Vous êtes sur la page 1sur 2

La figure du poète

Tous les textes du corpus mettent en relation le poète et la société. Chez Baudelaire et Daumal chaque
poème en effet est construit sur un schéma dialectique où l’engagement personnel du poète, mais aussi
idéologique, comme mise en question d’un ordre social existant, est suivi d’une désillusion minée par le
tragique, l’absurde ou le doute, et symbolisée finalement par la mort biologique du poète. Chez les deux
premiers auteurs, la quête d’absolu du poète est d’autant plus vouée à l’échec qu’elle se fonde sur un
dualisme entre conscience individuelle et conscience collective. C’est bien cette séparation que
condamne Paul Éluard (mais aussi Daumal plus implicitement) en faisant au contraire du peuple le
médiateur entre le poète et sa mission politique. 

L’albatros devient pourtant la figuration du “poète maudit”, mis au ban de la société : celui-ci est l’objet
de la violence des marins, de leurs sarcasmes et de leurs rires. La dimension pathétique de la chute de
l’oiseau, accentuée par sa gaucherie et sa laideur à la troisième strophe, évoque en outre l’indifférence
de la société à l’égard de “l’infirme qui volait”. 

Le poète de ce poème est comparé à un oiseau appelé l’Albatros parce que cet oiseau pour le poète est
un symbole de la liberté, il décrit cet oiseau par un renversement de situation. Quand il est dans le ciel, il
est décrit avec des termes valorisants comme dans le vers « vastes oiseau des mers » et dans le vers 6
« roi de l’azur » par contre quand il est en terre, il le décrit de manière dévalorisantes et péjoratif
comme dans le vers 6  « maladroit et honteux » dans le vers 7 « piteusement » dans le vers 6 « laid »
aussi le poète recourt aux champs lexicaux de la mer comme le montre les expressions suivantes
( oiseau de mer, le navire, les planches…)

Le poète, selon Baudelaire, est comparable à l'albatros dans le sens où il est un être élevé et noble,
capable de voler librement et d'explorer des horizons infinis dans le royaume de l'imagination.
Cependant, une fois ramené parmi les hommes, l'albatros est maladroit et mal adapté à la vie terrestre.
Il devient la cible de moqueries et de ridicules de la part des marins qui ne comprennent pas sa véritable
nature.

Le poème "L'Albatros" met en évidence la souffrance et l'isolement de l'artiste qui est rejeté ou
incompris par la société. C'est une critique sociale et une réflexion sur le rôle de l'artiste dans un monde
qui ne reconnaît pas toujours sa valeur. Baudelaire, à travers cette comparaison saisissante, exprime le
sentiment de décalage entre l'idéal artistique et la réalité du monde extérieur.

Le poète exprime la souffrance du poète à travers la métaphore de l'albatros. L'albatros représente le


poète lui-même, un être d'élégance et de grâce lorsqu'il évolue dans son royaume poétique, mais qui
devient maladroit et ridicule lorsqu'il est confronté à la société.

L'image du poète dans "Les Rayons et les Ombres" est donc celle d'un visionnaire, d'un interprète
sensible de la beauté et des contrastes de la vie. Il est capable de saisir les nuances de la lumière et de
l'obscurité, du bonheur et de la souffrance, et de les transmettre à travers ses mots poétiques.
Un élu de Dieu Le poème commence par le mot "Dieu" qui appartient avec les mots "impies",
"prophètes" "amour", "âme" au champ lexical de la religion

Le mot a généralement une connotation négative, mais Hugo lui confère un sens positif. Le monde a
besoin, selon lui,  de ces "rêveurs définitifs" que sont les poètes et les utopistes pour ne pas désespérer
du présent.

Un porteur de lumière

Le poète ne se contente pas de "voir" l'avenir, il  l'éclaire et il le "prépare" : "Le poète en des jours
impies/Vient préparer des jours meilleurs".

Les deux derniers vers de la deuxième strophe comportent deux mots appartenant au champ lexical de
la lumière : le mot "torche" et le mot "flamboyer". Le poète est un prophète de lumière dont la mission
est de "faire flamboyer l'avenir"

Le poète est comparé à un prophète, mais aussi à un porteur de torche et l'avenir à la lumière : la
pensée du poète éclaire le monde et le fait passer des ténèbres à la lumière.

- Le poète est différent des autres : Opposition avec les penseurs qui sont d'"inutiles chanteurs"
(retranchement dans l'individualisme). Condamnation de leur démission dans le premier dizain => 3
verbes : retourne, prend ses sandales, s'en va. Trois imprécations (malheur en anaphore + honte)
enchaînées dans une gradation ternaire => Image de l'automutilation (l'utilité est donc intrinsèque à sa
nature). Opposition frère / désert, sandales / scandales renforcée par la rime riche et la paronymie

Le poète est un élu : Au début et à la fin de l'extrait : Dieu le veut / mène à Dieu (origine et fin) Pareil aux
prophètes - opposition voit / végètent Emploi absolu des verbes : il voit, il pense Dieu parle à voix basse
à son âme. Opposition : inscrit / ce que la foule n'entend pas. Anaphore : lui seul a le front éclairé, lui
seul distingue (cf. caricatures représentant Hugo et son large front)

Vous aimerez peut-être aussi