Numéro 64

Hiver- Décembre 2022

Tout pour sauvegarder et valoriser votre patrimoine

Nos invités

Toit-terrasse :
un nouvel espace à investir

Gilles Quignon
Membre du conseil syndical
Château de Maurepas -
Rennes

Marie Debens
Directrice de l’IMSI

TRAVAUX :
• Contrôle d’accès, boite à clefs, serrure connectée… comment cohabiter
pour plus de sécurité ?
• Déperditions énergétiques : quelles solutions économiques ?
• Des revêtements muraux à multiples fonctionnalités dans les cages d’escalier
• Intégrer des travaux privatifs dans un projet de rénovation globale
ENTRETIEN :
• Qualité de l’air intérieur : rendre visible l’invisible
Sylvain Delesalle DIVERS :
Co-fondateur & associé • Refondre les modes de financements pour la rénovation énergétique
de Bim Property des logements

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 Co-Pro Édito/Sommaire

Édito Sommaire
Actualités
Feu d’artifice et cotillons •Salon de la Copropriété : Convivialité
et belles rencontres p 8
Quelle belle édition 2022 du salon de la Copropriété, de l’Habitat Durable et •Solucop : Chaleur et professionnalisme
Connecté, en tout cas vue de notre balcon. Une offre complète était proposée aux p 14
•Tribunes libres
visiteurs en termes d’exposants et de consultations avec des experts compétents. - Gestionnaires de copropriété : et la ten-
dresse bordel ! p 16
Des conférenciers de talent sont venus nous informer sur des sujets d’actualité tou- - Le conseil syndical en question p 18
•Refondre les modes de financements pour
chant notamment à la rénovation énergétique. Espérons qu’ils soient tous repartis la rénovation énergétique des logements
convaincus de la nécessité de se lancer dans ce grand chantier qui… ne leur coûtera p 59
•Rubrique déco : réfection de quatre paliers
pas si cher que cela car les « robinets » gouvernementaux sont largement ouverts d’étages p 62
en termes de subventions. C’est le moment d’y aller. •Carnet d’adresses p 66
Portraits
Et le point d’orgue, en ce qui concerne votre magazine est la première édition des •« Seul, on va plus vite ; ensemble, on va
Grands Prix de la copropriété. J’ai eu l’honneur avec Henry Buzy-Cazaux de ré- plus loin » p 4
compenser onze femmes et hommes qui, dans des domaines différents ont apporté
• Retrouver le prestige du métier
de gestionnaire p 6
chacun à leur manière une belle pierre à l’édifice de notre secteur de la copro- •Démocratiser le BIM p 64
priété. Nous avons eu également la chance de porter cette remise de prix en com-
Travaux
pagnie d’un jury de renom exceptionnel. Certains m’ont dit que c’était la première •Chantier : communiquer, se réunir
fois qu’ils se retrouvaient à la même table sur un même projet afin de trouver un et s’impliquer, les clefs de la réussite p 20
consensus commun. C’est le plus beau des compliments que d’avoir su faire l’unani-
•Déperditions énergétiques :
quelles solutions économiques ? p 32
mité dans la convivialité (cf. « Convivialité et belles rencontres » p 8). Rendez-vous •Contrôle d’accès, boite à clefs, serrure
l’année prochaine pour découvrir de nouveaux talents. connectée… comment cohabiter pour
plus de sécurité ? p 38
•Toit terrasse : un nouvel espace à investir
Je ne saurais terminer ce feu d’artifice de bonnes nouvelles qui remontent le moral p 44
des troupes (et en cette période de crises en tout genre, nous en avons bien besoin), •Des revêtements muraux à multiples
fonctionnalités dans les cages d’escalier
sans vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année entourés de tous vos proches p 48
et amis. Un seul mot d’ordre amusez-vous, profitez et on verra le reste l’année •Intégrer des travaux privatifs dans
un projet de rénovation globale p 55
prochaine!
Entretien
•Qualité de l’air intérieur : rendre visible
Nathalie Vaultrin l’invisible p 22

Dépôt légal : N° 64 - décembre 2022 RÉDACTION MARKETING & PUBLICITÉ

N°ISSN : 1952-9007 6, clos de Lancire - 34 560 Poussan
Com C Com Rédactrice en chef : Nathalie Vaultrin
Société anonyme à responsabilité limitée au capital de nathalie.vaultrin@copropriete-travaux.com - 0 614 08 34 45
8 000 € Facebook : Copro Ettravaux
5, rue Boutard- 92-200-Neuilly sur Seine Site Internet : www.copropriete-travaux.com
Gérant : Marc Davisseau Ont collaborés sur ce numéro : Gérard Guérit, Sylvie
Directeur de publication : Marc Davisseau Lenormand, Isabelle Dahan monimmeuble. com, Maître
Partenaire Samira Hadjadj et Pauline Pannequin.
Imprimerie : Est imprimerie 57 160 Moulins les Metz
Maquette : N. Vaultrin
Crédit photo couverture : Carre Serre
5, rue Boutard - 92200-Neuilly sur Seine
Tél. : 01 40 88 02 00
Marie-Laure Davisseau : Tél. : 06 78 41 51 95
marielaure.davisseau@comccom.fr
Marc de Brebisson Tél. : 07 60 60 86 75
mdb@comccom.fr
Marine Weiss : Tél. : 06 08 96 82 49
marine@comccom.fr
Abonnements :
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Abonnement 4 numéros : Print 38 €, numérique 24 €
vente au numéro : Print 10 €, numérique 7 €

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 3

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 Co-Pro
Catégorie Travaux
et maintenance
Gilles Quignon
« Seul, on va plus vite ;
ensemble, on va plus loin »
Gilles Quignon, membre du conseil syndical de sa copropriété, a bien compris
que pour gagner, il faut fédérer une équipe sans la brusquer. Il faut savoir prendre
son temps pour arriver à bon port.
A
près une carrière consacrée à
l’électronique et à l’informa-
tique chez Thomson-Varian en
France puis en Grande Bretagne, Gilles
Quignon s’est installé au Château de
Maurepas, une résidence privée ren-
naise de 70 logements en R +6. Intéressé
par le devenir de son patrimoine, il s’est
penché de près sur les travaux de réno-
vation globale de sa résidence en com-
mençant par le comptage de l’énergie.
Le syndic ayant repéré un élément
moteur parmi les copropriétaires et
surtout une personne prête à s’inves-
tir, a conseillé à Gilles Quignon de se
présenter au conseil syndical car il faut
être élu pour agir et porter un projet.
Il n’a pas eu besoin de le faire car le
conseil syndical l’a contacté et il y est
entré en 2008 lors de l’A.G. La mission
qu’il s’était fixée pouvait commencer.
Un travail de fourmi
Suite à un audit réalisé en janvier 2009
pour réaliser de petits travaux de réno-
vation (répartiteurs de chauffage RFC
sur chaque radiateur), Gilles Quignon
a présenté en assemblée générale de
2010 un résumé court mais très parlant
de l’audit, ce qui a permis l’adhésion
d’un grand nombre de copropriétaires
à la réalisation de ces travaux pour les
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amener par la suite sur le chemin de
la rénovation globale. « Il est impor-
tant de parler à tous, explique Gilles
Quignon, et de donner des exemples
simples qui atteignent tout le monde.
La dépense globale était de 100 000 €.
Si j’avais annoncé ce montant brut, tous
auraient voté contre, alors j’ai simple-
ment dit que la somme globale de ces
travaux serait étalée sur cinq ans et que
cela représentait un montant de 4,50 €/
m2/an. Et là tout de suite, le message est
entendable. Ensuite, il faut sans cesse
rappeler aux résidents l’objectif premier
des installations alors deux fois par sai-
son de chauffage, je mets dans chaque
boîte aux lettres les petits conseils pour
bien utiliser ses répartiteurs de chauf-
fage. J’y ajoute des phrases simples
comme « l’énergie la moins chère est
celle que l’on ne consomme pas » ou
bien « inutile de chauffer les oiseaux »
avec une petite illustration d’un nid sur
une cheminée qui fume. Cela n’a l’air
de rien mais néanmoins, cette piqûre
de rappel, fait que les résidents baissent
leur chauffage et programment la tem-
pérature pièce par pièce en fonction
de leurs besoins et de leurs usages.
Du coup, les dépenses énergétiques
de la copropriété baissent et restent
raisonnables ».
Portrait
Gilles Quignon
Entendre les avis contraires
Comme de nombreux immeubles
construits dans les années 1960/70,
le bâtiment classé en D souffrait de
plus en plus de fissures entraînant de
l’inconfort et des déperditions de cha-
leur non négligeables. Une rénovation
globale s’imposait mais, il fallait à nou-
veau convaincre. Un premier projet
de travaux BBC rénovation dès 2012
incluait une rehausse de deux étages,
recalée pour cause de surcharge, ju-
gée par un cabinet d’architectes trop
importante. De plus à cette époque il
était difficile de faire passer un mes-
sage « BBC économie d’énergie ».
Comme le dit ce proverbe africain,
« seul, on va plus vite ; ensemble, on va
plus loin ». C’est l’option choisie par le
groupe de travail de douze personnes
incluant à sa demande des opposants
au projet afin d’être à l’écoute de toutes
les positions. Un pari gagnant car l’idée
a fait son chemin et en septembre 2019
le projet BBC rénovation appuyé par la
C.D.C. (Caisse des Dépôts) et Rennes
Métropole a été voté. L’opportunité
d’un raccordement au réseau chauf-
fage urbain de la ville de Rennes s’est
présentée en phase avec leur projet et
la décision a été prise de s’y raccorder.
La résidence Château de Maurepas est
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donc aujourd’hui, après deux ans de
travaux gérés en toute transparence par
le M.O. cabinet D Tranquille, le syndic
Cabinet Lecomte à Rennes et une com-
munication régulière de l’avancement
des travaux, un immeuble totalement
rénové. Il a obtenu le 21 juillet 2022 la
certification BBC Effinergie Rénovation.
Au mois de mai dernier, les coproprié-
taires y compris les plus récalcitrants
au projet de départ, ont organisé à son
insu la première fête des voisins et lui
ont remis le montant d’une cagnotte
qu’ils avaient lancée tant ils souhai-
taient le remercier pour son investis-
sement et le résultat obtenu. « J’ai été
très ému car je ne m’y attendais pas ».
Et comme une récompense suit l’autre,
candidat aux Grands Prix de la copro-
priété, Gilles Quignon a remporté le
Grand Prix « Travaux et maintenance ».
Le jury composé de professionnels de
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la copropriété a salué à l’unanimité ce
candidat pour son engagement sans
faille et sa pugnacité. « Je suis très ho-
noré de recevoir ce prix qui valorise le
travail d’un groupe solidaire et qui va
clôturer ce projet et ma mission au sein
du conseil syndical ». Félicitations pour
ce prix bien mérité. ■
Nathalie Vaultrin
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
Portrait
Passer de la lettre D
à la certification BBC Rénovation
La résidence Château de Maurepas
à Rennes était classée en D consom-
mation énergétique 203 kWh/m²/an
et G.E.S. 45,4 kg CO2/m²/an. Après
travaux achevés fin 2022 l’objectif
est un classement en B consomma-
tion énergétique 72 kWh/m²/an et
G.E.S. 22 kg CO2/m²/an. Il est un peu
tôt pour faire un constat, les consom-
mations depuis le début de l’année
montrent une bonne tendance. Nous
aurons un bilan réel fin juin 2023 après
les conclusions du contrôle effectué
par un B.E.T. sur les 12 mois entre le
01/07/22 et le 30/06/23. Vous pouvez
retrouver les détails de ce chantier inti-
tulé « Un comportement responsable
qui rapporte » sur notre site Internet
www.copropriete-travaux.com
Gilles Quignon
5
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 Co-Pro
Catégorie
Formation
Marie Debens
Retrouver le prestige
du métier de gestionnaire
Après vingt années en tant que responsable grands comptes à l’OPCO EP/AGEFOS et un
passage en tant que cadre dans la grande distribution, Marie Debens est désormais direc-
trice de l’IMSI (Institut du management et des services immobiliers).
«M
on expertise dans la
conception de projets,
souligne Marie Debens,
dans le suivi de travaux et ma connais-
sance de la branche de l’immobilier
m’ont amenée sur le chemin de l’IMSI.
Cette perspective de changer totalement
et de prendre la direction d’une école
venait à point nommé. Au-delà de mon
développement personnel, accompa-
gner des jeunes dans leur projet pro-
fessionnel, leur permettre d’avoir des
repères, les professionnaliser avait du
sens. Et être au milieu de jeunes em-
pêche de vieillir. Je suis très heureuse
d’avoir pris ce virage ».
Redonner une bonne image
Plusieurs grandes enseignes du secteur
de l’immobilier ont fait le constat que
le métier de gestionnaire de copro-
priété était un métier en tension dont
l’image n’était pas au beau fixe. Bien
que plusieurs dispositifs aient été bâtis
en interne, ces enseignes ont souhaité,
avec l’appui de l’IMSI, de Pôle Emploi,
de l’ADIP et du groupe IGS, de tester
un autre canal de recrutement. « La POE
(préparation opérationnelle à l’emploi),
explique Marie Debens, a permis de
proposer une formation à d’autres pro-
fils que ceux classiquement embauchés,
6 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
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à savoir des demandeurs d’emploi qui
souhaitaient s’orienter, se qualifier ou se
reconvertir dans un secteur en évolution.
Il faut mener des actions en restant
humble et comprendre pourquoi cette
profession a un tel déficit d’image.
Chaque jeune qui souhaite entrer à l’IM-
SI, je lui demande quel est son projet pro-
fessionnel et quasi systématiquement, il
met de côté le métier de gestionnaire de
copropriété. Quand je lui demande sur
quoi il base son jugement, la réponse est
« on m’a dit que ». Notre rôle est donc
de communiquer sur ce métier qui ne
fait plus rêver et nous avons choisi, pour
cela, de passer par le biais de la forma-
tion montrant l’intérêt tant technique
qu’humain de ce métier ».
Trouver les bons profils
« Nous avons centré la formation (co-
construite avec les enseignes) sur les
fondamentaux du métier de gestionnaire
de copropriété (gestion courante et tech-
nique), sur le droit immobilier, la relation
client (prise de parole en public, mise
en situation) ainsi que sur la maîtrise
des compétences numériques, ajoute
Marie Debens. Cette formation d’une
durée de quatre mois débouche sur des
emplois réels et de long terme. Le point
de départ était de recruter sur Paris et
Portrait
Marie Debens
Lyon des personnes en reconversion pro-
fessionnelle avec des savoir-être acquis
dans des expériences précédentes : sens
du service, flexibilité diplomatie, gestion
des priorités et agilité aux changements
et venant d’horizons différents tels que
l’événementiel, le transport aérien, l’hô-
tellerie/tourisme… secteurs qui avaient
souffert pendant les différents confine-
ments. Ce parcours de formation au
format hybride avec des cours en simul-
tané pour treize apprenants à l’IMSI de
Paris et six à l’IMSI de Lyon aura permis
à mi-parcours de démystifier le métier
de gestionnaire de copropriété avec des
connaissances juridiques, comptables,
techniques du bâtiment et en rénova-
tion énergétique ». Les élèves ont été
sélectionnés après un entretien réalisé
par les entreprises pour entrer dans le
cursus prérequis et les amener vers un
emploi durable.
Formation 2e session
Les entreprises qui ont participé à l’éla-
boration de cette formation se sont enga-
gées également à proposer des emplois
aux apprenants. À l’issue de cette pre-
mière session, 77 % ont été directement
insérés dans une entreprise. « C’est un
bon score pour une première, se réjouit
Marie Debens. Un des candidats a même
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 Portrait

décidé de poursuivre sa formation et se

spécialiser davantage. C’est vraiment en-
courageant ». La deuxième session sera
diplômante avec un certificat de qualifi-
cation professionnelle (CQP) : « Chargé
de copropriété » de la branche profes-
sionnelle CQP où l’IMSI a été labellisé et
qui est inscrite au répertoire national de
la certification professionnelle (RNCP).
« Je suis vraiment ravie d’être récompen-
sée pour la formation que nous avons
mise en place à l’IMSI et pour le travail
accompli pour le métier de gestionnaire
en déficit d’image. Nous espérons par
cette formation lui redonner ses lettres
de noblesse ». Bienvenue à la promo
2022 et bientôt à celle de 2023, désor-
mais récompensée par un Grand Prix de
la Copropriété. Félicitations. ■

Nathalie Vaultrin

Marie Debens - IMSI

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 7

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 Co-Pro
Convivialité et belles rencontres
Le salon de la Copropriété, de l’Habitat Durable et Connecté vient de fermer ses portes avec
une envie de revenir.
Beyond event
Quelques laurats des Grands Prix. De gauche à droite Olivier Toggenburger
(Park’N Plug) Anne-Laure Thomat Raynaud et Geoffrey Wion Florens (Université
Toulouse 1 Capitole), Laurent Thierry (Thierry Immobilier) et Valentin
Chezaubernard (Cabinet Corraze).
L
e salon a réuni plus de 220 ex-
posants avec une fréquentation
de 8 461 participants uniques.
Le marché s’est retrouvé, dans ce nouveau
projet, pour aller clairement de l’avant
et mieux répondre aux vrais enjeux des
copropriétés. Des métiers valorisés et
une profession reconnue ont accueilli
plusieurs élus de la République, la venue
d’Emmanuelle Wargon (ancienne Ministre
déléguée au Logement, aujourd’hui à la
tête de la Commission de régulation de
l’énergie) et la visite officielle d’Olivier
Klein, Ministre délégué à la ville et au
logement.
Une configuration des plus
conviviales
Le salon affichait des allées larges
et agréables, une décoration subtile, mo-
derne et accueillante et des bancs pour
permettre aux visiteurs de se poser entre
deux conférences ou visites de stand. Les
visiteurs ayant réservé des consultations
ont pu constater que les box permettaient
plus de confidentialité. Il y avait même un
plateau télé digne des plus grandes émis-
sions de débat, des salles de conférences
8 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
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Actualités
personne mais au travers de celle-ci, une
équipe, une idée, un projet, une marque
voire même une entreprise. Coanimée par
Henry Buzy-Cazaux et Nathalie Vaultrin,
cette première remise des Grands Prix a
su faire consensus entre tous les prota-
gonistes. Remettre l’humain au centre du
village, permet à tous d’avancer du même
pas. Une chose est sûre, cette première
ne sera pas la dernière et rendez-vous est
donné l’année prochaine avec de nou-
veaux candidats et nous l’espérons le
même jury.
Des nouveautés inédites
Des gestionnaires de copro deviennent
l’espace d’un livre des écrivains à
aux allures de studio de télé… Bref vous
l’avez compris, le salon n’a pas lésiné sur Sylvain Delesalle
l’accueil de ses visiteurs, de ses exposants
et de ses conférenciers. D’ailleurs, sur les
stands, il y a avait de l’ambiance et un
bon accueil général. Certains sont un peu
déçus de la fréquentation sur certains cré-
neaux horaires, d’autres sont très contents
des contacts pris mais, tous sont heureux
de pouvoir se retrouver sur ce salon pro-
fessionnel et partager à nouveau les bons
mots de la copro.
« Très heureux et fier de ce prix qui
Les Grands Prix, un succès récompense un travail d’équipe avec
Cécile Alliel et Camille de Montigny et
Un peu avant la nocturne, nous avons les équipes d’Audit Virtuel. Merci aux
remis les prix aux lauréats des Grands membres du jury ! L’objectif était d’adap-
Prix de la Copropriété. Avec plus de qua- ter le Bim exploitation, la numérisation
rante dossiers de candidature, cette pre- des parties communes et la data du bâti-
mière a remporté un beau succès chez ment au monde de la copropriété et de
les membres du jury qui ont eu plaisir de la gestion locative. Beaucoup d’essais,
se retrouver tous ensemble autour d’une de réflexion et de travail pour un résultat
table. Tous ont été unanimes, récompenser enfin accessible à tous sans gap techno-
des femmes et des hommes ayant œuvré à logique important pour les particuliers
faire avancer le secteur de la copropriété copropriétaires ou bailleurs. Faire simple
grâce à leur professionnalisme et leurs ac- a été compliqué mais c’est chose faite,
tions. Mais il est évident que rien ne se fait c’est le point commun de tous les lauréats
sans l’esprit et la force d’une équipe. Alors que je félicite ».
aujourd’hui, nous avons récompensé une
22/11/22 04:08

succès. Ainsi Gilles Frémont, président
de l’ANGC, a présenté son livre « Vis
ma vie de syndic » sur le salon. C’est
un florilège de petites histoires du quo-
tidien qui sont aujourd’hui réunies dans
cet ouvrage édité par Edilaix éditions.
Certaines histoires sont drôles, comme
« La pipe du wc » (une sombre histoire
de fuite chez une petite dame qui aurait
pu très mal tourner), « L’étiquette de
boîte aux lettres » (ou comment croiser
le fer avec la futilité), ou encore « L’AG
bourgeoise » (quand la bienséance ne
rime pas toujours avec bienveillance).
D’autres le sont moins, comme « Une
pluie de mails » (ce fléau qui pèse sur tant
de Gestionnaires, chacun se débrouille
comme il peut et souffre en silence),
« A mes débuts », une rétrospective
détaillée de la vie au bureau et celle
des immeubles il y a 20 ans, ou encore
celle « des punaises de lit », qui raconte
comment une communauté d’habi-
tants peut être saisie d’un mouvement
de panique… pour rien. Ces histoires
sont le fruit de l’expérience de Gilles
Frémont et d’un long travail, elles sont
toutes authentiques et vécues. Et puis il
y a son confrère Valentin Chezaubernard
qui vient de publier « Les fabuleuses
aventures de Dick Lesaint », un roman
qui nous confie avec beaucoup d’hu-
mour que dans une copropriété, sur un
même palier, on peut croiser le meilleur
et le pire de l’humanité. Vous pourrez
Anne-Laure Thomat-Raynaud
et Geoffrey Wion-Florens
« Je suis très fière et honorée d’avoir été
récompensée, avec mon codirecteur
Geoffrey Wion-Florens, pour la création
de la L3 Droit parcours juriste de copro-
priété par l’obtention d’un « Grand prix
de la copropriété » dans la catégorie
formation/management, lors du salon
de la copropriété de Paris ».
« Merci beaucoup, superbe pre-
mière édition d’un beau prix lié à un
superbe magazine ! À très vite ! ».
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Des gestionnaires qui deviennent des écrivains : Valentin Chezaubernard
(Cabinet Corraze) et Gilles Frémont (Cabinet Corraze).
le découvrir dans un portrait à paraître
dans Copropriété & Travaux.
Des nouveautés
plus techniques
Chez l’ascensoriste Drieux Combaluzier,
nous avons pu faire la connaissance de
Camille, un écran dans l’ascenseur qui
vous informe des petites histoires de la
copro comme les travaux, l’entretien, les
AG mais encore qui permet de propo-
ser des services entre résidents comme
des baby-sitters. Et qui, en plus, vous
permet de générer des revenus pour la
copropriété par le biais d’annonces pu-
blicitaires de commerces ou de services
de proximité. De quoi joindre l’utile à
l’agréable. Et l’ascensoriste innove égale-
ment avec son hologramme, qui permet
d’appeler son ascenseur sans même tou-
cher le clavier juste en passant la main
devant les boutons rétro éclairés. Urmet
propose plus qu’un contrôle d’accès. Le
fabricant se positionne sur des solutions
matérielles et logicielles pour faciliter la
vie des gestionnaires et des résidents en
faisant converger le meilleur de chaque
technologie du marché et en évitant de
multiplier les interfaces de gestion dans
le logement et pour les aidants. Leur
interphone HomeBook System devient
le tableau de pilotage dans le logement
et, à terme, VisiosoftWeb, l’unique
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
Actualités
DR
outil de pilotage pour le gestionnaire
par exemple des résidences de service
ou du logement personnel des personnes
ayant besoin d’une surveillance ou d’une
assistance pour rester à domicile. Dans
le cadre du partenariat avec Solinnov,
Philippe Alluin
« Le Grand Prix Copropriété m’a été remis
par Henry Buzy-Cazaux, président du
jury, Gilles Frémont et Jean-Yves Mano
à l’occasion du Salon de la Copropriété,
de l’Habitat Durable et Connecté, dans
la catégorie Développement Durable.
Je suis très honoré de cette distinction,
et remercie très chaleureusement le
prestigieux jury rassemblé par Nathalie
Vaultrin. Merci au magazine Copropriété
& Travaux qui a pris l’initiative d’organiser
ce Grand Prix, créant ainsi un consensus
dans le monde de la copropriété, c’est
remarquable.
9
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 Co-Pro
Alvéole Plus cofinance vos stationnements pour les vélos
La Fédération française des Usagers de
la Bicyclette (FUB) a lancé le
programme Alvéole Plus. Vous pouvez
inscrire votre projet sur www.
alveoleplus.fr. Le vélo connaît une très
forte progression, dans les villes
françaises. Cependant la crainte du vol
pousse encore de nombreuses personnes
à ne pas choisir ce moyen de
déplacement. Financé dans le cadre des
Certificats d’économies d’énergie (CEE),
l’objectif d’Alvéole Plus est de
développer d’ici fin 2024 l’usage du
vélo, auprès des bénéficiaires éligibles
suivants : les espaces et sites publics, les
écoles et établissements d’enseignement,
les copropriétés privées (à usage
principal d’habitation), les gares et pôles
d’intermodalité, l’habitat social, les
espaces pour les livreurs à vélo.
Le programme accessible dès
l’idée est de rendre le moniteur de l’in-
terphone aussi facile à utiliser qu’une
tablette pour déclarer les aides mises en
place dans le logement (montre d’alerte,
chemin lumineux, volets centralisés, dé-
tecteur d’ouverture, etc.), faire remonter
des alertes, déclencher des scénarios de
vie. Toutes ces aides améliorent la sécu-
rité, créent du lien social, du confort et
préviennent les accidents, tout en pou-
vant aussi par ailleurs réaliser des éco-
nomies d’énergie par exemple. Solinnov
a été créée en 2014 par le docteur Jean-
Louis Patat, sur la base de son expé-
rience de plus de vingt ans auprès des
personnes âgées et fragiles, et Nicolas
Valentin Chezaubernard
« Prix Spécial des premiers Grands
Prix de la Copropriété (ça en jette
quand même). Merci au magazine
Copropriété et Travaux, brillamment
tenu par Nathalie Vaultrin, à Henry
Buzy-Cazaud pour ses belles paroles,
et bien sûr à Olivia Milan directrice
du salon ».
10 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 10
janvier 2023 propose le financement de
trois services pour lutter efficacement
contre le vol de vélos et contribue ainsi
au développement de la pratique du
vélo au quotidien :
- Conseiller et accompagner 2 900
bénéficiaires.
- Stationnement : créer 100 000 places
de stationnement abritées et sécurisées
pour les vélos. Ce service est pris en
charge à hauteur de 40 % de
l’investissement HT des équipements
éligibles par le programme, et jusqu’à
50 % pour les zones à faibles émissions
mobilité ou ZFE-m.
- Formation : permettre à 7 000 usagers
d’acquérir les bons réflexes pour
circuler à vélo. Ces formations sont
prises en charge à 100 % par le
programme.
Deveaux, expert des systèmes ouverts
et innovants qui s’inscrivent dans l’aug-
mentation de la sécurité et le bien-être
des occupants. Un axe de développe-
ment également à l’étude chez Intratone.
Dans le secteur de la mobilité électrique,
il est bon de rappeler l’association entre
ista, spécialiste du comptage et de l’indi-
vidualisation des consommations d’eau
et d’énergie en habitat collectif, qui offi-
cialise le lancement d’une nouvelle acti-
vité l’installation de bornes de recharge
pour véhicules électriques au sein des
copropriétés et Qovoltis le concepteur
français de bornes de recharge.
Des formations innovantes
Cette année, la formation est à l’honneur
pour rendre plus attrayants les métiers
de l’immobilier et plus particulièrement
celui de gestionnaire de copropriété.
L’Institut du management des services
immobiliers (IMSI) propose une for-
mation au métier de gestionnaire de
copropriété ouverte à tous demandeurs
d’emploi sans formation préalable aux
métiers de l’immobilier. Cette formation
de quatre mois est prise en charge par
Pôle emploi et débouche normalement
sur un emploi. La deuxième session à
venir est diplômante avec un certificat
de qualification professionnelle (CQP) :
« Chargé de copropriété » de la branche
professionnelle CQP où l’IMSI a été
Actualités
labellisé et qui est inscrite au répertoire
national de la certification profession-
nelle (RNCP). L’université de Toulouse 1
Capitole propose désormais une licence
de droit, parcours juriste de copropriété
en alternance.
La Copro Des Possibles fait école éga-
lement. Issue d’un programme financé
par les certificats d’économie d’énergie
(CEE) de 2019 à 2021, lauréat d’un appel
à projet CEE du ministère de la Transition
Écologique et Solidaire et de l’Ademe,
elle continue l’aventure et devient une
école nationale de la copropriété. Elle
mise sur les relations humaines et le faire
ensemble pour réussir des projets collec-
tifs (tels que la rénovation énergétique),
pour et surtout avec les copropriétaires.
Cette école nationale de la copro est
à présent déclarée comme organisme
de formation indépendant, et certifié
Qualiopi et vient de signer une conven-
tion partenariale avec Foncia.
Un village très inspirant
Dans ce village dit « inspirant », nous
avons trouvé de jeunes entreprises
pleines de promesses. E-Giene est une
jeune Start-up qui a développé une
plateforme de gestion destinée aux
entreprises qui réalisent des presta-
tions d’hygiène et de sécurité dans les
bâtiments. Econhomes agit comme une
Laurent Thierry
« J’ai ramené le prix à Nantes pour
Révèle ta copro. Notre ambition de
créer du lien social et de préserver l’en-
vironnement en copropriété s’accélère
depuis 2 020 par cet appel à projet. La
2e édition soutient neuf projets pour
environ 1 600 habitants. Comment ? Un
financement total de 25 000 € avec le
soutien de l’Ademe, notre chef de pro-
jet qui suit les porteurs de projet et ac-
compagne les gestionnaires de copro,
et un réseau de partenaires et assos ».
22/11/22 04:08

