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Ecole supérieure de Technologie

Département de Génie Electrique

COURS DE MATHEMATIQUES

KHALID SBAI
Enseignant – Chercheur
Ecole Supérieure de Technologie
Département de Génie Electrique
khalid.sbai82@gmail.com
Université Moulay Ismaïl

Khalid SBAI – COURS DE MATHEMATIQUE APPLIQUEES


Ecole supérieure de Technologie
Département de Génie Electrique

CHAPITRE III

SERIES DE FOURIER

Khalid SBAI – COURS DE MATHEMATIQUE APPLIQUEES


Ecole supérieure de Technologie
Département de Génie Electrique

I. SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES
I.1 Définition
On appelle série trigonométrique réelle, toute série de fonctions
dont le terme général Un(t) est de la forme:
U n (t ) = an cos ( nt ) + bn sin ( nt )
où an et bn sont deux suites numériques réelles, avec la convention b0=0.
La suite des sommes partielles associée à la série  U n (t )
est:
n
S n (t ) = a0 +  ( ak cos ( kt ) + bk sin ( kt ) )
k =1
Remarque:
❑ Pour tout n, Un est une fonction définie partout dans R et
elle est périodique de période : Tn = 2
n
❑ Si la série U n est une série convergente alors sa somme
est une Fonction périodique de période : T0 = 2

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I.2 Théorème 1
On dit que la série de fonctions  f n (t )converge uniformément sur I
s’il existe une suite de réels positifs v telle que :
n

1. tI, f (t )  v
2.  vn est une série numérique convergente
n n

Dans le cas d’une série trigonométrique on a: Vn


U n (t ) = an cos ( nt ) + bn sin ( nt )  an + bn

Par conséquent, si les séries numériques 


n0
an
et 
n0
bn
sont
absolument convergentes, alors la série trigonométrique

(a
n =0
n cos ( nt ) + bn sin ( nt ) )

est absolument convergente et même uniformément dans R. De


plus, la somme S(t) est continue sur R.

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I.3 Théorème 2
Si les séries numériques  an et
n0
b
n0
n sont absolument convergentes,

alors la série trigonométrique (a


n =0
n cos ( nt ) + bn sin ( nt ) )

est absolument convergente dans R vers S(t).


Exemple: 
cos( nt )
Soit la série trigonométrique: 
n =1 n2
cos( nt ) 1
 2
 2
n n
1
Comme la série numérique  n 2 est convergente (série de

cos( nt )
Riemann a= 2), la série trigonométrique  n 2 est
n =1
uniformément convergente sur R.

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I.4 Représentation complexe : 2ème Forme de la série


En introduisant la notation complexe de cos(nt) et sin(nt), il est
possible d'obtenir une écriture complexe de la série trigonométrique.
Ainsi, en appliquant les formules d’Euler, on donnera une forme
simple à la série de fonctionU n :
e j + e− j e j − e− j
cos x = sin x =
2 2j
Pour n≠0, on a:
U n (t ) = an cos nt + bn sin nt avec:
 e jnt + e− jnt   e jnt − e− jnt   an bn 
= an   + bn   Cn =  + 
 2   2 j   2 2j
jnt  an bn  − jnt  an bn  et
=e  + +e  − 
 2 2 j   2 2 j   an bn 
C− n =  − 
= e jnt Cn + e − jnt C− n  2 2j
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Par suite: 
S (t ) = a0 +  U n (t )
n =1

= a0 +  ( Cn e )
jnt − jnt
On posant:
+ C− n e
n =1
a0 = C0
 
= C0 +  Cn e jnt +  C− n e − jnt
n =1 n =1
+ −1
= C0 +  Cn e jnt +  Cn e jnt
n =1 n =−
+
= 
n =−
Cn e jnt

