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« Ma Bohème », Cahier de Douai, Arthur Rimbaud, 1870

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;


Mon paletot aussi devenait idéal ; A
B
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
B
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
A
Mon unique culotte avait un large trou. C
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course D
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. D
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou C

Et je les écoutais, assis au bord des routes, E


Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes E
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; F

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, G


Comme des lyres, je tirais les élastiques G
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! F

Poésie
Sonnet
2 quatrains avec rimes embrassées
2 tercets avec rimes suivies+ embrassées
12 syllabes = alexandrin
Romantisme / symbolisme
Bohème : celui ou celle qui mène une vie au jour le jour, en marge du conformisme social
Bonheur / sans attache / vivre au jour le jour
Paletot : col
Muse : soit d’une manière moderne l’idée de femme inspiratrice ou muses= 9 arts antiques
❖ Peinture
❖ Musique/chant
❖ Dance
❖ Rhétorique
❖ Poésie lyrique = Crato
❖ Poésie épique
❖ Astronomie
❖ Théâtre
❖ Histoire
Féal : Loyauté | fidélité | dévoué
Frou-frou : idée de froissement
Vigueur : Energie/puissance
Lyres : symbole de la poésie / tortue

Exemples / Relevés Procédés Analyse

Mes poches
Mon paletot Champs lexical relatif aux
Montre qu’il n’a pas d’argent
Mon unique culotte vêtements (en mauvais état)
Les élastiques
De mes souliers

Utilisation d’un déterminant


possessif
« Ma Bohème »

Allais
Devenait
J’allais
J’étais
Avait L’imparfait exprime une action passée pouvant durer,
J’égrenais être habituelle ou répétée. Il peut avoir trait au
Avaient déroulement d'une action et être également employé
Écoutais pour faire état de descriptions.
Imparfait
Sentais
Tirais

Aussi

Ma course
Mes souliers blessés
Mon unique culotte Il voyage à pied

Le ciel, Muse
J’ai rêvé
Il ne voit pas grand-chose de négatif a ces conditions de
Petit-Poucet rêveur
voyage : il n’a pas grand mais ça lui suffit. C’est ça qui
Grande-Ourse Champs lexicaux du rêve/de
va lui permettre de déclencher sa créativité
Mes étoiles au ciel l’évasion
Bons soirs
Je
Idée des cordes de la Lyre rappelée dans les élastiques
Comme des lyres, je tirais les
des souliers
élastiques
Le poète a réussi grâce à l’inspiration a en faire une
De mes souliers
création poétique

Vin de vigueur Allusion au gout


Et je les écoutais
La lyre Idées de l’ouïe / de la musicalité
Un doux frou-frou

Un doux frou-frou
Je sentais des gouttes
Je tirais les élastiques
Les poings dans mes poches Idée du toucher
crevées
J’égrenais dans ma course
Des rimes

Je sentais des gouttes Idée de l’odorat

Il fuit pour poursuivre son amour pour la poésie sans contraintes car il ne peut créer chez lui

❖ CHERCHER LE CHAMP LEXICAL DE LA POÉSIE


❖ REPÉRER LES INDICATIONS DE LIEU
❖ CHERCHER LE VOCABULAIRE DES SENS
❖ OBSERVER LA FORME DU POÈME (STROPHES, VERS, RIMES)
❖ RELEVER LES FIGURES DE STYLE

L’alchimie poétique : création (ce qui va permettre de créer) peut importe notre base de travail on est
capable de l’élever au plus haut
Les tirets annoncent le changement d’interlocuteur
C’est le principe de l’aparté (précision de quelque chose) peut se rapprocher des parenthèses
« Ma Bohème », commentaire linéaire (correction)
Reste à faire :

Problématique : De quelle manière ce poème illustre le mode de vie du poète ? // Pourquoi/Comment ce


poème est à considérer comme appartenant au symbolisme ? // De quelle manière le lyrisme se met au
service du symbolisme ? // De quelle manière le voyage du poète est symbolique ?

