Vous êtes sur la page 1sur 37

11 BP 2398 Abidjan 11

Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Préambule motivant général et pertinence de l’ÉLECTRONIQUE NUMERIQUE

Bonne exploitation

Professeur RECSON N’GUESSAN


Spécialité : électronique de conception et GSM

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 0


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

PROGRAMMES

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 1


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

MATIERE : ELN NUMERIQUE / FILIERES : 1ères Années BTS Industrielles / PROF: RECSON

PROGRAMME: 69H /23 SEANCES

I/ CODES ET ARITHMETIQUE BINAIRE


LEÇON 1: SYSTEMES DE NUMERATION 6H
LEÇON 2: CODES BINAIRES 3H
LEÇON 3: OPERATIONS ARITHMETIQUES 6H
TD n°1 (systèmes codes et arithmétique binaire) 3H
Evaluation n°1 (système codes et arithmétique) + correction 3H

II/ CIRCUITS LOGIQUES DE BASE


LEÇON 1: SYSTEMES NUMERIQUES 3H
LEÇON 2: SIMPLIFICATIONS 6H
LEÇON 3: PORTES LOGIQUES ET LOGIGRAMMES 6H
LEÇON 4: FAMILLES LOGIQUES 3H
TD n°2 (logigrammes et simplifications) 3H
Evaluation n°2 (circuits logiques de base) + correction 3H

III/ CIRCUITS COMBINATOIRES


3-1/ UNITES ARITHMETIQUES ET LOGIQUES
LEÇON 1: ADDITIONNEURS 3H
LEÇON 2: COMPARATEURS 3H
3-2/ CIRCUITS DE CODAGE ET D’AIGUILLAGE
LEÇON 1: CODEURS / DECODEURS 6H
LEÇON 2: MULTIPLEXEURS / DEMULTIPLEXEURS 6H
TD n°3 (circuits combinatoires) 3H
Evaluation n°3 (circuits combinatoires) + correction 3H

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 2


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

G
MATIERE : ELN NUMERIQUE / FILIERES : 2èmes Années BTS Industrielles / PROF: RECSON

PROGRAMME: 66H /22 SEANCES

I/ REVISION
TD n°1 (circuits logiques) 03H
TD n°2 (circuits combinatoires) 03H

II/ CIRCUITS SEQUENTIELS


2-1/ BASCULES 09H
Evaluation n°1 03H
2-2/ COMPTEURS 09H
Evaluation n°2 03H
2-3/ REGISTRES 06H
III/ MEMOIRES ET MICROCONTROLEURS
3-1/ RAM 03H
3-2/ ROM 03H
Evaluation n°3 03H
3-3/ MICROPROCESSEURS 03H
3-4/ MICROCONTROLEURS ET PERIPHERIQUES 03H
Evaluation n°4 03H

IV/ CONVERTISSEURS
4-1/ CONVERTISSEUR ANALOGIQUE NUMERIQUE 03H
4-2/ CONVERTISSEUR NUMERIQUE ANALOGIQUE 03H
Evaluation n°5 03H

V/ SUJETS D’EXAMENS ET CORRECTIONS 06H

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 3


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

DETAIL DES COURS

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 4


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

CHAPITRE I : CODES ET ARITHMETIQUE BINAIRE

Leçon 1 : SYSTEMES DE NUMERATION

1- DEFINITIONS
1-1 Système de numération
Un système de numération est un ensemble de symboles permettant
de représenter un nombre.
1-2 Base
La base d’un système est le nombre de symboles (chiffres ou lettres)
qui composent ce système.
1-3 Rang
On donne le rang à chaque symbole à partir de la droite vers la
gauche en commençant par zéro.
1-4 Poids d’un symbole
Le poids d’un symbole est représenté par la base affectée de son
rang en exposant.

2- DIFFERENTS SYSTEMES DE NUMERATION

2-1 Système décimal


Il est composé des dix chiffres décimaux {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ;
9}. Sa base est 10.
Exemple : (123)10 "se lit 123 en base 10".
2-2 Système binaire
Il est composé de deux chiffres {0 ; 1}. Sa base est 2.
Exemple : (101)2 "se lit 1 0 1 en base 2 ou 101 en base 2"
2-3 Système Octal
Il est composé des chiffres {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7}. Sa base est 8.
Exemple : (127)8 " se lit 127 en base 8".
2-4 Système Hexadécimal
Il est composé des chiffres et lettres {0 ;1 ;2 ;3 ;4 ;5 ;6 ;7 ;8 ;9 ;
A ;B ;C ;D ;E ;F}. Sa base est 16.
Exemple : (1E96)16 " se lit 1E96 en base 16".

3- METHODE DE COMPTAGE DANS UN SYSTEME


Pour compter dans un système, on énumère en ordre les différents symboles
du système jusqu’au dernier puis on recommence. Le passage du dernier
symbole au premier sur une position donnée fait évoluer la position
immédiatement à gauche d’un symbole.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 5


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

4- CONVERSIONS ENTRE SYSTEMES DE NUMERATION

4-1. Conversion de nombres binaire, octal et hexadécimal en décimal


De façon générale, tout nombre à représenter dans le système décimal se
résume à la somme des produits de chaque symbole par son poids.
Ex : N = (aczt)n avec n désignant la base,
N = t.n0 + z.n1 + c.t2 + a.n3

