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LE PROGRÈS

LE
PRÉSENTÉ PAR OLIVIER DUSSOPT ET EMMANUELLE WARGON

La gauche française, telle qu’elle fut, a définitive-


ment disparu. Une des raisons, ce n’est pas la seule,
tient à l’affaiblissement généralisé de la social-démo-
cratie.

Alors qu’ils portèrent pendant longtemps les LA GAUCHE RÉFORMISTE EST BIEN
espoirs de nombreuses femmes et d’hommes, qu’ils
VIVANTE.
contribuèrent à rendre nos sociétés infiniment plus
justes, et alors même que la chute du mur de Berlin
semblait leur donner « historiquement » raison par Est-ce à dire que la gauche réformiste est défini-
rapport à la gauche communiste et « révolutionnaire tivement morte ? Non. Elle se réinvente, ailleurs,
», les partis sociaux-démocrates ont peiné, partout en progressivement, sans retour possible vers la gauche
Europe, à s’adapter aux transformations du monde. d’avant, en affirmant sa place dans le dépassement
Une interprétation qui, face à la globalisation, aux des clivages, dans cette nouvelle aventure française
mutations numériques, aux bouleversements géostra- mise en œuvre depuis quatre ans grâce à la victoire
tégiques sur fond d’urgence climatique et d’explosion d’Emmanuel Macron, et plus encore grâce à son action
des fanatismes religieux, puisse rassurer un électorat déterminée comme Président de la République.
populaire de plus en plus inquiet, et de plus en plus
dans le viseur gourmand des populistes. Cette gauche réformiste n’est pas dans le rapport
de force, mais dans l’apport de forces.
Dans le désarroi, petit à petit, de vieux réflexes ont
alors pris le dessus : opposition dogmatique à l’en- Elle n’est pas dans la facilité des postures protes-
treprise, considérée comme l’ennemi, alors qu’elle tataires, mais dans l’enthousiasme de la construction,
crée de la valeur et des emplois ; incantations autour afin de porter dans le débat public des sujets fonda-
de l’omnipotence de l’État, tout en rechignant à le mentaux.
moderniser cependant qu’il apparaît de moins en
moins armé dans un monde de plus en plus ouvert Ces sujets constituent nos priorités programma-
; certitude que tout problème pouvait se régler par tiques pour lesquelles nous avons l’obligation
des subventions ou des allocations, financées par une d’intensifier la réflexion, en interne de notre mouvement
hausse symétrique des prélèvements obligatoires. – un travail important a déjà été fourni depuis un an !
– et avec les experts, le monde universitaire, les grands
Puis, la social-démocratie originelle a malheu- témoins de notre époque. Nous devons remettre le
reusement cédé, pour une bonne part d’entre elle camp du progrès au travail, pour lui redonner cette
– pas dans son entièreté, il reste des femmes et des parole claire et forte qu’il n’aurait jamais dû perdre.
hommes profondément républicains – à l’influence
d’une gauche radicale, sensible aux théories commu- Ceci dans un but précis : proposer à brève échéance
nautaristes et indigénistes, qui pense que la laïcité et la des mesures très concrètes, qui répondent aux
République sont des problèmes, des sources d’asser- attentes pressantes des Françaises et des Français et
vissement, et qui souffre, dans le meilleur des cas, d’un puissent nourrir le programme présidentiel d’Emma-
aveuglement, et dans le pire, d’une complaisance envers nuel Macron, seul à même de porter nos valeurs dans
l’islamisme et les poussées identitaires et séparatistes. le débat national.
LE

LA RÉPUBLIQUE

La gauche réformiste c’est aussi la défense et


la promotion coûte que coûte de la République.
La République, ce n’est pas qu’un système d’organi-
sation démocratique. C’est un cadre moral et philo-
sophique qui élève l’individu au-dessus des détermi-
nismes et le soustrait à la loi du plus fort. Aux sources
mêmes du socialisme – la gauche d’avant l’a oublié
! – il y avait la République, car elle seule paraissait
capable de garantir l’aboutissement du progressisme,
car elle seule permettait une émancipation collective
et individuelle. Ce message est toujours aussi valable.
A nous de le marteler !

L’époque nous invite toutefois à la lucidité.


