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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. La définition des travaux de VRD
I.2. La réglementation
1.2.1. Les zones d’aménagements concertés
1.2.2. Les lotissements
1.2.3. Les établissements recevant du public
1.2.4. Les servitudes administratives
2. Les études
2.1. Constitution du dossier d’étude d’APS et d’APD
2.2. Le bornage du terrain
2.3. Le lever de plan
2.4. Le repérage des réseaux existant
3. les terrassements généraux
3.1. Le débroussaillage, le défrichage et l’abattage des arbres
3.2. La reconnaissance des sols
3.3. Le mouvement de terre et le calcul de cubature
3.4. Les engins de terrassement
4. l’assainissement
4.1. La définition du réseau d’assainissement
4.2. Les principes des réseaux d’assainissement
4.3. La quantité des eaux à évacuer
4.5. Le dimensionnement des réseaux d’assainissement
4.6. La composition des réseaux d’assainissement
6. Les travaux de voirie
6.1. La définition des travaux de voirie
6.2. Les caractéristiques des voies
6.2.1. Le tracé
6.2.2. Les profils en long et en travers
6.3. Les contraintes et la composition des chaussées
6.4. Les aires de stationnement
6.5. Les trottoirs et les voies piétonnes
7. Le réseau de distribution d’eau potable
7.1. L’alimentation en eau potable
7.1.1. Les besoins en eaux
7.1.2 Les notions fondamentales
7.1.3. Le réseau de distribution

1. Introduction générale
Les travaux portant sur la voirie, les réseaux divers, l’aménagement des abords des bâtiments et des
espaces verts, plus connus sous le sigle VRD entrent dans le domaine des ouvrages d’infrastructure par
opposition aux ouvrages de bâtiments
Leur fonction est d’assurer la viabilité du ou des terrains sur lesquels doivent édifiées des constructions,
mais également d’améliorer leur environnement
Ces travaux sont plus ou moins importants selon l’implantation du secteur à aménager, sa localisation,
(zone urbaine, rurale, périurbaine), la configuration du terrain (plat ou relief), et la destination des
bâtiments (lotissement résidentiel ou industriel, groupes d’immeubles, centre commercial)
I.1. La définition et la consistance des travaux de VRD
Les travaux de VRD comportent toutes les interventions depuis la mise en forme du terrain jusqu’à la
desserte des bâtiments à la voirie publique et à leurs raccordements aux différents réseaux de
distribution de fluide ou d’assainissement
L’objectif principal de ces travaux est d’assurer la sécurité et l’hygiène des futurs occupants
(alimentation en eau potable, électricité, téléphone et évacuation des eaux usées), le second objectif est
de procurer le confort et créer un environnement agréable (gaz, téléphone, espaces verts et aire de jeux)
Ces travaux comprennent :
Les terrassements généraux et la création de plateforme
Les voies de desserte et les aires de stationnement
Les trottoirs, les voies piétonnes, les allées diverses
Les réseaux d’assainissement collectant les eaux usées, les eaux pluviales et les eaux industrielles
Les réseaux d’alimentation en eau potable, électricité et gaz
Les réseaux de télécommunication, de télédistribution, de télévision avec antenne collective
Les installations d’éclairage extérieur
La création des espaces verts et aires de jeux
La clôture du terrain, les bâtiments techniques, les murs de soutènement, les escaliers extérieurs et les
rampes pour piétons
De nos jours, des dispositions sont prises afin de rendre invisible l’ensemble des réseaux (les réseaux
aériens d’électricité, d’éclairage public et de télécommunication sont très souvent abandonnés au profit
de réseaux enterrés)
La nature et l’importance des travaux de VRD varient selon la destination des constructions desservies,
chaque aménagement ayant ses propres spécificités :
1.1.2 Les groupes d’habitations
Ils nécessitent des travaux dont l’importance dépend principalement de leur implantation. Les travaux
sont négligeables en centre-ville mais leur volume est très important en zone périurbaine
1.1.3 Les lotissements de villas
Un lotissement correspond, selon le code de l’urbanisme, à toute division d’une propriété foncière qui a
pour objet ou qui, sur une période de moins de dix ans, a eu pour effet de porter à plus de deux le
nombre de terrains issus de la dite propriété, cela en vue de l’implantation de bâtiments
Les acquéreurs deviennent propriétaires de chacun des lots qu’ils acquièrent et des constructions qui y
sont édifiées sauf si les lotissements sont réalisés par des organismes ayant pour vocation de louer des
constructions tels la SN HLM

1.1.4 Zones tertiaires et établissements scolaires


Ces zones sont soumises aux mêmes contraintes que les zones résidentielles mais on doit veiller à ce
que chaque bâtiment soit accessibles aux véhicules de secours (structure de chaussée dimensionnée en
conséquence)
1.1.5 Zones commerciales
Les centres commerciaux sont en général implantés en périphérie des centres urbains ce qui implique
que l’on prévoie une desserte spécifique et des aires de stationnement importantes
La voirie réservée aux approvisionnements doit être apte à supporter un trafic lourd et les réseaux
d’’évacuation des eaux pluviales doivent tenir compte des grandes surfaces imperméabilisées, des
toitures et des aires de stationnement
1.1.6 Les lotissements industriels
Ce genre de zone pose des problèmes particuliers en rapport avec le type d’industrie installé et son
importance. Les voies de desserte doivent être calculées pour faire passer un trafic lourd. Les réseaux
sont établis en tenant compte de l’évolution des besoins avec des réserves en puissance disponibles.
Les effluents peuvent l’objet d’un traitement préalable avant d’être rejetés dans les collecteurs publics
I.2. la réglementation
Comme tout projet d’aménagement ou de construction, les ouvrages de VRD doivent respecter un
certain nombre de dispositions définies par des lois, des décrets ou des arrêtés. Leur réalisation doit
également se conformer à des règles constructives telles que les normes
Ces règles sont édictées sous forme de lois telles que la loi sur l’environnement, la loi sur l’eau, les lois
sur la protection des paysages, la loi relative à la maitrise d’ouvrage publique. Les décrets et les arrêtés
fixent les leurs condition d’application
Certaines de ces lois sont reprises au niveau de codes tels le code civil, le code de l’environnement, le
code de la voirie routière, le code de l’urbanisme, le code de la construction et de l’habitation, le code
de la santé publique, le code du travail, le code rural, le code des marchés publics ainsi que par un
ensemble de normes
Ces textes sont complétés par des documents spécifiques tels le règlement sanitaire départemental, les
dispositions techniques applicables aux personnes à mobilité réduite
Les travaux de VRD sont très souvent à l’origine d’opération d’urbanisme et d’aménagement comme
les zones d’aménagement concerté(ZAC) et les lotissements donc ils doivent être entrepris dans le
respect du code de l’environnement qui, dans ses principes généraux, précise que : les espaces,
ressources et milieux naturels, la qualité de l’air, les espèces animales et végétales, la diversité et les
équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation. Leur
protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion sont d’intérêt général
et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement
et la santé des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs
1.2.1 Les plans locaux d’urbanisme(PLU)
Ils remplacent les plans d’occupation des sols(POS) et ont pour objet de définir de façon précise le droit
des sols applicable à chaque terrain
Ils fixent ainsi les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols pouvant comporter
l’interdiction de construire et délimitent les différentes zones (zones urbaines ou à urbaniser, zones
naturelles agricoles ou forestière. Ils définissent également les règles d’implantation des constructions
ainsi que les emplacements réservés aux voies, aux ouvrages publics, aux installations d’intérêt général
et aux espaces verts
Le règlement délimite les zones urbaines, les zones à urbaniser, les zones agricoles et les zones
naturelles et forestières :
Les zones urbaines (zones U) correspondent aux secteurs déjà urbanisés et aux secteurs où les
équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les
constructions à implanter. Zones UA (centre ville), UB (habitat dense), UC (habitat de densité
moyenne), UD (habitat pavillonnaire),UE (quartier résidentiel), UI (activité industrielle), UY (activité
tertiaire), etc.
Les zones à urbaniser (zones UA) comportent les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à
être ouverts à l’urbanisation. Dans ces zones, lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau,
d’électricité et, et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate ont une capacité
suffisante pour desservir les constructions à implanter, le règlement en définit les conditions
d’aménagement et d’équipement. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une
opération d’aménagement d’ensemble , soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements
internes à la zone prévu par le projet d’aménagement et de développement durable et le règlement. Si la
capacité est insuffisante, son ouverture à l’urbanisation peut être différée et subordonnée à une
modification du PLU
Les zones agricoles (zones A) sont les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du
potentiel agronomique, biologique ou économiques des terres agricoles.
Les zones naturelles et forestières (zones N) regroupent les secteurs de la commune, équipés ou non, à
protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt du
point de vues esthétique, historique ou écologique
Les plans locaux d’urbanisme se présentent sous la forme d’un dossier comprenant les pièces
suivantes : un rapport de présentation ; le projet d’aménagement et de développement durable de la
commune ; les documents graphiques
Le rapport de présentation analyse l’état initial de l’environnement, explique et justifie les choix retenus
pour établir le PADD et la délimitation des différentes zones (zones urbaines, zones à urbaniser, zones
agricoles, zones forestières et naturelles). Il évalue les incidences des orientations du plan sur
l’environnement et précise les mesures prises dans le souci de sa préservation et de sa mise en valeur.
Le PADD définit les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune, notamment
en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l’environnement
L’étude d’impact est demandée lorsque l’aménagement est situé en dehors d’un terrain doté d’un PLU
ou d’un POS et que le projet couvre une surface hors œuvre nette (SHON) supérieure ou égale à 5000
m2 fait l’objet d’une enquête publique diligentée par le préfet
Il s’impose dés que les travaux et les projets d’aménagement, par leur nature et par leur importance,
peuvent porter atteinte au milieu naturel.
Il se compose de plusieurs parties portant sur les points suivants :
L’analyse de l’état initial du site et de son environnement
L’analyse précise des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents, du projet d’aménagement
Les raisons qui ont conduit au choix retenu
Les mesures envisagées pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables pour
l’environnement
L’étude des effets du projet sur la sécurité et la santé
Toute personne, physique ou morale peut prendre connaissance de l’étude d’impact
Sont soumis à une étude d’impact les travaux dont le cout excède 1 829 388 euros ou indépendamment
de leur cout, ceux qui portent sur :
La construction d’ouvrages de surface hors œuvre nette supérieure à 500 m 2
La construction d’immeubles de grande hauteur (supérieure à 50 m) à usage d’habitation ou de bureaux
La construction de bâtiments à usage commercial de surface hors œuvre nette supérieure à 10 000 m2
La création de zones d’aménagement concerté
La création de lotissements permettant la construction de plus de 5000 m2 de SHON
L’épuration des eaux des collectivités locales d’une population équivalente à 10000 habitants
La création de réservoirs de stockage d’eau, autres que ceux enterrés ou semi enterrés
Ces plans sont élaborés à l’initiative des maires en association avec les préfets. les plans d’occupation
de sol(POS) ont fait place aux PLU et ils sont élaborés par les communes urbaines ou rurales en liaison
avec les préfets ; leur objectif consiste à définir les règles d’urbanisme qu’elles souhaitent voir
appliquer sur partie ou totalité de leur territoire. Ils doivent être compatibles avec les dispositions
énoncés dans les schémas directeurs fixant les orientations fondamentales de l’aménagement des
secteurs concernés en tenant compte de l’équilibre à préserver entre l’extension urbaine, l’exercice des
activités agricoles ou des autres activités économiques et la préservation des sites et paysages naturels
ou urbains
Une enquête publique doit précéder tous les travaux d’aménagement ou de construction réalisés par des
personnes publiques ou privées, lorsque ceux-ci, en raison de leur nature, de leur consistance ou de leur
importance, sont susceptibles d’affecter l’environnement. Cette procédure a pour objet d’informer le
public et de recueillir ses appréciations, suggestions et contre-propositions, afin de permettre à
l’autorité compétant de disposer de tous les éléments nécessaires à son information. Elle intervient
postérieurement à l’étude d’impact lorsque celle-ci est requise.
1.2.2. Les zones d’aménagement concerté (ZAC)
Selon de le code de l’urbanisme, les ZAC sont des zones à l’intérieur desquelles une collectivité
publique ou un établissement public y ayant vocation, décide d’intervenir pour réaliser ou faire réaliser
l’aménagement et l’équipement des terrains , notamment de ceux que cette collectivité ou cet
établissement public a acquis ou acquerra en vue de les céder ou de les concéder à des utilisateurs
publics ou privés. Ces zones sont toujours des opérations d’initiative publique (état, collectivité locale,
établissement public d’aménagement, syndicat mixte, organisme public d’HLM, etc…)
Elles ont pour objet l’aménagement et l’équipement de terrains bâtis ou non bâtis en vue soit de
constructions à usage d’habitation, de commerce, d’industrie ou de service, soit d’installations et
d’équipement publics ou privés, cela dans le respect des lois d’aménagement et d’urbanisme
En l’absence de POS, la ZAC doit faire l’objet d’un plan d’aménagement de zone (PAZ)
1.2.3. Les lotissements
Selon le code de l’urbanisme, les lotissements correspondent à toute division d’une propriété foncière
qui a pour but ou qui, sur une période de moins de dix ans, a eu pour effet de porter à plus de deux le
nombre de terrains issus de la dite propriété, cela en vue de l’implantation de bâtiments
les lotissements peuvent être réalisés aussi bien par des particuliers ou des sociétés privées que par des
organismes publics tels les collectivités locales, les syndicats mixtes etc….
Le permis de lotir est obtenu à la suite d’une demande d’autorisation comprenant les documents
suivants :
Une note de présentation dans laquelle est justifiée l’opportunité de l’opération et les mesures prises
pour le respect de l’environnement clarifiées (insertion dans le site, équipements, qualité architecturale)
Le plan de situation du terrain précisant l’emplacement de celui-ci dans le territoire de l’agglomération
et sa localisation par rapport aux principaux équipements collectifs existants
Le plan masse ou plan de composition d’ensemble du projet qui permet de visualiser la répartition entre
les zones à usage privatif celles réservées aux équipements collectifs : c’est le plan de division
parcellaire
L’étude d’impact qui est demandée dans le cas des terrains n’ayant pas de POS
1.2.4. Les servitudes administratives ou servitude d’utilité publique

