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Correction TD - Les lois discrètes usuelles - ECE1

Exercice 4
Soit p ∈]0; 1[ et X une variable aléatoire suivant une loi géométrique G (p). On pose Y = (−1)X .
1. Déterminons la loi de Y puis calculons E(Y ) et V (Y ).
Déterminons tout d’abord Y (Ω).
X prenant des valeurs entières naturelles, on en déduit que Y (Ω) = {−1; 1}.
Déterminons P(Y = 1).

P(Y = 1) = P(X est pair)


+∞
X
= P(X = 2k)
k=1
+∞
(1 − p)2k−1 p
X
=
k=1
p +∞
((1 − p)2 )k
X
=
1 − p k=1
!
p 1
= × −1
1−p 1 − (1 − p)2
!
p 1
= × −1
1−p 2p − p2
p (1 − p)2
= ×
1 − p p(2 − p)
1−p
=
2−p
1
P(Y = −1) = 1 − P(Y = 1) i.e P(Y = −1) = .
2−p
Y est finie donc E(Y ) et V (Y ) existe et on a :
1 1−p p
E(Y ) = − + i.e E(Y ) = − .
2−p 2−p 2−p
1 1−p p2
V (Y ) = + − et par suite,
2 − p 2 − p (2 − p)2
1−p
V (Y ) = 4 × .
(2 − p)2
2. Calculons E(XY ).
XY = X(−1)X .
n(−1)n P(X = n).
X
Etablissons tout d’abord la CVA de
n>1
∀n ∈ N∗ ,
n n
|k(−1)k P(X = k)| =
X X
kP(X = k)
k=1 k=1
X
Or, on sait que X admet une espérance et donc nP(X = n) converge.
n>1
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Ainsi, d’après le théorème de transfert, XY admet une espérance et on a :


+∞
n(−1)n (1 − p)n−1 p
X
E(XY ) =
n=1
+∞
n(p − 1)n−1
X
= −p
n=1
1
= −p
(1 − p + 1)2
p
=−
(2 − p)2
Exercice 6
On dispose de n urnes numérotées de 1 à n. L’urne k contient k boules numérotées de 1 à k. On
choisit une des urnes au hasard et on note X la variable aléatoire correspondant au numéro de l’urne
choisie.
Si X = k, on tire au hasard une boule dans l’urne k et on note Y la variable aléatoire correspondant
au numéro de la boule choisie.
1. Reconnaissons la loi de X puis donnons E(X) et V (X).
Le choix de l’urne se fait de manière équiprobable donc X ,→ U (J1; nK).
n+1 n2 − 1
E(X) = et V (X) = .
2 12
2. Déterminons Y (Ω).
Il y a entre 1 et n boules dans une urne donc Y (Ω) = J1; nK.
3. Pour k ∈ X(Ω) et j ∈ Y (Ω), déterminons P(X=k) (Y = j) (on distinguera les cas k > j et k < j).
Travaillons par disjonction de cas :
• Si k < j, on cherche la probabilité de piocher un numéro strictement plus grand que le nombre
de boules numérotées donc P(X=k) (Y = j) = 0
1
• Si j 6 k, P(X=k) (Y = j) =
k
4. Déduisons-en une expression de P(Y = j) faisant intervenir une somme que l’on ne cherchera
pas à calculer.
Les événements (X = k) où k ∈ J1; nK réalisent une partition de l’univers donc d’après la formule
des probabilités totales, on a :
n
X
P(Y = j) = P(X = k) × P(X=k) (Y = j)
k=1
Xn
= P(X = k) × P(X=k) (Y = j)d’après la question précédente
k=j
n
X 1
=
k=j nk

5. Calculons E(Y ).
Y est finie donc E(Y ) existe et
n
X
E(Y ) = jP(Y = j)
j=1
n n
X X 1
= j
j=1 k=j nk
n Xn
X j
=
j=1 k=j nk
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On a ce qu’on appelle une somme double !


j
Imaginons tous les nombres réunis dans un tableau à double entrée symbolisés par des o.
nk
j 1 2 ... n
k
1 o o o o
2 o o o o
.. .. .. .. ..
. . . . .
n o o o o
Regardons à présent de quels éléments on fait la somme. On ne les somme pas tous sinon on aurait
n X n
X j
.
j=1 k=1 nk
Or, la deuxième somme commence à j.
Etudions notre somme double de plus près :
• Pour j = 1, on va faire la somme des éléments pour k variant de 1 à n
• Pour j = 2, on va faire la somme des éléments pour k variant de 2 à n
• ...
• Pour j = n, on va faire la somme des éléments pour k variant de n à n
et on ajoutera tout cela.
Représentons en rouge les éléments concernés :

j 1 2 ... n
k
1 o o o o
2 o o o o
.. .. .. .. ..
. . . . .
n o o o o

Et si on regardait d’abord les k.