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I.5 Théorème +

Si la série trigonométrique n =−  n


C e jnt
est uniformément convergente
vers sa somme S(t), alors les coefficients de la série Cn et la somme de
cette série S(t) sont liés par les relations : 1 T
+
Cn =
T 0
S (t )e − jnt dt
En effet:
la série Ce
n =−
n
jnt
est uniformément convergente vers S(t)
n =+
S (t ) = lim S n (t ) =
n →+

n =−
Cn e jnt

n =+
Pour pZ fixe  S (t ).e
− jpt
=  n
C e
n =−
j ( n − p ) t

n =+

 n
T T

− jpt j ( n − p )t
S (t ).e dt = C e dt
0 0
n =−

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T

j ( n − p )t T
Comme:
0
e dt = T  n, p Il vient:

0
S (t ).e− jpt dt = TC p
1 T
D’où: C p =
T 
0
S (t ).e − jpt dt

De plus, si la série trigonométrique U n s'écrit :



a0 +  ( an cos ( nt ) + bn sin ( nt ) ) = S (t )
n =1
Alors on peut calculer les coefficients an et bn par :
an = Cn + C− n et bn = j ( Cn − C− n )
1 T
a0 = C0 =
T 0
S (t ).dt
2 T
et on a : an =  S (t ) cos ( nt ) .dt
T 0
2 T
bn =  S (t ) sin ( nt ) .dt
T 0
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I.6 Troisième forme de la série


En tenant en compte de la relation trigonométrique suivante:
  B 
A cos( ) + B sin( ) = A2 + B 2 cos  − arctan   
  A 
La somme: 
S (t ) = a0 +  ( an cos ( nt ) + bn sin ( nt ) )
n =1

peut également s’écrire :



S (t ) = A0 +  An cos ( nt − n )
n =1

Avec: A0 = a0 = C0

 bn 
An = 2 Cn = a + b2
n
2
n
et n = arctan  
 an 
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II. Décomposition d’une fonction en série de Fourier


La décomposition d’un signal x(t) périodique en série de Fourier
consiste à trouver une série trigonométrique dont x(t) est la somme.
II.1. Définition
Soit x un signal T-périodique, à valeur réelle ou complexe,
continue par morceaux et intégrable sur tout fermé de R. On
appelle série de Fourier associée à x, la série trigonométrique:
 +
a0 +  ( an cos ( nt ) + bn sin ( nt ) )
n =1
ou  n
C
−
e jnt

Dont les coefficients an et bn ou Cn sont définit par:


1 T
a0 =  x (t )dt 1 T
T 0 Cn =
T 0
x(t )e − jnt dt
2 T
an =  x (t ) cos ( nt ) .dt
T 0 n  |N; n  Z;
2
bn =  x (t ) sin ( nt ) .dt
T

T 0
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II.2 Théorème ( De Dirichlet)


Soit x est un signal périodique de période T et dérivable par morceaux
sur [0, T]. Alors la série de Fourier de x converge simplement sur R et sa
somme est égale à x(t) si x est continue en t et est égale à 1 ( x(t0+ ) + x( t0− ) )
2
si x fait un saut en t0. :
Autrement dit si Sx(t) est la somme de la série de Fourier associée à x on a:
❑ S x ( t ) = x( t ) si x est continue en t.

❑ S x ( t0 ) =
1
2
(
x( t 0+ ) + x( t 0− ) ) si x est discontinue en t0.
x ( t 0− )

x ( t 0+ )

t0

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II.3 Interprétation physique du développement en série de Fourier



Pour x (t ) = a0 +  ( an cos ( n0t ) + bn sin ( n0t ) )
n =1

le signal x(t) se décompose en la somme :


❑ D’un terme constant (de fréquence nulle) égal à la valeur
moyenne du signal x(t) appelé composante continue du signal.
1 T Valeur moyenne du signal
T0 0
C0 = a0 =
0
x( t )dt
sur une période T0

