Vous êtes sur la page 1sur 2

SOUCI DES CHAMPS (Calendula officinalis)

Le souci occupe une place de choix dans remarquable dans les simples
de nos pays. Il fait partie des plantes qui ont une action contre le cancer
et les ulc†res cancƒreux. On le trouve dans de nombreux jardins de
campagne et il pousse souvent Š l’ƒtat sauvage sur les ƒboulis. Il a
toujours fait partie de la pharmacie populaire et cela explique qu’il s’est
rƒpandu et qu’on le trouve aussi dans les champs. Le souci atteint une
hauteur de 30 Š 60 cm. Ses fleurs ont une couleur ƒclatante jaune Š
jaune orange. La tige et les feuilles ont une consistance juteuse et
collante. Il en existe plusieurs variƒtƒs: avec les capitules pleins, avec
des ƒtamines claires ou foncƒes. Leur action mƒdicinale est identique.
Si les fleurs sont encore fermƒes Š sept heures du matin, il pleuvra
dans la journƒe. Aussi, dans l’ancien temps faisait-il concurrence aux
grenouilles!
La mƒdecine populaire rƒcolte et utilise la plante enti†re, fleurs, tiges et
feuilles. Il faut la rƒcolter en plein soleil, car c’est Š ce moment qu’elle
contient son maximum de principes curatifs. On peut la rƒcolter fra•che
dans le jardin jusqu’Š la fin automne pour autant qu’elle ne soit pas
couverte de moisissure blanche (o“dium).
Le souci est semblable Š l’arnica, mais ses principes actifs sont supƒ-
rieurs. L’arnica par exemple ne peut pas ˆtre pris Š usage interne sans contr‚le mƒdical, car sa tisane fait
plus de mal que de bien chez les cardiaques, par contre la tisane de souci peut ˆtre bue sans probl†mes.
Par ses vertus d€puratives, c’est notre meilleure aide contre les jaunisses d’origine infectieuse: une ou
deux tasses par jour font des merveilles. Le souci agit comme d€puratif, amƒliore la circulation du sang
et fait cicatriser les blessures.
Un homme se blessa avec une scie circulaire. Apr†s sa sortie de l’h‚pital, il avait encore des douleurs
aigu™s au niveau des blessures. Quand j’appris cela, je lui conseillai de la pommade de souci. Il fut
enchantƒ de l’effet de cette pommade et me dit que les douleurs qui lui avaient causƒ bien des nuits
blanches avaient disparu en peu de temps. Depuis ce jour, sa femme a toujours des soucis dans son
jardin. Au cours d’une visite au Muhlviertel (Haute-Autriche), une mƒnag†re me montra ses jambes
couvertes de varices. J’allai dans le jardin chercher des soucis et prƒparai de la pommade. Le rƒsidu de la
prƒparation de la pommade fut mis de suite en empl•tre sur les varices (on peut les utiliser quatre Š cinq
fois de suite). Par la suite, la femme se fit des empl•tres sur les varices de la mani†re suivante: sur un
morceau de toile de lin, elle ƒtala la pommade Š l’ƒpaisseur d’un couteau, puis appliqua l’empl•tre sur les
varices. Vous serez peut-ˆtre ƒtonnƒ quand je vous dirai que quatre semaines plus tard, lors d’une visite
que cette femme me fit Š Grieskirchen, il n’y avait plus trace de varices. Les deux jambes prƒsentaient une
peau lisse et impeccable.
Une religieuse me raconte qu’elle avait remarquƒ dans la rue une vieille femme affligƒe de varices parti-
culi†rement importantes. Elle lui avait conseillƒ la pommade de souci. Elle fut tr†s surprise quand un mois
plus tard la vieille femme, heureuse au possible, lui montra ses jambes. Toutes les varices avaient disparu
et la peau ƒtait parfaitement lisse.
De mˆme, les phl€bites, les ulc†res variqueux qui ne guƒrissent pas, les fistules, les engelures et les
br•lures sont guƒries rapidement par la pommade. On utilise aussi la pommade et les restes de sa prƒ-
paration pour les tumeurs du sein, mˆme si elles prƒsentent un caract†re de malignitƒ (cancer du sein).
Une de mes relations dut subir d’urgence l’ablation des seins. Pendant qu’elle ƒtait Š l’h‚pital et que nous
ƒtions tous anxieux Š son sujet, je prƒparai de la pommade de souci Š son intention. Elle se fit des
applications sur l’ƒnorme cicatrice op€ratoire et, au contraire de celles d’autres patientes, elle prƒsenta Š l’
examen un si bel aspect qu’on ne lui fit subir qu’une partie du traitement par rayons qui avait ƒtƒ
initialement prƒvu.
La pommade de souci est une grande aide pour les dermatoses ‹ champignons des pieds. J’ai
beaucoup d’attestations Š ce sujet, parmi lesquelles de nombreuses dans des cas o• tout avait ƒchouƒ. Au
lieu de pommader on peut, pour cette affection, employer de la dƒcoction de fleurs de souci. Si les
champignons se sont installƒs aux alentours de la vulve, il faut lotionner avec de la dƒcoction de souci, ou
prendre des bains de si†ge. Pour ces derniers, les prƒparer avec 50 g de fleurs sƒchƒes ou le contenu de
deux mains jointes bien remplies par bain de si†ge.
Une femme m’ƒcrivit de Stuttgart que son mari souffrait d’une affection mycodermique au pied. Que n’
avaient-ils pas essayƒ! Des bains, des pommades, des poudres, rien n’y fit. A la fin, il essaya de la
pommade de fleurs de souci. En huit jours, les plaies ƒtaient fermƒes, il n’y eut pas de rechute. N’est-ce
pas merveilleux?
En plus de la pommade, il faut se prƒparer de la teinture de fleurs de souci (voyez la recette Š la rubrique
utilisation). Cette teinture allongƒe d’eau bouillie est particuli†rement indiquƒe pour faire des enve-
loppements et des compresses sur les blessures, ecchymoses, contusions, d€chirures musculaires,
de mˆme que pour les ulc†res suppurants ou canc€reux, pour les escarres, les gonflements et les
bosses. L’abbƒ Kneipp n’est pas le seul Š pr‚ner le souci mais aussi des mƒdecins renommƒs tels que les
docteurs StŠger, Bohn, Halenser et beaucoup d’autres. Le Dr. Bohn tient le souci pour le plus important
mƒdicament contre le cancer et conseille, lorsqu’une opƒration ne peut plus ˆtre tentƒe, de boire de la
tisane de souci pendant longtemps. Le jus de souci frais pressƒ est souverain contre les cancers de la
peau. Les angiomes sont susceptibles de guƒrison si on les badigeonne plusieurs fois par jour avec du jus
frais, le traitement doit ˆtre poursuivi assez longtemps. Les taches de pigment, y compris celles dues ‹
l’•ge, disparaissent avec le mˆme traitement qu’on peut appliquer aussi aux taches dermiques
cancƒreuses.

