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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE

OPTION SCIENCE ET INGENIERIE DES MATERIAUX

Mémoire de Fin d’Etudes en vue de l’obtention du diplôme d’INGENIEUR MATERIAUX

« Conception, études et réalisation d’une éolienne


en matériau composite »

Présenté par : Monsieur RANASY Claudy Marc

Soutenu le Mardi 10 Décembre 2013

Promotion 2012
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE
OPTION SCIENCE ET INGENIERIE DES MATERIAUX

Mémoire de Fin d’Etudes en vue de l’obtention du diplôme d’INGENIEUR MATERIAUX

« Conception, études et réalisation d’une éolienne en matériau


composite »

Réalisé par : Monsieur RANASY Claudy Marc

Soutenu le Mardi 10 Décembre 2013

Membre du Jury :

Président : Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de


l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Rapporteur : Docteur RANARIVELO Michel, Maître de Conférences,


Enseignant-chercheur à l’ESPA

Examinateurs : Professeur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely,


Responsable de la formation doctorale du département Science des Matériaux et
Métallurgie à l’ESPA

Docteur RANDRIANARIVELO Frédéric, Maître de


Conférences, Chef du Département SMM

Docteur RAKOTOZAFY Samuel, Maître de Conférences,


Enseignant-chercheur à l’ESPA

Promotion 2012
Merci Seigneur Jésus pour ton amour et ta bénédiction qui

nous a mené jusqu’à l’aboutissement de ce travail mémorable. Merci

pour ton inestimable sagesse qui nous a appris que « Même les

devoirs les plus humbles ne doivent pas être négligés, car

tout travail honnête est une bénédiction et celui qui s’en

acquitte fidèlement se prépare pour une plus grande

œuvre. »
RANASY Claudy Marc

REMERCIEMENTS

L’expression de nos sincères remerciements s’adresse aux membres du Jury :

- le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure


Polytechnique d’Antananarivo, pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant de
présider le jury de ce mémoire,
- le Professeur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Responsable de la
formation doctorale du département Science des Matériaux et Métallurgie à
l’ESPA,
- le Docteur RANDRIANARIVELO Frédéric, Maître de Conférences, Chef du
Département SMM,
- le Docteur RAKOTOZAFY Samuel, Maître de Conférences, Enseignant-
chercheur à l’ESPA,
qui ont assumé leur responsabilité dans le bon fonctionnement des
enseignements au sein du département Science des Matériaux et Métallurgie et
de me faire l’honneur d’accepter d’estimer ce mémoire.

Nous exprimons également notre profonde gratitude au Docteur RANARIVELO Michel,


Maître de Conférences, Enseignant-chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, qui a assuré l’encadrement de ce présent mémoire. Sans lui, ce travail
n’aurait pas été ce qu’il est aujourd’hui grâce à son enthousiasme indéfectible, ses
compétences, ses conseils et son aide durant l’élaboration de ce mémoire.

Nos vifs remerciements sont dédiés :

- à l’ensemble du Personnel enseignant et les responsables administratifs de


l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, en particulier ceux du
Département Science des Matériaux et Métallurgie, de qui nous avons eu
l’essentiel de notre formation durant ces cinq années d’études ;
- à Monsieur RAVELOJAONA Johnson, Responsable du Bloc Technique à
Ankatso, de nous avoir accueilli au Bloc Technique afin d’effectuer divers tests
sur les Matériaux ;
- à Monsieur Jean, Responsable des Essais mécaniques des Matériaux, de nous
avoir dirigé durant les essais pratiques que nous avons effectué ;
Mémoire de Fin d’Etudes
Option Science et Ingénierie des Matériaux I
RANASY Claudy Marc

- à l’entreprise AY-YW, Entreprise Individuelle, de nous avoir accueilli pour la


réalisation des procédés d’usinages.

Mes pensées vont particulièrement à ma tendre épouse et à ma chère petite fille qui me
comblent d’amour et de soutien.

Tout spécialement, je voudrais remercier mes parents qui ont toujours su me pousser
au-delà des mes limites.

Une petite pensée à Tata, tu aurais été fière de moi.

Je remercie également mes beaux-parents pour leur amour et le soutien moral qu’ils
m’ont témoigné tout au long de ce travail.

Merci à ma sœur ainsi qu’à toute ma famille, à mes amis.

Merci à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation du présent
mémoire.

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux II
RANASY Claudy Marc

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I : Etude du vent

Chapitre II : Présentation d’une éolienne

Chapitre III : Notion de matériaux

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

Chapitre IV : Conception de l’éolienne

Chapitre V : Etudes et réalisation

Chapitre VI : Analyse de cycle de vie

CONCLUSION GENERALE

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux III
RANASY Claudy Marc

GLOSSAIRE

Aéronef : moyen de transport capable d’évoluer au sein de l’atmosphère terrestre.

Bord d’attaque : section avant d’un profil aérodynamique, elle fait face au fluide.

Bord de fuite : partie arrière d’un profil aérodynamique.

Brise : vent frais léger et régulier.

Corde : distance du bord d’attaque au bord de fuite.

Développement durable (durabilité) : développement qui répond aux besoins du


présent sans corrompre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres
besoins.

Energies renouvelables : ce sont des formes d’énergies dont la consommation ne


diminue pas les ressources à l’échelle humaine.

Extrados : partie où se situe la dépression.

Goupille : cylindre métallique destiné à être sollicité en cisaillement pour des efforts
relativement faibles.

Incidence : angle formé par la corde de référence du profil d’une surface et le vecteur
vitesse du vent relatif ; ou encore l’angle entre cette corde et la direction du vent
attaquant le profil. Elle est aussi appelée angle d’attaque.

Intrados : face où se trouve la surpression.

Sustenter : maintenir en l’air un aéronef.

Turbulence : état d’un fluide dans lequel se caractérise une apparence très
désordonnée, un comportement difficilement prévisible et existence de nombreuses
échelles spatiales et temporelles.

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux IV
RANASY Claudy Marc

LISTE DES ACRONYMES

ACV : Analyse de Cycle de Vie

A.N : Application numérique

CMC : Composite à Matrice Céramique

CMM : Composite à Matrice Métallique

CMO : Composite à Matrice Organique

DK : Danemark

ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

F : France

GD : Grande Diffusion

GES : Gaz à Effet de Serre

HP : Haute Performance

MADA : Machine Asynchrone à Double Alimentation

MAS : Machine Asynchrone

MSAP : Machine Synchrone à Aimant Permanent

NASA : National Aeronautics and Space Administration

PE : Polyéthylène

PEMEC : Peroxyde de Méthyle Ethyle Cétone

PP : Polypropylène

PVC : Polychlorure de Vinyle

SIM : Science et Ingénierie des Matériaux

SMM : Science des Matériaux et Métallurgie

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux V
RANASY Claudy Marc

TD : Thermodurcissable

TP : Thermoplastique

TPN : Tôle Plane Noire

UP : Polyester insaturé

USA : Etats Unis d’Amérique

UV : Ultra-violet

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux VI
RANASY Claudy Marc

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Echelle de Beaufort ..................................................................................... 8


Tableau 2: Types de génératrices ................................................................................. 16
Tableau 3 : Les états de la matière les plus connus...................................................... 20
Tableau 4 : Les états intermédiaires ............................................................................. 20
Tableau 5 : Techniques de caractérisation des matériaux ............................................ 21
Tableau 6 : Récapitulation des grandes familles de matériaux .................................... 23
Tableau 7 : Les résines ................................................................................................. 27
Tableau 8 : Les principaux matériaux de renfort .......................................................... 28
Tableau 9 : Les charges ................................................................................................ 29
Tableau 10 : Les additifs ............................................................................................... 30
Tableau 11 : Les technologies de mise en œuvre ......................................................... 33
Tableau 12 : Types de profils ....................................................................................... 37
Tableau 13 : Valeur de α en fonction de la nature du terrain ........................................ 43
Tableau 14 : Dimensionnement..................................................................................... 44
Tableau 15 : Puissance en fonction de la vitesse du vent ............................................. 50
Tableau 16 : Caractéristiques techniques de la machine .............................................. 51
Tableau 17 : Caractéristiques des fibres de verre de type E ......................................... 53
Tableau 18 : Caractéristiques des résines polyesters (UP) .......................................... 55
Tableau 19 : Propriétés d’un polyester renforcé de fibres de verre .............................. 56
Tableau 20 : Contrainte subies par les pales en fonction de la vitesse du vent ............ 57
Tableau 21 : Caractéristiques des roulements .............................................................. 59
Tableau 22 : ACV de l’éolienne ..................................................................................... 73
Tableau 23 : Processus pour le composite et le PVC ................................................... 74
Tableau 24 : Processus pour le bois ............................................................................. 75
Tableau 25 : Processus pour l’aluminium ...................................................................... 76
Tableau 26 : Processus pour l’acier .............................................................................. 77

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux VII
RANASY Claudy Marc

LISTES DES FIGURES

Figure 1: Force de Coriolis ............................................................................................. 3


Figure 2: Effets des montagnes ...................................................................................... 4
Figure 3: Brise de vallée ................................................................................................. 5
Figure 4: Brise de montagne .......................................................................................... 6
Figure 5: Les vents dominants ....................................................................................... 6
Figure 6: Exemples d’anémomètres ............................................................................... 9
Figure 7:L’énergie éolienne .......................................................................................... 12
Figure 8: Rotor de Savonius ......................................................................................... 13
Figure 9: Différents types de rotor Darrieus ................................................................. 14
Figure 10: Configurations à axe horizontal ................................................................... 15
Figure 11: Transformations énergétiques d’un aérogénérateur .................................... 16
Figure 12: Vente surplus de la production d’électricité ................................................. 18
Figure 13: Parc éolien off-shore ................................................................................... 18
Figure 14: Grandes familles de matériaux .................................................................... 22
Figure 15: Constituants des matériaux composites ...................................................... 25
Figure 16: Différentes familles de matrice .................................................................... 26
Figure 17: Principales étapes d’un procédé par moulage ............................................ 32
Figure 18: Turbine à vent ............................................................................................. 35
Figure 19: Profil ............................................................................................................ 36
Figure 20: Géométrie d’un profil ................................................................................... 37
Figure 21: Transformation de Joukowski pour un cercle centré à l’origine ................... 40
Figure 22: Transformation de Joukowski pour un cercle centré sur l’axe des réels
négatifs ......................................................................................................................... 40
Figure 23: Transformation de Joukowski pour un cercle centré sur l’axe des imaginaires
positifs .......................................................................................................................... 41
Figure 24: Transformation de Joukowski pour un cercle dont le centre appartient au
secteur x < 0 et y > 0 .................................................................................................... 41
Figure 25: Zone de turbulence ..................................................................................... 42
Figure 26: Pale du rotor ................................................................................................ 45
Figure 27: Forces aérodynamiques .............................................................................. 46
Figure 28: Puissance en fonction de la vitesse du vent ................................................ 50
Figure 29: Fabrication du fil de verre ............................................................................ 52
Figure 30: Montage des pales du rotor ......................................................................... 56
Figure 31: Représentation schématique du cycle de vie .............................................. 71

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux VIII
RANASY Claudy Marc

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Eolienne de pompage .................................................................................... 15


Photo 2: Perçage du moule des disques du rotor ......................................................... 61
Photo 3: Pièce du moule des disques du rotor pour la fixation des pales .................... 62
Photo 4: Moule des disques du rotor ............................................................................ 62
Photo 5: Préparation de la résine ................................................................................. 64
Photo 6: Disque du rotor .............................................................................................. 65
Photo 7: Emboutissage des deux demi-moules ........................................................... 65
Photo 8: Ponçage des demi-moules ............................................................................. 66
Photo 9: Stratification des pales ................................................................................... 67
Photo 10: Séchage de l’intrados en composite ............................................................ 68
Photo 11: Extrados en composite ................................................................................. 68
Photo 12: Assemblages des pales en composites ....................................................... 68
Photo 13: Assemblage de la machine .......................................................................... 70

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux IX
RANASY Claudy Marc

LISTE DES NOTATIONS ET UNITES

c : Corde

C : Couple

CH4 : Méthane

CO : Monoxyde de carbone

CO2 : Dioxyde de carbone

Cx : Coefficient de traînée

Cz : Coefficient de portance

d : Distance

F : Force

Fa : Charge axiale

Fr : Charge radiale

GPa : Giga pascal

GW : Gigawatt

H : Hauteur

HB : Dureté Brinell

HCl : Chlorure d’hydrogène

kW : Kilowatt

MPa : Méga pascal

n : Vitesse de rotation

N2O : Protoxyde d’azote

P : Puissance

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux X
RANASY Claudy Marc

r : Rayon

Ra : Résultante aérodynamique

Rf : Résistance à la flexion

Rpg : Résistance pratique au cisaillement

Rx : Traînée

Rz : Portance

S : Surface

SO2 : Dioxyde de souffre

V : Vitesse

α : Angle d’incidence

αo : Angle de portance nulle

λ : Allongement de l’aile

ρ : Masse volumique

σ : Contrainte

ω : vitesse angulaire

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux XI
RANASY Claudy Marc

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : La formation d’Ingénieur Matériaux

Annexe 2 : Cartes du potentiel éolien à Madagascar

Annexe 3 : Caractéristiques mécaniques des renforts

Annexe 4 : Caractéristiques mécaniques des matrices

Annexe 5 : Comparaison des deux matrices

Annexe 6 : Caractéristiques de quelques matériaux

Annexe 7 : Biographie de Joukowski

Annexe 8 : Quelques photos de réalisation

Annexe 9 : Dessins techniques

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux XII
INTRODUCTION
RANASY Claudy Marc

Nos sociétés puisent des quantités croissantes d’énergie dans le patrimoine


planétaire qui a mis des centaines de millions d’années pour se constituer ; charbon,
pétrole et gaz résultent principalement de la décomposition des végétaux et forêts
primaires. A l’allure que nous menions depuis 1850, début de l’ère industrielle, il nous
faudra moins de deux siècles pour épuiser ce patrimoine irremplaçable à l’échelle de
l’histoire de l’espèce humaine [57].