Ces servitudes grèvent les propriétés privées au profit de la collectivité


Ces servitudes peuvent résulter de dispositions prises dans le cadre des lois d’aménagement et
d’urbanisme ou répondre à des prescriptions particulières (c’est le cas des zones de protection des puits
de pompage de l’eau potable ou celui du passage de certains réseaux publics)
Ces servitudes servent en général à désenclaver certaines parcelles de terrains
1.2.5. Les conditions rendant un terrain constructible
Ces conditions sont mentionnées dans le code de l’urbanisme et portent, entre autres, sur la viabilisation
du terrain ; elles précisent les points suivants :
la desserte doit être assurée par des voies publiques ou privées construite afin de répondre, en toute
sécurité, à l’importance ou à la destination du bâtiment ou de l’ensemble de bâtiments. Elles doivent
posséder des caractéristiques permettant la circulation des engins de lutte contre les incendies
les aires de stationnement des véhicules doivent correspondre aux besoins du ou des bâtiments à
construire et se trouver en dehors de l’emprise des voies publiques
l’alimentation en eau potable et l’assainissement de toute construction à usage d’habitation et de tout
local pouvant servir de jour ou de nuit pour le travail, le repos ou l’agrément, ainsi que l’évacuation,
l’épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles doivent être assurés dans des conditions
conformes aux règlements en vigueur
les lotissements et les immeubles d’habitation doivent être desservis par un réseau de distribution d’eau
potable sous pression et par un réseau d’égouts évacuant directement, et sans aucune stagnation, les
eaux usées. ces égouts sont raccordés aux réseaux publics du quartier où sont construits les lotissements
En l’absence de réseaux publics et sous réserve que l’hygiène générale et la protection sanitaire soient
assurés, le réseau d’alimentation en eau potable est alimenté par un seul point d’eau ou, en cas
d’impossibilité, par le plus petit nombre de points d’eau. Le réseau d’égout aboutit à un seul dispositif
d’épuration et de rejet en milieu naturel ou, en cas d’impossibilité, au plus petit nombre possibles de ces
dispositifs.
Des dérogations à l’obligation de réaliser des installations collectives de distribution d’eau potable
peuvent être accordées, à titre exceptionnel, lorsque la grande superficie des parcelles, ou la faible
densité de construction ainsi que la facilité d’alimentation individuelle, font apparaitre celle-ci comme
nettement plus économique, mais à la condition que la salubrité de l’eau ainsi que sa protection contre
tout risque de pollution puissent être assurés
Des dérogations à l’obligation de réaliser des installations collectives peuvent être accordées pour
l’assainissement pour les mêmes raisons, à condition que la nature géologique du sol et le régime
hydraulique des eaux superficielles et souterraines autorisent un assainissement individuel ne présentant
aucun inconvénient d’ordre hygiénique
Les eaux résiduaires industrielles et autres eaux usées de toute nature, à épurer, ne doivent pas être
mélangées aux eaux pluviales et aux autres eaux résiduaires pouvant être rejetées en milieu naturel sans
traitement. Cependant, ce mélange est autorisé si la dilution qui en résulte n’entraine aucun risqué de
pollution
L’évacuation des eaux résiduaires industrielles dans le réseau public d’assainissement, si elle est
autorisée, peut être subordonnée à un prétraitement approprié

2. Les études
L’étude d’un projet se déroule en deux ou trois phases successives selon la mission assignée:
L’avant projet sommaire qui a pour but de déterminer les principales caractéristiques des ouvrages ainsi
que leur implantation sur les plans. On établit les plans schématiques de principe des voies de
circulation et des réseaux afin de vérifier que les solutions retenues sont compatibles avec les choix du
maitre de l’ouvrage et la réglementation en vigueur.
Les études portent sur la mise au point de l’avant projet et de l’ensemble des documents nécessaires à
la consultation des entreprises et à la réalisation des ouvrages. L’APS permet de définir l’objectif du
maitre de l’ouvrage. Pour son élaboration, le prometteur consulte un cabinet d’ingénieur conseil ou un
architecte afin qu’il élabore les documents de base suivants :
Le plan de situation qui permet de localiser géographiquement le terrain dans le territoire communal
Le plan masse qui donne le contour extérieur des bâtiments et leur emplacement sur le terrain, les voies
et aires de stationnement, les espaces verts
Le plan du tènement (parcelle de terre parfaitement délimitée) qui donne les limites du terrain
concerné, les servitudes à respecter, le levé de l’existant (puits, constructions, marigots, etc…), les
mitoyennetés, les voiries et les réseaux existants ainsi que leur caractéristiques (aériens, souterrains,
tracé, diamètre, profondeur, matériaux des canalisations) et les possibilités de raccordement (état des
lieux)
Le plan topographique du terrain et du secteur avoisinant, avec l’indication des principales cotes de
niveau à respecter. Ce plan comporte soit des courbes de niveaux, soit des points de nivellement répartis
selon un maillage plus ou moins serré selon le relief (semis de points)
les études de reconnaissance des sols précisant sur des coupes la nature des différentes couches
composant le sous-sol, leur profondeur, leur épaisseur, leur qualité et leur résistance ainsi que la
présence éventuelle d’eau
Les études climatiques fournies par la station de météorologie la plus proche du site (pluviométrie,
courbes de température, période de grandes chaleur)
Les études hydrauliques quelle que soit l’importance du cours d’eau qui s’y trouve, indiquant les
périodes de crues, leur fréquence, les zones inondables et les contraintes du bassin versant
Le permis de construire
Une note indiquant les démarches administratives déjà effectuées
Le calendrier des travaux qui fixe notamment la date de démarrage des travaux, ce qui conditionne la
durée de l’étude
Le devis estimatif global
Le devis descriptif sommaire décrivant l’ensemble des travaux
Le cahier des charges de la zone