Introduction :
En aout 1870, Arthur Rimbaud fugue à 16 ans, épris de liberté. C’est à ce moment-là, qu’il
rédige 22 poèmes qui deviendront les Cahiers de Douai, recueil dont est issu « Ma Bohème ».
Ce poème prônant la liberté et l’errance, joue avec les règles traditionnelles du sonnet. Celui-ci
est composé de deux quatrains et de deux tercets en alexandrins.

Axes de lecture :

- v.1 à 4 = fugue / début du voyage


- v. 5 à 11 = les conditions simples de voyage du poète
- v.12 à 14 = chute / révélation = c'est au contact de la nature que le poète peut-être libre = bonheur /
liberté de création = poésie + lyrisme

Ou

- v.1 à v.7 « des rimes. » = voyage


- v.7 « Mon auberge » à v.14 = repos

Fiche de révision : intro / conclu (voir en ouverture le // avec Moreau / symbolisme / mythe d'Orphie /
lyrisme ou "Correspondances" de Baudelaire)
Observations générales :
- Sonnet
- 2 quatrains + rimes embrassées
- 2 tercets + rimes suivies + rimes embrassées
- 12 syllabes.
- Vers = alexandrins
Titre "Ma Bohème" :
❖ À commenter / définition. de la vie de Bohème + "ma" = déterminant. possessif.
❖ 1ère pers. du singulier. ; dès le départ implication directe du poète + déf. perso de ce qu'est la
vie de bohème du poète.
Vers 1 utilisation du pronom pers. "je" = poème autobiographique = "je" = le poète
« Je m’en allais » (verbe aller qui sera répéter au vers 3)

➢ Conjugaison = imparfait (durée + habitude dans le passé) / Verbes conjugués à l’imparfait


témoignent du fait que Rimbaud s’échappe depuis longtemps, le fait qu’il ne soit pas arrivé,
montre qu’il n’a toujours pas atteint /trouvé sa destination.
Dès le premier vers, le lecteur comprend que le poète n’a pas de but particulier / il ne connait pas sa
destination + cf. jeunesse de Rimbaud (fugues).
➢ Il marche depuis longtemps avec des vêtements abimés : « les poings dans mes poches crevées
» + « mon paletot aussi devenait idéal » vers 2 + "mon unique culotte..." vers 5 + "souliers
blessés" vers 14 = champ lexical de la pauvreté
Vers 2
֍ « paletot » Veste unisexe, ample et confortable caractère universel = antithèse avec "idéal"
il est pauvre mais pourtant il n'a pas l'air malheureux.
Vers 3
o Complément circonstanciel de lieu "sous le ciel" = déambulation du poète / confirmation de la
fugue / du voyage à pied
o Apostrophe à "Muse" (cf. Erato, muse de la poésie lyrique + voir autres Muse de l'Antiquité) =
Arthur Rimbaud s’intéresse ici aux Muses de la Mythologie grecque, aux neuf Muses
symbolisant les arts.
o Conjonction de coordination "et" (addition) + « j’étais ton féal » dévouement total à la poésie
/ à son art
o Champ lexical de l’amour jusqu’à vers 14 : « muse » vers 3, « amours » vers 4, « cœur » vers
14, cela s’adresse à la liberté et aussi du ciel jusqu'au vers 8 : avec « ciel » vers 3, « Grande-
Ourse » vers 7, « étoiles du ciel »
o Vers 8, pour renforcer cette idée d’évasion / inspiration venue "d'en haut" // lien terrestre /
céleste + voir principe de transmutation (1ers indices dans le poème de l'achylie poétique)
o Il ne s’intéresse pas à la richesse du monde mais à la richesse de l’art et de la nature. Répétition
de “J’allais” renforce ce sentiment en montrant qu’il ne fait que passer, sans réel but d’autre que
d’admirer la nature et les arts. (Je m'en allais vers 1 + j'allais vers 3 = antanaclase)
o Vers 3 et 4 ponctuation forte / point d'exclamation / expressivité du poète / cela accompagne
son bonheur / sa joie / son entrain

Vers 4
« Oh ! là ! là ! » renforce la fougue de l’auteur.
Exclamation démontrant les innombrables amours dont il a rêvé jusqu’ici mais attention ; il ne
s'agit pas forcément d'amour physique / "terrestre" (NB il s'adresse à sa muse...)
Tout au long de son voyage il rêve : “que d’amour splendides j’ai rêvées” / vocabulaire
mélioratif / mise en valeur de son goût pour la poésie et la création artistique.