L’accès à l’énergie est un des enjeux majeurs du développement en général.


Chez nous, à Madagascar, cette énergie est insuffisante pour couvrir la totalité de l’île ;
et même si elle existe dans certaines régions (Analamanga, Atsinanana, Boeny, etc.),
elle n’est pas fiable par faute de puissance et conduit à divers contraintes pour la
population et pour les firmes et sociétés différentes (existence de délestage ; variation
de tension électrique ; coupure d’électricité fréquente pendant la saison de pluie, surtout
en zone rurale).

Une seule voie apparaît donc soutenable : faire des économies d’énergie très
significatives, et n’employer, à terme, que les énergies renouvelables. Actuellement,
l’énergie éolienne est devenue parmi les sources d’énergie renouvelable les plus
utilisées. A la fin de l’année 2012, le total mondial de la puissance installée éolienne
atteignait 281,1 GW [62]. Dans l’industrie moderne des pales d’éoliennes, les matériaux
composites à base de fibres occupent une place prépondérante (95%). En effet, ces
matériaux présentent des avantages attractifs résidant principalement dans les bonnes
caractéristiques mécaniques en termes de rigidité et de résistance spécifiques [10].

C’est dans ces contextes que ce présent mémoire, intitulé « Conception, études
et réalisation d’une éolienne en matériau composite », élaboré au sein du Département
SMM (Science des Matériaux et Métallurgie) a pour objectif principal d’initier la
recherche sur les énergies éoliennes en réalisant une éolienne en matériau composite.

Ainsi, ce travail comportera deux grandes parties. La première se concentrera


sur la synthèse bibliographique concernant le vent, l’éolienne, et une petite notion en
matériaux. Dans la deuxième partie intitulée « Etude expérimentale », seront
rapportées, la conception de l’éolienne, les études et réalisation. Une analyse de cycle
de vie terminera cette deuxième partie.

Une conclusion générale sera présentée à la fin de cet ouvrage.

Mémoire de Fin d’Etudes 1


Option Science et Ingénierie des Matériaux
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
RANASY Claudy Marc

Chapitre I : Etude du vent

I.1. Définition

Le vent est un déplacement d’air horizontal [4]. Ils sont globalement provoqués
par un réchauffement inégalement réparti à la surface de la planète provenant du
rayonnement stellaire, et par sa rotation. Sur Terre, ce déplacement est essentiel à
l’explication de tous les phénomènes météorologiques [61].

Le vent est mécaniquement décrit par les lois de la dynamique des fluides,
comme les courants marins. Il existe une interdépendance entre ces deux circulations
de fluides. Les vents sont généralement classifiés selon leur ampleur spatiale, leur
vitesse, leur localisation géographique, le type de force qui les produit, et leurs effets.

I.2. Origine du vent

Les causes principales des grands flux de circulation atmosphérique sont la


différence de température entre l’équateur et les pôles, qui cause une différence de
pression ; et la rotation de la Terre qui dévie le flot d’air qui s’établit entre ces régions
[61].

Généralement, le vent résulte de l’action de trois types de forces sur l’air en


mouvement : la force de gradient de pression, la force de Coriolis et les forces de
frottements [75].

I.2.1. La force de gradient de pression

La force de gradient de pression est due à la différence de pression entre les


points de la surface de la terre. Elle entraîne l’air des hautes vers les basses pressions.
Plus les différences de pression sont importantes et plus cette force est importante.

Mémoire de Fin d’Etudes 2


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

I.2.2. La force de Coriolis

Découverte au début du XIXème siècle par l’Ingénieur Français Gaspard-Gustave


Coriolis, la force de Coriolis est une force d’inertie ; c’est une accélération qui apparaît
lorsqu’on décrit un mouvement dans un repère en rotation [15]. Elle agit
perpendiculairement à la direction du mouvement d’un corps en déplacement dans un
milieu (un référentiel), qui est lui-même en rotation uniforme.

Figure 1: Force de Coriolis [59]

La force de Coriolis joue un rôle prépondérant dans la direction des vents et des
courants océaniques. En effet, tout objet en mouvement dans l’hémisphère nord est
dévié vers sa droite (c’est le contraire dans l’hémisphère sud). Les particules d’air n’y
font pas exception. Lors de son déplacement des hautes vers les basses pressions, l’air
est donc dévié vers la droite dans l’hémisphère nord et vers la gauche dans
l’hémisphère sud [5].

I.2.3. Les forces de frottements

Lors de son mouvement, l’air se frotte contre les autres particules d’air et le sol.
Cela entraîne des forces s’opposant à son mouvement. Ces forces ne le dévient pas
mais le freinent.

Mémoire de Fin d’Etudes 3


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Néanmoins, il existe aussi des vents pouvant être produit par des
caractéristiques géographiques locales. Ce sont des vents qui agissent sur de petites
étendues de surfaces et tiennent compte des effets locaux [67].

I.2.4. Effets des montagnes

Figure 2: Effets des montagnes [68]

Effet d’ondulation avec amortissement sur un vent suite à une montagne.

I.2.5. Effets de la végétation et de la rugosité du paysage

La rugosité du paysage a un impact sur les vents. L’hypothèse a été posée que
les arbres freinaient significativement le vent [22]. Il semble que les forêts puissent,
dans une certaine mesure, freiner le vent et la désertification l’exacerber. Là où la forêt
a regagné du terrain, la force du vent a diminué (de 5 à 15%) [53].

I.2.6. Brises de terre, brises de mer [60]

Durant le jour, près des côtes d’un lac ou de la mer, le soleil réchauffe plus
rapidement le sol que l’eau. L’air prend donc plus d’expansions sur terre et s’élève
créant une pression plus basse que sur le plan d’eau. Une brise de mer s’établit.

Mémoire de Fin d’Etudes 4


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Pendant la nuit, le phénomène est inversé : la terre se refroidit plus vite que
l’eau. L’air terrestre plus frais est attiré vers la mer où l’air, plus chaud, s’élève. C’est la
brise de terre.

I.2.7. Brises de pente [60]

Ces brises ont toujours pour origine des différences d’échauffements entre des
lieux rapprochés. Les écarts entre les températures diurne et nocturne sont souvent à
l’origine d’un changement de direction des vents.

En montagne, les pentes d’une vallée sont plus exposées au Soleil et donc plus
réchauffées que le fond de la vallée. Cet air chaud s’élève et crée une zone de basse
pression. L’air du fond de la vallée y est donc attiré. Il remonte les pentes : c’est la brise
de vallée.

Figure 3: Brise de vallée [60]

La nuit, l’air des pentes se refroidit plus vite que celui du fond de la vallée. L’air
froid redescend dans la vallée, créent souvent de la brume ou du brouillard : c’est la
brise de montagne.

Mémoire de Fin d’Etudes 5


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Figure 4: Brise de montagne [60]

I.3. Les différents types de vents [59]

Il existe quatre types principaux de vents : les vents dominants, les dépressions
et anticyclones, les vents saisonniers et les vents locaux.

I.3.1. Les vents dominants

Les vents dominants sont pour un lieu donné, le vent qui souffle le plus
fréquemment. Généralement, leur direction est très différente suivant la latitude où l’on
se trouve sur le globe.

Figure 5: Les vents dominants [59]

Mémoire de Fin d’Etudes 6


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

I.3.2. Les cyclones (dépressions) et anticyclones

Les cyclones sont des zones de basses pressions avec des vents ascendants
qui amènent de la pluie. A l’opposée, les anticyclones sont des zones de hautes
pressions avec des vents descendants qui amènent du beau temps.

I.3.3. Les vents saisonniers

Ils sont dû à des variations périodiques de la pression atmosphérique et de la


température de l’air.

I.3.4. Les vents locaux ou régionaux

Ce sont des vents qui ont pour origines les brises.

I.4. Mesures du vent

La connaissance de la direction et de la vitesse du vent est souvent


indispensable pour gérer au mieux un certain nombre d’activités.

I.4.1. Les girouettes

Son invention est très ancienne. A l’heure actuelle, il existe une vaste gamme de
dispositifs qui reposent presque tous sur le même principe : la rotation d’un système
mécanique autour d’un axe vertical. Pour offrir des indications fiables, une girouette doit
être à la fois sensible au vent et ne pas osciller à la moindre turbulence [72].

I.4.2. Les anémomètres

Il est possible d’estimer la vitesse du vent par l’observation des effets de celui-ci
sur l’environnement. Cet aspect est largement illustré par l’échelle de Beaufort, utilisée
surtout en mer ou sur le littoral.

Mémoire de Fin d’Etudes 7


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Tableau 1 : Echelle de Beaufort [26]

Echelle de Vitesse du Vitesse du Vitesse du Description Pression sur


Beaufort vent vent (m/s) vent (km/h) générale surface
(nœuds) plane
(daN/m2)
0 1 0 – 0,4 <1 Calme
1 1–3 0,5 – 1,5 1–5 Très légère 0,13 (1m/s)
brise
2 4–6 1,6 – 3,4 6 – 11 Légère brise 0,8 (2,5m/s)
3 7 – 10 3,5 – 5,5 12 – 19 Petite brise 3,2 (5m/s)
4 11 – 16 5,5 – 8 20 – 28 Jolie brise 6,4 (7m/s)
5 17 – 21 8,1 – 10,9 29 – 38 Bonne brise 13 (10m/s)
6 22 – 27 11,4 – 13,9 39 – 49 Vents frais 22 (13m/s)
7 28 – 33 14,1 – 16,9 50 – 61 Grand frais 33 (16m/s)
8 34 – 40 17,4 – 20,4 62 – 74 Coup de 52 (20m/s)
vent
9 41 – 47 20,5 – 23,9 75 – 88 Fort coup de 69 (23m/s)
vent
10 48 – 55 24,4 – 28,0 89 – 102 Tempête 95 (27m/s)
11 56 – 63 28,4 – 32,5 103 – 117 Violente 117 (30m/s)
tempête
12 64 – 71 32,6 – 35,9 118 – 133 Ouragan 160 (35m/s)
13 72 – 80 36,9 – 40,4 134 – 149 208 (40m/s)
14 81 – 89 40,1 – 45,4 150 – 166 265 (45m/s)
15 90 – 99 45,1 – 50,0 167 – 183 325 (50m/s)
16 100 – 108 50,1 – 54,0 184 – 201 365 (54m/s)
17 109 – 118 54,1 – 60,0 202 – 220 Cyclone 470 (60m/s)

Mais pour quantifier précisément la vitesse du vent, un anémomètre est


indispensable. Ce dernier permet de mesurer le vent instantané et d’accéder au vent
moyenné sur une durée de quelques minutes, si on dispose d’une centrale
d’acquisition. Les anémomètres les plus répandus sont les modèles à coupelles et à
hélice [72].
Mémoire de Fin d’Etudes 8
Option Science et Ingénierie des Matériaux
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Figure 6: Exemples d’anémomètres [29]

I.5. Utilisations du vent

Les vents sont une source d’énergie renouvelable, et ont été utilisés par
l’Homme à travers les siècles à divers usages comme les moulins à vent, la navigation
à voile, le vol à voile, ou encore plus simplement le séchage. Différents sports utilisent
le vent dont le char à voile, la planche à voile, le kitesurf. Il sert également à aérer,
assainir, rafraîchir les milieux urbains et les bâtiments.