plateforme de services dédiée aux achats
en copropriété : analyse et optimisation
des charges, outil de suivi et pilotage des
contrats, prédictifs de charges pour les
immeubles neufs ou encore accompa-
gnement du syndic provisoire pour la
mise en place des contrats. Nous accom-
pagnons les professionnels de l’immobi-
lier sur tous les sujets liés aux charges de
copropriété. Welo est un syndic hybride
Dans la catégorie « développement
durable », les trois nominés retenus ont
été Alain Fischer (Renz), Denis Vannier
(CS Partenaire) et Philippe Alluin
(ReeZOME). Le gagnant est Philippe
Alluin qui s’est démarqué pour son
engagement sur la rénovation
énergétique des copropriétés, permettant
déjà à plus de 2 000 logements de
réduire leurs consommations et leurs
émissions à effet de serre. Dans la
catégorie « mobilité », trois nominés
également qui sont Anne Lamotte (ista),
Pascal Toggenburger (Park’N Plug) et
Philippe Dupuy (Ampere). Le lauréat est
Pascal Toggenburger pour son
investissement sans faille dans le secteur
de la mobilité électrique. Il a su se
diversifier tour à tour d’électricien à
opérateur de recharge, il est aujourd’hui
fédérateur de toute une profession. Dans
la catégorie « Copropriété connectée »,
les nominés sont Johann Kalchman,
Martial Itty et Timothée Soubise (Lifeaz),
Sylvain Delesalle (Bim Property) et
Emmanuel Levy (Noralsy). Le vainqueur
est Sylvain Delesalle qui a su innover
dans le secteur de la maquette
numérique du bâtiment et dans le
domaine de la data qui permet un suivi
technique du bâtiment, des sinistres…
permettant de faire gagner du temps au
syndic. Découvrez son portrait p 68.
Dans la catégorie « Gestion de la
copropriété », les nominés sont Laurent
Thierry (Thierry Immobilier), Hugues
Blondet (123 Syndic) et Jérémie Mayola
(Vicinity). Le gagnant est Laurent Thierry
copropriété_travaux-64 final.indd 11
proposant la gestion de tous les aspects
de votre copropriété grâce à son appli-
cation augmentée et à des gestionnaires
dédiés. Son modèle économique prouve
qu’il est possible d’offrir une gestion
saine et efficace à des tarifs ultra-compé-
titifs tout en réconciliant les coproprié-
taires avec leur syndic. Vous l’aurez bien
compris, cette édition du salon fut riche
en événements, en partenariats et en
Les lauréats par catégorie
pour son investissement novateur en tant
que syndic. Grâce au dispositif Révèle ta
copro, Laurent Thierry fait émerger des
initiatives concrètes au service du lien
social et de la transition écologique dans
les copropriétés. Il va même, avec l’aide
de l’Ademe, jusqu’à doter les dix projets
les plus prometteurs dans des domaines
aussi variés que les potagers collectifs, les
récupérateurs d’eau, les ateliers de
réparations de vélos, les actions avec la
ligue de protection des oiseaux (LPO)
etc. pour les aider financièrement à
mettre en place leurs actions. Dans la
catégorie « Formation, management et
métiers », les nominés sont Marie
Debens (IMSI), Anne-Laure Thomat-
Raynaud et Geoffrey Wion-Florens
(Université Toulouse Capitole) et
Anthony Dobsik (Timci). Les membres
du jury n’ont pas réussi à nommer une
personne. Il a donc été décidé de
récompenser deux (enfin trois) lauréats.
Le Grand Prix a donc été décerné à
Marie Debens pour son investissement
dans la reconnaissance du métier de
gestionnaire en proposant, avec l’appui
de l’IMSI, de pôle emploi, de l’ADIP et
du groupe IGS, une formation de 4 mois
débouchant sur un emploi. Découvrez
son portrait p 6. A été également primé,
le binôme Anne-Laure Thomat-Raynaud
et Geoffrey Wion Florens qui ont œuvré
et mené à bien la création d’une
troisième année de licence de droit,
parcours juriste de copropriété en
alternance à l’université Toulouse 1
Capitole. Dans la catégorie «Travaux et
maintenance », les nominés sont Gilles
Quignon (conseil syndical), Aurélien
Hoellinger (Lorenove Grands Comptes)
et Jacques Baudrier (Adjoint à la Mairie
de Paris). Le vainqueur est Gilles
Quignon, membre actif du conseil
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
Actualités
nouveautés de tout type. Rendez-vous
est donné l’année prochaine pour de
nouvelles aventures les 8 et 9 novembre
2023.■
Nathalie Vaultrin
syndical de la résidence Château de
Maurepas à Rennes. Il a su convaincre
les copropriétaires de se lancer dans une
rénovation globale. Il a créé pour cela un
groupe de travail de 12 personnes et
avec l’appui de la Caisse des Dépôts et
de Rennes Métropole, sa copropriété est
passée de la lettre D consommation
énergétique 203 kWh/m2/an au
classement niveau BBC rénovation alors
qu’ils pensaient atteindre la lettre B.
Découvrez son portrait p 4. Deux autres
prix ont été également été remis, le
traditionnel prix du jury décerné à Dan
Lert et Jacques Baudrier, tous deux
adjoints à la mairie de Paris,
respectivement en charge de la transition
écologique ET en charge de la
construction publique. Tous deux se
rejoignent sur un plan, leur implication
dans le premier dispositif de massification
de rénovations des copropriétés
parisiennes. Et la remise de prix ne
saurait se terminer sans le prix de notre
magazine « Copropriété & Travaux ». Et
c’est Valentin Chezaubernard qui s’est vu
remettre ce prix. De gestionnaire de
copropriété, il s’est reconverti pour un
temps dans la peau d’un écrivain. Il nous
relate avec beaucoup d’humour et
d’amour de belles histoires humaines
nous amenant à découvrir le métier de
gestionnaire dans les « Fabuleuses
aventures de Dick Lesaint ». Un livre
qu’il faut lire sans modération et que
nous avons offert à tous les lauréats des
Grands Prix de la Copropriété. Retrouvez
et découvrez tous ces lauréats au fil des
pages de Copropriété & Travaux dans la
rubrique portrait. Nous n’allons pas nous
arrêter en si bon chemin alors préparez
vos dossiers de candidature pour la
deuxième édition.
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 Co-Pro Actualités

Chaleur et professionnalisme
La 26e édition de Solucop Nice vient de fermer ses portes après deux jours de rencontres
chaleureuses entre les exposants, les copropriétaires et les professionnels de l’immobilier.

Solucop
Développer les salons
Solucop

« Solucop est fier de vous annoncer la

Un petit salon qui fait le plein de visiteurs, toujours très intéressés par l’offre naissance de son petit frère à Toulouse.
présente. Effectivement, nous vous donnons ren-
dez-vous, explique Catherine Vaillant,

S
olucop 2022 a accueilli 110 expo- Endesa. L’intervention de Maître Krystel directrice de Solucop, dans un lieu
sants, presque 3 000 visiteurs dont Mallet du cabinet LBVS sur la fin des mythique, le stade toulousain les 24
plus de 450 syndics et collabora- locations saisonnières en copropriété et 25 mai prochain pour la première
teurs d’agences. Près de 300 d’entre eux était très attendue car c’est un sujet édition de Solucop Occitanie. Nous
ont assisté aux deux formations qui leur d’actualité sensible dans la métropole vous donnons également rendez-vous
étaient offertes sur le salon. La première, Niçoise. Des personnalités niçoises ont pour la prochaine édition de Solucop
« la transition énergétique des copro- également fait le déplacement en les Nice toujours au Palais Nikaia au mois
priétés : Comment éviter ses pièges ? », personnes d’Anthony Borre, 1er adjoint de novembre cette fois-ci. Les dates
animée par Maître Benjamin Naudin au Maire de Nice, Karim Ben Ahmed, sont encore à déterminer ». Vous pour-
du cabinet Naudin, dont l’objectif était adjoint au Maire de Nice subdélégué au rez les découvrir sur le site du salon :
d’apporter les dernières connaissances logement et à la rénovation urbaine et www.solucop.com ■
en matière de travaux et de transi- Bernard Chaix, vice-président du conseil
tion énergétique des copropriétés. La départemental des Alpes-Maritimes. Nathalie Vaultrin
deuxième « bien-être/performance :
l’humain au cœur des métiers de l’im-
mobilier, animée par Laurent Tissinie
de l’association Entre Head, Jérôme
Lavaine, coach et conférencier & Sonia
Klein, coach et formatrice. L’objectif
de cette formation était d’apporter des
leviers d’action permettant d’améliorer
le quotidien professionnel.

Des conférences grand public

Les conférences ouvertes à tous ont
connu un grand succès grâce aux thèmes
choisis, collant au plus près à l’actua-
lité. Les questions de chauffage traitées
Solucop
Solucop

par Idex et GRDF et la consommation et

la rénovation énergétique par Hellio et

14 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022

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 Co-Pro
Tribune libre
Gestionnaires de
copropriété : et la tendresse bordel !
Par Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobiliers
C
’est l’ère du service. On a une
approche quasi scientifique des
prestations et de ce qu’elles
doivent être. Au demeurant, le marketing
des services est depuis un demi-siècle
une discipline à part entière, plus pri-
sée que jamais des étudiants d’écoles de
commerce. L’immobilier n’échappe pas
à ce mouvement. Qui plus est, ce regard
clinique était porté sur les activités de
gestion et de transaction immobilière
d’une façon encore plus appuyée : les
syndics de copropriété, les gestionnaires
locatifs, les agents immobiliers sont des
mandataires, c’est-à-dire que leurs ac-
tions sont précisées dans un contrat qui
récapitule leurs obligations.
Cette approche a fini par faire oublier la
dimension humaine, incarnée, irration-
nelle aussi, du service. Sans doute en
copropriété plus qu’ailleurs, avec un in-
terventionnisme de la loi et du règlement
plus important. Au demeurant, pour se
remettre dans la logique scientifique,
on sait que la production de service,
par différence avec l’industrie, exige une
association de fait entre l’apporteur de
service et le client : on appelle ce phéno-
mène presque mystérieux la coproduc-
tion, caractéristique de la servuction,
nom savant de la production de services.
Pour le dire simplement, le coproprié-
taire est coresponsable du service qui
lui est apporté. Les moments d’échange
entre le gestionnaire et le copropriétaire
sont fréquents, et entre tous l’assemblée
générale fait figure de séquence déter-
minante, celle où les majorités doivent
16 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 16
se sceller au profit de l’imm. Les pro-
fessionnels se plaignent de plus en plus
des agressions verbales dont ils sont la
cible, les jeunes par priorité. Certes, ils
sont conscients a priori que leur mission
consiste à concilier des personnes aux
situations parfois difficilement compa-
tibles, aux intérêts souvent divergents.
Ils prennent également la mesure des
tensions que chacun subit dans sa vie
personnelle, et que l’assemblée géné-
rale est le dernier lieu dans l’ordre de
l’expression démocratique, quand on
n’a pas pu faire élire le Président de la
République que l’on souhaitait, que le
dirigeant de votre entreprise ne vous a
pas écouté ou encore que vous avez été
mis en minorité au sein de votre conseil
de famille… Faut-il que les assemblées
générales, lieux de débats pour la déci-
sion, se fassent défouloirs, exutoires,
arènes mêmes ?
Comportements inacceptables
Le manque de respect des gestionnaires
n’est pas admissible. Les anecdotes sur
des jeunes collaborateurs de cabinet
malmenés à en pleurer se multiplient.
Les grandes villes sont à cet égard plus
propices à la dégradation des compor-
tements, parce que la vie y est pour cer-
tains très difficile et que les dérèglements
y sont incontestablement plus nombreux
et plus graves. La crise des vocations
dans la gestion de copropriété a aussi
cette cause. Il ne s’agit pas de refuser
les servitudes, inévitables contreparties
Actualités
IMSI
des métiers à forts enjeux, mais de ne
pas accepter l’inacceptable. D’ailleurs,
dans une communauté, les écarts d’un
membre doivent être réfrénés par les
autres, sans quoi la complicité est éta-
blie, et elle l’est malheureusement dans
un nombre considérable de cas.
On peut soutenir que cette supplique est
naïve et que les relations humaines se-
ront toujours exposées à ces dérapages.
En fait, il n’en est rien : la copropriété
est un espace d’entente et de solida-
rité forcées, qu’on le veuille ou non.
La concevoir comme un lieu où tous
les coups sont permis, c’est la dévoyer.
C’est un temple dont la solidité dépend
des piliers juridiques et du ciment so-
cial. Le second matériau n’est pas moins
crucial que le premier, lui-même fondé
sur le contrat social, par définition de
la loi républicaine. On peut à ce stade
suggérer un code de bonne conduite
des copropriétaires, comme il existe
désormais des chartes d’entreprise ou
de secteur d’activité, que tous signe-
raient, tel un engagement civique. Juste
pour que la copropriété redevienne ce
qu’elle n’aurait jamais cessé d’être : un
microcosme de partage et de sociabilité.
Et s’il fallait aller jusqu’à espérer un peu
de tendresse, on ne serait même pas
hors sujet. À mûrir dans cette période de
tourments économiques sans précédent,
qui éprouvent tant toutes les communau-
tés, les copropriétés comme les autres.
L’aménité va jouer un rôle déterminant
pour rendre tolérable les problèmes iné-
dits que le pays rencontre. ■
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 Co-Pro
Tribune libre
Le conseil syndical en question
Par Michel Platero, président de la Fnaim du Grand-Paris
Le conseil syndical, dont la mission
principale est d’assister le syndic et de
contrôler sa gestion, s’est vu octroyer de
nouvelles prérogatives par une ordon-
nance n° 2019-1101 du 30 octobre
2019. La préconisation du GRECCO
n° 15 du 27 juin 2022 s’intéresse aux
questions relatives à la désignation et à
l’organisation du conseil syndical. Nous
en étudierons ici les principaux points.
I. Désignation
Cette préconisation fait un point sur le
caractère obligatoire visé à l’article 21
de la loi du 10 juillet 1965 d’instituer
un conseil syndical qui peut être écarté
par un vote à la majorité de l’article 26.
Elle étudie ensuite la dérogation autori-
sée pour les petites copropriétés, telles
que visées à l’article 41-8, qui ne sont
pas tenues de constituer un conseil
syndical. Après avoir souligné que
cette exception n’apparaît pas dans la
section relative aux copropriétés dites
« à deux », elle indique que ce régime
dérogatoire devrait néanmoins leur être
appliqué.
II. Organisation
L’article 22 du décret du 17 mars 1967
prévoit deux situations :
- Les règles relatives à l’organisation et
au fonctionnement sont fixées dans le rè-
glement de copropriété. Elles ne peuvent
alors être modifiées que par un vote de
l’assemblée générale à la majorité de
l’article 26b de la loi du 10 juillet 1965.
- A défaut de fixation dans le règlement
de copropriété, celles-ci sont fixées ou
modifiées par l’assemblée générale à
la majorité de l’article 24 de la loi du
10 juillet 1965.
Le GRECCO recommande aux rédac-
teurs du règlement de s’interroger sur
les précisions à apporter en fonction
de la taille et des particularités de la
18 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 18
copropriété en vue des difficultés qui
peuvent apparaître pour voter des
modifications.
• Election du Président du conseil
syndical
Cette élection est obligatoire et relève,
en vertu de l’article 21 alinéa 11,
de la mission du conseil syndical qui
doit élire celui-ci parmi ses membres.
Les fonctions spécifiques qu’il doit exer-
cer rendent également cette désignation
nécessaire. Il a notamment compétence
pour saisir le tribunal en cas de carence
ou d’inaction du syndic, pour convoquer
l’assemblée générale en cas d’empêche-
ment du syndic, pour engager une action
en référé aux fins d’obtenir la remise sous
astreinte des pièces de l’ancien syndic.
• La composition du conseil syndical
- Le nombre de membres
La préconisation dispose que le conseil
syndical doit être composé d’au moins
deux membres et conseille de fixer un
nombre impair. Elle précise que le rè-
glement peut fixer ce chiffre ainsi qu’un
nombre minimal ou maximal, mais,
déconseille la mise en place d’un mi-
nimum au regard du faible nombre de
candidats au poste. En effet, à défaut
d’atteindre le nombre imposé par le
règlement, le conseil syndical n’est pas
valablement constitué et une désignation
judiciaire des membres manquants peut-
être sollicitée.
- Les candidatures
Concernant le vote par correspondance,
le GRECCO conseille aux syndics de sol-
liciter des candidatures avant l’envoi des
convocations, notamment en profitant
de l’affichage dans les parties communes
de la date de la prochaine assemblée
générale. En cas de candidature sponta-
née en cours de réunion, les coproprié-
taires votants par correspondance auront
Actualités
Valentin Geslin
qualité de défaillant. Elle précise que la
liberté de choix des copropriétaires sup-
pose une désignation individuelle des
membres du conseil.
Si le nombre de candidat est supérieur
au maximum autorisé, ne sont retenus
que ceux ayant obtenu le plus grand
nombre de voix.
- Les membres du conseil non
copropriétaires
Outre les copropriétaires, l’article 21
de la loi du 10 juillet 1965 prévoit que
peuvent être élus membres du conseil
syndical « leurs ascendants ou descen-
dants, les associés dans le cas prévu
par le premier alinéa de l’article 23
de la présente loi, les accédants ou les
acquéreurs à terme, leurs conjoints, les
partenaires liés à eux par un pacte civil
de solidarité, leurs représentants légaux,
ou leurs usufruitiers ». Aucun mandat du
copropriétaire concerné n’est prévu par
les textes, ni même son accord exprès
ou tacite.
- La durée du mandat des membres
Celle-ci doit être au maximum de 3 ans
renouvelables. Il est recommandé de
fixer un délai supérieur à 1 an afin que
le conseil syndical soit toujours en fonc-
tion lors de la tenue de l’AG suivante.
A défaut de mention dans la résolution
de cette durée, celle-ci est automatique-
ment de 3 ans renouvelables.
- La désignation de conseillers syndicaux
suppléants
Sauf mention dans le règlement de
copropriété, celle-ci n’est pas obliga-
toire. Elle permet néanmoins d’éviter
que le conseil syndical ne se retrouve
irrégulièrement constitué lorsque plus
d’un quart des sièges devient vacant.
Une prochaine préconisation, vivement
attendue, devrait notamment venir pré-
ciser les missions du conseil syndical. ■
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 Travaux Chantier

Communiquer, se réunir
et s’impliquer, les clefs de la réussite
En 2015 le conseil syndical se rapproche de l’Agence Parisienne du Climat (APC) et de sa plateforme
Coach Copro pour bénéficier d’un appui au lancement d’un audit énergétique. S’en suit une rénovation
globale avec l’accord des architectes des bâtiments de France car l’immeuble se situe à proximité
du cimetière du Père Lachaise dans le 20e arrondissement de Paris.

copropriété de candidater au dispositif EcoRénovons Paris,

dont elle deviendra lauréate fin 2016. Cette opportunité lui
permet de bénéficier d’un accompagnement gratuit de l’opé-
rateur Soliha et de solliciter les aides financières de la Ville
de Paris.

Communiquer pour convaincre

Convaincu de l’intérêt de rénover l’ensemble des bâtiments
Résidence Rue du repos - Paris 20e

et avec les résultats de l’audit du 28 mars 2017, le conseil

Des alpinistes du bâtiment sont allés examiner la façade.
syndical multiplie les communications (réunion mensuelle du
conseil syndical, comptes rendus diffusés à tous les résidents et
les copropriétaires bailleurs) et les copropriétaires actent lors
de l’assemblée générale du 5 décembre 2018 avec le Syndic
Myrabo, le vote des travaux de rénovation énergétique. « Nous
avons mis en avant la lutte contre le réchauffement climatique,
ajoute Paul Betout, la réduction de la consommation d’énergie,
le coût d’un ravalement avec isolation par l’extérieur curieuse-
ment plus avantageux car il est subventionné qu’un ravalement
simple qui ne l’est pas et enfin la décote importante de la valeur

P
lusieurs échanges et une rencontre entre le conseiller patrimoniale de nos appartements si notre copropriété n’avait
Info-énergie et le conseil syndical ont permis d’y voir
plus clair sur l’intérêt et la finalité d’un audit énergétique
et architectural. Durant l’hiver 2015-2016, le bureau d’étude
Enera Conseil réalise l’audit, qui bénéficie d’une subvention
à hauteur de 50 % du montant délivrée par la Région Ile-de-
France. « Notre copropriété construite en 1968, explique Paul
Betout, président du conseil syndical, se situe dans une petite
rue qui longe le cimetière du Père Lachaise donc nous ne pou-
vons agir qu’avec l’accord des architectes des bâtiments de
France. Nous avons 4 bâtiments, 149 logements sur 9 étages,
Résidence Rue du repos - Paris 20e

2 commerces, 1 loge de gardien, 140 caves, 190 places de

parking, 4 halls, 4 ascenseurs et une cour intérieure. Les 2/3
des copropriétaires sont résidents et 1/3 sont des bailleurs.
Dans les années 1990, nous avions engagé la conversion de
l’ancienne chaufferie collective fioul (trois chaudières pour le
chauffage et l’eau chaude sanitaire) en se raccordant au gaz de
ville et en 2015, nous sommes passés à une chaufferie à haute
performance énergétique ce qui a permis un gain énergétique
de 30 % pour 9 066 m2 de surface à chauffer. Cette première
étape a donné de la crédibilité au projet final de rénovation La copropriété est à proximIté du cimetière du
énergétique globale ». La même année, l’APC propose à la Père-Lachaise.

