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MOOJI - Ocean de Grace
MOOJI - Ocean de Grace
Traduction : Shambho
Om Arunachaleswaraya Namaha
L’idée de traduire les mots de Mooji en français est venue spontanément lorsque
je pensais aux gens qui ne sont pas complètement à l’aise avec la langue anglaise
et qui, par conséquent, auraient de la difficulté à saisir la grande sagesse
universelle qui émane de cet être nommé Mooji. Je trouvais dommage que la
langue crée un obstacle à cette sagesse si simple, si directe et c’est pourquoi j’ai
commencé à traduire des passages issus du livre « Before I am » qui contient des
dialogues entre Mooji et des gens en quête de vérité lors de rassemblements
nommés «satsangs ». Je me suis également permis d’inclure des passages
d’enregistrement vidéo (disponibles sur internet) ainsi que des citations d’autres
sages tels que Sri Ramana Maharshi, Papaji (le maître spirituel de Mooji) et Sri
Nisargadatta Maharaj. Cet ouvrage est un recueil de textes. Ils ne sont pas
arrangés dans un ordre précis et il n’est pas nécessaire de lire ce livre en ordre
chronologique. L’invitation à découvrir le Soi est présente à chaque page. Au
niveau de la traduction, tous les efforts ont été mis afin de rendre le mieux
possible les mots de Mooji dans la langue française et de préserver le message
original tout en l’adaptant légèrement pour qu’il soit lisible. Ce travail de
traduction est une offrande au lecteur. C’est un travail qui s’est accompli
spontanément dans la grâce et l’amour. Il est essentiel de saisir l’opportunité qui
nous est présentée dans ce livre afin de découvrir qui nous sommes réellement et
afin de nous libérer de tout ce que nous ne sommes pas. Il ne suffit pas de donner
les mots de ce livre à notre esprit, nous devons prendre le temps de les laisser
fleurir en nous et de confirmer leur vérité dans notre cœur ainsi que de suivre le
chemin qui nous est présenté, le chemin direct vers la Source, vers le Soi véritable.
Les mots de Mooji sont comme un miroir, une invitation à regarder en soi et à
découvrir ce que nous sommes vraiment, ce que nous avons toujours été.
Cher lecteur, c’est donc avec beaucoup d’amour que je remets ce recueil entre tes
mains. Aie confiance en la grâce qui t’a emmenée jusqu’ici et laisse-la te guider
vers ta véritable nature : la paix suprême.
~Shambho
N.B. : La forme masculine est utilisée tout au long du recueil afin d’alléger le texte.
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« Ceci n’est pas un livre pour plaire à l’esprit.
C’est un livre pour détrôner l’esprit
Et libérer le Cœur. »
En Inde, il y a un proverbe qui dit : « Si une épine entre dans ton pied, tu peux
utiliser une deuxième épine pour enlever la première et ensuite jeter les deux.»
Ce livre est comme cette deuxième épine, son utilité est d’enlever les épines du
conditionnement et des habitudes qui se sont accumulés au cours de notre
existence et qui semblent bloquer la vie ou la rendre difficile alors qu’elle peut
être une danse pleine de joie. Il a pour but de pointer vers cette vérité essentielle
de notre être : l’immuable, immaculée Conscience dans laquelle toutes les
manifestations du monde apparaissent et disparaissent. Les mots de Mooji
peuvent donc être considérés comme l’épine qui enlève toutes les autres, en
pointant vers cette vérité qui est l’essence de notre être. Ses mots nous amènent à
reconnaître que nous n’avons pas besoin de chercher la vérité à l’extérieur de
nous-mêmes, car elle est en fait notre réalité la plus profonde, notre nature
véritable. Lorsque ce qui est reflété dans ce livre est réalisé dans le coeur, la
recherche est terminée. Nous sommes alors où nous avons toujours été.
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Q : Mooji, pourrais-tu expliquer qu’est-ce que la recherche de soi, par où
commencer ?
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Maintenant, observe celui qui observe : « Qui suis-je? », examine intérieurement,
tout en demeurant tranquille et alerte. N’amasse pas de réponses ou d’indices ;
une réponse serait seulement une opinion, une idée, un autre concept. Ne
t’attache pas à aucun concept. Détourne ton attention des objets de la perception
et dirige-la vers la source, sur ce qui voit. Demeure silencieux et neutre. Il devrait
maintenant y avoir une force accrue de concentration lors de l’observation.
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illusoire, nous en sommes le témoin. Si nous ne « connectons » pas avec ce
courant en nous y identifiant, l’élancement des pensées va rapidement s’apaiser
ou disparaître. Nous n’avons pas besoin de paniquer ni d’être effrayés des
pensées, car la pensée est la manifestation naturelle de la force vitale qui
s’exprime dans cette forme humaine. C’est notre identification, à tort, avec la
« pensée racine », la pensée du « je », qui donne résidence à toutes les autres
pensées dans notre être. Celui qui est à la recherche du Soi développe l’habitude
d’observer l’esprit sans entrer dans ce phénomène, sans s’y impliquer. Il utilise
les pensées elles-mêmes (qui étaient auparavant la cause du malheur) pour
exposer leur présumé sujet : l’égo. Lorsque, éventuellement, cette pensée qu’est
l’égo est abandonnée, la conscience pure demeure. Le Soi est la seule réalité.
M : Demeure en tant que cette conscience primordiale qui voit sans intérêt
personnel, sans engagement. Étant informe, cette conscience ne peut pas
s’associer à quoi que ce soit. Reconnais sa présence, elle est déjà là. Fait un avec
elle.
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Ne te limite pas à aucun état, si plaisant soit-il. Ne vise pas le bronze. Par
« bronze », je veux dire la connaissance spirituelle, les états passagers de
béatitude et les expériences paranormales. Découvre la couche sous-jacente de
tous ces états – la conscience pure immobile, entière, ne pouvant être affectée
par aucune manifestation dans l’espace-temps. Vise l’or ! Ici, l’or signifie la vision
pure, impersonnelle de l’être. Il signifie la pureté au-delà du concept de pureté.
Cela n’est pas un but ambitieux et inatteignable ou une récompense pour des
pratiques ardues. C’est ce que tu ne peux pas t’empêcher d’être : ce que tu es déjà!
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[Long silence]
M : Il voulait dire : je veux cesser d’être agressé par l’égo. Je ne veux pas que
celui-ci détermine la qualité de mon existence, avant qu’il disparaisse
naturellement par lui-même (au moment de la mort). Je veux être libre de
l’influence de l’égo. Je veux que cet état d’hypnose qui me fait croire que je suis
cette personne qui va mourir cesse. Quelque part au plus profond de mon être il y
a cette intuition que tout ce en quoi je croyais jusqu’à maintenant n’est pas la
vérité. La conception de moi-même comme étant seulement le fonctionnement de
mon corps et de mon esprit est ressenti comme profondément inadéquate. Il y a
une certaine claustrophobie quelque part en moi et mon être a un grand désir de
respirer sans être harcelé par ces pensées. Voilà ce que j’ai senti qu’il voulait dire.