Tout rƒcemment, le chercheur et mƒdecin Dr. Drwey attirait l’attention sur l’action unique du souci sur le
cancer, il avait obtenu des guƒrisons remarquables. La tisane de souci est employƒe dans les affections
de l’estomac et de l’intestin contre les crampes et les ulc†res d’estomac, contre l’inflammation du
gros intestin, l’hydropisie, l’h€maturie (sang dans les urines). De mˆme, contre les maladies ‹ virus et
‹ bact€ries, la tisane a une action exceptionnelle.
L’action remarquable de la tisane de souci est caractƒrisƒe par la communication suivante qui m’a ƒtƒ faite
par un mƒdecin: une fillette de deux ans et demi ƒtait tombƒe malade Š la suite de vaccinations
antipoliomyƒlitiques rƒpƒtƒes. Elle prƒsentait des diarrhƒes chroniques, de l’amaigrissement et une notable
baisse de la vue, accompagnƒe de tous les troubles possibles de l’alimentation. L’examen clinique avait
ƒtabli un paratyphus pour lequel elle resta pour sous surveillance mƒdicale. Apr†s une semaine de cure
de tisane faite avec des fleurs de souci fra•ches et quelques mƒdicaments homƒopathiques, l’enfant ƒtait
largement rƒtablie. Un contr‚le de selles effectuƒ trois fois successivement a ƒtƒ pour la premi†re fois
nƒgatif.
La fleur de souci est un excellent topique des maladies de foie, c’est pourquoi elle donne d’excellents
rƒsultats dans les jaunisses d’origine infectieuse. Les fleurs, tiges et feuilles sont ƒbouillantƒes et la
tisane bue non sucrƒe. Contre les maladies mentionnƒes plus haut, on peut boire trois Š quatre tasses par
jour environ, une cuill†re Š soupe tous les quarts d’heure. Un excellent vermifuge est prƒparƒ en
ƒbouillantant une cuill†re Š soupe de fleurs de souci avec un quart de litre d’eau. Le jus frais de la tige fait
dispara•tre les verrues et la gale. Des lotionnements de dƒcoction sur les endroits intƒressƒs guƒrissent
les dartres et les enflures des glandes. La tisane bue rƒguli†rement agit comme d€puratif. Si on
l’emploie en bains oculaires ti†des, avec une œill†re, elle renforce la vue.
Les ulc†res et les tumeurs canc€reuses, les ampoules ouvertes aux pieds, la n€crose des os, les
tumeurs de la cuisse et aussi les plaies suppurantes, malignes, ne se cicatrisant pas, sont soignƒs par
des lotionnements d’une dƒcoction en partie de souci et de prˆle: une cuill†re Š soupe pour ˜ litre d’eau.
Pour bien montrer l’action unique de la tisane de fleurs de souci, je vous raconte quelques guƒrisons:
une infirmi†re qui souffrait depuis huit ans d’une inflammation du gros intestin alla consulter un spƒcia-
liste qui lui conseilla, selon ma brochure, de la tisane de fleurs de souci.
53
Elle but pendant quatre jours deux tasses rƒparties par gorgƒes pendant la journƒe. Elle ne pouvait pas le
croire mais, apr†s ce court traitement, tous ses maux avaient disparu. Une religieuse m’a racontƒ qu’elle
ƒtait affligƒe de fortes diarrh€es. Bien qu’elle prit de la tisane de camomille, aucune amƒlioration ne se
manifestait; quand elle prit de la tisane de souci, son mal cƒda tr†s rapidement. Une religieuse de Bavi†re
avait des champignons au pied depuis quinze ans et aussi des phl€bites rƒpƒtƒes, l’emploi de pommade
de souci lui apporta enfin la guƒrison.
Les cro•tes dans le nez sont facilement guƒries par l’emploi de la pommade de souci. Si quelqu’un a de
l’aversion contre le saindoux, il peut employer une bonne graisse vƒgƒtale pour prƒparer la pommade.
Dans ce cas, et pour que la pommade reste onctueuse, mƒlanger un peu d’huile quand la prƒparation est
encore chaude.
UTILISATION