Aujourd’hui encore, le vent est un intense sujet de recherche car son potentiel
d’utilisation demeure encore largement inutilisé tant via des éoliennes que des
systèmes de pompe à chaleur, ou pour assainir l’air urbain par une urbanisation
raisonnée des villes en tenant compte du vent.

Mémoire de Fin d’Etudes 9


Option Science et Ingénierie des Matériaux
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Chapitre II : Présentation
Présentation d’une Eolienne

II.1. Historique

L’énergie éolienne est la première forme d’énergie non animale exploitée par
l’homme, en particulier pour la navigation. Ainsi, dès le Vè siècle avant notre ère, on
voyait déjà des éoliennes à axe vertical dans les îles grecques. Le premier moulin à
vent a été fabriqué en Perse en l’an 134 avant J-C ; généralement, il a été utilisé pour
moudre du grain. Puis on a utilisé l’énergie éolienne pour le pompage et l’irrigation des
cultures. L’éolienne a poursuivi sa lente évolution au cours des siècles, et les éoliennes
à axe horizontal n’ont fait leur apparition qu’au XIIIè siècle [26].

II.1.1. Les pionniers de l’énergie éolienne destinée à la production d’électricité


[27]
o Charles F. Brush (1849-1929) – USA : c’est l’un des fondateurs de l’industrie
électrique américaine. Il inventa, entre autres, une dynamo à courant continu très
efficace employée dans le réseau électrique public, la première lampe à arc
commerciale, et une méthode efficace de fabrication de batteries à plomb-acide.
Durant l’hiver de 1887-1888, il construisit ce qui est aujourd’hui considéré
comme la première éolienne à fonctionnement automatique destinée à la
production d’électricité. Cette éolienne d’une puissance de 12 kW à ossature
bois avait un diamètre de rotor de 17 m et 144 pales fabriquées en bois de
cèdre.
o Poul La Cour (1846-1908) – DK : ce Danois est considéré comme le père de
toutes les éoliennes modernes destinées à la production d’électricité. Il découvrit
que les éoliennes à rotation rapide, comprenant un nombre limité de pales,
étaient bien plus efficaces pour la production d’électricité que celles à rotation
lente composées de nombreuses pales. Météorologue de formation, il construisit
en 1891 la première éolienne destinée à la production d’électricité. Il fut l’un des
pionniers de l’aérodynamisme et disposait de son propre tunnel aérodynamique.
Poul La Cour a longtemps travaillé dans le domaine de l’accumulation de
l’énergie et utilisait le courant produit par ses éoliennes pour produire, par
électrolyse, de l’hydrogène destiné à l’éclairage au gaz de son école. En 1904, il

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a fondé la toute première société des ingénieurs en électricité éolienne du


monde, qui a compté jusqu’à 356 membres. Ce fut également Poul La Cour qui
publia la première revue du monde consacrée à l’électricité éolienne.
o Georges Darrieus – F : Ingénieur en aéronautique, il fut l’inventeur de l’éolienne
à axe vertical et en breveta la conception en 1927. L’éolienne de Darrieus est
caractérisée par ses pales de rotor en forme de C qui la font ressembler un peu
à un fouet à œufs. Elle est normalement construite avec deux ou trois pales.
o Johannes Juul – DK : Ingénieur électricien et ancien élève de La Cour, il fut le
premier à mettre au point une éolienne moderne capable de produire du courant
alternatif. En 1956-1957, il conçut et construisit la plus grande éolienne du
monde, la « turbine de Gedser » de 200 kW qui fonctionna pendant onze ans et
devint le modèle de référence pour le développement futur de tous les autres
aérogénérateurs. Elle fut remise en marche trois ans durant à partir de 1977 à la
demande de la NASA, dans le cadre de ses projets dans le domaine des
grandes turbines électriques.

II.2. Définition

Une éolienne ; qui vient du grec « Eole », le dieu des vents ; est un dispositif qui
utilise la force motrice du vent. Plus précisément, c’est une machine qui transforme
l’énergie d’une masse d’air, en mouvement, en énergie mécanique.

Généralement, l’énergie éolienne est l’énergie cinétique du vent, utilisée après


conversion en énergie mécanique ou électrique. Cette énergie résulte de la force
exercée par le vent sur les pales d’une hélice montée sur un arbre rotatif, lui-même
relié, soient :

o à des systèmes mécaniques (utilisé d’avantage pour pomper l’eau) ;


o à un générateur qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique, de ce
fait appelé un aérogénérateur [16].

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Figure 7:L’énergie éolienne [50]

II.3. Types d’éoliennes [40] [41]

On peut aisément classer les éoliennes en deux grandes familles selon


l’orientation de leur axe de rotation par rapport à la direction du vent : celles à axe
vertical et celles à axe horizontal.

II.3.1. Machines à axe vertical

Deux principes différents sont utilisés pour ce type de machines, à savoir la


traînée différentielle ou la variation cyclique d’incidence.

II.3.1.1. Traînée différentielle

Le principe de mise en mouvement de ce type de machine est identique à celui


d’un anémomètre : les efforts exercés par le vent sur chacune des faces d’un corps
creux sont d’intensités différentes. Il en résulte donc un couple moteur.

L’illustration la plus courante de ce type d’éolienne est le rotor de Savonius, du


nom de son inventeur, un ingénieur finlandais qui l’a breveté à la fin des années 1920.
Le fonctionnement est ici amélioré par rapport à l’anémomètre par la circulation de l’air
rendu possible entre les deux demi-cylindres, ce qui augmente le couple moteur. On
peut imaginer que lors du démarrage, les cylindres soient orientés par rapport au vent
de telle manière que le couple résultant soit nul. L’éolienne ne pourra donc pas
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démarrer spontanément. La superposition de plusieurs rotors identiques, mais décalés


d’un certain angle l’un par rapport à l’autre, permet de remédier à ce problème, rendant
la machine totalement autonome.

Il est intéressant de noter que ce type de rotor peut être construit à partir de fût
industriels découpés, ce qui rend son implantation aisée dans les pays en voie de
développement.

Figure 8: Rotor de Savonius [61]

II.3.1.2. Variation cyclique d’incidence

Le fonctionnement est ici basé sur le fait qu’un profil placé dans un écoulement
d’air selon différents angles est soumis à des forces d’intensités et de directions
variables. La combinaison de ces forces génère alors un couple moteur. En réalité, les
différents angles auxquels sont soumis les profils, proviennent de la combinaison de la
vitesse propre de déplacement du profil (en rotation autour de l’axe vertical) et de la
vitesse du vent. Ce principe de fonctionnement a été breveté au début des années
1930 par le Français Darrieus. De tels rotors peuvent être en général de forme
cylindrique, tronconique et parabolique.

Son principe constructif est simple. Il est habituellement constitué de deux pales
usuellement jointes à leurs extrémités sur l’axe vertical de la machine (rotor
parabolique).

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Figure 9: Différents types de rotor Darrieus [40]

II.3.2. Eoliennes à axes horizontal

Ces machines sont les descendantes directes des moulins à vent sur lesquels
les ailes, faites de voiles tendues sur une structure habituellement en bois, ont été
remplacées par des éléments ressemblant fortement à des ailes d’avion. La portance
de ces ailes placées dans le vent ne sert pas ici à sustenter un aéronef mais à générer
un couple moteur destiné à entraîner un dispositif mécanique. Ces machines présentent
généralement un nombre de pales compris entre un et trois, et peuvent développer des
puissances élevées (plusieurs mégawatts).

Deux types de configuration peuvent être rencontrés :

o les éoliennes « amont », sur lesquelles les pales sont situées du côté de la tour
exposé au vent ; de ce fait, l’écoulement de l’air sur les pales est peu perturbé.
Elles requièrent des pales rigides pour éviter tout risque de collision avec la tour.
Les éoliennes « amont » doivent généralement être orientées dans le lit du vent
à l’aide d’un dispositif spécifique, et on constate que la majeure partie des
éoliennes de grande puissance adoptent cette configuration ;
o les éoliennes « aval », autorisent l’utilisation de rotors plus flexibles que celui de
l’amont. L’effet de masque est plus important dans le cas de ce type de machine,
mais elle est théoriquement auto-orientable dans le lit du vent.

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Figure 10: Configurations à axe horizontal [40]

Une catégorie particulière d’éolienne à axe horizontal est celle des machines
multipales de faible diamètre (jusqu’à 10m environ). La masse importante de la roue
aubagée, les vitesses de rotation peu élevées, font que ces machines de faible
puissance sont utilisées principalement pour le pompage de l’eau.

Photo 1: Eolienne de pompage [28]

II.4. Energie éolienne

Les transformations énergétiques d’un aérogénérateur se résument de la


manière suivante :

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Figure 11: Transformations énergétiques d’un aérogénérateur [56]

II.4.1. Génératrice

Il existe plusieurs types de machines électriques qui peuvent jouer le rôle de


génératrice, et leurs utilisations dépendent de la nature de la vitesse de
l’aérogénérateur, comme le montre le tableau ci-dessous [7] :

Tableau 2: Types de génératrices

Eoliennes à vitesse fixe Eoliennes à vitesse variable


Machine asynchrone à cage (MAS) Machine asynchrone à double
alimentation (MADA)
Machine synchrone à aimants permanents
(MSAP)

II.4.1.1. Machine asynchrone à cage (MAS)

Les premières éoliennes de grande puissance mises en œuvre reposent sur


l’utilisation de la machine asynchrone à cage directement couplée sur le réseau
électrique. Elles sont les plus simples à fabriquer et les moins coûteuses. Elles ont
l’avantage d’être standardisées, fabriquées en grande quantité et dans une très grande
échelle des puissances. Elles sont aussi les moins exigeantes en termes d’entretien et
présentent un taux de défaillance très peu élevé [3].

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II.4.1.2. Machine asynchrone à double alimentation (MADA)

Le stator de la machine asynchrone à double alimentation est directement couplé


au réseau, le plus souvent par un transformateur. A la place du rotor à cage d’écureuil,
ces machines ont un rotor bobiné dont le réglage électronique assure la variation du
glissement. Elles sont un peu plus complexes que les machines asynchrones à cage,
leur robustesse est légèrement diminuée par la présence de système à bagues et
balais. Les vitesses de rotation nominales de ces machines sont d’habitude un peu
moins élevées par rapport aux machines à cage [1].

II.4.1.3. Machine synchrone à aimants permanents

Certains constructeurs ont développé des éoliennes basées sur des machines
synchrones à grand nombre de paires de pôles et couplées directement à la turbine. Si
la génératrice est équipée d’aimants permanents, le système de bagues et de balais
comme la machine asynchrone à rotor bobiné est éliminé. L’inconvénient de cette
structure est qu’elle nécessite pour sa connexion au réseau, des convertisseurs de
puissance dimensionnés pour la puissance nominale de la génératrice. Cet
inconvénient est cependant un avantage du point de vue du contrôle de l’éolienne. En
effet, l’interfaçage avec le réseau peut être entièrement contrôlé via le convertisseur
connecté à ce réseau, tandis que le convertisseur connecté à la génératrice permet de
contrôler la puissance générée par celle-ci [8].

II.4.2. Modes de couplage de l’éolienne au réseau

On peut distinguer deux familles de systèmes de génération d’énergie [2] :

o d’une part, il y a les sites isolés où l’énergie est produite et consommée sur place
ou à proximité du générateur ;
o d’autre part, les systèmes sont (en majorité) connectés au réseau national.

II.4.2.1. Production autonome

L’électricité produite est injectée dans l’installation électrique, le surplus étant stocké
dans des batteries.
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Le système est composé [63] :

o d’un aérogénérateur,
o d’un régulateur qui assure le contrôle du chargement et du déchargement de la
batterie,
o d’une batterie,
o de convertisseurs qui transforment le courant continu en courant alternatif.

Il existe aussi une autre variante, le cas où le surplus d’énergie est vendu au réseau
électrique. Elle est illustrée par la figure 12 :

Figure 12: Vente surplus de la production d’électricité [73]

II.4.2.2. Systèmes connectés au réseau national

Dans ce cas, les aérogénérateurs sont couplés entre eux afin de produire de
l’électricité pour le réseau électrique national. On parle alors de parc éolien.

Figure 13: Parc éolien off-shore [70]


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Chapitre III : Notion de Matériaux

III.1. Définition

III.1.1. Matière

La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible.
Elle occupe de l’espace et la quantité de matière se mesure à l’aide de la masse
(lorsqu’il s’agit de compter des particules de matière, on utilise la mole). Ainsi, en
physique, tout ce qui a une masse est de la matière. Cependant, la matière ordinaire
qui nous entoure est formée de baryons, donc dans le langage commun, lorsqu’on parle
de matière, on parle de matière baryonique.

