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LSIBNSINA 2éme sciences2

MAHDIA DEVOIR DE CONTROLE 3 2H


2010/2011

La nouvelle s'était répandue. A sa sortie de la mairie, le vieux fut entouré, interrogé avec curiosité
sérieuse ou goguenarde, mais où n'entrait aucune indignation. Et il se mit à raconter l'histoire de la
ficelle. On ne le crut pas. On riait.

Il allait, arrêté par tous, arrêtant ses connaissances, recommençant sans fin son récit et ses
protestations, montrant ses poches retournées, pour prouver qu'il n'avait rien.

On lui disait :

« Vieux malin, va ! »

Et il se fâchait, s'exaspérant, enfiévré, désolé de n'être pas cru, ne sachant que faire, et contant toujours
son histoire.

La nuit vint. Il fallait partir. Il se mit en route avec trois voisins à qu'il montra la place où il avait ramassé
le bout de corde ; et tout le long du chemin il parla de son aventure.

Le soir, il fit une tournée dans le village de Bréauté, afin de la dire à tout le monde. Il ne rencontra que
des incrédules.

Il en fut malade toute la nuit

Le lendemain, vers une heure de l'après midi, Marius Paumelle valet de ferme de maître Breton
cultivateur à Ymauville rendait le portefeuille et son contenu à maître Houlbreque, de Manne ville.

Cet homme prétendait avoir, en effet trouvé l'objet ; mais ne sachant pas lire, il l'avait rapporté à la
maison et donné à son patron.

La nouvelle se répandit aux environs. Maître Hauchecorne en fut informé. Il se mit aussitôt en tournée
et commença à narrer son histoire complétée du dénouement. Il triomphait.

« C'qui m' faisait deuil, disait-il c'est point tant la chose, comprenez-vous ; mais c'est la menterie. Y a
rien qui vous nuit comme d'être en réprobation pour une menterie. »

Tout le jour il parlait de son aventure, il la contait sur les routes aux gens qui passaient, au cabaret aux
gens qui buvaient, à la sortie de l'église le dimanche suivant. Il arrêtait des inconnus pour la leur dire.
Maintenant, il était tranquille, et pourtant quelque chose le gênait sans qu'il sût au juste ce que c'était.
On avait l'air de plaisanter en l'écoutant. On ne paraissait pas convaincu. Il lui semblait sentir des propos
derrière son dos.

La ficelle, Guy de Maupassant

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Compréhension (5PTS)

1) Situer ce passage dans la nouvelle.

2) De quoi accuse t-on Maître Hauchecorne dans ce texte ? Justifiez votre réponse.

3) Qu'est-ce qui montre que Maître Hauchecorne est simple et naïf ? Justifiez par le champ lexical
approprié.

4) Comment peut-on qualifier les paysans ? Pourquoi ?

LANGUE (5PTS)

1) Opérez une nominalisation dans les phrases suivantes :

a) On a trouvé un portefeuille, cela a réjoui maitre Hauchecorne.

b) On a perdu un portefeuille, cela a entrainé la mort de Hauchecorne.

c) Il a chuté de son cheval, cela lui a provoqué un handicap.

2) Remplacez les mots soulignés par le substitut qui convient.

a) Il y a de très beaux livres dans la bibliothèque. Toi tu prendras ce livre-ci et moi ce livre-là.

b) On a la même écriture, on confond souvent mon écriture avec ton écriture.

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ESSAI (10PTS)

La fin tragique de maître Hauchecorne suppose que l'entourage et la société


peuvent être injustes et intolérants.
Défendez ce point de vue à l'aide d'arguments et d'exemples précis tout en
apportant des solutions.

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