Tisane: Une cuill†re Š thƒ bien remplie de souci pour • de litre d’eau.
Bains de si†ge: Deux mains jointes bien remplies de plantes fra•ches ou 100 g de plante s†che
pour un bain (voir Gƒnƒralitƒs Š bain de si†ge).
Teinture: Une poignƒe de fleurs est mise Š macƒrer dans un litre d’alcool (Š 40–) au soleil, ou
dans un endroit chaud (20–)
Pommade: Deux fois deux mains jointes bien remplies de fleurs fra•ches (des feuilles, des tiges et
des fleurs) sont hachƒes menu ou passƒes au mixer. 500 g de saindoux est fondu
comme pour la cuisine. On verse les fleurs hachƒes dans cette graisse, on laisse
grƒsiller en remuant et on retire du feu (la graisse doit juste ˆtre fondue et Š moins de
100–C). On couvre et on laisse reposer une journƒe. Le lendemain, on rƒchauffe
lƒg†rement, on filtre sur une toile de lin et on coule dans des pots en verre bien
propres.
Jus frais: Feuilles, tiges et fleurs sont, apr†s lavage et ƒgouttage, passƒes Š la centrifugeuse
(ou au mixer, N.D.T.) pour en tirer le jus.

Vous aimerez peut-être aussi