4-2. Conversion d’un nombre décimal en binaire, octal et hexadécimal


Pour convertir un nombre décimal dans les autres systèmes, il existe
essentiellement deux méthodes : la méthode de somme de produits de
puissance par un coefficient, et celle de la division successive par la base.
Méthode de somme de produits de puissance par un coefficient
Cette méthode consiste à exprimer le nombre décimal comme une somme de
produits de puissance de la base de conversion par un coefficient appartenant
à la base. La conversion est donnée par la juxtaposition des coefficients.
i
N = ∑ xb
Méthode de division par la base
Cette méthode à recours à la répétition de la division du nombre décimal dans
la base de conversion et au report des restes pour chaque division jusqu'à ce
que le quotient soit 0. Le nombre converti s’obtient par la juxtaposition des
restes en commençant par le dernier. (Le dernier reste à la position de bit de
poids le plus fort)
4-2-1 conversion (décimal – binaire)
Ex : (120)10 = (?)2
Méthode de somme de produits
Démonstration
Trouvons la puissance de 2 qui est juste inférieure ou égale à 120
(26 = 64) < 120 < (27 = 128)
(120)10 = 26 + 56
Trouvons la puissance de 2 qui est juste inférieure ou égale à 56
(25 = 32) < 56 < (26 = 64)
(120)10 = 26 + 25+ 24
Trouvons la puissance de 2 qui est juste inférieure ou égale à 24
(24 = 16) < 24 < (25 = 32)
(120)10 = 26 + 25+ 24+8
Trouvons la puissance de 2 qui est juste inférieure ou égale à 8
23 = 8
(120)10 = 26 + 25+ 24+23
En considérant les coefficients binaires qui ne sont que 0 et 1, on a la
décomposition suivante : (120)10 = 1x26 + 1x25+ 1x24+1x23+0x22+0x21+0x20

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 6


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

La conversion est donnée par la juxtaposition des coefficients. Finalement,


(120)10 = (1111000)2

Méthode de divisions par la base


Démonstration
120/2 = 60
0 60/2 = 30
0 30/2 = 15
0 15/2 = 7
1 7/2 = 3
1 3/2 = 1
1 1/2 = 0
1

La conversion est donnée par la juxtaposition des restes en commençant par la


dernière division. Finalement, (120)10 = (1111000)2
4-2-2 conversion (décimal – octal)
Ex : (120)10 = (?)8
Méthode de somme de produits
Démonstration
Trouvons la puissance de 8 qui est juste inférieure ou égale à 120
(82 = 64) < 120 < (83 = 512)
Trouvons combien de fois il y’a 82 dans 120
(120)10 = 1x82 + 56
Trouvons la puissance de 8 qui est juste inférieure ou égale à 56
(81 = 8) < 56 < (82 = 64)
Trouvons combien de fois il y’a 81 dans 56
(120)10 = 1x82 + 7x81+ 0
Enfin, trouvons combien de fois il y’a 80 dans 0
(120)10 = 1x82 + 7x81+ 0x80

La conversion est donnée par la juxtaposition des coefficients. Finalement,


(120)10 = (170)8

Méthode de divisions par la base


Démonstration
120/8 = 15
0 15/8 = 1
7 1/8 = 0
1

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 7


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

La conversion est donnée par la juxtaposition des restes en commençant par la


dernière division. Finalement, (120)10 = (170)8
4-2-3 conversion (décimal – hexadécimal)
Ex : (120)10 = (?)16
Méthode de somme de produits
Démonstration
Trouvons la puissance de 16 qui est juste inférieure ou égale à 120
(161 = 16) < 120 < (162 = 256)
Trouvons combien de fois il y’a 161 dans 120
(120)10 = 7x161 + 8
Trouvons la puissance de 16 qui est juste inférieure ou égale à 8
(160 = 1) < 8 < (161 = 16)
Trouvons combien de fois il y’a 160 dans 8
(120)10 = 7x161 + 8x160

La conversion est donnée par la juxtaposition des coefficients. Finalement,


(120)10 = (78)16

Méthode de divisions par la base


Démonstration
120/16 = 7
8 7/8 = 0
7

La conversion est donnée par la juxtaposition des restes en commençant par la


dernière division. Finalement, (120)10 = (78)16

4-3. Conversion entre binaire, octal et hexadécimal


La conversion d’un symbole octal en binaire est donnée sur trois bits et celle
d’un symbole hexadécimal sur quatre bits (voir tableau de correspondance). La
conversion d’un nombre en octal ou en hexadécimal dans la base binaire est
donnée par la juxtaposition de l’équivalent binaire de chaque symbole.

(752)8 = (111 101 010)2


(E9A)16 = (1110 1001 1010)2

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 8


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Equivalence entre systèmes Conversion Conversion


Décimal Binaire Octal Hexadéc. Binaire Octal Binaire Hexadéc.
0 0 0 0 000 0 0000 0
1 1 1 1 001 1 0001 1
2 10 2 2 010 2 0010 2
3 11 3 3 011 3 0011 3
4 100 4 4 100 4 0100 4
5 101 5 5 101 5 0101 5
6 110 6 6 110 6 0110 6
7 111 7 7 111 7 0111 7
8 1000 10 8 1000 8
9 Puissances
1001Binaires
11 9 Puissances Puissances
Octales 1001 9
Rang
10 (n) Poids
1010 (2 n
12 ) A Rang (n) Hexadécimal
Poids (8 n
) 1010 A
n
0
11 1
1011 13 B 0 Rang 1(n) Poids (16 ) 1011 B
1
12 2
1100 14 C 1 0 8 1 1100 C
2
13 4
1101 15 D 2 1 64 16 1101 D
3
14 8
1110 16 E 3 2 512 256 1110 E
4
15 16
1111 17 F 4 3 4096 4096 1111 F
5 32 5 4 32768 65536
6 64
7 128
8 256
9 512 4-4. Conversion des nombres à virgule
10 1024 Les symboles de la partie décimale des nombres à
virgule possèdent des poids à rangs négatifs.
Conversion en décimal
Ex : (101,110)2 = 1x22 + 0x21 + 1x20 + 1x2-1 + 1x2-2
= (5,75)10
Conversion d’un nombre décimal
On fait la multiplication successive de la partie décimale par la base et on
conserve les parties entières.
Ex : (7,25)10 = ( ?)2
(7,25)10 = (7)10 +(0,25)10
(7,25)10 = (111)2 +(0,25)10
0,25x2 = 0,50
0,50x2 = 1,00
Le résultat final est : (7,25)10 = (111,01)2

Conversion (octal, hexadécimal – binaire)


