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ll peut se définir de trois manières :

- (approche Production);
- (approche Demande);
- (approche Revenu) ;
Calcul du taux de croissance

Entre 2015 et 2016 en France par exemple.


PIB 2015= 2 097,2 / PIB 2016= 2 122,1
Soit : 1.18% environ pour le taux de croissance (sans tenir compte de
l’évolution des prix)

En 2018, l’économie française ralentit : le PIB progresse de 1,7 % en


volume, après + 2,3 % en 2017 (INSEE).

L’indicateur choisi est le PIB/habitant afin de mesurer le phénomène de la


croissance économique (il s’agit de rendre comparable les phénomènes
observés).
Limites de l’évaluation par le PIB

*Le PIB ne mesure pas de manière parfaite l’accroissement des


richesses dans une économie car il n’intègre pas les activités
souterraines ni la production domestique des ménages.
*Le PIB n’est pas un indicateur de bien-être social car celui-ci ne
permet pas de définir si par exemple les inégalités sociales ont
augmenté. Surtout, il ne permet pas de prendre en compte les dégâts
environnementaux occasionnés, ni l’épuisement des ressources
naturelles (c’est-à-dire les externalités).

L’environnement….
Quand on parle de croissance et si on considère que la croissance est
un phénomène positif, il faut aussi parler de changement climatique
et d’émission de gaz à effet de serre.

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, la France


s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions
de gaz à effet de serre (GES) : baisse de 40 % en 2030 par rapport à
1990 et division par 4 d’ici à 2050.
La baisse tendancielle depuis 2005 est attribuable aux baisses du
contenu carbone et de l’intensité énergétique ainsi qu’au
ralentissement économique.

Les émissions liées aux importations continuent à augmenter.


2/ Evolution de la croissance pays OCDE, PIB/habitant (PPA) et
inégalités
Evolution de la croissance pays OCDE

Source OCDE, 2017


Produit intérieur brut - optique des dépenses
Taux de croissance par rapport au même trimestre de l’année
précédente, corrigé des variations saisonnières

Période 1985 1990 1995 2000 2005 2009 2014 2015 2016
Pays
France 1,6 2,9 2,1 3,9 1,6 -2,9 0,9 1,1 1,2
Une crise se traduit notamment
Allemagne 2,3 5,2 1,7 3,0 0,7 -5,6 1,9 1,7 1,9
par une baisse du taux
Grèce 2,5 0,0 2,1 3,9 0,6 -4,3 0,4 -0,2 0,0
d’utilisation des capacités de
Italie 2,8 2,1 2,9 3,7 0,9 -5,5 0,1 0,8 0,9 production.
Japon 6,3 5,6 2,7 2,8 1,7 -5,4 0,3 1,1 1,0
Portugal 2,8 4,8 2,9 3,8 0,8 -3,0 0,9 1,6 1,4
Espagne 2,3 3,8 2,8 5,3 3,7 -3,6 1,4 3,2 3,2
Royaume-
Uni 4,2 0,7 2,5 3,7 3,0 -4,3 3,1 2,2 1,8
États-Unis 4,2 1,9 2,7 4,1 3,3 -2,8 2,6 2,9 1,5
Zone euro
(19 pays) .. .. .. 3,8 1,7 -4,5 1,2 2,0 1,8
Union
européenne
(28 pays) .. .. .. 3,9 2,1 -4,4 1,7 2,2 1,9
OCDE -
Total 3,8 3,1 2,4 4,1 2,8 -3,5 2,2 2,5 1,8