❑ Du premier terme de fréquence F= 1/T0, appelée le fondamental


du signal ou 1er harmonique:
x fondamental (t ) = xharm.1 (t ) = C−1e− j 2 f0t + C1e j 2 f0t
= a1 cos(2 Ft ) + b1 sin(2 Ft )
= A1 cos(2 Ft − 1 )
 Signal de même fréquence que le signal périodique F = 1/T0
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❑ Les termes de fréquence fn=nF avec n2 sont appelés


composantes harmoniques du signal de rang n.
xharm.n (t ) = C− n e − jn0t + Cn e jn0t
= An cos(2 nFt − n )

❑ Les coefficients an et bn, ou Cn et An sont appelés coefficients


de Fourier du signal x.

❑ Les coefficients Cn, correspondant à la seconde formulation de


la décomposition en série de Fourier, sont appelés amplitude
des harmoniques d’ordre n.

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III. Propriétés des coefficients de Fourier


III.1 Théorème
Soit x un signal périodique de période T et intégrable dans l’intervalle
[0, T]. Alors pour tout α ∈ R, on a:
T a +T

0
x(t )dt = 
a
x(t )dt
Preuve:
a +T 0 T a +T
a x(t )dt =  x(t )dt +  x(t )dt + 
a 0 T
x(t )dt

Par suite, à l’aide d’un changement de variables : p=t-T on a


a +T a a
T
x(t )dt =  x( p + T )du =  x( p)dp
0 0

a +T 0 T 0 T
a x(t )dt =  x(t )dt +  x(t )dt −  x(t )dt =  x(t )dt
a 0 a 0

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III.2 Dérivation
Soit x un signal développable en série de Fourier (DSF), si x est
dérivable et sa dérivée x’ est DSF, alors la DSF de x’ s’obtient en
dérivant termes à termes celui de x.

x (t ) = a0 +  ( an cos ( nt ) + bn sin ( nt ) )
n =1

x ' (t ) =  ( −n a
n =1
n sin ( nt ) + nbn cos ( nt ) )

III.3 Intégration
Si x est intégrable et à valeur moyenne nulle (ao=0) alors le DSF de
t
g (t ) =  x( )d
0
s’obtient en intégrant termes à termes celui de x et en ajoutant
comme constante la valeur moyenne de g(t).

 a b 
g (t ) = g 0 +   n sin ( nt ) − n cos ( nt ) 
n =1  n n 
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III.4 Proposition 1

Si x est périodique égale à la somme d’une série de Fourier alors :

❑ Si x est paire alors bn = 0 .


❑ Si x est impaire alors an = 0 .

III.5 Proposition 2 (Lemme de Lebesgue)

Si x est un signal périodique, continue par morceaux et


développable en série de Fourier alors les suites (an) et (bn) de ses
coefficients de Fourier convergent vers 0.

C’est-à-dire: lim an = lim bn = lim cn = 0


n→+ n→+ n→+

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III.6 PROPOSITION (Égalité de Parseval)


Si x est un signal périodique de période T, continue par morceaux
et si :
 
2 2
an et bn sont convergentes
n0 n 1

alors :
1 + + a 2
+ b 2

 ( x(t ) ) .dt =  Cn
T
= a0 +  
2
=
2

Pmoy 2 n n

T 0
− 
n =1  2 

 La puissance moyenne d ’un signal périodique s’obtient


en sommant les contributions des différentes composantes
harmoniques.

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IV. Spectre du signal


Réaliser l’analyse spectrale d’un signal consiste à déterminer les valeurs
des coefficients Cn (ou An) et des φn.
Composante continue
IV.1. Spectre d'amplitude |cn| Fondamental
|c1|
Harmonique 2
Le spectre d’amplitude correspond à |c0|
|c2|
la représentation graphique des |Cn|
(ou An) en fonction des fréquences
fn=nF. F 2F 3F 4F 5F 6F f =nF
n

IV.2. Spectre de phase


n
Le spectre de phase correspond à la
représentation graphique des phases
initiales φn en fonction des fréquences 2F 5F
F 3F 4F 6F f =nF
f n. n