La République, dans les yeux de nos concitoyens,
a perdu de son éclat. Trop souvent, elle est, tout
comme la laïcité, contestée par les mots, les comporte-
ments, pire parfois même par les agissements les plus
L’ ÉG A L I T É violents. Face à cette crise du civisme, les menaces
séparatistes et terroristes, l’hostilité des dictatures,
Parmi nos priorités programmatiques, l’éga- nous devons avoir l’audace de réaffirmer, en France
lité y occupe une place centrale. C’est l’âme de et dans le monde, l’autorité des valeurs républicaines.
la gauche, ce qui la distingue des conservatismes. Et ce, au moment même, où une partie de la gauche
L’égalité comme quête permanente, jamais achevée : tourne le dos à la République et aux valeurs univer-
égalité entre les sexes, les territoires, les générations, … selles, émancipatrices et inclusives portées par notre
modèle de laïcité.
L’égalité, c’est d’abord l’égalité des chances.
Trop de promesses sans lendemain ont été faites Contre toutes ces dérives, contre le racisme,
depuis des décennies. Combien de fois le constat l’antisémitisme, l’homophobie, les discriminations
a été dressé que l’ascenseur social était en panne dans de toutes sortes, celles notamment qui nient la place
notre pays ? Nous croyons à une égalité dynamique, des femmes dans notre société, nous devons être
qui ne s’appuie pas seulement sur une redistribution les fervents défenseurs de nos valeurs républicaines,
a posteriori, pour corriger les écarts, quand tout est assumer sans trembler la confrontation, tout en redon-
déjà joué, mais avant tout sur une distribution a priori nant à la République toute sa modernité, pour recon-
pour donner le maximum de moyens à chacune et quérir les esprits et les cœurs.
chacun de réussir, de se réaliser, de jouer sa propre
partie. C’est pourquoi, notre projet politique est
d’abord un projet éducatif qui doit garantir à tout indi- L’ U N I T É D E S T E R R I TO I R E S
vidu, tout au long de son existence, de se former pour
progresser, et pour, le cas échéant, changer de vie.
Ce qui implique notamment de restaurer les
Nous devons en particulier amplifier les efforts liens entre les territoires, pour qu’aucun d’entre
en matière d’égalité salariale, de perspectives eux n’aie l’impression si douloureuse de décrocher,
de carrière professionnelle entre les femmes et les d’être en marge de notre destin commun. Dans un
hommes, et de lutte acharnée contre l’autocensure monde hyperconnecté, où les distances sont abolies,
pour accéder à certains postes. A responsabilités le temps n’est plus au vieux débat entre « Girondins »
égales, rémunérations et évolutions égales ! Dans ce et « Jacobins », entre « plus de décentralisation » ou
domaine, il reste énormément à faire – notamment « plus de centralisme étatique », débat auquel nos
pour une meilleure répartition des tâches entre les concitoyens, à dire vrai, sont totalement hermétiques.
femmes et les hommes.
La priorité, c’est l’unité de notre territoire
national, en utilisant intelligemment tous les leviers
L’égalité, c’est enfin l’égalité des droits, et son de la puissance publique, couplée à la différen-
corollaire, l’ouverture de droits nouveaux : fin de ciation territoriale, en écoutant les besoins et les
vie, protection des données personnelles, qualité de moyens de chaque territoire. Nous devons pour cela
l’alimentation ou de l’air … La liste est à inventer, viser des liens apaisés entre l’État, garant des grands
pour être au plus près des aspirations légitimes de équilibres, et les collectivités territoriales, mieux à
nos concitoyens et surtout au plus près des réalités même de décider des grandes orientations locales qui
de notre temps. les concernent.

Donner tous les moyens d’agir aux exécutifs locaux


passe plus par un changement d’état d’esprit que par
une réforme de l’organisation de l’État. Il faudra aussi
envisager des évolutions fiscales, afin de donner les
moyens aux territoires de mener à terme les chantiers
confiés.
LE

LA MOBILISATION GÉNÉRALE POUR


LA PLANÈTE LA DÉFENSE DU TRAVAIL

Face à l’urgence climatique et environnemen- Nous défendons le travail plutôt que la rente,
tale, les territoires doivent avoir une plus grande parce que nous pensons que le travail est vital pour
autonomie d’action, car ils sont, et seront toujours chaque individu. Il lui assure son autonomie. Il doit
plus, les premiers touchés. Le dernier rapport du aussi, autant que possible, lui permettre de se réaliser.
GIEC laisse entrevoir des scénarios cataclysmiques. Alors que certains prédisent la fin du travail, nous
La décennie qui vient doit être celle d’une mutation croyons au contraire plus que jamais à la nécessité
profonde de nos manières de fabriquer, de consommer, d’en donner un au plus grand nombre, et notamment
de produire notre énergie, de gérer nos ressources, de à tous les jeunes.
nous déplacer.
Dans ce domaine, nous ne dirons jamais que tout
Sinon la tragédie climatique sera inévitable. a été essayé. A nous de multiplier les voies d’accès
Cette transformation profonde doit se faire dans la à l’emploi : développement de l’apprentissage, revenu
justice sociale, en évitant que son coup pèse écono- d’engagement, généralisation de la formation tout
miquement sur les classes populaires. L’écologie doit au long de la vie, ou encore mentorat et école de la
être populaire pour être populaire ! Parce que nous deuxième chance. Défendre le travail, c’est aussi conti-
croyons au progrès, et donc au progrès technolo- nuer de s’attaquer avec détermination, ce qui n’est
gique, nous pensons que l’humanité, si elle sait faire pas incompatible avec le dialogue social, à deux sujets
taire les égoïsmes, si elle sait combattre l’aveuglement : la précarisation croissante des contrats de travail et le
de l’appât du gain, si elle sait mobiliser tout son génie, partage de la valeur ajoutée qui, dans notre pays, n’est
a la capacité de faire face au péril. pas suffisamment favorable aux salariés.