Source: OCDE
Source: OFCE, 2019
Le PIB/habitant permet de comparer plus facilement les pays à l’échelle
internationale. Permet d’avoir une idée plus précise du niveau de vie de
la population.
PIB/habitant Mesure USD, prix constants (dollars US), PPA de 2010
Temps 1970 1980 1990 2000 2008 2010 2017 2018
Pays
France 17 659,1 23 745,8 28 721,9 33 848,0 36 630,8 35 909,2 37 875,7 38 408,1
Allemagne 18 513,5 24 439,3 30 352,8 35 965,8 40 393,1 39 916,1 44 066,2 44 562,2
Source: Grèce 13 860,5 19 812,0 20 132,8 24 339,5 31 240,4 28 148,3 24 106,9 24 635,4
Israël 12 462,1 16 153,6 19 511,1 25 495,7 27 957,1 28 840,0 32 442,5 32 867,7
OCDE Italie 17 238,7 23 876,3 30 115,6 35 331,7 36 446,1 34 685,0 34 207,4 34 557,5
Japon 14 755,4 20 275,7 29 912,0 33 152,3 35 509,3 34 994,4 38 101,2 38 481,3
Corée 2 495,3 5 086,5 11 637,7 20 765,8 28 600,6 30 365,3 35 968,1 36 778,4
Luxembourg 27 709,7 33 300,9 51 515,4 76 114,0 88 455,6 85 514,9 86 788,1 87 316,6
Mexique 9 039,2 12 573,2 12 160,0 14 930,6 15 740,0 15 257,7 17 143,9 17 314,8
Pays-Bas 21 365,8 26 756,2 31 572,3 41 047,9 46 610,5 45 041,4 47 686,1 48 638,0
Nouvelle-Zélande 18 677,4 20 659,8 22 725,2 26 818,4 30 937,5 31 164,9 34 675,4 34 980,8
Norvège 21 303,1 32 052,8 39 807,3 53 962,6 60 046,7 57 968,5 60 396,2 60 843,0
Pologne .. .. 9 956,4 14 244,7 19 720,4 20 789,2 26 131,3 27 483,3
Portugal 10 476,4 14 863,0 20 194,8 26 066,0 27 660,9 27 308,2 28 106,4 28 755,2
Espagne 13 864,9 17 878,7 23 050,3 29 438,6 33 529,0 31 933,0 33 696,3 34 419,0
Suède 21 163,0 24 867,6 29 998,6 35 737,8 42 144,2 41 632,8 45 208,6 45 740,6
Suisse 34 782,9 38 642,3 45 224,2 47 800,2 53 684,9 52 859,8 55 092,2 55 951,7
Turquie 6 797,2 8 048,0 10 781,6 13 235,0 17 158,0 17 231,7 24 519,3 24 810,7
Royaume-Uni 16 452,3 20 041,1 26 316,7 32 704,8 37 540,7 36 016,3 39 331,9 39 626,0
États-Unis 23 203,0 28 526,8 35 978,9 44 689,7 49 246,8 48 393,6 53 219,4 54 401,3
Brésil .. .. .. 11 237,1 13 664,7 14 382,8 14 012,8 ..
Chine (République populaire de)
459,4 706,3 1 481,9 3 604,3 7 750,2 9 290,3 14 915,2 15 839,3
Inde .. .. .. 2 449,8 3 787,3 4 265,5 6 269,5 ..
Russie .. .. .. 13 419,9 22 927,9 22 070,0 23 443,6 ..
Afrique du Sud 10 279,4 11 131,6 9 872,0 9 689,4 11 968,8 11 815,5 12 068,8 11 910,1
Inégalités entre pays et convergence

• Il existe évidemment de très fortes inégalités entre les pays que cela
soit en termes de taux de croissance ou de niveau de vie. Cependant,
tous les pays ne convergent pas forcément vers le niveau de
croissance US (qui est la référence).
Pays les plus riches
Pays asiatiques
Pays africains
3/ Les causes de la croissance

Les causes de la croissance doivent être recherchées dans les


interrelations qui se mettent en place entre le produit, les facteurs de
production (capital/travail) et la productivité des facteurs (d’où la prise
en compte du rôle du progrès technique).