On applique la conversion symbole par symbole
Ex : (76,5)8 = ( ?)2
= (111 110, 101) 2

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 9


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

5- APPLICATIONS

Exercice 1: Remplir les tableaux suivants


Nbre avant Nombre Nbre après Décimal Binaire Octal Hexa.
(00207)10 (11001111)2 (0317)8 (00CF)16
(11100)2
(00208)10
(00BF7)16 (00209)10
(00777)8 (00210)10
(00111)2 (00211)10
(00212)10
(00FA0)16
Exercice 2: Comparer les nombres suivants
(100)2, (100)8, (100)10, et (100)16
(FA0)16 et (FA)16
(11111)2 et (37)8
(11111)2 et (37)8 ;
(D0)16 et (210)10 ;
(1001)2 et (1000)10

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 10


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Exercice 3: Convertir en décimal


(100,10)2, (100,10)8, (100,10)16,(C113,C25)16

Exercice 4: Convertir les nombres décimaux dans les autres systèmes

(777,8125)10

(150,5)10

(1000)10

Leçon 2 : CODES BINAIRES

INTRODUCTION
Dans le souci d’automatiser les appareils et de les rendre plus intelligents (plus
précis, plus rapides, plus simples et possédant une capacité mémoire assez grande),
une nouvelle technologie s’est développée : l’électronique numérique. Elle est basée
sur la logique booléenne (vrai ou faux, oui ou non) de laquelle est né un nouveau
système de numération autre que le système décimal traditionnel ; le système binaire
ou système à deux états ; 0 et 1 dont les équivalents électriques sont respectivement
absence et présence de tension. Pour le traitement automatique de l’information, la
mise en place de langages numériques est nécessaire. Pour la plus part du temps,
ce sont les codes binaires.

1- DEFINITIONS
1-1. CODE PONDERE
C’est un code qui à chaque position correspond une valeur intrinsèque
appelée poids.
1-2. CODE BINAIRE NATUREL
Encore appelé code binaire pur, il est un code pondéré dont les poids dans
l’ordre sont 20, 21, 22, 23, etc. …
1-3. BIT

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 11


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Le bit représente une position binaire appelée aussi digit. Ex : (1011)2 est
écrit sur 4 bits
1-4. CODE BINAIRE
Il désigne une information traitée et écrite sous forme de bits à partir d’une
norme.
2- BIT ET CAPACITE MEMOIRE D’UN SYSTEME NUMERIQUE
La plupart des équipements numériques traitent des informations codées
sur d’énormes quantités de bits. Pour avoir une maîtrise de la quantité de
bits manipulés, les bits sont groupés en quatre (quartet, quadruplet,
tétrade), en huit (octet).

 unité de capacité de conversion


1 Kilobit (1Kb) = 210 bits
1 Megabit (1Mb) = 210 Kb = 220 bits
1 Gigabit (1Gb) = 210 Mb = 220 Kb = 230 bits

1 octet = 8 bits = 23 bits


1 Ko = 210 o = 213 bits
1 Mo = 210 Ko = 220 o = 223 bits
1 Go = 210 Mo = 220 Ko = 230 o = 233 bits

3- DIFFERENTS CODES BINAIRES


3-1. Codes binaires pondérés
3-1.1. code binaire naturel
(Voir tableau page 9)
3-1.2. code décimal codé binaire (DCB)
Le codage DCB d’un entier naturel consiste à coder séparément
chaque digit décimal sur quatre bits allant de 0000 à 1001. Ainsi, le
DCB est un sous ensemble du code binaire naturel.
Ex : (1985)10 = (0001 1001 1000 0101)DCB
 coefficient de pondération

M C D U
0001 1001 1000 0101
23 22 21 20 23 22 21 20 23 22 21 20 23 22 21 20
X 103 X102 X103 X100

 insuffisance des codes pondérés


Dans certains cas comme en programmation par exemple, la variation
de grandeurs peut introduire des erreurs compte tenu de la possibilité
de changement simultanée de plusieurs bits entre deux nombres
successifs. Ex : passage de 5 à 6 en binaire. 101 => 111 => 110

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 12


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

3-2. Code binaire non pondéré


3-2.1. code excédent 3 ou code majoré de 3
C’est un code DCB dans lequel chaque tétrade est augmentée de
trois (0011).
Ex : (1985) =

Ce code permet d’effectuer des opérations de soustraction décimales


au sein des UAL (unité arithmétique et logique)

3-2.2. code binaire réfléchit ou code gray


Dans ce code, d’une combinaison à la suivante, un seul bit change de
valeur.
0000 0 1100 08
0001 1 1101 09
0011 2 1111 10
0010 3 1110 11
0110 4 1010 12
0111 5 1011 13
0101 6 1001 14
0100 7 1000 15

Méthode :
23 22 21 20 nombre de 0 initiaux
24 23 22 21 succession de 1 et de 0

 conversion (décimal – Gray)


Axiome de Recson
La conversion d’un nombre décimal en Gray est donnée par la somme en
binaire et sans retenu de ce nombre et de la partie entière du quotient issue de sa
division par deux.
(X) GRAY = [(X)2 + PE(X/2)2]SR
Ex: soit à convertir le nombre (31)10 en code Gray.
D’après l’axiome de Recson, il faut :
- trouver la partie entière du quotient issue de la division par deux,
soit 15.
- Convertir les deux nombres (31 et 15) en binaire, soit (11111) 2
et (1111) 2.
- Faire la somme sans retenue soit (10000) Gray

