuits de voie seraient maintenues.
34
La présence, sur le panneau, d’une indication C utilisée pour le cantonnement, la surveillance des trains en marche,
la détection de chutes de rochers, … n’élimine pas la nécessité de prévoir un commutateur de blocage.
35
Voir l'IN1515 : Directives d'application du Règlement S2C (NG S2C n° 1).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
En principe, sauf contexte exceptionnel, on n’installe plus de block manuel aujourd’hui pour
les raisons suivantes: ce type de block est peu performant du fait de la longueur des cantons
et de la nécessité d’assurer le gardiennage des postes de block ; cette dernière contrainte est
particulièrement sensible dans le cas du regroupement des commandes d’installations de
sécurité (postes à grand rayon d’action), car le fonctionnement du block manuel exige que
l’opérateur ait l’assurance du passage « complet » du train.
IG.SF 50742-13
Un dispositif de transmission assure la liaison entre les 2 postes voisins; il comporte 2 fils de
ligne; les émissions d'annonce et de reddition sont réalisées au moyen de fréquences; on
parle de block "à courant vibré".
Le Règlement S5B chapitres 1 et 1bis décrit les opérations relatives au cantonnement et aux
mesures à prendre en cas de dérangement.
Le dispositif de mise hors service d'un poste est constitué de 2 commutateurs. Les diverses
commutations sont réalisées en vue d'assurer d'une part la connexion des lignes de block des
cantons encadrants et d'autre part le relayage des opérations de block pendant tout le temps
où la mise hors service n'intéresse qu'une seule voie.
Ces dispositions techniques sont complétées par des dispositions réglementaires pour les
risques non couverts techniquement (assurance du train complet par exemple).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
36
Application de la VISA: VItesse Sécuritaire d'Approche.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
circulations, qui peuvent emprunter une même section de ligne, ont chacune leur marche
propre et peuvent se succéder dans un ordre quelconque.
Pour apprécier la capacité d’écoulement d’une section de ligne donnée, on calcule
l’intervalle de temps minimal qui doit séparer deux trains successifs37 pour que le deuxième
puisse observer, à distance de visibilité normale, chaque panneau à l’indication VL.
L’effort doit essentiellement porter sur les cantons « critiques » pour le débit, notamment
ceux qui encadrent les grandes gares et les bifurcations (voir les contraintes de découpage
citées au point 5.3.2.4. ).
Le calcul de capacité peut être fait par voie informatique, notamment pour les sections de
ligne parcourues par une circulation dense (en particulier les lignes de banlieue).
37
Catégorie de trains représentatifs de la circulation sur la ligne.
38
Sauf dans le cas des voies banalisées « S » (titre 6 - chapitre 2).
39
L’indication VL cli peut être utilisée pour la protection du personnel (IN 1813).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Les distances d’implantation des tableaux P et des TIV de taux égal ou supérieur à 160 sont
fixées par les directives IN 0502 (EF 5 B 11) "Distances d'annonce des signaux et vitesses
limites." et IN 0552 (EF 5 B 17) "Signaux de limitations temporaires de vitesse."
Conditions d'application de la signalisation de préannonce
La signalisation de base 160, lorsqu’elle concerne une section de ligne où la vitesse pratique
peut réellement excéder 160km/h, doit comporter le moins possible d'indications de feu
jaune clignotant; celle-ci pourrait entraîner la mise en œuvre de doubles préannonces par feu
vert clignotant (voir le référentiel IN 3268 (EF 5 B 12)), ce qui est défavorable vis-à-vis de la
capacité de la ligne.
La signalisation de préannonce n’est à réaliser que sur l’étendue des sections de lignes où la
vitesse de 160km/h peut être dépassée. Ces sections sont mentionnées au LMTr.
Les limitations de vitesse installées dans les conditions habituelles pour une section de ligne
dont la vitesse est de 160km/h sont précédées d’un tableau P.
Le KVB installé dans le cadre de la préannonce répond au programme fonctionnel décrit
dans le guide du KVB.
Commutateurs de commande du feu vert clignotant
Ces commutateurs sont repérés « 160 » et installés à proximité du commutateur de blocage
des panneaux portant le feu vert clignotant, y compris le panneau précédant immédiatement
le point de transition à partir duquel la vitesse - limite dépasse 160km/h et certains panneaux
de sortie des voies adjacentes dans les conditions définies au référentiel IN 3268 (EF 5 B
12).
Ils permettent d’imposer de ne pas dépasser la vitesse de 160km/h soit au panneau suivant la
première indication, soit dans le canton protégé par le signal présentant cette indication
lorsque le ou les panneaux précédents présentent aussi le (VL).
Cette disposition permet principalement de faciliter la mise en place des limitations de
vitesse en cas de chantier. Les dispositions correspondantes figurent dans la directive
IN 1513 (NG S2B n° 1).
40
Voir l'article 5.2.1. Cette disposition est à relier aux conditions d'annonce des PN.
par l’intermédiaire de circuits de voie, associés chacun à un relais de voie formant les
éléments constitutifs du block automatique 41.
L’utilisation du circuit de voie présente les avantages suivants : le signal d’entrée se ferme
non seulement quand la voie est occupée par une circulation pénétrant normalement dans le
canton, mais aussi toutes les fois qu’un mouvement y fait irruption, de quelque manière que
ce soit (dérive à contresens, pénétration accidentelle par un itinéraire convergent par
exemple). De même, en cas d’obstacle sur la voie (obstruction, déraillements, éboulements,
etc.), il est possible de prendre des mesures de protection efficaces au moyen d’un dispositif
technique (barre de court-circuit placée sur les deux files de rails), qui provoque la fermeture
immédiate du signal d’entrée du canton. Il faut noter enfin que toute rupture de la continuité
électrique du circuit de voie, et en particulier la cassure d’un rail, entraîne également la
fermeture de ce signal.
Programme d’équipement d’une ligne équipée en BAL
DECOUPAGE DES CANTONS; CAS GENERAL
La longueur minimale d’un canton de block à 3 indications ne peut être, théoriquement,
inférieure à la distance d’arrêt, laquelle est liée à la vitesse - plafond 42 et à la capacité de
freinage de chaque catégorie de circulation, ainsi qu’au profil moyen.
La longueur maximale d’un canton de BAL est fixée à 2800 m. Cette limite tient compte,
d’une part, du fait que chaque panneau de block porte aussi les indications d’annonce des
signaux du panneau suivant et, d’autre part, du souci de réduire la distance à parcourir en
marche à vue en cas de pénétration en canton occupé. Elle peut, toutefois, atteindre 3000 m
dans certains cas exceptionnels (présence d’un tunnel par exemple).
Un canton de BAL commence au joint bloqueur du panneau d’entrée dans le canton et se
termine au joint bloqueur du panneau d’entrée dans le canton suivant. Sauf cas particuliers,
le BAL ne comporte pas de chevauchement de canton (overlap).
Le joint bloqueur d’un canton est en principe implanté de manière à éviter la présentation des
indications de block aux conducteurs des engins moteurs dont le poste de conduite est placé
en arrière des premiers essieux.