Un baryon est, en physique des particules, une catégorie de particules dont les
représentants les plus connus sont le proton et le neutron. Le terme « baryon » vient du
grec barys qui signifie « lourd » ; il se réfère au fait que les baryons sont en général plus
lourds que les autres types de particules. Le terme « matière baryonique » désigne la
matière composée principalement de baryons. Cela inclut les atomes, et donc à peu
près la totalité de la matière ordinaire.

A l’inverse, la matière non-baryonique en est l’exacte antithèse, c’est-à-dire la


matière qui n’est pas composée de baryons. Dans l’absolu, cela concerne les neutrinos,
les photons et les électrons.

Selon la température et la pression sous lesquelles se trouve une matière, elle


peut se retrouver dans différents états. Les plus connus se trouvent sur le tableau
suivant :

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Tableau 3 : Les états de la matière les plus connus

Etats de la matière Caractéristiques


Etat solide les interactions entre les atomes, ions ou
molécules sont très fortes
Etat gazeux il correspond à un désordre totale du
système ;
les interactions sont très faible, ou nul
Etat liquide il se situe entre le désordre total des gaz
et l’ordre certain des solides ;
les forces de cohésions ne sont pas
suffisantes pour empêcher un
déplacement de molécules

Les trois états (solide, liquide, gazeux) ne recouvrent pas entièrement tous les
états que la matière peut prendre ; il existe des états intermédiaires, illustrés sur le
tableau 4 qui suit :

Tableau 4 : Les états intermédiaires

Etats Caractéristiques
Cristaux liquides il combine les propriétés d’un liquide et
celles d’un solide
Sols et gels solution colloïdale de fines particules
solides
Plasma souvent appelé le quatrième état de la
matière ;
c’est un fluide formé d’un ensemble de
molécules gazeuses, d’ions et d’électrons,
l’ensemble et électriquement neutre

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III.1.2. Matériaux

Un matériau est une matière ou des matières d’origines naturelles ou artificielles,


que l’on façonne pour en faire des objets.

Un matériau est donc une matière (ou des matières) de base sélectionné en
raison de propriété particulière et mise en œuvre pour un usage spécifique. En d’autre
terme, une matière ne peut devenir un matériau que si ce matériau trouve son
utilisation.

III.2. Caractérisation des matériaux

Il est indispensable pour appréhender un matériau de le caractériser. La


caractérisation d’un matériau permet d’analyser ses propriétés. Il existe de nombreuses
techniques qui reposent sur différents principes physiques de base pour les
caractériser, comme le montre le tableau ci-dessous :

Tableau 5 : Techniques de caractérisation des matériaux

Techniques Principes
Les interactions Microscopie Microscopie électronique à
rayonnement-matière balayage (MEB) ;
Microscopie électronique
en transmission (MET) ;
Microscopie optique
Rayon X Diffraction des rayons X ;
Fluorescence X
La thermodynamique La calorimétrie différentielle à balayage (DSC) ;
L’analyse thermogravimétrie (ATG) ;
L’analyse thermique différentielle (ATD)
Les analyses mécaniques Analyseur mécanique dynamique (DMA)
Les essais mécaniques Traction, compression,
flexion, cisaillement,
fatigue, résilience, etc.

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III.3. Grandes familles de matériaux

On distingue quatre grandes familles de matériaux résumés comme suit :

Figure 14: Grandes familles de matériaux [48]

Quelque fois, on classe les matériaux suivant leurs utilisations. Par exemple, on
parle de matériaux de constructions.

On parle aussi de type de matériaux, et dans ce cas le matériau est directement


cité. Voici quelques exemples de matériaux : bois, caoutchouc, gravier, coton, bambou,
polystyrène, fonte, chaux, etc.

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Tableau 6 : Récapitulation des grandes familles de matériaux [74]

Matériaux métalliques Ferreux Fer, acier, fontes


Non ferreux Aluminium, cuivre,
magnésium, zinc, titane,
etc. ;
Alliages
Polymères Naturels Bois, laine, coton, soie,
coutchouc
Synthétiques Thermoplastiques,
thermodurcissables,
élastomères
Céramiques Usuelles Porcelaine, terre-cuite,
plâtre, gypse, verre,
ciment, réfractaires,
abrasifs, etc.
Techniques Structurales (mécaniques),
fonctionnelles (électricité et
électronique)
Matériaux composites à matrice polymère ;
à matrice métallique ;
à matrice céramique

III.4. Matériaux composites

III.4.1. Historique [6]

Après avoir utilisé les matériaux naturels dans les temps préhistoriques (bois,
pierre, peau, laine, etc.), après avoir extrait les métaux des minerais, après avoir créé
des alliages métalliques, l’Homme a commencé à créer des matériaux de synthèse à
partir de composants organiques. C’est ainsi que sont apparus les premiers polymères
de synthèse (fin du XIXè siècle), les premières matières plastiques.

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Plus récemment encore (années quarante), l’idée est venue d’améliorer les
caractéristiques mécaniques en y incorporant des fibres, ce que l’on appelle depuis les
années 60-70, les matériaux composites.

III.4.2. Généralités

Un matériau composite peut être défini d’une manière générale comme


l’assemblage de deux ou plusieurs matériaux, l’assemblage final ayant des propriétés
supérieures aux propriétés de chacun des matériaux constitutifs. On appelle maintenant
de façon courante « matériaux composites » des arrangements de fibres, les renforts
qui sont noyés dans une matrice dont la résistance mécanique est beaucoup plus
faible. La matrice assure la cohésion et l’orientation des fibres, elle permet également
de transmettre les sollicitations auxquelles sont soumises les pièces. Les matériaux
ainsi obtenus sont très hétérogènes et anisotropes.

Il faut différencier charges et renforts. Les charges, sous forme d’éléments


fragmentaires, de poudres ou liquide, modifient une propriété de la matière à laquelle
on l’ajoute (par exemple la tenue aux chocs, la résistance aux UV, le comportement au
feu, etc.). Les renforts, sous forme de fibres, contribuent uniquement à améliorer la
résistance mécanique et la rigidité de la pièce dans laquelle ils sont incorporés.

III.4.3. Classement des matériaux composites

Il existe aujourd’hui un grand nombre de matériaux composites que l’on classe


généralement en trois familles en fonction de la nature de la matrice :

o les composites à matrice organique (CMO), qui constituent de loin les plus
importants à l’échelle industrielle ;
o les composites à matrice céramique (CMC), réservés aux applications de très
haute technicité et travaillant à haute température comme dans les domaines
spatiales, nucléaire, militaire, etc. ;
o les composites à matrice métallique (CMM), pénalisés par un coût de revient
encore élevé et réservés à des applications relativement exigeantes, dans divers
domaines comme l’aérospatiale.

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III.4.4. Les composites à matrice organique (CMO)

Ces composites ont pour matrice des résines, c'est-à-dire des polymères.

III.4.4.1. Types de CMO

On distingue deux grands types de composites :

o les composites grandes diffusions (GD) : ils représentent 95 % des composites


utilisés. Ce sont en général des plastiques armés, ou des plastiques renforcés.
Le taux de renfort à voisinant 30 %. Leurs principaux constituants de base sont
les résines polyesters avec des fibres de verres (plus de 99 % des renforts
utilisés). Le mélange renfort et matrice sont à des coûts voisins.
o les composites hautes performances (HP) : principalement utilisés dans
l’aéronautique, sont d’un coût élevé. Les renforts sont plutôt des fibres longues,
avec un taux supérieur à 50 %. Les propriétés mécaniques sont largement
supérieures à celles des métaux, contrairement aux GD. Ce sont les renforts qui
influent sur le coût.

III.4.4.2. Composition d’un matériau composite

Comme le montre la figure 15, les différents constituants d’un matériau composite sont
les suivants :

Figure 15: Constituants des matériaux composites [49]

Mémoire de Fin d’Etudes 25


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III.4.4.2.1. Les matrices

La matrice a pour rôles de :

o lier les fibres du renfort ;


o repartir les contraintes subies par la pièce ;
o apporter la tenue chimique de la structure ;
o donner la forme désirée au produit.

Les deux types de résines actuellement utilisés présentent des différences


fondamentales :

o les résines thermodurcissables (TD) : elles sont en général associées à des


fibres longues. Les polymères TD ont la forme d’un réseau tridimensionnel au
cours de la polymérisation. Ce réseau durcit de façon définitive lors du chauffage
selon la forme souhaitée ; la transformation est irréversible.
o les polymères thermoplastiques (TP) : ils sont renforcés avec des fibres courtes,
et ont une structure linéaire qui sont mis en forme par chauffage au cours duquel
les chaines se plient et durcissent au cours du refroidissement. La transformation
est réversible.

Figure 16: Différentes familles de matrice [49]

Les différentes variétés de résine sont développées sur le tableau 7 de la page suivante
:

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Tableau 7 : Les résines

Résines thermodurcissables (TD) Les polyesters insaturés


Les vinylesters
Les phénoliques
Les résines époxy (les époxydes)
Les polyuréthanes et les polyurées
D’autres résines sont utilisées pour des
applications particulières comme la
silicone, les polyimides, etc.
Matrices thermoplastiques (TP) Les polyamides PA : 6, 6 – 6, 12
Les polytéréphtalates butyléniques PBT
Les polytéréphtalates éthyléniques PET
Les polycarbonates PC
Les polysulfures de phénylène PPS
Le polyoxyméthylène POM
Les polysulfurés PSU
Le polypropylène PP
D’autres matrices TP thermostables sont
aussi utilisées, en particulier les
suivantes : polyamide-imide (PAI),
polyéther-imide (PEI), polyéther-sulfoné
(PES), polyétheréthercétone (PEEK)

III.4.4.2.2. Les renforts [30]

Les renforts assurent les propriétés mécaniques et la rigidité du matériau composite.


Les renforts constitués de fibres se présentent sous les formes suivantes :

o linéique : fils, mèches ;


o tissus surfaciques : tissu, mats ;
o multidirectionnelle : tresse, tissus complexes, tissage tri directionnel ou plus.

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Tableau 8 : Les principaux matériaux de renfort [49]

Renfort
Organiques Inorganiques
Polyesters Aramides Minéraux Végétaux
Céramiques Métalliques Bois Coton
Papier
Verre Carbone Bore
Jute
Chanvre

III.4.4.2.3. Les charges [12]

On désigne sous le nom de charge toute substance inerte, minérale ou végétale


qui, ajoutée à un polymère de base, permet de modifier de manière sensible les
propriétés mécaniques, électriques ou thermiques, d’améliorer l’aspect de surface ou
bien, simplement, de réduire le prix de revient du matériau transformé.

Pour les matières TP, les charges ne sont pas des adjuvants indispensables et
peu en contenaient avant 1950. Leur utilisation a pris un essor considérable ces
dernières années. Les matières TD ont toujours contenu des charges de nature et de
forme variées, à des taux souvent élevés pouvant atteindre 60 % en masse.

Pour un polymère donné, le choix d’une charge est déterminé en fonction des
modifications recherchées pour l’objet fini. Mais, d’une manière générale, les
substances utilisables comme charges des matières plastiques devront d’abord
satisfaire à un certain nombre d’exigences énoncé ci-après :

o compatibilité avec la résine de base,


o mouillabilité,
o uniformité de qualité et de granulométrie,
o faible action abrasive,
o bas prix de revient.

Mémoire de Fin d’Etudes 28


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Tableau 9 : Les charges

Les charges organiques Matières cellulosiques


Farines de bois
Farine de noyau de fruits
Farines d’écorces de fruits
Fibres végétales
Amidons
Les charges minérales Craies et carbonates
Silices
Talcs
Argiles et alumino-silicates
Les oxydes et les hydrates métalliques Poudres et microsphère
Alumine et trihydrate d’aluminium
Céramiques
Le verre Poudres de verre
Billes de verres creuses
Microsphères de verre
Le carbone Noir de carbone (« Black carbon »)

III.4.4.2.4. Les additifs [31] [77]

Ils sont ajoutés avec une faible quantité (quelque % en masse) pour améliorer
certaines propriétés du composite. Les principaux additifs sont cités sur le tableau 10
suivant :

Mémoire de Fin d’Etudes 29


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Tableau 10 : Les additifs

Additifs Caractéristiques
Catalyseur Améliorer les réactions chimiques,
Accélérateur Augmenter le rendement,
Durcisseur Favoriser la réticulation des chaines
Stabilisant Destinés à retarder, ralentir ou inhiber les
processus responsables d’altération de la
structure.
Exemples :
Anti-oxygène : retarde l’oxydation
thermique lors de la mise en forme ou
l’utilisation,
Anti-UV : empêche la pénétration des UV
au sein de la matière
Pigment Coloration,
Colorant Pigment : sous forme de poudre insoluble
(articles opaques),
Colorant : sous forme de poudre soluble
dans la matrice (articles transparents)
Anti-retrait Eviter la formation de craquelures
Lubrifiant Lubrifiant interne : réduit le frottement du
Agent de démoulage polymère sur lui-même, diminue la
viscosité de la résine,
Lubrifiant externe : insoluble dans le
polymère, réduit le frottement polymère-
métal

III.4.4.3. Procédés de mise en œuvre [36]

Une forte liaison entre les procédés de fabrication et les matériaux composites
existent. Le développement de ces matériaux s’est réalisé de manière conjointe avec le
développement d’un procédé associé. Les principales caractéristiques des procédés de

Mémoire de Fin d’Etudes 30


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mise en forme de matériaux composites qui les différencient des procédés de


fabrication des matériaux métalliques sont [54] :

o la forme finale du produit ainsi que la géométrie des constituants moulés sont
obtenues quasiment en même temps,
o une variété de matériaux caractérisés par des propriétés différentes, des
conditions opératoires et des coûts sont utilisés,
o le déroulement opératoire a un rôle prédominant sur les caractéristiques
mécaniques, la géométrie et les coûts de fabrication.

