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FUTUR SIMPLE

TEXTE 1

Le Petit Prince est une œuvre de langue française, la plus connue d'Antoine de Saint-Exupéry. Publié en
1943 à New York simultanément à sa traduction anglaise, c'est une œuvre poétique et philosophique
sous l'apparence d'un conte pour enfants.
Traduit en cinq cent trente-cinq langues et dialectes différents, Le Petit Prince est l'ouvrage le plus traduit
au monde après la Bible.

Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C’est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve
la mienne. C’est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles. Alors, toutes les
étoiles, tu aimeras les regarder… Elles seront toutes tes amies.
Et puis je vais te faire un cadeau…(...) Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai
dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient
toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire.
Et il rit encore.
Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu
seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre,
comme ça, pour le plaisir… Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel.
Alors tu leur diras : « Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire ! » Et ils te croiront fou. Je t’aurai
joué un bien vilain tour…

Exercice 1. Souligne les verbes conjugués au futur simple et indique leur infinitif.

Regarder
Etre
Aimer etre
Habiter
Rire
Avoir
Ouvrir
Dire
croire

Exercice 2. Complète le tableau avec le radical et la terminaison de chaque verbe.

RADICAL TERMINAISON

regarder Ai, as, a, ons, ez, ont

ser- Ai, as, a, ons, ez, ont

aimer- Ai, as, a, ons, ez, ont


habiter Ai, as, a, ons, ez, ont

Rir-, dir-, croir- Ai, as, a, ons, ez, ont

aur- Ai, as, a, ons, ez, ont

ouvrir Ai, as, a, ons, ez, ont

Exercice 3. Conjugue les verbes à toutes les personnes au futur simple.

Formation du futur simple

Le futur simple se forme à partir du verbe à l'infinitif + les terminaisons -ai, -


as, -a, -ons, -ez, -ont, p.ex. regarder+ai, finir+ai.
Pour les verbes dont l'infinitif est en -re, il faut supprimer le "e", p.ex.
prendre -> prendr+ai

Certains verbes sont irréguliers au futur simple, c'est-à-dire qu'ils ne se


forment pas à partir de l'infinitif, mais ils conservent les mêmes
terminaisons que le futur simple des autres verbes (-ai, -as, -a, -ons, -ez, -
ont).

Verbe Futur simple

aller j'irai

venir je viendrai

voir je verrai

pouvoir je pourrai

devoir je devrai

vouloir je voudrai

recevoir je recevrai

envoyer j'enverrai

savoir je saurai
faire je ferai

valoir je vaudrai

tenir je tiendrai

être je serai

avoir j'aurai

falloir il faudra

pleuvoir il pleuvra

TEXTE 2

« Demain dès l'aube » est un poème lyrique et pathétique, fortement marqué par la
sensibilité romantique. Victor Hugo y évoque son deuil et la douleur face à la perte de
Léopoldine. Le poème relate le pèlerinage que l'écrivain avait l'habitude de faire sur la
tombe de sa fille. «Demain, dès l'aube » est possiblement le plus beau poème de Victor
Hugo.

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,


Je partirai (partir). Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai (aller) par la forêt, j’irai (aller) par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai (marcher) les yeux fixés sur mes pensées,


Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera (être) comme la nuit.

Je ne regarderai (regarder) ni l’or du soir qui tombe,


Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai (arriver), je mettrai (mettre) sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)

Exercice 1. Complète le poème en mettant les verbes au futur simple.

Exercice 2. Écoute le poème pour vérifier tes réponses et observe la


prononciation des verbes marcher, regarder et arriver.
https://www.youtube.com/watch?v=JCALzedgQ8w

Exercice 3.
Mets les images dans le bon ordre selon le poème.
A _1___ B___

C_3__ D___

E____ F____
G___ H____

I___

Tomorrow, At Dawn

Tomorrow, at dawn, at the hour when the countryside whitens,


I will set out. You see, I know that you wait for me.
I will go by the forest, I will go by the mountain.
I can no longer remain far from you.

I will walk with my eyes fixed on my thoughts,


Seeing nothing of outdoors, hearing no noise
Alone, unknown, my back curved, my hands crossed,
Sorrowed, and the day for me will be as the night.

I will not look at the gold of evening which falls,


Nor the distant sails going down towards Harfleur,
And when I arrive, I will place on your tomb
A bouquet of green holly and of flowering heather.
TEXTE 3

Guy de Maupassant (1850- 1893) est un écrivain célèbre et journaliste littéraire français.
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six
romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses
nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883)
ou Le Horla (1887). Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante
du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise
stylistique. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie — de 1880 à 1890 — avant
qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure peu avant l'âge de 43 ans. Reconnu de son
vivant, il conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations
cinématographiques de ses œuvres.