DECOUPAGE DES CANTONS; CAS PARTICULIERS
Sur certaines lignes de banlieue affectées exclusivement à la circulation de rames voyageurs
d’un type donné (Ligne C du RER intra-muros ou ligne E du RER intra-muros par exemple),
la longueur des cantons est spécialement calculée en fonction des caractéristiques de freinage
des rames utilisées ; compte tenu de la vitesse peu élevée des trains (inférieure à 70km/h), les
cantons sont très courts (ils peuvent être inférieurs à 500m), mais le BAL reste à
3 indications.
CONTRAINTES
Il faut s’efforcer de donner aux cantons la plus grande longueur possible compatible avec le
débit souhaité et éviter, le plus possible, les cantons courts dont la longueur est inférieure à la
distance d’implantation d’arrêt nécessitant une annonce par A cli ou par S cli.
Bien entendu, l’implantation des signaux est tributaire du profil, des équipements de traction
électrique, de la position des PN, etc. Si la traversée des petits établissements a généralement
peu d’influence sur la longueur des cantons43, par contre, dans les gares importantes et dans
les gares moyennes comportant des aiguilles en pointe, le nombre et la position des signaux
sont imposés par la consistance des installations de voie, et les cantons y sont, par suite, très
souvent plus courts qu’en ligne.
41
Voir cependant le cas particulier d’emploi de compteurs d’essieux évoqué au référentiel IN 3268 (EF 5 B 12).
42
Pour les installations nouvelles, il faut implanter les signaux pour V = 160km/h ou pour la vitesse-plafond
d’avenir raisonnablement envisageable, compte tenu du tracé de la voie.
43
Voir cependant ci-dessus pour l’implantation du premier panneau en aval des établissements.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
DEBIT
D’une manière générale, il y a intérêt, pour le débit, à prévoir immédiatement à l’entrée et à
la sortie des grandes gares quelques cantons moins longs qu’en pleine voie. En effet, les
trains sont susceptibles de stationner, d'être dépassés ou d'y avoir leur terminus ou leur
origine: en outre, les itinéraires empruntés par ces trains sont souvent assortis d'une
limitation de vitesse.
IG.SF 50742-14
La constatation de l’état d’occupation ou de libération d’un canton se fait par l’intermédiaire de
circuits de voie, associés chacun à un relais de voie ou de points de comptage associés à des
compteurs d’essieux formant les éléments constitutifs du block automatique.
L’utilisation du circuit de voie présente les avantages évoqués pour le BAL.
Particularités du BAPR à compteurs d’essieux
L’appareillage de compteur d’essieux est destiné à contrôler la présence ou l’absence de
circulations dans un canton, par comparaison entre le nombre d’essieux qui entrent dans la
partie de voie considérée et le nombre d’essieux qui en sortent.
A chaque extrémité du canton ainsi qu’aux jonctions d'une voie de service sur la voie
principale, est disposé un appareil de détection de passage d’essieux donnant les
informations correspondant à l'entrée ou à la sortie d'essieux sur la section de voie. Cet
équipement est appelé « point de comptage ».
Les informations recueillies par les points de comptage sont dirigées vers deux compteurs
indépendants qui enregistrent le nombre d’essieux entrés et sortis. Un circuit de contrôle
compare en permanence la position des deux compteurs.
Lorsque la coïncidence n’est pas obtenue, l’appareillage fournit l’indication « voie
occupée » ; lorsqu’elle est obtenue, l’indication « voie libre » peut être fournie44.
Le système fonctionne quel que soit le sens dans lequel la section de voie est parcourue,
celui-ci étant déterminé par l’ordre dans lequel sont rencontrés les deux détecteurs d’un
même point de comptage.
En cas de dérangement du compteur d’essieux, il est nécessaire de rétablir la coïncidence de
la position des deux compteurs45 et obtenir l’assurance que le canton est libre.
44
Une première génération de compteurs d’essieux repose sur un principe un peu différent puisqu’elle ne met en
œuvre qu’un seul compteur qui s'incrémente lorsqu'un essieu entre dans la section ou en sort. L’indication
« voie libre » peut être donnée lorsque le compteur indique zéro.
45
La remise à zéro pour les compteurs de la première génération.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
46
Si les comptages ont été identiques à l'entrée et à la sortie.
47
Quelques sections de lignes à double voie sont encore exploitées en cantonnement téléphonique ; elles de-
vraient toutefois faire l’objet d’une modernisation à court terme.
48
Cette distance peut être inférieure lorsqu'il s'agit par exemple de rendre homogène le block sur l'ensemble
d'une section de ligne.
49
Cette disposition correspond à une situation dégradée telle que raté d'ouverture du sémaphore.
La longueur des cantons est par ailleurs imposée par le nombre de circulations à écouler,
comme en BAL.
Lorsque cela est nécessaire, l’intervalle séparant deux gares successives peut être divisé à
l’aide d’un ou de plusieurs postes de cantonnement automatiques de pleine voie.
DISPOSITIONS PARTICULIERES AU BAPR
Les panneaux d’entrée des cantons de BAPR portent une plaque d'identification,
éventuellement complétée par une plaque de cantonnement spécifique.
S’ils sont situés à la sortie d’une gare, ils sont annoncés par les indications d’annonce du
panneau de BAL précédent ; en pleine voie, ils sont annoncés par des panneaux de forme
circulaire à plaque A.
Les panneaux d’entrée des cantons de BAPR sont reliés téléphoniquement à l'agent
responsable de la circulation, et pourvus, en règle générale, d’un poste téléphonique avec
voyant d’appel (voir article 101 du Règlement S1B). Cette disposition est rendue nécessaire
dans les cas de secours ou de dérangement pour lesquels la pénétration du train dans le
canton est tributaire de l’autorisation d’un régulateur ou d'un agent-circulation. Sur les lignes
régulées, il est préférable de choisir le régulateur comme responsable de la circulation. En
effet, c’est l’agent sédentaire qui, sur l’ensemble d’une ligne, suit et a la connaissance des
circulations.
S’agissant d’une opération de sécurité, une liaison avec l’agent-circulation d’une gare doit
être privilégiée aujourd’hui, lorsque celui-ci dispose des contrôles indiquant l’état de la
circulation sur la section de ligne où se situe le canton incriminé.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
La législation et ses modalités d'application sont précisées dans les documents concernant les
PN tels les directives IN 0321 (EF 3 A 1), 0323 (EF 3 A 2), 0327 (EF 3 A 8) et
0329 (EF 3 A 9).
L'arrêté ministériel du 18 mars 1991 fixe un délai d’annonce minimum pour les PN à SAL.
La législation accorde au rail la priorité absolue sur la route, y compris aux PN ne comportant
pas de signalisation routière. Cette disposition tient au fait qu’un train ne peut s’arrêter qu’après
avoir franchi une distance importante, fonction de sa masse, de sa vitesse et de la nature du
contact roue - rail.
Sur les lignes où la vitesse limite est supérieure à 160km/h, les PN à signalisation
automatique lumineuse (SAL) ne sont pas autorisés.
5.4.2.1. L'environnement du PN
Il comporte principalement le dispositif de manœuvre des barrières, les barrières elles-
mêmes, les feux rouges clignotants, les moyens de communication (téléphones) permettant
aux usagers d’aviser les agents de l’Infrastructure en cas de dérangement des installations et
les voyants d’annonce.
