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조선
Nouvel État confucéen et gestion de la société
régionale par les lettrés confucéens
(15e - 16e siècle)
이황-이이
Sommaire :
Introduction générale
1) Le concept du 이기론
I/ Biographie de 이황 et 이이
II/ La pensée de 이황
III/ La pensée de 이이
Analyse des ouvrages
Introduction :
La culture coréenne après le XVe siècle était enracinée dans le sol du confucianisme, le
confucianisme était l’un des trois piliers de la tradition coréenne au côté du bouddhisme et
du taoïsme. Les principaux but du confucianisme sont de proposer des normes morales,
promouvoir l’ordre dans la société et le confucianisme met l’accent sur l’éducation, point qui
prendra une grande importance à l’époque de 조선. Un exemple plus concret de l’impact
que le confucianisme a pu avoir sur la société est le culte des ancêtres, qui fait toujours
partie intégrante de la vie coréenne et est à la base un rituel confucéen.
Il faut savoir que le terme “confucianisme” est à prendre au sens large car le confucianisme
englobe de nombreux aspects de la vie humaine, il y a donc plusieurs variations de la
pensée confucéenne. Une des grandes variations qui nous intéresse pour cet exposé est le
néo-confucianisme.
Durant 조선, l'école du néo confucianisme qui va émerger se nommera 도학 (道學) et
commence à prospérer dans le royaume de 고려. Dès l’époque de 고려 elle se montrait très
critique du bouddhisme et ne cherchait pas à coexister avec, elle avait pour volonté d'établir
le confucianisme comme idéologie officielle de l’Etat. Puis durant 조선, période qui nous
intéresse, la société a adopté le confucianisme comme idéologie orthodoxe et il fonctionnait
donc comme religion d’état, des politiques de répression du bouddhisme étaient toujours
présentes. C’est à ce moment-là que de nombreux lettrés se sont imposés comme maîtres
du confucianisme, dont les deux personnages qui font l’objet de notre exposé : 이황 (퇴계)
et 이이 (율곡).
Généralement on les mets en opposition car leurs théories du confucianisme sont
contraires, notamment par rapport au concept du 이 (里) et du 기 (氣).
La présentation de ce concept est indispensable à la compréhension de leurs pensées
respectives qui seront présentées plus tard.
1) Le concept du 이기론
Pour résumer, le 이기론 est un concept selon lequel les néo-confucéens divisent l’existence
de toute chose en deux composantes inséparables : le 이 et le 기.
Par ailleurs, les néo-confucéens coréens établissent leurs propres théories en étudiant
principalement les écrits de Zhu Xi (주희) notamment ou des frères Cheng importés de
Chine à la fin de la période 고려.
Ci-dessous se trouve un schéma simpliste pour illustrer le concept avec les notions majeurs
auxquels chaque partie se réfèrent.
D’une part se trouve le 이 présenté comme la structure des éléments de l’univers, il
représente de quoi les choses sont faites et comment elles devraient se comporter selon un
principe moral, concrètement, il guide la conduite des individus et des sociétés. Puis d’une
autre part se trouve le 기, représenté comme l’élément concrétisant et énergisant. En
principe, le 이 ne peut exister sans le 기 et le 기 ne serait qu’une énergie dépourvue de
forme et de direction sans le 이. Ils sont donc inséparables et ensemble représentent
l’harmonie entre l’ordre moral et l’énergie vitale. Le néo-confucianisme est une étude qui
développe entre autres l’univers, la vie et l’ordre de la société à travers ces concepts du 이
et du 기. Comme il a été précédemment abordé, les néo-confucéens coréens étudient ces
concepts venus de chine mais les adaptent souvent au contexte de la péninsule.
Les 2 grandes figures du néo-confucianisme coréen de la période 조선 qui sont 이황 et 이이
sont perçu par leurs théories différentes comme les deux écoles distinctes de la philosophie
confucéenne de la période.
I/ Biographie :
이황
이황 est un érudit néo-confucéen coréen qui a vécu pendant la dynastie 조선. Il est né en
1501 et est mort en 1570. Durant sa vie, il a contribué à une multitude d’accomplissements,
et il est aujourd’hui considéré comme une figure majeure du néo-confucianisme.
Il a écrit une multitude d’ouvrages sous son nom de plume : 퇴계. Il écrit 성학십도, un
guide créé pour aider le Roi 선조 à gouverner dans un esprit néo-confucéen. En 1523, 이황
part étudier à Séoul au sein de l’académie nationale 성균관, là où il obtient les diplômes
nécessaires (과거) afin de pouvoir effectuer une profession au gouvernement. À cette
époque, il est déjà considéré comme un exemple de sagesse, un homme de droiture, une
personne qui privilégie la morale. Durant sa vie il a occupé 29 postes au sein du
gouvernement, cependant bien qu’il excelle dans le domaine administratif, ses réelles
vocations restent la littérature et la philosophie qu’il retrouvera pleinement lorsqu’il prend sa
retraite. En 1569 Il concrétise enfin son plus grand projet : l’ouverture d’une académie privée
confucéenne : 도산서원.