• Pour k = 1, on va faire la somme des éléments pour j variant de 1 à 1
• Pour k = 2, on va faire la somme des éléments pour j variant de 1 à 2
• ...
• Pour k = n, on va faire la somme des éléments pour j variant de 1 à n
et on ajoutera tout cela.
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n X
n n Xk
X j X j
Ainsi, = et ceci on va pouvoir le calculer.
j=1 k=j nk k=1 j=1 nk

n X
k
X j
E(Y ) =
k=1 j=1 nk
n k
1X 1X
= j
n k=1 k j=1
n
1X 1 k(k + 1)
= ×
n k=1 k 2
n
1 X
= (k + 1)
2n k=1
1 n+1
X
= k
2n k=2
!
1 (n + 1) × (n + 2)
= × −1
2n 2
n+3
=
4
Exercice 17
1. Pour tout n ∈ N∗ , on pose un = (n − 1)!P(X = n). Déterminons l’expression de un en fonction
de a, n et P (X = 1) (on pourra conjecturer cette expression puis la prouver par récurrence).
∀n ∈ N∗ , un+1 = aun .
Ainsi, u est la SG de raison a et de premier terme P(X = 1) et donc
∀n ∈ N∗ , un = an−1 P(X = 1).
2. En utilisant le fait que X(Ω) = N∗ , déterminons P(X = 1), puis donnons la loi de X.
De la question précédente, on en déduit que ∀n > 0,
an−1 P(X = 1)
P(X = n) = .
(n − 1)!
+∞
X
On sait que P(X = n) = 1.
n=1
+∞ +∞
an−1 P(X = 1) X an
= P(X = 1) × ea
X
Or, = P(X = 1)
n=1 (n − 1)! n=0 n!
−a
donc P(X = 1) = e .
an−1 −a
Par conséquent, P(X = n) = e .
(n − 1)!
3. On pose Y = X − 1. Reconnaissons la loi de Y . Donnons E(Y ) et V (Y ) et déduisons-en E(X)
et V (X).
Y (Ω) = N et ∀k ∈ N,

P(Y = k) = P(X = k + 1)
ak −a
= e
k!
donc Y ,→ P(a).
E(Y ) = a donc E(X) = 1 + a.
V (Y ) = a donc V (X) = a.
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Exercice 19

Partie 1 : étude de quelques exemples.


1. Lors des deux premiers lancers, il peut y avoir 0 ou 1 changement donc X2 (Ω) = {0; 1}.
(X2 = 0) = P1 P2 ∪ F1 F2 .
Ainsi,

p(X2 = 0) = p(P1 P2 ) + p(F1 F2 )événements incompatibles


= p(P1 )p(P2 ) + p(F1 )p(F2 )lancers indépendants
= p2 + q 2

Comme (X2 = 1) = (X2 = 0) alors

p(X2 = 1) = 1 − p2 − q 2
= 1 − p2 − (1 − p)2
= 2p − 2p2
= 2pq

2. a. X3 (Ω) = {0, 1, 2}.


(X3 = 0) = P1 P2 P3 ∪ F1 F2 F3 et comme précédemment,

p(X3 = 0) = p3 + q 3
= (p + q)(p2 − pq + q 2 )
= p2 − pq + q 2

(X3 = 2) = P1 F2 P3 ∪ F1 P2 F3 et on a

p(X3 = 2) = p2 q + q 2 p
= pq(p + q)
= pq

On en déduit :

p(X3 = 1) = 1 − (p(X3 = 0) + p(X3 = 2))


= 1 − p2 + pq − q 2 − pq
= 1 − p2 − q 2
= 2pq

b. On a :

E(X3 ) = 0p(X3 = 0) + 1p(X3 = 1) + 2p(X3 = 2)


= 0 + 1(2pq) + 2(pq)
= 4pq
E(X3 ) = 0 + 12 (2pq) + 22 (pq)
2

= 6pq
V (X3 ) = (4pq)2 − 6pq
= 2pq(3 − 8pq)
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3. a. X4 (Ω) = {0, 1, 2, 3}.