Un coup de sonnette l'a délivré. C’était un ami qui devait dîner chez eux.
Mme Oreille lui a soumis le cas. Quant à acheter un nouveau parapluie, c’était fini, son mari
n’en aurait plus.
L’ami a argumenté avec raison :
— Alors, madame, il perdra ses habits, qui valent certes davantage.
La petite femme, toujours furieuse, a répondu :
— Alors il prendra un parapluie de cuisine, je ne lui en donnerai pas un nouveau en soie.
À cette pensée, Oreille s'est révolté.
— Alors je donnerai ma démission, moi ! Mais je n’irai pas au ministère avec un parapluie de
cuisine.
L’ami a repris :
— Faites recouvrir celui-là, ça ne coûte pas très cher.
Mme Oreille, exaspérée, balbutiait :
— Il faut au moins huit francs pour le faire recouvrir. Huit francs et dix-huit, cela fait vingt-
six ! Vingt-six francs pour un parapluie, mais c’est de la folie ! c’est de la démence !
L’ami, bourgeois pauvre, a eu une inspiration :
— Faites-le payer par votre assurance. Les compagnies payent les objets brûlés, pourvu que
le dégât ait eu lieu dans votre domicile.
À ce conseil, la petite femme s'est calmée net ; puis, après une minute de réflexion, elle a dit à
son mari :
- Demain, avant de te rendre à ton ministère, tu iras dans les bureaux de La Maternelle faire
constater l’état de ton parapluie et réclamer le payement.
M. Oreille a eu un soubresaut.
— Jamais de la vie je n’oserai ! C’est dix-huit francs de perdus, voilà tout. Nous n’en
mourrons pas.
Et il est sorti le lendemain avec une canne. Il faisait beau, heureusement.
Restée seule à la maison, Mme Oreille ne pouvait se consoler de la perte de ses dix-huit
francs. Elle avait le parapluie sur la table de la salle à manger, et elle tournait autour, sans
parvenir à prendre une résolution.
La pensée de l’Assurance lui revenait à tout instant, mais elle n’osait pas non plus affronter
les regards railleurs des messieurs qui la recevraient, car elle était timide devant le monde,
rougissant pour un rien, embarrassée dès qu’il lui fallait parler à des inconnus.
Cependant le regret des dix-huit francs la faisait souffrir comme une blessure. Elle n’y voulait
plus songer, et sans cesse le souvenir de cette perte la martelait douloureusement. Que faire
cependant ? Les heures passaient ; elle ne se décidait à rien. Puis, tout à coup, comme les
poltrons qui deviennent crânes, elle prit sa résolution :
— J’irai, et nous verrons bien !

Exercice 1.
Écoute et complète le texte avec les verbes.
https://www.youtube.com/watch?v=agIljDy2QEY 6:40- 9:47

Exercice 2.
Conjugue les verbes à toutes les personnes au futur simple.

A ring at the bell saved him; it was a friend whom they were expecting to
dinner. Mme. Oreille submitted the case to him. As for buying a new
umbrella, that was out of the question; her husband should not have
another. The friend very sensibly said that in that case his clothes would be
spoiled, and they were certainly worth more than the umbrella. But the little
woman, who was still in a rage, replied: "Very well, then, when it rains he
may have the kitchen umbrella, for I will not give him a new silk one."
Oreille utterly rebelled at such an idea. "All right," he said; "then I shall
resign my post. I am not going to the office with the kitchen umbrella." The
friend interposed. "Have this one re-covered; it will not cost much." But
Mme. Oreille, being in the temper that she was, said: "It will cost at least
eight francs to re-cover it. Eight and eighteen are twenty-six. Just fancy,
twenty-six francs for an umbrella! It is utter madness!" The friend, who was
only a poor man of the middle classes, had an inspiration: "Make your fire
assurance pay for it. The companies pay for all articles that are burned, as
long as the damage has been done in your own house." On hearing this
advice the little woman calmed down immediately, and then, after a
moment's reflection, she said to her husband: "To-morrow, before going to
your office, you will go to the Maternelle Assurance Company, show them
the state your umbrella is in, and make them pay for the damage." M.
Oreille fairly jumped, he was so startled at the proposal. "I would not do it
for my life! It is eighteen francs lost, that is all. It will not ruin us." The next
morning he took a walking-stick when he went out, and, luckily, it was a fine
day. Left at home alone, Mme. Oreille could not get over the loss of her
eighteen francs by any means. She had put the umbrella on the dining
room table, and she looked at it without being able to come to any
determination. Every moment she thought of the assurance company, but
she did not dare to encounter the quizzical looks of the gentlemen who
might receive her, for she was very timid before people, and blushed at a
mere nothing, and was embarrassed when she had to speak to strangers.
But the regret at the loss of the eighteen francs pained her as if she had
been wounded. She tried not to think of it any more, and yet every moment
the recollection of the loss struck her painfully. What was she to do,
however? Time went on, and she could not decide; but suddenly, like all
cowards, on making a resolve, she became determined. "I will go, and we
will see what will happen."

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