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"Les colchiques ": deuxième texte

Le titre est intéressant dans la mesure où la tradition présente souvent une analogie entre la femme
et la fleur ou un autre élément naturel. Mais attention, ici la définition de la fleur est intéressante :
plante vénéneuse des prés et qui annonce l'automne : le côté dangereux est intéressant. Peut être
un moyen de casser, briser la tradition ?

PREMIER MOUVEMENT : l'analogie entre la femme et la fleur

Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s’empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là

Violâtres comme leur cerne et comme cet automne

Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne

• en apparence, le lecteur peinture d'un paysage "le pré"


est plongé dans un "les vaches"
poème traditionnel "le colchique couleur
par plusieurs apsects :
l'analogie entre la femme et analogie de deux côtés tant la
la nature femme est comparée à la
fleur, tant la fleur possède des
attributs humains " couleur de
cerne"
la comparaison "comme leur
cerne"
l'adresse à la femme
cette adresse pourrait faire
penser à un blason
traditionnel car il semblerait la répétition à deux reprises
que le poète se focalise sur de "tes yeux"
les yeux

• mais dès le premier


vers, on sent une
inquiétude, un élément cette atmosphère pesante
étrange : une ombre à ( comme un nuage "vénéneux mais joli"
ce tableau obscurcissant le paysage)
apparaît à travers le
conjonction de coordination automne comme symbolisant
"mais" la chute, la fin d'un cycle
la référence à l'automne
peut aussi être analysée

• on découvre le côté
dangereux, pour ne pas
dire funeste de la
femme , de l'amour

deux verbes sont répétés en "s'empoisonne"


• nous avons donc un fin de verbe
tableau contrasté
symbole de vie et de
mort
"fleurir"
le poison d 'un côté et la vie "violâtre"
de l'autre
de la couleur vive, certes,
mais entachée par le suffixe
âtre

Deuxième mouvement : "un récit" pittoresque

Les enfants de l’école viennent avec fracas

Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica

Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères

Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières

Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

• on a l'impression "viennent" , "cueillent"


d'assister à une anecdote
un récit, le présent
employé peut faire penser
à un présent
d'énonciation suite à l'impression de "avec fracas"
silence, le bruit et l'agitation "jouant de l'harmonica"
s'installe par le CC de
• le récit peut aussi être manière
percu où les enfants
apparaitraient tels des
éléments perturbateurs

l'acte de "cueillir" marque


• le côté pittoresque cette simplicité du moment
apparaît à travers la de même, la référence à "l
mention de la simplicité hoqueton" : veste paysanne
de l'enfance
Filles de leurs filles et sont
couleur de tes paupières
la métaphore est de retour
par l'analogie : colchique et Qui battent comme les fleurs
• malgré la turbulance, on paupière battent au vent dément
assiste au retour du motif paupière fleurs
de la femme : l'évocation
poétique serait-elle plus "vent dément"
forte que la réalité même
si les deux sont associées
l'adjectif final en est la
preuve

• on retrouve une forme de


fracas plus humain mais
naturel ici

Troisième mouvement : la fin ....

Le gardien du troupeau chante tout doucement

Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent

Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne

• on poursuit le côté arrivée d'un nouveau "le gardien du troupeau"


bucolique et le récit personnage

• on retrouve la figure
analogique entre le dans le premier mouvement,
poète et la vache elle s'empoisonnait autant que
le poète face au regard de la
femme aimée

Pour toujours ce grand pré


mal fleuri par l’automne
• on perçoit la fin, la la thématique du départ
mélancolie associée à l'adverbe "toujours"
Ouverture: faire référence à "la chanson du mal aimé "

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