Une classification des techniques de fabrication des produits composites peut se


faire selon la mise en forme des matières premières. Deux grandes catégories peuvent
être identifiées. Elles sont communément appelées :

o procédés en moule ouvert : ces techniques sont caractérisées par le fait que lors
de la mise en forme de la résine, celle-ci reste toujours en contact avec l’air
ambiant ;
o procédés en moule fermé : à l’opposé des techniques en moule ouvert, les
techniques en moule fermé consistent à mettre en œuvre la résine uniquement
après la fermeture du moule.

Les processus de fabrication suivent dans tous les cas les étapes de fabrication
conforme à la figure suivante :

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Figure 17: Principales étapes d’un procédé par moulage [49]

Les différents procédés de mise en œuvre des composites sont sur le tableau 11
qui suit [13] :

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Tableau 11 : Les technologies de mise en œuvre

Technologies Principe
Moulage au contact Procédé manuel pour la réalisation de
pièces à partir de résines TD, à
température ambiante et sans pression
Moulage par projection simultanée Les fils coupés et la résine sont projetés
sur la surface du moule à l’aide d’une
machine « de projection », puis
compactés et ébullés
Moulage sous vide Le moulage s’effectue entre moule et
contre-moule rigide, semi-rigide ou souple
Moulage par injection basse pression de Le renfort est disposé dans l’entrefer du
résine – RTM (Resin Transfer Moulding) moule. Une fois celui-ci solidement fermé,
la résine est injectée sous faible pression
(1.5 à 4 bars) à travers le renfort jusqu’au
remplissage complet de l’empreinte
Infusion de résine sous membrane souple Le principe repose sur le dépôt, dans un
moule femelle, des renforts secs qui vont
concevoir la pièce de la composite, et de
créer un système étanche à l’air à l’aide
d’une bâche à vide. L’infusion consiste à
injecter de la résine, par dépression
réalisée sur les tissus déposés à sec
Moulage par injection de compound – Le compound est moulé à chaud (130 –
BMC (Bulk Moulding Compound : masse 150 oC) par injection. La pression (50 à
à mouler constituer de résine et des fils de 100 bars) de fermeture du moule entraîne
verre coupés) le fluage de la matière et le remplissage
de l’empreinte
Moulage par compression de mat Découpé en flans de masse et dimensions
préimprégné – SMC (Sheet Moulding déterminées, le mat préimprégné est
Compound : nappe de fils coupés ou moulé à chaud (140 à 160 oC) et sous
continus, imprégnée de résine) pression (50 à 100 bars)
Moulage par enroulement filamentaire Procédé de moulage limité aux formes de

Mémoire de Fin d’Etudes 33


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révolution. Enroulement progressif sur un


mandrin, selon un angle déterminé de fils
de verre imprégnés de résine
Moulage par centrifugation Procédé de moulage limité aux
enveloppes cylindriques. A l’intérieur d’un
moule cylindrique en rotation à basse
vitesse, on dépose des fils coupés et de la
résine. Puis, on augmente la vitesse de
rotation du moule pour densifier et
débuller la matière
Moulage par pultrusion Réalisation en continu de profilés de
sections constantes. Des renforts continus
tirés par un banc de traction situé en fin
de ligne de production, et imprégnés de
résine, sont mis à la forme désirés par
passage à travers une filière chauffée

Mémoire de Fin d’Etudes 34


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DEUXIEME PARTIE : ETUDES
ETUDES
EXPERIMENTALES
EXPERIMENTALES
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Chapitre IV : Conception de l’éolienne

IV.1. Type et forme de la machine

Le choix s’est porté sur l’éolienne à axe vertical, constituée principalement d’un
stator fixe et d’un rotor mobile, comme le montre la figure qui suit :

Figure 18: Turbine à vent [65]

IV.1.1. Raison du choix [37] [38] [65]

La machine présente les différentes particularités suivantes :

o elle offre la possibilité de produire de l’énergie renouvelable au cœur des villes,


tout en s’intégrant esthétiquement et techniquement aux structures bâties ;
o elle est adapté aux vents urbains à fort caractère turbulent ;
o le caractère axisymétrique de la machine lui permet d’être totalement
indépendant vis-à-vis de la direction du vent ;
o la vitesse minimale de démarrage, pour la production d’électricité est faible, de
l’ordre de 7 km/h en raison de la forme aérodynamique des pales du rotor ; et
elle peut fonctionner avec des vents supérieurs à 150 km/h grâce à sa structure ;
o la génératrice, ainsi que la machinerie sont placés au sol ;
o l’auto-démarrage ;

Mémoire de Fin d’Etudes 35


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o la machine offre un couple élevé à la sortie de l’arbre ;


o elle a un niveau sonore en fonctionnement particulièrement faible ;
o les pales de la turbine sont maintenues à leurs deux extrémités, ce qui élimine
les problèmes de stabilité mécanique dues à un montage en porte-à-faux ;
o la production d’électricité in situ élimine le problème de perte ;
o la production d’électricité est propre et durable ;
o la maintenance du système est simplifiée ;
o la machine offre une sécurité élevée : la partie tournante est protégée par le
stator.

IV.2. Les profils d’aile

Le terme « aérodynamique » se définit comme suit : c’est un domaine de la


physique très précis qui étudie les différents phénomènes naturels qui se déroulent
lorsqu’un corps se déplace dans un espace contenant de l’air ou un autre fluide. En
d’autres termes, l’aérodynamique est la « science du mouvement de l’air » [20].

Un profil est une section verticale de l’aile (1) par un plan parallèle au plan de
symétrie de l’avion (2). Cette section détermine un contour géométrique que l’on utilise
pour figurer le profil d’une aile d’avion [14].

Figure 19: Profil [14]

Selon les applications envisagées, on peut utiliser différents types de profils :

Mémoire de Fin d’Etudes 36


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Tableau 12 : Types de profils [23]

Les caractéristiques géométriques d’un profil sont les suivantes :

Figure 20: Géométrie d’un profil [69]

Mémoire de Fin d’Etudes 37


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IV.3. Composantes de la machine

IV.3.1. Stator

IV.3.1.1. Stator fixe [65]

Le stator (ou la partie fixe) permet de canaliser de manière optimale l’écoulement


de l’air sur les pales du rotor, afin de générer le maximum de puissance. Il joue le rôle
de distributeur ou d’accélérateur.

Il offre également la possibilité d’intégrer à la machine une structure rigide. Cette


structure entoure le rotor et le maintient solidement, récupérant ainsi tous les efforts et
les vibrations aérodynamiques générés. Il est de plus composé de pales fixes.

IV.3.1.2. Pales fixes

Les pales du stator, permettant de diriger le vent dans la partie tournante, sont
conçues de telle manière qu’à la sortie du stator, le vent arrive directement au niveau
du bord d’attaque des pales du rotor.

IV.3.2. Rotor

IV.3.2.1. Rotor mobile [65]

Le rotor, qui est la partie tournante, reçoit la force motrice du vent et la


transforme en un mouvement de rotation entrainant un axe vertical au centre. Le couple
entrainé par ce rotor joue un rôle important sur la puissance de la turbine. Il est
composé de plusieurs pales qui sont les pièces stratégiques de la machine due à leurs
formes aérodynamiques.

IV.3.2.2. Pales mobiles [65]

Elles ont pour caractère de générer le maximum de portance, c’est-à-dire ayant


une grande cambrure, quelle que soit leur position par rapport au vent incident.

Mémoire de Fin d’Etudes 38


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IV.3.2.2.1. Transformation de Joukowski [64]

La géométrie des pales est issue d’une transformation d’une fonction


polynômiale appelée « transformation de Joukowski », et est appliquée à l’ensemble
des cercles d’un plan Z passant par le point Z = c.

Elle est définie par la fonction suivante :

²
 =  =  + [64]

Ceci afin d’obtenir les coordonnées de plusieurs points appelés « point


singulier » formant le profil. La condition nécessaire afin d’obtenir ces points est :

= 0 → Z = ± c [64]

La transformation de Joukowski permet de transformer un rayon |a| en une


ellipse de petit rayon égal à :

²
− [64]


et de grand rayon égal à :

²
+ [64]


La transformation de ce rayon |a| en une ellipse de petit et de grand rayon a pour


but l’obtention de deux points singuliers définie par : |±c| < a.

Pour un cercle de rayon |c| et centré à l’origine, on trouve une plaque plane.

Mémoire de Fin d’Etudes 39


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Figure 21: Transformation de Joukowski pour un cercle centré à l’origine [64]

Un déplacement du centre du cercle sur l’axe des réels négatifs engendre un


profil symétrique dont le bord d’attaque est arrondi et d’épaisseur finie grandissant
lorsque le centre du cercle s’éloigne de l’origine.

Figure 22: Transformation de Joukowski pour un cercle centré sur l’axe des réels
négatifs [64]

Un déplacement du centre du cercle sur l’axe des imaginaires permet d’introduire


un effet de cambrure d’autant plus grand que le centre s’éloigne de l’origine.

Mémoire de Fin d’Etudes 40


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Figure 23: Transformation de Joukowski pour un cercle centré sur l’axe des imaginaires
positifs [64]

Dans le cas général d’un centre appartenant au secteur x < 0 et y > 0, on obtient
un profil d’épaisseur et de cambrure finie dont le bord d’attaque est arrondi.

Figure 24: Transformation de Joukowski pour un cercle dont le centre appartient au


secteur x < 0 et y > 0 [64]

IV.3.3. Axe vertical [32]

L’axe vertical se trouvant au centre de la turbine est en liaison en rotation par


goupille avec les disques du rotor. Ces disques sont liés avec les pales par une liaison
par obstacle, transmettant ainsi le mouvement de rotation à l’axe.

Il est fixé sur la machine par un palier supérieur ou boîtard, et un palier inférieur appelé
crapaudine.

Mémoire de Fin d’Etudes 41


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IV.3.4. Palier supérieur ou boîtard [33]

Le rôle de cet appareil est de guider le mouvement de rotation de l’axe afin qu’il
n’y a pas déplacement de son centre d’inertie, et d’équilibrer les efforts radiaux.

Le choix s’est porté sur le boîtard à roulement afin de réduire au maximum le


frottement. Le roulement utilisé est un roulement rigide à une rangée de billes, capable
de supporter des charges radiales importantes.

IV.3.5. Palier inférieur ou crapaudine [33]

Cet appareil a pour but d’équilibrer les charges axiales dues au poids de l’axe et
des organes fixés sur lui. Il doit également équilibrer les poussées radiales, et guider le
mouvement de l’axe.

Nous avons opté pour une crapaudine à roulement. Les charges sont supportées
par un roulement rigide à une rangée de billes, lubrifié à la graisse avant son montage.
L’étanchéité est assurée par un couvercle.

IV.4. Choix d’un site

Nous avons vu que la turbine est adapté aux vents à fort caractère turbulent. La
zone de turbulence est générée comme suit :

Figure 25: Zone de turbulence [56]

Néanmoins, la vitesse du vent joue un rôle important sur la puissance de la


machine. Cette vitesse augmente au fur et à mesure que l’on s’élève au-dessus du sol.
La diminution de la vitesse du vent circulant à basse altitude est due à la présence des
obstacles sur la direction du vent. Les relevés météorologiques montrent que

Mémoire de Fin d’Etudes 42


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l’accroissement relatif de la vitesse avec l’altitude par rapport au sol varie d’un point à
un autre.

Ainsi, ces variations peuvent être représentées par une loi de la forme :

  
=  [21]
 

Vo : vitesse du vent à la hauteur Ho (égale à 10m),


V : vitesse du vent observée à la hauteur H,

L’exposant α est une valeur qui dépend de la nature du milieu à étudier.