Les équipements complémentaires (commutateurs, téléphone pour usagers, boîtiers de
commutateurs pour commande manuelle du PN à SAL…) sont décrits dans les directives IN
correspondantes (EF 3 B).
Les conditions d’utilisation sont décrits dans les Règlements S10A et S10B et un livret décrit
les spécificités de chaque PN.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
• des contraintes extérieures telles que les actes de malveillance ou les conditions
climatiques.
50
Le projet d’arrêté « Infrastructure » stipule que "…la présentation de la signalisation routière des passages à
niveau automatiques doit être maintenue pendant leur franchissement par un train circulant dans les condi-
tions normales d’exploitation de la ligne…".
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
IG.SF 50742-16
Selon la nature et l’importance des circulations, ils peuvent être regroupés dans un poste à
grand rayon d'action, ce qui permet d’augmenter, grâce aux outils disponibles, les
performances de la ligne en matière de circulation en régime normal et de mieux gérer les
situations perturbées ainsi que l'organisation des travaux, indépendamment de la productivité
qui peut en résulter.
En principe, les moyens de commande à utiliser dans les installations nouvelles sont les
suivants :
• le verrou - commutateur à manette (et son dérivé le commutateur à manette) pour les
installations des très petites gares, des établissements PL et des points en campagne,
• les Postes à Manettes Libres (PML) dans les petites gares et les gares moyennes ne
comportant pas (ou très peu) d’aiguilles commandées à distance,
• les postes à itinéraires pour les voies principales des gares moyennes, des grandes
gares et des bifurcations,
• les postes spécifiques à itinéraires, éléments d’itinéraires ou à commande individuelle
d’aiguilles dans les chantiers de voies de service.
Les fonctions, enclenchements et modes dégradés de ces postes sont décrits dans les notices
techniques correspondantes IN 0722 et suivantes (EF 5 B 53 et 58). Les contrôles mis en
œuvre sont décrits dans les notices S6A correspondantes.
Dans une bifurcation de double voie, les deux points dangereux sont le point de cisaillement
et l’aiguille de convergence.
Le point de cisaillement peut se trouver parfois supprimé par la présence d’un saut de
mouton, mais le point de convergence constitué par l’aiguille de talon de la bifurcation
subsiste.
Signalisation
La protection des points dangereux et des appareils d’une bifurcation, ainsi que les
limitations de vitesse à respecter au franchissement des itinéraires déviés nécessitent la mise
en œuvre des principales catégories de signaux décrits au titre 4. « Description de la
signalisation relative à toutes les lignes ».
Les conditions de signalisation sont décrites dans les référentiels IN 3268 et 3269 (EF 5 B
12).
Commande des appareils et des signaux
En principe, et sauf cas particulier, les appareils et signaux d’une bifurcation sont
commandés dans les mêmes conditions que ceux d'une gare.
Sur les sections de ligne dont les installations sont télécommandées, les équipements de la
bifurcation sont intégrés dans la télécommande.
Dans les postes à itinéraires aujourd’hui couramment mis en œuvre, les itinéraires empruntés
par le plus grand nombre de circulations, en général les itinéraires directs, sont équipés du
tracé permanent.
Dans les postes d’autres types, les carrés sont en principe munis de la fermeture automatique
(FA), cette dernière pouvant être annulée, au moyen d’un commutateur, pour les carrés
commandant les itinéraires directs.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
51
Les programmes peuvent prévoir la manœuvre de certaines aiguilles par leviers à crans avec tringle élastique
pour les rendre talonnables non renversables (aiguille à position imposée par exemple).
IG.SF 50742-16
présenter un intérêt économique si son
installation ne conduit pas à la création d’un
nombre trop important d’autorisations pour
des aiguilles proches du poste.
L’équipement de la gare en personnel est aussi un critère de choix important : selon que la
gare est susceptible ou non d’être fermée au moment de la desserte, il y aura lieu de
privilégier l’une ou l’autre solution.
Signalisation et enclenchements
La signalisation et les enclenchements mis en œuvre sont liés à la nature du block installé sur
la section de ligne où se situe la petite gare.
En cas de mise hors service de la gare, un organe spécifique enclenche les installations.
EN BLOCK MANUEL :
Pour chaque sens de circulation, une petite gare comprend en règle générale :
• en amont, un panneau portant l’indication de protection de la gare qui est le disque. Le
point protégé par celui-ci est repéré sur le terrain.
• en aval de ces appareils, un panneau portant l’indication de block. Le cantonnement en
gare est assuré par le block, la reddition à la gare amont n’étant possible que si
l’annonce à la gare suivante a été effectuée. Si une desserte origine – terminus est
prévue, un dispositif spécial de reddition peut être installé.
EN BAL :
Pour chaque sens de circulation, une petite gare comprend en règle générale :
• en amont des appareils de voie, un panneau portant, en plus de l’indication de block, un
carré qui assure leur protection,
• en aval de ces appareils, un panneau portant l’indication de block.
Ces panneaux sont implantés de telle sorte qu’il y ait entre eux une distance d’annonce
suffisante.
Le signal d’entrée porte le carré de protection des installations de gare. Il est doté des
enclenchements habituels précisés dans le référentiel IN 3268 (EF 5 B 12).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Le signal de block aval doit être implanté, dans toute la mesure du possible, à l’aval du point
habituel d’expédition des trains qui desservent l’établissement et dans des conditions telles
qu’il soit directement observable par le conducteur ainsi que, le cas échéant, par l’agent
autorisant le départ des circulations. Cependant, s’il existe vers l’aval des appareils de voie,
le panneau aval doit, dans la mesure du possible, être installé au-delà du dernier appareil,
mais à condition que la visibilité de ce signal depuis le point normal d’expédition des trains,
n’en soit pas considérablement affectée.
Lorsque cette condition n’est pas satisfaite, le panneau est placé à distance convenable en
amont des derniers appareils de voie, et, selon la fréquence d’utilisation de ces appareils
porte ou non une indication C pour les protéger.
Le référentiel IN 3268 (EF 5 B 12) précise les critères de choix d’implantation du signal de
sortie dans une petite gare.
EN BAPR :
La signalisation d’une gare assurant des dessertes origine terminus ou dotées de
communications voie 1 – voie 2 est la même en BAPR qu’en BAL. Cela signifie que la
traversée d’une petite gare en BAPR s’effectue en BAL. Cette particularité tient au fait que
le carré de protection doit être fonctionnellement et techniquement proche de la gare et que
le signal de sortie doit être lui aussi proche de la gare, la pénétration en canton de BAPR en
marche à vue n’étant pas a priori recevable en régime nominal.
En cas de desserte exclusive au passage d'une voie de service, la protection peut être assurée
par le signal de block précédant l'établissement.
52
Les programmes peuvent prévoir la manœuvre de certaines aiguilles par levier à crans avec tringle élastique
pour les rendre talonnables non renversables (par exemple disposées pour assurer la continuité d’une voie de
faisceau transformée en garage circulation).