(X4 = 0) = P1 P2 P3 P4 ∪ F1 F2 F3 F4 donc p(X4 = 0) = p4 + q 4 .
(X4 = 1) = P1 F2 F3 F4 ∪ P1 P2 F3 F4 ∪ P1 P2 P3 F4 ) ∪ (F1 P2 P3 P4 ∪ F1 F2 P3 P4 ∪ F1 F2 F3 P4 et on
trouve p(X4 = 1) = 2pq(1 − pq).
(X4 = 3) = P1 F2 P3 F4 ∪ F1 P2 F3 P4 et on trouve
p(X4 = 3) = 2p2 q 2 .
On en déduit :
p(X4 = 2) = 1 − (p4 + q 4 ) − 2pq(1 − pq) − 2p2 q 2 = 1 − p4 − q 4 − 2pq.
b. Je vous laisse calculer E(X4 ).

Partie 2 : étude du cas p 6= q.


1. (Xn = 0) = (n Pile ∪ n Face) (incompatibles et lancers indépendants) donc P (Xn = 0) = pn + q n .
2. (Xn = 1) commence par P ou F et il y a un seul changement entre le 1er et le (n − 1)ème lancer.
! !
n−1
S k
T n
T n−1
S k
T n
T
(Xn = 1) = Pi Fi Fi Pi réunion d’événements incompatibles : d’où
k=1 i=1 i=k+1 k=1 i=1 i=k+1

   
n−1
X k
\ n
\ n−1
X k
\ n
\
p(Xn = 1) = p Pi Fi  + p Fi Pi  les lancers sont indépendants
k=1 i=1 i=k+1 k=1 i=1 i=k+1
   
n−1
X k
Y n
Y n−1
X k
Y n
Y
=  p(Pi ) p(Fi ) +  p(Fi ) p(Pi )
k=1 i=1 i=k+1 k=1 i=1 i=k+1
n−1
X  n−1
X  n−1 n−1
pk q n−k + q k pn−k = q n (p/q)k − q n + pn (q/p)k − pn
X X
=
k=1 k=1 k=0 k=0
(p/q)n − 1 (q/p)n − 1 pn − q n q n − pn
= qn − q n + pn − pn = q − qn + p − pn
p/q − 1 q/p − 1 p−q q−p
1
= (q(−pn + q n ) − q n (q − p) + p(q n − pn ) − pn (q − p))
q−p
1
= (−2qpn + 2q n p)
q−p
2pq  n−1 
= q − pn−1
q−p
3. Pour avoir n − 1 changements en n lancers, il faut changer à chaque lancer.
On commence par F ou P .
— Si n est pair on aura donc n/2 fois F et n/2 fois P .
n
(Xn = 1) = P F P F...P F ∪ F P F P F P...F P (incompatibles) et P (Xn = n − 1) = 2(pq) 2 .
— Si n est impair en commençant par F on aura donc (n + 1)/2 fois F et (n − 1)/2 fois P et
inversement en commençant par P : (Xn = 1) = P F P F...P ∪ F P F P F P...F (incompatibles)
n−1
et P (Xn = n − 1) = (pq) 2 .
4. On retrouve, grâce aux trois questions précédentes, les lois de X3 et X4 .
5. On a Zk qui est le nombre de changements lors du kième lancer.
n
X n
X
Ainsi, Xn = Zk et E(Xn ) = E(Zk ).
k=2 k=2
Reste à déterminer la loi de Zk . Or la probabilité de changement dépend du résultat précédent.
(Pk−1 , Fk−1 ) est un système complet d’événements. Donc d’après la formule des probabilités
totales :
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p(Zk = 1) = p(Zk = 1/Pk−1 )p(Pk−1 ) + p(Zk = 1/Fk−1 ).p(Fk−1 )


= p(Fk /Pk−1 )p(Pk−1 ) + p(Pk /Fk−1 ).p(Fk−1 )
= p·q+q·p
= 2pq

Donc E(Zk ) = 1.p(Zk = 1) + 0.p(Zk = 0) = 2pq et E(Xn ) = 2(n − 1)pq

Partie 3 : étude du cas p = q = 21 .


1. On vérifie, en utilisant les résultats de la partie 1, que X3 et X4 suivent chacune une loi binômiale.
2. A chaque lancer, la proabilité de changer est de 12 , que le lancer précédent ait donné P ou F.
Les changements/ou non sont ici indépendants les uns des autres. On peut en effectue n-1. Donc
Xn ,→ B(n − 1, 21 )

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