20 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022

copropriété_travaux-64 final.indd 20 22/11/22 04:08

 Chantier

pas été rénovée. Tous ces arguments assortis d’une commu-

nication régulière, de l’implication du conseil syndical mais
aussi des copropriétaires, ont convaincu une écrasante majo-
rité des copropriétaires à franchir le pas ». Les travaux portent
sur le ravalement avec isolation des façades par l’extérieur,
l’isolation des planchers bas, la réfection de l’étanchéité des
toitures terrasse, la rénovation de la ventilation avec mise en
place d’un système hygroréglable et l’équilibrage du réseau de
chauffage. Les travaux ont pu démarrer début novembre 2019

Résidence Rue du repos - Paris 20e

et se terminer fin mars 2021 (l’équilibrage de l’installation de
chauffage reste à réaliser). En complément des diminutions
de consommation d’énergie et de l’objectif BBC Rénovation
(104 kWhep/m²SHON/an), le programme de travaux permet de
diminuer les émissions de gaz à effet de Serre de 48 %. « Notre
copropriété était étiquetée D en consommation énergétique
et nous sommes passés à la lettre C, constate Paul Betout.
Pour le GES, nous sommes passés de la lettre E, à la lettre
D. Nous pensons réaliser 59 % d‘économies de chauffage,
46 % d’économies d’énergie et une diminution de 28 000 €/
an de notre facture de gaz. Les différentes subventions, ver-
sées avec retard, ont représenté sur la totalité des travaux, un
montant de 891 398 €, soit 50,97 % du total ». Le succès de
cette rénovation, c’est un fonctionnement bien défini entre les
acteurs (Syndic Myrabo, Enéra, CS, Soliha, copropriétaires,
gardien…), une communication très présente (comptes ren-
dus des réunions mensuelles du conseil syndical diffusés à
tous), l’implication des copropriétaires (campagnes d’expli-
cation, appel à volontaires, enquêtes…), la préparation des
assemblées générales avec le syndic (documents explicatifs,
réunions préparatoires ouvertes à tous) et le suivi de chantier
avec la mise en place d’un groupe de travail de suivi et une
participation assidue aux réunions de chantier hebdomadaires.
Un vrai travail d’équipe
« Ce fut un réel plaisir que de suivre ce chantier, se souvient
Sophie Després, gestionnaire travaux chez l’administrateur de
biens Myrabo. Je tiens à souligner que ce chantier n’aurait pas
été possible sans un vrai travail d’équipe. Avec les différents
intervenants (syndic, maîtrise d’œuvre, conseil syndical, copro-
priétaires et entreprises), nous nous sommes réunis en pré-
sentiel chaque semaine et en visio pendant les confinements.
Tout au long de sa mission Myrabo a pris en compte l’aspect
humain avec les attentes des copropriétaires, l’aspect écono-
mique avec la maîtrise des coûts, l’aspect énergétique et enfin
l’aspect patrimonial avec la valorisation des appartements.
Certains travaux bruyants ont été programmés à des heures
qui ne gênaient pas le travail des télétravailleurs. Nous avons eu
des chefs de chantiers très professionnels et compréhensifs des
Le coût d’un ravalement avec isolation par l’extérieur est
curieusement plus avantageux car il est subventionné
qu’un ravalement simple qui ne l’est pas.
impératifs de chacun. Le chantier a été mené à son terme grâce
à l’implication de chacun. C’est important car sur un chantier
de cette envergure qui demande beaucoup de temps surtout
dans la gestion administrative en amont et en phase finale avec
les demandes de subventions. Une rénovation énergétique glo-
bale vaut la peine d’être étudiée dans toutes les copropriétés.
Le jeu en vaut la chandelle mais sans un travail d’équipe, le
projet est voué à l’échec ». Un bilan plus que positif pour cette
copropriété qui a vu en 2022 non seulement ses dépenses
énergétiques (chauffage et eau chaude sanitaire) baisser for-
tement (1 911 MWh en 2015, 1 207 MWh en 2020 et 1024
MWH en 2022), alors que l’équilibrage n’est pas encore cor-
rect, mais également, ce qui est très rare, un budget travaux
revu à la baisse tout en tenant les délais malgré les différents
confinements où le chantier ne s’est pas arrêté totalement.
De plus, là où un propriétaire d’un 3 pièces a payé environ
7 000 € et un propriétaire d’un 5 pièces 10 000 € après sub-
ventions et avant avantages fiscaux, les plus modestes n’ont
presque rien eu à payer grâce à diverses aides individuelles
conseillées par Soliha. En 2022 la copropriété est sélectionnée
pour les Trophées Métropolitains CoachCopro. ■
Nathalie Vaultrin

Les entreprises participantes

Les lots Les entreprises
Ravalement/Isolation par l’extérieur/Balcon Coulon
Ventilation Airpur
Isolation des planchers VIT Isolation
Désembouage/Équilibrage Delostal
Désembouage/Équilibrage Les étancheurs parisiens

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 21

copropriété_travaux-64 final.indd 21 22/11/22 04:08

 Entretien
Qualité de l’air intérieur :
rendre visible l’invisible
La problématique de la qualité de l’air est devenue un pari capital pour la santé et le bien-être,
particulièrement depuis la crise sanitaire et l’augmentation de la durée passée dans les espaces
clos (maison, bureaux, etc.). Sans air nous ne pouvons pas vivre alors respirer un air sain est un
enjeu de santé public.
Aldès
Même lorsque l’on cuisine, on pollue l’air intérieur.
T
out le monde a entendu parler de l’importance d’avoir
une qualité d’air extérieur, mais tous ne sont pas
conscients que l’air intérieur de leur logement est pol-
lué. La pollution de l’air intérieur peut avoir de nombreuses
conséquences sur le bien-être et la santé des personnes.
Selon les directives de l’OMS, 9 personnes sur 10 dans le
monde respirent un air insalubre. Quand vous savez ce
que contient l’air qui vous entoure, de simples gestes ou
habitudes de vie peuvent considérablement vous aider à
respirer sainement. « La qualité de l’air se mesure selon
deux critères, annonce Olivier Jung, responsable des solu-
tions techniques et matériels chez Ocea Smart Building.
La concentration de polluants et la durée d’exposition.
Or nous passons près de 80 à 90 % de notre temps dans
un univers clos et près de 50 % dans notre logement, si ce
n’est plus avec l’augmentation de la durée de télétravail ».
Les pollutions sont multiples
Les sources de pollutions de l’appartement proviennent de
l’extérieur avec les allergènes, les pollens, les particules
fines des voitures, des pesticides… mais aussi de l’intérieur
22 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 22
Air intérieur
avec les peintures, les meubles, les colles, les activités hu-
maines, les produits ménagers… « Même lorsque l’on cui-
sine, on pollue l’air, assure Aurélie Péneau, chef du groupe
marketing pour le marché résidentiel chez Aldes. On aug-
mente de 90 fois les particules fines, de même lorsque
l’on fait le ménage et que la poussière est en suspension,
on inhale des particules ». « La première étape comprendre
comment réduire les substances chimiques en suspension
dans l’air (COV Composés organiques volatils) chez soi,
explique Oyvind Birkenes, PDG d’Airthings. Les COV sont
une combinaison d’odeurs et d’arômes émis par des pro-
duits chimiques. On les trouve souvent dans les produits
de tous les jours. Le point de départ est d’écouter son nez :
quand quelque chose sent mauvais, il est plus que pro-
bable qu’il émette des substances chimiques dans l’air.
Et même les choses qui sentent bon, comme les parfums et
les désodorisants, peuvent libérer des COV ! ». L’humidité
est aussi une source de pollution. « Si la vapeur d’eau
n’est pas toxique pour l’être humain, précise Olivier Jung,
un logement humide permet aux moisissures et acariens
de proliférer et de polluer l’air intérieur. Les moisissures
peuvent induire des effets sur la santé des occupants, soit
par exposition directe par inhalation de spores, soit par
contact direct sur la peau ou les yeux. Elles peuvent égale-
ment dégager une large gamme de composés susceptibles
d’être à l’origine d’effets délétères. Les sources d’humidité
L’avis de Samira Hadjadj, avocate à la Cour
Une ventilation mécanique contrôlée (VMC)
constitue un élément d’équipement commun,
au même titre que le chauffage collectif ;
ses dépenses doivent être réparties en fonction
du critère de l’utilité objective. Si un lot ne peut
être techniquement raccordé à la VMC,
son copropriétaire n’a pas à contribuer
à ces dépenses (Cass. 3e civ., 11 oct. 2006 : Loyers
et copr. 2006, comm. 207. – Cass. 3e civ., 5 juill.
2007 : Loyers et copr. 2007, comm. 229).
22/11/22 04:08
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copropriété_travaux-64 final.indd 23 22/11/22 04:08

 Entretien
JVD
Les sources d’humidité dans la maison sont nombreuses :
la cuisson, le séchage du linge, la toilette, mais aussi la
respiration humaine.
dans la maison sont nombreuses : la cuisson, le séchage
du linge, la toilette, mais aussi la respiration humaine.
À titre d’exemple, un adulte produit environ 55 g de vapeur
d’eau à l’heure, et une lessive environ 1 kg sur son temps
de séchage. Les moisissures se développent principalement
dans les pièces humides mal ventilées, comme les salles
de bain, sur les murs mal isolés ou au niveau des ponts
thermiques. Leurs spores peuvent envahir l’ensemble du
logement. Selon une expertise de l’Anses, l’exposition aux
moisissures concerne une part importante des habitations :
Refaire sa déco sainement sur les conseils d’Airthings
Les niveaux de plusieurs produits chimiques en suspension
dans l’air sont en moyenne 2 à 5 fois plus élevés à
l’intérieur qu’à l’extérieur, ce qui peut provoquer une
irritation des yeux, du nez et de la gorge, ainsi que des
maux de tête. Bien qu’il y ait toujours des produits
chimiques en suspension dans l’air, il est possible de
prendre diverses mesures pour en réduire le niveau,
surtout si l’on projette de redécorer ou de préparer une
nouvelle chambre d’enfant.
1. Sélectionner judicieusement sa peinture
Une nouvelle couche de peinture peut donner à la
chambre de bébé un sentiment de plénitude, mais le choix
du moment est essentiel. La peinture contient un support
(COV), un liant et des pigments qui lui donnent sa belle
couleur. Cependant, si celle des murs de la chambre est
appliquée quelques heures avant d’aller se coucher,
le support s’évapore, laissant derrière lui un revêtement
solide. Les niveaux de COV atteignent des niveaux élevés
pendant et parfois très longtemps après l’application de la
peinture. Ils peuvent prendre quelques jours/semaines
pour s’évaporer complètement. Opter pour des produits
à faible teneur en COV est une solution pour occuper
24 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 24
Air intérieur
entre 14 et 20 % de logements en France présentent des
moisissures visibles ». « Les pollens, les fibres et particules
fines sont des polluants extérieurs, présents sur l’ensemble
du territoire français, s’exprime Aurélie Peneau. En France,
un quart de la population souffre d’allergies aux pollens
et les études menées ont prouvé que les particules fines
représentent un risque majeur pour la santé et touche aussi
bien les zones urbaines que les campagnes. Le radon qui
est un gaz radioactif naturel émis par les sols dans certaines
régions françaises, peut aussi entrer dans les logements ».
Parmi les polluants intérieurs, on retrouve également le
monoxyde de carbone, qui même s’il est incolore et ino-
dore, peut être mortel. D’où l’importance d’entretenir ses
appareils de chauffage ou de cuisson. L’air intérieur peut
être pollué par des bactéries qui émanent d’appareils mal
entretenus de ventilation, de chauffage, de production
d’eau chaude. Nos animaux domestiques, nos plantes,
les acariens… sont aussi sources de pollution de l’air inté-
rieur. Le simple fait de respirer et d’être nombreux dans une
pièce produit du dioxyde de carbone CO2. « Effectivement,
le CO2 est un bon traceur de pollution, décrit Aurélie
Peneau. La concentration en CO2 est l’indicateur qui per-
met de déterminer à quel moment il faut aérer. À partir d’un
certain niveau de concentration, le CO2 peut provoquer
des maux de tête. Si le seuil de 1 200 ppm (particules par
million) est atteint, il faut aérer immédiatement pour faire
baisser la concentration en CO2. Une exposition impor-
tante peut impacter la santé : somnolence, difficultés à s’en-
dormir (insomnie), nervosité, vertiges… ». Selon l’ANSES,
les valeurs limites réglementaires de concentration en CO2
en France et à l’échelle internationale, varient entre 1000
et 1500 ppm. Un capteur de CO2 dans un logement peut
l’espace immédiatement ou attendre un jour ou deux
avant de s’installer dans la pièce nouvellement décorée.
2. Prioriser les meubles d’occasion
Avec le regain d’intérêt pour le recyclage, les meubles
vintages présentent également d’excellents avantages pour
la santé. Les émissions de gaz des meubles neufs sont
souvent plus importantes au cours des premières années
de vie du produit ; le mobilier d’occasion réduit donc ce
risque. Il ne doit pas nécessairement provenir d’un
magasin de charité, il peut aussi provenir d’amis ou de la
famille… après tout, on dit qu’il faut un village pour élever
un enfant !
3. Aérer, aérer, aérer !
L’un des principaux facteurs à prendre en compte pour
réduire l’exposition aux composés organiques volatils est
le processus de dégazage. Augmenter la ventilation en
ouvrant les fenêtres, en dégageant les bouches d’aération
et en installant de nouvelles sous les portes sont autant de
petits changements qui peuvent aider à combattre les
niveaux élevés. Un excellent moyen d’optimiser la
ventilation chez soi consiste à surveiller la qualité de l’air
intérieur et à l’ajuster en fonction des résultats.
22/11/22 04:08
 Drieux-Combaluzier,
l’ascensoriste
des immeubles
parisiens.
Style Louis XIII, haussmanien, Art nouveau,
Art déco, 70’s… la beauté particulière
des rues de Paris tient certainement
à la diversité de l’architecture de ses
immeubles. Depuis son origine, Drieux-
Combaluzier fabrique, modernise et
entretient les ascenseurs parisiens avec
le souci constant d’adapter cet élément
essentiel du confort d’aujourd’hui à la
spécicité de chaque cage d’escalier.
Qualité de service, c’est le maître-mot
des compagnons qui œuvrent chez
Drieux-Combaluzier. Ils sont considérés
aujourd’hui comme les spécialistes des
ascenseurs sur-mesure à Paris. Ce savoir-
faire exceptionnel se double d’une
culture de la relation clients fondée sur
la proximité, la rapidité d’intervention et
une compétence multi-marques. Il se dit
que ne pas consulter Drieux-Combaluzier
pour la maintenance d’un ascenseur
parisien, c’est presque une faute de goût…

Nous contacter :
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copropriété_travaux-64 final.indd 25 22/11/22 04:08

 Entretien
Netatmo
Un petit boîtier pour détecter le monoxyde de carbone.
donc être un bon moyen de penser à aérer de façon régu-
lière. « On dit souvent qu’il faut aérer chaque pièce 15 à 20
minutes par jour, constate Bertille David, cheffe de produit
Shield chez JVD. C’est vrai mais attention pas n’importe
quand. Il est préférable de le faire soit tard dans la nuit
pour faire entrer un air plus sain quand les particules ne
sont plus en suspension dans l’air ou très tôt le matin avant
toute activité extérieure et ce, même l’hiver. N’oublions pas
que tout ce qui est à l’extérieur entre à l’intérieur ». Bref
vous l’aurez compris, l’air que l’on respire à l’intérieur de
nos logements n’est pas très sain et peut détériorer notre
santé si l’on ne fait rien.
Offre monitoring VMC, humidité relative
et température
Le groupe Ocea a publié un livre blanc intitulé
« Offre monitoring VMC, humidité relative et
température ». Il a été rédigé par Riccardo Issoglio,
ingénieur de polytechnique à Turin et Olivier Jung,
Docteur en physique du bâtiment de l’Institut
National des Sciences Appliquées de Lyon et de
l’École Nationale des Travaux Publics de l’État.
Dans cet ouvrage, il est démontré que la qualité
de l’air intérieur apparaît comme un enjeu majeur
de santé publique. Vous saurez tout ce qu’il faut
savoir pour améliorer cet air intérieur que vous
respirez quotidiennement pendant 85 % de votre
temps. Pour plus d’informations : https : www.
groupe-ocea.fr/syndic-de-copro/offre-eau-
chauffage/monitoring-qualite-air-interieure
26 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 26
Air intérieur
Et les risques ?
« Certaines pathologies comme la gêne olfactive, la som-
nolence, les irritations de la peau et des yeux, mais aus-
si l’apparition ou aggravation de pathologies aigües ou
chroniques comme l’asthme ou les allergies respiratoires
peuvent être induites à cause d’une mauvaise qualité
de l’air intérieure, explique Olivier Jung. Pour pallier ces
désagréments, l’arrêté du 24 mars 1982 introduit d’ores
et déjà le principe d’aération générale et permanente des
logements en toute saison. La réglementation indique par
ailleurs que les bailleurs doivent remettre aux locataires
un logement décent ne laissant pas apparaître de risques
manifestes pour leur santé et leur sécurité et leur assurer
la jouissance paisible dudit logement. Il leur appartient
donc d’équiper les logements des solutions de ventilation
adéquates. Au-delà des risques sanitaires, les moisissures
présentent également des dommages patrimoniaux liés à
la dégradation des lieux : des cloques se forment sous la
peinture qui se met à craquer, les enduits s’effritent et les
papiers peints se décollent. La plupart des revêtements ne
résistent pas longtemps à la présence d’humidité. De plus,
l’eau contenue dans un mur humide transporte avec elle
des sels hygroscopiques qui migrent vers la surface des
parois et qui participent fortement au décollement des
enduits et des revêtements. Dans certains cas, l’humidité
peut même aller jusqu’à fragiliser la structure et dégrader
la solidité d’un bâtiment. En général, les coûts de remise
en état d’un logement avec des moisissures se chiffrent à
plusieurs milliers d’euros ».
Analyser les polluants
« Il y a nécessité à analyser les polluants et à les mesurer
de façon permanente avec des capteurs d’humidité et de
CO2 qui sont moins chers que ceux qui mesurent tous les
polluants et qui donnent l’indication de ventiler si les seuils
sont dépassés, énonce Aurélie Peneau. « Pour analyser les
différentes pollutions présentes, répond Nada Moubayed
sales manager BtoC chez Airthings, nous proposons des
capteurs à installer dans les logements à raison de 1 par
pièce jusqu’à 50 m2. Le capteur doit être placé dans une
pièce sur le long terme pour obtenir des mesures fiables et
des données stables. Il est possible également de les placer
dans les lieux de passage communs comme les couloirs,
parkings, caves pour analyser l’air intérieur de la copro-
priété ». « On peut installer une petite station de mesure
sans fil et autonome dans le bâtiment, ajoute Rémy Journet,
business Development Manager BtoB chez Airthings,
en déployant un réseau de capteurs sans fil et une passerelle
qui va transmettre les mesures via le réseau cellulaire sur
le cloud, permettant au gestionnaire d’avoir une visibilité
sur les différents polluants de la résidence sans intervention
lourde pour câbler les moniteurs ou le besoin de créer un
accès WiFi ». « Afin de comprendre comment le logement
vit, nous pouvons installer des microcapteurs dans chaque
pièce, propose Lamia Mialet, présidente de Cozy Air.
Ils vont analyser les COV, le taux de CO2 lié au manque de
renouvellement d’air, la température de l’air et de l’humidi-
té relative. Une fois toutes ces mesures faites, nous pouvons
comprendre comment améliorer la qualité de l’air intérieur.
Nous avons développé une application qui va donner
22/11/22 04:08

LE SAVIEZ-VOUS ?
nous passons entre 80% et 90% de notre
temps dans des lieux clos.
37% des logements presenteraient des moisissures
en developpement selon l’observatoire de la
Qualite de l’air interieur.
capteur de
pression VMC1
LE MONITORING caisson VMC
DE L’AIR INTÉRIEUR
EST FONDAMENTAL.
Assurer le confort et la
santé de l’occupant
Maîtriser l’environnement
intérieur et les consommations
énergétiques
Groupe Océa
Assurer la pérennité du air
patrimoine
neuf
à l’utilisateur en instantané de nombreux conseils sur l’uti-
lisation de certains produits de nettoyage par exemple. Le
capteur analyse en temps réel la pollution émise et pré-
sente dans l’air et va donner des instructions spécifiques en
fonction du produit employé et de son usage. Il affichera
alors le temps nécessaire d’ouverture des fenêtres en fonc-
tion de l’activité dans la pièce. L’application apprend des
habitudes de vie des résidents et pourra alors anticiper. Par
exemple, elle détecte une augmentation de CO2 dans la
pièce, elle va alors poser la question : Faites-vous du sport ?
Y a-t-il du monde à la maison ? Et en fonction des réponses,
elle distille les conseils pour améliorer la qualité de l’air
intérieur. L’algorithme de l’assistant intelligent apprend au
fur et à mesure, reconnaît les usages et ne pose plus les
questions. Grâce à l’analyse de ces capteurs, le résident
peut faire remonter très vite au syndic un dysfonctionne-
ment du système de ventilation. Il est également possible
de poser certains capteurs à des endroits stratégiques dans
les parties communes de l’immeuble ».
Mise en garde de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail
et des maladies professionnelles (INRS) sur les purificateurs d’air
Un communiqué de presse datant du 19 novembre 2020
de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur
les purificateurs d’air, met en garde les usagers contre
certains dispositifs dits « anti-Covid-19 ». Je cite « ces
dispositifs aspirent l’air d’un local de travail et le rejettent
dans ce même local après l’avoir traité par différents
procédés. Basés sur une filtration HEPA (High Efficiency
Particulate Air filter ou filtre à air à haute efficacité pour
particules, d’après la norme NF EN 1822-1), ils peuvent
diminuer la concentration de virus susceptibles d’être
présents dans l’air mais ne peuvent en aucun cas se
substituer aux apports d’air extérieur définis par le code du
travail. Qu’ils fonctionnent en mode continu ou en mode
séquentiel, ces dispositifs ne doivent donc être utilisés que
comme compléments aux systèmes de ventilation (et pour
maintenir des conditions de travail acceptables,
notamment en situation hivernale). Seuls les dispositifs
équipés de filtres HEPA de classe minimale H13 selon la
norme EN 1822-1 et installés de manière parfaitement
copropriété_travaux-64 final.indd 27
Air intérieur
air
Monitoring de la Qualité Le capteur VMC*
de l’Air Intérieur
1
rejeté
Les causes d’une mauvaise qualité de l’air sont en partie liées à des dysfonctionnements du système de ventilation. Le
cœur de ce système est le caisson VMC dont l’instrumentation permet d’alerter sur les défauts les plus critiques.
Détecter les pannes du système de ventilation est primordial pour éviter les sinistres et garantir une bonne qualité de l’air
intérieur. OCEA SMART BUILDING propose un service de monitoring capable de suivre en temps réel la pression de la VMC
entrée et d’alerter en cas d’anomalie afin de déclencher l’intervention des entreprises de maintenance.
d’air
* Ventilation Mécanique Contrôlée
on ial
patrim
capteur Enjeu
d’humidité2
2
Le capteur d’humidité
Enjeu soc
ial D’autres dysfonctionnements indépendants du monitoring du caisson VMC peuvent dégrader la qualité de l’air intérieur.
C’est le cas par exemple des entrées d’air ou des bouches d’extraction d’air obstruées ou encrassées, d’une mauvaise
conception ou dimensionnement du système de ventilation, d’un détalonnage des portes insuffisant…
é
Enjeu sur la sant
capteur de
température3 OCEA SMART BUILDING propose d’instrumenter les logements avec des capteurs d’humidité relative. Des concentrations
élevées d’humidité relative peuvent être le symptôme d’une mauvaise qualité de l’air. Elles révèlent des risques de conden-
bouche Enjeu sur le sation, de prolifération de bactéries, de développement de moisissures et ainsi de dégradation du bâtiment.
d’extraction
confort
Enjeu
énergé
tique
3
Le capteur de température
Les offres de monitoring VMC et de l’humidité relative sont complétées par un monitoring de la température ambiante.
L’offre OCEA SMART BUILDING permet d’aborder les enjeux de confort thermique et faciliter la résolution de litiges avec les
occupants. Elle permet aussi d’adresser les problématiques de surconsommation énergétique liée à une surchauffe par
moisissures l’occupant ou en assistant les exploitants chauffagistes dans leur mission d’optimisation de la régulation et de l’équilibrage
du système de chauffage. Mesurer les températures d’air dans les zones de vie c’est aussi couvrir des enjeux sociaux en
permettant de détecter des situations de précarité énergétique et accompagner au mieux les locataires.
Source : Olivier Jung, Riccardo Issoglio
Les solutions collectives
« Pour une meilleure qualité d’air intérieure, il est absolu-
ment nécessaire d’installer un bon système de ventilation
qui aura pour rôle de renouveler l’air et de contribuer à un
meilleur confort thermique et hygrométrique. Cette solu-
tion apporte de l’air neuf, dilue les polluants et évacue l’ex-
cès d’humidité. « Plusieurs solutions techniques existent,
assure Olivier Jung, conciliant les besoins de renouvel-
lement d’air et les économies d’énergies. On notera que
les réglementations applicables à chaque type de bâtiment
ont une influence importante dans le choix d’un système
adapté. L’arrêté du 24 mars 1982 a rendu obligatoire la
ventilation générale et permanente des logements neufs : on
parle depuis de VMC (ventilation mécanique contrôlée) ».
« Dans un immeuble déjà équipé de ventilation, ajoute
Aurélie Peneau, il est opportun de privilégier un système
de ventilation hygroréglable simple flux qui adapte son
flux en fonction de l’activité humaine, ce qui permet de
faire des économies d’énergie. Quand le bâtiment n’est pas
étanche permettent d’arrêter efficacement les aérosols
susceptibles de véhiculer le virus, à condition d’un
entretien régulier suivant les préconisations du fournisseur.
Il est également nécessaire de s’assurer que ces
purificateurs d’air intérieur sont adaptés au volume des
locaux dans lesquels ils sont disposés et qu’ils n’entraînent
pas des vitesses trop élevées pour limiter la dispersion des
gouttelettes. Il est fortement déconseillé de choisir des
appareils utilisant un traitement physico-chimique de l’air
(catalyse, photocatalyse, plasma, ozonation, charbons
actifs…). Non seulement leur efficacité vis-à-vis des virus
n’est pas prouvée mais suite à une dégradation de
polluants parfois incomplète, ils peuvent impacter
négativement la qualité de l’air intérieur par la formation
de composés potentiellement dangereux pour la santé,
y compris des agents chimiques CMR (Agents chimiques
ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques
pour la reproduction) ».
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 27
22/11/22 04:08
 Entretien
Netatmo
Vérifier la qualité de l’air de son intérieur depuis son
Smartphone, c’est possible.
équipé, en général ceux construits avant 1982, nous préco-
nisons d’installer des extracteurs dans les pièces humides
et techniques comme la cuisine, les toilettes et la salle de
bains et des entrées d’air dans les chambres et le salon
car c’est la solution la plus économique. Attention égale-
ment lorsque l’on réalise une isolation du bâti, on empêche
alors la circulation naturelle de l’air et donc des polluants.
Une isolation par l’extérieur ne doit pas être posée sans au
préalable vérifier le système de ventilation. En rénovation,
il est possible d’avoir un système double flux pièce par pièce
lorsque la solution collective n’existe pas. C’est plus oné-
reux qu’un simple flux hygroréglable car il faut un système
dans chaque chambre et dans le salon avec des extracteurs
dans les pièces humides ». La maintenance et l’entretien
de sa VMC sont très importants et bien souvent, on n’y
pense pas car ce qui ne se voit pas, s’oublie. « Nous avons
développé une offre chez Aldès, raconte Aurélie Peneau,
avec une plateforme Web sur laquelle se trouve tout le parc
des ventilateurs. Les entreprises de maintenance, voire les
syndics ont ainsi des alertes en cas de mauvais fonctionne-
ment, en temps réel pour intervenir rapidement ». « Il a été
constaté que les défauts de fonctionnement (panne, sous
débit, etc.), souvent à l’origine d’une mauvaise qualité de
l’air, précise Olivier Jung, étaient rarement identifiés avant
la réalisation de la maintenance annuelle, laissant parfois les
logements sans renouvellement d’air mécanique pendant
de nombreux mois. La mauvaise qualité de l’air est invisible
et souvent inodore sauf en cas de moisissures. Nous pré-
conisons le monitoring du caisson avec une vérification de
la pression ainsi que la mise en place de capteurs d’humi-
dité dans les chambres notamment celle des parents. Nous
récupérons les données toutes les 24h avec l’évolution de
l’humidité heure par heure Les données sont ensuite resti-
tuées sur notre portail. Le syndic est alerté en cas de pro-
blème et peut identifier le logement en cause et prévenir
le résident. Ce n’est pas le pic d’humidité qui importe mais
belle et bien la durée du pic et la température. Plus l’air
est chaud, plus il accumule de l’eau. En hiver, si les appar-
tements sont surchauffés, que le logement est mal ventilé
et qu’en plus il est sur occupé et qu’il fait froid dehors, il y
aura forcément un problème conséquent d’humidité dans
28 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 28
Air intérieur
l’air mais aussi dans les murs. L’instrumentation du caisson
VMC permet d’alerter sur les défauts les plus impactants
à l’échelle de l’immeuble car la VMC est le poumon du
bâtiment : grâce à l’installation d’un capteur de pression
différentielle sur le réseau horizontal de la VMC, il est pos-
sible de détecter une panne du caisson, une pression insuf-
fisante, un mauvais réglage du point de fonctionnement
du caisson, etc. Enfin, la détection de l’humidité relative,
symptôme particulièrement révélateur au cœur de l’habitat,
permet d’alerter en cas d’humidité excessive et de risque
de condensation. Un taux d’humidité entre 30 et 60 %
est acceptable, lorsqu’il atteint 80 % et qu’il demeure à
ce pourcentage sur une semaine, il devient inquiétant et il
faut intervenir ». Malheureusement, on trouve encore des
appartements mal isolés où les entrées d’air sont bouchées
pour éviter d’avoir des courants d’air. « Les entrées d’air
peuvent faire défaut, remarque Olivier Jung. Elles peuvent
soit être en nombre insuffisant, soit effectivement être obs-
truées par la poussière ou pire volontairement pour éviter
l’air d’entrer. Dans les bâtiments anciens, l’air entre par les
défauts d’étanchéité des murs de manière non maîtrisée.
Si on réalise une isolation thermique (intérieur ITI ou exté-
rieur ITE) ou que l’on change les menuiseries, on réduit
les défauts d’étanchéité. En conséquence, si on ne crée
pas des entrées d’air neuf adéquates en complément, la
VMC peut ne plus arriver à générer le renouvellement d’air
nécessaire. Un tel défaut ne pourra pas être vu depuis le
caisson, il faut donc aussi monitorer au niveau du logement.
Et avec l’augmentation du coût de l’énergie, je crains que
les entrées d’air soient de plus en plus bouchées par les
occupants, ce qui est préoccupant ». « Nous avons déve-
loppé une entrée d’air murale pour le collectif qui a deux
fonctions, souligne Aurélie Peneau. Elle filtre les particules
fines venant de l’extérieur grâce à son filtre électrostatique
et elle traite également les problèmes d’acoustique ».
Les purificateurs individuels
« Nous nous sommes plongés au cœur de l’hygiène de
l’air, raconte Bertille David, n’oublions pas que l’air a un
impact sur la santé bien plus important que ce que l’on
boit ou que ce que l’on mange. 3,8 millions de personnes
meurent à cause de la pollution de l’air intérieur. L’Anses
annonce que le coût en France des décès prématurés, des
soins et des arrêts maladies dus à la pollution de l’air est de
19 milliards d’euros. En tant qu’experts de l’hygiène, nous
nous sommes penchés sur cette problématique et avons
innové pour fabriquer une gamme de purificateurs profes-
sionnels, alliant performance, simplicité d’usage, rapidité
d’installation et esthétisme ». Thierry Launois, CEO de JVD
ajoute que « la gamme Shield est le fruit d’un long travail de
recherche et d’investissement qui allie la performance, l’élé-
gance et l’expertise française en faveur de l’humain. Cette
innovation est une fierté car elle répond aux critères les
plus exigeants en termes d’hygiène de l’air et intègre le res-
pect de l’environnement dans son développement même ».
« Ces purificateurs se démarquent sur le marché, ajoute
Bertille David, notamment grâce à leur technologie la Smart
Minéralisation. La combinaison inédite de 3 procédés de
purification qui ensemble offrent de très hauts niveaux d’ef-
ficacité ; attestés par les résultats de performance lors du
passage des normes les plus exigeantes sur le marché (dont
22/11/22 04:08
 Air intérieur

la NF B44-200). En effet, la Smart Mineralisation permet
non seulement la capture de l’ensemble des molécules pré-
sentes dans l’air (allergènes, micro-organismes, polluants
et odeurs), mais aussi la désactivation de ces molécules
capturées. Ainsi, pas de remplacement de filtre complexe
à prévoir, tout en garantissant une sécurité d’usage, de
maintenance, et une longévité prolongée. Depuis le de-
sign imaginé par Ramy Fischler, jusque dans les choix des
matériaux, l’interaction avec les produits, l’absence de
plastique dans les packagings, la recyclabilité des compo-
sants ; JVD a à cœur de fabriquer à Rezé près de Nantes
ces purificateurs d’air professionnels, afin de permettre à
tous de reprendre le contrôle de l’air que nous respirons
quotidiennement ». « Notre purificateur d’air Alana™
capte l’air ambiant, résume Aurélie Peneau, avec un débit
allant jusqu’à 100 m3/h. 5 vitesses d’aspiration (nuit, 25,
50, 75 et 100 m3/h) ainsi qu’un mode automatique est
disponible pour fonctionner selon les besoins. Les particules
sont ensuite éliminées par l’ioniseur haute performance
qui diffuse des ions pour intercepter les particules pol-
luantes même les plus fines (PM1.0, PM2.5, PM10). L’air
passe ensuite dans un électrofiltre biocide et nettoyable, qui
est composé de deux types de plaques parallèles. Certaines
plaques chargées vont repousser les particules préalable-
ment ionisées, les autres, neutres, vont permettre aux par-
ticules ionisées de se fixer, et de tuer ainsi rapidement les
micro-organismes. La conception particulière et brevetée
de ces plaques Teqoya assure une capture parfaite, tout en
évitant les décharges électrostatiques. Enfin, un ventilateur
silencieux va redistribuer l’air dans la pièce via un déflec-
teur à 45 degrés pour une meilleure diffusion ». Toutes les
solutions sont à examiner mais comme toujours faire de la
prévention éviterait certains gros travaux de rénovation dus
à l’humidité notamment. Mieux vaut prévenir que guérir
comme dit le proverbe ! ■
Nathalie Vaultrin