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Gares "Voyageurs"
Dans les grandes gares voyageurs, l’équipement de principe comprend un poste principal
unique à itinéraires dont les enclenchements sont décrits dans les IN0722 et suivantes
correspondantes (EF 5 B 53) et dont les contrôles sont définis dans les CG S6A
correspondantes.
Le rayon d’action peut s’étendre à d’autres établissements plus petits, ou bien encore à des
bifurcations, des évitements de circulation ou des installations permanentes de contresens
situés plus ou moins loin. Dans ce cas, la totalité de la zone doit être conçue comme une
gare, vis-à-vis des contrôles notamment, ce qui facilite la gestion des circulations en régimes
nominal et dégradé et la réalisation des travaux.
Le poste comporte une commande de la sonorisation. Il y a lieu de bien séparer
fonctionnellement et géographiquement lors de l'organisation du poste, les équipements
permettant la gestion de la sécurité (partie infra) et ceux permettant de gérer la partie
voyageurs (partie "activité", ou "entreprise ferroviaire").
La mission du poste principal, éventuellement pourvu de moyens complémentaires
d’identification et de visualisation des trains, est de régler l’ensemble de la circulation dans
tout l’espace qu’il contrôle. C’est lui, par conséquent, qui commande les installations
voyageurs proprement dites et en particulier toutes les voies à quai et toutes les circulations,
de quelque nature qu’elles soient, empruntant les voies principales. En règle générale, il
commande également directement les accès et sorties des points de garage des engins
moteurs (dépôt, gril, sas de stationnement).
Les divers chantiers de voies de service d’une gare voyageurs peuvent être traités différemment
en fonction de leur activité propre. En particulier, leurs liaisons avec les voies principales
peuvent être, selon la commodité d’exécution du service, ou bien commandées du poste
principal, ou bien au contraire commandées de points ou de postes locaux.
Dans l’un ou dans l’autre cas, les pénétrations par entrées directes sur voies de service où la
manœuvre des aiguilles de liaison intéressées doivent dépendre matériellement
d’autorisations données par les chantiers locaux.
En ce qui concerne les aiguilles des voies de service elles-mêmes, elles peuvent être selon le
cas, manœuvrées au moyen de leviers talonnables renversables en campagne, de leviers V sans
crans regroupés dans un poste de concentration, ou commandées électriquement depuis des
postes de voies de service, certaines têtes de faisceaux pouvant éventuellement être rattachées
au poste principal comme indiqué dans l'IN 0723 (EF 5 B 53).
La délimitation des zones d’action des postes et les relations entre elles sont souvent
déterminantes pour faciliter les échanges dans la gare.
Signalisation et enclenchements
SIGNALISATION
La signalisation des grandes gares répond au souci d’assurer un maximum de souplesse de
circulation, tout en respectant les principes assurant la sécurité des circulations, des
voyageurs et du personnel.
La signalisation doit permettre un certain nombre de simultanéités de mouvements et assurer
les conditions de manœuvre optimum (par les carrés violets de type bas situés en pointe
d’aiguille, par les sas de refoulement pour les évolutions des engins de remorque et par les
conditions d’accès aux voies à quai).
Les grands flux de circulation doivent aussi être favorisés à la traversée des grandes gares et
à leur approche (fret et voyageurs).
Chaque signal doit être annoncé dans les conditions les plus favorables, en évitant les annonces
multiples (par A cli ou par S cli), le meilleur compromis étant à trouver entre vitesse de circulation,
découpage en cantons et multiplication de signaux (recherche de simultanéité).
Les équipements de sécurité des « chantiers de voies de service » sont définis dans
l'IN 0723 (EF 5 B 53).
Ceux-ci tiennent compte des caractéristiques d’exploitation communes à tous les chantiers de
voies de service, et notamment de l’absence de toute circulation voyageurs. Cette
circonstance justifie les simplifications de signalisation qui sont réalisées dans ces chantiers.
L’existence de nombreux mouvements de manœuvre exige en outre la mise en œuvre de
postes de commande et d’une signalisation convenablement adaptés à leur fonction; leurs
principales caractéristiques sont la souplesse d'exploitation et la simplicité d'utilisation.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Comme pour les sections de ligne à plusieurs voies, selon que l’on est dans une zone
comportant des appareils de voie ou non, les équipements mis en œuvre peuvent être
différents.
Cette distinction historique est nécessaire pour les besoins de présentation des installations et
peut entraîner quelques écarts de terminologie par rapport aux termes utilisés dans la
réglementation.
Le partage ainsi réalisé influe sur la nature de la réglementation appliquée par les
conducteurs, les mainteneurs de l’infrastructure et les agents circulation (cas des situations
perturbées telles que travaux et incidents), ce qui conditionne en partie les installations à
mettre en œuvre.
Bien que la conception des lignes à une seule voie ait historiquement répondu à un besoin
d'exploitation pour lignes à trafic faible et pour des vitesses relativement peu élevées, les
principes de signalisation doivent autoriser une gamme de vitesses allant jusqu'à celles
pratiquées sur les sections de ligne à plusieurs voies.
Dans ce cas, certaines règles de signalisation particulières exposées ci-dessous doivent alors
être remplacées par celles prévues pour les sections de ligne à plusieurs voies.
Signaux utilisés
A l’exception de quelques signaux spécifiques de la double voie, tous les signaux décrits au
titre 4 « Description de la signalisation relative à toutes les lignes » sont utilisables sur les
lignes à voie unique ou à voie banalisée.
Les règles d’implantation, de visibilité, de répétition leurs sont applicables sauf indication
contraire expressément mentionnée dans le référentiel IN 3269 (EF 5 B 12).
53
Moyennant certaines dispositions techniques, l’application de la CG S4A n° 1 permet sur certaines lignes
équipées de BMVU de dispenser les agents-circulation de l’application de certains articles du S4A.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Avec commande centralisée sur les sections où le nombre journalier de trains directs (*) de
voyageurs dépasse 15.
Avec ou sans commande centralisée : sur les sections où le nombre journalier de trains toutes
catégories atteint ou dépasse 40 ou bien lorsque sans atteindre tout à fait ce nombre, il com-
prend plusieurs trains autres qu’omnibus (*) (6 par exemple).
Voie banalisée Sur certaines sections où la mise en place de personnel dans les gares est difficile. La télé-
commande d’une ou deux gares par une autre gare permet de résoudre la plupart des problè-
mes, la ligne devant en principe être régulée.
De part et d’autre d’une gare dans laquelle se croisent de nombreux trains longs, afin d’éviter
les pertes de temps dues à la vérification des signaux de queue, lorsque les détecteurs de
trains complets ne sont pas utilisables.
Sur les sections parcourues journellement par 12 trains de voyageurs, ou plus, ce nombre
étant abaissé à 10 en cas de circulation de trains autres qu’omnibus (*).
Voie unique avec block
manuel par appareils Sur les sections où le nombre de trains toutes catégories est supérieur ou égal à 20, ce nombre
étant abaissé à 18 en cas de circulation de trains autres qu’omnibus (*).
(1) (2)
Sur les sections de double voie mises à voie unique à moins que leur trafic insignifiant et
l’absence de trains de voyageurs ne les fasse relever du régime de la signalisation simplifiée.
