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∀λ, µ ∈ K, ∀x, y ∈ E : λ · (x + y) = λ · x + λ · y ,
(λ + µ) · x = λ · x + µ · x ,
(λ µ) · x = λ · (µ · x) , et 1·x=x .
Rb Rb
Exemple IV.1.b.2 On a vu en analyse que l’application a : f 7→ a f (t) dt
est une forme linéaire sur le R–e.v. des fonctions Riemann-intégrables sur [a, b].
Rappelons qu’une base d’un e.v. E est une famille de vecteurs telle que
tout vecteur de E s’écrit de manière unique comme combinaison linéaire de
cette famille. Une application linéaire est donc déterminée de façon unique
en fixant l’image de chaque vecteur de base de l’espace de départ. Enfin,
toutes les bases d’un e.v. ont le même cardinal, qui est appelé la dimension
de E.
e∗j (x1 e1 + x2 e2 + · · · + xj ej + · · · + xn en )
= x1 e∗j (e1 ) + x2 e∗j (e2 ) + · · · + xj e∗j (ej ) + · · · + xn e∗j (en )
= x1 · 0 + x2 · 0 + · · · + xj · 1 + · · · + xn · 0 = xj
¤
4
On rappelle que δij est appelé symbole de Kronecker.
80 IV FORMES LINÉAIRES, DUALITÉ
Alors
n
X n
X
∀i ∈ {1, . . . , n} : 0 = h(ei ) = λj e∗j (ei ) = λj δij = λi .
j=1 j=1
Mat
∗
B ∗ = t (Mat B)−1 ,
E E
Remarque IV.1.d.2 Les b∗i ont donc pour composantes celles des vecteurs
lignes de A−1 . Dans la pratique, on inverse la matrice A par la méthode
de Gauss, (A|I) Ã (I|A−1 ), et on peut lire directement dans les lignes du
« membre de droite » les coordonnées de la base duale, même avant de nor-
maliser et ranger les lignes dans l’ordre (voir exemple suivant).
82 IV FORMES LINÉAIRES, DUALITÉ
d’après ce qui précède. La base B ∗ = (b∗1 , b∗2 , b∗3 ) duale de B, est donc donnée
par
15 21 −17
Mat b∗1 = 5 , Mat b∗2 = 7 , Mat b∗3 = −6 ,
E∗ E∗ E∗
8 11 −9
soit :
b∗1 = 15 e∗1 + 5 e∗2 + 8 e∗3 , b∗2 = 21 e∗1 + 7 e∗2 + 11 e∗3 , b∗3 = −17 e∗1 − 6 e∗2 − 9 e∗3 .
Comme indiqué dans la remarque, on aurait pu lire les composantes des b∗i
directement dans les lignes de A−1 . Mieux,
si au cours de la méthode du
0 0 2 | −34 −12 −18
pivot, on aboutit par exemple à (A|I) ∼ −2 0 0 | −30 −10 −16 ,
0 1 0 | 21 7 11
cela suffit déjà pour lire les coordonnées de b∗1 (2e ligne divisée par (−2)), b∗2
(3e ligne) et b∗3 (1e ligne divisée par 2).
L’application
∼ : E → E ∗∗ , x 7→ x̃ ,
est appelée isomorphisme canonique de E dans E ∗∗ .
Démonstration. On a ẽj (e∗i ) = e∗i (ej ) = δij , ainsi (ẽ1 , ..., ẽn ) est la base
duale de B ∗ . ¤
IV.1.f Transposition
Démonstration. La relation (t), qui s’écrit aussi t u(f )(x) = f (u(x)), définit
de manière unique l’application t u : F ∗ → E ∗ , f 7→ f ◦ u, (f ◦ u ∈ E ∗ car
u ∈ L(E, F ) et f ∈ L(F, K)), et cette application t u est linéaire : t u(f +µ g) =
(f + µ g) ◦ u = f ◦ u + µ g ◦ u (sans même utiliser la linéarité de u ou de f ).
¤
IV.2.c Orthogonalité
(F + G)⊥ = F ⊥ ∩ G⊥ ; (F ∩ G)⊥ ⊃ F ⊥ + G⊥ .
Démonstration.