Nous croyons à un chemin qui concilie écologie


et innovation, créant ainsi de nouveaux emplois, de
nouveaux métiers, de nouvelles filières. La décrois- E N F I N I R AVEC L’ EXT R Ê M E PAU VR E T É
sance n’est pas le bon terme. Il faut une croissance
vertueuse. Nous croyons aussi à une écologie des On juge une société à son rapport aux individus
territoires et des solutions locales, qui s’inspire de ce dans le besoin. C’est pourquoi nous voulons mettre le
qui marche localement et qui démarre la transition combat contre l’extrême pauvreté au cœur de notre
à partir des initiatives de terrain. Il faut arrêter de programme de travail. Nous pouvons ainsi nous féli-
vouloir calquer un modèle national sur des particula- citer que 240 000 sans domicile fixe aient été sortis
rités territoriales. de la rue au cours des trois dernières années, que le
gouvernement ait démultiplié ses efforts en faveur
de la politique du « logement d’abord », que cette
majorité ait mis fin à la gestion au thermomètre de
l’hébergement des sans-abris, mais nous pouvons et
nous devons faire plus. État et collectivités territoriales
doivent mieux s’unir pour faire jouer à plein la solida-
rité nationale.
NOUS SOMMES UN MOUVEMENT POLITIQUE
AUTONOME ET LIBRE.

Ces quelques grandes priorités programmatiques ne sont


bien évidemment pas exhaustives. Elles disent cependant Nous devons avancer dans la clarté, de manière respon-
notre identité, fixent quelques grands combats que nous sable, sûrs de la force du message que nous portons.
voulons mener, avec notre liberté de ton. Il ne faut laisser planer aucune ambiguïté. La gauche que
nous représentons devra peser en 2022 et elle ne pourra le
Car ne nous méprenons pas : nous sommes bel et faire qu’en travaillant d’arrache-pied, avec sérieux, à la candi-
bien un mouvement politique autonome, qui possède ses dature et à la réélection du Président de la République.
statuts, qui compte sur ses propres moyens, faibles finan-
cièrement, mais forts de tant de talents : nos militants et nos La gauche que nous incarnons sait aussi très bien
élus. qu’elle n’existera pas au travers des structurations
militantes anciennes. La mélancolie des temps anciens
Nous avons la force et la détermination de celles et n’est pas une bonne boussole. « Avoir sa carte » ne signifie
ceux qui savent vers où aller. C’est une aventure formi- aujourd’hui plus rien dire du tout. Les citoyens sont attirés
dable qui débute. Soyons toutes et tous fiers du chemin par de nouvelles formes d’engagement, plus souples, c’est-
déjà parcouru ! Soyons aussi conscients des efforts que nous -à-dire plus ponctuelles et surtout moins exclusives. Le débat
devons fournir, du soutien que nous devons à nos délégués sur la double appartenance n’en est pas véritablement un.
départementaux et régionaux pour faire vivre notre mouve- Chacun est libre, même si une logique collective est assurée
ment, pour animer la réflexion, et pour préparer nos futures par nos statuts : il est impossible d’avoir des fonctions exécu-
candidates et nos futurs candidats. Être prêts pour peser dans tives dans deux formations.
les choix d’investitures futures, cela se prépare en facilitant
les adhésions, en formant les militants et les responsables Demain, nos candidates et nos candidats seront inves-
territoriaux et en valorisant leurs compétences. N’oublions ti(e)s par nous et seront soutenus par les autres parte-
jamais que ce qui fait la force d’un mouvement politique c’est naires de la majorité présidentielle. Nos sortantes et nos
aussi la formation politique de ses membres. sortants en premier lieu ! Quelle logique y aurait-il à défendre
sous d’autres couleurs le bilan d’une action à laquelle
Les parlementaires, les élus, auront en ce sens un rôle nous avons participé ? Nous ajouterions à la confusion.
particulier à jouer, pour animer la réflexion, s’assurer de la Nous provoquerions de la division, bien inutile au regard de
parfaite circulation de l’information au cœur du mouvement. la gravité de l’échéance présidentielle à venir et au nécessaire
Nous devons être un collectif solidaire, sans hiérarchie factice, rassemblement autour du Président de la République et de la
entre une « base » à qui l’on demanderait de faire les basses défense de son bilan.
œuvres, pendant qu’une « tête » aurait la charge de réfléchir
… Ces schémas font partie de l’ancien temps.
2022 sera un moment de cassure définitif entre
Nous sommes autonomes et libres mais prêts une gauche râleuse et revancharde et une gauche
à prendre loyalement notre place, toute notre place – au réformiste et républicaine, entre une gauche d’avant
même titre que nos partenaires de la majorité, aussi puis- et une gauche capable d’inventer.
sants soient-ils – dans ce grand rassemblement qui s’est
fait autour et pour le Président de la République. Nous sommes cette gauche capable d’inventer,
Longtemps, dans notre pays, on a espéré une « union d’avancer.
nationale » pour dépasser les « blocages » français. Notre Nous sommes cette gauche du progrès.
pays, à sa manière à lui, adaptée à ses institutions, a enfin
réussi à bâtir cette union, sous forme d’une grande coalition.
La gauche réformiste, qui croit au compromis, à la négocia-
tion et à la solidarité, qui croit à l’Europe et à la République
devrait laisser penser, par quelques subtilités langagières,
que seuls les initiés comprennent, qu’elle pourrait ne pas y
participer ? Non ! Cela n’aurait aucun sens !