2 grandes sources possibles de la croissance


 Facteurs de production
Progrès technique

Croissance durable sur le long terme


FOCUS : la croissance en France crée-t-elle des emplois ? Output gap et
taux de chômage

• Les années de conjoncture favorable (expansion) vont de pair avec une


diminution du chômage (conjoncturel).
• Inversement, les récessions contribuent à une augmentation du chômage.
Les chiffres suggèrent une relation négative entre croissance et chômage.
Cette relation négative entre chômage et croissance a été formalisée par un
économiste américain Okun (années 1960).
• Le coefficient β de la loi d’Okun mesure l’impact sur le taux de chômage
d’une déviation de la croissance du PIB par rapport à la normale.
• Le coefficient β dépend des évolutions de la productivité, du marché du
travail, des ajustements des entreprises c’est-à-dire de la façon dont les
entreprises ajustent l’emploi aux variations de production, etc.
• En France, pour la période 1981-2016, on estime le coefficient d’Okun à
0.28 (Blanchard et Cohen), le FMI l’estime à 0.37 pour 1980-2011.
Pour que cela se réalise, il faut que le pays dispose d’un potentiel de
rebond ….
Ensemble de données :
Perspectives
Economiques No 102 - Ecarts de production: différence entre le PIB effectif et le PIB potentiel,
Novembre 2017 en % du PIB potentiel
Variable Écart de production de l'économie totale
Fréquence Annuelle
Temps 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Pays Unité
Canada Pourcentage i -1,948 -1,650 -0,928 -1,878 -2,189 -0,804 -0,247 0,445
France Pourcentage i -1,608 -2,060 -2,147 -2,236 -2,252 -1,121 -0,552 0,006
Allemagne Pourcentage i 0,195 -0,293 0,285 0,240 0,420 1,294 1,789 2,241
Grèce Pourcentage i -14,063 -15,424 -13,703 -13,227 -12,983 -11,648 -10,115 -8,577
Italie Pourcentage i -3,942 -5,406 -5,045 -4,160 -3,151 -1,673 -0,493 0,285
Japon Pourcentage i -1,516 -0,051 -0,395 0,126 0,170 0,846 1,012 1,241
Portugal Pourcentage i -6,836 -7,667 -7,075 -5,944 -5,130 -3,621 -2,672 -1,756
Espagne Pourcentage i -10,086 -11,920 -10,923 -8,127 -5,490 -3,112 -1,117 0,262
Royaume-Uni Pourcentage i -2,423 -1,887 -0,618 -0,049 0,254 0,526 0,475 0,403
États-Unis Pourcentage i -3,623 -3,641 -2,806 -1,679 -1,783 -1,069 0,125 1,161
OCDE - Total Pourcentage, 2010 i -2,519 -2,594 -2,144 -1,475 -1,473 -0,669 0,054 0,643
Données extraites le 21 Sep 2018 09:36 UTC (GMT), de
OECD.Stat
Source: Trésor Eco, Num 206, septembre 2017
Source: OFCE
Thème 3: Financement de l’économie et monnaie
1/ Intermédiation entre les agents à besoin et à capacité de financement
Les agents à besoin et à capacité de financement

Ménages
Entreprises
Etat

Question : comment faire pour assurer une rencontre entre ces deux types
d’agents ?
Réponse : les institutions financières et plus largement les marchés
financiers/ de capitaux.
Imaginons une entreprise qui a besoin d’un nouveau financement.

Financement interne
Financement externe
Intermédié
Désintermédié
Les banques
Les banques et, plus généralement, les établissements de crédit sont
les institutions « traditionnelles » d'intermédiation entre ACF et ABF.
On parle d’intermédiaire financier.

On parle de financement intermédié (ou indirect) pour signifier que la


banque a un rôle d'intermédiaire dans cette relation.
Les ressources dont elles disposent, qui proviennent notamment des
dépôts de leurs clients, peuvent être prêtées par la distribution de
prêts (aux ménages, aux entreprises...).
2/ Financement de l’économie par les banques : la création monétaire

Traditionnellement, la banque permet le financement de l’économie


comme nous l’avons vu précédemment mais elle est un intermédiaire
financier à part car elle a un pouvoir de création monétaire.