α = 0,096 * log ho + 0,016 (log ho)2 + 0,24 [21]

ho : inégalité du sol

Les valeurs de α sont représentées sur le tableau 13 qui suit :

Tableau 13 : Valeur de α en fonction de la nature du terrain [21]

Nature du terrain Inégalité du sol ho Exposant α


Plat : glace, neige, mer, 0 à 20 0,08 à 0,12
marécages, herbes, etc.
Peu accidentés (inégalités 20 à 200 0,13 à 0,16
de faible amplitude) :
champs et pâturage,
cultures, etc.
Accidenté : bois, zones peu 1000 à 1500 0,20 à 0,23
habitées, etc.
Très accidenté : villes, … 1000 à 4000 0,25 à 0,40

IV.5. Caractéristiques techniques de l’éolienne

IV.5.1. Dimensionnement

Les dimensions de la machine sont :

Mémoire de Fin d’Etudes 43


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Tableau 14 : Dimensionnement

Composants Paramètres Dimensions


Stator Diamètre (mm) 600
Hauteur (mm) 440
Pale fixe Nombre 4
Envergure (mm) 400
Longueur (mm) 130
Rotor Diamètre (mm) 300
Hauteur (mm) 310
Pale mobile Nombre 8
Envergure (mm) 300
Corde (mm) 74
Axe Longueur (mm) 450

IV.5.2. Le potentiel éolien à Madagascar [58]

Le nord de Madagascar présente de très nombreux sites avec des vitesses


moyennes annuelles de vent supérieures à 8 m.s-1 à 50 m de hauteur par rapport au
sol.

Le centre du pays possède un gisement moyen compris entre 6 et 6,5 m.s-1 à 50


m de hauteur.

L’extrême sud est favorablement exposé aux vents de 8 à 9 m.s-1 à 50 m.

Dans les calculs qui suivent, nous allons fixer cette vitesse du vent à 5 m/s.

Mémoire de Fin d’Etudes 44


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IV.5.3. Développement aérodynamique

IV.5.3.1. Profil des pales du rotor

Figure 26: Pale du rotor [50]

IV.5.3.2. Forces aérodynamiques [23]

Généralement en aérodynamique, les actions de l’air se décomposent en deux


forces, à savoir :

o une parallèle à la vitesse de l’air et de même sens, la traînée Rx ;


o une perpendiculaire à la vitesse, la portance Rz ;

La somme vectorielle de ces deux forces constitue la résultante des forces


aérodynamiques Ra.

Mémoire de Fin d’Etudes 45


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Figure 27: Forces aérodynamiques [71]

IV.5.3.2.1. Coefficient de portance

Le coefficient de portance Cz sert à quantifier la portance. Il a comme équation :

..
 = sin! − !"  [51]

r : rayon du cercle à transformer (mm),


c : corde du profil (mm),
α : angle d’attaque, ou angle d’incidence (degré),
αo : angle de portance nulle.

A.N :

∗∗$%
 = sin[19° − −36°]
&'

 = 7

IV.5.3.2.2. Portance

L’écoulement autour des profils aérodynamiques est plus accéléré sur la surface
supérieure que sur la surface inférieure. Il en résulte une force de pression verticale
orientée vers le haut. C’est la portance Rz (N).

1
0 = . 2. 3. 4 $ .  [24]
$

ρ : masse volumique de l’air (kg.m-3),


S : surface alaire (m2),

Mémoire de Fin d’Etudes 46


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v : vitesse du vent (m.s-1),


Cz : coefficient de portance.

A.N :

1
0 = ∗ 1,225 ∗ 0,022 ∗ 5$ ∗ 7
$

Rz = 2,4 N

IV.5.3.2.3. Coefficient de traînée

Le coefficient de traînée Cx sert à quantifier la traînée. Il est défini comme suit :

9: ;
8 = [52]
.<

Cz : coefficient de portance,
λ : allongement de l’aile.

A.N :

&;
8 =
∗'

Cx = 4

IV.5.3.2.4. Traînée

La pression sur l’avant d’un profil aérodynamique est supérieure à celle sur
l’arrière. Il en résulte une force de pression vers l’arrière. C’est la traînée Rx (N).

1
08 = . 2. 3. 4 $ . 8 [25]
$

ρ : masse volumique de l’air (kg.m-3),


S : surface alaire (m2),
v : vitesse du vent (m.s-1),
Cx : coefficient de traînée.

Mémoire de Fin d’Etudes 47


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A.N :

1
08 = ∗ 1,225 ∗ 0,022 ∗ 5$ ∗ 4
$

Rx = 1,4 N

IV.5.3.2.5. Résultante aérodynamique

C’est la résultante de la portance et de la traînée. Elle s’écrit :

Ra = Rz + Rx [23]

A.N :

Ra = 2,4 + 1,4

Ra = 3,8 N

IV.5.4. Calcul mécanique

IV.5.4.1. Couple

Le couple C (N.m) a pour équation :

C = F.d [17]

F : force exercée (N),


d : distance (m).

A.N :

C = 3,8 * 0,1

C = 0,38 N.m

Cette valeur est le couple exercée avec une seule pale. Pour les 8 pales, nous avons
donc : C = 0,38 N.m * 8 = 3,04 N.m

Mémoire de Fin d’Etudes 48


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IV.5.4.2. Vitesse angulaire

La vitesse angulaire ω (rad.s-1) est :

?
>= [18]


v : vitesse linéaire (m.s-1),


r : rayon du rotor (m).

A.N :

%
>=
",1%

ω = 33 rad/s

IV.5.4.3. Puissance nominale

La puissance P (W) a comme formule :

P = C.ω [17]

C : couple (N.m),
ω : vitesse angulaire (rad/s).

A.N :

P = 3,04 * 33

P = 100 W

IV.5.4.4. Puissance en fonction de la vitesse du vent

La puissance de la machine varie principalement en fonction de la vitesse du


vent. Nous allons fixer quelques valeurs de la vitesse du vent afin de caractériser la
puissance :

Mémoire de Fin d’Etudes 49


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Tableau 15 : Puissance en fonction de la vitesse du vent

Vitesse du 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7


vent (m/s)
Puissance 12 20,2 31,7 47,74 67,8 100 123,9 160 204,8 256,2
(W)

Puissance (W)
300

250

200

150

100

50

0
Vitesse 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7
du vent
(m/s)

Figure 28: Puissance en fonction de la vitesse du vent [50]

IV.5.4.5. Vitesse de rotation

La vitesse de rotation n (tr/min) est fonction de la vitesse angulaire suivant la


relation suivante :

$
1@A/CDE = AG/H [19]
F"

n = 315 tr/min

Mémoire de Fin d’Etudes 50


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IV.5.5. Caractéristiques

Les caractéristiques ; rencontrés sur le tableau 16 qui suit, sont définies à partir
d’une vitesse du vent égale à 5 m/s.

Tableau 16 : Caractéristiques techniques de la machine

Couple (N.m) 3,04


Vitesse angulaire (rad/s) 33
Puissance (W) 100
Vitesse de rotation (tr/min) 315
Masse du rotor (kg) 1,5

IV.6. Choix des matériaux

IV.6.1. Rotor

Le rotor est conçu en matériau composite en raison de leurs atouts important


indispensable pour la machine, à savoir [55] :

o la légèreté,
o la résistance mécanique et chimique,
o la maintenance qui est réduite,
o la liberté de forme,
o le fait qu’il contribue au renforcement de la sécurité grâce à une meilleure tenue
au choc et au feu,
o le fait qu’il permet d’augmenter la durée de vie de certains équipements dû à
leurs propriétés mécaniques et chimiques avec le principe de « sur mesure ».

IV.6.1.1. Les fibres de verre

Le procédé de fabrication se déroule de la manière suivante :

Mémoire de Fin d’Etudes 51


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Figure 29: Fabrication du fil de verre [49]

Les étapes principales du procédé sont :

o composition (mélange des oxydes),


o fusion (1500oC),
o filage par étirement,
o ensimage,
o bobinage,
o séchage (600 à 700oC).

En général, il existe trois types de fibres, à savoir :

o E : pour les composites de grande diffusion,


o R : pour les composites hautes performances,
o D : pour la fabrication de circuits imprégnés.

Nous avons choisi les fibres de type E avec les caractéristiques résumés sur le
tableau ci-après :

Mémoire de Fin d’Etudes 52


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Tableau 17 : Caractéristiques des fibres de verre de type E

Verre E
Caractéristiques Diamètre du filament d 16
mécaniques (µm)
Masse volumique Mv 2 600
(kg.m-3)
Module d’élasticité 74 000
longitudinal E (MPa)
Module de cisaillement G 30 000
(MPa)
Coefficient de Poisson k 0,25
Contrainte de rupture 2 500
(traction) Cr (MPa)
Allongement à la rupture A 3,5
(%)
Coefficient de dilatation 0,5 * 10-5
thermique α (oC-1)
Composition massique des Silice SiO2 53 – 54
principaux constituants (%) Alumine Al2O3 14 – 15.5
Chaux CaO 20 – 24
Magnésie MgO
Oxyde de bore B2O3 6,5 – 9
Fluor F 0 – 0,7
Oxyde de fer Fe2O3 <1
Oxyde de titane TiO2
Oxyde de sodium Na2O
Oxyde de potassium K2O

IV.6.1.2. Les polyesters insaturés

Elles sont obtenues par polycondensation d’un polyacide et d’un polyalcool :

Mémoire de Fin d’Etudes 53


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diacides + diols eau + esters

ester eau + polyesters

La réaction de polymérisation est catalysée par des catalyseurs de type


peroxyde organique et d’un accélérateur. La résine passe successivement de l’état
liquide visqueux initial à l’état de gel, puis à l’état de solide infusible. La réaction est
exothermique.

Il existe différents types de résines, à savoir :

o la résine orthophtalique : la plus courante,


o isophtalique : qui donne une meilleur tenue à l’humidité,
o chloré : donne une auto extinguibilité,
o bisphénol : possédant de bonnes caractéristiques chimiques et thermiques.

Ses caractéristiques sont données sur le tableau de la page suivante :

Mémoire de Fin d’Etudes 54


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Tableau 18 : Caractéristiques des résines polyesters (UP) [13]

UP
Avantages Bonne adhérence sur les fibres de verre
Translucidité
Bonne résistance chimique
Mise en œuvre facile
Bonne tenue en température (>150oC)
Prix réduit
Inconvénients Inflammabilité (sauf pour les résines chlorées)
Mauvaise tenue en présence de vapeur et d’eau
bouillante
Durée de conservation en pot limitée
Emission de styrène
Caractéristiques Masse volumique Mv 1 200
-3
mécaniques (kg.m )
Module d’élasticité 4 000
longitudinal E (MPa)
Module de cisaillement G 1 400
(MPa)
Coefficient de Poisson k 0,4
Contrainte de rupture 80
(traction) Cr (MPa)
Allongement à la rupture A 2,5
(%)
Coefficient de dilatation 8 * 10-5
thermique α (oC-1)

IV.6.1.3. Polyester renforcées de fibres de verre

Les propriétés physiques d’une plaque de polyester renforcée de fibres de verre


sont les suivantes :

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Tableau 19 : Propriétés d’un polyester renforcé de fibres de verre [9]

Type de renforcement
Propriété Mat à fils coupés ou Rovings parallèles Tissus couches
prémélangés parallèles
Densité 1,4 – 1,6 1,7 – 1,9 1,7 – 1,9
Résistance à la 76 – 160 550 – 900 540 – 600
traction (MPa)
Résistance à la 140 – 260 690 – 1400 590 – 720
flexion (MPa)
Module d’élasticité 6,9 – 14 34 – 49 31 – 38
(GPa)
Résistance à la 120 – 180 340 – 480 280 – 340
compression (MPa)

Pour notre machine, les pales sont maintenues à leurs deux extrémités. Le
montage est comme suit :

Figure 30: Montage des pales du rotor [50]

De ce fait, les pales sont soumises à une contrainte mécanique : la flexion [42].

Nous avons utilisés, pour ses pales, une couche de mat à fils coupés et une
couche de roving parallèle. La résistance à la flexion s’écrit :

Rf ~ 200 + 1000 [9]

Rf ~ 1 200 MPa

La contrainte σ (Pa) subie par les pales avec les forces aérodynamiques s’écrit :
Mémoire de Fin d’Etudes 56
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J
I= [43]
K

Ra : force : résultante aérodynamique (N),


S : surface (m2).

A.N :

L,
I=
","$$

σ = 173 N/m2 = 173 Pa

La contrainte varie avec la vitesse du vent. Celle obtenue ci-dessus est


équivalente à une vitesse du vent égale à 5 m/s. Le tableau 20 ci-dessous exprime la
contrainte en fonction de la vitesse du vent :

Tableau 20 : Contrainte subies par les pales en fonction de la vitesse du vent

Vitesse 5 10 15 20 30 40 50 60
du vent
(m/s)
Contrainte 173 636 1432 2545 5727 10182 15909 22909
(Pa)

Ainsi, d’après ce tableau, les pales peuvent supporter des vents atteignant les 60
m/s et plus.

