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L’ALBATROS:

Ses ailes, si ouvertes, mesurent 3,50 m


Très beau quand il est dans l’air, il perd son élégance quand il descend sur la terre
Les ailes l’empechent de bouger, le rendent maladroit
Dans le poème l’albatros extrait de «Spleen et idéal », la deuxième partie du recueille Les fleurs du
mal, le poètes évoque son déchirement entre son désir d’élévation et son attirance pour la chute,
déchirer par l’envie, nommé « spleen » qu’il considère comme indissociable de la condition
humaine et inévitablement triomphant. Ce poème lui a été inspiré lors d’un voyage en mer qui
devait le mener jusqu’aux Indes, mais qui en fin de compte s’achèvera a l’Ile Maurice. L’Albatros
traduit chez Baudelaire son désir d’être différent des autres et de ne pas appartenir a une société
avec laquelle il ne partage pas les mêmes idéologies. Baudelaire a recours a des images très
suggestives afin de dépeindre sa propre condition dans une société qui l’ignore complètement.
L’image de cet oiseau capturé  évoque l’idée d’un être complètement étranger au monde qui
l’entoure ce qui place Baudelaire dans la génération des poètes maudits, non compris par les gens
de son époque, les trois première strophes sont dédiée a l’albatros tandis que la dernière
concerne le poète.

« Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage


Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,


Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !


Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées


Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher »
Nous constatons tous d’abord que le poème est fondé sur une double comparaison. L’albatros est
personnifié étant donner que le poète est comparé à l’oiseau, grâce a ce réseaux de
personnification les trois première strophe compare le volatile à un « roi » déchu vers 6. La
quatrième strophe fait du poète un « prince des nuées » vers 13 aux « ailes de géants » vers 16
grâce a une métaphore hyperbolique. Exiler parmi les Homme, la vie de l’Albatros apparait comme
une parabole qui définit l’existence du poète.  

L’anacoluthe des deux dernier vers « exilé » et « ses ailes » accentue le déchirement du poète
entre ses deux vie, celle de l’idéal et celle de la réalité, ce qui nous donne une visions de la rupture
entre le poète et la société, il ne se mêle pas au public vulgaire car leur cultures sont trop
éloignées. Le poète ressent donc le besoin de s’exiler pour être seul et cette singularité attint son
paroxysme dans le symbole de l’albatros.

Selon Charles Baudelaire, la place du poète dans la société est comparée a un albatros,
majestueux dans le ciel mais ridicule dés qu’il touche la terre au contact des Hommes. De la même
façon le poète se situe au dessus du commun des mortels dans ce poème, ce poème fait
transparaitre la rupture entre le poète et les gens de son époque. De plus afin de ce déconnecter
de ce monde qu’il juge trop commun et vulgaire le poète a recourt a la drogue, les femmes ou
encore l’alcool.

Dans le poème « le poison », Baudelaire tente alors d’échapper au spleen grâce aux paradis
artificiels.

• Pour Baudelaire, l'artiste doit exprimer la modernité : « le transitoire, le fugitif, le contingent, la
moitié de l'art dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable ». À la différence des romantiques, le
poète considère la nature comme un lieu de corruption et de dégénérescence. Ses poèmes
des Fleurs du mal évoquent le monde urbain dans lequel vit l'homme moderne et le déchirement
de celui-ci, accablé par le spleen, un sentiment de profond désespoir et de mal-être, et en même
temps exalté par la recherche de la beauté et de l'idéal. L'homme est partagé entre ses
aspirations vers Dieu et vers Satan, entre le plaisir de la sensualité et la douleur. La femme
dépeinte dans le recueil est elle-même représentative de cette dualité : tantôt source de bonheur
et d'évasion pour le poète, tantôt perverse et repoussante, « abominable ».

• Seule la poésie est capable d'exprimer le monde, de redonner une unité à cette fragmentation
angoissante du monde moderne, par le jeu des images qui mêlent les différentes sensations selon
la théorie des « correspondances » développée par le poète : « Les parfums, les couleurs et les
sons se répondent. »

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