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« DTU 13.12 »
I Généralités
II Détermination des dimensions d’une semelle
III Calcul des semelles filantes
IV Calcul des semelles ponctuelles sous poteaux
V Calcul des semelles soumises a une flexion-compression
VI Dispositions constructives
Annexes sur le calcul de « qu »
I- GENERALITES
La distinction s'opère en fonction de paramètres géométriques mais les différences essentielles valent surtout pour
les modes de mise en œuvre et le fonctionnement différent de ces organes de fondation.
Calcul de la force portante à partir de caractéristiques mécaniques telles que c et , Pl , qce définies par
des essais triaxiaux, pressiométriques, pénétrométriques ... (VOIR ANNEXES)
qu
q 1, 5. s (combinaisons d'actions définies en ELU ) q : contrainte de calcul
2
les tassements absolus et différentiels admissibles par la structure
stabilité d'ensemble ( glissement circulaire par exemple pour une fondation dans une pente )
La section d'armatures obtenue à l'ELU doit être majorée de 10% (fissuration préjudiciable) ou de
50% (fissuration très préjudiciable).
1-Dispositions constructives
Les semelles filantes doivent comporter un chaînage dont la section est au moins égale à :
Enrobage minimum
Une distance d'au moins 4 cm doit être réservée entre le parement et l'armature (en général 5 cm)
Les semelles continues sous mur peuvent ne pas comporter d'armatures perpendiculaires au plan moyen du mur
si les conditions suivantes sont respectées :
Les contraintes de cisaillement développées sont alors suffisamment faibles pour être équilibrées par le béton seul
( pas d'armatures transversales ).
B b
d avec h = d + 5 cm ( 5 cm = enrobage mini)
4
N max
Ce cas sera atteint lorsque f max
ls
Il devient alors nécessaire d'ancrer les barres aux extrémités de la semelle
N max
Ce cas sera atteint lorsque f max
ls
La barre est alors prolongée droite jusqu’à l’extrémité
Lorsque les dimensions des semelles sont importantes, on peut réduire le volume de béton mis en œuvre en
supprimant la partie supérieure des semelles.
1-Caractérisation de la géométrie
Pour que la méthode de calcul dite "des bielles" s'applique, il est nécessaire que les dimensions définies
précédemment soient homothétiques et que la charge soit centrée sur le poteau.
A a
Homothétie :
B b
2-Calcul des semelles soumises à des charges centrées
Les calculs se conduisent de façon analogue au cas des semelles filantes, les bielles étant cette fois rayonnantes
autour du point d'application de P.
Cas particulier
Si la semelle n'est pas homothétique du poteau, l'extrapolation de la méthode des bielles est cependant
légitime car validée par l'expérience ( la méthode est théoriquement en défaut car les bielles n'ont pas le
même sommet ).
Remarque : si la contrainte transmise au sol est importante, il est alors nécessaire de vérifier les
conditions de non poinçonnement de la semelle par le poteau (A.5.2,42)
(a 2h).(b 2h)
( Pu P 'u ) 1 0,045.u.h. f c 28
A.B
avec u = 2(a+b+2h) et P’u : poids de la semelle
On rappelle que, si la semelle est soumise à un moment fléchissant M, le diagramme des contraintes appliqué au
N M
sol est linéaire et défini par :
S I /v
La méthode des bielles se trouve théoriquement en défaut ; cependant, on peut appliquer les résultats précédents
si les conditions suivantes sont réunies :
max min 5
max min soit max . min
4 3
On prend une charge fictive sur le poteau (voile) obtenue en multipliant la surface de la semelle par la
contrainte p ( ce qui revient à supposer une distribution uniforme avec une contrainte majorée )
5
Si l'excentricité de la résultante est trop importante ( max min ), les armatures de la semelle doivent être
3
déterminées en tenant compte des moments fléchissants appliqués dans les sections d'encastrement de la
semelle sur le poteau (voile).
On admet cependant ne pas s'intéresser aux armatures transversales si la règle de rigidité est satisfaite
Les surfaces de glissement critiques sont le plus souvent délimitées à l'intérieur d'une zone d'influence définie sur
la figure 3 a ; en amont et en aval d'une rupture de pente, la zone s'étend sur une distance sensiblement égale à
trois fois la hauteur du talus considéré.
En zone sismique, cette étude de stabilité doit être menée conformément à la norme NF P 06-013 (Règles PS 92),
en prenant en compte des coefficients sismiques horizontaux et verticaux (cf. § 9.2.2).
Lorsque le sol d'assise ne peut donner lieu à un glissement d'ensemble, les niveaux des fondations successives
doivent être tels qu'une pente maximale de 3 de base pour 2 de hauteur relie les arêtes des semelles les plus
voisines (fig. 3 b).
En zone sismique, cette pente maximale est limitée à 3 pour 1 (cf. Règles PS 92, § 4.3.2).
En cas de fondations superficielles, ce gonflement peut entraîner des désordres et il est conseillé alors d'utiliser
des fondations profondes solidement ancrées dans les couches dont la teneur en eau reste invariable.
Joints
Un joint de rupture doit être ménagé entre deux éléments d'ouvrages voisins lorsqu'ils subissent des différences
importantes de charge et de tassement.
Il en est de même lorsque le sol présente un changement brusque de compressibilité sous un même ouvrage.
Sur un sol homogène et bien consolidé, les joints de rupture peuvent être évités ; les joints de dilatation sont alors
arrêtés au-dessus des semelles de fondations.
Essais de laboratoire
La résistance à la rupture du sol (qu) peut être obtenue à partir de la cohésion (C) et de l'angle de frottement
interne ( ), mesurés en laboratoire par des essais de cisaillement.
Les types d'essais à prendre en compte sont :
- pour l'équilibre à court terme : l'essai de cisaillement rapide sur des échantillons consolidés, qui permet
d'obtenir (Cuu) et ( uu ) (paramètres de cisaillement) ;
- pour l'équilibre à long terme : l'essai de cisaillement lent sur des échantillons non consolidés qui permet
d'obtenir (C’) et ( ' ) (paramètres de cisaillement).
Pour une semelle soumise à une charge verticale centrée (fig.1), on a :
Nc, Nγ et Nq sont des paramètres sans dimension, respectivement de cohésion, de forme et de profondeur,
dépendant de , et appelés « facteurs de capacité portante ». Ils sont donnés dans le tableau ci-dessous.
Dans le cas d'une charge inclinée de l'angle ( ) sur la verticale, les trois termes de la formule précédente sont
affectés chacun d'un coefficient minorateur (i), à savoir :
Essais pressiométriques
Ces essais permettent de déterminer a différents niveaux :
la pression limite (pl) ;
le module pressiométrique (EM).
On calcule ensuite, pour chaque niveau, la pression limite nette (pl*) correspondante :
Pour une semelle sous une charge verticale centrée de largeur B, de longueur L et d'encastrement D, on a :
qu kp. ple * .D
où :
kp : facteur de portance.
Le facteur de portance (kp) est donné par le graphique de la figure 2 en fonction de l'encastrement relatif
(D/B) de la fondation.
Dans le cas d'une charge inclinée d'un angle ( ) sur la verticale, la valeur de kp est affectée d'un coefficient
minorateur ( i ), qui est donné dans le graphique ci-dessous (fig. 3) en fonction de l'angle d'inclinaison ( ).
Application :
Déterminer les armatures de la semelle de fondation sous le poteau dimensionné à la fin du chapitre 4
(Compression simple)