IV.6.2. Stator

Le stator est de préférence en structure tubulaire, ayant un bâti en acier


permettant d’être encastrer ; ou non, dans un béton, pour absorber les vibrations
générée par le rotor. Sa masse n’a pas d’influence sur la puissance de la machine.

Dans notre cas, le stator de la machine est en bois massif pour équilibrer et
absorber les vibrations générées par le rotor.

Mémoire de Fin d’Etudes 57


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Chapitre V : Etudes et Réalisation

V.1. Etude des différents paliers [34]

En mécanique, le choix d’un palier est en fonction de la vitesse de rotation de l’axe.


Il existe deux sortes de palier, à savoir :

o le palier lisse : utilisation d’une bague (coussinet) pour le guidage en rotation ; si


la vitesse de rotation est faible,
o le palier à roulement : utilisation d’un roulement ; si la vitesse de rotation est
élevée.

Dans le cas de notre machine, la vitesse de rotation est moyennement élevée. Nous
avons opté pour un palier à roulement dû à ses avantages, qui sont :

o une durée de vie élevée,


o un frottement très réduit,
o il supporte des charges importantes.

V.2. Etude de l’axe [44]

Le diamètre d (mm) de l’axe principal est déterminé par la relation suivante :

9
0,2GL ≥ [44]
JNO

C : couple (N.mm),
Rpg : résistance pratique au cisaillement (N/mm2).

Dans la construction mécanique, il est conseillé d’utiliser un axe plein ; au lieu


d’un tube pour des raisons de sécurité, et aussi à cause des caractéristiques
mécaniques. Le diamètre de l’axe dépend donc du couple fournie, et de la résistance
au cisaillement de la matière utilisée.

Pour notre machine, l’axe utilisé est en PVC avec une résistance au cisaillement
voisine de 1,7 MPa [35].

Mémoire de Fin d’Etudes 58


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A.N :

L,"'∗1"""
0,2GL ≥
1,&

d ≥ 20 mm

Nous allons fixer d = 20 mm.

V.3. Choix des roulements [11]

Le choix d’un roulement est en fonction de la charge supportée par celui-ci. Les
roulements employés sont des roulements correspondant au diamètre de l’axe.

D’après la dimension choisie de l’axe, la référence des roulements à employer


pour les paliers est :

Tableau 21 : Caractéristiques des roulements

Roulements rigides à une rangée de billes


Référence Diamètre Diamètre Charge radiale Charge axiale
intérieur d extérieure D Fr (daN) Fa (daN)
(mm) (mm)
6204 20 47 980 155

Le roulement de référence 6204 est utilisé pour les deux paliers (boîtard et crapaudine).

Pour le boîtard, le roulement supporte des charges radiales, équivalent aux


forces aérodynamiques engendrées par les pales du rotor.

Fr = 980 daN > Ra = 3,8 * 8 = 31 N

Concernant la crapaudine, la charge à supporter sont des charges axiales,


équivalent au poids du rotor.

Fa = 155 daN > P = 15 N

Mémoire de Fin d’Etudes 59


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RANASY Claudy Marc

V.4. Etude des liaisons en rotation [45]

La liaison en rotation du rotor avec l’axe se fait par goupille. Nous avons utilisé
deux goupilles, l’une sur la partie supérieure du rotor et l’autre sur la partie inférieure.
Les goupilles assurent une liaison complète, c’est-à-dire une liaison en rotation et une
liaison en translation.

Les goupilles sont en aluminium ayant comme valeur de la limite d’élasticité à la traction
Re = 30 MPa [46].

V.4.1. Liaison en rotation

La goupille travaille en cisaillement suivant la relation suivante :

JR T
0PQ = >I= [45]
$ K

Rpg : résistance au cisaillement (MPa),


Re : limite d’élasticité à la traction (MPa),
σ : contrainte de cisaillement (MPa),
F : forces aérodynamiques (N),
S : surface (mm2).

A.N :

L" L1
0PQ = >I= U∗V;
$
W

Rpg = 15 MPa > σ = 4,4 MPa

V.4.2. Liaison en translation

Elle joue le rôle de butée pour rotor sur l’axe principale. Pour cette liaison, la
goupille travaille également en cisaillement mais la force F (N) est équivalente au poids
du rotor. La relation est identique à celle de la liaison en rotation.

JR T
0PQ = >I= [45]
$ K

Mémoire de Fin d’Etudes 60


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RANASY Claudy Marc

Rpg : résistance au cisaillement (MPa),


Re : limite d’élasticité à la traction (MPa),
σ : contrainte de cisaillement (MPa),
F : poids (N),
S : surface (mm2).

A.N :

L" 1%
0PQ = >I= U∗V;
$
W

Rpg = 15 MPa > σ = 2,12 MPa

V.5. Réalisation

V.5.1. Rotor

V.5.1.1. Les disques

V.5.1.1.1. Moule

Nous avons utilisé comme moule, une tôle plane noire (TPN) ayant comme
$"
épaisseur 1"
mm. La TPN est tracée suivant la forme désirée de la pièce finie, c’est-à-

dire, un disque de diamètre d = 330 mm.

Le disque moulé en composite possède un diamètre d = 300 mm. Les 30 mm


restant sur le moule servaient donc de plage de travail lors du démoulage.

Le procédé d’obtention du disque en TPN s’est fait par enlèvement de matière,


par perçage.

Photo 2: Perçage du moule des disques du rotor [50]

Mémoire de Fin d’Etudes 61


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Après le perçage, le disque a subit une finition par limage pour avoir un contour
bien rond.

Pour la fixation des pales, nous avons placé sur la TPN une pièce également en
$"
TPN d’une épaisseur de mm, ayant la forme du profil. L’assemblage de la pièce sur
1"

le disque était un assemblage permanent par collage.

Le procédé d’obtention de la pièce était également par enlèvement de matière,


par sciage ; après avoir été tracé, et ensuite suivie d’une finition par limage.

Photo 3: Pièce du moule des disques du rotor pour la fixation des pales [50]

Cet ensemble (le disque et la pièce) constitue le moule des disques du rotor.
Après avoir été assemblé, nous l’avons poncé successivement comme suit : ponçage à
sec avec du papier 40, 65, 100 ; ensuite ponçage à l’eau avec du papier 400. Cette
opération était répétée cinq fois, pour avoir un meilleur état de surface du moule.

Photo 4: Moule des disques du rotor [50]

Mémoire de Fin d’Etudes 62


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V.5.1.1.2. Disques en composite

Les matériaux que nous avons utilisés pour la réalisation du rotor sont les suivantes :

o un mât de verre de 300 g/m2,


o un roving de verre de 300 g/m2,
o un catalyseur PEMEC (peroxyde de méthyle éthyle cétone), aussi appelé
butanox,
o une résine polyester nommée « ULTRASET 991 PAMV – ISO RESIN –
PREACCELEREE »,
o une cire de démoulage,
o une acétone.

Les outils nécessaires lors de la réalisation sont :

o les outils de sécurité : des paires de gants, des lunettes, des masques, un dépôt
ou une blouse de travail ;
o une balance de précision ;
o des pinceaux ;
o un rouleau ;
o un rouleau débulleur ;
o un doseur, en PE (polyéthylène) ;
o un récipient en PP (polypropylène) ;
o des chiffons non pelucheux ;
o des éponges ;
o un ciseau.

Les principales étapes lors de la réalisation des disques sont :

o cirage du moule avec de la cire de démoulage appliquée avec une éponge, et


ensuite essuyage avec un torchon non pelucheux. Cette opération était répétée
sept fois avec un laps de temps de 15 minutes entre le cirage et l’essuyage ;
o découpage des fibres (mât et roving) : 3 = XA $ = 707 YC$ ;
o préparation de la résine [66]: elle est en fonction de la surface à imprégner.

S = 707 cm2 * 2 = 1414 cm2 ; (mât + roving).

Mémoire de Fin d’Etudes 63


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La masse du renfort avec l’utilisation des tissus de 300 g/m2 est : 42,42 g.

Pour avoir la masse de résine à préparer, il faut multiplier la masse du renfort par
un coefficient k = 2,5 [66]. La masse m (g) de résine à préparer était donc : m = 106 g.

Le taux de catalyseur utilisé était à raison de 2% en volume par rapport à la


masse de la résine [66]. Le volume de catalyseur était donc : V = 2,12 ml. Nous avons
utilisé une seringue stérile comme doseur.

La résine catalysée étant bien mélanger pendant une bonne minute, change
légèrement de couleur. Nous avons utilisé un récipient en PP pour la résine.

Photo 5: Préparation de la résine [50]

o stratification : la première couche de résine étant imprégnée directement sur le


moule ; ensuite venait le mât et le roving. Chaque tissu de verre était imprégné
de résine l’un après l’autre.

Nous avons utilisé un pinceau pour l’imprégnation. Après chaque imprégnation,


nous avions débuller le stratifié avec un débulleur. L’imprégnation suivie du débullage
étaient appliquées sur une couche de fibre-résine à une autre.

Le temps de travail était limitée, car la résine une fois catalysée réagit et devient à
l’état de gel après une vingtaine de minutes, pour finir en un bloc de solide
indéformable.

o séchage : il s’est fait à l’air libre et à température ambiante à exempt de


poussières et de toutes autres matières susceptibles de se coller sur le stratifié ;
o démoulage : le démoulage des disques se faisait douze heures après la
stratification ;

Mémoire de Fin d’Etudes 64


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o finition : la finition de la pièce moulée était par limage des bords pour avoir des
disques bien ronds.

Photo 6: Disque du rotor [50]

V.5.1.2. Les pales

V.5.1.2.1. Moule

Nous avons utilisé un tube en acier pour obtenir un moule pour les pales. Le tube
était coupé en deux pour constituer le moule de l’extrados et de l’intrados ; c’est-à-dire
deux demi-moules pour la pale.

Pour l’obtention du profil, nous avons utilisé le procédé d’emboutissage. Les


deux demi-moules étaient montés sur presse manuelle et embouti au fur et à mesure.

Lors du formage, nous avons utilisé un axe en guise de poinçon, et d’une plaque
en acier ayant un évidement, comme matrice.

Les moules étaient surdimensionnés (excès de 10 mm) pour constituer la plage


de travail lors des procédés de démoulages.

Photo 7: Emboutissage des deux demi-moules [50]

Mémoire de Fin d’Etudes 65


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Pour l’assemblage de la pale, nous avons utilisé un troisième moule en bois,


ayant la forme du profil, surtout au niveau du bord d’attaque. Son obtention s’est fait par
enlèvement de matière, par rabotage à main, et sur machine (machine à raboter ou
étau-limeur). Ensuite, nous avons poncé le moule en bois avec du papier 65 pour la
finition ; afin d’obtenir un profil bien arrondi, identique au forme de la pale.

Après le procédé d’obtention, les moules suivaient un ponçage comme suit :


ponçage à sec avec du papier 40, 65, 100 ; ensuite ponçage à l’eau avec du papier
400. Cette opération était répétée cinq fois, pour que les moules avaient un meilleur
état de surface.

Photo 8: Ponçage des demi-moules [50]

V.5.1.2.2. Pales en composites

Les principales étapes lors de la réalisation des pales sont :

o cirage des deux demi-moules avec de la cire de démoulage appliquée par une
éponge, et ensuite essuyage avec un torchon non pelucheux. Cette opération
était répétée sept fois avec un laps de temps de 15 minutes entre le cirage et
l’essuyage ;
o découpage des fibres (mât et roving) :

La surface développé de l’intrados est : S = 9cm * 31cm = 279 cm2. Celle de


l’extrados est : S = 11cm * 31cm = 341 cm2.

o préparation de la résine [66] : elle est en fonction de la surface à imprégner.

S = (279 cm2 * 2) + (341 cm2 * 2) = 1240 cm2 ; (mât + roving).

La masse du renfort avec l’utilisation des tissus de 300 g/m2 est : 37,2 g.

Mémoire de Fin d’Etudes 66


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Pour avoir la masse de résine à préparer, il faut multiplier la masse du renfort par
un coefficient k = 2,5 [66]. La masse m (g) de résine à préparer était donc : m = 93 g.

Le taux de catalyseur utilisé était à raison de 2% en volume par rapport à la


masse de la résine [66]. Le volume de catalyseur était donc : V = 1,86 ml. Nous avons
utilisé une seringue stérile comme doseur.

La résine catalysée étant bien mélanger pendant une bonne minute, change
légèrement de couleur. Nous avons utilisé un récipient en PP pour la résine.

o stratification : la première couche de résine étant imprégnée directement sur les


demi-moules ; ensuite venait le mât et le roving. Chaque tissu de verre était
imprégné de résine l’un après l’autre.