(31)10 = (10000) Gray


3-3. Codes alphanumériques

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 13


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Un code est dit alphanumérique s’il permet de coder des nombres, des
lettres et certains symboles particuliers. Les codes alphanumériques sont
destinés à la transmission d’informations vers les unités de traitement
logique. Le code alphanumérique le plus répandu est le code ASCII
(American Standard Code for Information Interchange). C’est le code
qu’utilise la majorité des fabricants de micro-ordinateurs, il comprend :
- les 26 lettres de l’alphabet majuscules et minuscules
- les 10 chiffres décimaux
- au moins 25 caractères spéciaux
Soit au moins 87 symboles. Il faut 7 bits pour coder chacun de ces
symboles.
Démo : 26 < 87 < 27
A ces 7 bits, un 8ème permettant d’effectuer un contrôle sur l’information
transmise est ajouté. C’est le bit de parité.
 Bit de contrôle de parité pair
- si le nombre de 1 est pair alors le bit de parité est 0
- si le nombre de 1 est impair alors le bit de parité est 1
 Bit de contrôle de parité impair
- si le nombre de 1 est pair alors le bit de parité est 1
- si le nombre de 1 est impair alors le bit de parité est 0

4- APPLICATIONS
Exercice 1: Calcul rapide
75,5 octets = …………………………..…… bits
520 M octets = ………Octets = ……………bits = ………..Gb
(1234)10 = ( ? ) GRAY
(145)8 = ( ? )16
(9702)10 + ( ? )2

Exercice 2: Capacité mémoire et données transférées

Un disque amovible d’une capacité de 256 MB est utilisé pour le transfert de


données (rapports de stage de 30 pages chacun) d’une classe de 25 étudiants.
- Combien de mots peut-on enregistrer sachant qu’un mot comporte en
moyenne 6 caractères et une page comporte environ 678 caractères ?
- Toutes les données à transférer peuvent elles contenir dans le disque ?
justifier votre réponse ?

Exercice 3: Ecrire en ASCII

NTIC et TCOM.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 14


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Leçon 3 : ARITHMETIQUE BINAIRE

1- REPRESENTATION DES NOMBRES BINAIRES


Il existe deux types de représentations des nombres binaires contenus dans les
cases mémoires des équipements de traitement arithmétique
1-1. représentation à virgule fixe
Dans cette représentation, la position de la virgule est fixée à la troisième
case à partir de la droite.
Ex : soit à représenter le nombre (5,75)10 = (101,11)2

0 0 0 0 1 0 1 1 1 0
La conversion en décimal est donnée par la multiplication du contenu du
registre par 2-3 Ex : (101,11)2 = 101110 x 2-3 = (25 + 23+ 22 + 21) x 2-3 = (5,75)10
La représentation à virgule introduit une erreur au-delà de trois chiffres.
Ex : soit à représenter le nombre (6,8125)10 dans la représentation à virgule
fixe. La conversion donne (6,8125)10 = (110,1101)2 et la représentation :

0 0 0 0 1 1 0 1 1 0
Ce qui donne en reconversion 6,75 au lieu de 6,8125
Il faut donc un autre type de représentation :
1-2. représentation à virgule flottante

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 15


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Le nombre (6,8125)10 valant en binaire (110,1101)2 peut s’écrire sous les


formes suivantes : 110,1101 x 20 =11,01101 x 21 = 1,101101 x 22 = 0,1101101 x 23
Cette dernière expression donne un nombre inférieur à 1 que multiplie une
puissance de 2 dont l’exposant est représentatif de la position de la virgule. La
représentation à virgule flottante est donnée par deux termes : la mantisse et la
caractéristique. Dans notre cas, on a :

1 1 0 1 1 0 1 0 1 1
La conversation en décimal donne 0,1101101 4 3
x 2 = 6,8125

Application : exprimer les nombres binaires suivant avec une mantisse de 8


bits en uniformisant les exposants.
(0,1)2 , (10,111)2 , (10111,01)2

(0,1)2 = 0,00000001 x 27
(10,111)2 = 0,00010111 x 25
(10111,01)2 = 0,01011101 x 26

Uniformisons à 25.
(0,1)2 = 0,00000100 x 25
(10,111)2 = 0,00010111 x 25
(10111,01)2 = 0, 10111010 x 25
NB : possibilité d’uniformiser à 26 en conservant la mantisse à 8 et l’exposant à 3
2- OPERATIONS SUR LES ENTIERS SIGNÉS
Un entier signé est un entier qui porte un signe + ou -. Par convention, le signe + est
codé 0 et le signe – est codé 1. Dans la représentation binaire des entiers signés, le bit de
signe est celui situé à gauche. On utilise généralement trois systèmes de codage pour
représenter un nombre binaire signé.
2-1. codage en VAS sur n bits
La représentation d’un nombre entier signé sur n bits en VAS n’est possible
que si ce entier appartient à [-2n + 1 ; 2n – 1] (le bit de signe n’est pas compté).
Ex : pour n = 3, on peut représenter les nombres de – 7 à + 7 soit 1 111 à 0 111.
Représentons les nombres +5 et -3 sur 4 bits. +5 = 0 0101 et -3 = 1 0011
2-2. codage en CR sur n bits
La représentation d’un entier positif en CR est identique à sa représentation
en VAS. La représentation d’un entier négatif s’obtient à partir de sa
représentation en VAS en remplaçant les 0 par 1 et vice versa.
Ex : (– 5)10 = (1 1010)vas
2-3. codage en CV sur n bits
La représentation d’un entier positif en CV est identique à sa représentation
en VAS. La représentation d’un entier négatif s’obtient à partir de sa
représentation en CR à laquelle on ajoute 1.
Ex : (– 5)10 = (1 1011)CR

3- CALCUL ARITHMETIQUES

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 16


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

3-1. Règles d’opérations

0+0=0 0–0=0
0+1=1 0 – 1 = 1 (ajout 1)
1+0=1 1–0=1
1+1=0 carry 1 1–1=0
1 + 1 + 1 = 1 carry 1

0x0=0 0 : 0 = impossible
0x1=0 0 : 1 = 0 (reste 0)
1x0=0 1 : 0 = impossible
1x1=1 1 : 1 = 1 (reste 0)

3-2. Addition soustraction


En VAS, si les nombres sont de même signe, on fait la somme et le résultat
porte le signe commun. Si les nombres sont de signes différents, on fait la
différence et le résultat porte le signe du plus grand en valeur absolue.
En CR on effectue l’opération jusqu’au bit de signe. Si le report issu des bits
de signe vaut 1, on l’ajoute au résultat.
En CV, on fait l’opération jusqu’au bit de signe et on néglige le report.

