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SOMMAIRE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Cours de Master 1 Structures & Mat/GC Ouvrages & Structures en BA
Pr H. KHELAFI, Univ. Adrar Chapitre III., ST, Génie Civil
1)DEFINITION :
La fondation est la partie essentielle d’un ouvrage, elle est en contact avec le sol, son
principal rôle est de transmettre les charges de la structure sur le terrain. Il existe plusieurs
types de fondations, le choix est basé sur la sécurité maximale et sur le prix le moins élevé.
La conception et la réalisation de la fondation sont fonction de la qualité du terrain,
du site et des efforts appliqués. Il existe deux types de fondations :
- Les fondations superficielles (classiques)
- Les fondations profondes (spéciales)
- La transmission des charges est indirecte, elle s’effectue par l’intermédiaire de pieux :
piliers ancrés dans le bon sol ;
- Le sol supérieur est mauvais, on recherche plus profond
le bon sol.
- Il existe les semelles profondes sur 2, 3, 4, 5… pieux
Mauvais sol
Bon sol
2) Généralités :
a) La contrainte admissible du sol est fonction de :
- La contrainte de rupture du sol,
- La contrainte de tassement maximal du sol,
- Les règles parasismiques.
Sa valeur est déterminée par des études géologiques et géotechniques et après plusieurs
essais expérimentaux sur le sol.
b) La contrainte admissible du sol est d’environ :
≥ 3 MPa pour un terrain rocheux non fissuré,
0,5 à 3 MPa pour un terrain rocheux peu fissuré,
0,25 à 0,5 MPa pour un terrain non cohérent compact,
0,05 à 0,25 MPa pour un terrain non cohérent peu compact,
0,02 à 0,2 MPa pour un terrain argileux.
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c) Le béton pour fondation doit être, au minimum, dosé à 350 kg/m 3 de ciment + un
contrôle strict. Le béton de propreté (la couche inférieure de 5 à 10 cm d’épaisseur) est
dosé entre 150 et 200 kg/m3 (de préférence un ciment de laitier).
d) Le terrain de fondation doit être stable, il ne doit pas donner lieu à des tassements
différentiels.
e) Le calcul et le ferraillage des fondations se font à l’ELU.
f) Les vérifications à l’effort tranchant sont limitées aux semelles flexibles et aux semelles
sur pieux (profondes).
g) Le diamètre minimal des armatures est de 12mm.
h) L’enrobage minimal des armatures est de 4cm.
N N
σ σ σmin σmax
- Répartition triangulaire (σmin < 0), présence de contraintes de traction (ou zone sans
contact). Ce cas n’est pas admissible.
N N
σmin
σmax σmax
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N
x σ’
B B’
A O A’
σ
b’
Atransv Amontage
Aprincipale
Les semelles superficielles rigides ont une hauteur assez grande et leur ferraillage
est calculé en fonction des charges et de la contrainte admissible du sol.
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h0 Bielles de compression
Effort de traction
Lorsqu’on utilise la méthode des bielles, il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures
transversales ni de vérifier la résistance de compression dans le béton (les dimensions de
la fondation sont assez importantes).
a) Dimensionnement de la semelle :
db ≥ (b’- b)/4 da ≤ a’-a
a’/b’=a/b e ≥ max (6Ø+6, 15cm)
a b
a’ a da db
Aa
Ab
b’
b) Calcul des efforts de traction dans l’armature par la méthode des bielles :
Z
Elément ds=dx.dy
dR=σ.dx.dy
σ=N/a’.b’
h0
X dFa dF
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Amontage
N d N
d Aprincip
Ds Ds
Barres Cerces
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b) Calcul des efforts de traction dans l’armature par la méthode des bielles :
1er cas : les barres z
Elément ds= r.dr.dӨ
dR=σ.r.dr.dӨ
σ=4.N/л D2
triangles semblables → dF/dR=r/h0
→ dF = dR.r/h0 h0
Fx=∫dFx Fx=4.N/лD2h0∫r2.dr∫cosӨ.dӨ
triangles semblables → (Ds-Dp)/d=Ds/h0
d’où Fx=N.(Ds-Dp)./3.л.dx
NB :
La cerce supérieure est disposée de telle sorte que son axe se trouve sur une droite à 45°
passant par le collet de la semelle.
Collet
45°
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q
Condition de rigidité :
db ≥ (b’- b)/4
e ≥ max (6Ø+6, 15cm) h0
dR=σ.dx.1 dR=q.dx/b’ dR
dF = x.dR/h0 dFc dF
dF = x. q.dx/b’h0
avec h0 = b’.d/(b’-b)
F = q(b’-b)/8d
Ab = q(b’-b)/8dσs → armatures // b’(en cm2 par unité de longueur)
On prévoit des armatures de répartition A R = Ab/4 par ml d’où AR = Ab.b’/4 (section
totale)
2) Dispositions constructives :
Si la charge q est importante, le mur doit reposer sur un libage qui a pour effet
d’augmenter la rigidité de la semelle et de diminuer les tassements différentiels. Le libage
est comme une poutre, il est constitué d’armatures longitudinales et transversales.
Libage
A AR
Au droit des armatures (exp : portes), le libage va travailler comme une poutre
renversée : chargement du bas vers le haut. On doit renforcer la semelle avec des
armatures complémentaires résistant à M t et Ma.
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Mt = ql2/24
l
Ma = ql2/12
Aa
At
σmin
σmax
La détermination des σ du sol est donnée par l’équilibre des réactions et des charges des
poteaux.
Longitudinalement : la répartition des σ dépend de la rigidité longitudinale de la semelle,
de la distance entre poteaux et de la nature du sol. Cette répartition est basée sur le fait
que la déformée de la fondation coïncide avec celle du sol.