© ª
(ii) : im(t u) = t u(f ) ; f ∈ F ∗ = { f ◦ u ; f ∈ F ∗ }
= { ϕ ∈ E ∗ | ∃f ∈ F ∗ : ϕ = f ◦ u }
∗
= { ϕ ∈ E ∗ | ∀x ∈ E : u(x) = 0 ⇒ ϕ(x) = 0 }
= { ϕ ∈ E ∗ | ∀x ∈ ker u : hϕ, xi = 0 } = (ker u)⊥
∗
Pour =, l’inclusion ⊂ est évidente. Réciproquement, si ker u ⊂ ker ϕ, on a
ϕ = f ◦ u pour5 f = j ◦ ϕ̃ ◦ s ◦ ũ−1 ◦ p, d’après le schéma suivant :
u ϕ
F ← E = E → K
p ↓ ↓ ↓ ↑ j
ũ s ϕ̃
im u ← E/ ker u → E/ ker ϕ → im ϕ
où :
– p est un projecteur de F sur im u ⊂ F (parallèlement à un
supplémentaire quelconque de im u dans F , dont on admet l’existence),
vérifiant donc ∀x ∈ E : p(u(x)) = u(x).
– ϕ̃, ũ sont les isomorphismes de E/ ker g → im g (g ∈ { ϕ, u }) ; et
– s : E/ ker u → E/ ker ϕ, c`ker u (x) 7→ c`ker ϕ (x) est une surjection bien
définie, car on a x0 ∈ x + ker u ⇒ x0 ∈ x + ker ϕ par hypothèse.
– Enfin, l’injection canonique j : im ϕ → K, n’est utile que si ϕ = o, car
sinon im ϕ = K (de dimension 1).
Ainsi, pour tout x ∈ E : ϕ(x) = ϕ̃(x + ker ϕ) = ϕ̃(s(x + ker u)) =
ϕ̃(s(ũ−1 (u(x)))) = ϕ̃(s(ũ−1 (p(u(x))))), d’où l’égalité. ¤
ϕ01 = 2e0∗ 0∗ 0∗ 0 0∗ 0∗
1 + e2 + e3 , ϕ2 = −e1 + 2e3 .
Solution.
1. Soit M la matrice de passage de la base B à la base B1 .
La matrice de passage de la base B ∗ à la base B1∗ est la transposée de
la matrice inverse de M .
2. (a) Soit E = R3 . Montrons que B1 = (u1 , u2 , u3 ) est une base de R3 ,
en montrant que M est inversible, avec
1 1 1
M = Mat(B1 ) = 1 0 1
1 1 0
.
1 1 1 .. 1 0 0
.
1 0 1 .. 0 1 0
l2 − l1 ; l3 − l1
.
1 1 0 .. 0 0 1
.
1 1 1 .. 1 0 0
.
0 −1 0 .. −1 1 0
l1 + l3 + l2
.
0 0 −1 .. −1 0 1
.
1 0 0 .. −1 1 1
.
0 −1 0 .. −1 1 0
.
0 0 −1 .. −1 0 1
92 IV FORMES LINÉAIRES, DUALITÉ
−1 1 1
M −1 = 1 −1 0 .
1 0 −1
1 1 −4
P = −1 1 1
1 −2 1
IV.2 Formes bilinéaires et orthogonalité 93
.
1 1 −4 .. 1 0 0
..
−1 1 1 . 0 1 0 l2 + l1 ; l3 − l1
..
1 −2 1 . 0 0 1
.
1 1 −4 .. 1 0 0
0 2 −3 ... 1 1 0 l3 + (3/2)l2 ; l1 − 1 l2
2
..
0 −3 5 . −1 0 1
..
1 0 −5/2 . 1/2 −1/2 0
0 2 −3 ... 1 1 0 l1 + 5l3 ; l2 + 6l3
..
0 0 1/2 . 1/2 3/2 1
.
1 0 0 .. 3 7 5
0 2 0 ... 4 10 6 .
..
0 0 1/2 . 1/2 3/2 1
3 7 5
D’où P est inversible, d’inverse P −1 = 2 5 3 . D∗ =
1 3 2
3∗
(ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est donc une base de R . Les coordonées des vec-
teurs de la base duale de D∗ dans B sont les vecteurs lignes de
P −1 :
3 2 1
Mat ϕ1 = ∗
7 ; Mat ϕ2 = ∗
5 ; Mat ϕ3 = ∗ 3 .
5 3 2
On a donc
|
hϕ01 , ϕ02 i = { (2x3 , −5x3 , x3 , x4 ) ∈ R4 }
= h(2, −5, 1, 0), (0, 0, 0, 1)i
= h(2, −5, 1, 0), e4 i .