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Exemple:
Spectre d’amplitude d'un signal carrée

F = 125 Hz
A=2
Rapport cyclique = 1/2

x(t)

T/2 T

-2

 b2 n = 0

 8
b =
 2 n + 1 (2n + 1)

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Exemple: Reconstitution d'un signal carré à partir d'un nombre


fini d'harmoniques: −1 pour -  t  0
x (t ) = 
+1 pour 0  t  
4 4 4
x( t ) = sin ( 2 f 0 t ) + sin ( 2 (3 f 0 )t ) + sin ( 2 (5 f 0 )t ) + .....
 3 5

Les figures ci-dessus montrent la reconstitution du


signal carré à l'aide de 2, 3, 15 et 30 harmoniques.
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V. Exemples et application
Exemple 1 :
Le signal x(t) a pour période T = 2.
❑ Donc = ;
❑ Il est paire, donc bn =0.

De plus son expression mathématique


peut se mettre sous la forme: T
x(t ) = 1 − t pour t 
1 2
a0 =
2
4 1  1 − (−1) n 
an =  (1 − t ) cos(n t )dt = 2  
2 0  n 
2 2

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 a2 n = 0
 1 − (−1)  n

an = 2   a 4
 n
2 2
 =
 2 n +1  2 ( 2n + 1) 2

Par suite la Série de Fourier associée à x(t) :
1 4 cos( t ) 4 cos(3 t ) 1 4 +
cos( (2n + 1)t )
S (t ) = +
2  2
+
9 2
+ ..... = + 2
2 

n =0 (2n + 1) 2
Comme le signal est continue, on a : S(t) = x (t) t  R.

x(0) = S(0)=1

+ +
1 2

1 4 1
+ 2
2 

n = 0 (2 n + 1)
2
=1
n =0 (2n + 1)
2
=
8

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Exemple 2:
Trouver la série de Fourier du signal 2 périodique suivant:

x(t ) = t , pour -  t   .

Réponse: Puisque x(t) est impair on a an = 0 pour n0.


Et pour n 1, on a :
+
1 + 1  t cos(nt ) sin(nt ) 
bn =
 

x(t ) sin(nt )dt =  −
  n
+
n2  −
2 cos( n ) 2
= ( −1)
n +1
On déduit bn = −
n n
 sin(2t ) sin(3t ) 
Par conséquent x (t ) = 2  sin(t ) − + + ...... 
 2 3 
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Reconstitution du signal

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Exemple 3:
Trouver la série de Fourier du signal x(t) suivant:
0 pour -  t  0
x(t ) = 
 pour 0  t  
Réponse: On a:
1  
a0 =
2  0
 dt =
2
2 + 1 +
an =
2 − 
x(t ) cos(nt )dt =
 0
 cos(nt )dt pour n  1

bn =
2 +
2  − 
x (t ) sin( nt ) dt =
1
n
1 − cos( n )  =
1
n
(1 − ( −1) n
)
2
Nous obtenons b2 n = 0 et b2 n+ 1 = 2n + 1
p æ sin(3t ) sin(5t ) ö
÷
Par conséquent: x(t ) = ç
+ 2 çsin(t ) + + + ......÷
2 ç
è 3 5 ÷
ø
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Reconstitution du signal

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 t 
Exemple 4: x ( t ) = cos  2
T 
Signal cosinusoïdale:
 
On peut remarquer que: cos ( t ) =
1
2
(
e jt + e − jt )
 x( t ) =
2
(
1 j t
e + e − j t )
⇒ dans la série de Fourier, il n’y a que deux termes non nuls
correspondant à n=1, et dont les coefficients de Fourier sont ½.
x(t ) Cn

Remarquons que x(t) est une fonction réelle et paire. En conséquence,


les coefficients de Fourier sont réels et Cn = C−n
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