Vers 5
֍ Le vers 5 accentue le peu d’affaires que le poète possède « unique culotte avait un large trou. »
et encore une fois la mention de ses affaires usées.
v.6 Arthur Rimbaud se compare au Petit-Poucet = même insouciance ?
 Sentiment d'abandon / à sa famille ? en tout cas, lui aussi est encore jeune. Toutefois le poète,
lui, sème des rimes (et non des cailloux)
 Rejet au vers 6 à 7 : « …j’égrenais dans ma course/Des rimes. » = mise en valeur du mot "rime"
= qui donne l’impression que l’auteur sème une rime au même moment.
 Tiret en début de vers (comme au vers 8) = signe de ponctuation qui permet ici de prendre son
aspiration / impulsion (= le "terrestre") avant d'aller chercher l'inspiration tournée vers le ciel (=
le "céleste" / infini de la création / alchimie poétique......)
 Coupure parfaite à la césure des 2 hémistiches (6 syllabes +6syllabes) avec la virgule

Vers 7
⁕ Il considère que sa maison “son auberge” est la “Grande-Ourse” périphrase métaphorique (+
euphémisme ?) pour expliquer qu'il est contraint de dormir à la belle étoile (là encore, il ne
plaint pas de cette situation / il est heureux et il l'a choisie)
Vers 8 « Mes étoiles au ciel »
 Toujours référence au champ lexical du voyage / évasion / rêve = périphrase métaphorique pour
signifier ses rêves / son inspiration. Puisqu’il y a une référence au ciel cela signifie que son
inspiration et donc sa création sont infinies.
 "doux frou-frou" cf. assonance en [ou] dès le début de ce 2ème quatrain = douceur + mélodie du
son = bien-être / bonheur du poète.

Vers 9
• Rupture avec la conjonction de coordination en début de vers (et qui plus est de tercet) avec
"Et" (=addition) = retour sur Terre avec "assis au bord des routes" / lien céleste // terrestre dans
l'autre sens + mise en incise (entre virgules) de cette expression
• Complément circonstanciel de lieu
• Coupure parfaite à la césure des 2 hémistiches (6syllabes +6syllabes) avec la virgule.

Vers 10
▪ Complément circonstanciel de temps indication de la transition été/automne (= renforcement
de la transmutation / indication du changement) mais toujours mélioratif : voir la construction
du Groupe Nominal + expansion du nom (adjectif épithète liée "bons")

Vers 11
 “De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;” Cela se rapporte à la rosée du matin qui se
dépose sur le front de l’auteur, ce qui signifie qu’il a passé la nuit dehors, rapport à sa vie de
bohème.
 “Comme un vin de vigueur”, la rosée sur son front semble le réveiller et lui apporter de l’énergie
pour cette nouvelle journée qui commence. (Encore principe de transmutation la goutte de rosée
(=eau naturelle) devient pour le poète le plus délicieux nectar (=vin) + voir comparaison / outil
de comparaison "comme" + mise en incise à nouveau
 Coupure parfaite à la césure des 2 hémistiches (6syllabes +6syllabes) avec la virgule.