Les agrégats monétaires: M1, M2 et M3


On retrouve ainsi à l’actif du bilan consolidé des IFM les trois origines
principales de la création monétaire: contreparties de la masse
monétaire (M3) dont le montant s’élevait à 10840 milliards en 2015
dans la zone euro et à 1834 milliards en France.
• Les variations de la masse monétaire agissent sur les taux d’intérêt et
sur l’ensemble de l’économie.

• Analyser le processus de création monétaire nous permet également


de comprendre comment les banques de second rang financent
l’économie…
Le cadre d’analyse : les 4 acteurs de la création monétaire sont :
• La banque centrale : c’est l’institution responsable de la conduite de la
politique monétaire et qui généralement, contrôle le système bancaire.
BCE dans l’Eurosystème.
• Les banques de second rang : ce sont les IF qui ont pour fonction de
recevoir les dépôts et d’accorder des prêts.
• Les déposants : ce sont les agents économiques –individus et institutions-
qui détiennent les dépôts bancaires.
• Les emprunteurs auprès des banques : ce sont les agents économiques qui
empruntent de l’argent aux banques et ceux qui émettent des titres
achetés par celles-ci.
Bilan simplifié de la banque centrale
Les 2 postes enregistrés au passif du bilan de la BC constituent ses engagements.

BANQUE CENTRALE
Actif Passif
Billets en circulation
Titres d’Etat
Réserves des banques (monnaie centrale)
SYSTEME BANCAIRE
Actif Passif
Titres d’Etat
Dépôts à vue
Réserves (monnaie centrale)

A. Opérations d’achats et ventes de titres d’Etat

IMAGINONS Opération d’Open Market : la BC achète des titres d’une valeur de 100 euros à une banque. La banque
peut déposer en retour les 100 euros sur son compte à la BC ou bien conserver la somme sous forme de billets dans
ses caisses.
Le modèle du multiplicateur monétaire.
Le cadre d’analyse qui vient d’être présenté donne tous les outils pour
comprendre la création de monnaie dans l’économie.
Une augmentation unitaire de la monnaie centrale entraine une
création, au multiple, de dépôts.
La banque individuelle
Supposons que le système bancaire est constitué d’une seule banque A
à laquelle la BC achète pour 100 euros de titres. La banque A se
retrouve avec une augmentation de ses réserves du même montant.
Supposons que la banque A accorde un prêt du même montant. A cette
occasion, elle alimente le compte de l’emprunteur. Son bilan est
modifié : il augmente de 100 euros à l’actif (le montant du prêt
accordé) et au passif (la somme portée au crédit du compte de dépôt).
La banque A peut faire cela car elle a des réserves excédentaires (donc
supérieures au montant des réserves obligatoires) dont elle souhaite se
défaire.
• ATTENTION : en accordant un prêt, la banque crée des dépôts, donc
de la monnaie puisque les dépôts en sont une composante (M1).
Les crédits font les dépôts.

• Par conséquent, une banque individuelle, si elle est prudente, ne


peut pas accorder des crédits dont le montant dépasse celui des
réserves excédentaires dont elle dispose avant de se livrer à ces
opérations.
Les autres banques : ensemble du système bancaire
• Au final, le système bancaire dans son ensemble peut être à l’origine
d’une augmentation des dépôts parce que quand une banque
individuelle perd des réserves excédentaires, une autre les récupère
et les utilise pour accorder des prêts supplémentaires et créer des
dépôts.
• On appelle multiplicateur simple des dépôts le rapport entre
l’augmentation des dépôts et l’augmentation de la monnaie centrale
qui en est à l’origine.
ATTENTION : ce modèle du multiplicateur monétaire est bien adapté
pour expliquer la création monétaire aux Etats-Unis mais il n’est pas
adapté à la situation de la zone euro.
Création monétaire dans la zone euro

• L’agrégat de référence retenu est beaucoup plus large que M1 et


correspond à M3.
• On a donc recours à une analyse purement comptable en termes de
contreparties.
• Celle-ci est réalisée à partir du bilan consolidé de l’Eurosystème et des
autres établissements de crédit.
Source: BCE

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