Étude de cas : dysfonctionnement VMC en résidentiel Produits (Cozy Air)

Cette étude porte sur l’analyse de
l’évolution de la qualité de l’air intérieur
lors d’un dysfonctionnement du système
de ventilation mécanique contrôlée
hygroréglable de type B dans un
appartement résidentiel. L’appartement,
livré à l’été 2 017 est un T2 de 50 m²
avec une personne, trois bouches
d’extraction d’air (cuisine/salle de bains/
WC) et deux entrées d’air hygroréglables
(salon/chambre). Les mesures de qualité
de l’air intérieur sont effectuées par un
capteur multiparamètres Cozy Air placé
dans le salon de l’appartement.
Dysfonctionnement rencontré
Dans la nuit du 25 septembre au 26/09 à
4 h 45 du matin, le groupe d’extraction
d’air (situé sur le toit) s’est arrêté. De ce
fait, le débit d’air minimal n’est plus
assuré sur aucune des bouches
d’extraction et l’appartement étant bien
isolé, il n’a à partir de ce moment donné
plus aucune circulation ou
renouvellement d’air. L’heure exacte de
la panne a pu être identifiée avec la
variation soudaine et inhabituelle du
taux de CO2. Le dysfonctionnement a
été résolu le 16/10 avec l’intervention de
la société en charge de la maintenance
de la VMC.
Les conséquences sur la qualité de l’air
intérieur
Au départ, la qualité de l’air intérieur
dans le logement est très bonne, avec
des concentrations en CO2 toujours
inférieures à 1 000 ppm, un niveau de
fond en Composés Organiques Volatils
faible et surtout stable, et une humidité
relative de 50 %. Des pics de particules
fines sont remarqués ponctuellement dû
à la cuisson d’aliments (poêle) et il est à
noter des habitudes d’aération par
l’ouverture des fenêtres 1 à 2 fois par
jour sur de brèves durées. Suite à la
panne, l’arrêt complet du système
d’extraction d’air dans le logement a
entraîné une nette dégradation de la
qualité de l’air intérieur avec une
augmentation hors de la zone de confort
du taux d’humidité relative dans
l’ensemble des pièce, une augmentation
fois deux du niveau de fond en COV
Composés Organiques Volatils, une
augmentation fois quatre du temps
d’évacuation des particules fines émises
par la cuisson et une concentration en
CO2 dépassant les 2 000 ppm durant la
nuit. Le taux d’humidité relative avant la
panne était de 55 % en moyenne
chaque jour. Avec l’arrêt du système de
ventilation, ce taux a augmenté de 10 %
pour s’établir en moyenne à 65 %.
À savoir que la zone de confort en
humidité relative se situe idéalement
entre 30 % et 60 %. Il est à noter que ce
taux d’humidité est relevé dans la pièce
de vie principale. Dans les pièces
humides telles que la salle de bain cette
dégradation est d’autant plus renforcée.
Cela a été notamment constaté avec des
serviettes ou du linge qui ne séchaient
plus et qui restaient humides sur
plusieurs jours. À savoir : une forte
humidité liée à un manque de
renouvellement de l’air peut entraîner la
formation de moisissures dans les
logements. La concentration en COV
avant la panne était en moyenne
de 42,7 ppb. Cette concentration a
augmenté de près de 40 % suite à l’arrêt
du système de ventilation pour s’établir
à une concentration moyenne de 70,2
ppb. Lorsque le système de ventilation
est en fonctionnement, la concentration
en CO2 est régulée en moyenne à 640
ppm la nuit durant le sommeil de
l’occupant et à 460 ppm la journée dans
le logement vide. L’arrêt du système de
ventilation bouleverse complètement
cette évolution caractéristique avec
maintenant une augmentation continue
durant la nuit. Cette augmentation
s’arrête uniquement lorsque l’occupant
quitte le logement en début de matinée.
Les niveaux rencontrés sont alarmants
d’autant plus que le logement est
occupé par une personne seule.
En journée, le CO2 diminue
progressivement sans pour autant
redescendre en dessous des 1 000 ppm
avant le retour de l’occupant en fin
de journée. Lors de la remise en
fonctionnement de la VMC, la sensation
d’amélioration du confort de vie a été
également perçue de manière directe.

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 29

copropriété_travaux-64 final.indd 29 22/11/22 04:08

 Entretien
Notre sélection de produits
Les adresses p. 66
Purification d’air
Développée par une équipe d’experts, la solution de purifica-
tion d’air Shield de JVD est idéale pour salons d’appartement
ou les parties communes des immeubles. Elle supprime les
odeurs (de cuisine ou de local poubelles), allergènes (pol-
len, acarien et animaux), polluants (émanation de composés
chimiques issus du mobilier ou moquettes, peinture, produits
d’entretien) et contaminants (virus saisonnier, moisissures
liées à des infiltrations d’eau), qui nuisent à la qualité de l’air
intérieur. Ce purificateur est doté d’une technologie unique
et brevetée, développée par JVD : la Smart Minéralisation qui
JVD
s’appuie sur plusieurs briques technologiques qui, combi-
nées entre elles, offrent une performance exceptionnelle et
garantissent l’innocuité du dispositif. Cette dernière permet non seulement de capturer les
molécules nocives pour la santé mais également de les détruire afin de purifier l’air.
Purificateur d’air compact
Fruit du partenariat avec l’entreprise française Teqoya, spécialisée
dans les technologies de purification d’air, Alana™ d’Aldes est le
nouveau purificateur d’air qui participe à protéger les occupants
de bâtiments résidentiels et tertiaires. Ce nouveau compagnon
du quotidien va, grâce à sa technologie intégrée TEQOYA d’ioni-
sation et d’électrofiltration, libérer l’air de tous virus, bactéries
ou polluants dangereux. Il élimine jusqu’à 99 % des particules
ultrafines (PM1), allergènes et des germes et réduit significative-
ment le risque de contamination de la COVID-19.
Il est doté d’un filtre nettoyable à sec une fois par an avec la
Aldes
brosse fournie à l’intérieur de l’appareil. Un signal lumineux pré-
vient au besoin du nettoyage du filtre. De plus, sa consommation
annuelle électrique est de moins de 5 €. Très silencieux, à partir de 22 dB (A), il est idéal
pour un appartement. Discret et au design soigné, il s’intègre dans tous les intérieurs. Très
compact (H30/34 cm selon la version avec pieds x L/P 15 cm) et facile à installer, il existe
en version murale à fixer, et en version avec pieds à poser sur n’importe quel meuble.
Détection des pannes de la ventilation
Ocea Smart Building propose un service de monitoring capable de suivre en
temps réel la pression de la VMC et d’alerter en cas de dépassement d’un seuil
pour déclencher l’intervention des entreprises de maintenance. Grâce à l’ins-
tallation d’un capteur de pression différentielle sur le réseau horizontal de la
VMC, il est possible de détecter si le caisson VMC est en panne ou non alimen-
té. D’autres dysfonctionnements indépendants du monitoring du caisson VMC
peuvent dégrader la qualité d’air intérieur.
C’est le cas par exemple des entrées d’air ou
des bouches d’extraction d’air obstruées ou
encrassées, d’une mauvaise conception ou
Ocea Smart Building
dimensionnement du système de ventilation,
d’un détalonnage des portes insuffisant : l’ana-
lyse et le monitoring au niveau du logement
deviennent alors nécessaires.
30 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 30
Air intérieur
Analyser son
air intérieur
Avec View Plus
d’Airthings, vous
maintenez votre
famille à l’abri des
polluants atmos-
Airthings
phériques : radon,
particules fines
en suspension (PM), dioxyde de carbone (CO2),
humidité, température, composés organiques
volatils (COV) et pression atmosphérique. Même
si bien des choses échappent à notre contrôle —
pollution, asthme, allergies, feux de forêt, virus
— vous pouvez à présent agir sur la qualité de
l’air que vous respirez à l’intérieur. Ce détecteur
est alimenté par piles (ou via USB), dispose d’une
connexion WiFi, sans fil, comprend un écran
personnalisable, ainsi qu’une application (iOS/
Android) et un tableau de bord en ligne avec des
données et des rapports complets. Le moniteur
de qualité de l’air le plus avancé, comprend sept
capteurs pour aider à surveiller l’air environnant.
L’intégrer à sa maison intelligente à l’aide d’IFTTT,
Google Assistant et Amazon Alexa est possible
ainsi que l’utilisation de l’affichage pour person-
naliser les informations que l’on estime les plus
importantes, y compris les COV.
Détecteur de monoxyde de carbone
Le détecteur de monoxyde de carbone intelligent
Netatmo mesure le taux de monoxyde en temps réel
dans les différentes pièces de la maison. En cas de
détection, il alerte les utilisateurs grâce à une alarme de
85 dB, pour les inciter à se mettre en sécurité en quittant
leur domicile immédiatement et à prévenir les secours.
Si l’utilisateur n’est pas chez lui, l’appareil envoie égale-
ment une notification sur son smartphone pour
lui permettre d’agir et assurer la sécurité de ses proches.
Conforme aux réglementations européennes, il bénéficie
de la certification CE (EN 50 291) et de la certification
NF réservée aux produits qui offrent les plus grands
critères de sécurité. Il possède une fonction Auto Test
qui contrôle l’état du capteur de monoxyde de carbone,
de la batterie et de la
connexion Wi-Fi. L’uti-
lisateur peut ainsi s’en
remettre au détecteur
en toute sérénité et
confiance, car il l’aver-
Netatmo
tira en cas de problème
détecté. Prix public
conseillé : 99,99 €
22/11/22 04:08
 Air intérieur

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

Entrée d’air filtrante

Le Groupe Aldes, spécialiste de la qualité d’air intérieur, Bulle de protection personnelle
innove avec l’entrée d’air filtrante EHT2 qui permet une Pratique grâce à son
filtration à haute efficacité de l’air extérieur pour une amé- format compact, le
Aldes

lioration durable de la qualité d’air intérieur. Cette solution Shield Compact de

simple flux homologuée fait barrage aux pollens et particules JVD allie la perfor-
fines. Elle répond à une demande croissante des profession- mance, l’élégance et
nels de solution de filtration compatibles avec le simple flux l’expertise française
EasyVEC® pour le collectif. Nominé aux Awards Innovation du mondial du bâtiment en faveur de l’humain.
2022, ce produit est une entrée d’air hygroréglable (existant également en version fixe) Doté d’une techno-
sans consommable grâce à un module électrofiltre directement intégré en traversée de logie éprouvée par
mur. Développée et conçue par Aldes en partenariat avec la start-up française Teqoya, les professionnels,
cette entrée d’air murale peut s’installer dans les logements collectifs avec EasyVEC®. il garantit un air

JVD
intérieur plus sain en
supprimant l’ensemble des nuisances invi-
sibles présentes dans l’atmosphère intérieure,
Mesurer l’humidité les odeurs, allergènes, polluants et contami-
nants. Efficace contre les risques d’exposition
Ocea Smart Building propose d’instrumenter les loge- aux virus, contre les odeurs ou encore pour
ments pour effectuer le suivi au pas de temps horaire de protéger les personnes sujettes aux allergies,
Ocea Smart Building

la concentration d’humidité relative à l’intérieur d’une sa technologie unique permet de capturer et

pièce. Des concentrations élevées d’humidité relative de détruire les molécules dangereuses pour
peuvent être le symptôme d’une mauvaise qualité de la santé. Ainsi, il agit comme un véritable
l’air. Elles révèlent des risques de condensation, de pro- bouclier personnel, pouvant traiter des sur-
lifération de bactéries, de développement de moisissures faces jusqu’à 20 m2 (chambre, salle à manger,
et ainsi de dégradation du bâtiment. Le capteur d’humi- cuisine, bureau, couloir, hall d’entrée...
dité relative référencé par Ocea Smart Building est le Munia, fabriqué par la société Très simple d’utilisation (mode continu ou
allemande Weptech. On installe ce capteur prioritairement dans les zones moins bien boost), il adopte un format pratique compact
ventilées et où les accumulations d’humidité sont les plus probables, c’est-à-dire les et léger qui permet de l’emporter partout avec
chambres, les salles de bain, les buanderies. soi ou de l’accrocher au mur et de bénéficier
d’une protection optimale tout au long de la
journée.
Capteur intelligent
Le capteur de qua-
lité de l’air intelligent Piloter la performance des bâtiments
Netatmo analyse les Créée en 2017, Cozy Air propose un service expert en qualité de l’air
données de l’envi-
Netatmo

intérieur dédié aux professionnels. Son objectif : améliorer la qualité

ronnement intérieur. de l’air intérieur grâce à une solution innovante et unique basée sur
Et il mesure en temps des capteurs d’air connectés et d’une plateforme de service. Centrée
réel le taux de CO2, sur l’usage et l’expérience utilisateur, Cozy Air donne du sens à la don-
d’humidité, la tempé- née qualité de l’air pour permettre aux gestionnaires de piloter
rature et la pollution sonore de la pièce où il est placé. la performance de leurs bâtiments et aux occupants de bénéficier
Invisibles et pas toujours facilement perceptibles, le d’un coaching en temps réel pour limiter leurs expositions à la pollu-
capteur de qualité de l’air intérieur évalue ces quatre tion de l’air. Cozy Air intervient aussi
paramètres et envoie sur le Smartphone de l’utilisateur bien dans le milieu tertiaire dans le
des conseils pour améliorer son confort. L’utilisateur cadre de démarche RSE, en résiden-
est immédiatement alerté si l’un des paramètres mesu- tiel pour des initiatives logements
rés atteint un niveau excessif afin qu’il puisse agir en santé ou encore dans les bâtiments
conséquence. Par exemple, s’il doit ouvrir une fenêtre publics pour répondre aux réglemen-
car la qualité de l’air n’est pas bonne ou baisser le tations en vigueur.
Cozy Air

niveau sonore. Prix public conseillé : 119,99 €

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 31

copropriété_travaux-64 final.indd 31 22/11/22 04:09

 Travaux
Déperditions énergétiques : quelles
solutions économiques ?
L’augmentation du coût des énergies, l’importance prise par les DPE, l’impossibilité à court
terme de louer des appartements présentant de mauvais DPE… font que les copropriétés
comme les copropriétaires cherchent à trouver des moyens simples pour améliorer les
performances thermiques de leurs biens, sans avoir à s’engager dans des projets trop difficiles
à amortir.
Ademe
En quelques années, le DPE est devenu un indicateur
majeur de l’état énergétique des bâtiments, avec une
fiabilité qui reste sujette à caution.
E
n théorie, engager la rénovation globale d’une copropriété
reste la solution la plus logique et la plus rationnelle dans
la durée. Dans les faits, cette option n’est pas toujours pos-
sible à mettre en œuvre pour de multiples raisons, d’abord éco-
nomiques, et parfois architecturales. Les freins économiques
se rencontrent en particulier pour les copropriétés construites
entre 1975 et 1990. Ces immeubles ont déjà intégré les cri-
tères des réglementations thermiques les plus anciennes, la
première datant de 1974. Ils sont plutôt confortables à vivre,
ils sont isolés, certes faiblement comparativement aux stan-
dards actuels, ils sont équipés de VMC, de double-vitrages…
La chaufferie d’origine a depuis longtemps été remplacée par
un modèle plus efficient. Les copropriétaires sont en général
satisfaits, sauf lorsqu’ils demandent l’établissement d’un DPE,
pour vendre, et plus encore pour louer, avec des déconvenues
qui peuvent être importantes. Les limites économiques sont
également une réalité dans le cas de copropriétés qui peinent
32 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 32
Énergies
déjà à équilibrer leurs comptes pour l’entretien courant. Ces
copropriétés entrent alors progressivement dans une spirale
dangereuse, l’absence de moyens financiers empêchant toute
amélioration thermique, avec à la clef des charges qui augmen-
tent avec les années. Les freins liés à l’architecture d’un bâti-
ment sont bien identifiés : il s’agit en particulier des immeubles
haussmanniens dont on imagine mal recouvrir d’un isolant les
façades en pierre massive. Toujours dans ce type d’immeuble,
souvent très ouvragé à l’intérieur, la pose de doublages est
parfois incompatible avec les moulures, et décors divers qui
ornent les murs, cloisons et plafonds. Le raisonnement vaut
d’une façon générale pour tous les bâtiments de caractère,
classés ou inscrits dans un périmètre de protection.
Retenir les travaux les plus rentables
Avant de s’orienter vers un type de travaux, il est indispensable
de faire appel à un bureau d’études, à un maître d’œuvre,
un architecte, un économiste de la construction… Ces pro-
fessionnels sont à même de réaliser un audit et de proposer
les travaux d’amélioration les plus pertinents. Ce diagnostic
comporte une analyse de la performance énergétique actuelle
de l’immeuble, mais aussi une analyse des améliorations pos-
sibles de la gestion technique et patrimoniale de l’immeuble.
Ce bilan doit faire également apparaître une évaluation som-
maire du coût et une liste des travaux nécessaire, pour fina-
lement mettre en avant ceux qui sont prioritaires et les plus
efficaces. Les interventions prioritaires concernent le plus
souvent le chauffage, les menuiseries et l’isolation du bâti.
Le point commun de ces travaux doit être un temps de retour
(ou temps d’amortissement) réaliste, que l’on estime générale-
ment inférieur à dix ans. Cette valeur n’est pas due au hasard.
D’une part, les copropriétaires, qui déménagent en moyenne
tous les sept ans, hésitent à voter des travaux amortissables
sur une durée trop longue. D’autre part, les gestionnaires
d’équipements techniques (chauffage, ventilation, pompe à
chaleur…) constatent que les coûts de maintenance augmen-
tent nettement passé ce délai, avec parfois une rentabilité im-
possible à atteindre, l’équipement arrivant en fin de vie avant
d’être amorti.
22/11/22 04:09

Isoler en priorité la toiture et les combles
L’air chaud monte, c’est une loi physique incontournable.
De ce fait, les toitures et les combles représentent la première
cause de déperdition de chaleur, que l’on estime comprise
entre 25 et 35 % des déperditions globales. Les travaux d’iso-
lation doivent donc se concentrer en priorité sur cette partie
de l’immeuble, même si ce sont les occupants des derniers
niveaux qui en profitent en priorité, mais pas seulement. Les
cages d’escalier et plus globalement toutes les parties com-
munes en contact direct ou indirect avec les derniers niveaux en
profitent également. Pour isoler les combles d’une toiture clas-
sique constituée de tuiles ou d’ardoises, plusieurs approches
sont possibles. La plus utilisée reste l’isolation par l’intérieur
en sous-face du toit, qui peut être réalisé avec la plupart des
isolants courants : laines de verre, laines de roche, laines de
bois, panneaux de polystyrène expansé, extrudé, mousse poly-
uréthanne… La technique du toit froid, qui consiste à poser des
isolants sur le plancher du comble, est la plus simple lorsque
le comble n’est pas utilisé, ce qui est majoritairement le cas
avec une toiture traditionnelle. L’isolation de ces combles est
majoritairement assurée par des laines minérales en rouleaux,
plus rarement en panneaux, afin de contourner au plus près les
différents obstacles de la structure. La mise en œuvre de laine
minérale par soufflage a également ses adeptes. Cette tech-
nique apporte la meilleure continuité en termes d’isolation,
en contrepartie de la nécessité de disposer de moyens spéci-
fiques pour l’application. Le renforcement de l’isolation d’une
toiture-terrasse est souvent lié au remplacement du système
L’avis de Samira Hadjadj, avocate à la Cour
Pour faciliter la réalisation de travaux d’isolation
thermique par l’extérieur (ITE), la loi Climat 2021-1104
du 22 août 2021 a créé un droit de surplomb au profit
du bâtiment objet des travaux, dès lors qu’il n’existe pas
de solution alternative permettant d’atteindre un niveau
d’efficacité énergétique équivalent ou que le coût ou la
complexité excessive de cette dernière solution est
assimilable à son absence (CCH art. L 113-5-1).
Le décret 2022-926 du 23 juin 2022 indique la forme et
le contenu de la notification que doit réaliser le
propriétaire qui entend isoler son bâtiment (Décret
2022-926 du 23-6-2022 : JO 24 texte no 9).
Le texte précise également le contenu de l’acte
authentique matérialisant ce droit et son indemnisation.
Il détermine également celui de la convention fixant les
conditions de mise en œuvre du droit d’accès au fonds
contigu pour réaliser les travaux.
Avant tout commencement des travaux, le propriétaire
du bâtiment notifie au propriétaire du fonds contigu son
intention d’isoler par l’extérieur et d’accéder à son fonds
dans ce but, au moyen d’une lettre recommandée avec
accusé de réception ou par acte d’huissier de justice
(CCH art. R 113-19, al. 1 nouveau). Cette notification
constitue le point de départ du délai dont dispose le
voisin pour s’opposer au projet ou demander au juge la
fixation des indemnités (CCH art. R 113-19 nouveau).
copropriété_travaux-64 final.indd 33
Énergies
Isover
L’isolation des couvertures et des combles doit faire partie
des priorités.
d’étanchéité. Là encore, plusieurs techniques sont possibles.
Un audit sur l’état de conservation de la toiture existante per-
met de déterminer la solution de rénovation la plus appropriée.
La réglementation prévoit trois configurations de pose : directe-
ment sur l’élément porteur mis à nu lors d’un curage, directe-
ment sur l’isolant thermique rapporté sur l’élément porteur ou
sur l’ancienne étanchéité, directement sur l’ancien revêtement
d’étanchéité laissé en place lorsqu’il est en bon état. Sachant
que la conservation de l’existant autorise des économies de
matière et réduit le traitement des déchets.
Remplacer les menuiseries… ou pas !
En fonction de l’importance des surfaces vitrées, les déper-
ditions thermiques liées aux menuiseries (fenêtres et baies),
peuvent également représenter un tiers des déperditions to-
tales, surtout si ces menuiseries sont anciennes, équipées de
simples vitrages, voire de double-vitrages des années 1970/80,
qui sont très loin des performances des vitrages actuels. Il reste
que de nombreuses copropriétés ont déjà remplacé, totalement
ou partiellement, les menuiseries d’origine. Des copropriétés
plus récentes (années 1990/2000) disposent souvent de me-
nuiseries assurant des prestations perçues comme bonnes par
les copropriétaires, mais qui restent pénalisées au niveau des
DPE. La volonté d’un meilleur classement au niveau des DPE
se heurte alors au refus de remplacer des menuiseries relative-
ment performantes et en bon état. Enfin, quel que soit le cas de
figure, les menuiseries font partie, sauf exception, des parties
privatives. Cela pose un problème de fond, chaque coproprié-
taire étant libre de remplacer ou non ses menuiseries, alors
qu’une amélioration thermique du bâti doit techniquement
se concevoir de façon globale. Dans les immeubles anciens
dépourvus de toute isolation, thermique ou phonique, deux
points importants doivent être pris en compte. Premier point,
les menuiseries thermiquement performantes le sont aussi au
plan acoustique, même si ce n’est pas leur fonction première.
Or, la réduction des bruits de la rue à la suite de la pose de ces
fenêtres, peut amener à la perception de bruits de voisinage,
qui n’étaient pas ou moins perçus auparavant. Deuxième point:
l’excellente étanchéité à l’air des menuiseries actuelles peut
amener à des problèmes de condensation et de moisissures,
par manque de renouvellement d’air, dans les appartements
qui ne sont pas pourvus de VMC, d’où l’importance de ventiler
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 33
22/11/22 04:09
 Travaux
Zolpan
L’isolation par l’extérieur, efficace mais le plus souvent difficile à financer.
régulièrement le logement, voire d’installer des extracteurs ou
une VMC. Il existe des modèles « rénovation » relativement
peu encombrants, la difficulté se situant parfois au niveau des
moyens d’insufflation/extraction d’air.
Chauffage : l’équation la plus difficile
à résoudre
Une fois le bâti correctement isolé, il faut réfléchir aux éven-
tuelles évolutions de l’installation de chauffage, en restant
lucide et pragmatique, sans se laisser aveugler par les der-
nières tendances, la publicité et le marketing tapageur. Il faut
en priorité analyser les coûts de chauffage, diagnostiquer l’état
de la chaufferie et tenter d’anticiper l’évolution tarifaire des
différentes énergies disponibles, ce qui est de loin l’exercice
le plus périlleux. Il importe en premier lieu de vérifier l’équili-
brage global de l’installation, afin d’éviter les surchauffes dans
les appartements proches de la chaufferie, les températures
trop basses dans les appartements les plus éloignés… et par
la suite les surconsommations. L’installation de robinets ther-
mostatiques représente également un moyen simple et peu
coûteux d’optimiser les consommations. L’individualisation
des frais de chauffage, très en vogue depuis quelques années,
doit être étudiée au cas par cas : elle peut être rentable…
ou pas. D’une façon générale, les professionnels du chauffage
et de la maintenance conseillent de se concentrer sur des solu-
tions simples, éprouvées, pas forcément les plus économiques
en coût de fonctionnement, mais les plus fiables et par suite
les plus rentables dans la durée. Chaque copropriété reste un
cas particulier, en fonction des combustibles disponibles : gaz
de ville, bois, électricité, fioul, propane… de la configuration
des lieux, du climat et de la région. En premier lieu, il est
34 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 34
Énergies
généralement conseillé de conserver une chaufferie récente,
même lorsqu’elle utilise un combustible considéré comme
dépassé, comme par exemple le fioul. Rien n’empêche dans
ces conditions, d’imaginer le rajout d’une pompe à chaleur air/
eau, qui prendrait la relève de la chaudière en demi-saison et
hors des périodes de grand froid. On peut par contre se poser
la question d’un changement d’énergie lors du remplacement
d’une chaudière ancienne, en ayant à l’esprit qu’une énergie
réputée économique à l’instant T, ne le sera pas toujours dans
cinq ou dix ans. L’approche diffère dans le cas de systèmes de
chauffage individuel, le plus souvent assuré par une chaudière
murale. Le remplacement d’une chaudière ancienne permet
des économies conséquentes, il est aussi possible d’aller plus
loin en investissant dans des chaudières hybrides, qui intègrent
dans un même bloc une chaudière classique couplée à une
pompe à chaleur. Seule contrainte qui freine le développement
de cette technique : obtenir l’autorisation de la copropriété,
pour installer des entrées et sorties d’air en façade.
Isolation des murs :
difficile à financer sans subventions importantes
Les murs périphériques d’un immeuble peuvent également
représenter 20 à 30 % des déperditions thermiques, les loge-
ments situés en angle et en pignon étant les plus pénalisés.
Techniquement, mettre en œuvre une isolation par l’extérieur
est une évidence : pas d’intervention dans les logements,
suppression des ponts thermiques, ravalement « de fait ».
Pourtant, tout n’est pas si simple, pour des raisons écono-
miques et/ou architecturales. Les enduits minces sur isolant,
les moins coûteux et les plus traditionnels d’aspect, restent
néanmoins onéreux, avec des durées d’amortissement longues,
22/11/22 04:09