Le projet ou avant projet détaillé précise les solutions d’ensemble et vérifie la cohérence des
dispositions retenues. On effectue les calculs afin de fixer les caractéristiques, les dimensions et
l’implantation des ouvrages :
Largeur et pente des voies et des trottoirs
Diamètre et pente des réseaux d’assainissement et niveau du fil d’eau
Diamètre des canalisations d’alimentation d’eau potable et de gaz
Dimensionnement des câbles d’électricité et localisation des points de branchement
Caractéristiques des autres réseaux
Le tracé des réseaux et de la voirie est indiqué ainsi que la nature des matériaux fixée ; les réseaux sont
implantés de préférence sous la voirie en évitant, dans la mesure du possible, d’empiéter sur le domaine
strictement privé
Les réseaux sont définis en leurs extrémités par le raccordement au réseau public et par un point de
livraison au nu extérieur des façades des bâtiments ou par le dernier point desservi
Leur positionnement est déterminé en respectant un écartement minimal entre eux

Espacement entre réseaux (parallèle)


Service Service assainissement AEP électricité téléphone Eclairage gaz Commenté [D1]:
imposant subissant public
contrainte la
contrainte

assainissement Pas de
contrainte

Eau potable 40 40 40 40 40 40

électricité 20 20 20

téléphone 20 20 50 20 20

Eclairage public 20 20 40

gaz 40 40 40 40 40
Le projet d’exécution permet d’élaborer les schémas fonctionnels, les notes de calcul, les documents et
les détails techniques et administratifs. Chaque ouvrage est quantifié sur la base des spécifications
techniques et des plans de détail pour que les entreprises puissent en évaluer les couts
Le dimensionnement des ouvrages est déterminé en fonction des données recueillies en amont lors des
démarches administratives mais également des besoins des usagers qu’il convient de quantifier dans le
présent et en tenant compte de l’évolution dans le futur.
Les hypothèses de travail trouvent donc leurs sources dans les études préalables effectuées pour le
maitre d’ouvrage (APS) ou dans les informations fournies par des interlocuteurs tels les administrations,
les services publics, les services techniques des collectivités locales, les services concédés
Le promoteur met ces documents de base à la disposition du BET qui s’en réfère afin de préparer le
DAO composé de devis descriptifs pour chaque lot de travaux, de plans généraux constitués par des
tracés schématiques complétés des coupes de détail et des profils. Ces plans généraux sont élaborés à
partir du fond de plan- masse en calquant le plan des voies de circulation
Le calque du plan des voies de circulation est multiplié en plusieurs exemplaires et sur un exemplaire,
on fait le tracé schématique du réseau d’électricité et d’éclairage public, sur un autre, on dessine le
réseau d’alimentation en eau potable et le réseau d’assainissement etc…
Tous ces plans généraux sont complétés par des profils en long et en travers ainsi que les plans et
coupes de détail des ouvrages annexes (regards, bâtiments techniques, buses, dalots, escaliers extérieurs
etc…)
Le BET prépare également un devis descriptif pour chaque lot de travaux, une note de calcul pour les
réseaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable et de voirie
Ces pièces écrites sont complétées par des pièces administratives telles :
Le CCAG, CCAP ou autres qui fixent l’ensemble des dispositions administratives applicables au
marché
CCTG, CCTP (cahier des clauses techniques générales ou particulières) qui précise les prescriptions
communes à tous les lots et les interférences éventuelles dans l’organisation du chantier
Il décrit également avec précision et sans ambiguïté la composition de tous les ouvrages prévus dans
chacun des lots de travaux. C’est ainsi que sont communiquées les informations suivantes : la nature de
l’ouvrage, sa localisation dans le projet, les dimensions, les matériaux qui le composent, leur
provenance, les conditions de mise œuvre (manuelle ou à l’aide de pelles mécaniques

Le DQE précise pour chacun des lots les quantités à mettre en œuvre afin de réaliser les travaux et
ouvrages à l’unité (nombre de regards), au mètre linéaire (bordure de trottoir, canalisation..), au mètre
carré (surface de revêtement) ou au mètre cube (remblai)

Le programme d’un projet


Il est défini par le maitre de l’ouvrage et il précise les principaux objectifs de l’opération entreprise et
les besoins que l’opération doit satisfaire ainsi que les contraintes et les exigences de qualité sociale,
urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique, économique, d’insertion dans le paysage et de
protection de l’environnement
3. Les travaux de terrassement généraux
3.1. Généralités
Les travaux de terrassement ont pour objet la création des plateformes sur lesquelles seront édifiées les
différentes constructions (bâtiments, voiries, espaces verts…), la préparation des excavations de
grandes dimensions nécessaires pour les niveaux en sous-sol ainsi que les tranchées dans lesquelles
seront posées les canalisations diverses.
Ils entrainent en général une modification du relief du terrain, soit en abaissant son niveau par des
déblais (enlèvement de terre) soit en rehaussant son niveau par un apport de terre (remblai)
Par convention, sur les plans, les déblais sont repérés en couleur jaune et les remblais en rouge

Plateforme

Talus remblai
Talus de déblai

1 1 1

1
2 3

Sol ébouleux
3 terrain résistant sol compact

Remblais

Nota Bene : Rappels sur la reconnaissance des sols

La campagne de reconnaissance des sols a pour plusieurs objectifs dépendant du stade de réalisation des
travaux de VRD (étude du projet ou réalisation de celui-ci)
Au stade des préétudes, on cherche la réponse aux trois questions suivantes : trouver des terrains
adaptés à l’implantation d’ouvrages d’infrastructures routières, murs de soutènement, bâtiments
importants…etc. ; ébaucher un plan masse sur un tènement donné en tenant compte des aléas des sols
(optimiser l’adaptation des constructions aux caractéristiques mécaniques du sol) ; construire un
ouvrage sur un terrain et permettre d’établir un dossier de faisabilité le plus proche de la réalité
Selon l’avancement des études, l’objet de la campagne de reconnaissance a des objectifs différents que
précédemment et il est caractérisé par :
Le maillage du terrain par des points de sondages de plus en plus serrés que l’analyse doit être précise
ou que le sol est hétérogène
La qualité des renseignements (enquêtes, essais in situ ou essais de laboratoire)
La précision demandée, plus grande en phase d’exécution
Il y’a plusieurs méthodes ou types d’investigation des sols
Tout d’abord il y’a les enquêtes de voisinage afin d’avoir connaissance des difficultés éventuelles
qu’auraient pu rencontrer d’autres aménageurs
L’étude de la carte géologique de la zone concernée suivra pour avoir des informations sur la nature des
sols sur place
Enfin, une campagne de reconnaissance des sols sera confiée à un géotechnicien. Selon son étendue et
son importance, elle fournira des renseignements utiles pour définir les aménagements réalisables et le
niveau du sol d’assise des ouvrages
3.2. Les essais géotechniques
Les essais à réaliser sont déterminés selon deux critères :
1.) la nature du projet (voiries, fondations, murs de soutènement, portance des sols ou tassements
admissibles)
2.) la nature du sol (argiles molles ou dures, marnes, sables et graviers, terrains rocheux)
Les essais révèlent les différentes couches du terrain, leur épaisseur et leurs caractéristiques physiques
et mécaniques ainsi que la présence éventuelle d’eau
3.2.1.) Les reconnaissances in situ
Elles effectuées à l’aide de forages de grandes dimensions ou de petites sections. Lors de l’exécution de
ce type de reconnaissance, on relève : les niveaux des différentes couches rencontrées ; leur épaisseur ;
la profondeur atteinte par le sondage ; le niveau éventuel de la nappe phréatique
Ces renseignements sont reportés sur une coupe mentionnant le niveau du terrain naturel rattaché au
système géographique national (IGN normal de 1969
REMBLAI