M : En découvrant ce qu’est le Soi (sa véritable nature). Il faut être clair par
rapport à notre réelle position. Lorsqu’il est irréfutablement clair que je suis cela
dans lequel le monde est vu, que je ne suis pas ce qui est perçu, mais bien cette
conscience pure qui est le témoin de tout ce qui va et vient, que je suis au-delà de
toutes formes ou toutes manifestations, l’effet de cette réalisation suivra
spontanément, peut-être même inconsciemment. L’être se manifeste en tant
qu’esprit pour se faire rappeler, pour redécouvrir qu’il est la conscience pure –
qu’il n’est aucune « chose », toutes choses, et au-delà à la fois. Sri Nisargadatta
Maharaj exprimait cela merveilleusement : « Lorsque je vois que je ne suis rien,
c’est la Sagesse. Lorsque je vois que je suis tout – c’est l’Amour. Et entre les deux,
ma vie coule. » Parfois tu verras, comme ici et maintenant avec moi, que tu n’es
rien de tangible, d’objectif et de connaissable. Tu découvriras aussi qu’il n’y a
personne qui cherche ou qui découvre. Cette quête est comme une impulsion qui
vient du Soi pour qu’il se redécouvre lui-même. Tout cela s’accompli dans une
grande vague d’amour. Sois audacieux et renvoie tes gardes du corps, (défenses
intérieures, résistances), ils t’empêchent d’être réellement libre tout en ayant
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l’apparence de te protéger. Détruis les murs qui sont en toi. Permets-toi d’être
complètement déshabillé par la grâce pour que tu puisses commencer à voir avec
les yeux de l’absolu. Tu es l’être éternel, au-delà de toute progression. Tu es la
conscience qui témoigne de tout ce qui apparaît et disparaît. Laisse tout venir et
partir. Un jour ce corps partira, et tu seras là pour témoigner de cela aussi.
[Long silence]
M : Si je te dis une centaine de fois que tu es toujours cette vérité, que tu es cent
pour cent libre, que tu es le principe éternel, que ta véritable nature est la joie, la
liberté suprême et la paix, tu seras enchanté de l’entendre une centaine de fois et
tu l’oublieras une centaine de fois. Pourquoi ? Parce que des milliers de fois tu as
accepté cette idée que tu n’es pas libre, pas encore, que tu n’es pas prêt, que tu ne
mérites pas cette liberté, qu’il reste quelque chose à faire avant d’être en paix. Tu
as mis tellement d’effort à transformer cette ombre en un objet qui est en fait
simplement une réflexion de ce que tu es vraiment.
[Silence]
Ton corps est né, mais tu n’es jamais né. Ce que tu es ne peut jamais mourir.
Découvre cela maintenant, pendant que tu as ce corps ! Un jour, le corps
disparaitra. Trouve en toi ce qui ne peut pas disparaitre, ce qui est toujours là,
derrière toutes les manifestations de l’esprit. Cette opportunité est disponible ici
et maintenant- prends la. Découvre : qu'est-ce qui dit «je» dans ce corps ? Est-ce
que cela a un âge, une dimension, une forme ? Découvre cela avec tout ton cœur
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et toute ton attention. N’attends pas quoi que ce soit, maintenant est le bon
moment.
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M : Je vais vous raconter une histoire. Pris d’une grande douleur, un homme s’en
va voir le docteur. « Comment puis-je vous aider ? » lui demanda le docteur.
« J’ai mal partout » dit l’homme. « Lorsque je touche ici, ça fait mal ! » expliqua-
t-il en touchant un endroit près de son cœur avec son doigt, « et si je touche ici, »
ajouta-t-il en touchant son nez, « ouch – ça fait mal aussi ! » Le docteur l’observa,
perplexe, pendant que l’homme continuait. « Lorsque je touche ici » dit-il en
touchant son estomac, « ça me fait un mal terrible ! ». Il se pencha ensuite vers le
docteur en touchant sa paupière avec son doigt. « Ouuuch! » cria-t-il encore. Le
docteur fit donc un examen physique complet de l’homme. Finalement, il lui dit
« Monsieur, il n’y a absolument rien d’anormal à propos des endroits que vous
m’avez montrés. Le problème, c’est que vous avez le doigt cassé ! »
Q : Mais Mooji, comment est-ce possible de ne pas sentir, par exemple, une
douleur physique intense ?
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L’identification avec ce corps et ce qu’il ressent amplifie la souffrance. Lors de
l’observation impartiale et impersonnelle du corps et de l’esprit, la douleur est
perçue comme étant un phénomène naturel. L’observation impersonnelle est la
clé de la liberté. Pourtant, pour certaines personnes, la souffrance semble être un
aspect inévitable de l’expérience humaine. Dans le domaine de l’expérience douée
de sensations, la souffrance est inévitable. Lorsqu’il y a une forte identification
psychologique et physique, il y a une souffrance proportionnelle à cette
identification. C’est la taxe pour avoir une vie et pour la vivre ! Tu dis : « J’ai
souffert », je ne m’obstinerais pas à propos de cela, mais il y a aussi des gens qui
souffrent avec un profond sens de gratitude ou même de joie derrière leur
souffrance apparente. Je n’appellerais pas cela de la souffrance, car il n’y a
aucune résistance. Ils ont accepté et compris que la grâce se manifeste parfois
comme un brûlement intérieur intense qui purge l’être des toxines conceptuelles
et émotionnelles, et sachant cela, ils demeurent en paix. Il est possible qu’il y ait
de la douleur physique sans souffrance psychologique supplémentaire. La
douleur et la paix peuvent faire un.
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« Regarde au-delà des pensées,
et goûte au nectar pur de ce moment. »
~Rumi
L’état naturel de l’esprit est d’être silencieux, vide, ouvert… Si tu crois que tu
dois pratiquer le silence, trouver le silence, garder le silence, alors tu as mal
compris. Tout ce qui est, l’existence, l’univers, est dans le Silence ! Le but n’est
pas de courir pour trouver le silence, c’est de reconnaître le silence qui est déjà là,
toujours là, qui ne peut pas être dérangé peu importe l’endroit où tu te trouves,
peu importent les circonstances, peu importe le bruit intérieur ou extérieur. Ce
que tu es et ce silence ne font qu’un.
La seule chose que l’esprit peut réellement attaquer est l’image de soi, si nous
sommes attachés à celle-ci, à ce « je » qui est en fait l’égo, l’esprit nous donnera
l’impression d’obstruer la paix. Si nous gardons plutôt notre attention sur la
conscience qui est témoin de l’esprit et du sens « je », qui est avant tout
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phénomène, la voix de l’esprit perdra toute son importance et la lumière
omniprésente du Soi pourra alors briller librement.