Nota : ce tableau n’inclut pas les systèmes Eclair et Cerdagne. Le système Eclair est assimilé à de la Voie Banali-
sée, le système Cerdagne est assimilé à de la VUSS.
54
Pour les vitesses de circulation, voir aussi le tableau du titre 4 - chapitre 7 « Description de la signalisation
relative à toutes les lignes – Vitesse pratiquée en fonction des installations ».
55
Par signalisation ordinaire, il faut comprendre que les gares sont des gares types (voir ci-après) ; elles compor-
tent nécessairement un signal de sortie.
6.1.3.2. Cas particulier des PN FC56 sur les lignes à trafic lent et faible
Les équipements de ces passages à niveau sont réalisés avec un montage simplifié par
rapport à celui d’un passage à niveau classique.
La fermeture des barrières est contrôlée par un
signal installé pour chaque sens, constitué par
deux feux verts. Le franchissement sans arrêt au
PN par un train est subordonné à l’observation par
le conducteur de ce contrôle.
L’annonce peut être déclenchée automatiquement
ou manuellement par commande radio.
IG.SF 50742-18
56
Passages à niveau à franchissement conditionnel.
57
Ces équipements ne s'opposent toutefois pas à la circulation de trains touristiques.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Les équipements divers susceptibles d'être mis en œuvre sont les mêmes que ceux décrits à
l'article 5.2.2.
Les différents types de bifurcations de lignes à signalisation normale (voie unique, voie
banalisée, double voie), bifurcations de deux lignes à voie unique à signalisation simplifiée,
bifurcations d’une ligne à signalisation simplifiée et d’une ligne à signalisation normale,
bifurcations d’une ligne à trafic restreint et d’une ligne à signalisation normale sont décrites
au référentiel IN 3269 (EF 5 B 12).
Les dispositions du titre 5 relatif aux sections de ligne à plusieurs voies sont également
valables pour les bifurcations de double voie sur voie unique ou voie banalisée ainsi que
pour les bifurcations réunissant deux voies uniques ou banalisées en une seule.
Il est nécessaire dans ce type de configuration de prendre en compte les contraintes liées au
block manuel.
Les équipements des petites gares répondent à des programmes - types; ils conditionnent le
régime d'exploitation de la ligne.59
En règle générale, une petite gare correspond à un dédoublement de la voie principale avec
possibilités de tout ou partie des scénarios suivants: croisement, dépassement, garage ou
manœuvres.
Elle peut être occupée en permanence ou seulement pendant certaines périodes. Sur une
même section de ligne, il est souhaitable d'avoir des gares de type homogène pour éviter
d'éventuelles confusions dans l'esprit des conducteurs.
Les gares types intègrent les deux extrémités qui doivent être traitées de façon identique,
sauf lorsque le régime de la ligne change de façon significative au-delà de la gare (par
exemple transition entre voie banalisée et voie à signalisation simplifiée).
58
Il n’est pas traité des bifurcations situées en gare. Celles-ci sont incorporées aux installations de sécurité de la
gare concernée.
59
Par exemple, la signalisation des gares de type VG1011 ou VD1021 est considérée aujourd'hui ergonomique-
ment incompatible avec certains types de block tels que le BAL.
Les gares types de voie unique ou voie banalisée sont identifiées suivant un code composé
des cinq éléments définis dans le tableau ci-après.
VG : voie de gauche
1er Disposition des voies VD : voie directe
VE : voies équivalentes
1: panneau unique
2: un panneau par voie
2e Signalisation de sortie
3: un panneau par voie et signal d’arrêt en aval
pour la protection de la voie unique ou banalisée
0: protection par disque
1: protection par carré
3e Signalisation d’entrée
2: protection par pancarte et carré violet nain
3: protection par disque et carré violet nain
1: aiguilles manœuvrées mécaniquement à pied
d’œuvre, talonnables et non verrouillées
2: aiguilles manœuvrées mécaniquement, à
distance ou à pied d’œuvre, talonnables (ou non)
4e Aiguilles de dédoublement et verrouillables dans une seule position
3: aiguilles manœuvrées mécaniquement
talonnables (ou non) et verrouillables dans
leurs deux positions par verrou indépendant
4: aiguilles manœuvrées par moteur
1: par organes individuels
5e Commande des appareils
2: par itinéraires
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Par exemple, la gare type VD 1021 est une gare de voie directe comportant un panneau de
sortie unique, protégée en entrée par un disque; les aiguilles sont manœuvrées
mécaniquement et commandées par organes individuels.
IG.SF 50742-19
6.1.7. Les grandes gares et les gares moyennes
Elles sont identiques aux gares comparables situées sur les sections de ligne à plusieurs
voies. Leurs configurations ne répondent pas à des types "standard" comme les petites gares.
Leurs caractéristiques techniques sont les mêmes que celles décrites au titre 5. - chapitre 5
« Équipements spécifiques aux sections de ligne à plusieurs voies – Équipements des
gares ».
Les régimes d’exploitation de la voie banalisée ont tous en commun le fait de gérer les
intervalles par un block automatique. La technologie utilisée ainsi que le programme
d’équipements permettent une exploitation qui s’apparente à celle des sections à plusieurs
voies.
Ils divergent par les équipements des gares « types » (petites gares) qui répondent à un
programme d’exploitation plus ou moins complexe lié notamment aux conditions de
franchissement de la gare, aux possibilités de croisement, de dépassement, de garage et de
manœuvre et aux conditions de commande des appareils de voie.
Bien que le nombre de circulations soit par construction plus faible que sur les sections de
ligne à plusieurs voies, le régime de la voie banalisée constitue le mode d’exploitation qui
offre le maximum de possibilités, sous réserve du dimensionnement des cantons et des
intervalles entre points de croisement.
Les lignes à voie banalisée permettent de gérer un nombre de circulations dépendant entre
autre du mode de gestion de la ligne, car la capacité qu'ont les opérateurs de gérer les conflits
potentiels de circulation constitue une contrainte forte.
Les différents régimes mis en œuvre résultent du souci de répondre à un programme de
circulations dont le coût soit limité en investissement et en exploitation (circulation et
maintenance).
Les principaux régimes de voie banalisée sont60:
• le régime de voie banalisée avec commande centralisée, dont les appareils de voie en
gare :
Î sont télécommandés,
Î ne sont pas télécommandés, car équipés d'appareils de dédoublement
talonnables (CCVG ou CCVIG)61,
• le régime de voie banalisée « S ».
Ces régimes permettent la circulation de trains transportant des voyageurs ou des
marchandises dangereuses, moyennant l’installation, de DAAT ou de KVB généralement
simplifié (KV0).
La voie banalisée avec commande centralisée est caractérisée par des gares "types"62 et une
gestion par block automatique des intervalles entre les gares.
Les gares types seront décrites au 6.2.2.3.
60
Le régime de voie unique avec BMVU doté de compléments d'équipement peut techniquement être assimilé à
un régime de voie banalisée.
61
Voir au 6.2.2.3 page 74.