-1

SABLE FIN

-2.5

SABLE ARGILEUX

-3.5 NIVEAU EAU

-4 GRAVE ARGILEUSE

-4.5
Coupe du terrain d’après un sondage en puits
3.2.2. Les forages en puits ou en tranchée
Ils sont réalisés à l’aide d’engins courants de terrassement tels les pelles hydrauliques pour des
profondeurs allant jusqu’à 6 m ou des bennes preneuses au-delà de 6 m la traversée des couches
rocheuses se faisant à l’aide d’un trépan
Leur avantage est de permettre l’observation directe des couches traversées et de procéder à des
prélèvements d’échantillon du terrain en place
3.2.3. Les sondages de reconnaissance
Ils sont de plus faibles diamètres mais peuvent atteindre de plus grandes profondeurs. Ils permettent
d’effectuer des prélèvements d’échantillons dans les terrains traversés
On utilise différentes techniques de pénétration : par tarière dans les sols meubles, par rotation en
enfonçant un tube creux équipé d’une trousse coupante ou d’une couronne abrasive, par rotation dans
les roches dures à l’aide d’un tricône qui est un outil comportant trois molettes dentées
Des échantillons de terrain peuvent être prélevés par adaptation au dispositif de forage d’un carottier qui
est u n tube cylindrique équipé d’une couronne coupante à sa base
Les forages peuvent être équipés d’un tube piézométrique pour mesurer le niveau de l’eau en un point
situé dans zone aquifère
3.2.4. Les essais in situ
Ils nécessitent un matériel approprié
1.) les essais par pénétromètres
Ces essais sont effectués à l’aide d’appareils comportant une tige métallique terminée par un cône. Ils
sont d’un usage fréquent. La tige peut coulisser ou non dans un tube creux métallique pour éviter les
frottements latéraux. Il est complété par un dispositif mesurant séparément l’effort exercé par la pointe
conique fixée à l’extrémité du train de tiges et le frottement latéral exercé sur le fut
Il existe plusieurs types d’appareils qui sont discriminés selon le mode de pénétration de la pointe, la
puissance et le poids
1.1) le pénétromètre statique
Il utilise l’action continue d’un vérin à crémaillère ou hydraulique pour faire pénétrer la pointe dans le terrain.
Les mesures sont effectuées tous les 25 cm ou à chaque variation appréciable de résistance au cours du fonçage
et de l’arrachage.
Les résultats sont reportés sur un diagramme indiquant, en ordonnées, les profondeurs en mètre et en
abscisse, la résistance à la pénétration en Rp en MPa ou en daN/cm2
Ces renseignements permettent de définir les différentes, couches de terrains rencontrées.
1.2.) le pénétromètre dynamique
Il fait pénétrer la pointe grâce à la chute d’un mouton de 63.5 kg, d’une hauteur constante de 75 cm.
Cette technique permet de traverser toutes les couches de terrain sauf les roches massives
Les résultats sont reportés sur un diagramme indiquant, en ordonnées, les profondeurs en m et en
abscisse, à l’échelle logarithmique, la résistance à la pénétration en MPa ou daN/cm2, correspondant au
nombre de coups nécessaires pour un enfoncement de la pointe de 10 cm, 20 cm ou 30 cm
1.3.) l’essai au scissomètre (VANE TEST)
Il mesure la résistance au cisaillement (daN/cm2) et la cohésion des terrains cohérents de faible
consistance comme les argiles molles
1.4.) l’essai pressiométrique
Il est employé dans tous les types de terrains, sauf rocheux. Il mesure la déformation latérale de la paroi
d’un forage
Les résultats permettent d’étudier la réaction du terrain sur une paroi soumise à un effort horizontal
(mur de soutènement, blindage)
1.5.) l’essai au phicomètre
Il permet de mesurer la cohésion c et l’angle de frottement interne d’un terrain dans un forage de 65
mm sans avoir recours aux tests de laboratoire
B.)Les essais de laboratoire
Les analyses au labo ont pour objet de déterminer les caractéristiques techniques des couches de sol
rencontrées. Elles sont effectuées sur des échantillons prélevés dans le sol en place à l’aide de carottiers.
Le délai entre le prélèvement et les essais doit être le plus court possible. Ces échantillons de terrain, si
possible non remanié, sont repérés avec le numéro du sondage correspondant, le niveau du prélèvement,
sa partie supérieure et sa partie inférieure. Toutes les précautions doivent être prises pendant le transport
pour éviter les pertes de fines et conserver l’humidité naturelle. Les essais ont pour objectif d’identifier
les sols. Ainsi sur un échantillon donné, ils permettent de déterminer : la masse volumique, la teneur en
eau, la granulométrie, le gonflement, la cohésion, l’angle de frottement interne, les limites de plasticité
b.1) essai Proctor
b.2) essai CBR
b.3.) essai de cisaillement
b.4.) essai oedométrique
b.5.) essai au perméamètre

3.2. Les travaux de terrassements généraux


Les terrassements généraux comprennent les travaux suivants :
La démolition des ouvrages gênants sur l’emprise des futures constructions
L’abattage et le dessouchage des arbres gênants et rebouchage des trous
Le nettoyage du terrain
Le décapage de la terre végétale suivi du stockage à proximité des endroits prévus pour les espaces
verts
La purge des poches de mauvais sols et des blocs de pierres erratiques
Mouvement de terre en remblai ou en déblai afin de mettre le terrain à niveau
3.2.1. Mouvement de terre en remblai
Lorsque la qualité des sols s’y prête, la constitution des plateformes doit tenir compte de la
compensation entre les déblais et les remblais
Les remblais sont constitués par une ou plusieurs couches superposées de terrain rapporté sur un sol
support, après avoir effectué des travaux préparatoires (abattage des arbres, dessouchage,
débroussaillage, décapage de la terre végétale…etc.)
Les travaux de remblaiement sont exécutés selon l’un des deux principes suivants :
Par le réemploi des terres provenant des fouilles voisines en déblai qui la solution la plus économique
car elle optimise les mouvements de terre
Par l’apport de matériaux extérieurs au chantier lorsque les caractéristiques des terres d’origine ne
conviennent pas
Ces opérations s’effectuent en trois phases distinctes :
L’apport de terre constituant le remblai à l’aide d’une décapeuse, d’une chargeuse ou d’un engin de
transport
Le régalage en couche d’épaisseur régulière de l’ordre de 40 à 50 cm à l’aide d’un bouteur ou d’une
niveleuse
Le compactage avec un compacteur dont les caractéristiques sont adaptées au type de matériaux : ce qui
améliore la stabilité et la portance du sol (réduit le tassement)
a. Qualités d’un bon remblai

La première précaution à prendre porte sur la connaissance des caractéristiques mécaniques et


physiques du sol support et plus particulièrement de sa portance. Sur un sol compressible, des ruptures
par poinçonnement dues à la charge apportée, peuvent provoquer des désordres. Les sondages
géotechniques permettent de reconnaitre les couches sous-jacentes. Si celles-ci ne sont pas
satisfaisantes, une amélioration est apportée par l’une des solutions suivantes :
Remplacer la couche supérieure défectueuse de faible épaisseur par un apport de meilleure qualité
(couche de forme)
Effectuer un compactage à l’aide d’un compacteur adapté à la qualité du sol
Incorporer un réseau de drainage afin d’assainir le terrain
Traiter les sols à la chaux et ou au ciment sur une profondeur de l’ordre d’une trentaine de centimètre
3.2.b. Les engins de terrassement
Il existe une grande diversité d’engins de terrassement qui peuvent être polyvalents ou affectés à une
tache précise. Automoteurs ou tractables, ils sont montés sur pneumatiques ou sur chenilles. Ils peuvent
recevoir un équipement et des accessoires en priorité pour les opérations qu’ils ont à exécuter. Ils
peuvent creuser, charger, transporter, épandre, niveler, compacter ou trancher, quelle que soit la nature
du terrain : argileux, terreux, graveleux ou rocheux. C’est pourquoi l’analyse de la consistance des
travaux est indispensable afin de retenir l’engin le plus apte à leur exécution.
 Les engins d’excavation
La pelle hydraulique : qui est un engin automoteur comportant une flèche relevable prolongée par un
bras recevant un équipement dont la fonction première est de creuser avec un godet. D’autres outils sont
adaptables, tels une benne preneuse, un brise-roches, un grappin. Son cycle de travail est creusement,
soulèvement, rotation, et déchargement sur place ou dans un engin de transport. L’équipement rétro
(flèche, bras, godet) taille en direction de la pelle tandis que l’équipement en butte tranche en direction
opposée. L’équipement en benne preneuse ou en pince (flèche, bras, pince) permet d’excaver à la
verticale de l’engin et un déchargement au dessus ou en dessous du plan de référence au sol(PRS). Il
est utilisé pour l’exécution des fouilles en puits à des profondeurs plus ou moins grandes dans les
terrains relativement tendres
La chargeuse-pelleteuse
Appelée également tractopelle comporte un double équipement qui lui permet de combiner deux
fonctions (pelle et godet relevable de chargeuse).
La trancheuse qui est un engin automoteur sur roues ou sur chenilles et muni d’un équipement
relevable monté à l’avant ou à l’arrière dont la fonction est de creuser une tranchée en continu à
l’avancement. L’équipement est constitué des éléments suivants : une chaine munie des outils suivants
(dents, ergots, godets) pour creuser dans les terrains durs.
 Les engins de nivellement
Pour créer des plateformes ou des voiries, il est indispensable de décaper, et de procéder au nivellement
du fond de forme avant l’apport de remblais éventuels. Plusieurs engins peuvent effectuer ce travail :
Le tracteur à lame ou bouteur (bulldozers, tiltdozers et angledozers)
C’est un engin automoteur monté sur roues ou sur chenilles et disposant à l’avant d’une lame d’acier
fixée perpendiculairement au sens de la marche (bulldozer) ou orientable (angle et tiltdozer). La lame
est droite ou légèrement incurvée. Sa fonction est de défricher, de décaper, de faire des terrassements
sur de faibles épaisseurs, de mise en tas ainsi que du régalage et du nivellement des remblais, en
poussant les terres ou les différents matériaux par un mouvement de l’engin vers l’avant
La décapeuse
Qui est un engin tracté ou automoteur monté sur roues à deux ou trois essieux, dont le châssis est rigide
et articulé. Elle est constituée d’une benne ouverte surbaissée, située entre les essieux avant et arrière,
équipée d’une porte inférieure à bord tranchant. En une seule phase, elle arase le sol meuble par
raclage, transporte les terres sur une distance de 400.à 500 m, puis les décharge et les répand sur la
zone de dépôt
La niveleuse
Est un engin automoteur sur roues, à châssis rigide ou articulé, qui dispose d’une lame de profil incurvé
entre les essieux avant et arrière. Cette lame est orientable par rapport au sens de la marche. Utilisé pour
excaver sur de faibles épaisseurs, elle arase, déplace, et répand ou nivelle les terres afin de profiler la
surface. Mise en position, abaissement de la lame, nivellement, régalage des terres puis relèvement de la
lame (cycle de travail)
La chargeuse est un engin automoteur sur roues ou sur chenilles équipé à l’avant d’un godet relevable
et basculable sous l’action de vérins hydrauliques (0.75 à 3 m3)
Il peut travailler en fond de fouille ou en pied de talus et son cycle de travail est : remplissage du godet,
levage, transport sur de courtes distances, déchargement des matériaux dans les engins de transport ou
sur les aires de stockage donc elle est utilisée fréquemment pour la reprise des terres et le chargement
des camions de transport
 les engins de transport
Les tombereaux utilisés uniquement dans l’enceinte des chantiers et les camions qui respectent la
réglementation routière et peuvent se déplacer sur les routes. Il y’ a les moto basculeurs qui est un
tombereau de petite dimension
 Les engins de compactage
Les compacteurs sont des engins automoteurs tractés ou portés destinés au compactage des matériaux,
de manière à en augmenter la densité. Le compactage s’opère par une action de roulage, complétée
éventuellement, par un dispositif de mise en vibration. Il agit sur des matériaux divers comme la roche
broyée, le gravier, le terrain plus ou moins argileux, le béton bitumineux. Ils sont classés en huit
groupes :
Groupe 1 les compacteurs statiques, monocylindre ou bicylindres (tandem) à bandage lisse ou non
lisse(pied de moutons)
Groupe 2 les compacteurs à pneumatiques lisses à deux essieux
Groupe 3 les compacteurs à un ou deux cylindres vibrants à bandage lisse, dont la largeur de la
génératrice est supérieure à 1.3 m
Groupe 4 les compacteurs mixtes, à un cylindre vibrant à bandage lisse et à un train de pneumatiques à
trois roues ou plus
Groupe 5 les compacteurs à un ou deux cylindres vibrants à bandage non lisse (compacteurs vibrants à
pieds) dont la longueur de la génératrice est supérieure à 1.3 m
Groupe 6 les compacteurs à u ou deux cylindres vibrants à bandage lisse ou non lisse dont la longueur
est inférieure à 1.3 m
Groupe 7 les pilonneuses à percussion ou à vibration, selon que la longueur de la course de la semelle
est inférieure ou supérieure à 10 cm et la fréquence supérieure à 10hz
Groupe 8 les plaques vibrantes à simple ou double sens de marche
Pour le compactage courant, les engins les plus efficaces sont les compacteurs bicylindres vibrants à
bandage lisse, dont l’action se manifeste sur des profondeurs de 0.40 à 0.60 m selon la masse de
l’engin
Les compacteurs à pneumatiques conviennent pour tous les remblais ainsi que les compacteurs mixtes
qui combinent l’action des pneumatiques et du cylindre vibrant. En revanche, les compacteurs vibrants
ou non, à bandage non lisse (rouleau à pied de mouton) sont surtout réservés au compactage des
terrains plus ou moins argileux et humides
3.2.2. Les fouilles
Les fouilles correspondent à des travaux de terrassement, de profondeur plus ou moins grande et
peuvent avoir plusieurs configurations :
Les fouilles en pleine masse qui sont exécutées sur la totalité de l’emprise des ouvrages afin d’en
atteindre le niveau le plus bas. Dans le cas d’un immeuble comprenant plusieurs niveaux de sous- sol,
la fouille en pleine masse est descendue jusqu’au niveau de la sous face du dallage du dernier niveau du
sous-sol. En fond de fouille, un ou plusieurs puisards de récupération des eaux de pluie peuvent être
prévus.
Les fouilles en excavation superficielle sont une variante des fouilles en pleine masse dont la
profondeur n’excède pas la moitié de la largeur
Les fouilles en rigole sont des terrassements linéaires droits ou courbes dont la largeur est généralement
comprise entre 0.4 m et 2 m pour une profondeur n’excédant pas 1.00 m : elles reçoivent entre autres,
les fondations superficielles ou les canalisations à faible profondeur (réseaux d’éclairage public ou de
télécommunication)
Les fouilles en tranchée ont une plus grande profondeur que celles en rigole et ont une fonction
similaire (fondation murs, canalisations d’assainissement ou d’alimentation en eau potable)
Les fouilles en puits ont des dimensions telles que leur section (de l’ordre 1 à 4 m2) est faible par
rapport à la profondeur qui peut atteindre 10 m ou plus. Leur emploi est réservé aux fondations
ponctuelles ainsi qu’au captage des eaux de pluie
Les forages sont des fouilles cylindriques de faible diamètre (1. Cm à 50 cm) par rapport à la
profondeur qui peut atteindre plusieurs dizaines de m et sont utilisés pour les fondations profondes
(ponctuelles) ou pour le pompage des eaux potables
3.2.3. Cubature des terrassements
La cubature des déblais et des remblais se calcule différemment selon le type de terrassement à réaliser.
Il est relativement simple lorsqu’il s’agit d’exécuter des travaux de décapage ou des tranchées. Il
devient plus complexe pour les fouilles en pleine masse ou pour les travaux de voirie.
On a besoin des documents suivants avant de démarrer les calculs :
Les plans de nivellement
Les plans et des coupes des ouvrages
Les profils en long et en travers des voies et canalisations
Les documents indiquant les différents niveaux de terrassement ainsi que les surlargeurs éventuelles à
prévoir
La connaissance de la nature géologique des sols permet de définir l’emprise des talus (voir talus en
fonction nature sol) car leur pente est en relation directe avec la cohésion du terrain. Le talus en remblai
comme en déblai est défini par le rapport de sa largeur sur sa hauteur
La cubature d’un décapage est obtenue en multipliant la surface concernée par la profondeur moyenne
C (m3) = S (m2) x Pm (m)
Dans le cas d’une variation de profondeur non négligeable, on divise la surface totale en en surfaces
élémentaires affectées chacune d’une profondeur moyenne afin calculer la cubature puis d’effectuer la
somme de celles-ci
C (m3) = ∑(c1+c2+c3+…….ci)
La cubature des travaux en tranchée est calculée en tenant compte des talus. La section de la tranchée
ayant la forme d’un trapèze, la surface est affectée à la longueur correspondante
C (m3) = S (m2) x L(m)
Si le terrain est en pente, il est admis de prendre une profondeur moyenne pour déterminer la section ou
la méthode des trois niveaux
Dans le cas des travaux importants, le calcul des cubatures s’effectue en constituant des prismes
élémentaires sur les lesquels la formule des trois niveaux est appliquée
V (m 3) = (h /6) x (S + S1 + 4S2) avec S et S1 les sections extrêmes et S2 la section médiane