3-3. multiplication, division


En VAS, CR ou CV, la multiplication et la division se font comme en
décimal en tenant compte des règles de base.

4- APPLICATIONS

Exercice 1 : Posez et effectuez les opérations suivantes en binaire. Les


résultats seront convertis en décimal pour vérification.

1. 79 + (- 44)

+79 = (0 1001111)vas/7 - 44 = (1 0101100)vas/7


complément à deux de – 44 : (1 1010100)cv/7
l’opération donne :

0 1001111
1 1010100

0 0100011

Vérification : (0 0100011)vas/7 = +35 ; 79 – 44 = +35

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 17


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

2. 27 - (+ 44)

27 - (+ 44) = 27 + (- 44)
+27 = (0 011011)vas/6 - 44 = (1 101100)vas/6
complément à deux de – 44 sur 6 bits: (1 010100)cv/6
l’opération donne :

0 011011
1 010100

1 101111

Le résultat étant négatif, on applique le complément à deux de celui-ci. On a donc


(1 101111)vas/6 = (1 010001)cv/6
vérification : (1 010001)vas/6 = - 17 ; 27 – 44 = - 17

3. 9 x 11

(9)10 = (1001) 2 (11)10 = (1011) 2 (sans signe)

1001
1011

1001
1001
0000
1001

1100011

vérification : 0011100 = 99

4. 10 : 4

(10)10 = (1010) 2 (4)10 = (0100) 2 (sans signe)

1010 100
100

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 18


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

0 10,1 vérification : (10,1)2 = (2,5)10 ; 10/4 = 2,5

Exercice 2 : Cases mémoires d’un registre


On désire représenter le nombre (-12,4)10 dans les deux types de représentation.
La conversion en décimal est faite sur 6 bits.
a) Dans la représentation à virgule fixe,
- donnez la marge d’erreur en décimal.
- représentez le nombre avec le minimum de cases mémoires
pouvant être utilisé.
b) Dans la représentation à virgule flottante,
- quel est le nombre de cases utilisées pour la caractéristique.
- représentez le nombre avec le minimum de cases mémoires
pouvant être utilisées.

Exercice 3 : Intervalle de valeurs d’un registre


Soit un registre possédant 16 cases mémoires.
Quel est l’intervalle de valeurs décimales non signées et le nombre total
pouvant être représenté en binaire.
Quel est l’intervalle de valeurs décimales signées et le nombre total
pouvant être représenté en binaire.

CHAPITRE II : CIRCUITS LOGIQUES DE BASE

Leçon 1 : SYSTEMES NUMERIQUES

1- PRESENTATION
Un système numérique est un dispositif électronique à base de circuits numériques. Sa
réalisation part d’une idée de conception. Cette idée aboutit à un énoncé contenant une
condition de réalisation. A partir de cette condition de réalisation est établie une table de vérité
suivie d’une ou des équations de sortie. Après l’équation de sortie, des circuits numériques sont
choisis pour réaliser le logigramme du système après simplification si nécessaire
(simplifications algébrique ou graphique). Le circuit ainsi obtenu (schéma de principe) respecte
le fonctionnement du système.
Exemple de système :
2- ENONCE
Soit à réaliser un système permettant la validation d’un vote à quatre votants. L’allumage
d’une lampe placée à la sortie indiquera la validation du vote lorsque la majorité des votants
aura voté oui. (oui = 1 et non = 0).

3- CONDITION DE REALISATION
La sortie est valide lorsque la majorité des votants votent oui ;c’est à dire 3 votants sur 4.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 19


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

4- TABLE DE VERITE
Nombre d’entrées n : ici, le nombre d’entrées désigne le nombre de votants (04)
Nombre de combinaisons d’entrées N : N = 2n = 24 = 16
Nombre de sortie S : ici nous avons une seule sortie représentée par la lampe.
La table de vérité est un tableau dans lequel se trouve toutes les combinaisons d’entrées
ainsi que le niveau logique correspondant à la sortie pour chaque combinaison d’entrée. L’état
de la sortie dépend de la condition de réalisation.
A B C D S
0 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 0 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 0
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 0 1 1 1
1 1 0 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 0 1
1 1 1 1 1
5- EQUATION DE SORTIE
L’équation d’une sortie représente la somme des combinaisons des variables d’entrées pour
lesquelles la sortie est égale à 1.

Notation des variables d’entrées


Une variable est représentée par son symbole si elle vaut 1 ; et par son symbole surmonté
d’une barre si elle vaut 0.
Ex : A = 1 => A et A=0 =>A (on lit A barre)

S = ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD

6- APPLICATIONS

Exercice 1 : Additionneur binaire.


Soit un circuit logique réalisant l’addition binaire de deux bits
(A + B), et possédant une entrée de bit de report Re.
1. Donnez les différentes combinaisons des états des entrées A, B et
Re de ce circuit, de 0 0 0 à 1 1 1 dans un tableau.
2. Sachant que ce circuit possède une sortie S et une sortie de bit de
report Rs, déterminez (dans le même tableau), les états de ces deux
sorties en fonction des combinaisons d’entrées. Ex : si A = 0 ; B = 1
et Re = 1, on a 0+1+1 = 10 c'est-à-dire 0 et un report de 1.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 20


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Exercice 2
Soit le circuit électrique suivant :
L1 +Vcc
C1 C2
L2

C3

1. Réalisez la table de vérité issue du circuit ?


2. Quelle est la condition suffisante pour avoir :
a. L1 et L2 allumées ?
b. L1 et L2 éteintes ?
3. Etablir les équations issues respectivement de L1 et L2 ?