62
Certaines installations de voie banalisée peuvent ne pas répondre aux caractéristiques des gares "types" de voie
banalisée pour des raisons d'homogénéité, de densité de circulation ou de vitesse des trains. C'est le cas no-
tamment d'évitements longs tels que ceux de la section Epernay - Reims ou Dole - Vallorbe.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
La télécommande des appareils de voie nécessite la mise en œuvre de postes à itinéraires; les
enclenchements de ces postes sont décrits dans les notices correspondantes IN 0722 et
suivantes (EF 5 B 53 et 58); les contrôles mis en œuvre sont décrits dans les notices S6A
correspondantes.
IG.SF 50742-20
PROGRAMME
Les gares de voie directe sont équipées d'appareils de dédoublement franchissables
généralement à 60km/h en déviation. Cette vitesse correspond au meilleur compromis entre
le coût et la performance. Une vitesse supérieure serait sans grand intérêt souvent, car la
plupart des trains empruntant la voie d’évitement évités ont un arrêt en gare.
Lorsque le tracé des voies le permet, le recours à des aiguilles de dédoublement symétriques
franchissables à la vitesse limite de la ligne ou à une vitesse très voisine peut présenter un
intérêt certain.
Les gares de voie de gauche dont les appareils de voie ne sont pas
télécommandés
Les régimes décrits ci-dessous correspondent au souci de limiter les dépenses liées à
l’équipement des gares et à leur télécommande. Les gares permettent normalement de faire
croiser des trains. Les terminus, les dépassements et les manœuvres sont possibles, mais peu
performants. Dans le cas où ces thèmes d'exploitation ne revêtent pas un caractère
exceptionnel, il faut chercher à mettre en œuvre d’autres types d’exploitation.
Un Poste de Commande à Distance (PCD) permet d’exploiter l’ensemble de la ligne, sauf les
appareils de voie des gares qui sont talonnables non renversables.
Le PCD dispose de la commande des signaux donnant accès aux intervalles et il possède les
contrôles qui permettent la gestion de la ligne (notamment les contrôles de signaux et
d’intervalles).
PROGRAMME
Le programme des gares correspond à celui des gares de voie de gauche décrit ci-après au
6.3.3.3 relatif aux voies uniques. Leur particularité concerne l’autorisation délivrée par le
Poste de Commande à Distance pour les manœuvres et les travaux en gare.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
Ces gares ont été développées dans deux types d'exploitation répondant au même
programme, mais avec une technologie différente: il s'agit de la CCVG (commande
centralisée de voie banalisée à régime de voie de gauche) et CCVIG (commande centralisée
de voie banalisée informatisée à régime de voie de gauche).
Ce régime, décrit au 6.3.3.2. relatif aux voies uniques à signalisation ordinaire avec block
enclenché, peut être assimilé techniquement à un régime de voie banalisée.
Les régimes d’exploitation de voie unique sont multiples. Ils résultent de la combinaison
entre les différents types de gares et les différents types de gestion de l’intervalle entre 2
gares.
Le nombre de circulations, relativement faible, est un des critères d'équipement du tableau
repris au 6.1.2.2.
Cette limite résulte à la fois du caractère peu performant des gares et des conditions de
gestion des intervalles ainsi que de la longueur de ces mêmes intervalles.
Réciproquement, l’activité ferroviaire restant faible, le niveau d’équipement est
volontairement étudié pour obtenir un coût limité.
Lorsque l’on recherche une meilleure performance, il est nécessaire d’envisager une
exploitation en voie banalisée voire en double voie.
Les principaux régimes de voie unique sont :
• le régime de voie unique à signalisation ordinaire avec ou sans block enclenché
Î avec gares de voie directe,
Î avec gares de voie de gauche,
• le régime de voie unique à signalisation simplifiée.
Ces régimes permettent la circulation de trains transportant des voyageurs ou des
marchandises dangereuses, moyennant l’installation, de DAAT ou de KVB généralement
simplifié (KV0).
La voie unique à signalisation ordinaire sans block enclenché est caractérisée par des gares
"types" et des intervalles entre les gares gérés exclusivement par les procédures décrites dans
les directives IN1532 à 1535 (Règlement et Consignes générales S5A traitant du
cantonnement téléphonique de voie unique) et le Règlement S4A; les équipements relatifs à
l'assistance par informatique sont décrits dans l'IN 0513 (EF 5 B 12).
Les gares types sont décrites au 6.3.3.3 ci-après.
Ce régime de voie unique est caractérisé par des gares "types" et des intervalles entre les
gares gérées par un block enclenché.
Le block manuel de voie unique présente la particularité par rapport au block de double voie
d'assurer à la fois l'espacement des trains et le nez à nez.
COPIE Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau Ferré National
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IG.SF 50742-22
Il faut éviter sur une même ligne, pour des raisons d'ergonomie de conduite, le panachage
des gares de voie directe et des gares de voie de gauche.
Les gares de voie directe
A l’intérieur de la gare, la voie unique se dédouble en deux voies principales, la voie directe, où
les trains peuvent franchir la gare en vitesse et la voie d’évitement qui permet les croisements et
les dépassements ; cette voie est accessible à vitesse réduite (30 ou 40km/h).
Les signaux sont commandés au BV au moyen de commutateurs ou verrous - commutateurs à
manette ou commutateurs de type industriel dans les postes à manettes libres.
SIGNALISATION
La signalisation comprend :
63
60km/h pour les aiguilles équipées de verrous talonnables.
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SIGNALISATION
La signalisation comprend :
De part et d’autre de la gare, un panneau à plaque D présentant l’indication disque,
avertissement ou voie libre, implanté à distance d’arrêt du point limite de gare repéré, s’il y a
lieu, dans les conditions indiquées au Règlement S1A.
A chaque extrémité de la gare, un signal unique s’adressant aux deux voies principales est
implanté entre pointe et cœur de l’aiguille de sortie.
Ce panneau commande l’accès à l’intervalle et, à ce titre, présente l’indication sémaphore ou
voie libre. Sur chacune des voies principales, un chevron pointe en haut repère le point à ne
pas dépasser par les trains ayant à observer un arrêt en gare conformément au Règlement
S1A.
Comme pour les gares de voie directe, le signal de sortie peut être placé entre pointe et cœur
de l’aiguille de dédoublement, compte tenu des conditions habituelles d’arrêt des trains au
droit du BV. De fait, le glissement par rapport au chevron repérant le garage franc de
l’aiguille est généralement assuré. Cette disposition permet de ménager une longueur utile de
voie maximum.
En position HS, le commutateur « GARE » libère les clés des disques qui peuvent ainsi être
ouverts simultanément vers la même voie, annule la fermeture automatique des disques et
des sémaphores, et la condition « aiguille à gauche » dans l’ouverture d’un des
avertissements et établit s’il y a lieu la continuité du block.
ENCLENCHEMENTS
Les enclenchements sont mécaniques et/ou électriques.
Les enclenchements mécaniques sont réalisés par serrures « S » ; la libération des clés est
tributaire de conditions matérialisées à l'aide d'une serrure centrale à clés ou de dispositifs
d’autorisation de manœuvre en campagne associés à un poste à manettes libres (PML)
installé généralement au BV.
Les enclenchements électriques agissent selon le cas sur le verrou des leviers de manœuvre ou
par le biais des circuits électriques, si la commande s’effectue à partir d’un PML.