qui ne peuvent être réduites qu’avec l’obtention d’aides impor-
tantes. Des contraintes architecturales peuvent également être
un frein à l’isolation par l’extérieur, lorsque les façades sont
constituées de matériaux nobles, de décors, de frises et de
modénatures qu’une isolation extérieure viendrait supprimer.
L’isolation par l’intérieur, a priori plus économique, impose
d’intervenir dans les appartements, de reprendre la décoration,
de décaler les prises, plinthes et interrupteurs, tout en réduisant
la surface habitable… et sans résoudre la problématique des
ponts thermiques, les déperditions provoqués par les dalles et
les murs de refend.
Des aides et subventions plus limitées
Le plan de relance présenté en 2 020 par le gouvernement
intègre l’amélioration énergétique des logements, un bud-
get de près de 7 milliards d’euros a ainsi été ainsi dégagé à
cet effet. Le problème est que l’État pousse à des projets de
rénovation globale qui intègrent l’enveloppe : murs, plan-
chers, plafonds, menuiseries… et les équipements : chauffage,
production d’eau chaude sanitaire, ventilation… De ce fait,
des aides sont plus difficiles à obtenir dans le cas de réno-
vations partielles. Néanmoins, depuis janvier 2021, le dispo-
sitif « MaPrimeRénov’Copropriétés » permet de financer des
travaux réalisés sur les parties collectives de copropriétés.
La demande doit être réalisée par le syndicat de copropriétaires
« Cerner les freins et les motivations des copropriétaires », Carine Sebi, professeur associé au département
Homme, organisations et Société doctorat, économie, université de Grenoble Alpes
Carine Sebi, Marie-
Charlotte Guetlein, Valeria
Fanghella et Joachim
Schleich sont les auteurs
d’une étude, réalisée en
juin 2021, visant à
comprendre les freins et les
motivations des
propriétaires dans le
domaine de la rénovation
d’un bâtiment en copropriété privée. Cette étude
s’appuie sur un échantillon représentatif de
propriétaires occupants et de propriétaires bailleurs
composé de 1268 participants à l’échelle de la
France métropolitaine.
« Au travers de cette recherche conduite
dans le cadre de la chaire « Energy for Society »,
de Grenoble École de Management, nous identifions
et testons, par l’analyse de données quantitatives
issues d’expériences de choix discrets, les
caractéristiques clés de nouveaux modes de
financement qui permettraient de faire évoluer ou
faciliter le processus décisionnaire des copropriétaires
à engager ces travaux. Ainsi, nous avons étudié et
copropriété_travaux-64 final.indd 35
Énergies
sur le site « monprojet. anah. gouv. fr », une seule aide col-
lective peut être versée. L’obtention de ces financements est
aussi liée à plusieurs contraintes, dont l’obligation d’atteindre
un gain de performance énergétique d’au moins 35 % par rap-
port à la situation avant travaux. Là encore, pour qu’un projet
puisse atteindre cette performance et être financé, il faut le
plus souvent prévoir une isolation par l’extérieur, l’isolation
des toitures, le remplacement des ouvrants, l’évolution des
organes de chauffage, et tout ce qui relève du collectif et des
parties communes… une somme de travaux très éloignée d’un
concept de rénovation partielle. Différentes pistes sont étu-
diées (voir l’encadré ci-dessous) pour tenter de sortir de cette
« spirale » négative. Une des solutions possibles, déjà mises
en œuvre dans des copropriétés pour faire face à ce type de
travaux, consiste à augmenter fortement le pourcentage des
« fonds travaux », qui évite d’étaler les travaux par manque
de moyens. Mais le vote visant à augmenter le fond travaux,
n’est pas toujours facile à obtenir, pour des copropriétés qui
peinent déjà à équilibrer leur budget dans le cadre d’un entre-
tien courant. ■
Gérard Guérit
comparé différents modes de financement, dont
certains n’existent pas encore sur le marché.
Par exemple, le paiement de l’investissement via les
charges de copropriété ou le rattachement de
l’investissement à la pierre (le logement) plutôt
qu’au propriétaire. L’idée étant d’évaluer si les
copropriétaires sont plus enclins à engager des
travaux de rénovation si le remboursement est intégré
aux charges de copropriété, ou encore financé
par le futur acquéreur en cas de vente. Cette enquête
révèle également un niveau d’aversion marqué des
propriétaires pour l’emprunt à long terme.
Contrairement à ce que nous envisageons,
l’augmentation de la durée de l’emprunt sur 15 ans
par exemple, qui permettrait de réduire les
mensualités, serait plutôt un frein à l’investissement.
En revanche, les propriétaires réagissent plus
favorablement lorsque l’investissement est rattaché
au logement plutôt qu’à la personne. Enfin,
nous observons que les propriétaires sont plus enclins
à mettre en place la rénovation énergétique si, en cas
de transaction immobilière, c’est le futur acquéreur
qui prend le relais de l’investissement ».
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 35
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 Travaux Énergies

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

Système d’isolation sans lame d’air pour combles

Ce système d’isolation en double couche entre Isolation des combles perdus
et sous chevrons proposé par Isover est consti- en rouleaux
tué d’un écran de sous-toiture HPV, d’un isolant L’isolation thermique
semi-rigide en laine de verre avec voile de verre et du matelas de laine
d’une membrane pare vapeur hygro-régulante. Cet de verre à dérouler
isolant est disponible de 60 à 200 mm d’épaisseur Ursa Terra Mrk 40 est
et 120 cm de largeur pour une pose en une ou garantie par son homo-
deux couches sous charpente traditionnelle, ou en

Ursa
généité. Revêtu sur une
Isover

200 et 220 mm d’épaisseur et 60 cm de largeur face d’un papier kraft

pour mise en œuvre entre fermettes.
Isolation des combles perdus par projection
Adaptée à l’isolation thermique
et acoustique des combles per-
dus dans les bâtiments résiden-
tiels ou non résidentiels, la laine
minérale en flocons Comblissimo
d’Isover Saint-Gobain est mise
en œuvre par soufflage méca-
nique. Grâce à son fort pouvoir
Saint-Gobain
quadrillé pour rendre
sa découpe plus facile,
il est disponible en
plusieurs épaisseurs
pour répondre à toutes les exigences de résistance
thermique. Idéal en combles perdus et plafond,
il peut être associé au système Ursa Seco,
pour une parfaite étanchéité à l’air.
Isolation des planchers

couvrant, elle présente d’excel-

lentes performances thermiques
et acoustiques tout en étant très
économique.

Menuiseries rénovation

Icynène
La société Fenêtres sur Mesure propose de remplacer les anciennes
fenêtres en bois par des fenêtres en PVC en pose dite « Rénovation Les isolants expansés proposés par Icynène
partielle ». Cette technique consiste à remplacer les anciens vantaux par sont présentés comme particulièrement
une nouvelle fenêtre tout en conservant l’ancien dormant. efficaces pour une isolation en sous-face.
Cette solution permet d’éviter Leur application étant continue, les produits
les gros travaux en conservant traitent plus facilement les ponts thermiques
peinture et papiers peints, pour et les points difficiles : jointures avec les
une amélioration importante des parois verticales, poutres ou charpente, etc.
performances thermiques, mais Ils permettent également d’incorporer les
aussi acoustiques. gaines et les canalisations, généralement
dans le cadre d’un projet dans le neuf et,
quand c’est possible, lors de travaux de
rénovation énergétique.
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 Énergies

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

VMC rénovation
Cette VMC EasyHome de Aldes autoréglable
Système d’isolation
accompagne la ventilation naturelle du par l’extérieur
logement en assurant le maintien d’un air de
qualité, par rejet de l’air pollué.
Cette centrale assure automatiquement les
débits d’extraction et le renouvellement d’air
quotidien. L’installation est aisée, grâce à ses
pictogrammes et son raccordement élec-
Aldes

trique simplifié (bornier à connexion rapide).

Chaudière hybride
L’Hysae Hybrid d’Atlantic est une solution disposant
de deux sources énergétiques : pompe à chaleur et chau-
dière gaz condensation pour une réponse optimale à vos
besoins en chauffage comme en eau chaude. La PAC
constitue le générateur qui fonctionnera en priorité, la
chaudière gaz condensation viendra assurer un complé-
ment ou prendre le relais seule en cas de période froide
prolongée.
Atlantic
Zolpan
Zolpan conçoit des systèmes d’isolation
thermique relevant de la technique des
enduits minces sur isolant. L’entreprise
propose un grand choix de sous enduits
armés et plus de 15 finitions et aspects de
revêtements pour isolants. Pâte prête
à l’emploi, pâte à mélanger avec du
ciment, poudre de ciment à mélanger avec
de l’eau, finitions hydraulique, minérale,
organique, siloxane, aspects lissé, taloché,
ribbé… Grâce à la diversité des sous-en-

duits et enduits pour isolants, il est possible

de s’adapter à tous les cas de figure.

PAC air/eau
La pompe à chaleur Daikin Altherma troisième génération
est la première pompe à chaleur Air/Eau au R-32, conçue
en Europe pour répondre aux besoins des utilisateurs
européens. La technologie Bluevolution est le résultat de
la conception par Daikin d’un nouveau compresseur haute
performance développé pour le réfrigérant R-32.
Ce nouveau produit convient particulièrement aux projets
Daikin

de rénovation de chaufferie, par exemple en relève de

chaudière et de production d’eau chaude sanitaire.

Chaudière bois automatisée

Les chaudières à bois déchiqueté KWB sont polyvalentes : elles brûlent effica-
cement une large gamme de qualités de copeaux de bois, également appe-
lés « plaquettes ». Elles fonctionnent de manière entièrement automatique.
Ces systèmes de chauffage à bois déchiqueté sont l’alternative entièrement
automatique aux chauffages au fioul ou au gaz. Le fabricant met en avant un
fonctionnement particulièrement économique.
KWB

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 37

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 Travaux
Contrôle d’accès, boîte à clefs,
serrure connectée… Comment
cohabiter pour plus de sécurité ?
La location saisonnière touristique séduit de plus en plus de copropriétaires. La location
entre particulier via les plateformes est simple, et permet aux propriétaires d’obtenir facilement
des revenus supplémentaires pour financer charges et impôts immobiliers. Comment gérer
l’accès à l’immeuble sans nuire à la sécurité de tous ?
Intratone
La location temporaire est un vrai questionnement car
généralement le contrôle d’accès est géré soit par le
syndic, soit par l’installateur et il semble difficile de les
déranger à chaque nouvelle entrée de locataire.
L
es portes d’immeuble qui disposent d’une platine de rue
pour leur contrôle d’accès sont souvent aussi équipées d’un
clavier codé. Les loueurs peuvent alors donner le code à
leurs locataires occasionnels sans se déplacer. Mais se pose
alors la question du changement régulier de code pour garder
une sécurité optimum. « La copropriété doit, en préambule,
valider ou non l’autorisation de location saisonnière dans son
immeuble, explique Sébastien Boisseau, chef de marché rési-
dentiel collectif chez Urmet. Ce n’est qu’après acceptation en
AG que le syndic et le conseil syndical peuvent se pencher sur
une solution d’accès temporaire. Avec un clavier codé connecté,
le prestataire ou le syndic peut attribuer un code pour une durée
limitée mais cela demande l’intervention du professionnel ».
« Quand on pose un système de contrôle d’accès, on répond à
un besoin avec unicité des badges, soulève Michaël Murzereau,
directeur commercial Cogelec Intratone. Le développement de
38 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 38
Contrôle d’accès
la notion de location saisonnière a mené certains copropriétaires
à dupliquer leur badge et c’est difficile à contrer même si le
syndic peut supprimer l’autorisation du badge copié ». La loca-
tion temporaire est un vrai questionnement car généralement le
contrôle d’accès est géré soit par le syndic, soit par l’installateur
et il semble difficile de les déranger à chaque nouvelle entrée
de locataire pour leur demander un accès limité dans le temps
et dans les accès par exemple au parking ou aux caves. « C’est
effectivement le syndic qui ajoute ou supprime les autorisations
d’entrée sur les badges, ajoute Sébastien Boisseau. Il peut le faire
en temps réel. Mais acceptera t-il de le faire pour de la location
occasionnelle ? Je n’en suis pas certain. Actuellement, l’accès se
fait soit par un code commun à l’immeuble, soit par un badge
ce qui implique que le bailleur saisonnier soit présent à chaque
entrée et sortie de location pour donner son badge ». « Le clavier
codé est une solution mais cela nécessite de changer souvent le
code afin d’éviter qu’il soit connu d’un très grand nombre », dit
Antoine Pelloux, responsable marketing chez Aiphone.
Les badges copiés
Sébastien Boisseau rappelle que « l’activation des systèmes d’an-
ticopie des badges, chez Urmet comme chez tous les fabricants
doit se faire sur décision d’AG et que la mention d’interdiction
de copie doit figurer dans les contrats de location ». Pour plus
de facilité ou pour passer inaperçus vis-à-vis du syndic, certains
loueurs vont faire une copie de leur badge pour les locataires.
« Les badges Noralsy disposent d’un système d’anti-copie qui
permet au syndic d’être informé immédiatement lors d’une ten-
tative d’accès par un badge copié illégalement, affirme Maud
Clavel, responsable marketing chez Noralsy. Le gestionnaire
d’immeuble a le choix. Soit le badge sauvage est automatique-
ment désactivé, empêchant ainsi l’accès à l’immeuble, soit il
décide simplement de recevoir une alerte par e-mail ou SMS
lorsque celui-ci est détecté. Il peut ainsi contacter le propriétaire
pour l’informer du repérage de la copie et décider par la suite de
l’action à mener : interdiction d’accès du badge ou non. Cette
technologie est très appréciée des gestionnaires d’immeuble car
cela leur permet d’assurer la sécurité de leur site constamment ».
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 Travaux
CDVI
La solution Atrium de CDVI permet d’avoir une carte
électronique sur laquelle est inséré un lecteur de badge
dématérialisé. Il est possible de le poser au niveau de
l’entrée de l’immeuble en le décorrelant du lecteur vigik®.
Ce système viendrait en parallèle du contrôle d’accès
pour les accès temporaires au même titre que la solution
My Digicode® propriété de CDVI.
« Aujourd’hui, le système de sécurité des badges est le système
Mifare® connu aussi sous le nom de Vigik ® (marque et solu-
tion du Groupe La Poste), raconte Antoine Pelloux. Le script
de sécurité a été déchiffré, ce qui permet les copies sauvages
chez les serruriers ou par Internet. Ces copies fragilisent la sécu-
rité des entrées d’immeubles car le syndic n’a plus la main sur
les autorisations ou les interdits d’entrée. Nous avons créé une
centrale de parade qui repère un badge copié et qui permet au
syndic d’annuler à la fois la copie et le badge original. Mais là, le
résident ne peut plus entrer chez lui. Le gestionnaire peut aussi
accepter les copies de badges sur la plateforme. Le Vigik ®+ (ver-
sion 3) avec un système de cryptage avec une sécurité renforcée
et incopiable devrait sortir en 2023. Le code serait temporalisé
régionalisé et différent selon les métiers et les fonctions. Ainsi,
L’avis de Samira Hadjadj, avocate à la Cour
Les travaux de sécurisation de l’immeuble relèvent,
depuis la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 dite « loi
Alur », de la majorité de l’article 24, au titre des
travaux nécessaires “à la sécurité physique des
occupants” ; en revanche, les modalités d’ouverture
de la porte de l’immeuble relevaient avant
l’ordonnance du 30 octobre 2019, de l’article 26 de
la loi du 10 juillet 1965. Ainsi, bien des syndicats se
sont trouvés dans l’incapacité de voter des horaires
d’ouverture de la porte compatibles avec l’exercice
de l’activité libérale pourtant autorisée par le
40 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 40
Contrôle d’accès
un facteur de Marseille ne pourra pas se servir de son passe à Lille ».
« A la demande des forces de l’ordre, ce nouveau concept est
effectivement en cours de développement est effectivement en
développement, confirme Pascal Le Roux, vice-président de
CDVI. Il permettra de donner des accès plus précis. Chaque
prestataire sera attaché à un organigramme qui sera géré par
le gestionnaire de façon dématérialisée sur le cloud pour des
questions de facilité de gestion ».
Les serrures connectées pour les appartements
Si la boite à clefs avec un code à 3 ou 4 chiffres est facile
à crocheter, à décoder et donc à ouvrir, il existe des serrures
connectées plus sophistiquées et donc plus Secure pour garantir
l’ouverture de la porte d’appartement sans que le propriétaire
ne soit obligé de se déplacer. C’est une solution souvent plébis-
citée par les loueurs. « Nous proposons une serrure connectée,
décrit Michael Bandrac, responsable commercial Ouest France
chez Dom-Metalux. Il suffit de remplacer sa poignée ou son
cylindre par DOM Tapkey. Ensuite, à l’aide de son Smartphone
ou depuis son ordinateur, le propriétaire peut générer pour son
locataire une clef à distance via l’application Tapkey. Notre
solution fonctionne sans connexion Internet même en zone
blanche et dans le monde entier. La version béquillage s’adapte
sur toutes les serrures à l’exception de celles qui sont à relevage.
Dans ce cas de figure, il faut agir sur le cylindre avec une autre
de nos solutions. Nous commercialisons également depuis le
mois de septembre le verrou motorisé DOM Roq, qui se monte
en applique sur la porte côté intérieur, en lieu et place du cy-
lindre existant et qui est connecté à une box. Il permet d’ou-
vrir et de fermer la porte à 7/8 M. de distance avec des droits
d’accès donnés au préalable et signale tout se qui se passe au
niveau de la porte équipée. Ce produit fonctionne sur batterie,
se recharge en dix minutes et s’intègre à la domotique Somfy. Il
est vrai qu’avec de tels systèmes, la porte des appartements est
presque plus sécurisée que celle de l’immeuble qui est un accès
commun ». « CDVI commercialise une petite solution tertiaire
pour les logements loués en Airbnb, annonce Pascal Le Roux.
Une centrale de contrôle d’accès placée dans l’appartement
est gérée par le propriétaire à distance sur le web ou via son
Smartphone. Elle pourrait l’être de la même façon par le ges-
tionnaire avec une centrale pour l’immeuble ».
règlement de copropriété, simplement du fait de
l’insuffisance du nombre de copropriétaires présents.
L’ordonnance du 30 octobre 2019 a créé un nouvel
article 25 g aux termes duquel doit désormais être
votée à la majorité absolue des voix la décision
concernant “les modalités d’ouverture des portes
d’accès aux immeubles. En cas de fermeture totale
de l’immeuble, celle-ci doit être compatible avec
l’exercice d’une activité autorisée par le règlement
de copropriété”, disposition qui figurait auparavant à
l’article 26.
22/11/22 04:09

Aiphone
Aujourd’hui, le système de sécurité des badges est le
système Mifare® connu aussi sous le nom de Vigik®
(marque et solution du Groupe La Poste).
Et demain, quelles solutions ?
« Le gestionnaire gère les accès résidentiels actuellement, expose
Pascal Le Roux, il pourrait éventuellement, au même titre qu’un
accès visiteur dans une entreprise, donner des accès particuliers
au propriétaire d’un logement qui ferait de la location tempo-
raire. Il s’agit d’adapter à la copropriété la notion de la gestion
de visiteurs d’une entreprise mais on risque de créer une faille
sécuritaire. Notre solution Atrium nous permet d’avoir une carte
électronique sur laquelle nous insérons un lecteur de badge
dématérialisé. Il est possible de le poser au niveau de l’entrée
de l’immeuble en le décorrelant du lecteur vigik®. Ce système
viendrait en parallèle du contrôle d’accès pour les accès tempo-
raires au même titre que la solution My Digicode® propriété de
CDVI. Les solutions arrivent progressivement sur le marché car
la location saisonnière va dans le sens de l’histoire. Il faudrait
convaincre les copropriétaires d’accepter ce type de location
en installant deux solutions distinctes : un badge vigik® pour
gérer les services et les prestataires et un contrôle d’accès pour
les résidents/locataires ». « C’est dans l’air du temps de propo-
ser une offre de services aux syndics mais aussi aux coproprié-
taires, affirme Sébastien Boisseau. Chez Urmet, nous travaillons
sur l’articulation de ces services au sein de la copropriété en
tenant compte des nouveaux usages. Nous pourrions imaginer
une sorte de portail de réservation avec l’attribution de codes.
L’objectif étant de trouver la bonne solution combinatoire. Soyez
patients, nous reviendrons vers vous d’ici 18 mois ». « L’idéal
serait d’avoir une ouverture de porte via le Smartphone, réfléchit
Antoine Pelloux. Nous le faisons chez Aiphone, grâce à l’utili-
sation du téléphone équipé de la fonction NFC et le téléchar-
gement gratuit de l’application MCT (MIfare® Classic Tool) sur
Google Store. Ensuite il s’agira de vérifier si votre Smartphone
muni de l’application Android est capable de lire le badge ori-
ginal. Si oui votre Smartphone pourra servir de badge. On peut
aussi imaginer un service de conciergerie avec un badge spé-
cifique utilisé uniquement pour de la location saisonnière et
donné au locataire physiquement. Le meilleur système serait
peut-être un QR code apposé sur la platine que le locataire pour-
rait flasher pendant une durée déterminée ». « La solution QR
code me laisse perplexe, répond Sébastien Boisseau. Cette solu-
tion est très facilement falsifiable et permet de fait des entrées
nombreuses et pas forcément contrôlées ». « Nous avons lancé
« Accès Mobile », la délivrance de badges digitaux sur smart-
phone, informe Maud Clavel. Le principe est simple, le syndic
copropriété_travaux-64 final.indd 41
Contrôle d’accès
envoie un badge dématérialisé sur le téléphone du résident.
Lors de locations saisonnières, le propriétaire peut transférer
ce droit d’accès digital à un autre téléphone en quelques clics
sur une plateforme sécurisée. Le locataire temporaire devra
alors télécharger l’application et valider son badge digital.
En plus d’être bien plus sécurisée car incopiable, cette solution
est aussi très pratique. En effet, la platine détecte le résident
qui s’approche avec son smartphone et la porte se déverrouille
sans aucune action de sa part ». « Avec notre système GSM,
nous pouvons mettre en place à distance et en temps réel
des numéros tournants sur le clavier codé, rappelle Michaël
Murzereau. Nous avons aussi la « clémobil » un système qui
permet au propriétaire de transmettre l’accès aux locataires sans
badge via leur téléphone mobile. Cela évite la circulation des
badges. L’autre solution serait de demander un badge avec une
autorisation spécifique d’accès juste à la porte de l’immeuble
au syndic dans le cas de location. Le résident aurait alors un
accès spécifique à une base de données où il gérerait lui-même
les autorisations. Il s’agit de combiner un intérêt individuel
alors que le contrôle d’accès est une gestion de la sécurité col-
lective. Cette notion fait partie de nos pistes de réflexion mais
ce n’est pas pour l’heure notre priorité et c’est très complexe
à mettre en œuvre au niveau des autorisations et du RGPD ».
« Notre gamme filaire ou notre nouvelle offre 4G confort 100 %
sans fil qui intègre des moniteurs, eux aussi sans fil, dans les
appartements avec une gestion également via le Smartphone
serait une solution, conclut Lucas Castelnau, dirigeant d’Aku-
vox France. Grâce à l’application SmartPlus et l’autorisation
du syndic, les habitants peuvent contrôler avec leur application,
le déverrouillage des portes à distance mais aussi passer des
appels vidéos. L‘App Smartplus offre une fonctionnalité native,
parfaitement adaptée pour les locations saisonnières, qui permet
de générer des clés temporaires sous forme de QR code ou de
code d’accès avec des accès autorisés et limités dans le temps en
fonction des besoins. Cette solution permet aux résidents d’offrir
l’accès au bâtiment pour le locataire saisonnier. S’il souhaite
simplifier l’accès jusqu’à l’intérieur du logement le propriétaire
peut également installer un clavier codé ou un lecteur de QR
Code devant sa porte d’appartement, qu’il faudra associer à
l’appartement dans le Cloud et le connecter à la box Internet du
logement. Les locataires pourront donc avec le même QR code
et/ou code d’accès accéder à la fois au bâtiment et au logement.
Actuellement ce système fonctionne pour les livraisons, ce prin-
cipe peut donc être installé pour tout type d’intervention comme
la location temporaire. Le syndic conserve une vision depuis
son espace de gestion en ligne sur tous les codes et les QR
code générés et peut au besoin les annuler en cas de problème.
Il s’agit juste de donner un peu d’autonomie aux résidents
et de leur faire confiance. On n’y est pas encore mais on devrait
y arriver avec l’évolution de notre société. Aujourd’hui, on auto-
rise un accès collectif via un système de contrôle aux résidents,
aux visiteurs, aux prestataires et on pense que l’on bénéficie
d’une sécurité à 100 %. N’est-ce pas utopique de croire cela ? ».
Si le badge physique apporte une sécurité renforcée, le badge
virtuel permet plus de liberté dans l’utilisation. Il reste donc à la
copropriété de choisir son camp. Le monde du contrôle d’accès
a encore de belles innovations à créer dans les années à venir. ■
Nathalie Vaultrin
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 41
22/11/22 04:09
 Travaux
Notre sélection de produits
Les adresses p. 66
Démocratiser l’interphonie sans-fil
Véritable condensé de technologie 4G
MINI de Noralsy intègre le meilleur de
l’interphonie 4G dans un format com-
pact et à prix très compétitif. Son design
moderne et élégant, son écran couleur
personnalisable avec logo, sa caméra HD
cachée derrière la grille du haut-parleur
et son respect des normes PMR font de lui
Noralsy
l’interphone parfait pour les copropriétés.
Pas de copie de badge
Tous les interphones Intratone protègent contre
la copie sauvage de badges. Pour les lecteurs de
ce fabricant chaque badge est unique. Ainsi, pour
éviter la prolifération des badges non connus :
2 badges déclarés = 2 badges qui ouvrent la porte.
Et pas plus ! Tous les produits en temps réel de la
gamme Intratone évoluent grâce à des mises à jour
à distance. Il n’y a donc aucune intervention à
Intratone
prévoir et la mise à jour des produits est gratuite.
La gestion se fait donc à distance et en temps réel.
Platine modulaire
Aiphone a développé une nouveauté pour les copropriétés
des platines modulaires avec une finition noire satin à haute
résistance (peinture époxy). Faites dans un alliage en zamak, les
façades des platines modulaires Aiphone série GT sont résis-
tantes au vandalisme. La finition
noire satin ornera idéalement les
halls d’entrée.
C’est la nouveauté de 2023 en
avant-première pour le marché de
la rénovation.
Aiphone
42 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 42
Contrôle d’accès
Petit cube pour centraliser
les accès
CDVI
CDVI lance RX CUBE, un microrécepteur radio
contrôlé par Bluetooth® qui, associé à une applica-
tion Smartphone, simplifie la gestion et l’ouverture
des accès. De la taille d’une boîte d’allumettes,
le RX CUBE est un microrécepteur radio qui
s’intègre à tous les automatismes de porte, por-
tail ou portillon pour déclencher leur ouverture.
Alimenté par une tension de 12/24 V, il est contrôlé
par Bluetooth® et offre ainsi un mode de fonction-
nement hybride par télécommande radio classique
(433,92 MHz) mais aussi par Smartphone grâce
à l’application RX Cube dédiée, téléchargeable
gratuitement sur l’App Store et Play Store. Au-delà
de limiter les problématiques liées à la gestion d’un
grand nombre de télécommandes dans un immeuble
résidentiel ou tertiaire, l’application RX Cube facilite
le travail des installateurs et des administrateurs
puisque toute la configuration et la gestion des accès
s’effectuent directement via le Smartphone.
Serrure connectée
Résultant d’une alliance de technologies
Dom-Metalux
mécaniques et digitales, DOM Roq de
Dom-Metalux offre le meilleur des deux
univers aux personnes qui recherchent un
haut niveau de sécurité pour leur domicile.
Il est équipé d’un cylindre mécanique,
d’une communication hautement cryptée
de bout en bout et émet des alertes en cas de tentatives
d’intrusions. Il apporte la liberté et le confort du verrouil-
lage intelligent, émet des notifications pour indiquer le
statut de la porte, permet l’ouverture de votre porte à dis-
tance avec votre Smartphone, le partage simple des accès.
Utilisez votre Smartphone pour ouvrir et fermer votre porte
rapidement et simplement. Créez des accès temporaires,
permanents ou limités. Alternativement, ouvrez votre porte
avec une clé mécanique de l’extérieur, ou de l’intérieur en
appuyant sur le bouton.
22/11/22 04:09
 Contrôle d’accès

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

Solution main libre et 100 % digitale !