Oublie toute question, exceptée celle-ci : « Qui suis-je ? », après tout, le seul fait
irréfutable à propos de toi-même est que tu existes, que tu es. Le « je suis » est
certain, le « je suis ceci, cela » ne l’est pas. Découvre ce que tu es réellement. Pour
savoir ce que tu es, tu dois d’abord examiner et savoir ce que tu n’es pas.
Découvre tout ce que tu n’es pas réellement – le corps, les émotions, les pensées,
le temps, l’espace, ceci ou cela – rien, concret ou abstrait, de ce que tu perçois ne
peut vraiment être qui tu es. Le fait même de percevoir démontre que tu ne peux
pas être ce que tu perçois. Lorsque tu comprends clairement que le contenu de
l’esprit ne peut pas être ce que tu es car tu en es le témoin, tu arriveras
rapidement à la fin de ta recherche et tu réaliseras que tu es l’être illimité, éternel.
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Si nous ne questionnons pas notre identité, nous demeurerons sous son hypnose.
Examine les suppositions que tu as à propos de toi-même et de l’existence,
jusqu’à ce qu’elles soient exposées et reconnues comme étant toutes des pensées,
incluant « celui » qui semble être affecté par elles. Oui ! Ce « je » émotionnel et
psychologique est aussi une simple pensée. Au cours de notre vie, quelque chose
a dit « je » des millions de fois. Pourtant, lorsque la question « Qui ou qu’est-ce-
que ce « je »? » est posée, nul ne peut dire.
Toutes les images ou les idées que tu as à propos de toi-même, même si tu les
considère profondes et justes ne peuvent pas être vraies – ne peuvent pas
contenir, transmettre ou représenter ce que tu es réellement. Les idées, les
émotions et les opinions sont variables, elles ne peuvent pas être plus stables que
ce qui les observe. Détourne ton attention des objets de la perception et laisse-la
reposer uniquement sur la conscience-témoin. Qui es-tu ici et maintenant ?
Q : Je ne suis rien.
Q : Cette idée qu’il reste quelque chose à faire pour être Cela.
M : « Il y a quelque chose à faire » est une pensée très familière et crédible. Nous
remettons rarement en question ce genre de pensées car notre culture nous
prépare à s’efforcer et à nous battre pour ce qui est en fait complètement naturel,
pour ce qui est déjà là. Elle nous donne une image de la découverte de soi comme
étant une fantaisie ou un long parcours ardu. Donc, le besoin d’ « agir » de
« faire », de « lutter » vers un but lointain semble naturel et même noble. Une
voix en nous que nous connaissons bien dit : « Tout ça semble vrai. Je vais faire
de la recherche, apprendre plus à propos de cette philosophie. Elle comporte
beaucoup de bons enseignements, les meilleurs que j’ai entendus. Ça va surement
être bien utile tout au long de mon chemin. » Et nous croyons en cette voix
instantanément, sans la questionner. Donc, inévitablement, à cet instant même,
le sens de séparation est bien présent.
Tu es comme le vide, l’espace dans lequel le vent souffle. C’est dans la nature du
vent d’être en mouvement, de se promener ça et là, mais l’espace est infini et
immobile. Il ne peut pas y avoir de vent sans espace, mais il peut y avoir de
l’espace sans vent. L’espace n’est pas troublé par l’activité du vent ; ni la douce
brise, ni l’ouragan ne l’affecte. De la même façon, tu (le Soi) es libre et immobile
comme l’espace, mais tu t’identifies avec les mouvements de l’esprit (le vent) qui
dansent en toi et tu oublies ta véritable nature.
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Q : Parfois, l’esprit souffle comme une tornade. Comment puis-je le calmer? Ça
semble impossible, même la méditation n’aide pas.
Savoir cela c’est se libérer des efforts illusoires qui visent à contrôler l’esprit (le
vent). Sois l’espace et laisse l’esprit errer où il voudra. Voilà le secret que mon
maître m’a révélé. Demeure en tant que cette conscience omniprésente. Savoir ce
qu’est l’esprit, c’est le transcender. L’esprit est comme le vent et la vague ; le Soi
est comme l’espace ou l’océan dans lequel il danse. Identifie « je » comme étant
l’espace, l’océan, au lieu du nuage ou de la vague (pensées/émotions) et
instantanément, tu es libéré du piège de l’égo. Ou encore mieux, ne t’identifie à
rien et demeure en tant que ce que tu es déjà. Personne ne peut enlever
complètement le « je », alors, accepte ce « je » comme faisant partie de l’absolu.
Tout y est inclus. Aucune peur ne peut demeurer dans cette unité. Vois le « je »
comme étant le Soi impersonnel, le témoin, et non pas comme étant l’égo
personnel. Que reste-t-il maintenant?
M : Oui, maintenant tes mots viennent du Cœur. Demeure en tant que ce vide.
Laisse les pensées émerger, mais ne les berce pas, ne les nourris pas, car si tu te
dis « Maintenant il faut que je laisse les sensations émerger », l’esprit peut
rapidement transformer cela en une autre tâche à accomplir.
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portes ton attention sur quoi que ce soit, tu lui donnes vie. Ça ne veut pas dire
qu’il ne faut pas profiter des belles fleurs, du soleil, de la bonne nourriture, ni que
le choix entre faire une sieste ou aller nager ne devrait pas être fait. Sois clair à
propos de cela. La danse du choix est une expression naturelle du Soi. Sois
naturel, sois toi-même dans toutes les situations, sois à l’aise avec tout ! Il faut
simplement reconnaître que tout ce qui se manifeste dans la conscience est une
expression superficielle et non pas une définition de ce que nous sommes
vraiment. L’effet du conditionnement peut-être ressenti, mais tu es plus profond
que cela et au-delà de toute définition. Reste Ici.
Q : Je sais que je ne suis pas ce qui apparaît dans la conscience, que je suis le
témoin, ce qui est sans forme. Pourtant, la force de l’esprit persiste et ne semble
pas se calmer.
M : Cette connaissance est comme de la nourriture qui n’a pas encore été avalée.
Elle est mentale et ne représente pas la pleine expérience de la vérité. Si, comme
tu dis, tu es le témoin impersonnel et sans forme, qui sera là pour être affecté ou
dérangé par le contenu ou la force de l’esprit ?
Q : Personne. Mais…
Tu es la présence qui est avant l’esprit, plus subtile que la pensée et entièrement
informe. Donc, lorsque tu dis « personne », tu dois t’arrêter là ; plonge dans cette
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réalisation et fais un avec elle. Reposes-toi dans cette découverte qui révèle : « Je
ne suis personne ».
Seul le vide Est. Telle est la découverte. Après cette réalisation intuitive, tout
s’apaise et retombe dans le vide. Seul le vide demeure. Saches que tu es cela.
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Q : Il y a de l’agitation et une tentative d’aller au-delà.
M : Qu’est ce qui essaie d’aller au-delà ? Laisse tomber cette idée d’aller au-delà.