IV. Le réseau d’assainissement


IV.1. Définitions et généralités
L’assainissement peut être défini comme l’ensemble des techniques permettant la collecte et
l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales par voie hydraulique
Ces eaux sont collectées à l’intérieur des propriétés par un ensemble de canalisations puis évacuées
gravitairement, de préférence, vers un égout public qui en assure le rejet vers un exutoire étudié de
manière à ne pas nuire à l’environnement
Toutes ces eaux véhiculent des matières organiques ou minérales, dissoutes ou en suspension, dont la
teneur caractérise le degré de pollution de l’effluent. Cet effluent peut nécessiter un traitement préalable
avant d’être rejeté dans le milieu naturel
Tout bâtiment doit être raccordé à l’égout public sauf impossibilité matérielle dûment constatée. Cette
contrainte induit que l’on doive coordonner l’implantation des divers réseaux provenant des différentes
propriétés surtout en ce qui concerne les points de raccordement, les niveaux de raccordement, les
pentes minimales etc.
Il existe différents systèmes d’assainissement :
Le système unitaire qui est constitué par un réseau de canalisations collectant simultanément les eaux
usées (eaux vannes, eaux ménagères et eaux industrielles) et les eaux pluviales
Le système séparatif qui composé de deux réseaux distincts de canalisations dont l’un collecte les eaux
usées et l’autre les eaux pluviales
Le système pseudo séparatif qui un système séparatif dans lequel le réseau d’eaux usées reçoit les eaux
pluviales provenant des bâtiments
Le système unique qui est constitué d’un réseau de canalisations collectant les eaux pluviales mais qui
peut recevoir les eaux usées après leur traitement, les eaux industrielles après leur neutralisation
Le système autonome qui comprend trois dispositifs : un dispositif de prétraitement (FTE ou MICRO-
STATION), un dispositif d’épuration (ES ou FILTRE à SABLE) et un dispositif d’évacuation
IV.2.. Composition du réseau
Un réseau d’assainissement comprend les équipements suivants en général :
Des collecteurs en matériaux imputrescibles et résistants (béton, fonte, céramique, PVC etc…)
Des regards de visite et de curage (tous les 50 à 70 m en alignement droit pour les eaux pluviales et tous
les 50m pour les eaux usées)
Des regards de changement de direction, pente ou diamètre
Des regards avaloirs des regards de branchement pour relier les bâtiments au réseau public
Des accessoires de décantation
Des siphons de chasse en tête des canalisations à pente faible
IV.2.1. Détermination des débits et des sections
 Eaux usées
Il existe trois méthodes pour déterminer les débits d’eaux usées au niveau des agglomérations :
IV.2.1.1. Méthode basée sur la consommation d’eau
On suppose que seul 70 à 80% de l’eau distribuée est effectivement consommée donc, donc, dans les
conditions les pessimistes, la quantité d’eau usée produite par usager est égale à 0.8 x la quantité d’eau
consommée
Ainsi pour une agglomération de N habitants consommant chacun 150l/jour, le débit moyen d’eaux
usées rejetée est qm = (0.8XNX150/86400) l/s
L’instruction technique 1977 recommande d’affecter à ce débit moyen un coefficient de pointe Cp
=1.5+2.5/(qm(l/s))^0.5 avec Cp compris entre 1.8 et 4
Donc le débit de pointe Qp =Cp .qm
Les canalisations d’eaux usées devant couler à moitié pleine c’est-à-dire h/D = 0.5, en utilisant
l’abaque ci-contre, on aura Qp/Qf avec QF le débit plein
qui permet de dimensionner la canalisation en utilisant les formules de MANNING ou de BAZIN
1

0,9
Périmètre Aire

0,8

Débit
0,7

0,6

0,5

0,4
Rayon hydraulique

0,3
Vitesse
0,2

0,1

0
3.1.2 Méthode
0 0,1basée
0,2 sur le
0,3 DTU
0,4 60-11
0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1,2 1,3
Rapport des propriétés