Solution connectée Double vainqueur de la première place aux prestigieux concours
Urmet pro-
Nouveautés
pose pour
du Congrès
tous ses
HLM, qui réunit
systèmes
l’ensemble des
d’inter-
industriels et
phone la
fournisseurs
gestion à
d’équipe-
distance en
ments pour
Urmet

Noralsy
temps réel.
l’habitat social
Le pack
et du Congrès de
Lisa est le système connecté le plus rapide à mettre en œuvre en
l’Unis qui rassemble les syndics de copropriété de France, Accès
copropriété, sans intervention dans le logement. Il permet aux rési-
Mobile lancé par Noralsy, est la 1re solution d’accès au hall
dents de voir, converser et ouvrir aux visiteurs via le téléphone fixe
d’entrée 100 % digitale et main libre : elle permet aux résidents
ou portable. La gestion des droits d’accès se fait via Visiosoftweb
d’accéder à leur immeuble les mains dans les poches grâce à
qui est l’outil unique et gratuit pour paramétrer toutes les solutions
leur smartphone. Une innovation d’usage pratique et ultra-sécuri-
Urmet en temps réel : modification des codes, des badges, des
sée compatible avec la nouvelle génération d’interphones sans fil
noms sur les plaques de rue, etc.
4G lancée par Noralsy.

Contrôle à distance
L’offre d’interphonie Akuvox offre une vraie solution connec-
tée à votre immeuble grâce à la gestion Cloud de Property
Manager prenez la main sur votre bâtiment et contrôlez-le à
distance (entrée/sortie, message groupé ou ciblé sur App ou
moniteur du résident, gestion d’accès temporaire, détection
des erreurs produit, etc.). Grâce au portier X912S-BIM, offrez
la possibilité à vos résidents via leur Application Smartplus de
créer des clés temporaires (QR Code et code d’accès) tout en
gardant le contrôle sur la sécurité de votre bâtiment. En 2 fils
pour de la rénovation, en IP pour apporter de la connectivité
Akuvox

ou en 4G sans fil pour assurer une rénovation connectée tout

en simplifiant la mise en œuvre. Notre gamme d’interphone
s’adapte à toutes les contraintes techniques sans compromettre l’usage du résident grâce aux moniteurs qu’on peut installer dans
les logements sans avoir à choisir entre l’une ou l’autre technologies.

Serrure électronique
Avec DOM Tapkey de Dom-Metalux, ouvrez et fermez votre porte avec votre smartphone ! DOM Tapkey est
simple d’utilisation : associée à l’application Tapkey, cette serrure électronique vous permet de créer des clés
virtuelles au sein de votre domicile, pour tous les membres de votre famille et ponctuellement pour vos invités
ou des employés, et ceci en toute sécurité. Si l’une de ces personnes perd son téléphone, il vous suffit d’annu-
ler ses droits via l’application afin de garantir la sécurité de votre domicile. DOM Tapkey est un outil de gestion
intelligent qui vous permet également de programmer des badges, d’envoyer des autorisations à d’autres uti-
lisateurs, de partager des accès et de recevoir des notifications d’événements. Cette application regroupe une
Dom-Metalux

diversité de fonctionnalités. C’est un véritable porte-clés numérique vous permettant de garder un œil sur votre
domicile, même en cas d’absence.

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 43

copropriété_travaux-64 final.indd 43 22/11/22 04:09

 Travaux
Toit terrasse : un nouvel
espace à investir
Quand on habite en ville, on cherche à profiter au maximum des espaces extérieurs.
Les résidents en copropriété investissent même les toits terrasses quand c’est possible !
Comment aménager ces espaces pour en faire des lieux de rencontre ? Végétalisation,
potager partagé, salle de sport à ciel ouvert ou simple coin détente… les idées ne manquent
pas, encore faut-il pouvoir les réaliser.
© Carré Serre
La principale limite d’installation de potagers partagés sur
un toit terrasse est la capacité de résistance du toit en
termes de poids. Les carrés potagers en hauteur existent
en deux versions : 80 cm de hauteur standard et 90 cm
pour les personnes à mobilité réduite.
S
’approprier le toit terrasse des immeubles ne s’improvise
pas. Avant tout, la dalle doit pouvoir supporter le poids des
aménagements et la circulation du public même si celui-
ci est restreint. L’accès et le toit doivent aussi être parfaitement
sécurisés par des garde-corps. C’est d’ailleurs pour cette raison
que la reconversion d’un toit terrasse en lieu de vie est plus
facile à imaginer dans les immeubles récents (70 %) que dans
l’ancien (30 %). Les dossiers pour la reconversion sont souvent
très complexes à constituer et dans les immeubles anciens qui
ont la chance de disposer d’une toiture plate, toutes ne sont pas
forcément aménageables ni accessibles aux particuliers mais plu-
tôt réservées aux équipes techniques chargées de l’entretien de
l’immeuble. Les limites sont souvent techniques (de poids) mais
aussi d’étanchéité et les travaux, très encadrés par des normes,
ne doivent pas abîmer la structure. Il y a enfin des règles de bon
voisinage à respecter et certains usages proscrits dans la plupart
des résidences d’habitation : pas question de transformer le toit
en rooftop à la mode ou en discothèque !
44 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 44
Terrasse
Laisser les résidents s’approprier le toit
Pourtant les toits terrasses sont de plus en plus souvent pressen-
tis pour créer du lien social dans les programmes neufs où ils
sont pensés par les acteurs de la ville comme des lieux de vie.
Dans ces programmes, les syndics, surtout ceux de la nouvelle
génération demandent aux promoteurs de prévoir un minimum
de choses et de ne surtout rien imaginer à la place des habitants
qui doivent eux-mêmes s’approprier le toit. « À ce sujet, nous
avons signé des contrats de partenariats avec les promoteurs de
manière à mieux les accompagner afin qu’ils ne partent pas sur
des idées difficilement administrables », précise Fabiola Berreira,
la créatrice du syndic Faciliciti. Pour la reconversion des toits
existants, l’entreprise, forte de ses expériences, peut proposer de
multiples solutions, en gardant à l’esprit que transformer un toit
inaccessible en toit accessible nécessite de nombreuses auto-
risations, des travaux de sécurisation et des votes en AG qui
demandent du temps. « Cependant, les copropriétaires semblent
de plus en plus motivés pour aller au bout des projets et le rôle
des nouveaux syndics permet de décider des usages avec les
copropriétaires », poursuit Fabiola Berreira.
Créer un potager partagé
Le toit terrasse fait partie des parties communes de l’immeuble et
la création d’un jardin ou d’un potager partagé est soumise à la
loi selon laquelle, chaque copropriétaire “use et jouit librement
des parties communes sous la condition de ne porter atteinte
ni aux droits des autres copropriétaires à la destination de l’im-
meuble” (article 9, alinéa 1er de la loi 10 juillet 1965). Il est donc
de bon ton d’instaurer des règles d’usage. Ce type d’aménage-
ment est un véritable atout pour une copropriété permettant de
créer une cohésion entre copropriétaires mais il y a un vrai enjeu
d’animation. Les résidents ayant des compétences en la matière
doivent partager l’espace avec d’autres plus novices afin que
le toit reste un lieu d’échanges et de rencontres pas seulement
productif. « Pour que le potager vive, il faut créer du collectif et
tout l’enjeu d’une copropriété est de se réapproprier ce nouvel
espace vert. Certains modèles pour la culture des plantes et des
fleurs, conçus pour installer des plantes grimpantes, peuvent par
exemple permettre de constituer de véritables îlots de fraîcheur
22/11/22 04:09

© La Maison Saint Gobain
Mobilier de jardin confortable, plantes, musique, décora-
tion soignée, vue imprenable… imaginez le toit terrasse
comme un espace de vie supplémentaire et veillez à ce
qu’il soit facile d’entretien.
Tout savoir sur la toiture végétalisée
• Sika propose trois offres en végétalisation
extensive qui se caractérisent par des plantes à
dominante sédums, de hauteur réduite, sur une
faible épaisseur de substrat (de 4 à 12 cm) et
nécessitant un entretien modéré. La première offre,
avec laquelle la végétalisation de la toiture n’est pas
immédiate, consiste à déposer sur l’étanchéité de
toiture-terrasse, une couche de substrat sur laquelle
sont posés des semis ou des micro-mottes. Il faut
après cela un certain délai nécessaire au
développement des plantes. Les deux autres offres
sont prêtes à l’emploi avec un verdissement
immédiat, soit sous forme de cassettes en PEHD
remplies de substrat (système Sarnapack) pré-
cultivées en pépinière ou sous forme de rouleaux
à dérouler sur une sous-couche de substrat (système
Sarnasedum). Toutes deux permettent de disposer
d’une toiture verte immédiatement. « Et apportent
une réponse aux maîtres d’ouvrage qui souhaitent
avoir un toit vert dès la pose », précise Gaëlle Vallée.
• Pionnière de la toiture-terrasse jardin ou
végétalisée depuis plus de vingt ans, Siplast
développe de nombreuses solutions. « Le type
d’élément porteur, la résistance de la structure,
les attentes esthétiques et le budget déterminent la
solution idéale pour le projet : végétalisation
intensive, semi-intensive ou extensive (pour les
toitures non-accessibles), installée en semis,
plantation ou pré-cultivé…, explique Fouzia Salhi,
directrice marketing France de BMI. L’étanchéité est
au cœur du dispositif BMI de végétalisation de
copropriété_travaux-64 final.indd 45
Terrasse
répondant aux nouveaux enjeux climatiques », continue Nicolas
Brulard, responsable des produits Carré Serre. « En proposant
des potagers modulaires en Pin du Nord, nous mettons le pota-
ger à la portée de tous ceux qui désirent créer des moments
de partage et d’apprentissage autour du jardinage », continue-
t-il. Pour les toits terrasses des immeubles, les carrés potagers
au sol (hauteur : 35 cm) ou à hauteur (80 cm en standard, 90
pour les versions PMR) sont à privilégier. Les bacs, livrés en kits
avec terreau et accessoires, sont faciles à monter et à cultiver. Ils
sont produits avec du bois issu de forêts européennes certifiées
PEFC, bois traité par chauffage à haute température ce qui le
rend pérenne, imputrescible et résistant aux insectes, sans aucun
produit chimique. Les bacs potagers s’adaptent aux contraintes
des toitures : un fond en polypropylène pour éviter le contact
de la terre avec l’étanchéité du toit terrasse, substrat et hauteur
du substrat adapté à la charge admissible. « La principale limite
d’installation de potagers partagés sur un toit terrasse est sa capa-
cité de résistance en terme de poids », précise Nicolas Brulard.
toiture. Il s’agit d’une étanchéité bicouche (Préflex
+ Graviflex), deux feuilles bitumineuses d’une bonne
résistance mécanique et chimique. La seconde
couche Graviflex bénéficie d’un traitement anti-
racine en usine pour éviter qu’un végétal ne vienne
percer l’étanchéité. Ce complexe d’étanchéité est
adapté à d’autres finitions que la végétalisation et
permet notamment à la toiture-terrasse de recevoir
une circulation piétonne par exemple pour en faire
un lieu de vie et de rencontres pour les résidents de
l’immeuble. Chacune des solutions de végétalisation
de toiture BMI peut être couplée au procédé
Wateroof Duo qui permet de retenir
temporairement l’eau de pluie tout en conservant
l’exploitation pleine et entière de la toiture-
terrasse ». Ce système complet bénéficie de la
1reATEx délivrée par le CSTB en gestion des eaux
pluviales sur toiture. Il associe un complexe
d’étanchéité et une plaque alvéolaire constituée de
93 % de vide qui officie en tant que réservoir d’eau,
permettant de retenir temporairement l’eau de pluie
tout en conservant l’exploitation de la toiture-
terrasse. Wateroof Duo est une véritable alternative
aux cuves de rétention dont l’installation et
l’entretien représentent un coût non négligeable.
« C’est aussi la solution pour lutter contre la
prolifération des moustiques en toitures-terrasses,
l’ouverture de filtration du parement non tissé de
surface étant inférieure à la dimension des œufs des
moustiques (1 mm) », précise Fouzia Salhi.
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 45
22/11/22 04:09
 Travaux
© Sika
La toiture végétalisée devient l’une des solutions pour
lutter contre le réchauffement climatique, le niveau de
rafraîchissement entre une toiture sans et avec végétalisa-
tion variant de 4 degrés.
Penser à l’irrigation et au compost
Pour faciliter l’arrosage des potagers partagés installés sur les
toits terrasses, pensez aux ollas ! Ollas-Jamet® propose un sys-
tème d’irrigation intégrée très économe en eau (de 50 à 75 %
d’économies d’eau). Les ollas, poteries en céramique micro-
poreuse, adaptent l’irrigation selon le climat et les besoins des
plantes sans nécessiter d’intervenir, ce qui est un avantage dans
la gestion de l’espace vert en copropriété. La partie basse et
ronde de ces poteries d’irrigation, disponibles dans des conte-
nances allant de 0,5 l à 5 l, s’enterre au pied des cultures.
Seul le col dépasse pour permettre le remplissage. L’arrosage se
fait ensuite de manière autonome : par porosité, l’eau se diffuse
lentement au niveau des racines au fur et à mesure des besoins
en eau des plantes. Un chapeau referme l’ouverture de l’ollas
pour empêcher l’évaporation de l’eau et l’entrée de corps étran-
gers (insectes, escargots, feuilles…). Autre accessoire pour créer
un écosystème vertueux : le lombricomposteur ! « Chez Carré
Serre, nous présentons des composteurs fermés qui consistent à
placer des vers de terre qui se nourrissent des déchets organiques
végétaux. En plus de l’aspect ludique, ce composteur permet de
recycler une partie des déchets alimentaires et végétaux d’une
copropriété assurant une décomposition rapide et sans odeur.
Et cela permet aussi de réutiliser l’engrais dans les carrés pota-
gers ! », conclut Nicolas Brulard.
La végétalisation pour les toits accessibles
ou pas
Même non accessible, un toit terrasse peut être végétalisé et/
ou être équipé de récupérateurs d’eau. Dans un contexte de
réchauffement global de la planète, chaque action en faveur de
la préservation de l’environnement compte et la toiture végéta-
lisée peut devenir l’une des solutions pour lutter contre ce phé-
nomène. Entre une toiture sans et avec végétalisation, le niveau
de rafraîchissement peut varier de 4 degrés ! C’est ainsi que la
toiture-terrasse végétalisée ou la toiture jardin s’est progressive-
ment imposée sur le marché de l’étanchéité et est aujourd’hui
46 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 46
Terrasse
bien implantée en France. « Dans les milieux urbains, dès lors
que vous installez de la verdure, même sur le toit d’un immeuble,
cela a un réel impact sur le bien-être des occupants. En effet, sans
s’affranchir totalement d’un isolant de toiture, la végétalisation
apporte un complément d’isolation. Mais elle rétablit surtout la
biodiversité et fait revenir les petits oiseaux, les papillons et les in-
sectes », explique Gaëlle Vallée, directrice du pôle Toitures chez
Sika. « En plus d’être esthétique et de recréer un biotope, la végé-
talisation de la toiture apporte un confort d’été limitant les écarts
thermiques entre l’intérieur et l’extérieur de l’immeuble, améliore
le confort acoustique, protège la membrane d’étanchéité contre
la chaleur et les UV, fixe les polluants, participe à la qualité de
l’air et contribue à la rétention naturelle des eaux pluviales. Le
choix d’une toiture-terrasse jardin ou végétalisée permet aussi de
respecter de nombreux engagements du cadre de référence du
bâtiment durable HQE, ou des critères de certification BREEAM :
respect de l’environnement et gestion de l’eau, qualité de vie et
santé des occupants », précise Fouzia Salhi, directrice marketing
France de BMI. « Pour les syndics et les propriétaires d’appar-
tements dans les immeubles anciens, malheureusement le but
principal d’une toiture-terrasse reste encore d’assurer avant tout
l’étanchéité du bâtiment et ne sont pas encore assez sensibilisés
aux nombreux autres bénéfices qu’elle apporte. Évidemment,
cela entraîne un surcoût mais qui engendre tellement d’éco-
nomies de chauffage et de climatisation pour la copropriété
elle-même mais aussi dans les appartements, générant une amé-
lioration du confort de vie pour tous », insiste Gaëlle Vallée de
Sika.
Des espaces verts accessibles ou pas ?
Il est impossible d’installer des éléments de détente type transats,
bancs ou tables sur une toiture végétalisée extensive. Pour qu’un
espace vert sur le toit devienne accessible aux résidents, il faut
envisager la création d’une toiture jardin qui nécessite une épais-
seur de terre beaucoup plus importante. Les arbustes ou arbres
que l’on y plante possèdent un très fort développement racinaire
et nécessitent donc une résistance accrue que ne peuvent offrir
que les toitures-terrasses en béton. Sika propose des membranes
spécifiques autorisant la pose de ce type de jardin mais en re-
vanche mais pas de systèmes de végétalisation intensive. Gaëlle
Vallée, directrice du pôle Toitures précise : « En revanche, nous
réfléchissons à étoffer notre offre avec un système de gestion des
eaux pluviales qui viendrait compléter la végétalisation. En effet,
avec la violence des orages et des précipitations actuelles, cette
gestion est de plus en plus problématique et se retrouve inscrite
dans de nombreux PLU (Plan local d’urbanisme). Nos systèmes
de gestion des eaux pluviales seront prévus pour retenir l’eau et la
faire ensuite s’écouler de manière plus continue pour éviter la sa-
turation. Nous devons encore travailler sur le sujet mais cela vien-
drait compléter notre démarche pour une toiture durable qui a
réellement son rôle à jouer pour lutter contre les effets négatifs du
réchauffement climatique ». Quelle qu’elle soit, la toiture-terrasse
végétalisée s’entretient comme n’importe quel autre espace vert,
nécessitant donc l’installation de points d’eau (cf. règles CFSE).
Une intervention trimestrielle est recommandée pour un dés-
herbage manuel, le ramassage et l’évacuation des déchets et la
vérification des eaux pluviales. ■
Sylvie Lenormand
22/11/22 04:09

Faciliciti, un syndic hors norme ?
En plus de gérer les copropriétés, Faciliciti joue un rôle
de néo-conciergerie et apporte ainsi une nouvelle
dimension de service. Son objectif : favoriser le contact
entre les résidents et assurer leur bien-être. Juriste
immobilier en droit de la construction de formation et
travaillant dans les banques pendant 15 ans, Fabiola
Barreira s’est retrouvée mandataire social de plusieurs
agences immobilières au moment où les banques avaient
décidé de développer des synergies avec les agences.
Elle avoue avoir découvert ce qu’étaient le métier de
syndic et toute sa difficulté : « Je me suis dit qu’il y avait
la possibilité de lui redonner un sens. En 2020, j’ai donc
lancé Faciliciti, un syndic dit de la nouvelle génération,
ayant pour objectif d’assumer une dimension de service,
allant au-delà du rôle de valorisation du bâti et de gestion
du patrimoine. Nous avons développé ce concept unique
sur le marché dans le but d’assurer le bien-être dans les
résidences de notre portefeuille. En quelque sorte,
nous jouons un peu le rôle d’un concierge de grand
hôtel ! L’ordonnance d’octobre 2019 de la loi Elan nous a
copropriété_travaux-64 final.indd 47
Terrasse
autorisé à ajouter une offre de services (néo-conciergerie)
au contrat de syndic classique que nous assurons ».
Facilitateur de projet
« Concrètement, un « facilitateur » est affecté aux
résidences pour aller à la rencontre des habitants
(propriétaires occupants et locataires) et répondre à leurs
problématiques du quotidien, explique Fabiola Berreira.
Notre démarche de s’adresser aussi bien aux locataires
qu’aux copropriétaires est appréciée par les
copropriétaires bailleurs eux-mêmes qui peuvent ainsi
fidéliser leurs locataires et tisser des liens avec eux. Nous
organisons des ateliers d’intelligence collective pour
trouver des solutions répondant aux attentes de la
communauté d’habitants d’une résidence. Cela peut aller
d’un projet de potager partagé à l’organisation de cours
de gymnastique sur le toit ou encore l’instauration de
séances de soutien scolaire ou de roulement des jeunes
parents pour aller chercher les enfants à l’école avec la
mise en place d’un agenda. Notre manière de travailler
est toujours la même : nous réunissons tous les résidents,
en présentiel ou en visio pour les faire travailler sur des
hypothèses, l’hypothèse retenue allant jusqu’à la décision
en AG ».
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 47
22/11/22 04:09
 Travaux
Des revêtements muraux
à multiples fonctionnalités
dans les cages d’escalier
Dans les cages d’escalier, ce sont les murs qui subissent le plus les outrages du temps.
Pour les rénover, il existe de nombreux revêtements qui promettent esthétique et durabilité
mais qui répondent désormais aussi aux nouvelles attentes écologiques.
Zolpan
Les nouvelles peintures bioalkydes à base de 97 % de
résines biosourcées sont plus vertueuses mais tout aussi
résistantes. Faciles à mettre en œuvre, elles sont désormais
très utilisées dans les cages d’escalier d’immeuble.
D
ix ans, c’est le délai généralement observé entre deux
rénovations de cages d’escalier dans un immeuble.
Soumises à un passage intensif, les cages d’escaliers
sont particulièrement malmenées et ce sont surtout les murs
qui souffrent. Graffitis, salissures, coups, griffures, détériora-
tions lors des déménagements… il est primordial de choisir
des revêtements capables de résister à ces multiples agres-
sions. Mais ces produits peuvent aussi améliorer le confort
des résidents.
Une rénovation esthétique
mais aussi fonctionnelle
Comme tout ce qui touche aux parties communes des im-
meubles, la décision des travaux de rénovation des murs in-
térieurs dans une copropriété intervient à l’obtention d’une
majorité simple, après délibération des copropriétaires lors
d’une assemblée générale. Une fois effectuée la répartition des
coûts entre les différents copropriétaires et le choix du revête-
ment et de l’entreprise chargée des travaux, la mise en œuvre
peut être programmée. Les opérations de rafraîchissement
48 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 48
Revêtement
d’une cage d’escalier peuvent être prétextes à aborder la ques-
tion de l’isolation acoustique et thermique. Il est alors conseillé
de choisir le revêtement qui favorise l’atténuation des bruits
aériens ou de renforcer l’isolation thermique des lieux avant
de penser à l’esthétique. La technique de mise en œuvre du
revêtement et l’ampleur des travaux déterminent le choix de
l’entreprise. La carte d’identité d’une société ou d’un artisan
(labels et certifications techniques) est à étudier de près, ainsi
que les références clients sur le même type de projets car le
bouche-à-oreilles est souvent l’une des sources d’informations
la plus fiable. Les fabricants de produits pour le bâtiment (pein-
tures, revêtements muraux vinyles ou textiles…) disposent pour
la plupart de prescripteurs présents dans toute la France chargés
de présenter aux syndics, maîtres d’œuvre, bureaux d’études
et architectes toutes les solutions techniques qui existent.
« Chez Zolpan, nous disposons ainsi de commerciaux itiné-
rants pour les artisans, PME et grands comptes, qui répondent
à leurs besoins en termes de préconisations techniques, gain
de temps pour la mise en œuvre des produits, avec pour objec-
tif l’amélioration de la rentabilité sur les chantiers », précise
Hubert de Lacam, directeur Grands Comptes et Prescription
Cromology.
Préparation et finition
Une bonne préparation des supports et un lessivage des murs
sont les règles de base d’une rénovation réussie. En effet, il est
primordial de repartir sur une surface saine et plane après une
éventuelle dépose de l’ancien revêtement. Pour reboucher les
fissures et les trous, il existe trois grandes familles d’enduits.
L’enduit de rebouchage, l’enduit d’égalisage et l’enduit de lis-
sage ou de finition, à choisir selon l’état du support, permettent
de gommer tous les défauts. Mate ou brillante ? Le choix de la
finition décorative est ensuite fonction de la configuration de
la cage d’escalier. Les finitions mates ont tendance à absor-
ber la lumière et sont davantage utilisées pour des escaliers
bien éclairés ou bénéficiant d’un apport de lumière naturelle.
Les peintures ou revêtements d’aspect brillant, qui reflètent
mieux la lumière, sont indispensables pour éclairer un espace
trop sombre. Cependant, ils exigent une parfaite préparation du
support car ils font ressortir toutes les imperfections. La finition
22/11/22 04:10