La répartition linéaire des σ du sol est fonction de la longueur élastique «l e» de la semelle :
le = 4√4E.I/Kb’
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Mt
Ma
En ce qui concerne le calcul transversal (// b’), on applique les mêmes résultats que
ceux d’une semelle continue sous mur. Il suffit de tenir compte de l’effort vertical
intéressant chaque tranche selon la longueur (qui peut être variable). Le ferraillage
transversal peut donc varier d’une tranche à l’autre.
1er cas : l > π. le/2
Le calcul est basé sur la théorie de la poutre sur sol élastique en adoptant le diagramme
simplifié suivant :
a l a
Remarque :
En général la répartition des charges sur le sol de part et d’autre d’un poteau (sens
longitudinal) n’est pas uniforme. Au contraire, il existe des maximums au droit des
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poteaux. C’est d’autant plus exact que les poteaux sont plus rapprochés, que la poutre a
une plus grande inertie et que le terrain est plus mauvais.
g) Le radier général
1) Définition :
Le radier général est une surface d’appui continue (dalle + nervures + poutres)
débordant l’emprise de l’ouvrage. Le radier permet une répartition uniforme des charges
tout en résistant aux contraintes du sol (σmax < σsol).
2) Le choix du radier :
Le radier général est conçu lorsque :
σsol est très faible (sol très médiocre), exemples : sol inconsistant, sol très
compressible,
σsol < 1bars, présence de fouilles. Les semelles isolées deviennent très larges.
Bâtiment très lourd ou très élevé.
Existence d’une nappe phréatique ou autre ; il faut assurer l’étanchéité radier-sol.
Semelles isolées très proches (chevauchement ou intersection des σ)
N ≥ 1,5.S.z
z : pression hydrostatique
z
c) Condition de rigidité :
h ≥ l/10 → poutre
h ≥ l/20 → dalle (1sens)
NB : le radier général est surtout utilisé dans les réservoirs, les silos, les gazomètres…le
radier général est parmi les meilleurs types de fondations qui résistent au séisme →
fondation flottante.
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calculé comme un plancher renversé fortement sollicité (réaction du sol → poids de tout
l’ouvrage).
(Ni, Mi)
N
l
σmin
L σmax
b’
2) Longueur et ancrage des barres :
La longueur et l’ancrage des barres est fonction de la longueur de scellement droit :
ls = Øfe/4τs avec τs = 0,6.ψ2s.ft
3 cas se présentent :
Si b’/4 < ls → les armatures sont prolongées jusqu’aux extrémités + crochet
Si b’/8 < ls ≤ b’/4 → les armatures sont prolongées jusqu’aux extrémités, le
crochet n’est pas nécessaire.
Si ls ≤ b’/8 → arrêt d’une barre sur deux à 0,71.b’
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M≠0 M=0
4) Terrain en pente :
On taille le bon sol en forme de gradins avec
base = 2 fois la hauteur.
La fondation en haut de pente ne doit pas h
transmettre de poussées sur les fondations
inférieures. 2h
5) Différence de niveaux :
Eviter une pression supplémentaire de la semelle supérieure sur la semelle inférieure.
≤ 30°
Joint de dilatation
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Joint de rupture :
Ce type de joint intéresse aussi l’infrastructure
il coupe la fondation (différence de charges, mitoyenneté)
il s’agit donc d’un calcul de semelle excentrée.
Joint de rupture
N N
e0
e0 = M/N
N N
et
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Méthode de calcul :
1er cas : la méthode des bielles ne peut être appliquée que si les deux conditions
suivantes sont vérifiées :
a) e0 ≤ b/6
b) e0 ≤ b’/24
dans ce cas on applique, pour le ferraillage de la semelle, les formules du chargement
centré en considérant une charge centrée fictive centrée égale à : Nf =N(1+3.e0/b’)
d’où :
Nappe inférieure → Ab = Nf.(b’-b)/8σsdb = N(1+3.e0/b’).(b’-b)/8σsdb
Nappe supérieure → Aa =Nf.(a’-a)/8σsda = N(1+3.e0/b’).(a’-a)/8σsda
2ème cas : si l’une des deux conditions précédentes n’est pas remplie, la méthode des
bielles ne peut pas être appliquée (pour les armatures situées dans le plan du moment).
M1=R. x σ1 σmax
M1=(2σmax+σ1)(b’/2-0,35b)2.a’/6 x
R
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RT = σmax.x.a’/2
avec RT = N et x = 3(b’/2 – e0)
d’où
σmax = 2N/3(b’/2 – e0).a’ N
M1=R.x σ1 σmax
M1=(2σmax+σ1)(b’/2-0,35b)2.a’/6 x
R
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1) « Traité De Béton Armé » - Tome 4, « Ossatures D'immeubles Et D'usines, Planchers, Escalier,
Encorbellements, Ouvrages Divers Du Bâtiment », 4ème Édition 1985 Dunod, - Guerrin André
2) « Traité De Béton Armé. Tome 1 » : « Généralités, Propriétés Générales, Mécanique
Expérimentale Du Béton Armé ». Dunod, - GUERRIN A.
3) Ouvrages en béton armé, Technologie du bâtiment - Gros oeuvre - Edition 2003
Henri Renaud
4) « CALCUL DES OUVRAGES EN BÉTON ARMÉ », Y,CHERAIT, Office des
Publications Universitaires
5) « CALCUL DES OUVRAGES EN BÉTON ARMÉ », M,BELAZOUGUI, Office des
Publications Universitaires
6) « Béton armé : Bael 91, modifié 99 et DTU associés » Broché, 2004, de Jean-Pierre
Mougin
7) « Cours de béton armé. BAEL 91, Calcul des éléments simples et des structures de
bâtiments », Jean-Pierre Mougin
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