IV.2.1.2. Méthode basée sur le DTU 60-11


A chaque appareil sanitaire installé dans chaque bâtiment, le DTU 60-11 affecte un débit minimal
de rejet
On fait le bilan de l’ensemble des appareils installés dans tous les bâtiments et selon le type de
bâtiment, on calcule la probabilité de fonctionnement simultané des appareils : cette probabilité est
appelée coefficient de simultanéité et est noté y
Pour des bâtiments à usage d’habitations, les bureaux et les foyers de retraite y = 0.8/(n-1)^0.5 n étant
le nombre total d’appareils installés
Pour les bâtiments collectifs tels les internats, les sanitaires de gymnase ou de salle de sport, on peut
dire qu’en certains moments tous les lavabos et toutes les douches fonctionnent en même temps donc
y=1
Le débit de pointe sera q= y. QT avec QT débit total de tous les appareils s’ils fonctionnaient en même
temps
Pour les hôtels, y = 1/ (n-1)^0.5
IV.2.1.3. Méthode basée sur le nombre de logement
Si n est le nombre total de logements desservi par un tronçon, le débit de pointe sera qp= 0.019n ( l/s)
Une fois le débit de pointe déterminé, on calcule le débit plein qui est égale à son double et on utilise
soit la formule de Manning ou celle de Bazin pour avoir la section de la canalisation
MANNING V=1/N R^ (2/3)S^0.5
Eaux usées:
BAZIN V= 70*Rh^ (2/3) *S^0.5
Eaux pluviales
BAZIN V= 60 *Rh^ (3/4)* S^0.5
Avec Rh rayon hydraulique ; S pente de la canalisation
Remarque : pour les réseaux séparatifs, le diamètre minimal EU est de 0.2 m selon l’instruction
technique
 Eaux pluviales
Pour le calcul des réseaux d’eaux pluviales, deux cas peuvent se présenter :
Surface drainée au plus égale à 2 ha pour laquelle on applique la méthode rationnelle
La méthode rationnelle a été développée en Europe à la fin du 19 e siècle. Elle conduit à l’estimation en
un nœud donné, au calcul du débit maximum de ruissellement. Elle autorise par suite, le calcul des
dimensions de l’ouvrage permettant l’évacuation direct sans stagnation, de ce débit conformément au
concept hygiénique de l’assainissement propose à la même époque. Elle fondée sur le concept de temps
de concentration des bassins versants et de leurs réseaux d’écoulement très intéressant pour le calcul des
ouvrages en terme de risque de défaillance. Son point faible est qu’elle surestime les débits
Pour les surfaces comprise entre 0.1 et à 200 ha et on peut également appliquer la méthode superficielle
Les quantités d’eaux collectées dépendent essentiellement du mode d’occupation des sols, de la densité
et de la destination des bâtiments. En effet, elle varie selon la nature du bassin versant (centre urbain,
zone pavillonnaire, bâtiments industriels ou commerciaux)
La quantification des eaux météoriques est délicate à établir compte tenue de la nature aléatoire de
celle-ci. En effet, elle varie dans le temps et dans l’espace
Une pluie est en effet caractérisée par plusieurs paramètres :
Sa durée t en mn
Son intensité i (mm/mn) = at^b a et b étant 2 facteurs dépendant du lieu et de la période de retour de la
pluie. Avec t en mn. Pour avoir i en mm/h, on multiplie i par 60
Ainsi i(mm/mn) = 60xat^b
La période de retour qui est la durée moyenne qui sépare deux pluies d’une hauteur supérieure ou égale
à un seuil prédéterminé exemple pluie décennale, pluie quinquennale etc… L’objectif de l’étude de la
pluviométrie faite à partir de pluviogramme est de déterminer l’intensité de la pluie à partir du tracé des
courbes IDF, de validité locale. Ces données nous permettent de pouvoir déterminer les coefficients de
Montana et modéliser les courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF).
Analyse des données
Les précipitations varient selon différents facteurs qui sont entre autres le déplacement de la
perturbation, le lieu de l'averse, l’influence de la topographie, etc.… On mesure en général la quantité
d'eau tombée durant un certain laps de temps. On l'exprime généralement en hauteur de précipitation ou
lame d’eau précipitée par unité de surface. On définit aussi son intensité (mm/h) comme la hauteur
d'eau précipitée par unité de temps. A Thiès, les fortes précipitations sont enregistrées durant les mois
de juillet avec 265,05 mm, août avec 235,7 mm et septembre avec 135,2 mm.
Période de retour
Le choix d’une période de retour T et d’une durée t d’averse est à la base du dimensionnement du
réseau d’eau pluvial. On peut ainsi déterminer une intensité maximale de pluie prévisible sur T années
pour une pluie de durée t fixé. La période T définit alors la période de non-retour d’insuffisance, c’est-
à-dire le nombre d’années durant laquelle l’ouvrage ne devrait pas être défaillant, statiquement parlant.
Au moment de la période choisie, le dimensionnement risque d’être insuffisant. Plus T est grand, plus la
protection sera importante, mais plus les ouvrages seront importants et plus est le risque encouru en cas
de défaillance (inondation) pour chaque zone desservie par un tronçon.

Figure5 : Courbes Intensité Durée Fréquence (source: ESP)

On modélisera les courbes IDF en traçant la variation de l’intensité de la pluie en fonction de


la durée de pluie suivant différentes périodes de retour T.
Pour cela, il nous faut les coefficients a et b de Montana obtenues à partir des données
Pluviométriques, soient H (mm) la hauteur de la pluie lue sur un hyétogramme et t (h) la durée de la
pluie.

L’intensité de la pluie est donné par : I =

La méthode rationnelle est utilisée pour le calcul de l’intensité de la pluie. L’expression de l’intensité,
souvent connu sous le nom de loi de Montana est :
i[T, t]=a(T).t –b(T)
I(t, T) : intensité maximale moyenne de période de retour T observée sur une durée t ; a (T), b(T) :
paramètres d’ajustement obtenus à partir des courbes IDF
Pour la formule de Montana au Sénégal, a et b dépendent de la région et de la fréquence (la période de
retour).
En ce qui concerne notre projet qui est situé dans la région de Thiès
a= 7,17 et b= -0,47 pour une période retour de 10 ans.
La modélisation de cette courbe est faite pour un temps de retour de T = 10 ans.
Le tracé des courbes montre des changements de pentes pour les valeurs de t égales à 60 minutes, 90
minutes et 115 minutes.
Nous allons considérer l’ajustement de Montana sur deux plages de durée :
0 t 60 min
t > 60 min
Tableau 3: Coefficients de Montana pour la station de Thiès

Coefficient de Montana a b

Durée <1 heure 7,17 -0,47

Lors d’une précipitation, l’eau suit différents circuits


Selon la topographie de la zone et la nature du bassin versant, elle commence par s’infiltrer ; lorsque le
sol est saturé, elle ruisselle en fonction de l’intensité de la pluie jusqu’aux points les plus bas où elle
accumule et où une partie s’évapore
Les eaux de ruissellent comprennent la partie des eaux de pluie qui s’écoule sur le sol à laquelle
s’ajoute, en milieu urbain et périurbain, les eaux de lavage de la voirie
Le réseau d’assainissement doit permettre la collecte de l’ensemble de ces eaux et leur évacuation vers
les exutoires choisis
VI.1.2.4. Détermination des débits et des sections
Il existe deux méthodes d’estimation des débits d’eaux pluviales :
A / La méthode rationnelle
Elle est recommandée pour les BV de superficie inférieure à 2 ha et elle basée sur l’utilisation des
courbes IDF modélisée dans nos pays par la formule de MONTANA vue plus haut
Q(l/s)=CIA/360 avec I en mm/h et A en ha ; C= ∑surf. Imperméable / surf. Totale

Tableau 1 : Coefficient de ruissellement suivant le type de surface


Nature de la surface Coefficient de ruissellement

Pavage, chaussées revêtues, pistes

ciment 0.70 ≤ C ≤ 0.95


Toitures et terrasses 0.75 ≤ C ≤ 0.95

Sols imperméables avec végétation

Pente 2% 00.18 ≤ C ≤ 0.25

Pente # 2 à 7 % 0.13 ≤ C ≤ 0.18

Pente > 7 % 0.25 ≤ C ≤ 0.35

Sols perméables avec végétation

Pente 2% 0.05 ≤ C ≤ 0.10

Pente # 2 à 7 % 0.10 ≤ C ≤ 0.15

Pente > 7 % 0.15 ≤ C ≤ 0.20

Tableau2: Coefficient de ruissellement suivant le type d’occupation du sol


Nature de la surface Coefficient de ruissellement

Commercial 0.70 ≤ C ≤ 0.95

Résidentiel

Lotissements 0.30 ≤ C ≤ 0.50

Collectifs 0.50 ≤ C ≤ 0.75

Habitat dispersé 0.25 ≤ C ≤ 0.40

Industriel 0.50 ≤ C ≤ 0.80

Parcs et jardins publics 0.05 ≤ C ≤ 0.25

Terrains de sport 0.10 ≤ C ≤ 0.30

Terrains vagues 0.05 ≤ C ≤ 0.15


Ensuite on utilise les formules de Bazin ou de Manning pour dimensionner les différents tronçons
comme pour les eaux usées
B / La méthode superficielle ou méthode de Caquot

Q=K Iα Cβ Aɣ avec C coefficient de ruissellement, A superficie du BV en ha, K facteur d’adaptation, I


la pente
Les formules du C.I.E.H permettent de calculer les débits de ruissellement dans les régions composées
par les pays de l’OCAM pour une période de retour de 10 ans ; pour la fréquence quinquennale, il
convient d’appliquer le coefficient 0.9 au débit calculé
1. Zone soudano sahélienne q= 850*I^0.2 *c^1.11*A^0.8 T=10 ans
2. Sénégal côtier q= 920 *I^0.2*C^1.11* A^0.8 T= 10 ans
3. Dakar ville q= 609*I ^0.231*C^1.156*A^0.89 T= 10 ans
q= 539 * I^0.231*C^1.156* A^0.89 T= 5 ans
4. Cameroun Yaoundé q= 2257 I^0.25* C^1.175 * A^0.807
Dans l’application de la méthode superficielle, seuls sont évalués les débits de pointe qui permettent de
choisir les sections des canalisations en appliquant les formules hydrauliques d’écoulement à surface
libre
On utilise de préférence la formule de Bazin V = 60* Rh^3/4 * S ^0.5
C/ Caractéristiques d’un bassin versant
Un bassin versant est une zone géographique à l’intérieur de laquelle toute goutte de pluie qui tombe,
ruisselle et converge vers le point le plus bas appelé exutoire. Il est caractérisé par son coefficient de
ruissellement, sa superficie notée A, sa longueur hydraulique L, son allongement M et sa pente I
Il peut être composé de plusieurs sous bassins versants montés en série ou en parallèle
Définition du coefficient de ruissellement
Il traduit l’imperméabilisation naturelle ou artificielle (revêtement, chaussées, trottoirs, toitures) et peut
varier en fonction de la pente du terrain et de la durée de la précipitation

Ce coefficient est pratiquement égal, pour un bassin homogène urbanisé, au rapport de la surface
imperméabilisée S’ à la surface totale S : Pour des surfaces partielles S j , on peut prendre les
valeurs Cj suivantes :
— parties imperméabilisées..................................................... 0,90
— voies non goudronnées....................................................... 0,35
— allées piétonnières (gravier)................................................ 0,25
— parcs boisés .......................................................................... 0,10

et calculer C par la formule :


Allongement M
On définit l’allongement d’un bassin versant par M= L/(A)^0.5, toutes les formules qui permettent de
calculer le débit de pointe sont valables pour un allongement moyen M= 2 ; si M est différent de 2, on
doit corriger le débit calculé par un coefficient correcteur m = (M/2)^0.7b b étant l’exposant de tc dans
la formule de Montana donnant l’intensité
Temps de concentration
V. VOIRIE URBAINE

V.1. définition

C’est l’ensemble des voies de circulations automobiles, piétonnes et des aires de stationnement. Elle a
pour objectif la desserte des zones urbaines, industrielles ou commerciales.