Reste où tu es. Une certaine agitation est ressentie, qu’est ce qui est agité, troublé ?
Q : Mon esprit.
M : Qu’est ce qui est témoin de l’esprit agité ? Est-ce que cela est agité ?
Q : Non…
M : Ce en quoi l’esprit et son contenu sont vus peut-il être décrit, touché ou
attrapé ?
Q : Je n’en suis pas séparé. Je ne peux pas décrire ce que je trouve. Lorsque
j’essaie d’en parler, les mots m’emportent dans l’esprit.
M : En fait, ce n’est pas vrai. C’est un mythe très populaire qui crée beaucoup de
problèmes lorsqu’on y croit. En réalité, rien ne t’empêche d’être ce que tu es
vraiment. C’est ton attention qui s’égare. Tu es là pour observer le mouvement de
l’attention qui va et vient, donc, tu demeures en arrière-plan de celle-ci. Examine
cela profondément et cette idée d’être séparé de ce que tu es vraiment va
disparaître. Qu’est ce qui est témoin de l’attention qui va et vient ?
M : Tu as raison de dire que cela ne peut pas être connu. Tu peux seulement être
cela. Il n’y a alors plus de séparation entre le savoir et l’être. Dois-tu faire quelque
chose pour être ici ? Y a-t-il réellement un « toi » en tant qu’entité tangible
capable de venir et de partir ?
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Derrière le flot constant des sensations, incluant l’esprit et le sens « je », il y a
seulement cela. Les sages l’appelle l’unique réalité : « ce qui est »
[Silence]
Il n’est pas suffisant de croire en ces mots – tu dois découvrir cette vérité par toi-
même, par l’expérience directe. C’est ce qui fera desserrer l’emprise de l’égo et qui
brisera le sort d’illusion. Le Soi brille dans le corps en tant que « je suis. » Dans
chaque corps, il est reflété comme une facette d’un diamant infini. Chaque facette
à derrière elle le diamant entier. Cette réalisation se révèle naturellement en celui
qui a découvert – par la recherche de soi ou par l’abandon de soi– l’irréalité de
l’égo-esprit.
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Qui suis-je ? Y a-t-il deux entités agissant comme un seul et unique « je » ? Si oui,
quelle est la vraie ? Est-il possible de percevoir ce que je suis ?
La grâce est essentielle pour la libération. Elle est synonyme de liberté. La grâce
est l’activité du Sat Guru – notre réalité intérieure la plus profonde. La grâce est
la bienveillance divine.
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M : Oublie la réponse et plonge profondément dans cette question. Toute réponse
vient de l’esprit. « Je » dois être là pour pouvoir dire « je suis satisfait ou
insatisfait de cette réponse. » Qu’est-ce que « je » ? Découvre ce qu’est « je » et tu
découvriras qui entreprend cette recherche.
Q : Il n’y a pas de « je ».
M : Et toi, où es-tu? Qu'est-ce qui est témoin de cela ou de quoi que ce soit
d’autre ? Si tu regardes vraiment et si tu portes attention à tes propres
découvertes, je vais arrêter de poser ces questions. Tu dois résoudre ce dilemme
par toi-même.
M : Qu’y a-t-il avant que cette pensée, cette phrase « je suis cette chose » émerge ?
[Silence]
M : Arrête de me lancer des cailloux. Ces mots sont vides, ce sont les mots,
l’expérience de quelqu’un d’autre et non les tiens. Ne sens-tu pas qu’ils manquent
de pouvoir et de conviction ? Parle uniquement à partir de ton expérience directe.
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Regarde à l’intérieur de toi. Il n’est pas nécessaire de penser, d’imaginer, ni de
visualiser, seule l’observation attentive est requise. Ce pouvoir est déjà en toi.
Tout ce qui se manifeste est observable et doit donc être vu à partir d’un endroit
au-delà. Qu’est ce qui demeure à l’écart et qui est témoin de tout ça ? Est-ce une
« chose » ?
M : Qu’est ce qui sait cela ? En ce moment même, d’où observes-tu, que ce passe-
t-il ?
Q : Humm… il y a… quelque chose qui est vu par rien… et ce que je suis est avant
cela.
M : SOIS cela!
[Silence]
[Silence]
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Découvre et confirme cela dans ton cœur. Il faut que cela devienne ton expérience
directe. Ne cite pas ce que tu as lu ou entendu. Lis à partir de ton propre livre, le
livre du Soi, de la vérité.
Ce qui est témoin du « je-moi » personnel et de ses restrictions peut aussi être
ressenti comme « je », mais il s’agit de quelque chose de plus subtil, sans forme.
C’est le Soi qui brille en tant qu’espace, silence, connaissance intuitive, joie et
plénitude.
[Silence]
Q : … Tant que mon attention sera sur ce qui émerge, tant qu’il y aura un objet
perçu par un sujet, il y aura toujours une dualité. Donc, à un certain point je
dois laisser tomber même la recherche, n’est-ce pas ?
M : En réalité, tu ne laisses rien tomber. Ce qui arrive plutôt est que, lors d’un
moment propice, c’est la recherche qui te laisse tomber! Sri Ramana disait :
« Continue de chercher jusqu’à ce qu’il n’y ait plus personne qui cherche. » Cet
abandon vers le Soi est comme une météorite, une étoile filante qui se désintègre
lorsqu’elle entre dans l’atmosphère. En continuant la recherche, celui qui
recherche disparaît. Tout retourne au silence, et il n’y a plus personne qui est là
pour maintenir ou évaluer ce silence. Il est là tout simplement. Ce silence n’est
pas troublé par la pensée ou par la parole. L’espace n’est pas affecté par quoi que
ce soit qui apparaisse en lui. Tu es Cela. Demeure dans ce silence.
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« Trouve en toi cet espace qui est naturellement au repos en lui-même. Qui est
sans effort et toujours présent. Demeure à cet endroit, sois cela. »
~ Papaji
Q : […], mais Mooji, qu’en est-il lorsqu’il y a des choses à faire, des choses à
considérer, des actions à poser?
M : Laisse les actions se produire sans t’identifier à elles. De cette façon, les
actions seront pures dans leur expression. Est-ce si difficile ? L’activité mentale,
les pensées et l’action ne sont pas contraire à la vérité et n’impose pas
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d’identification. Je dis souvent cela car certain gens ont peur de tomber dans un
état végétatif spirituel s’ils font cela, peur de stagner et de passer le reste de leur
vie en méditation. Ils voient l’action personnelle et la lutte comme une vertu et ils
imaginent ce genre d’instruction comme étant quelque chose de malsain, lâche et
restrictif.
« Fais ce que tu as à faire, mais ne t’identifie pas comme étant celui qui pose les
actions. De cette façon tout se produit naturellement par soi-même, tout est
accompli spontanément en ta présence. Le Soi est le témoin et tu es Cela. »
Porte ton attention sur cette simple sensation d’existence en toi sans l’associer à
aucun autre concept ou sensation. Ne cherche pas à avoir une expérience spéciale
ou à obtenir un résultat. Ne soit pas dans l’attente. Reconnais cet unique sens de
simplement être sans être associé à quoi que ce soit. Aucune autre pratique n’est
nécessaire si tu continues à faire cela avec détermination et dévouement.