C’est à titre posthume que l’académie accueille les premiers élèves, 4 ans après la mort de
이황.
이이
이이 est un érudit néo-confucéen coréen qui a vécu pendant la dynastie 조선. Il est né en
1536 et est mort en 1584. Durant sa vie, il a contribué à une multitude d’accomplissement,
notamment au développement de la pensée du philosophe Zhu Xi ainsi que les notions sur
la relation entre le cœur et l’esprit.
Finalement 이이 décède au jeune âge de 48 ans en 1584, un deuil royal de 3 jours est
établi.
D'après la pensée de 이이, le monde est une organisation biologique remplie d'une certaine
vitalité, le 기. Le 기 est donc une sorte d'énergie cosmique accumulant des forces lors des
transformations naturelles de tout ce qui existe dans la nature, y compris les humains,
pendant leurs vies. Ainsi, il pense que le monde extérieur est le monde du 기, l'énergie
humaine est une vague de ce 기 cosmique, et l'esprit humain est aussi une sorte
d'accumulation de 기. Une variabilité assez large du quantum de 기 est possible grâce à
l‘auto-cultivation, à l'éducation sociale et à l'élévation sociale et politique.
이이 s'est constamment appuyé sur le point de vue néo-confucéen originel selon lequel
toutes les énergies cosmiques ne font qu'une et proviennent de la même origine. 이이
pensait que toutes les choses dans le monde étaient simplement des manifestations de
formes "condensées ou dispersées" de 기, bien qu’il ne soit pas visible, il est considéré
comme l'élément de base de toutes choses.
이이 a souligné que la vérité n'attend pas à l'extérieur d'être simplement reprise par notre
intelligence, mais qu'elle attend à l'intérieur notre engagement sincère pour la personnifier.
Ainsi, on peut observer que 이이 s'est abstenu de donner des critères externes pour juger
de l'authenticité ou de l'illusion des réponses humaines. Il n'offrait qu'un aperçu. Pour
identifier la norme ou les critères, il recommandait juste à autrui de "se creuser soi-même“.
C'est pour ça que les termes du néo-confucianisme sont principalement influencés les
réflexions intérieures telles que "l'auto-vigilance, "le jugement des réponses“, "l'examen de
soi-même"; et des expériences subjectives, comme "se cultiver soi-même", ou
"l'autodiscipline".
Même si les deux ont utilisé le système de 이기론 et que 이이 admirait la pensée de 이황,
on peut dire que 이이 n'était pas tout à fait d'accord avec les enseignements dualistes du
néo-confucianisme suivis par 이황 et les as souvent discutés. En effet, 이이 a choisi de se
former sa propre vision philosophique à travers sa propre "compréhension" du schéma
original du 이기론.
Il s'est donc posé ce type de questions lors de ses recherches et réflexions: Qu'est-ce qui
constitue le mal ? Quelle est l'origine et le mécanisme de la maladie et quels sont les
moyens pour la supprimer ? Comment ouvrir la voie à un peuple et à une société sains
d'esprit ?
이이 était un fonctionnaire actif de l'État et pensait qu'il était important de mettre en œuvre
les valeurs et les principes confucéens dans l'administration gouvernementale.
Comparaison de textes :
Korea old and new, a history, publié en septembre 1990 par l’université d'Harvard pour
l’institut coréen, nous fournit une présentation complète par 5 spécialistes universitaires,
Carter J. Eckert, Ki-baik Lee, Young Ick Lew, Michael Robinson, Edward W. Wagner, de
l’histoire de la Corée de la période postérieure à 1945 détaillant le milieu historique, culturel
et traditionnel à partir duquel la Corée s’est développée.
Confucianism and korean thought est un livre à but éducatif, publié en février 2000 par
l’auteur 금장태, professeur au département des études religieuses de l’université nationale
de séoul (서울대학교), qui nous présente une explication détaillée et traduite en anglais du
confucianisme combinant culture, histoire et philosophie. Le spécialiste vise une meilleure
compréhension à l’international, de la nature de la société coréenne et ses caractéristiques
d’un point de vue général, utilisant le confucianisme comme le point de départ de ses
explications. L’auteur nous présente le néo-confucianisme via différentes approches
culturelles, intellectuelles et religieuses. Il aborde le sujet de 이황 et 이이 comme exemple
afin d’exposer les différents points de vue des confucéens de l’époque.