Leçon 2 : SIMPLIFICATIONS

1. Définition
La simplification consiste à écrire l’équation sous une forme réduite afin de minimiser le
nombre de composants utilisés ainsi que le coût de la réalisation du système. Il existe deux
méthodes de simplification : la simplification algébrique et la simplification graphique par le
tableau de KARNAUGH.
1-1. Simplification algébrique.
Ce type de simplification utilise l’algèbre de Boole respectant donc les axiomes et
théorèmes ci dessous.

Exemple de simplification

S = ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD


X + X= X donc, on peut écrire

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 21


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

S = ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD

S = AB(CD + CD + CD) + CD(AB + AB + AB)

S = AB[CD + D(C + C)] + CD[AB + A(B + B)] or X + X =1

S = AB[CD + D] + CD[AB + A)] or X + XY = X + Y (théorème de fausse inhibition)

S = AB(C + D) + CD(A + B) ou S = ABC + ABD + ACD + BCD

1-2. Simplification graphique (tableau de KARNAUGH)


Ce type de simplification est la représentation bidimensionnelle de la table
de vérité. La simplification par KARNAUGH comprend trois niveaux :
- Présentation et nombre de case utilisés
- Remplissage des cases
- Regroupement des 1 adjacents

@. Présentation et nombre de cases utilisés.


Le nombre de cases utilisé est égale au nombre de combinaisons de
variables d’entrées ; il existe donc des tableaux à 2, 4, 8,16 cases etc. …
Une entrée correspond à 02 cases
Deux entrées correspondent à 04 cases
Trois entrées correspondent à 08 cases
Quatre entrées correspondent à 16 cases
Les variables sont disposées en horizontal et en vertical. D’une
combinaison à la suivante, une seule variable change d’état. Exemples de
tableaux à 8 cases et 16 cases.
ab
00 01 11 10
ab
c cd 00 01 11 10
0 00

1 01

11

10

@. Remplissage des cases.


Le remplissage des cases respecte la table de vérité et l’équation de sortie.
On place les "1" dans les cases correspondant aux combinaisons de variables
d’entrées. Soit à simplifier graphiquement notre exemple.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 22


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

S = ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD


Nombre de variables : 04 => type de tableau : 16 cases

Exemple : le produit ABCD correspond au "1" pour lequel A=0, B=1, C=1, D=1 ; d’ou
l’intersection de la deuxième colonne (01) et de la troisième ligne (11)
ab
cd 00 01 11 10

00

01 1

11 1 1 1

1
10

@. Regroupement de "1" adjacents et simplification


Le regroupement des "1" adjacents constitue la dernière étape de la simplification
graphique. deux "1" adjacents (contigus ou aux extrêmes) représentent des cases
qui ont le niveau logique d’une variable en commun. Seuls les "1" adjacents
doivent être regroupés.

Principe de regroupement :
Le principe de regroupement consiste à grouper dans la mesure du possible en
ordre décroissant les "1" adjacents (… 32, 16, 8, puis 4, et enfin 2).
Un "1" peut appartenir à plusieurs groupements.
Simplification :
Un groupement de 8 cases élimine 3 variables. Un groupement de 4 cases élimine
2 variables. Un groupement de 2 cases élimine 1 variable.
Les variables éliminées sont les variables qui changent d’états dans le
groupement.
La simplification est donnée par la somme des produits de chaque groupement.
Cas de l’exemple
Dans notre cas, on ne peut faire que des groupements de 2

ab
cd 00 01 11 10

00

01
1

11 1 1 1

1
10

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 23


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

le premier groupement (intersections de la colonne "11" et des lignes


"01"et "11") élimine la variable qui est à la fois complémentée et non :
- en vertical (colonne), il n’y a qu’une seule position de valeur 11 (A=1,
B=1)
- en horizontal (ligne) il y a deux positions 01 (C=0, D=1) et 11(C=1,
D=1) pour lesquelles C change d’état. Ce groupement élimine donc
la variable C ; les autres, conservant leurs états initiaux (A=1, B=1,
D=1)
La simplification de ce groupement donne ABD. En définitif, en faisant la
somme des produits issus de chaque groupement, on aura

S = ABD + ABC + BCD + ACD

* Simplification par l’algèbre de BOOLE.


P= (a+ ) (b+ ) (c+ ) Q=(a+b+c) (a+ +c) (a+ + )
U= ( +b)(a+b+d) V=(a+b)(a+c)+(b+c) (b+a)+(c+a) (c+b)
S= c ( bd)+ b + a c T=abc+ab +a c
R= abc+a ( )

Sortir les équations simplifiées en utilisant les tableaux de KARNAUGH.

ab ab
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
00 1 1 1 1 00 1 0 0 1 00 1 0 0 1

01 1 1 1 1 01 0 1 1 0 01 1 1 1 1

11 0 1 1 0 11 0 1 1 0 11 1 1 0 0

10 0 1 1 0 10 1 0 0 1 10 0 0 0 0

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 24


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

M= N= P=
ab ab ab
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
00 0 0 1 0 00 0 1 1 0 00 0 1 0 1
01 1 0 1 1 01 1 0 0 1 01 1 0 1 1
11 1 1 1 1 11 1 0 0 1 11 0 1 0 1
10 0 0 1 0 10 0 1 1 0 10 1 1 1 1

R= S= T=

H= J=
abc abc
de 000 001 011 010 110 111 101 100 de 000 001 011 010 110 111 101 100
00 0 0 0 1 1 1 1 0 00 0 1 1 0 0 1 1 0
01 0 0 0 1 1 1 1 0 01 0 1 1 0 0 1 1 0
11 0 0 0 1 1 1 1 0 11 0 1 1 0 0 1 1 0
10 0 0 0 1 1 1 1 0 10 0 1 1 0 0 1 1 0

K= L=
abc abc
de 000 001 011 010 110 111 101 100 de 000 001 011 010 110 111 101 100
00 1 0 0 1 1 0 0 1 00 1 1 1 0 0 1 1 1

