1er mouvement ; vers 1 au vers 8 : un vagabondage personnel
CITATIONS PROCÉDÉS INTERPERTATION
Vers 1 ; « je », Première personne du notre regard se porte sur le poète qui nous « m’» singulier (Je) invite à pénétrer ses pensées.
pronom possessif (m’)
Vers 1 ; « m’en Verbe d’action de Ce verbe n’est pas accompagné d’un allais » mouvement complément circonstanciel de lieu. On comprend donc que la destination ne compte conjugué à l’imparfait pas.
valeur de description et d’habitude qui montre
qu’il est habitué à ces errances Vers 1 ; « je m’en On remarque une césure irrégulière après la allais, les poings quatrième syllabe. Cette césure s’explique par dans … la volonté de Rimbaud de proposer une forme crevées » moderne Vers 1 ; « poches Groupe nominal Cette image nous montre la pauvreté du jeune crevées » homme.
Vers 2 ; Nom autoportrait mental mais aussi vestimentaire
« paletot » que le jeune homme nous propose. Vers 2 ; « idéal » Adjectif attribut Son paletot devient “idéal” ce qui signifie qu’il est en si mauvais état qu’il n’est plus qu’une idée. Même si le poète semble souffrir de pauvreté, son errance lui procure une aisance et un plaisir lui faisant oublier ses problèmes.
Vers 3 ; « sous le Périphrase/complément L’imprécision de la localisation
ciel » circonstanciel de lieu confirme que la destination n’a pas d’importance tant qu’il est proche de la nature. Vers 3 ; Apostrophe + majuscule de figure de l’inspiration poétique. « ,Muse ! » majesté en s’adressant directement à celle-ci, le poète invoque directement celle qui est responsable de son inspiration : la nature Vers 3 ; « féal » Adjectif attribut forme d’intimité avec elle comme le suggèrent le tutoiement. Ce vagabondage paraît offrir une liberté langagière à Rimbaud. Vers 4 ; « Oh ! là ! interjection peut être lu comme une forme là ! » d’allégresse due à la jeunesse du poète. Cette lecture se confirme grâce aux exclamations On voit très bien que le poète se laisse emporter par sa fougue et le bonheur qu’il ressent à errer librement dans la nature. Vers 4 ; « Que On remarque que le temps est celui du d’amour passé composé, plus proche du présent splendides j’ai que l’imparfait, comme si les souvenir rêvées » de ces « amours splendides » était vivant pour Rimbaud. Vers 5 ; « Mon » Pronom possessif évocation de la première personne du singulier Vers 5 ; « unique Adjectif qualificatif rappelle le trou du « Dormeur du Val », culotte avait un antéposé ici le trou n’est pas marqué par une large trou » balle mais par l’usure. montre que la pauvreté de la tenue de Rimbaud est uniforme.
Vers 6 ; « Petit métaphore Rimbaud se compare au Petit-Poucet,
poucet rêveur » cet enfant abandonné par ses parents. place le poème dans un but universel
nous rappelle que Rimbaud est un
enfant lors de l’écriture de ces vers.
L’enjambement au vers 7 permet au
poète de mettre en valeur le substantif « rimes » qui fait débuter le vers suivant. Arthur Rimbaud se voit donc comme un personnage de conte qui égrène sa poésie partout où il passe, dans toute sa « course ».
Vers 7 ; « à la métaphore suggère qu’il dort à la belle étoile.
Grande Ourse » Il renforce grâce à cette métaphore à la fois le sentiment de liberté et l’idée de pauvreté. Vers 8 ; « mes CCL rappelle le jupon d’une jeune fille. La étoiles au Onomatopée personnification des étoiles les rend ciel avait un doux Allitération et assonance plus proches de l’auteur, frou-frou » rend le son familier au lecteur du poème. Rimbaud use des allitérations en « m » et des assonances en « ou » dans les termes « rimes/ mon/ mes/ doux frou-frou ». Telle une mère, les étoiles et la nature offrent un refuge au poète.
Vers 9 ; « Et je les -Conjonction de Le< poète nous plonge dans
écoutais, assis » coordination l’immobilité avec le verbe « assis » au -Verbe d’action à l’imparfait même vers. Soudain, le temps s’arrête, -CCM et Rimbaud nous fait entendre le son -Synesthésie des étoiles. Le poète écoute les éléments de la nature autour de lui.
Vers 10 ; « Ces Démonstratifs C’est la fin de l’été.
bons soirs de Adjectifs épithètes nous indique que le poète tient en septembre » affection ce moment de l’année.
Vers 11 ; « De Comparaison évoque le début du jour. Rimbaud joue
rosée à mon front Synesthésie avec les sens du mot « goutte » qui à mon front, peuvent aussi être celles de la sueur sur comme un vin de son front. vigueur » Rimbaud compare les gouttes de rosée au « vin de vigueur », évoquant la morale religieuse qu’il rejette en fuguant. En évoquant le vin, Rimbaud suggère une synesthésie due au « gout » du vin. Vers 12 ; « où, témoigne d’un amour de la poésie pour rimant au milieu Rimbaud. des ombres La nature, progressivement fantastiques » transfigurée, devient mystérieuse « comme des comparaison Rimbaud se place à nouveau dans la lyres » tradition antique en évoquant la figure d’Orphée. « de mes souliers personnification rappelle la douleur des heures de blessés » marche. Ici, pas de chute pour ce sonnet, ce qui renforce la modernité de sa forme. Une dernière exclamation montre la joie qui traverse Rimbaud.