Elle doit être étudiée de manière à remplir pleinement ce rôle. Le tracé, les caractéristiques
dimensionnelles et la qualité de ses constituants doivent être déterminés en conséquence tout en
garantissant la sécurité à tous les utilisateurs

Elle peut être soumise à deux statuts juridiques :

a. La voirie publique qui est constituée de voies réalisées et entretenues par l’état ou les collectivités
locales

b. La voirie privée qui comprend les voies réalisées et entretenues par les organismes privés ou des
particuliers

IV.2. les caractéristiques géométriques

Les caractéristiques géométriques d’une route sont illustrées par le profil en long, le profil en travers et
le tracé en plan

IV.2.1. Le tracé en plan


Il consiste à relier les points de passage obligé par des sections rectilignes ou alignements droits et des arcs de
cercle ou alignements courbes raccordés par des courbes à courbure progressive (clothoide)

Les rayons des virages qui traduisent principalement des objectifs de sécurité et de confort qui varient
suivant la catégorie de route

IV.2.2. Le profil en long

C’est une coupe du terrain suivant l’axe de l’ouvrage qui met en évidence les longueurs des sections
rectilignes et la valeur des rayons de courbure dans les virages. Il indique les altitudes du terrain naturel
et de la voie projetée, les pentes, les distances et les points particuliers

IV.2.3. Le profil en travers

Il correspond à la coupe transversale de la voie. Il indique les donnees suivantes :

 L’emprise correspondant à la partie du terrain affectée à la voie et à ses dépendances

 L’assiette ou largeur du terrain réellement ocuppée par la plateforme et les talutages


dues aux terassements en remblai et en déblai

 La plateforme qui est la largeur englobant la chaussée, les trottoirs et les


accotements
Il précise également la composition de la voie : une ou plusieurs chaussée, séparées ou non
par un terre-plein, un trottoir de part et d’autre ou d’un seul coté, la présence éventuelle
d’une bande de stationnement
IV.3. Le classement des voies de circulation

Les voies de circulation sont classées selon trois critères : le trafic qu’elles reçoivent,
l’étendue des zones desservies et la typologie

IV.3.1. Le trafic

Le trafic a une influence directe sur le dimensionnement de la chaussée et il est caractérisé par son importance et
sa nature.

Par convention, il est admis que le trafic moyen journalier annuel (MJA) est déterminé par l’équivalence à un
nombre de poids lourds (35kN de poids total autorisé en charge en France ou bien 50kN de charge utile dans la
communauté européenne).

Avec comme critères les poids lourds de 50kN, le trafic est regroupé en sept classes qui s’échelonne de
T0 à T6 avec des sous classes pour T6 et T3 (T6+ et T6-. T3+ et T3- )

Connaissant le nombre total de véhicules admis qu’elle soit leur nature, un coefficient de conversion K
permet de déterminer la classe de trafic correspondant
La voirie urbaine porte particulièrement sur les voies à trafic faible ou moyen, c’est à dire au plus T3+

IV.3.2. L’étendue et la nature de la zone d’étude

Plus l’espace desservi est grand, plus la voirie est importante. C’est ainsi qu’il en résulte une
hiérarchisation des voies qui sont dimensionnées en conséquence.

Dans une zone à aménager, la hiérarchisation des voies peut etre définie comme suit :
 Les voies d’accès qui sont raccordées sur la voirie extérieure et permettent de pénétrer dans le
secteur concerné

 Les voies principales qui assurent la circulation à l’intérieur de la zone

 Les voies secondaires qui desservent les différents quartiers

 Les voies ou antennes de desserte qui permettent d’accéder aux différents lots

 Les aires de stationnement

 Les voies pompiers qui doivent être dégagées en permanence

IV.3.3. La typologie

Elle tient compte surtout des caractéristiques géométriques des voies : configuration, largeur des
chaussées, terre-plein central, présence de trottoirs, de bandes de stationnement, etc.

En effet une voie peut entrer dans l’une catégorie suivantes :

 Voies à chaussées indépendantes séparées par un terre-plein central (chaque chaussée est
réservée à un sens de circulation, avec ou sans trottoir de part et d’autre et stationnement
central ou latéral)

 Voie à double chaussée (chaque chaussée est réservée à un sens de circulation, avec ou sans
trottoir de part et d’autre et stationnement latéral)

 Voie à chaussée à double sens, avec ou sans trottoir de part et d’autre et stationnement latéral
ou central

 Voie à chaussée à sens unique, avec ou sans trottoir de part et d’autre et stationnement latéral

 Voie à chaussée étroite avec ou sans trottoir et stationnement latéral

On note que la largeur des voies est plus ou moins grande selon le type de voies

IV.3.4. le tracé

La voirie participe à l’aménagement et à l’aspect du paysage urbain, donc elle dessinée en fonction de la
disposition des lots et des bâtiments auxquels elles donnent accès. Le tracé doit concilier les impératifs
ci-dessous :

 S’insérer dans le tissu urbain de manière harmonieuse

 S’adapter le mieux possible au relief du terrain afin d’éviter les mouvements de terre importants

 S’adapter au plan de masse

 Assurer une fluidité des différents flux sur les voies de distribution

 Eviter la monotonie en réduisant les vitesses par des dos d’âne (chicanes) ou des courbes afin
d’améliorer a sécurité

 Adapter les rayons de courbures aux véhicules empruntant ces voies (si le rayon de courbure est de
l’ordre de 10 à 15 m, il peut être nécessaire de prévoir des surlageurs

IV.4. la composition
La composition et le dimensionnement de la chaussée, c’est-à-dire son épaisseur, sont détreminés en
fonction des paramètres suivants :

 La qualité du terrain en place formant la plateforme et sa portance

 Le trafic supporté par la chaussée

 La résistance au gel (PAYS TEMPERES)

La chaussée set constituée par la superposition de plusieurs couches provenant des travaux en déblai ou
en remblai et transmettant les charges au sol support. Pour que le sol ne subisse aucune déformation, il
ne doit pas être soumis à des contraintes supérieures à celle déterminées par les essais. Il ne doit pas
également présenter de points durs ou de zones de faible résistance

Les différentes couches mises en œuvre sont successivement : une couche anticontaminante éventuelle,
une couche de forme éventuelle, une couche de fondation, une couche de base et une couche de
revêtement

Les couches de fondation et de base constituent l’assise de chaussée

Le tableau suivant donne la classification des sols selon la portance


V. Le réseau d’eau potable

1. Généralités sur l’alimentation en eau potable


1.1. Définitions et objectifs
Un réseau d’alimentation en eau potable (A E P) est un ensemble
d’installations destinées à mettre à la disposition des consommateurs de
l’eau en quantité suffisante et de qualité saine
L’importance et les caractéristiques de ces installations dépendent des
données suivantes :

 Données démographiques et d’urbanisme de la localité à alimenter


 Données topographiques, hydrologiques et hydrogéologiques de
l’espace géographique concerné par le projet
 Caractéristiques physico-chimiques et biologiques des eaux naturelles
 Conditions socio-économiques des populations, de la municipalité et
de l’état
 Etc
Un projet adéquat d’AEP doit permettre la satisfaction des besoins à tout
moment et de la manière la plus économique tout respectant des
critères de normes techniques et de niveaux de service

Il doit en outre se prêter à des modifications ultérieures (réhabilitation,


renforcement, extension) rendues nécessaires par l’accroissement des
besoins, le vieillissement et l’obsolescence de certains ouvrages et
appareils

1.2. Schéma classique d’un système d’AEP


Un système classique se compose de :

 Une ou plusieurs prises (avec adduction gravitaire ou pompage d’eau


brute)
 Une ou plusieurs stations de traitement (avec adduction gravitaire ou
pompage d’eau traitée)
 Un ou plusieurs réservoirs de distribution
 Un ou plusieurs réseaux de distribution
Insérer schéma

2. Estimation des besoins en eau


La première étape de tout projet d’AEP est l’identification des
consommateurs (nature, importance, emplacement) et l’évaluation de leur
accroissement dans le temps

On estimera ensuite les besoins immédiats et futurs. Pour une ville, les
besoins en eau peuvent regroupés en :
 Besoins domestiques
 Besoins pour les services publics (institutionnels)
 Besoins industriels
 Besoins pour le bétail
2.1. Besoins domestiques
La consommation domestique est fonction du niveau de vie des populations
et de la nature des installations sanitaires.