Knauf
Avant de décorer, il faut isoler ! Ces panneaux à base de
fibres végétales biosourcées et recyclées sont une nou-
velle alternative écologique à l’isolation des murs.
satinée reste un bon compromis, offrant une douce luminosité
et s’accommodant de toutes les teintes. Côté tonalité, le choix
se porte souvent sur des couleurs claires et plutôt neutres qui
éclairent les escaliers et qui plaisent à tout le monde ! Mais un
peu de fantaisie peut transformer une cage d’escalier un peu
vieillotte et lui redonner vie. Poser une couleur plus soutenue
sur les plinthes ou les menuiseries permet par exemple de créer
des contrastes qui rythment l’espace.
Des formules plus vertueuses
Pour des raisons économiques et de facilité de mise en œuvre,
la peinture est le revêtement de finition le plus fréquemment uti-
lisé. Après avoir prouvé leur efficacité, les peintures acryliques
se généralisent, moins toxiques que les peintures glycéros
Précautions obligatoires
Selon la date de construction de l’immeuble, il peut
être nécessaire de procéder à un diagnostic plomb
avant de réaliser les travaux, surtout si une rénovation
des murs de la cage d’escalier n’a pas été entreprise
depuis très longtemps. Dans les immeubles construits
avant le 1er janvier 1949, la réalisation d’un
diagnostic plomb avant travaux permet de déceler la
présence éventuelle de plomb dans les revêtements
et d’en mesurer la teneur afin d’éviter tout risque
d’intoxication. Le CREP, constat de risque
d’exposition au plomb, attestera de la présence ou
non de revêtements dégradés contenant du plomb à
des concentrations supérieures au seuil
copropriété_travaux-64 final.indd 49
Revêtement
et dégageant moins d’odeurs. En outre, les formulations ac-
tuelles offrent une bonne tenue dans le temps, promettent un
séchage rapide et facilitent le nettoyage des outils. Cependant,
les peintures glycérophtaliques conservent toujours leur image
de produit idéal pour les lieux de passage. Elles doivent néan-
moins respecter la réglementation sur la qualité de l’air et
notamment la directive européenne 2004/42/CE sur la teneur
maximale en COV (pas plus de 50 % d’émissions de solvants).
Leur principal avantage est d’être parfaitement lessivable.
D’une manière générale, les peintures sont classées selon la
quantité de COV émise, de A + à C (mention inscrite sur l’embal-
lage) mais ce classement ne prend en compte les émissions que
28 jours après l’application. Les gammes bioalkydes composées
à partir de 97 % de résines biosourcées sont de plus en plus
plébiscitées. Elles participent à la réduction des gaz à effet de
serre et répondent à un souci de démarche environnementale
et d’indépendance aux ressources fossiles. Les résines qui les
composent confèrent à ces peintures une excellente résistance
aux chocs et une très belle qualité de finition, ainsi qu’un entre-
tien aisé. Les produits labellisés Ecolabel, NF Environnement
ou Pure apportent de véritables garanties, rejetant moins d’1
gramme de COV (Composé Organique Volatil) au litre. Rien
de mieux pour rassurer les résidents d’autant que le surcoût
n’est que d’environ 5 % par rapport à une peinture classique.
Certaines peintures écologiques sont dites dépolluantes.
Elles sont composées d’une résine modifiée chimiquement qui
neutralisent de 50 à 60 % du formaldéhyde après la pose.
Elles présentent donc une vraie valeur ajoutée pour les co-
propriétés disposant de cages d’escalier mal ventilées ou mal
aérées.
Des peintures aux vertus isolantes
À une époque où le prix des énergies ne cesse de grimper
et où la plus grosse préoccupation des Français est de faire
baisser ses coûts de chauffage, les peintures isolantes ont une
carte à jouer. Théodore bâtiment a mis au point une peinture
thermo-isolante, intérieure et extérieure, qui est un système
complémentaire à l’ITE, permettant de garantir un confort
thermo-isolant durable qui n’empiète pas sur l’espace de vie.
Theotherm® est la première gamme de peinture certifiée par
réglementaire. L’entreprise retenue pour les travaux
doit alors respecter les préconisations spécifiques
pour décaper la peinture existante, bien protéger les
sols, nettoyer en profondeur et évacuer les déchets
vers une filière de recyclage appropriée. Si le
bâtiment a été construit avant 1997, un diagnostic
amiante doit également être engagé avant tous
travaux. Si de l’amiante est détectée, par sécurité, la
solution de rénovation consiste à poser une toile de
verre ou tout autre type de revêtement à peindre sur
les surfaces concernées afin que la nouvelle peinture
ne soit pas en contact avec l’ancien support.
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 49
22/11/22 04:10
 Travaux
Théodore Bâtiment
Théodore bâtiment a mis au point une peinture thermo-
isolante qui supprime les effets de mur froid et permet de
gagner jusqu’à 4 degrés dans les parties communes. De
nombreux coloris sont disponibles grâce au système à
teinter Colorimix®.
la norme ISO 8301 pour l’amélioration du confort thermique.
Appliquée en intérieur, Theotherm®permet de travailler sur le
confort d’hiver en supprimant les effets de « mur froid » et en
limitant la déperdition de chaleur via les murs et les plafonds,
permettant de réduire jusqu’à 30 % les dépenses énergétiques.
L’application de Theotherm® permet de gagner jusqu’à 4degrés
dans les parties communes d’un immeuble et les appartements.
Anti-condensation, cette peinture protège également les murs
des espaces mal ventilés et traite les ponts thermiques en évi-
tant la perte de chaleur sur les points où la barrière d’isolation
est rompue. Il s’agit d’une peinture décorative à base de liant
acrylique en phase aqueuse qui promet une grande facilité
d’application et garantit une bonne opacité avec un pouvoir
couvrant élevé. Elle peut être teintée dans un grand nombre de
coloris grâce au système à teinter Colorimix®. L’idéal est d’as-
socier la pose d’une peinture extérieure de la même gamme
au moment du ravalement de façade. Theotherm® Extérieur et
Bardages Couverture permettent de travailler davantage sur le
confort d’été en stoppant le phénomène de pont thermique.
Les rayonnements solaires sont réfléchis jusqu’à 88 % et la
structure absorbe donc moins d’infrarouge. Cela permet de
garder une façade fraîche pour éviter l’échauffement de l’im-
meuble et donc de réduire les besoins en climatisation.
Du textile ou du vinyle pour améliorer
l’acoustique
Dans la rénovation des murs des cages d’escalier, une autre
solution est également souvent retenue : la pose d’une toile
de verre qui permet d’optimiser les finitions et qui promet
une très grande durabilité. La perméabilité à la vapeur d’eau
de la toile de verre est aussi un critère important en rénovation
car les murs ont besoin de respirer. « Chez Zolpan, nous pro-
posons une grande variété de dessins (chevrons, effets crépis
etc.) avec une tendance aux mailles fines. Nous présentons
aussi des toiles de verre qui permettent de gagner du temps
sur le chantier. Celles-ci sont soit préencollées, soit pré-peintes
pour éviter la couche d’apprêt, ce qui va permettre d’attaquer
50 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 50
Revêtement
directement la finition », explique Hubert de Lacam. En effet,
la personnalisation des toiles de verre est réalisée par l’appli-
cation de peintures en phase aqueuse, les produits glycéro
risquant d’abimer la toile. « Chez Texdécor, nous proposons
une belle alternative à la peinture et à la toile de verre avec un
revêtement acoustique qui crée une ambiance feutrée dans
les parties communes d’immeubles et contribue à diminuer
le volume sonore et les gênes dans les parties privatives adja-
centes. Ainsi la masse rapportée sur le mur par des revêtements
lourds comme la collection Vinacoustic (+/- 1 kg m2) contribue
à l’isolation sonore des parois », précise Max-Olivier Loubert,
chef de projet. Depuis plusieurs années, nous nous sommes
engagés dans des qualités de vinyles éco-conçus promettant
une très faible émission de COV/A + (encres d‘impression et
vernis en phase aqueuse sans solvant), composition vinyle sans
phtalate et PES recyclé, très faciles d’entretien puisque lessi-
vables et brossables ».
Le carrelage en grand format
La facilité d’entretien du carrelage peut être un facteur clé
pour le choix de ce revêtement qui rend par exemple les graf-
fitis plus faciles à nettoyer. La rapidité de pose des carreaux
disponibles dans des formats de plus en plus grands est aussi
un avantage. Alexandre Poitevin, directeur prescription chez
Point P précise : « Pour la rénovation, nous mettons en avant
des carrelages de faible épaisseur, jusqu’à 3,5 mm en mural
qui permettent de recouvrir une ancienne faïence ou un autre
revêtement. Ces carreaux de grès cérame se présentent en
grands formats allant jusqu’à 3,20 x 1,60 m de large limitant les
joints. Ils peuvent aussi être utilisés au sol (en 5,6 mm d’épais-
seur), avec un classement du CSTB U4P3E3C2, ce qui permet
d’harmoniser la décoration dans les parties communes. Ces
grandes dalles imitent le marbre, la pierre, le bois ou d’autres
matériaux naturels et répondent parfaitement au souci de mise
en valeur d’un escalier, d’un couloir ou d’une entrée dans un
immeuble en y intégrant les boîtes aux lettres. Si le carrelage a
fait sa révolution avec ses imitations, c’est qu’il évite toutes les
contraintes techniques des matériaux naturels. Mais les deux
principaux atouts de ces carreaux « Grand Format » sont le gain
de temps assuré lors de la mise en œuvre et l’économie faite en
évitant toute la partie dépose de l’ancien revêtement ainsi que
la pérennité de l’ouvrage (anti tache, anti graffiti, anti rayures) !
Par ailleurs, pour répondre aux nouvelles exigences sanitaires
des copropriétés, Point P présente notamment un carrelage
« révolutionnaire », doté de propriétés antibactériennes. Signé
d’un fabricant italien, Rondine, cette gamme Advance® est une
solution pour le traitement de l’air et a notamment suscité un
fort engouement au moment de la crise sanitaire ». ■
Sylvie Lenormand
22/11/22 04:10 Cop
 TECHNIQUE INNOVANTE
SANS CASSE, NI DÉMONTAGE

Rénovation
par chemisage
RÉDUCTION RÉNOVATION
DES COÛTS GARANTIE
10 ANS

C’est une technique innovante permettant Cette rénovation se fait par application
de remettre en état et en service les canalisations interne d’une résine EPOXY qui rétablit
d’évacuation d’eaux usées défectueuses de manière durable l’étanchéité
(colonnes et collecteurs EU, EV et EP). et l’intégrité de la canalisation.

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07/12/2021 22:09
 Travaux
Monsieur Peinture, facilitateur de projets
Point de contact
privilégié pour les
syndics en attente de
conseils techniques et de
mise en relation avec des
artisans à proximité
géographique des
copropriétés, Monsieur
Peinture présente une
montée des marches en
bleu. Lancée en 2016,
l’entreprise Monsieur
Peinture est soutenue
depuis 2019 par le
groupe Cromology qui possède également deux
réseaux de produits décoratifs, Zolpan et Tollens.
Les deux se différencient par la largeur de leur offre,
plus technique pour Zolpan qui permet de répondre
à des contraintes de chantier plus pointues,
plus décorative pour Tollens. Monsieur Peinture,
qui se définit comme « facilitateur de projet », est une
plateforme de mise en relation entre porteurs de
projets et artisans. Celle-ci propose une offre clé en
main dans toute la France avec plus de 400 artisans et
entreprises partenaires. Travaux de peinture intérieure,
ravalements de façades, peintures à effets et enduits
décoratifs, rénovations énergétiques, fresques murales
et artistiques… sont les prestations proposées par cette
entreprise écoresponsable qui fait appel à des artisans
situés à moins de 20 km de leurs chantiers, afin de
limiter les déplacements. L’objectif de Monsieur
Peinture est de proposer un point de contact unique
pour les syndics divulguant des conseils avec le
soutien des experts techniques de Tollens et Zolpan.
Devis automatique ou en 24 h, planification facilitée,
52 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 52
Revêtement
service client réactif, réseau de professionnels
sélectionnés, plateforme digitale avec signature
électronique des devis détaillés, automatisation des
relances, suivi des interventions et reporting centralisé,
adaptabilité aux process et outils clients… sont les
points forts de la société. Pour preuve de nombreuses
réalisations dont la rénovation de cette cage d’escalier
de service d’un immeuble Haussmannien du 15e
arrondissement de Paris.
La vie en bleu
« Nous avons été contactés par Hello Syndic, syndic
de la nouvelle génération, avec qui nous travaillons
régulièrement, pour la rénovation d’une cage d’escalier
de service dans un immeuble Haussmannien du 15e
arrondissement de Paris. Dans cet espace fortement
délabré où aucune rénovation n’avait été réalisée
depuis 15 ans, nous avons proposé une bonne
préparation des fonds avec la pose d’une toile de verre
pour pérenniser la finition puis une peinture pour les
murs et les plafonds. C’est le bleu qui a été choisi avec
une nuance plus soutenue sur les menuiseries (portes
d’entrée, soubassement, moulures…). Parallèlement,
nous avons remis en état la rampe d’escalier, changé
les barreaux et les vitraux », explique Victor Boutelier,
directeur marketing de Monsieur Peinture. Hello
Syndic précise : « Lors de l’assemblée générale
extraordinaire qui s’est tenue pour la décision de ces
travaux, les résidents de cette copropriété de 30 lots
ont eu le choix entre quatre devis d’entreprises. Les
deux principaux critères qui ont compté le plus dans le
choix de Monsieur Peinture ont été la présentation
d’un devis clair et parfaitement détaillé et le bon
rapport qualité prix de la prestation » Avec 10 % de
bonus récupéré sur le budget voté, pari réussi !
22/11/22 04:10
 Revêtement

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66
De la pierre véritable en faible
Pour une protection acoustique accrue épaisseur
Bénéficiant de rapports d’essais
Orsol offre une large
acoustiques réalisés par des labo-
collection de pla-
ratoires certifiés sur du béton,
quettes de parements
le subjectile de référence pour
muraux en pierre
les parties communes, les revête-
reconstituée aux
ments muraux vinyles Texdecor
teintes subtiles qui

Orsol
ont l’avantage d’habiller les murs
permettent de réaliser
mais aussi de corriger l’acous-
Texdecor

des décors classiques

tique des lieux sans nécessiter
ou contemporains dans les cages d’escaliers. Grâce
d’autre solution acoustique.
à leur faible épaisseur et à la grande diversité des
Épais et structurés, ils optimisent également la préparation des fonds, en
empreintes de pierres, les parements muraux faci-
neuf comme en rénovation. Très résistants aux impacts et faciles d’entretien,
litent la mise en œuvre d’un décor à moindre coût
ils offrent une grande durabilité et pérennisent l’investissement réalisé pour
tout en garantissant un rendu authentique et naturel.
des travaux de rénovation. Vinacoustic regroupe ainsi toute une gamme de
La collection Brikelia Vintage propose notamment
revêtements muraux PVC compact teinté dans la masse (640 g/m2), sans
des briques authentiques (de 50 à 100 ans d’âge),
phtalate. Ils sont constitués d’une nappe d’intissé PES acoustique recyclé à
récupérées d’anciens bâtiments puis sciées pour en
90 %, d’une sous-couche en mousse PVC micro-perforée qui améliore aussi
faire des plaquettes de parement en ton rouge ou
l’absorption acoustique et d’un décor imprimé et micro-perforé qui garan-
anthracite, désormais disponibles en version rectifiée.
tit également une bonne porosité acoustique de la surface du revêtement
Ces parements se posent donc bord à bord sans join-
(confort acoustique αw = 0,25).
toiement. Autre effet briques anciennes patinées par
le temps avec Old School qui mixe des teintes sépia,
rouge cuivré et graphite pour une réelle personnalisa-
Trois offres adaptées selon votre besoin tion des surfaces murales. Le tout est conditionné par
paquet de + ou – 0,5 m2.
La gamme de peintures décoratives Ondi-
lak Collection de Zolpan est une peinture Un lambris classé A
laque dépolluante. Elle offre une grande Les lambris sont des revêtements
résistance aux rayures, aux chocs et aux intérieurs en bois qui séduisent pour
taches, une excellente adhérence sur tous leur aspect chaleureux, leurs atouts
supports et une grande facilité d’entretien écologiques et leurs propriétés d’isola-
Zolpan

puisque la peinture est lessivable. Côté tion thermique. Protac, acteur majeur
esthétique, elle promet un bon tendu pour de la transformation du bois, présente

une finition parfaitement lisse, une opacité dès la première couche et une par-
faite stabilité des couleurs. Un temps ouvert optimisé évite les reprises et faci-
lite la mise en œuvre. Par ailleurs, cette peinture traite 80 % des polluants les
plus dangereux dans l’air intérieur comme les formaldéhydes. Ultra Solmur A
est une autre solution préconisée pour la protection des surfaces très sollicitées.
Elle présente, après séchage, un film dur et fermé, peu sensible à l’accrochage
des salissures et une bonne résistance à l’usure et aux nettoyages répétés. Ces
peintures peuvent être teintées dans plus de 1 236 teintes, grâce au nuancier
Cromology, dans les 140 points de vente Zolpan.
Protac
un nouvel aspect vieux bois en épicéa,
au rendu brut. Non traité, donc bénéfi-
ciant d’une étiquette environnementale A + ce lambris
est recouvert d’une finition saturateur biosourcé qui le
met en valeur. Proposées en deux coloris translucides,
les lames présentent un nouveau profil dédié. Tylik est
un profil rainure-languette qui permet une pose simpli-
fiée, verticale ou horizontale. Les lambris sont fabri-
qués en France à partir de bois issus de forêts gérées
durablement et certifiés PEFC. Épaisseur : 21 mm.
Largeur : 170 mm hors tout. Longueur : 2 520 mm.

Une peinture avec des microparticules de céramique

Cera O + (VB Bâtiment) est une peinture intérieure acrylique d’aspect mat, idéale pour les pièces à forte circu-
lation puisqu’elle contient des microparticules de céramique qui offrent au revêtement une résistance accrue à
l’abrasion (nettoyage et rayures) et permettent de lessiver les murs. Fabriquée sans formaldéhyde, Cera O + bénéfi-
VB Bâtiment

cie de l’Ecolabel européen et est classée A + Côté esthétique, sa finition lisse égalise le support avec un excellent
tendu sans reprise, un bon pouvoir couvrant, opacifiant et qui ne lustre pas. À teinter selon les nuanciers Sign’Na-
ture offrant plus de 400 coloris. Distribué par Espace Revêtements.

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 53

copropriété_travaux-64 final.indd 53 22/11/22 04:10

 Travaux Revêtement

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

Un carrelage antibactérien
Esprit déco Imaginée par le fabricant
Les effets matière d’Initiative Décoration italien Rondine et distribuée
s’appliquent en deux étapes : base et finition. par Point P, Advance® est
La finition métallisée lavable Loft Métal se une céramique pour mur et
pose sur une base noire lisse pour un effet sol en grès cérame, réali-
poli ou un enduit structuré pour un aspect sée en première et unique
nitiative Décoration

plus brut. Six coloris permettent de laisser cuisson à plus de 1 200

libre cours à l’imagination pour une cage degrés, composée à 40 %
d’escalier d’ambiance industrielle : acier, de matières premières recy-
zinc, bronze, laiton, vert de gris ou alu. Il est

Rondine
clées. Son mode de cuisson
possible d’appliquer la base sans la métalli- lui confère des propriétés
sation pour conserver un aspect brut et mat. Mais il est alors nécessaire de proté- antivirales, antibactériennes
ger le mur avec le protecteur mural incolore qui a d’ailleurs tendance à intensifier et photocatalytiques permettant d’assainir les espaces
la couleur. Il existe également un effet acier oxydé vert de gris très réaliste qui en réduisant la pollution de manière significative :
s’utilise impérativement avec la base pour effet rouillé chargé en particules de fer, réduction de la concentration de molécules d’oxydes
l’oxydant pour créer la réaction et le protecteur pour fixer et protéger l’effet. d’azote de 20,7 % en trois heures, décomposition
des mauvaises odeurs et de la saleté. Ces propriétés
Des panneaux mélaminés faciles à travailler durent tout au long du cycle de vie du produit et ne
se détériorent pas au fil du temps comme cela peut
Panoprey® de Polyrey est une gamme de
Polyrey - © Romain Chambodut

se produire avec des carreaux à cuisson multiple.

panneaux mélaminés, fabriqués en France, Les tests (effectués entre autre par le laboratoire fran-
prêts à l’emploi qui résultent de l’appli- çais Virhealth France) démontrent l’efficacité
cation d’une feuille de papier décoratif du carrelage avec ou sans lumière.
imprégnée de résine mélamine sur chaque
face du panneau support (panneau de
Anti-marque
particules ou panneau MDF brun ou noir),
Idéale pour les zones à
à chaud et sous pression, sans utiliser de

Levis stop Marks

fort trafic, Levis Stop-
colle. Les mélaminés Panoprey® présentent
Marks est une peinture
l’avantage d’être extrêmement faciles à travailler sur les murs : ils se scient,
murale d’aspect mat
se percent, se vissent, se collent ou se clouent sans se fendre, se fissurer
velouté à base de copoly-
ou se déformer. Quelque 188 décors et 9 structures permettent une décoration
mères acryliques en phase
personnalisée. Les panneaux affichent une résistance au feu M2 (pour une épais-
aqueuse. Elle bénéficie d’une technologie
seur de 12 à 19 mm), sont traités Sanitized, un traitement antibactérien qui éli-
unique et d’une combinaison de matières
mine 99,9 % des bactéries et sont classés A + promettant de très faibles émissions
premières spécifiques qui permettent la
de COV. Leurs autres performances techniques : une grande résistance
dépose d’un film de peinture plus lisse
à l’abrasion, à la fissuration, aux produits chimiques et à la lumière artificielle,
formant à l’échelle microscopique un
ainsi qu’une facilité de nettoyage.
bouclier sur lequel même le caoutchouc
Isoler avant de rénover et le plastique ne laissent aucune marque.
ThermaSoft® natura est la nouvelle alternative pour l’isolation intérieure des murs à base de Offrant un bon pouvoir couvrant, elle
fibres végétales, biosourcées et recyclées de Knauf. Ces panneaux sont fabriqués en France à par- garantit un confort d’application et résiste
tir de chutes de coton (issues d’ateliers de confection textile), de fibres de jute (recyclées à partir même aux frottements humides de classe
des sacs de denrées alimentaires usagés) et de fibres de lin (extraites de 1. À teinter sur-mesure en machine à
matière non valorisée de la production française). Le coton garantit l’iso- teinter. Étiquette environnementale A + et
lation thermique et acoustique doublée d’une régulation de diffusion de certification Excell + Du même groupe
la vapeur. La fibre de jute confère rigidité et régule l’humidité tandis que AkzoNobel, la marque Sikkens développe
les fibres de lin contribuent à la régulation thermique tout en apportant la laque Rubbol BL Rezisto Satin à base
de la résistance au produit. Les multiples épaisseurs de Knauf Therma- de résine acrylique en phase aqueuse qui
Soft® natura, de 45 à 200 mm et le format 250 x 600 mm, répondent à bénéficie de la technologie Cross Linking,
toutes les configurations. La semi-flexibilité des panneaux permet une formant un film résistant aux agressions
mise en œuvre facile, d’autant que le panneau ne se délite pas et dégage chimiques et mécaniques, à l’usure et à
Knauf

peu de fibres textiles pendant la découpe et la manipulation. l’encrassement.

54 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022

copropriété_travaux-64 final.indd 54 22/11/22 04:10


Intégrer des travaux privatifs
dans un projet de rénovation globale
Il paraît logique d’intégrer certains travaux privatifs dans un projet de rénovation globale.
Pourtant, il existe un fossé, réglementaire, économique et/ou technique, qui ne permet
pas toujours de concrétiser cette complémentarité.
Gérard Guérit
Intégrer des travaux privatifs dans un projet de rénovation
globale nécessite une étude technico-économique
précise.
L
orsque l’on pense « travaux privatifs », on imagine en pre-
mier lieu les travaux liés à l’aménagement intérieur de
l’appartement, qu’il s’agisse d’équipements techniques :
chauffage, plomberie, électricité, ou de modernisation impli-
quant des interventions au niveau des cloisons, de l’isolation,
de la décoration… Aux yeux de la loi, les parties privatives
sont définies comme les espaces de l’immeuble et du terrain,
propriété exclusive d’un copropriétaire. Elles s’opposent ainsi
copropriété_travaux-64 final.indd 55
Rénovation
aux parties communes affectées à l’usage de l’ensemble des
copropriétaires : halls d’entrée, couloirs, circulations diverses,
jardins, voiries d’accès, gros œuvre des bâtiments ou encore
locaux de services communs. Cependant, le règlement de
copropriété peut classer « communes » des parties a priori
privatives, et inversement.
Certains travaux, comme par exemple la décoration intérieure,
ont rarement un lien direct avec un projet de rénovation glo-
bale de la copropriété, d’autres peuvent être plus ou moins
interdépendants. La question se pose principalement au ni-
veau des menuiseries extérieures, de l’isolation thermique,
du chauffage, de l’isolation acoustique, ce dernier point étant
aussi parfois lié au remplacement des revêtements de sol.
Dans les faits, des travaux visant des parties privatives mais
dites « d’intérêt collectif », notamment les travaux d’isolation
thermique, le remplacement de radiateurs ou de fenêtres…
peuvent être inclus dans des scénarios de travaux votés en
assemblée générale. Néanmoins, ce type de travaux, même
s’il relève de l’intérêt collectif, est toujours, sauf exception,
financé individuellement par le propriétaire.
Menuiseries extérieures : des ouvrages privatifs…
difficiles à séparer d’un projet global
Dans la plupart des copropriétés, les menuiseries extérieures
sont classées comme ouvrages privatifs, ce qui peut poser un
réel problème dans le cadre d’un projet de rénovation globale,
projet qui, comme son nom l’indique, doit être « global »,
et particulièrement dans le cadre d’une opération d’améliora-
tion thermique. L’expérience montre que la plupart des copro-
priétés arrive à valider le remplacement de l’ensemble des
menuiseries, hormis dans le cas de remplacements ponctuels
déjà effectués, relativement récents (moins de 10 ans) et avec
des prestations de qualité suffisante. D’abord parce que les
copropriétaires sont généralement conscients des améliora-
tions apportées, ensuite parce que l’effet de volume permet
d’obtenir des prix beaucoup plus intéressants, comparative-
ment à la démarche isolée d’un copropriétaire. Ces parties
privatives, considérées dans le cadre d’un projet de rénovation
globale comme étant d’intérêt collectif, se retrouvent presque
toujours intégrées dans une procédure de vote à la majorité
de l’article 25 (majorité absolue), même si elles restent sur le
fond des parties privatives. Pour preuve, chaque coproprié-
taire devra en assumer le coût réel, la répartition des charges
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 55
22/11/22 04:10
 Travaux
Gérard Guérit
L’isolation par l’intérieur ne peut pas être imposée à des
copropriétaires, seulement conseillée.
ne concernant que les travaux affectant les parties communes.
Concrètement, une fois le projet voté, le copropriétaire qui ne
souhaite pas remplacer ses fenêtres est contraint de le faire…
et surtout de le financer.
« Les travaux d’intérêt collectif sont limités »,
David Rodrigues, Juriste à l’association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV)
« Si les travaux
d’économie d’énergie
réalisés en copropriété
portent essentiellement
sur des parties
communes : façade,
toiture, chaudière…
les parties privatives
peuvent également être
impactées (remplacement
des fenêtres par
exemple). Or, sous réserve d’obtenir l’unanimité,
ce qui relève généralement du vœu pieux, il est
impossible d’imposer des travaux sur une partie
privative. C’est pour faciliter la rénovation
énergétique des bâtiments que le législateur est alors
intervenu en introduisant la notion de « travaux
d’intérêt collectif », qui se votent à la majorité
absolue (article 25). L’objectif premier est de favoriser
la réalisation d’opérations de rénovation énergétique
globale, permettant ainsi à l’assemblée générale de
voter des travaux portant à la fois sur les parties
56 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 56
Rénovation
Isolation thermique : des parties communes
aux espaces privatifs.
Lorsqu’un projet de rénovation globale se met en place, l’isola-
tion par l’extérieur s’impose naturellement : pas d’intervention
dans les appartements, efficacité thermique élevée, suppres-
sion des ponts thermiques, ravalement de fait, voire améliora-
tion de l’aspect d’origine. Il reste que le coût d’une isolation
par l’extérieur reste élevé, que l’on imagine mal recouvrir d’un
isolant des façades constituées de matériaux nobles comme la
pierre ou la brique de parement, et que des contraintes d’urba-
nisme (mitoyenneté, surépaisseur sur la voirie…) ne permettent
pas toujours de retenir cette solution. Il reste alors à s’orienter
vers l’isolation par l’intérieur, qui impose des travaux relative-
ment lourds dans les appartements, implique de reprendre au
moins partiellement la décoration, tout en réduisant de façon
sensible la surface habitable… pour une efficacité thermique
moindre. À ces contraintes s’ajoute le fait qu’il s’agit, contrai-
rement à l’isolation par l’extérieur, de parties privatives, et que
même un vote ne peut pas qualifier ces travaux « d’intérêt col-
lectif ». Il faut donc convaincre et pousser les copropriétaires
à se lancer dans de tels travaux, une action globale permettant
de plus de faire intervenir une entreprise unique, ce qui a
pour effet d’obtenir des prix plus intéressants, liés au volume
global des travaux à engager. Il reste que l’option « isolation
par l’intérieur » est suspendue à la volonté des copropriétaires
de réaliser ces travaux, ce qui peut amener à une amélioration
thermique très partielle, bien en deçà des résultats attendus.
communes de l’immeuble (toiture, façade…)
et les parties privatives des lots appartenant aux
copropriétaires (fenêtres, volets…), à leurs frais.
C’est là qu’est l’originalité du dispositif : l’assemblée
générale va imposer à un copropriétaire de réaliser
des travaux dans ses parties privatives et d’en
supporter le coût. Toutefois, les travaux d’intérêt
collectif sont limités. Il s’agit des travaux d’isolation
thermique des parois vitrées donnant sur l’extérieur
comprenant, le cas échéant, l’installation de systèmes
d’occultation extérieurs, de la pose ou du
remplacement d’organes de régulation ou
d’équilibrage sur les émetteurs de chaleur ou de froid
(robinets thermostatiques par exemple, de
l’équilibrage des émetteurs de chaleur ou de froid,
de la mise en place d’équipements de comptage
des quantités d’énergies consommées (compteur
d’énergie thermique, répartiteur de frais
de chauffage… Cette liste est exhaustive de sorte
que l’on ne saurait imposer à un copropriétaire
la réalisation d’autres travaux, comme par exemple
l’isolation intérieure du logement ».
22/11/22 04:10