Demeure en tant que cette présence impersonnelle : en tant que la Conscience
elle-même.
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« Notre véritable nature est la liberté. Nous imaginons que nous sommes
prisonniers et nous faisons toutes sortes d’efforts pour devenir libres, alors que
pendant tout ce temps, nous sommes déjà libres. »
Oublie cette idée que tu es une personne qui vit la vie. Laisse la vie simplement
être. Le « moi » est trompeur. Il créé beaucoup de problèmes jusqu’à ce que nous
réalisons qu’il n’est qu’une illusion. Laisse le être sans t’y identifier, ce n’est pas
ce que tu es réellement.
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Au début, il peut y avoir de la résistance parce que la question « Qui suis-je? » est
très rarement posée. Il n’y a pratiquement personne qui se pose cette question.
L’être est ici pour se faire rappeler qu’il n’est pas un objet. Qu’il n’est pas à la
merci du temps, de l’espace et des phénomènes. Il est le témoin indifférent et
impersonnel de tout cela, la liberté elle-même.
L’être peut apprécier de jouer ce rôle de personne sans rien perdre ni rien
changer de son essence. Il manifeste des préférences superficielles, mais étant
illusoires, ces préférences n’ont aucune conséquence et ne laisse aucune
empreinte sur la conscience. Lorsque cela est réalisé, la vie devient comme une
« écriture sur l’eau » qui ne peut pas être lue une minute plus tard- elle est
disparue ! Tout est libre de venir et de partir sans laisser de trace.
L’être n’a pas besoin de s’accrocher à quoi que ce soit. L’esprit est comme le vent,
l’être est comme l’espace. C’est dans la nature du vent d’être en mouvement, de se
promener çà et là. Mais l’espace, étant infini, est immobile. Sache que tu es
comme l’espace, sans forme, complètement libre.
[Silence]
N’est-il pas merveilleux de voir à quel point cette peur disparaît rapidement ?
N’est-il pas extraordinaire de voir qu’en fait rien ne peut te troubler lors que tu
demeures en tant que cet espace, en tant que cette conscience pure ? N’est-ce pas
incroyable de découvrir que l’existence n’est en fait qu’une danse divine, une
illusion - et qu’elle peut tout de même être appréciée en tant qu’illusion ? Ce
« je » qui se déplace dans le monde est aussi une illusion ! Profite du voyage mais
sache que tu es au-delà de tous ces phénomènes qui apparaissent et disparaissent.
[Silence]
Q : Mais Mooji… tout ce que j’ai fait dans ma vie a été dirigé par la peur. Il est
très difficile de « profiter du voyage » lorsque la peur me saute dessus… Il n’y a
alors aucune paix… seulement le sentiment d’être perdu…
M : Oui, il peut y avoir un élancement intense qui se manifeste parfois avec tant
de force qu’il est possible que tu te sentes complètement impuissant. Il peut y
avoir ce sentiment d’être pris au piège par les vieilles peurs, par les vieux
« patterns » qui semblent être tellement bruyants que tu ne peux pas les observer
tranquillement et te questionner sur leur véritable nature. Dans cette situation, il
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est mieux de ne pas essayer de chercher, de se questionner ; laisse toi simplement
aller dans ce « feu », dans cette énergie, laisse la être. Il est très important de ne
pas se battre avec elle. Permets à ce moment d’être tel qu’il est, et dans cette
acceptation, il y aura alors un moment de liberté, un espace qui s’ouvrira.
Développe cette habileté à laisser aller, à simplement observer ce qui va et vient
en toi. Cette observation te rendra sage. Demeure en tant que cette conscience
silencieuse et cette habileté sera comme une force bienveillante qui viendra
balayer ton cœur. C’est la grâce en service à elle-même.
M : Ce n’est pas l’individu, ce n’est pas la personne. Cette idée que la personne
doit faire une action pour obtenir la liberté mène à la confusion, la frustration et à
un combat interminable avec soi-même. C’est plutôt l’Être lui-même qui
abandonne le sens d’être une personne et qui retourne à son état naturel. On peut
également le décrire d’une autre façon : un sens de relâchement, de laisser aller
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survient dans le Soi selon sa volonté d’être libéré de la souffrance psychologique
due à une identification au corps et à l’esprit. Lorsque nous nous libérons de
l’emprise de l’égo, l’espace, la légèreté et la joie prédominent.
Le laisser aller est comme une ouverture intérieure qui laisse couler librement le
flot de la grâce. Cette grâce sortant de nulle part apaise l’esprit et le cœur.
Sois vide, voilà le secret. Observe, et graduellement tu verras que toute l’existence
apparaît dans cette conscience pure, dans ce vide. De cette façon, tu réaliseras
que la perception, l’activité, les rêves, etc. sont en fait une expression naturelle de
l’Être. La vie devient plus claire, plus harmonieuse et plus spontanée lorsqu’elle
n’est pas gérée par le « je » de l’égo. Quelle belle découverte.
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Qui es-tu ? Le vide qui se manifeste en tant qu’être humain. Oublie ce que tu crois
être et découvre le Soi. Confirme avec tout ton être ce que tu sais mentalement.
Voilà pourquoi tu es venu aux satsangs : pour découvrir ce que tu imagines avoir
perdu.
Apprends à observer l’égo afin de différencier ce qui est vrai de ce qui est faux.
L’irréel est changeant. Il se manifeste en tant qu’esprit, humeur, temps et
relations. Le réel est l’invisible au sein du visible. C’est le témoin qui ne peut pas
être vu lui-même. On peut le connaître seulement en niant tout ce qui est
quantifiable, mesurable, relatif et variable. Lorsque nous reconnaissons et que
nous nous identifions à cette conscience-témoin impersonnelle, le flot de pensées
et d’événements est observé comme étant tout simplement passager et ne laisse
aucune trace dans la conscience.
M : Personne ne peut l’exprimer seulement avec des mots. Je ne crois pas que
même le Bouddha, Papaji ou Ramana Maharshi pouvaient le faire. Cependant,
ayant fusionné avec la source, la paix et la lumière pure du Soi émanaient de leur
présence.
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M : Tu possèdes déjà en abondance ce qui est nécessaire à ta propre réalisation.
Sois certain de cela. Il y a des gens qui viennent aux satsangs et qui ne parlent
même pas anglais [langue parlée par Mooji], pourtant, quelque chose résonne
profondément en eux et ils réalisent le Soi naturellement, sans effort, en silence.
Cette vérité est au-delà du langage et de l’intellect. Il y a même des animaux qui
sont venus. Effectivement, le satsang n’est pas uniquement pour les êtres
humains mais pour tous les êtres. Le mot satsang signifie : « association avec la
vérité ». Tous les êtres qui ont le désir de simplement être réagissent à cette
vérité.