Ce régime met en œuvre un minimum d’équipements et doit sa spécificité aux gares dont la
description figure au référentiel IN 3269 (EF 5 B 12).
La vitesse de circulation est déterminée en fonction des critères du titre 4 - chapitre 7
« Description de la signalisation relative à toutes les lignes – Vitesse pratiquée en fonction
des installations ».
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CAPI - système ce cantonnement assisté par informatique est décrit dans l'IN 0513 (EF 5 B 12).
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Programme
L’exploitation en navette consiste à n’avoir qu’un seul mouvement en circulation sur la
section de ligne concernée, le mouvement revenant toujours à son point de départ.
Toutefois, le programme général peut inclure des mouvements de desserte, avec ou sans
possibilité de garage. Ce type de programme doit rester simple, car le niveau
d’enclenchements ne permet pas de prendre en compte plusieurs scénarios d'exploitation,
notamment lorsqu’il existe plusieurs embranchements.
IG.SF 50742-23
Signalisation et enclenchement
L’accès à la voie exploitée en navette est commandé par un signal comportant les indications
C - VL; il est muni du DAAT ou du KVB et est équipé (détonateur, œilleton,…) selon les
règles en vigueur.
Le signal ne peut s’ouvrir que si la voie est libre. La détection de la présence d’une
circulation ferroviaire est réalisée automatiquement par la mise en œuvre d’un compteur
d’essieux comportant un seul point de comptage situé à l’origine de la ligne.
Plusieurs configurations sont possibles :
• circulation exclusive de navettes,
• desserte d'un établissement de pleine ligne desservi en antenne,
• desserte d'un établissement de pleine ligne desservi en antenne ou en origine - terminus.
Ce régime mettant en œuvre un minimum d’équipements est réservé au trafic fret ; les voies
exploitées sous ce régime desservent des chantiers de chargement ou de déchargement.
La vitesse de circulation ne dépasse pas généralement 50km/h.
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CHAPITRE 1. DÉFINITIONS
Les établissements de pleine ligne (Etablissements PL) dont les équipements sont décrits
dans le présent chapitre sont ceux définis dans le Règlement S2A. Ils sont situés en dehors
des limites d’une gare65; leur protection doit donc être assurée de façon spécifique en
fonction de l’équipement de signalisation de la ligne sur laquelle ils se trouvent.
La plupart du temps, ces établissements de pleine ligne sont des embranchements particuliers
dont la définition et la consistance font l’objet du chapitre 3 du présent titre.
Le présent titre vaut sur les sections à plusieurs voies et sur les sections à une seule voie.
65
Les dispositions du présent chapitre ne s'appliquent pas aux établissements, lorsqu'ils sont placés dans la zone
d'action d'un poste.
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Evolution au sens du Règlement S8B.
La signalisation est caractérisée par le signal amont protégeant l’aiguille et le mouvement qui
manœuvre et par le signal aval présentant notamment les indications de cantonnement au
mouvement qui repart après la desserte de l'établissement PL.
Le panneau à utiliser pour la protection d’un établissement PL est celui qui se trouve
immédiatement à l’amont de cet établissement, dans les installations nouvelles.
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Les points de commande des installations dans les établissements PL sont en règle générale
autonomes, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas tributaires d’une autorisation délivrée par un poste
voisin67.
Dans la mesure du possible, le signal de cantonnement aval doit être implanté de telle sorte
qu’il soit visible par le conducteur lors de sa sortie de l’établissement PL, afin d'éviter la
marche à vue jusqu'à ce signal.
PROGRAMME D’EQUIPEMENT SUR LES SECTIONS DE LIGNE NON BANALISEES EQUIPEES DE
BLOCK AUTOMATIQUE A PERMISSIVITE RESTREINTE (BAPR)
L’existence d’un établissement PL desservi par des circulations terminus – origine implique
la création d’un poste de block. Cela s’adresse à des installations terminales embranchées
importantes, lorsque le nombre de ces circulations représente une fraction importante du
nombre total des circulations de la ligne intéressée.
Si ce poste de block n’est pas créé, les dessertes s’effectuent hors cantonnement, après
application des mesures réglementaires prévues dans le RGS.
PROGRAMME D’EQUIPEMENT SUR LES SECTIONS DE LIGNES NON BANALISEES EQUIPEES DE
BLOCK AUTOMATIQUE LUMINEUX (BAL)
Comme pour les dessertes au passage, les panneaux à utiliser pour la protection des
établissements PL desservis par des circulations terminus – origine sont ceux qui se trouvent
implantés immédiatement en amont de ces établissements ; les points de commande sont
autonomes.
La protection d’un établissement terminus – origine est toujours assurée au moyen de
signaux carrés assujettis à l’enclenchement d’approche.
PROGRAMME D’EQUIPEMENT SUR LES SECTIONS DE LIGNES NON BANALISEES EQUIPEES DE
BLOCK AUTOMATIQUE A PERMISSIVITE RESTREINTE
L’existence d’un établissement PL desservi par des circulations terminus – origine oblige à
créer un canton de BAL pour assurer la protection de l’aiguille avec mise en place d’un
signal de block à proximité du point d’expédition des trains.
67
Ces points peuvent toutefois être rendus tributaires d'une autorisation, ce qui facilite l'autorisation des travaux.
Ces dispositions valent surtout pour les dessertes origine - terminus et les dessertes en
antenne pour lesquelles il faut éviter principalement le nez à nez.
Les points de commande des installations dans les établissements PL sont en règle générale
autonomes, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas tributaires d’une autorisation délivrée par un poste
voisin68.
Programme d’équipement sur les voies uniques avec block enclenché
Sauf dans le cas particulier d’un établissement PL important, assurant des dessertes terminus
– origine de trains, il n'est pas mis en œuvre de signaux de protection spécifiques. La
protection est assurée par clé maîtresse.
En BMU et assimilés, BMVU et BMVU SE, le programme prévoyant la mise en œuvre
d'une clé maîtresse avec coupure de la ligne de block permet d’obtenir, par enclenchement,
l’assurance du rétablissement de la continuité de la voie principale après une desserte.
La clé maîtresse permet de protéger le mouvement en ligne, dans le cas d’une desserte en
antenne ou d’une évolution revenant à la gare de départ. Elle est également à envisager dans
le cas d’une desserte exclusive au passage.
Programme d’équipement sur les voies uniques sans block enclenché
Sur les sections de lignes non équipées de block par appareil, la protection d’un
établissement PL peut être effectuée soit par signal soit par clé maîtresse 69 selon les critères
suivants :
Vitesse de
Nature des franchissement de Type de protection
circulations sur la la branche directe
section de ligne de l’aiguille de Côté pointe Côté talon
soudure
Pas de train de ≤ 80km/h (1) Clé maîtresse Clé maîtresse
voyageurs > 80km/h Signal (2) (3) Clé maîtresse
Présence de trains ≤ 40km/h Clé maîtresse Clé maîtresse
de voyageurs > 40km/h Signal (2) (3) Signal (2)
(1) Ces conditions sont aussi tributaires du profil de la voie
(2) Dans le cas de desserte exclusive en antenne, il est possible d’utiliser une clé maîtresse enclenchée avec le signal de sortie de la gare amont.
