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MA BOHEME

Intro : « Ma Bohème » fait partie des premiers poèmes d’Arthur Rimbaud. Il s’agit du dernier
poème du deuxième Cahier de Douai. Arthur Rimbaud, n’a alors que 16 ans lorsqu’il a rédigé
ce receuil qu’il a confié a un ami, Paul Démeny, et publié à titre posthume en 1895. Ce
dernier évoque notamment une ou plusieurs de ses fugues et la volonté de s’émancipé des
règles classiques. Dans ma bohème, arthur rimbaud reflète l’amour de la liberté mais aussi
sa révolte contre les conventions et sa volonté de s’affranchir des règles de la poèsie
traditionelle.
On peut alors se demander comment les choix poétique de l’auteur reflètent-ils la recherche
de liberté ?
Plan
-les caractérstiques de la bohème poétique
-comment arthur rimbaud conteste les règles traditionelles de la poésie

I- La bohème poétique

La liberté qu évoque Rimbaud est tout d’abord réelle et physique. Le premiers vers
revendique l’errance comme mode de vie : « je m’en allais ». On notera que l’évocation est
au passé, ce qui suggère que le poète ne profite plus de cette forme de liberté au moment
ou il écrit. Les souvenirs positifs de l’errance donnent lieu a des regrets implicites.

L’absence de contrainte est suggérée par le cadre, qui semble illimité, à ‘image du « ciel ». Le
C.L évoque la « grande ourse », les « etoile », l’immensité du ciel. La liberté provient de
l’absence de barrière ou de limites. Elle s’expérimente au contact de la nature.

La thématique De l‘errance est exprimé a travers le C.L des routes et du trajet : « sous le
ciel », « au bord des routes », « mon auberge était à la grande ourse ».

A.R évoque également son errance sous la forme d’une course ou d’un voyage, comme le
suggère « l’auberge » (métaphore)qui est en réalité, la voute céleste nocturne. Le mvt
physique est facteur de liberté, à l’image de la marche au dernier vers évoqué par des
souliers.*
D’autre part, la destination du voyage n’est pas mentionné. La répétition du verbe« j’allais »

répété 2 fois dans la première strophe montre que le poète marche sans but précis, ce qui

défini bien l’errance.

VALEURS MATERIELLE

La bohème (artistique) vise a se défaire des contraintes matérielles. Ds le poème . A.R


évoque le dénuement totale à travers lui. Il porte ainsi un « paletot » qui semble très usé, au
point d’en devenir « idéal ». Son vêtement a les « poches crevées ». Il ne possède qu’une
« unique culotte », qui a « un large troue». Les souliers sont éculés, ce qui suggère la
personnification : « souliers blessés ».
A force de marcher le poète à troué ses souliers et il a mal aux pieds, cela rappelle un autre
poème de Rimbaud « aux cabarets vert ».
Cette situation, perçu comme négative par le lecteur devient un symbole de l’errance et de
la liberté. A.R insiste donc sur le dénuement de la bohème et le détachement des valeurs
matérielles que permet l’errance.
De plus A.R évoque de nombreuses actions à l’imparfait : « devenais, étais, j’égrenais,
écoutais, sentais, tirais ». Ainsi, la vie de la bohème lui parait riche en vécu.
Le poète se compare au Petit Poucet, personnage de conte de fée, qui connait l’errance
avant de retrouver le chemin de sa maison grâce à des cailloux semées au fil du chemin. La
comparaison évoque à la fois la jeunesse de Rimbaud, son goût pour le vagabondage et sa
découverte de la poésie. Ainsi, pour A.R liberté et écriture sont liés

II- Contestation de la poésie traditionelle

Rimbaud reprend le cadre du sonnet mais ne respecte pas les limites traditionnelles,

notamment au niveau du découpage syntaxique dans les quatrains et les tercets. Il

déconstruit la règle.

Dans le sonnet, généralement, le dernier vers se présente comme une chute tandis que ici,

le dernier vers, « de mes souliers blessés, un pied près de mon cœur » illustre la

déconstruction du sonnet avec la personnification et la métonymie d’une proximité

anatomique entre le pied et le cœur.


Dans les quatrains, l’auteur emploi des groupes de rimes différentes, alors que la tradition
du sonnet veut qu’il s’agisse des même rimes dans les deux strophes. Le rythme est
particulièrement irrégulier et se développe au fil des émotions qui suscite le contact avec la
nature et l’errance. A.R produit des vers dissymétriques.
Conclu

« Ma bohème » rassembles des thèmes chers à Rimbaud, en particulier l’errance et la fugue


mais aussi son désir d’émancipation de la part de Rimbaud entre respect de la forme
traditionnelle du sonnet et subversion des règles poétiques . Ainsi, le voyage initiatique de
Rimbaud dans ma « Bohême » peut être approché de l’expérience qu’il évoque dans « Le
Bateau Ivre ».

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