La majorité du temps, c’est la question qui attire notre attention, celui qui pose
la question est rarement examiné. La majorité des questions, étant objectives,
peuvent être résolues par une réponse objective. Cependant, lorsqu’on se
demande « mais qui est celui qui pose la question ? », un tremblement de terre
survient dans l’esprit et la fausse identité commence à se déconstruire, pour
éventuellement laisser place à la lumière pure de l’être.
Place ta main sur ton cœur et dis quelque chose à partir de là.
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M : Combien de mètres ou de kilomètres ? Étant assis ici, en ce moment, où as-tu
besoin d’aller pour être plus présent que tu ne l’es déjà ? Abandonne ce genre
d’idées et tous ces efforts pour être ailleurs. En faisant cela, observe si quoi que ce
soit de valeur est perdu.
M : Ce n’est pas une mauvaise chose, cela t’a permis de constamment chercher la
vérité et cela t’a mené ici. Au départ, on ne peut pas échapper à cette recherche, à
cette agitation. En ayant confiance et en disant toujours oui à la vérité, des
découvertes de plus en plus profondes vont se déployer et apporter de la joie.
Cette joie peut être passagère, mais la joie qui émane de la connaissance du Soi
est toujours fraîche, impersonnelle, libre, intemporelle. Lorsque le Soi est réalisé,
il y a un merveilleux relâchement et la rigidité mentale disparaît. Tout est vu et
vécu comme étant la danse de la conscience.
Q : Que devrais-je faire ? J’ai foi en tout ce que tu as dit aujourd’hui, j’ai
pleinement confiance en tes mots, mais je ne sais pas quoi faire maintenant…
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Il n’y a pas de façon d’être particulière à adopter. Relaxe, sois toi-même et
demeure ouvert et tranquille face à tout ce que la vie amène. Souviens-toi
simplement de cela : tu es ce qui est vu, ce qui voit et aussi au-delà des deux, en
tant que conscience pure. On pourrait aussi dire : tu es la personne, le témoin de
la personne et l’espace dans lequel les deux apparaissent.
Q : Alors que faut-il faire ? Simplement demeurer dans cette conscience, dans ce
vide ?
M : Oui, quoi d’autre ? Encore mieux que de demeurer dans cette conscience, sois
cette conscience, sois ce vide. En fait, cette «pratique », si tu veux l’appeler
comme ça, se fera de plus en plus spontanément, sans qu’il y ait le sens d’une
personne qui soit là pour l’appliquer. Elle viendra par elle-même et prendra soin
de toutes tes affaires.
Q : Je vois maintenant quelle était mon erreur, d’une certaine façon, j’essayais
d’avoir une expérience du Soi, mais ce n’est pas possible !
M : Exactement ! Le Soi fait tellement un avec lui-même qu’il ne peut pas se voir
lui-même. Il est la source à partir de laquelle tout se manifeste. Tu peux
seulement être cela. Comme par exemple : un couteau peut couper plusieurs
objets mais ne peux pas se couper lui-même, étant une unité inséparable. Ou
encore comme une balance qui peut peser plusieurs objets mais qui ne peut pas
se peser elle-même, faisant déjà un avec elle-même.
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essayer de devenir la meilleure personne qui soit. Cela est naturel, c’est l’histoire
de l’humanité, mais ce n’est pas la liberté.
Q : Je réalise maintenant que je ne suis pas les pensées, les sensations et les
phénomènes, mais pourtant, une question demeure: « Est-ce assez ? »
La question « Est-ce assez ? » n’est pas aussi importante et puissante que le fait
de simplement demeurer en tant que ce que tu es. Il n’est pas nécessaire de
pouvoir se dire « voilà ce que je suis ». Tout comme tu ne te dis pas tout le temps
« je suis Mirabai, je suis Mirabai (le nom de la personne à qui Mooji parle). Tu
n’as pas besoin de te le rappeler car il n’y a pas de doute que tu es Mirabai, il n’y a
pas cette question « Suis-je Mirabai ? ». Tu es simplement Mirabai, n’est-ce pas?
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illusion d’être une personne, d’être tes pensées et tes émotions. Dû à la grâce, et à
ta propre recherche, tu vois maintenant plus profondément et tu réalises ce qui
n’est pas réellement toi. Cette découverte de ce qui n’est pas toi se fait à partir de
ce que tu es vraiment. Demeure en tant que cette conscience primordiale et
aucune question, aucun doute ne viendra. Au début elles viendront peut-être
mais si tu ne nourris pas ces pensées, ces émotions et ces sensations qui attirent
ton attention ailleurs, elles vont te quitter doucement et te laisser à toi-même.
Lorsque cette attitude est adoptée, l’esprit perdra de son impertinence et de sa
force. Il va reculer. L’esprit n’approchera pas la conscience non associée. Il ne
l’approchera pas de la même façon. Par contre, il va assurément approcher la
conscience distraite. Lorsque la conscience est identifiée à la forme « je suis une
personne », l’esprit, le passé et l’égo auront le pouvoir de venir et de s’associer à
toi, d’attirer ton attention. Tu t’associeras avec eux car ils vont te suggérer des
choses qui sont attirantes lorsque tu es dans cet état hypnotique d’identification.
Lorsque tu demeures dans l’état naturel de l’être, tous ces phénomènes n’auront
aucun pouvoir. L’esprit s’alimente de l’attention qu’on lui donne et surtout de
l’identification. Si nous demeurons simplement en tant que la conscience, l’esprit
ne viendra pas ou n’aura pas la même force. S’il émerge, il n’aura pas de pouvoir
car, lorsque nous demeurons en tant que conscience, l’esprit n’est plus énergisé
par notre identification.
Parfois, dès que nous avons l’impression d’atteindre le but, lorsque nous n’avons
plus besoin de carte, plus besoin d’enseignement, que nous sommes revenus « à
la source » et que nous relaxons finalement dans cette paix, dans ce silence, il y a
soudainement quelque chose qui cogne à notre porte : “Alllloooo!” L’esprit, ou
quelque chose (sensation, émotion) revient. Mais dois-tu vraiment lui répondre,
dois-tu vraiment retourner dans cette transe ? Au départ, il peut y avoir une
certaine résistance lorsque tu retournes à ta véritable nature, à ton état naturel.
Cela peut être ressenti comme si tu ne pouvais pas endurer ta propre immobilité,
ton propre calme, comme si tu ne pouvais pas endurer ce silence, mais tout cela
est simplement passager. C’est dans ces moments d’apparente vulnérabilité que
l’esprit viendra essayer de te séduire, de regagner ton identification.