01 0 1 0 0 0 0 1 0 01 0 1 1 0 0 1 1 0

Fascicule
11 0 d’ÉLECTRONIQUE
1 0 0 0 NUMMERIQUE
0 1 0 (partie
11 contenu)
1 1 1 1 1 1 1 1 25
Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
10 1 0 0 1 1 0 0 1 10 1 0 0 1 1 0 0 1
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Leçon 3 : PORTES LOGIQUES ET LOGIGRAMMES

1. Fonctions logiques
Il existe sept fonctions de base :
NON / NOT - INV: inversion logique
ET / (AND) : produit logique
OU / (OR) : addition logique
NON ET / (NAND) : inversion du produit logique
NON OU / (NOR) : inversion de l’addition logique
OU EXCLUSIF / (XOR)
ET EXCLUSIF / (XNOR)) qui sont utilisées pour la réalisation de
logigrammes. (Voir tableau)

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 26


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

2. logigramme
2-1. Présentation
Un logigramme est un ensemble de fonctions logiques élémentaires
appelées portes logiques permettant la réalisation d’un système numérique.
2-2. Exemple de logigramme
Soit à réaliser le logigramme de notre exemple. Les expressions simplifiées
sont :
S = AB(C + D) + CD(A + B) ou S = ABC + ABD + ACD + BCD
On pourra utiliser soit 3 portes OU et quatre portes ET à deux entrées, soit quatre
portes ET à trois entrées et une porte OU à quatre entrées selon la forme de l’équation.
Exerçons nous en complétant le deuxième logigramme.

A A.B
B A.B(C+D)

C
D C+D
C.D S=A.B(C+D)+C.D(A+B)

C.D(A+B)

A+B

ABC

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 27


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

A
ABD
B

C
S=ABC+ABD+ACD+BCD
D ACD

BCD

2-3. Transformation de portes


@. A partir de portes NAND (NON ET)

@. A partir de portes NOR (NON OU)

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 28


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

2-4. Simplification de logigrammes


Principe de simplification de logigramme :
Deux fonctions logiques ayant la même configuration et se suivant se simplifient.
Exemple :

3. Applications

EXERCICE N°1
La conception d’un circuit logique a donné le logigramme suivant :

A
1

C
1
B

1 >

1. Donnez l’expression de la sortie S de ce logigramme ?


2. Simplifiez S par la méthode de votre choix ?
3. Déduire le nouveau logigramme ?
4. Etablir l’équivalent à portes NAND du circuit simplifié ?

EXERCICE N°2 Soit le circuit électrique suivant :


L1 +Vcc

C1 C2
L2
GND
C3

1. Simplifiez les équations ?


2. Soit l’équation S = c + ab.
i. Réalisez le logigramme de cette équation ?
ii. Donnez l’équivalent de ce logigramme à portes NAND ?

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 29


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

EXERCICE N°3
Simplifiez l’expression suivante par la méthode de votre choix

X = A. B. C + B. C. + A. B

Leçon 4 : FAMILLES LOGIQUES

Les circuits logiques sont des systèmes électroniques possédant des fonctions logiques
et disponibles de façon matérielle sous forme de circuits intégrés. On distingue :
- Les portes logiques
- Les circuits combinatoires (additionneurs, multiplicateurs, codeurs,
multiplexeurs etc.…)
- Les circuits séquentiels (bascules compteurs registres)
- Les circuits complexes (les mémoires et autres microprocesseurs)
Les circuits intégrés logiques possèdent plusieurs sous-familles selon les techniques de
fabrication et les caractéristiques électriques. Les deux familles les plus connues sont les TTL
(Transistor Transistor Logique) et les CMOS (Complémentary Metal Oxyd Semiconductor).
1. Les familles TTL

 TTL Standard : 74xx


 TTL Low power (petites puissance) : 74Lxx
 TTL Fast (rapide): 74Fxx
 TTL Schottky (grande vitesse de commutation) : 74Sxx
 TTL Low power Schottky : 74LSxx
 TTL Advanced Schottky 74ASxx
 TTL Advanced Low power Schottky 74ALSxx

2. Les familles CMOS

 CMOS classiques : 74Cxx ou série 4000


 CMOS High Speed (rapide) : 74HCxx ou 74HCTxx
 CMOS Advanced: 74ACxx ou 74ACTxx
 CMOS Low Voltage: 74LVxx ou 74LVCxx

3. Caractéristiques comparées TTL CMOS

Tension d’alimentation (VCC ou VDD)

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 30


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

- Les TTL ont une tension d’alimentation fixe (5V)


- Les CMOS ont une tension variable (entre 2V et 18V).

Consommation en puissance
- Les TTL consomment entre10 et 20 mW par porte.
- Les CMOS consomment environ 0,1mW / porte (100 fois moins que
les TTL).

Vitesse de propagation
Les circuits TTL sont plus rapides (10 à 30 ms) que les CMOS (50 à
100 ms).

Tension d’entrées et de sorties


Les niveaux logiques (0 = Absence de tension et 1 = Présence de
tension) des circuits numériques correspondent dans la pratique à des
plages de tensions normalisées par les constructeurs. Il existe donc des
tensions minimales de niveaux haut et bas aux entrées et aux sorties de
chaque famille logique.
 TTL
5
4 Etat Etat
logique logique
1
3 1
VOH = 2,4V
VIH = 2,0V
2 Bande
inter
Bande
inter
médiai médiai
1 re re
VIL = 0,8V
VOL = 0,4V EL O

0 EL O

Sortie Entrée
(Output) (Input)

 CMOS

VOH = VDD
VOL = 0V
VIL max = 30% de VDD
VIH min = 70% de VDD

4. Brochage de quelques circuits intégrés logiques de la série 4000

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 31


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

CHAPITRE III : CIRCUITS COMBINATOIRES

INTRODUCTION
Tout circuit logique circuits à base de portes logiques et dont les sorties dépendent
uniquement des états présents des entrées est appelé circuit combinatoire. Il existe différents
circuits combinatoires dont les plus connus sont les Additionneurs, les soustracteurs, les
comparateurs, les multiplicateurs, les diviseurs, les codeurs, les décodeurs, les multiplexeurs et
les démultiplexeurs. Les unités arithmétiques et logiques (UAL) sont des circuits combinatoires
contenus dans les ordinateurs et permettant d’effectuer toutes les opérations arithmétiques et
fonctions logiques de base (ET, OU, NON, etc. …).