(3) Dans le cas d’une desserte exclusive par évolution partant d’une des gares encadrantes pour y revenir avec possibilité d’intercalation d’une autre
circulation au moins, il est possible d’utiliser une clé maîtresse , avec liaison par transmetteur, comme indiqué au fascicule 4.
68
Ces points peuvent toutefois être rendus tributaires d'une autorisation, ce qui facilite l'autorisation des travaux.
69
Il existe également des clés dites « de permission » dont l’objet est de rendre tributaire mécaniquement la manœuvre
d’appareils grâce à l’apport de ces clés.
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70
L'appellation EP (embranchement particulier) peut être encore utilisée dans certains documents.
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par entrée directe, ce qui suppose que la signalisation soit adaptée (RR + A + G). Dans les
embranchements où s’effectuent des réceptions directes, ou dont les voies peuvent être
empruntées par des mouvements internes à l’ITE, l’accès à l’embranchement doit être
subordonné à l’autorisation de l’embranché ; celui-ci doit s’assurer que cette réception peut
s’effectuer sans encombre. Selon l’importance des installations de l’embranchement et le
volume du trafic, l’autorisation d’accès peut consister en un simple accord ou être
matérialisée par une liaison de dépendance entre le poste ou le point d’entrée côté RFN et le
poste ou le point de réception de l’embranché.
L'entrée directe peut aussi s’effectuer après arrêt avant entrée (entrée en deux temps).
Les aiguilles sont enclenchées dans tous les cas comme indiqué au fascicule 4 et la voie
principale est protégée par un appareil de protection dans les conditions habituelles pour les
voies de service.
La signalisation nécessaire à la sortie d'une ITE est celle décrite pour les établissements de
pleine ligne (article 7.2.2)
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Annexe 1. Vocabulaire
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Annexe 2. Abréviations
Annexe 3. Bibliographie
Décret 92-158 du 20 février 1992 : décret complétant le code du travail et fixant les pres-
criptions particulières d'hygiène et de sécurité applicables aux travaux effectués dans un
établissement par une entreprise extérieure.
Décret 92-352 du 01 avril 1992 : décret pris pour l'application de l'article L. 231-2 du code
du travail et relatif aux mesures à prendre pour assurer la sécurité des travailleurs dans les
établissements où il est fait usage de voies ferrées.
Décret 2006-1279 du 19 octobre 2006 : décret relatif à la sécurité des circulations
ferroviaires et à l’interopérabilité du système ferroviaire.
Arrêtés :
• Arrêté du 18 mars 1991 relatif au classement, à la réglementation et à l'équipement des
passages à niveau.
• Arrêté du 23 juin 2003 modifié le 7 décembre 2006 relatif à la réglementation de sécurité
applicable sur le réseau ferré national.
• Arrêté du 30 juillet 2003 relatif aux conditions d'aptitude physique et professionnelle et à
la formation du personnel habilité à l'exercice de fonctions de sécurité sur le réseau
ferré national.
• Arrêté du 26 août 2003 relatif aux modalités d'exploitation du réseau ferré national.
• Arrêté du 28 avril 2004 relatif au règlement de sécurité de l'exploitation du réseau ferré
national.
• Arrêté du 1er juillet 2004 relatif aux exigences applicables aux matériels roulants
circulant sur le réseau ferré national.
• Arrêté "Règles techniques et maintenance infrastructures" en projet.
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Fiche d’identification
Titre Principes de signalisation au sol - Fascicule 0
Principes généraux sur les lignes classiques du Réseau
Ferré National
Référentiel Référentiel Infrastructure
Nature du texte Document d’application
Niveau de confidentialité Ouvert
Approbation
Textes abrogés
• Principes de signalisation : - Lignes à voie unique - Lignes à voie banalisée.,
Document d’application - IN 0508 (ex NG EF 5 B 12 n°2), Edition du 01-03-1979 –
version 01 du 01-03-1979 est abrogé par la présente IN 0507 et par l’IN 3269.
• Exemples types de signalisation. Garages et évitements de circulation en double
voie. Document d’application - IN 0514 (ex NG EF 5 B 13 n°1), Edition du 15-02-
1972 – version 01 du 15-02-1972 est abrogé par la présente IN 0507 et par l’IN 3268.
• Conditions d’emploi et règles d’implantation des dispositifs de protection du
« point de croisement bon ». Document d’application - IN 0318 (ex NG EF 2 E n°1),
Edition du 16-03-1994 – version 01 du 16-03-1994 est abrogé par la présente IN 0507,
par l’IN 3738 et l’IN 3532.
Textes remplacés
• Principes de signalisation. Généralités. Lignes à double voie, document d'application,
IN 0507 (EF 5 B 12), Edition du 20-06-1984, version 2 du 27-10-1987 est remplacé par
la présente IN 0507, l’IN 3267, l’IN 3268 et l’IN 3269.
Textes de référence
• Règlement S1A
• Fiches UIC n° 739R
• Arrêté Infrastructure
• Spécifications techniques d’interopérabilité « Rail Conventionnel »
• Guide du KVB
• IN 0502 (EF 5 B 11) : Distances d'annonce des signaux et vitesses limites
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Distribution
Organismes de la direction de Suivant liste de l’émetteur
l’entreprise
Régions IN, INEX, INVM, INAMO, PI
Entités supra régionales CI
Établissements EE, EE99, SV, SV30, SV99
Organismes rattachés R30, R31, R3, R34, R35, R36, R38, R42, R53, FORMIN
Collection individuelle
Régions concernées Toutes.
Particularités de distribution
Distribution externe RFF
Résumé
Ce référentiel (fascicule 0) décrit les principes généraux fondamentaux de mise en œuvre
de la signalisation au sol sur le réseau ferré national ; ce fascicule est complété pour la
partie applicative par les quatre fascicules suivants :
• le fascicule 1 (IN 3267) qui décrit les dispositions communes à toutes les lignes,
• le fascicule 2 (IN 3268) qui décrit les dispositions relatives aux lignes à plusieurs
voies,
• le fascicule 3 (IN 3269) qui décrit les dispositions relatives aux lignes à une seule voie
- voie unique et voie banalisée,
• le fascicule 4 (IN 3270) qui décrit les dispositions relatives aux embranchements de
« pleine ligne » et, en application des arrêtés 92-352 et 92-158 de 1992, celles relatives
aux embranchements particuliers (provisoirement IN 0509 - NG EF 5 B 12 n° 3).
Accompagnement du texte
Ce document d’application sera commenté lors des prochaines réunions « Métier »
organisées par la Direction de l’Ingénierie.
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SUITES DONNÉES ET RÉPONSE À L'ÉMETTEUR
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SERVICE GESTIONNAIRE
S.N.C.F.
Immeuble EUROSTADE
Direction de l'Ingénierie FT : 01 41 62 00 19
Direction Technique SNCF : 29 00 19
Pôle système d’exploitation IGT.SE
6, Avenue François Mitterrand 01 41 62 48 78
93574 LA PLAINE SAINT DENIS CEDEX
CRT : PARIS-NORD