LES 100 PREMIERS SIGNATAIRES

Olivier DUSSOPT – Emmanuelle WARGON


Florence PARLY - Elisabeth BORNE – Brigitte BOURGUIGNON

Saïd AHAMADA – Christophe AREND – Stéphanie ATGER – Sophie BEAUDOUIN-HUBIERE – Belkhir BELHADDAD – Lionel
CAUSSE – Emilie CHALAS – Françoise DUMAS – Véronique HAMMERER – Xavier IACOVELLI – Anne-Christine LANG – Monica
MICHEL – Patricia MIRALLES – Jean-Michel MIS – Catherine OSSON – Michelle PEYRON – Francois PUPPONI – Remy REBEYROTTE
– Laurianne ROSSI – Irène TOLLERET – Stéphane TRAVERT

Zinedine ABDERREHIM - Maxime AGAZZOTTI – Jean-Philippe AUDREN - Nathan BARTHÉLÉMY – Romain BAYLE - Khaled BENA –
Patrice BEDOURET – Khaled BENABDERAHMANE – Beatrice BENDELE – Serge BESANGER – Romane BOUILLEZ – Cédric BOURGON
– Stéphane BROCARD – Aurélien CARA – Françoise CARTRON – Loïc CHABRIER - Benoît CHAMBONCEL – Fabien CHARLON – Xavier
CHAZELAT – Pierre CILLUFFO GRIMALDI – Marie COLOMB – Marc CONCAS – Pierre COSSET – Nicola D’ASTA – Benjamin DJIANE -
Kilien de BOISSARD – Florence de MASSOL – Pascale DEHAENE – Bernard DEMEER – Fabien DERNONCOURT – Laurent DESSELAS –
Maxence DRUELLE – William DUQUESNOY – Juliette ESPARGILIERE - Gérard FARIA – Vincent FLEURY - Thomas FRISCH – Florence GALL
– Frederic GAUTRIN – Thierry GERNIGON – Alexis GIBELLINI – Agnès GOULOIS - Jean-Michel GOUSTOUR – Gaetan GOUYON – Domi-
nique GROS – Christian HARDY – Claude HAUT – Annette HERPIN – Benjamin IGRANAISSI – Henry ISOUARD – Catherine JAGU - Ben-Hur
KABENGELE – Laurent KLEIN - Laurent LE MEUT - Lucas LE MOING - Jean-Marc LE VOURCH - Lila LOKMANE – Jean-Luc LIBRATI – Mickaël
LITTIERE – Mateo LORGUILLOUS – Chantal MAIMON – Jean-Marc MAINI – Denise MARCHIX – Claire MARTIN – Thierry MARTINEAU
– Philippe MATHIS – Monique MATTIO GROS – Rafaël MAYCHMAZ – Okba MERABET – Cassandre METAYER – Xavier MONTARON –
Olivier MOUTIN - Battiste MURGIA - Fatimatou NDIAYE – Norbert NITCHEU – Salwa PARASECOLI – Alain PARRA - Jean-Marc PASQUET –
Guillaume POITOUX – Charlotte RAULT – Lucien RIPERT – Grégoire ROBIN – Sylvie ROS ROUART - Stéphane SAGNIER – Arnaud SANCHEZ
- Paul-Antoine SIGELON – Melvyn SOQUET – Samuel TEICHMAN – Jérémy TEXIER – Ergun TOPARSLAN - Régis TREUTENAERE – Patrick
TRINGALE – Georges TROVA – Christophe TUKOV – François VOLPI - Pierre VERDIER – Arlette ZILBERG

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