Dans ces moments, demeure en tant que conscience-témoin, ne lui donne pas ton
énergie. Tu peux appeler cela un exercice ou une pratique mais tu n’as pas à y
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coller aucune étiquette. Habitue toi à demeurer là, à être cela, jusqu’à ce que le
malaise, le besoin de t’associer à l’égo, à l’esprit et aux sensations s’évapore. Tu
seras alors de retour dans l’état naturel de ton être, dans le Cœur. Demeure en
tant que cela consciemment jusqu’à ce que l’effort de demeurer disparaisse et
qu’il ne reste que Cela.
Lorsque l’esprit se sent menacé par la recherche de soi, il fait tout pour créer une
distraction ! « Il vaudrait mieux pratiquer encore un peu ! Allons-y étape par
étape, doucement, doucement… » Il y a quelque chose qui ne veut pas être exposé,
examine bien ce que c’est. Sache que cette fuite fait aussi partie de la danse de la
conscience, l’esprit est une expression de celle-ci. Ce n’est pas vraiment toi qui
fuis, tu es le témoin de cette fuite. Il s’agit plutôt de l’égo qui tente d’échapper à sa
propre fin, à sa perte de pouvoir.
Certains êtres réalisent leur véritable nature dans un court laps de temps. Un seul
satsang et leur esprit est complètement réduit au Silence.
Q : J’ai eu cette réalisation il y a quelques jours, mais l’esprit est revenu – avec
encore plus de force qu’avant ! Pourquoi donc ?
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Tu as été amené ici, à ce moment, par le courant de la vie. As-tu besoin d’aller
ailleurs ? Vers quoi ? Pourquoi ? De l’ignorance à la sagesse, l’essence de ton être
demeure inchangée. Tu es l’intouchable.
[Silence]
M : Tu peux appeler ça une pratique, pourquoi pas ? Il n’y a rien de mal avec le
mot « pratique ». Sri Nisargadatta Maharaj, qui était un vrai jnani (être ayant
réalisé le Soi), chantait pourtant des bhajans à tous les jours. Est-ce qu’il se disait
« Oh non, je dois arrêter de faire ça, je suis un sage maintenant. Qu’est-ce que les
gens vont penser ? », bien-sûr que non. Son être était en parfaite harmonie avec
tout ce qui l’entourait, il faisait un avec le flot de l’existence. Par conséquent, ses
actions étaient spontanées, sans inhibition. Ne retiens pas ta danse afin de jouer
un rôle. Sois toi-même.
On dit que celui qui cherche la vérité se trouve lui-même et que celui qui se
cherche, trouve la vérité. Peu importe le chemin, que ce soit celui de la dévotion,
de l’abandon de soi ou de la sagesse, le but est le même.
M : Qui va recevoir le coup final ? Qui va dire « J’ai reçu le dernier coup » ? Ne
sois pas là à attendre qu’il se passe quelque chose, qu’un dernier coup soit donné.
La hache est en train de tomber mais la tête parle encore ! La tête est maintenant
coupée mais elle parle encore !
[Silence]
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M : Tu es Cela.
Q : Merci.
Pour un moment, laisse de côté tout ce que tu peux décrire, toutes tes pensées,
tout ce que tu peux imaginer, mémoriser, croire. Laisse tout ça de côté et
demeure en tant que ce qui reste.
La pensée « je » est ce qui génère et supporte toutes les autres pensées. Certaines
d’entre-elles attireront ton attention plus facilement que d’autres et renforceront
considérablement le sens du « je ». Lorsque cela se produit, la clarté du Soi peut
sembler masquée par l’intensité de l’identification avec ce « je » et ses sensations,
mais regarde en toi et essaie de trouver ce « je », de l’attraper. Essaie de voir s’il
est réel ou s’il ne s’agit que d’une autre pensée.
[Silence]
N’accepte pas cette idée qui suggère que quoi que ce soit t’empêche d’être ce que
tu es vraiment. Lorsque qu’elle est examinée, elle est vue comme étant irréelle.
Rien ne t’empêche d’être le Soi, excepté cette idée que quelque chose t’empêche
de l’être. Si tu t’accroches à cette idée, elle va drainer toute ta force et toute ton
énergie.
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M : Il y a trois possibilités : premièrement, de laisser aller cette idée qu’il y a
« quelqu’un » qui veut avoir quelque chose. Deuxièmement, d’ignorer toutes ces
invitations à atteindre quelque chose, à arriver à quelque part. Troisièmement,
d’accepter que ce désir de réaliser qui tu es vraiment est l’activité de la Grâce.
M : L’égo qui se suicide laisse place au Soi. Ce suicide n’est pas mauvais, c’est un
bon suicide !
M : Ces « attachements » ne sont aussi que des idées. Je n’ai pas d’enseignement
à offrir. Le satsang n’est pas un endroit pour apprendre. C’est un endroit pour
découvrir, pour la déconstruction de toutes stratégies mentales et psychologiques.
C’est un endroit pour complètement lâcher prise sur ce qui n’est pas réellement
nous.
Une fois, un homme est venu me voir et plus la recherche de soi s’approfondissait,
plus il cherchait une distraction. « Est-ce que je peux aller aux toilettes ? », « Est-
ce que je peux avoir un verre d’eau ? Il fait un peu chaud ici… Est-ce qu’on peut
ouvrir la porte ? » et c’était en plein milieu de l’hiver !
J’ai finalement confronté son désir de fuir : « Vois-tu ce qui est en train de se
passer ? Tu n’es pas prisonnier ici, tu peux partir quand tu veux. Vas-t’en si tu ne
veux pas être ici! » et c’est seulement à ce moment, lorsque ces distractions lui
ont été révélées, qu’il a pu se stabiliser dans la recherche de soi et que son esprit a
pu se dissoudre dans la paix.
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Aie confiance et sache que la grâce opère déjà en toi. Le fait que tu sois ici est dû à
la grâce. Quelque chose résonne en toi et redirige ton attention vers le Soi. Cette
impulsion de vouloir s’engouffrer dans le feu qui brule l’égo est une impulsion qui
émerge de la grâce.
Q : Il est difficile de trouver notre but dans la vie. Il semble impossible de savoir
quel est le bon chemin à prendre, quelle est la bonne action à poser.
Q : Je désir vraiment porter attention à ce que tu dis, mais mon esprit est vide,
mon attention s’égare.
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M : Lors de ce type d’observation intense, il n’est pas rare que l’esprit devienne
vide et que l’attention s’égare. Mais tu n’es pas l’esprit. Tu es ce qui est témoin de
l’esprit et même de l’attention qui s’égare. Tu es témoin de tout cela.
À cet instant précis, l’attention peut facilement se diriger vers une distraction car
l’égo essai de ne pas se faire détecter par la présence témoin.
Demeure en tant que cette présence témoin de tout phénomène et ne sois pas
assez naïf pour accepter les suggestions et les jugements de l’esprit qui ne veut
pas être détrôné.