Vers 12
- Des hallucinations (?) viennent au poète « rimant au milieu des ombres fantastiques »
(complément circonstanciel de lieu) (à cause du vin ? / de l'ivresse de la création en fait...).
- Le poète a l’impression que la nature fait de la poésie cette impression lui paraît donc
“fantastiques” car hors du commun.
- Il est impressionné par la cohésion de la nature (voir thématique importante pour les
romantiques puis pour les symbolistes : c'est au contact de la nature que peut se faire le lien terre
/ ciel et donc communication pour arriver à la création / alchimie poétique.
- Reprise "rimes" vers 7 / "rimant" vers 12 = antanaclase
Vers 13
❖ Mise en incise de la comparaison "comme des lyres" / L’évocation de la lyre, symbole de la
poésie, montre déjà une expression poétique mais aussi la lyre est un instrument antique à cordes
pincées. Lyre : renvoie à l’Antiquité : voir mythe d’Orphée
❖ "les élastiques " = les lacets donc en 1. L’or (la lyre) et 2. la boue (les lacets) et le tout = la
possibilité de faire le "tout" (= la poésie) avec le rien (les lacets usés deviennent les cordes de
la lyre)
❖ Coupure parfaite à la césure des 2 hémistiches (6syllabes +6syllabes) avec la virgule.

Vers 14 idem mais concept inversé = chiasme // On peut penser que le poète pince les élastiques usés
de ses chaussures comme les cordes de cet instrument.
➢ Les souliers de l’auteur sont usés car il marche depuis trop longtemps renvoie au premier vers
“je m’en allais”, le pied près de son cœur. 1. boue (= pied) 2. Or (= cœur)
➢ Pied près de son rêve ? (Sonnet circulaire)
➢ Dans tout le poème champ lexical des sens :
- Vue + odorat de manière indirecte / implicite
- Goût = vers 11 "vin de vigueur", vers 11 "rosée"
- Ouïe = vers 7 "rimes", vers 8 "frou-frou", vers 9 "écoutait", vers 12 "rimant", vers 13
"lyres"
- Toucher = vers 8 "frou-frou", vers 10 "sentais"

NB : dans un sonnet dernier tercet = révélation / effet de chute (cf. art de la pointe) donc ici révélation
= alchimie poétique + reprise de la théorie des correspondances

Reste à faire :
fiche de révision : intro / conclu (voir en ouverture le // avec Moreau / symbolisme
/ mythe d'Orphie / lyrisme ou "Correspondances" de Baudelaire)
**********
Observations gnles : sonnet / 2 quatrains + rimes embrassées / 2 tercets + rimes
suivies + rimes embrassées / 12 syll. / vers = alexandrins
***********
Titre "Ma Bohème" : à commenter / def. de la vie de Bohème + "ma" = dét. poss. /
1ère pers. du sing. ; dès le départ implication directe du poète + déf. perso. de ce
qu'est la vie de bohème du poète.
Lecture linéaire :
I.La fugue et le début du voyage : v 1 à 5.
-> Le poète part sans aucun but précis : Le poème commence par les mots « je m’en allais » v1, qui
montrent que le poète n’a aucun but et sa soif de voyager. La conjugaison de ce verbe qui est à
l’imparfait, témoigne du fait que Rimbaud s’échappe depuis longtemps et qu’il n’a toujours pas atteint
sa destination. La répétition du verbe « j’allais » v3, esquisse le portrait d’un poète voyageur et
renforce l’idée qu’il veut partir et voyager. Grâce à l’interjection « Oh ! là ! là ! » v4, montre que le
poète est libre dans son poème.
-> Description de la pauvreté du poète : Le poète est seul, on le voit grâce à l’emploi de la première
personne du singulier tout le long du poème « je », « mon »… Aux vers 1 et 2, le poète fait une
description de ses vêtements usés et dans un piteux état : « mes poches crevées » v1, « mon paletot
aussi devenait idéal » v2 et « culotte avait un large trou » v5. Il appuie le fait qu’il n’a pas d’argent, qu’il
est parti il y a longtemps et qu’il est parti dans la précipitation. Le vers 5 accentue le peu d’affaires que
possède le poète « unique culotte ».
-> L’amour de la Muse : Au troisième vers, Arthur Rimbaud dévoile au lecteur sa pensée : « j’allais sous
le ciel, Muse ». On comprend que l’auteur était amoureux de sa Muse grâce aux vers 3 et 4 « j’étais
ton féal », « que d’amours splendides j’ai rêvées ». Le champ lexical de l’amour « muse » v3, « féal »
v3, « amours » v4 renforce cette idée.