A History of Korea: From "Land of the Morning Calm" to States in Conflict est un livre écrit
par 김진웅, un professeur d’histoire à l’université nationale de Kyungpook (경북대학교) à
대구, en corée et publié en 2012. Étant un des livres le plus récent de ceux présentés, il
retrace les cinq siècles d’histoire de la dynastie 조선, et les conflits qui ont conduit à l’État
divisé actuel. Il évoque le confucianisme notamment par le factionnisme politique présent à
cette époque et la condition des paysans avec l’arrivée des diverses taxes apparues en
1608, de par l’équilibre imposé par la purge des lettrés(사화), s’en suit une remise en
question sur l’esprit humain, abordant de nouveau le thème du néo-confucianisme.
East asia, a cultural, social and political history est un livre publié en 2013 par plusieurs
spécialistes dont Patricia B. Ebrey, une professeure à l’Université de Washington et Anne
Walthall, une professeure d’histoire japonaise à l’Université de Californie. Il aborde cette fois
les thèmes politiques, économiques et intellectuels de l’histoire de l’Asie de l’Est, tout en se
concentrant sur les récits bibliographiques de la Chine, du Japon et de la Corée. Ce livre
aborde le thème du confucianisme installé au milieu d’une longue étendue d’évènements
par ordre chronologique, nous partageant un point de vue plus général de courant
philosophique.
Confucian philosophy in korea est un livre publié en 1996 par 정해창 et 한형조 et nous
apporte une vision du monde résolument néo-confucéenne pendant la dynastie 조선 en
abordant le cas de nos deux personnages (이황 et 이이), comme étant les principaux piliers
de cette idéologie. Contrairement aux autres livres présentés, celui-ci se focalise notamment
sur l’histoire et la pensée confucéenne de 이황 et 이이 pour développer ce courant de
pensée, il ne prends pas seulement leur présence comme exemple, il se base sur leurs
pensées pour nous donner une idée bien précise du néo-confucianisme.
Que le sujet en soit le thème principal, ou qu’il soit abordé de manière chronologique, il est
fait mention dans tous ces livres, de la dualité du néo-confucianisme. En effet, le
néo-confucianisme est abordé par les deux principes fondamentaux, le 이 et le 기.
Dans “A history of korea”, Les deux buts du confucianisme sont mis en lumière, le fait de
cultiver la vertu propre des individus et établir une base éthique pour obtenir un ordre
politique vertueux et allégé. Alors que les lettrés mettaient de plus en plus l’accent sur la
culture de l’esprit à la suite des purges lettrées(사화), liées à un très fort fractionnisme
depuis le début du XVIe siècle ayant pour but d’équilibrer le pouvoir des différentes factions,
le néo-confucianisme devint une philosophie métaphysique qui cherche à trouver l’essence
de la psyché humaine et les composants de l’univers. Le 이 est alors présenté comme un
élément structurant ou formateur, et le 기 comme un élément de concrétisation et d’énergie.
Dans l’ouvrage “East asia, a cultural, social, and political history” le néo-confucianisme est
abordé différemment, alors qu’on parlait des purges de lettrés dans “A history of korea”,
cette fois il est fait mention des nombreux débats de savants réputés sur l’éthique et la
métaphysique de Zhu Xi(주희).
Il s’en est alors imposé un autre pour savoir quel élément possédait la primauté entre la
force principale(이) et la force psychophysique(기).
Le néo-confucianisme est abordé dans “Confucianism and korean thoughts” comme étant
l'un des trois piliers de la tradition religieuse coréenne, les liens familiaux et les codes des
relations humaines étaient influencées par les enseignements confucéens, le caractère
moral de l’individu est mis en avant, que ce soit l’ordre moral dans la société ou les relations
morales entre les nations, l’éducation est mise en avant ainsi que les rituels confucéens du
culte des ancêtres devenus partie intégrante de la vie coréenne.
“A history of korea” et “Korea old and new: a history”, nous propose une comparaison entre
이황 et Zhu Xi . Il poursuit la même pensée que celui-ci en proclamant la primauté du 이 sur
le 기 ainsi que sa pensée dualiste qui voit le 이 et 기 comme liées l’une à l’autre. Bien que
les considérants inséparables, il se sera surtout penché sur le rôle de l’élément 이 comme
étant la base de l’activité du 기.
Dans “Korea old and new : a history” et “A history of korea” 이이 est présenté comme
valorisant l’expérience externe et l’observation de la nature ainsi que l’éducation et
l’apprentissage. Il pensait que la nature humaine 이 ne pouvait se manifester qu’à travers
son 기, ou ses aspects physiques.
Ils possédaient donc deux pensées différentes, bien que possédant un point commun, tandis
que chacun prônait la primauté du 이 et du 기, ils les savaient tous deux indispensables l’un
à l’autre.
Autres sources :
- Biographie de 이 이 ( Yi i)
https://www.newworldencyclopedia.org/entry/Yi_I