Vous êtes sur la page 1sur 2

Situation initiale présentée avec le cadre spatio-temporel : « soir »(2) et deux lieuxqui

s’opposent : «café »(3) « tapageurs »(3) vs « promenade » et tilleuls » (4) (calmevs


agitation). On quitte le premier lieu pour aller vers la rêverie, la promenade.
Distanciation : pas de « je ». Il y a un « on » qui est une référence floue (volonté de
généralisation). Présent à valeur de vérité générale, portée universelle de son
expérience Description de la douceur. Synesthésie : tous les sens sont en éveil. Vue
+ odorat(tilleul), parfum (fois deux vers 8). Atmosphère douce presque idyllique.
Répétition de l’adjectif « bon » (5) doublé d’un chiasme au niveau des sonorités avec
« se » et « b » > SB BS (5). Proposition consécutive vers 6 : « si doux, qu’ » > rêverie
avec généralisation. Un lieu qui adoucit les bruits (7). Univers atténué qui même
campagne et ville : « a des parfums de vigne et des parfums de bière » (8)

Sous un arbre la pensée vagabonde, s’envole dans les cieux.. Enjambement


(9/10),métaphore avec chiffon et piqué : couture ; le ciel apparaît comme une
tapisserie.Vue partielle de l’immensité cosmique. Impression d’une
miniature. Naturepersonnifiée « chiffon »(9) « se fond »(11). Répétition du son –on
qui relie et met envaleur les éléments de la personnalisation. Calme qui se dégage
de ce momentatemporel Cadre spatio-temporel souligné de nouveau. Rythme du
vers et reflet del’enthousiasme du jeune homme avec les points d’exclamations. Le
décors stimule lesens, jusqu’à l’ivresse : « griser »(13), « on divague »(15), « vous
monte à latête »(14). Apparition du « vous » : implication du lecteur tout en
ce désignant luimême. Mise à distance avec le lyrisme qui est transféré sur le lecteur
> complicitémais aussi distanciation. Le poète est sous l’emprise de l’amour.
Animalisation del’amour : « bête »(16), incontrôlable, propice à une rencontre.

Notation vague : « une » (19). Impression subjective : origine bourgeoise, elle n’est ni
riche ni pauvre (« faux-col » > simulacre de chemise). Contraste entre le père et la
fille par les épithètes : vivacité de la fille : « petits airs charmants »(19) vs « faux-
coleffrayant »(20). Mélange des genres littéraire : scène de comédie avec le
personnage du père, du jeune premier et de ka jeune fille. Poésie, roman et théâtre.

Deux phrases dans deux hémistiches qui s’équivalent : « vous êtes amoureux » est explicité
par « loué jusqu’au mois d’août ».
• Ironie du verbe « loué » : il doit se rendre disponible pour elle.
• Double sens du mot « loué » : recevoir des louanges.
• Mais cela ne durera pas : « jusqu’au mois d’août » .
⇨ L’histoire d’amour n’aura duré que 3 mois maximum.
D’abord « l’adorée » avec l’article défini, divinise la jeune fille.
• Mais le verbe « daigner » insiste sur la condescendance.
• Majuscule au pronom « La ». La jeune fille est idéalisée.
les points de suspension sont suivis d’une virgule, l’émotion a laissé place à la déception.
• Le préfixe « rentrez » nous ramène bien au début du poème.
Le retour au départ n’est pas nécessairement euphorique, on peut y percevoir une certaine
amertume.
Conclusion :
Notre poème, aventure d'adolescent, aventure universelle, où l’attrait de la Nature et l’ivresse
des sens conduisent à la recherche de l’amour.
• Rimbaud choisit de raconter cette aventure en faisant référence au roman ainsi qu’à tout un
imaginaire littéraire qui en font une véritable petite éducation sentimentale.
• Mais il garde une certaine distance, riant des illusions romanesques du jeune adolescent
qu’il était.
• Cette ironie naissante révèle que l’expérience de l’amour a une dimension initiatique.

Vous aimerez peut-être aussi