« L’esprit a peur de la liberté, car lorsque l’être est libre, l’esprit n’a plus le même
rôle, le même pouvoir. Il reste là, mais seulement en tant que serviteur, il ne
dirige plus l’existence. La liberté, c’est d’être libre de toute dépendance, libre de
cette tendance à être hypnotisé par nos propres concepts. »
L’égo est comme notre ombre. Il serait ridicule de vouloir s’en débarrasser.
Il suffit de reconnaître qu’il n’est pas réellement ce que nous sommes,
qu’il n’est qu’une simple projection.
Dirigeons plutôt notre attention vers sa source :
le Soi.
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Bien aimé, reconnais la magnificence de ton existence et demeure en Silence. Je
fais un avec toi en tant que présence-témoin intemporelle et immuable. Réalise ta
véritable nature et sois heureux. Nous ne sommes pas nos pensées, nos émotions,
nos souvenirs ou notre conditionnement. Nous sommes l’être éternel, inaltérable,
l’essence derrière toute manifestation. Stabilise-toi dans cet espace silencieux
derrière les mouvements de l’esprit. Fais un avec cette présence qui perçoit la
danse grandiose de l’existence et l’esprit se calmera.
Sois prêt à laisser aller les projections de l’esprit qui émergent de l’état
hypnotique d’identification. Observe ce Silence ininterrompu à partir duquel tout
se manifeste. Sache que tu es sans attribut, au-delà de tout changement, et sois
heureux.
Sois tranquille et sache que « tu es ». Laisse ton être se reposer dans ce sens
d’existence non associé. Nous sommes la présence ininterrompue et inaltérable
derrière tout phénomène.
Ne te laisse plus prendre au jeu de l’égo qui s’aventure dans toutes sortes de
futilités. Elles peuvent sembler inoffensives, mais à la longue elles abasourdissent
l’esprit et semblent tyranniser l’être et l’empêcher d’être en paix.
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Cesse de t’identifier et d’alimenter ce qui t’empêche d’être en paix. Sois prêt à dire
oui à la vérité qui est en toi.
Garde ton attention dans le cœur. Même s’il peut y avoir un malaise ou une
résistance, persévère. De cette façon, l’égo - qui survit uniquement sur l’oxygène
de ton attention et de ton intérêt - perdra de sa force graduellement.
Aie confiance lorsque je te dis que tu es déjà libre. Laisse ta vie être un satsang,
une opportunité pour faire honneur à cette vérité et t’y abandonner. Laisse aller
l’entêtement, l’orgueil, la résistance et le cynisme qui ne font que te ralentir. Tu
n’as pas besoin de savoir qui tu es, il suffit de réaliser ce que tu n’es pas. Sois
humble ; l’humilité est sagesse. Il est sage de chercher de l’aide jusqu’à ce que tu
transcendes le besoin d’être aidé.
La graine de la réalisation profonde qui mène à la paix suprême est déjà en train
de germer dans ton Cœur.
Aie confiance.
La conscience pure que nous sommes n’est pas le résultat d’un processus, elle est
ce en quoi la progression et le changement sont perçus. Ce que tu cherches tant
est en fait l’endroit à partir duquel tu cherches. Tu es la vérité. Tu es ce en quoi
l’univers se manifeste.
Nous sommes tous unis en tant que vérité et amour. Nous sommes l’Être unique
qui se manifeste en tant qu’existence.
C’est une joie pour moi de partager avec vous ce doux message du Cœur. Mon
plaisir est de nous voir s’éveiller à l’éternel en nous.
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Le soleil semble se lever et se coucher mais ne bouge pas réellement, c’est la terre
qui tourne. De la même façon, le Soi, étant infiniment présent, ne bouge jamais,
ne nous quitte jamais. C’est l’esprit qui se dirige ailleurs et semble perdre le Soi
de vue. C’est une simple illusion.
Demeure donc en tant que la conscience pure témoin de tous les mouvements de
l’esprit et de l’attention, mais qui est elle-même immuable. Je n’ai aucune
connaissance à te donner. Il suffit que tu réalises avec clarté et conviction cette
vérité que tu es déjà.
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« D’essayer de demeurer dans le Soi n’est qu’une idée qui émerge du Soi.
Tu es déjà cela. »
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Ce qui devrait être le plus important dans la vie, est notre recherche de vérité. La
vérité ne peut pas seulement être un concept, une croyance, un conditionnement.
La vérité est ce que nous sommes, elle est notre véritable nature, et elle a toujours
été. La vérité est intemporelle. Lors des satsangs, le voile de l’ignorance et de
l’illusion qui nous distrait du Soi et qui nous tient en otage est levé afin que la
lumière pure de la conscience brille et que l’être réalise ce qu’il est réellement.
Voilà ce que sont l’amour et la réelle liberté. La liberté réelle est disponible pour
tous car nous sommes déjà cela. Il suffit de venir avec l’esprit et le cœur ouvert,
avec ce désir en soi : « Je dois être libre dans cette vie. »
Ayant été identifié pendant des années au corps et à l’esprit, il semblait normal
d’être dans cette transe. Maintenant, le satsang t’invite à diriger ton attention sur
le « je ». En l’examinant minutieusement, il sera reconnu comme n’étant pas réel
et laissera place à la joie, à un grand soulagement ainsi qu’à une grande liberté. Il
y aura ce sentiment d’être libéré de tout fardeau. Tu auras découvert l’ « aimant »
qui attire tant de concepts et qui cause tant de confusion tout au long de notre
existence. Ce « je » n’est pas ce que nous sommes réellement, il n’est qu’une
construction mentale. Réalisant cela, l’esprit sort de la forêt de l’identification et
retourne au silence et à la quiétude –sa véritable nature.
Ne forme aucune conclusion. Laisse les nuages flotter. N’essaie pas de les
contrôler ou de les organiser. Seuls les yeux qui perçoivent l’immensité du ciel
peuvent voir la perfection.
~
Agis sans attente, sans rechercher quoi que ce soit, sois présent, accueille tout ce
qui vient. Ceux qui suivent le flot de la Vie n’ont pas besoin d’aucune autre force.
La Nature ne se presse pas et pourtant tout est accompli. Sois tranquille, demeure
simplement au centre, en observant, et ensuite oublie que tu es là. Cette quiétude
révèlera l’éternel. ~Lao Tseu
Bien aimé, ne te laisse pas prendre dans l’agitation de l’esprit. Le Silence est déjà
là, dans les profondeurs de ton cœur. Épouse le Soi. Tu es la conscience en
laquelle ce monde apparaît, danse et disparaît. Mais ce que tu es, l’être éternel,
ne peut jamais disparaître, ni même apparaître, car il est infini, intemporel.
C’est une grande opportunité d’avoir une forme humaine, car dans cette forme, tu
viendras à découvrir ce qui est sans forme.
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Pour plus d’informations :
www.mooji.org
Site officiel incluant information, vidéos, extraits audio, textes, horaire des
satsangs, etc.
www.youtube.com/user/Moojiji/videos
www.youtube.com/user/SatsangWithMooji
www.youtube.com/playlist?list=PLFB9E5172A832A801
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