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 32


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Leçon 1 : ADDITIONNEURS
Les additionneurs binaires sont des circuits logiques permettant de faire l’addition
arithmétique de deux nombres binaires de n bits chacun.
1. Demi Additionneur
- Condition de réalisation :
Addition de deux nombres A et B d’un bit chacun sans retenue
d’entrée. Nombre d’entrées : 02 (A et B). Nombre de sorties : 02 (somme S
et retenue de sortie Rs)
- Table de vérité :

A B S Rs
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1

- Equations des sorties :

S = AB + AB = A + B

Rs = AB

- Logigramme :
A
S
B

Rs

2. Additionneur Complet
- Condition de réalisation :

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 33


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

Addition de deux nombres A et B d’un bit chacun avec retenue


d’entrée. Nombre d’entrées : 03 (A, B et Re). Nombre de sorties : 02 (somme
S et retenue de sortie Rs)

- Table de vérité :

A B Re S Rs
0 0 0 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1

- Equations des sorties :

S = A B Re + A B Re + A B Re + A B Re

= Re (A B + A B) + Re (A B + A B)

= Re ( A B ) + Re (A + B)

S = Re + (A + B)

Rs = A B Re + A B Re + A B Re + A B Re

Rs = Re.(A + B) + AB

- Logigramme :

Re
A S

Rs

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 34


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

3. Addition de deux nombres de plusieurs bits.


3-1. Principe de la propagation de report
Dans une addition de deux nombres binaires de plusieurs bits chacun, la retenue
de sortie d’une colonne de bits devient la retenue d’entrée de la colonne immédiatement
à gauche. De façon pratique, pour qu’un additionneur puisse effectuer l’opération, il faut
raccorder la retenue de sortie d’un additionneur complet à la retenue d’entrée de celui de
poids juste supérieur.
Ex : Effectuons le câblage issu de l’addition de A (A3A2A1A0) et B (B3B2B1B0) avec
A = (11)10 et B = (03)10, soit l’addition de deux nombres binaires de quatre bits chacun. Le
résultat arithmétique donne :
011
1011
0011

1110

Ici, nous avons besoin de quatre additionneurs complets pour le câblage.


NB : A0 et B0 sont les bits de poids les plus faibles.

A0 S0 A1 S1 A2 S2 A3 S3

B0 AC0 B1 AC1 B2 AC2 B3 AC3


Re0 Rs0 Re1 Rs1 Re2 Rs2 Re3 Rs3

3-2. Principe de l’anticipation de report

Le raccordement des retenues de sorties aux retenues d’entrées des


additionneurs complets suivants entraîne un retard de propagation. Pour palier à
cette imperfection, il faut recourir à l’anticipation de report qui consiste à exprimer
la retenue de sortie finale directement en fonction des entrées de données à
additionner et de la retenue d’entrée initiale.
Démonstration
On sait que Rs = Re.(A + B) + AB et que la retenue de sortie d’un
additionneur devient la retenue d’entrée de l’additionneur complet suivant c’est à
dire Ren+1 = Rsn. Donc on peut écrire : Rsn+1 = Rsn.(An+1 + Bn+1) + An+1Bn+1
Exemple:
Rs1 = Re1.(A1 + B1) + A1B1
Avec Re1 = Rs0 on a :
Rs1 = Rs0.(A1 + B1) + A1B1
Or Rs0 = Re0.(A0 + B0) + A0B0
D’où Rs1 = [Re0.(A0 + B0) + A0B0].(A1 + B1) + A1B1
Même procédé pour Rs2 et Rs3. Le logigramme final donnera directement
un circuit avec une seule retenue d’entrée et une seule retenue de sortie.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 35


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007
11 BP 2398 Abidjan 11
Infoline. : 01-12-56-90
Email : recsonprof@yahoo.fr
Service Formation Recherche
Laboratoire de Recherche en Électronique de Conception et GSM site web : www.recsonprof.com

4. Additionneurs intégrés : Exemple du 74LS83


Le circuit logique 74LS83 est un additionneur arithmétique parallèle de
quatre bits permettant aussi d’effectuer l’addition de deux nombres de signes
différents en utilisant le complément à deux du nombre négatif

CI

74LS83

CO

5. Applications

Exercice 1
On désire faire l’addition de deux nombres 7 et (–4) à l’aide d’un additionneur
intégré, le 74LS83.
1. En utilisant le complément à deux du nombre négatif, montrez que le
résultat sera 0011.
2. Quelle est la différence entre l’addition logique et l’addition
arithmétique ; justifiez par un tableau comparatif ?
3. Déterminez les niveaux logiques aux entrées et aux sorties du circuit
correspondant à l’opération effectuée. (voir circuit)

Exercice 2
On désire réaliser un additionneur de cinq bits à l’aide d’additionneurs complets.
1. Quel est le nombre décimal maximal pouvant être obtenu à la sortie
du circuit ?
2. Sachant que la retenue de sortie d’un additionneur complet
représente la retenue d’entrée de l’additionneur suivant, réaliser le câblage de
l’additionneur de cinq bits en indiquant les entrées A4A3A2A1A0, B4B3B2B1B0 et C0
(retenue d’entrée) ainsi que les sorties S4S3S2S1S0 et C5 (retenue de sortie) ?
3. Donnez les états logiques des entrées et sorties pour l’addition en
binaire des nombres décimaux 21 et 10 ?
Leçon 2 : COMPARATEURS
Les comparateurs binaires sont des circuits logiques permettant de faire la comparaison
de deux nombres binaires de n bits chacun.

Fascicule d’ÉLECTRONIQUE NUMMERIQUE (partie contenu) 36


Auteur : Professeur RECSON Janvier 2007

Vous aimerez peut-être aussi