Senova
Le remplacement des menuiseries représente le cas de figure le plus courant de travaux d’intérêt collectif
portant sur des parties privatives.
Isolation acoustique :
viser un compromis réaliste
Les projets de rénovation globale intègrent souvent la volon-
té des copropriétaires d’améliorer l’isolation acoustique de
leur bien. Cette demande est d’autant plus logique que les
copropriétés construites avant le milieu des années 1970 ne
bénéficient d’aucune isolation acoustique, à une époque ou
l’on a beaucoup construit. De plus, le fait de remplacer les
fenêtres et baies vitrées exacerbe encore le problème. En effet,
les nouvelles menuiseries, si elles ont pour but d’optimiser
la performance thermique, améliorent également l’atténua-
tion acoustique vis-à-vis des bruits de la rue, avec pour effet
d’entendre des bruits de voisinage que l’on ne percevait pas
toujours auparavant. On se situe là encore dans une confi-
guration complexe, qui relève de l’intérêt général (le confort
acoustique de la copropriété), mais qui implique des travaux
qui concernent majoritairement les espaces privatifs. En effet,
des améliorations peuvent concerner les parties communes,
par exemple par la pose de revêtements de sol textiles, par
la pose de plafonds absorbants, par la mise en œuvre de sas
au niveau des halls d’entée, par le remplacement des portes
palières… mais les améliorations les plus importantes im-
pliquent d’intervenir dans les appartements. Ces améliora-
tions se situent à deux niveaux : les murs et les sols/plafonds.
Au niveau des murs, le confort acoustique peut être amélioré
par la pose de doublages acoustiques sur les murs mitoyens,
ceux qui sont communs à deux ou plusieurs appartements.
Afin de limiter l’encombrement de ces doublages, il existe
des solutions relativement minces, autour de 5 centimètres,
qui apportent des résultats tangibles sans avoir à trop réduire
la surface habitable. La réduction des nuisances sonores passe
également par les planchers et les plafonds, les traitements
les plus efficaces devant être réalisés à la source, c’est-à-dire
au niveau des sols. Une volonté d’amélioration globale du
confort acoustique des appartements se heurte à la difficulté
d’un traitement à la source, qui implique soit de recouvrir le
sol existant d’un revêtement intégrant une sous-couche acous-
tique, soit de déposer le sol en place pour le remplacer par un
copropriété_travaux-64 final.indd 57
Rénovation
complexe plus performant. Dans ce second cas de figure, il
s’agit de travaux lourds et coûteux qui ne peuvent se concevoir
que dans le cadre d’une rénovation lourde. Dans tous les cas,
un résultat global dépend de la bonne volonté des coproprié-
taires d’investir dans ce sens.
Chauffage et comptage individuel :
au cas par cas
L’amélioration de la performance énergétique d’une copro-
priété passe également par l’installation de chauffage. L’intérêt
collectif peut là encore se heurter à l’intérêt privatif, dans le cas
de systèmes de chauffage individuel, assuré couramment par
des chaudières murales alimentées au gaz. Pour les coproprié-
taires, l’annonce d’un projet de rénovation globale peut être
l’occasion de remplacer leur chaudière ancienne à des coûts
réduits, dès lors qu’ils sont une majorité à prendre cette déci-
sion, en faisant appel à une seule entreprise qui sera forcément
compétitive du fait de l’importance de l’opération à mener.
Participer à titre privatif à un projet global peut aussi se traduire
par des actions simples, comme la pose de robinets thermos-
tatiques sur les radiateurs, une démarche globale permettant
là encore de faire baisser les prix. On peut aussi profiter d’un
projet de rénovation globale pour envisager l’individualisa-
tion des frais de chauffage (en cas de chauffage collectif) et
d’eau. Ces démarches, très en vogue, doivent être étudiées au
cas par cas. Ce choix est généralement rentable dans le cas
de résidences de vacances, par définition utilisées de façon
irrégulière, chacun payant alors ce qu’il consomme vraiment.
C’est moins vrai dans les copropriétés classiques, où l’on
constate de réelles économies les premiers mois lorsque cha-
cun contrôle ses consommations, c’est plus discutable ensuite,
les « mauvaises » habitudes reprenant assez rapidement le des-
sus. ■
Gérard Guérit
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 57
22/11/22 04:10
 Travaux Rénovation

Notre sélection de produits

Les adresses p. 66

Plaque de plâtre acoustique

Knauf propose des
plaques de plâtre Knauf
Acoustique qui per-
mettent la réalisation
d’ouvrages en cloisons et
contre-cloison exigeant
un confort acoustique
élevé. Cette gamme de
plaques de plâtre acous-
Knauf
Sous couche acoustique pour parquets
La sous-couche acoustique Assour
Parquet de Siplast est constituée d’une
nappe de fibre de verre surfacée d’un
liant bitumineux et d’un film plastique.
Elle se pose sous un parquet flottant
ou un revêtement de sol stratifié dans
des locaux à usage privatif. Elle peut

également être utilisée sur supports neufs

tiques cartonnées est et sur anciens revêtements durs. Cette
disponible en plusieurs épaisseurs (Ba13, ba18 et ba25) sous-couche est compatible avec les sols

Siplast
et répond aux besoins en insonorisation de bâtiments chauffants et les sols rafraîchissants.
d’habitation.

Isolant thermique d’épaisseur réduite

Slimisol de Siniat est un isolant
ultra-mince pour les murs intéri-
eurs et plafonds rampants. C’est
une solution d’isolation à retenir
lorsqu’une isolation classique
n’est pas envisageable : pas de
possibilité d’isolation par l’exté-
rieur, place restreinte pour une
nouvelle isolation, contraintes éle-
vées de dépose et d’évacuation de
l’isolant existant… L’épaisseur est
de 6,5 cm en cloison et de 7,5 cm
Siniat

en plafond.

Revêtement de sol pvc avec sous-

couche acoustique
Gamme de robinets thermostatiques Le revêtement de sol PVC Sarlon trafic Modul’up
Ce robinet thermostatique de chez Forbo en pose non collée est facile d’installation
de chez Danfoss est basé et apporte un confort acoustique aux occupants grâce à
sur un bulbe à tension sa mousse d’envers haute performance permettant une
de vapeur rempli d’un efficacité acoustique déclarée ∆Lw = 19 dB. La techno-
gaz thermosensible qui logie modul’up est idéale en recouvrement d’anciens
permet une très grande supports y compris amiantés.
précision de régulation.
La plage de réglage varie
de 5 °C à 26 °C. L’appa-
reil est simple et rapide à
monter (il faut pousser la
tête vers le corps, système
Snap), il est inviolable, il
Danfoss

est adaptable sur tout type

Forbo

d’installation.

58 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022

copropriété_travaux-64 final.indd 58 22/11/22 04:11

 Financement

Refondre les modes

de financements pour la rénovation
énergétique des logements
La plupart des acteurs de la rénovation énergétique, qu’ils soient architectes, maîtres d’ouvrage,
syndics de copropriété, bureaux d’études ou entreprises, constatent, malgré toutes les aides,
subventions et communications axées sur ce sujet, qu’un projet de rénovation globale
reste complexe, coûteux et lent à faire aboutir.

d’atteindre à son sens les objectifs pré-

vus. Il plaide également pour une prise
en charge intégrale des travaux pour les
familles les plus précaires.

Des investissements
incontournables
Plus de 12 millions de personnes,
soit 20 % des ménages français, sont
actuellement en situation de précarité
énergétique. La hausse des prix de l’éner-
gie, appelée à durer, risque d’aggraver
ces chiffres. Selon le groupement, une
rénovation performante doit permettre à
un ménage d’économiser en moyenne
760 € par an sur ses factures d’éner-
DR

Les projets de rénovation globale peinent encore trop souvent à passer le gie s’il habite dans un appartement, et
stade du vote en assemblée générale. 1 250 € s’il habite dans une maison.
La France pourrait ainsi économiser

A
u rythme actuel de copropriétés
rénovées, l’engagement d’at-
teindre la neutralité carbone en
2050 paraît impossible à tenir. De l’avis
des experts, il faudrait un rythme de
rénovations globales 15 fois plus élevé,
pour espérer respecter un tel challenge
à terme. Ce constat n’est pas nouveau.
Depuis une dizaine d’années que les co-
propriétés cherchent à mettre en œuvre
un projet de rénovation plus ou moins
globale, les différents écueils : tech-
niques, administratifs, financiers… font
qu’une majorité de dossiers ne dépasse
pas le stade du projet. Conscient de ces
difficultés, l’État a œuvré pour simpli-
fier les procédures, simplifier le montage
de dossiers, mettre en place des prêts
adaptés, comme l’éco-prêt à taux zéro
« copropriété »… mais ce n’est visible-
ment pas suffisant pour espérer passer à
la vitesse supérieure. C’est sur ce constat
de relatif échec, qu’un groupement de
différentes familles de professionnels
s’est créé. Ce groupement, dénommé
« Coalition Unlock », appelle à une re-
fonte du financement de la rénovation
énergétique des logements, essentielle-
ment au travers de l’action conjointe de
l’État, de la BCE et des banques commer-
ciales. Pour le groupement, les systèmes
de financement actuels n’incitent pas
suffisamment les ménages à engager des
rénovations performantes. Pour passer à
la vitesse supérieure, il demande des
subventions publiques et des prêts à taux
zéro garantis par la BCE à hauteur de
28 milliards d’euros par an, seul moyen
l’équivalent des émissions de carbone
de tout le pays pendant un an et demi,
si les objectifs de rénovations BBC des
logements étaient tenus jusqu’en 2050.
De nombreux ménages français craignent
également de ne plus être en capacité
de payer leurs factures liées à l’énergie.
Cette crainte est déjà une réalité dans
certaines copropriétés très énergivores,
où s’enclenche alors une spirale d’ap-
pauvrissement progressif : la copropriété
voit ses charges régulièrement augmen-
ter, sans être en mesure de réaliser les
travaux les plus urgents, permettant
d’obtenir d’indispensables économies de
fonctionnement. L’État consacre chaque
année environ 5 milliards d’euros à la
rénovation énergétique des logements.
Cette somme qui peut paraître élevée est

Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 59

copropriété_travaux-64 final.indd 59 22/11/22 04:11

 Co-Pro
Parex Lanko
L’isolation par l’extérieur, seule
solution viable pour espérer un
traitement global, reste souvent trop
coûteuse, sauf à obtenir des subven-
tions importantes.
en fait très insuffisante, et ne parvient pas
à avoir un impact suffisant sur le taux
de rénovation des logements. Si 13,3 %
des habitations font l’objet de “travaux”
de rénovation énergétique tous les ans,
seules 0,14 % (45 000 habitations) font
l’objet d’une rénovation BBC. Près des
deux tiers (56 %) des rénovations se
traduisent par une économie d’énergie
insignifiante, inférieure à 3 %. De l’avis
du groupement, grâce à une réaffecta-
tion des 5 milliards d’euros d’aides aux
seules rénovations énergétiques perfor-
mantes, à un accroissement de l’investis-
sement public et à des prêts à taux zéro
garantis par la BCE pour un montant total
de 28 milliards d’euros par an, la France
pourrait alors tenir ses objectifs.
Le cercle vertueux
des rénovations globales
En plus des avantages connus d’une
rénovation globale : économies d’éner-
gie, valorisation du bien, modernisa-
tion des équipements, amélioration du
confort… Il faut intégrer les économies
en termes d’entretien et de mainte-
nance des équipements techniques.
Modernisés, renouvelés, optimisés,
ils nécessitent en général moins de
maintenance, d’où l’importance après
une telle opération de rénovation, de
renégocier la plupart des contrats d’en-
tretien, et particulièrement ceux liés au
chauffage, à la climatisation, à la ven-
tilation, à la production d’eau chaude
sanitaire… l’expérience montrant là
aussi des gisements d’économies qui
peuvent être relativement importants.
60 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 60
Comment financer ?
Le coût moyen d’une rénovation per-
formante est de 53 800 € pour un loge-
ment individuel et de 19 700 € pour un
logement collectif. Les propriétaires les
plus modestes se verraient offrir une
prise en charge intégrale. Les ménages
moins vulnérables auraient accès à une
combinaison de subventions et de prêts
à taux zéro, selon un barème dégressif
en fonction de leurs revenus.
Cela exige des subventions à hauteur
de 13 milliards d’euros par an environ.
Après avoir réaffecté les primes exis-
tantes, le taux de TVA réduit et les crédits
d’impôt liés à l’écoPTZ (prêt à taux zéro
pour les travaux de rénovation énergé-
tique), soit environ 5 milliards d’euros
de dépenses annuelles, les pouvoirs pu-
blics, pour tenir ce challenge, devraient
investir 8 milliards d’euros supplémen-
taires par an. Toujours selon le grou-
pement, l’État devra également veiller
à ce que les 2 milliards d’euros dépensés
chaque année au titre du dispositif des
certificats d’économies d’énergie (CEE)
pour les logements, soient consacrés
à des rénovations réellement perfor-
mantes. La campagne demande à la BCE
d’offrir aux banques commerciales des
taux d’escompte verts pour les prêts à la
rénovation, afin d’encourager ces prêts
et de réduire le coût des emprunts pour
les ménages. Les banques seraient te-
nues de répercuter les avantages du taux
d’escompte vert auprès des consomma-
teurs sous la forme de prêts à taux zéro,
à rembourser sur une période pouvant
aller jusqu’à 30 ans.
L’isolation des combles, une des premières interventions à mettre en œuvre,
simple, économique et efficace.
Financement
Rassembler large
La campagne Unlock regroupe Agir
pour le climat, Reclaim Finance, l’Ins-
titut Rousseau, l’Association et l’Institut
négaWatt, le Shift Project, Dorémi, la
Fondation Abbé Pierre, le CLER-Réseau
pour la transition, l’Institut Veblen…
Lucas Chabalier, responsable plaidoyer
au sein d’Agir pour le climat et chargé de
partenariat et stratégie sur la campagne
Unlock France, précise les enjeux :
« Parce que nos dirigeants ne se sont pas
donné les moyens de tenir leurs objectifs
en matière de rénovation énergétique au
cours des 15 dernières années, ils sont
contraints aujourd’hui de dépenser des
milliards pour nous protéger contre la
hausse des prix de l’énergie. Pour ne
plus être acculé demain à ces dépenses
en pure perte, le gouvernement doit
enfin engager un plan de transforma-
tion de notre parc de logements ». Paul
Schreiber, chargé régulation et banques
centrales au sein de Reclaim Finance
complète : « La colère monte face au
coût de la vie qui explose. Si l’État est
en première ligne pour y répondre, c’est
à la BCE de contrôler l’inflation au sein
de la zone Euro. Pour contribuer à la
réduction de la demande en énergie et
des factures des Européens, la Banque
centrale peut lancer une facilité de finan-
cement permettant aux citoyens d’accé-
der à des prêts à taux zéro pour financer
la rénovation des logements. Face à la
crise, il est temps que ses dirigeants,
dont le gouverneur de la Banque de
France, prennent leurs responsabilités ».
Affaire à suivre… ■
Gérard Guérit
EDF
22/11/22 04:11
copropriété_travaux-64 final.indd 61 22/11/22 04:11
 Co-Pro Rubrique déco

Réfection de quatre
paliers d’étages
Il arrive que certains projets ne nécessitent pas forcément de grands changements
architecturaux. Pour les copropriétaires qui souhaitent moderniser leurs parties communes,
redonner un coup de frais à l’aspect de leur immeuble ou apporter plus de cachet
aux lieux, une étude décorative peut permettre de faire les bons choix et d’être bien
accompagné.

J
e vous propose d’aborder en-
semble une mission de conseil qui
m’a été confiée pour l’embellisse-
ment d’un immeuble situé à Boulogne
Billancourt. Le syndic de la coproprié-
té m’a contactée afin de mener une
réflexion autour de la modernisation
de quatre paliers d’étages.
L’identité des lieux en bref
Il s’agissait d’une résidence datant
des années 1970 composée de deux
unités d’habitation installées dans un
espace arboré. D’aspect moderne et
bien entretenu, les paliers d’étage
d’une unité détonnaient avec le reste
de la copropriété.
DR
L’état des lieux
La décoration des paliers était très
ancienne. Une moquette couleur
saumon très usée tapissait le sol et les
murs étaient peints dans une teinte de
jaune. Les couloirs très longs étaient
ponctués par des panneaux en bois
aggloméré comportant des appliques
d’époque qui encaissaient la lumière.
Un ensemble visuel peu heureux qui
donnait l’impression d’être à l’étroit.
Les enjeux du projet
Les copropriétaires souhaitaient
moderniser les paliers d’étages et
les rendre plus chaleureux. Seules
contraintes souhaitées, celle de
conserver la couleur verte foncée des
portes et une moquette au sol, la mo-
quette favorisant une bonne absorp-
tion acoustique et un certain confort

de marche.

DR
DR

62 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022

copropriété_travaux-64 final.indd 62 22/11/22 04:11


DR
Les solutions proposées
Le changement de moquette
Pour remplacer la moquette actuelle,
plusieurs produits ont été proposés.
Ces éléments respectaient bien évi-
demment les normes UPEC (incendie,
usure, poinçonnement et résistance).
Les moquettes proposées étaient
donc adaptées à un passage fréquent.
Deux solutions ont été conservées
pour la présentation en assemblée
générale, une moquette à rayures
conçue sur-mesure pour s’accorder
à la couleur des portes et apporter
de l’élégance ainsi qu’une moquette
à motifs écossais dans les tons bleu
foncé pour se marier avec le vert
des portes et apporter du rythme aux
couloirs.
Des murs bi-colorent pour dynamiser
l’espace
Pour faire évoluer les lieux, il a été
décidé de casser la dynamique
visuelle actuelle en scindant les murs
en deux par le biais de la pose d’une
cimaise (moulure horizontale posée à
un mètre du sol). Ce parti-pris permet-
tait d’habiller les couloirs et de casser
l’effet de longueur. Deux teintes de
bleu foncé ont été sélectionnées pour
s’harmoniser avec chaque moquette
préconisée et la couleur des portes
palières. Pour créer une continuité
avec la cimaise, les cadres des portes,
placards techniques et ascenseurs ont
été peints en bleu également créant
ainsi un clin d’œil “art déco” dans les
couloirs.
copropriété_travaux-64 final.indd 63
Le retrait des panneaux et la redistri-
bution de la lumière
Les panneaux agglomérés, qui ponc-
tuaient l’espace, étaient positionnés
à fleur de plafond et descendaient
sur un mètre. Cela créé un effet
visuel lourd et démodé. Pour alléger
les couloirs, il a été proposé de les
supprimer afin de donner un nou-
veau rythme esthétique et moderniser.
Ce changement a impliqué naturelle-
ment une redistribution de l’éclairage
pour mieux alterner les points lumi-
neux. Des appliques plus actuelles
ont été proposées pour décorer et
embellir.
L’ajout d’un jeu de miroirs avantageux
Quelques miroirs octogonaux à
bordure dorée ont été sélectionnés
pour accentuer l’effet de volume,
l’ambiance “art déco” et la lumino-
sité des paliers. Ils ont été placés de
façon à créer une alternance avec les
appliques lumineuses.
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
Rubrique déco
L’embellissement des détails (qui font
toute la différence)
Pour que la réussite du projet soit
complète, il a été préconisé de chan-
ger les interrupteurs et sonnettes
vieillissants. Les miroirs de plain-
pied faisant face aux ascenseurs ont
été remplacés par des miroirs toute
hauteur biseautés pour apporter de
l’élégance. Les grilles d’aération et
les rosaces des portes des placards
techniques ont été proposées dans
une teinte dorée. Une solution pour
l’harmonisation des paillassons a été
également apportée.
Cette étude avait pour objectif de gui-
der les copropriétaires dans leur choix
de décoration et de leur proposer plu-
sieurs solutions d’aménagement afin
de créer quatre paliers plus modernes
et chaleureux.
Un projet ?
La société Opale Décoration vous
conseille et vous accompagne. Pour
toutes questions, vous pouvez en-
voyer un mail à l’adresse suivante :
contact@opale-decoration.com ■
Pauline Pannequin
DR
63
22/11/22 04:11
 Co-Pro
Catégorie
Copropriété Connectée
Sylvain Delesalle
Démocratiser le BIM
Sylvain est diplômé d’un Master 2 en droit de la construction et de l’urbanisme. Il cherchait
un domaine concret et évolutif, la copropriété s’est présentée à lui et depuis, il ne l’a pas
quittée. Sa passion la faire évoluer à l’aide d’outils techniques et novateurs.
D
epuis 17 ans, Sylvain
Delesalle, évolue dans le
monde de la copropriété
après avoir fait une escale dans le
tertiaire où il s’est intéressé au Bim
(bulding modeling information),
comprenez la modélisation des in-
formations du bâtiment pour repar-
tir vers le monde de la copropriété.
Aujourd’hui associé et directeur gé-
néral de My Syndic et co-fondateur
& associé de Bim Property, Sylvain
Delesalle applique ses connais-
sances du BIM et de la DATA à la
copropriété.
Le BIM à la portée de tous
« J’ai constaté, explique Sylvain
Delesalle, qu’en optant pour la col-
laboration par le BIM et les outils
numériques sur l’ensemble du patri-
moine existant en copropriété, nous
revalorisions les notions de services à
l’usager et favorisions ainsi la relation
clients ». Sylvain Delesalle a travaillé
en ce sens avec Cécile Alliel, direc-
trice générale, co-fondatrice & asso-
ciée de Bim Property. Avec Camille
de Montigny, président, co-fondateur
& associé, les deux autres fondateurs
avaient pour objectif commun de
réinventer la gestion locative grâce
au Bim pour une plus grande satis-
faction des propriétaires et locataires
de logements. « Nous avons cherché
64 Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022
copropriété_travaux-64 final.indd 64
à déployer et à adapter notre outil
à l’échelle de la copropriété, ajoute
Sylvain Delesalle, afin qu’il soit assi-
milable facilement par l’utilisateur
(locataire, prestataire, exploitant,
gestionnaire…). Chaque usager peut
interagir sur la maquette en fonction
de ses interventions ». Par exemple,
sur un dégât des eaux, l’utilisateur
peut scanner son QR code pour loca-
liser sur la maquette l’incident dans
l’immeuble. Il envoie ensuite l’info
au gestionnaire qui pourra déclen-
cher les interventions du plombier
et du peintre. Ces derniers pourront
facilement comprendre le sinistre,
métrer sans se déplacer, connaître
avec certitude l’emplacement du lot
sinistré, le nom et les coordonnées
du copropriétaire ainsi que l’histo-
rique des sinistres similaires pour
intervenir rapidement et permettre à
l’assurance de prendre rapidement le
sinistre en charge. Tous les acteurs de
la chaîne gagnent ainsi un temps pré-
cieux sur des activités quelque peu
chronophages et peu valorisantes.
Une maquette
« Nous avons développé une appli-
cation de suivi technique des bâti-
ments sur la base d’une maquette
photogrammétrique avec la colla-
boration de la société Audit Virtuel,
décrit Sylvain Delesalle. Ce procédé
Portrait
Sylvain Delesalle - Bim Property
permet de numériser un bâtiment
en maquette 3D pour en faciliter la
gestion technique et son entretien.
Elle permet de réaliser un arbitrage
plus pertinent, d’avoir un historique
de l’entretien du bâtiment, des élé-
ments très ciblés et très précis. Cette
maquette associée à la liste d’évé-
nements récurrents nous permet,
à nous gestionnaires, d’anticiper cer-
tains travaux, de proposer des réno-
vations adaptées aux copropriétaires
par la visualisation d’ensemble de
leur immeuble. C’est un outil d’aide
à la décision, de suivi technique
du bâtiment, de suivi des sinistres,
d’interface des utilisateurs (locataire/
copropriétaire/gestionnaires/inter-
venants tiers) et de gain de temps
sur les interventions ».
Un outil évolutif
L’objectif de départ était d’utiliser
cet outil à des fins de gestion loca-
tive mais son évolution devrait évo-
luer vers la rénovation énergétique,
le gros chantier actuellement pour les
copropriétés. « Notre version 2 est
sur le grill, confie Sylvain Delesalle,
avec la volonté de « faciliter » les
étapes de la rénovation énergétique.
Il est difficile de prendre en photo
des fissures mais avec la photogram-
métrique, cela devient plus simple
car les photos sont datées, précises
22/11/22 04:11

et localisées dans la maquette,
ce qui permet de mieux appréhender
la gestion du chantier à venir. Notre
outil se conçoit et s’incrémente sur
du long terme avec toute la garan-
tie juridique et la bonne gestion des
ouvrages. En cas de changement de
gestionnaire, il sera facile aux copro-
priétaires de transmettre un histo-
rique riche et précis au successeur.
Notre technologie n’est pas captive et
Sylvain Delesalle - Bim Property
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Portrait
la copropriété est libre de récupérer
sa maquette car elle lui appartient ».
Sylvain Delesalle a reçu le « Grand
Prix » dans la catégorie Copropriété
connectée pour son engagement
et sa vision novatrice de la gestion
virtuelle des bâtiments. Félicitations
à vous. ■
Nathalie Vaultrin
Scanner ce QR Code et vous découvrirez la maquette
photogrammétrique d’un immeuble en copropriété.
Copropriété & Travaux - #64 - Hiver - Décembre 2 022 65
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