On distingue 2 niveaux :

 Besoins vitaux pour satisfaire à des besoins de boisson, cuisson


d’aliments, hygiène corporelle, vaisselle, lessive
 Besoins liés au niveau de vie : WC à chasse, douche, baignoire,
piscine, lavabo etc..
NB les conditions économiques des populations africaines ne
permettent pas à tous d’acquérir un branchement à domicile donc
certaines populations s’alimentent à des bornes fontaines
Les besoins vitaux sont estimés entre 5 à 10 l/jour/hab en zone rurale
et, 10 et 25 l/jour/hab en ville les besoins liés au niveau de vie varient
de 20 à 150 l/jour/hab voire plus selon qu’on s’alimente par Borne
Fontaine(BF) ou par Branchement Privé (BP)

Dans l’étude des projets d’AEP en Afrique, les bureaux d’études


s’efforcent d’estimer les taux de population s’alimentant par BP et
par BF, et d’attribuer une consommation spécifique à chacune des
deux catégories. Dabs ce choix, on reste généralement dans les
intervalles suivants :
 Populations s’alimentant par BF : 15 à 30 l/jour/hab
 Populations s’alimentant par BP sans installation à eau courante c’est-
à-dire avec seulement un robinet de puisage dans la cour : 30 à 60
l/jour/hab
 Populations s’alimentant par BP avec installation sanitaire à eau eau
courante : 50 à 150 l/jour / hab
2.2. Besoins dans les services et édifices publics
Les services publics sont peu équipés en installations sanitaires en Afrique et
c’est pourquoi on revoir à la baisse les données indiquées dans la littérature
classique. Ainsi ou pourra s’approcher des valeurs suivantes :

 Ecoles sans internat : 3 à 5 l/élève/jour


 Ecoles et casernes avec internat : 30 à 60 l/jour/ élève
 Hôpitaux et dispensaires : 150 à 200 l/lit/jour
 Administrations : 5 à 10 l/employé/jour
 Marché équipé d’installations sanitaires : 0.4 m 3 / 1000 hab/jour
 Arrosage des parcs et pelouse : 2 à 5 l/jour/ m2
 Abattoir : 6l/kg de carcasse ou bien selon la nature :
 Ovins, caprins : 120 à 160 l/tête
 Bovins : 200 à 2000 l/tête
 Porcins : 100 à 400 l/tête
2.3. Besoins industriels
Leur estimation se fera par enquête au niveau de chaque industrie

2.4. Besoins pour l’alimentation du bétail


Bovins-équins : 40 l/tête/jour

Ovins-Caprins : 5 l /tête /jour

Asins : 20 l/tête/jour

Camelins 50 l/tête/jour

Porcins 10 l/tête/jour

Volailles 0.1 à 0.2 l/tête /jour

Dans les moyennes et grandes agglomérations, le bétail n’est pas assez


important donc en en tient pas compte en revanche dans les petits centres
urbains et les centres ruraux africains où le bétail est important, en en
tiendra compte

2.5. Consommation spécifique globale


Elle est définie ici comme la consommation totale (tout secteur
confondu) ramenée à l’unité de population
Valeurs indicatives de consommation spécifique globale dans
certaines villes d’Afrique et d’ailleurs
villes pays Consommation
spécifique globale
l/jour/hab
Abidjan Cote d’Ivoire 65
Ouagadougou Burkina 44
Mbacké Sénégal 30
Fatick Sénégal 46
Rome Italie 525
2.6. Les pertes d’eau
L’eau, depuis, le captage à la source subit des transformations et plusieurs
étapes de transport avant d’arriver chez le consommateur

Au cours de son cheminement, il se produit des pertes dont l’importance est


fonction de l’état des ouvrages. Il est donc nécessaire dans un projet de
majorer les besoins de consommation en eau des pertes escomptées pour
obtenir les besoins de production. Ces pertes sont dues essentiellementà :

 Des fuites dans le réseau (conduites percées ou cassées, joints et


appareils hydrauliques défectueux)
 Des fuites et des débordements de réservoirs
 Lors du lavage des fitres et des extracteurs de boues de décantation
etc.
Les pertes sont estimées entre 5 et 10 % des besoins de consommation
en eau pour un réseau neuf et, entre 15 à 20 % pour les anciens réseaux
pouvant atteindre 50% pour de très vieux réseaux mal entretenus ou qui
sont soumis à des eaux agressives

2.7. Le service incendie


Dans les calculs de réseau de distribution et de de réservoirs, il est
conseillé de tenir compte de l’extinction d’un éventuel incendie mais le
volume nécessaire n’étant pas consommé tous les jours, on en tient pas
compte dans l’estimation des besoins

3. Evolution des besoins en eau


3.1. Phasage et échéance des projets
La consommation d’une localité augmente d’une part à cause des besoins
liés à l’installation de nouvelles populations et de nouvelles industries,
d’autre part à cause de l’habitude de consommation acquise grâce à la
disponibilité de l’eau.

L’incertitude sur l’accroissement démographique ainsi que la durée de vie


des installations obligent à concevoir le projet en différentes phases et à
fixer son échéance

On retient en général les intervalles suivants pour les durées de vie :

 Canalisations en fontes : 50 ans minimum


 PVC : 30 à 50 ans
 Génie civil (bâtiments, réservoirs) : 25 à 30 ans
 Matériels électromécaniques ( (selon la nature) 5 à 15 ans
 Pompes : 15000 heures à 20 000 heures
En AEP, l’échéance du projet est souvent fixée à 20 ans avec 2 phases de
10 ans

3.2. Evaluation du nombre de consommateurs


La population doit être estimée pour chaque étape du projet sur la base de
la population antérieure et du taux d’accroissement observé

La loi de croissance habituellement adoptée est du type exponentiel car la


croissance démographique des villes africaines est très élevée. Le taux
d’accroissement annuel α en Afrique varie de 2 à 2.5% pour les petites
localités et peut atteindre 5 à 7 % pour les capitales et les grandes villes
soumises à l’exode rural massif

P P0 (1+ α)^n avec P population après n années ; P0 population


initiale
3.3. Coefficients de pointes les consommations d’eau varient selon les
saisons et les mois de l’année
3.3.1. Variation saisonnière
Afin d’évaluer les besoins de régulation des ressources en eau(
barrage, nappes souterraines), cette variation est exprimée par un
coefficient de pointe saisonnière ou un coefficient de pointe
mensuelle qui ne peut pas dépasser 1.05.
3.3.2. Variation journalière : pour évaluer les besoins de production du jour
de pointe servant au dimensionnement des ouvrages de captage,
traitement, transport et stockage (réservoir). Elle est exprimée par un
coefficient dite de pointe journalière CPj = VPJ /VJM avec VPJ besoins
de production du jour de pointe (servant au dimensionnement) et
VJM besoins de production du jour moyen de l’année
CPJ varie de 1.05 à 1.3 selon qu’il s’agisse d’une ville de plus de 200 000
habitants ou d’une petite localité de moins de 10 000 habitants. La pointe
journalière peut provenir de jours de grande chaleur, congés, fêtes etc.

3.3.3. Variation horaire CPH utilisé pour le dimensionnement du réservoir et


le calcul du réseau de conduites de distribution. CPH= Qph/Qmh avec
Qmh le débit distribué moyen horaire ; Qph débit horaire distribué à
l’heure de pointe. Cph est d’autant plus faible que la localité est
grande et que ses activités sont diversifiées ; ainsi Cph=1.5 pour les
villes de plus de 200 000 habitants ; et de 3 pour les des localités de
moins de 10 000 habitants
4. Calcul des réseaux de distribution
4.1. Calcul des débits
A/ notion de service en route et débit fictif

1.5

1.’’

Débit fictif qf = 0.55 débit entrant+ 0.45 débit sortant

Loi des nœuds somme débit entrant = somme débit sortant

4. La distribution

4.1. Tracé du réseau de conduites de distribution


Le tracé est établi après avoir positionné sur le plan l’ensemble des
consommateurs. On notera les différentes densités de population, les
zones industrielles, les zones escomptées pour les branchements privés
(BP) et celles pour les bornes fontaines (BF). Le tracé s’appuiera sur
l’emplacement et la caractérisation des rues et des places publiques, les
données topographiques et les projets d’extension de la ville.

Avant de procéder au tracé, on implantera d’abord le ou les réservoirs de


distribution. Les conditions de pose sont les mêmes qu’en adduction en
évitant surtout les domaines privés.

Le réseau peut être maillé ou ramifié

4.1.1. Réseau ramifié


Il se présente sous forme d’arbre avec des conduites de première
génération, deuxième génération, troisième génération appelées
également primaire, secondaire, tertiaire etc.

4.1.2. Réseau maillé


Il présente plus de sécurité de dimensionnement la distribution car une
panne sur un tronçon ne nécessite que l’isolement de celui-ci. Cependant
il coute plus cher

4.1.3. Conditions de dimensionnement


Le réseau doit être conçu pour satisfaire à différentes conditions :

a) Conditions de pression.
Il est important de satisfaire chaque consommateur au moment voulu
avec une pression suffisante. Ce qui emmène à fixer une pression
minimale à assurer dépendant de la taille des immeubles et de
l’utilisation de l’eau.

En Afrique, on peut admettre une pression minimale allant de 10 à 20


mCE selon qu’il s’agisse des petites localités où l’habitat est en général à
un niveau et l’eau prélevée par puisage dans un récipient (BF)

b) Conditions de débit
Afin de garantir les minimum de pression, le réseau est calculé dans le
cas le plus défavorable, c’est-à-dire le débit de l’heure de pointe Qph =
CphxQmh

Le coefficient de pointe horaire Cph est estimé par expérience à partir de


l’étude de la variation horaire de la consommation ou par des méthodes
empiriques :

 Valeur de Cph selon la taille de la localité


------2.5 à 3 pour une localité de moins de 10 000 habitants

-2 à 2.5 pour une localité de 10 000 à 50 000 habitants

--1.5 à 2 pour une localité de 50 000 à 200 000 habitants--

- environ 1.5 pour une localité de plus de 200 000 habitants

 Formule génie rural Cph = 1.5 + 2.5/(Qmh)^0.5 avec Qmh débit moyen
horaire en m3/s
 Formule des plombiers Qph =Ʃq ixn/(n-1)^0.5 n nombre d’appareils et q i
débit de chaque appareil. Cette formule est surtout applicable dans
l’équipement en plomberie d’un ou d’un groupe de bâtiments.
4.1.4. Cas pratique : calage du radier d’un château d’eau
kkkk

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