(“J’allais sous le ciel, Muse ! Et j’étais ton féal ;” Arthur Rimbaud s’intéresse ici aux Muses de la
Mythologie grecque, aux neuf Muses symbolisant les arts. “j’étais ton féal ;” montre son allégeance
aux Muses et donc aux arts. Il ne s’intéresse pas à la richesse du monde mais à la richesse de l’art et
de la nature. “J’allais” renforce ce sentiment en montrant qu’il ne fait que passer, sans réel but d’autre
que d’admirer la nature et les arts.)

II.Les conditions de voyage du poète : v 6 à 11.


-> Petit Poucet ? : Les tirets montrent un passage au discours direct. Le poète se compare au Petit
Poucet mais au lieu de semer des cailloux ou du pain, il sème des rimes. Il nous le prouve grâce au rejet
v6 à v7 : « j’égrenais dans ma course / Des rimes. », qui donne l’impression que l’auteur sème une rime
au même moment.
-> Nuit à la belle étoile : La métaphore que Rimbaud utilise pour remplacer le ciel par la Grande-Ourse
lui permet de relativiser sur le fait qu’il dorme dehors : « Mon auberge était à la Grande-Ourse » v7.
Grâce au champ lexical du cosmos : « étoiles » et « ciel » v8 et Grande-Ourse » v7, il appuie sur son
envie d’évasion et de liberté.
-> La vie Bohémienne : Le mois de septembre est cité avec sa rosée du soir. “De rosée à mon front,
comme un vin de vigueur ;”, cela se rapporte à la rosée du matin qui se dépose sur le front de l’auteur,
ce qui signifie qu’il a passé la nuit dehors, rapport à la pauvreté de la vie Bohémienne. “Comme un vin
de vigueur”, cette comparaison montre que la rosée le réveille et lui apporte de l’énergie pour cette
nouvelle journée qui commence. Cela se rapporte à nouveau aux plaisirs simples qu’apporte la nature
et dont les Bohémiens ont pleinement conscience.

III.Libre au contact de la nature : v 12 à 14


-> La nature fait de la poésie : Le complément circonstanciel de lieu « rimant au milieu des ombres
fantastiques » v12 laisse supposer que le poète a des hallucinations, peut-être à cause du vin évoqué
au vers 11. Il est impressionné par la cohésion de la nature. Il a l’impression qu’elle fait de la poésie et
ça lui parait « fantastique » v12.
-> La lyre : Grâce à la comparaison « comme des lyres » v13, le poète compare ses chaussures à des
lyres. La lyre, qui est un symbole de la poésie, renvoie à l’Antiquité, qui symbolise le divin. Le poète
appuie sur son opinion du fait que la poésie serait divine (rapport à la Muse v3). « je tirais les élastiques
de mes souliers blessés » v13-14, le poète pince les élastiques usés de ses chaussures comme les
cordes de l’instrument. Les souliers de l’auteur sont usés car il marche depuis longtemps, ce qui nous
renvoie au début du poème « je m’en allais » v1. Nous sommes donc en présence d’un poème
circulaire.

Conclusion : Dans Ma Bohème, on retrouve tous les thèmes chers à Rimbaud, qui sont l’errance, la
nature et la poésie. Dans ce poème autobiographique, Rimbaud raconte son mode de vie pendant sa
fugue. Il voyage en mêlant errance et poésie grâce à ses métaphores de la lyre et du Petit-Poucet.

Ouverture : Joachim du Bellay, dans son poème Heureux qui comme Ulysse, raconte aussi un long
voyage mais il n’a pas le même point de vue que Rimbaud car lui, il rêve de rentrer chez lui,
contrairement à Rimbaud.

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