Nous avons utilisé un pinceau pour l’imprégnation. Après chaque imprégnation,


nous avions débuller le stratifié avec un débulleur. L’imprégnation suivie du débullage
étaient appliquées sur une couche de fibre-résine à une autre.

Photo 9: Stratification des pales [50]

o séchage : il se faisait à l’air libre et à température ambiante à exempt de


poussières et de toutes autres matières susceptibles de se coller sur le stratifié.

Mémoire de Fin d’Etudes 67


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Photo 10: Séchage de l’intrados en composite [50]

o démoulage : le démoulage de l’intrados et de l’extrados se faisaient après douze


heures de la stratification ;
o finition : la finition des pièces moulées étaient par limage des bords.

Photo 11: Extrados en composite [50]

Pour l’assemblage de la pale avec l’utilisation du moule en bois, nous avons


appliqué les procédés de stratification ci-dessus au niveau du bord d’attaque. L’intrados
et l’extrados en composites étaient fixé sur le moule à l’aide de deux serre-joints, et
assemblé par stratification au niveau du bord d’attaque de la pale.

Photo 12: Assemblages des pales en composites [50]


Mémoire de Fin d’Etudes 68
Option Science et Ingénierie des Matériaux
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V.5.2. Stator

Nous avons utilisé un panneau en bois d’épaisseur 20mm. Le panneau était


tracé suivant la forme d’un octogone de 200 mm de côté. Le procédé d’obtention étant
par sciage.

Les pales du stator étaient en contre-plaqué de 5mm d’épaisseur. Leurs


assemblages sur le stator étaient des assemblages permanents, par clouage.

Les deux paliers sont montés sur leur partie respective (supérieure et inférieure).

V.5.3. Assemblage

Les étapes d’assemblage de la machine étaient les suivantes :

o montage des roulements sur les paliers : les roulements sont monté à l’aide
d’une presse manuelle ;
o montage des paliers sur le stator ;
o fixation des pales du stator sur la partie inférieure du panneau en bois ;
o goupillage de la partie inférieure : nous avons placé la goupille inférieure, servant
aussi de butée pour le rotor ;
o installation du disque inférieure du rotor ;
o installation des pales ;
o installation du disque supérieure pour le rotor ;
o goupillage de la partie supérieure ;
o ajustement de l’axe du rotor sur le roulement du palier inférieur ; et montage du
rotor sur le stator ;
o ajustement de l’axe du rotor sur le roulement du palier supérieur, et montage de
la partie supérieure du panneau du stator ;
o fixation des pales en contre-plaqués sur la partie supérieure du stator.

Mémoire de Fin d’Etudes 69


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Photo 13: Assemblage de la machine [50]

Mémoire de Fin d’Etudes 70


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Chapitre VI : Analyse de cycle de vie (ACV)

VI.1. Cycle de vie

Le cycle de vie d’un produit prend en compte toutes les activités qui entrent en
jeu dans la fabrication, l’utilisation, le transport et l’élimination de ce produit. Il est
généralement illustré comme une série d’étapes, depuis l’acquisition des matières
premières jusqu’à l’évacuation finale (élimination ou valorisation), en passant par la
fabrication, l’emballage, le transport, la consommation par les ménages et/ou les
industries, le recyclage et l’élimination.

Figure 31: Représentation schématique du cycle de vie [47]

Chaque étape du cycle de vie peut être subdivisée en sous-étapes. La flèche


reliant « gestion en fin de vie » à « fabrication » est discontinue. Ceci vient du fait que le
cycle peut être soit fermé soit ouvert. Le cycle est fermé lorsque le produit en fin de vie
est recyclé et que le produit recyclé sert de matière première pour fabriquer le même
produit.

Mémoire de Fin d’Etudes 71


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VI.2. Analyse de cycle de vie [39]

L’analyse de cycle de vie (ACV) est une technique d’évaluation des aspects
environnementaux et des impacts environnementaux potentiels associés à un système
de produits, par :

o compilation d’un inventaire des flux élémentaires entrants et sortants pertinents


d’un système de produits ;
o évaluation des impacts environnementaux potentiels associés à ces flux entrants
et sortants ;
o interprétation des résultats des phases d’analyse de l’inventaire et d’évaluation
d’impact par rapport aux objectifs de l’étude.

VI.3. Outil utilisé [76]

Nous avons utilisé un logiciel appelé « GEMIS », version 4.5. GEMIS, qui est
l’acronyme de « Global Emission Model for Integrated Systems ».

Le logiciel est l’instrument le plus répandu à l’échelle internationale pour l’analyse


énergétique, écologique et financière des systèmes d’énergies, de transport et de flux
de matières. Il a contribué à imposer l’analyse des impacts environnementaux en tant
que partie intégrante des processus décisionnels en matière d’économie énergétique à
l’échelle communale.

GEMIS comprend à la fois une base de données et une méthode pour élaborer des
bilans énergétiques. Il prend en compte :

o l’exploitation de l’énergie primaire et des matières premières (exemples :


uranium, charbon et gaz naturel, pétrole, matières premières agricoles/biomasse
et hydrogène),
o toutes les principales technologies de production d’énergie et d’électricité
(exemples : système de chauffage, eau chaude, centrales électriques, etc.),
o la mise à disposition des matériaux (exemples : matériaux de base, matériaux de
construction), les autres charges liées à l’énergie et aux matériaux auxiliaires ou
au transport (essence, diesel, électricité, carburants biologiques) par les voitures
particulières, les véhicules de transports publics (bus, trains) et les avions ou le

Mémoire de Fin d’Etudes 72


Option Science et Ingénierie des Matériaux
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transport de matériaux (camions, trains, bateaux et pipelines) ainsi que leur


élimination,
o l’ensemble des données de référence relatives : à la puissance et à la durée de
vie des équipements, aux émissions directes de polluants atmosphériques (SO2,
NOx, etc.), aux émissions de gaz à effet de serre ou GES (CO2, CH4, CFC, etc.),
aux substances résiduelles solides et liquides, à l’emprise au sol des
installations.

VI.4. ACV de la machine

L’ACV de la machine se résume sur le tableau suivant :

Tableau 22 : ACV de l’éolienne

Input (Intrants) Système de produits Output (Sortants)


Ressource Processus de Processus de Produit principal :
énergétique : le second plan premier plan électricité ayant
vent Bâtiments (pour la Acquisition des comme
fabrication des matières premières caractéristiques :
Ressources fibres, pour la Puissance : 100 W
naturelles : forêt sidérurgie, etc.),
primaire, minerai de équipements Fabrication des Durée de vie
fer, bauxite, sable, industriels matériaux : théorique : 20 ans
carbonate de composite en fibre
calcium Plantation de verre, tuyau Sous-produit :
d’essence de bois PVC, panneau en bâtiment
bois, contre-plaqué,
aluminium, acier

Construction de la
machine = mise en
œuvre des
matériaux

Mémoire de Fin d’Etudes 73


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Utilisation sur sa
durée de vie
théorique (DVT)

Fin de vie : tri des


matériaux
recyclables,
recyclage ou
réutilisation, etc.

Le composite en fibre de verre et le tuyau en PVC sont détaillés comme suit :

Tableau 23 : Processus pour le composite et le PVC

Input Système de produits Output


Ressource Processus de 2nd Processus de 1er Produit principal :
énergétique : plan plan composite et PVC
pétrole brut, Bâtiments, Acquisition des
combustible matériels matières premières Emissions
industriels, four aériennes :
Ressources industriel Equivalent SO2 :
naturelles : Fabrication des 8,2206*10-3 kg
carbonate de Transformation du matériaux : fibre de SO2 : 6*10-3 kg
calcium, sable pétrole brut en : verre, résine NOx : 2*10-3 kg
carburant, huile HCl : 150*10-6 kg
lourde Poussière : 750*10-
6
Mise en œuvre : kg
composite, PVC CO : 4,5*10-3 kg

GES :

Mémoire de Fin d’Etudes 74


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RANASY Claudy Marc

Utilisation sur la Equivalent CO2 :


machine 2,5947 kg
CO2 : 2,4 kg
CH4 : 6*10-3 kg
Fin de vie : 100% N2O : 150*10-6 kg
incinéré avec
récupération de la
chaleur

Le panneau en bois et le contre-plaqué sont détaillé de la manière suivante :

Tableau 24 : Processus pour le bois

Input Système de produits Output


Ressources Processus de 2nd Processus de 1er Produit principal :
naturelles : forêt plan plan panneau et contre-
primaire, eau de Transformation du Acquisition de plaqué
rivière, lac pétrole brut en matière première
carburant Emissions
Ressource aériennes :
énergétique : Bâtiment, matériels Mise en œuvre : Equivalent SO2 :
-6
pétrole brut industriels panneau, contre- 151,14*10 kg
plaqué SO2 : 53,413*10-6
kg
NOx : 139,96*10-6
Utilisation sur la kg
machine HCl : 272,03*10-9 kg
Poussières :
13,070*10-6 kg
Fin de vie : 100% CO : 30,762*10-6 kg
recyclé
GES :
Equivalent CO2 :
-3
12,798*10 kg

Mémoire de Fin d’Etudes 75


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CO2 : 12,368*10-3
kg
CH4 : 11,472*10-6
kg
N2O : 482,76*10-9
kg

L’aluminium possède comme processus :

Tableau 25 : Processus pour l’aluminium

Input Système de produits Output


Ressource Processus de 2nd Processus de 1er Produit principal :
énergétique : plan plan aluminium
pétrole brut, Bâtiments, Acquisition des
combustible matériels matières premières Emissions
industriels, four aériennes :
Ressource industriel Equivalent SO2 :
-7
naturelle : bauxite Mise en œuvre : 133,65*10 kg
Transformation du aluminium SO2 : 85,05*10-7 kg
pétrole brut en : NOx : 64,26*10-7 kg
carburant HCl : 945*10-10 kg
Utilisation sur la Poussière : 18,9*10-
7
machine kg
CO : 378*10-7 kg

Fin de vie : 100% GES :


recyclé Equivalent CO2 :
-4
31,47*10 kg
CO2 : 30,24*10-4 kg
CH4 : 37,8*10-7 kg
N2O : 945*10-10 kg

Mémoire de Fin d’Etudes 76


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Le processus de l’acier est :

Tableau 26 : Processus pour l’acier

Input Système de produits Output


Ressource Processus de 2nd Processus de 1er Produit principal :
énergétique : plan plan acier
pétrole brut, Bâtiments, Acquisition des
combustible matériels matières premières Emissions
industriels, haut- aériennes :
Ressources fourneau Equivalent SO2 :
-3
naturelles : minerai Mise en œuvre : 12,264*10 kg
de fer Transformation du acier SO2 : 6,5620*10-3
pétrole brut en : kg
carburant, huile NOx : 8,0911*10-3
lourde Utilisation sur la kg
machine HCl : 3,0033*10-6 kg
Poussière : 979*10-
6
kg
-3
Fin de vie : 100% CO : 17,939*10 kg
recyclé
GES :
Equivalent CO2 :
5,2597532 kg
CO2 : 5,0133422 kg
CH4 : 8,2239*10-3
kg
N2O : 136,88*10-6
kg

VI.5. Essais mécaniques du composite

Nous avons effectué quelques essais mécaniques pour le matériau composite.

Mémoire de Fin d’Etudes 77


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

VI.5.1. Essai de traction

Le nom de la machine utilisée est : « Machine d’Essai Universelle Wolpert


Testwell ».

Durant les essais, la charge maximale à la rupture est F = 380 daN ; avec une
section de l’éprouvette égale à : S = 15 mm * 1,5 mm = 22,5 mm2.

La contrainte de rupture Cr (MPa) s’écrit donc :

T
A =
K

F : charge à la rupture (N),


S : section (mm2).

A.N :

L""
A =
$$,%

Cr = 170 MPa

VI.5.2. Essai de dureté

L’appareil s’appel appareil de mesure de dureté Brinell, ayant comme


marque : « Albert Gnehm, Horgen – Suisse ».

La valeur des essais effectués est égale à 298 HB.

VI.5.3. Autres essais

Nous avons aussi réalisé d’autres essais pour les pales en composites, tels que
l’essai de flexion et l’essai au choc.

Lors des essais, il n’y avait pas rupture. Pour la flexion, les pales étaient fléchies
et reviennent à leurs formes initiales. La machine utilisée est identique à l’essai de
traction.

Mémoire de Fin d’Etudes 78


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Quand à l’essai au choc, les pales en composites ont servi de freinage pour la
machine. Le couteau de la pendule Charpy a percuté les pales ; ceux-ci sont tombés
par terre après le choc. La rupture n’a pas eu lieu. La machine s’appelle « Otto Wolpert-
Werke ».

Mémoire de Fin d’Etudes 79


Option Science et Ingénierie des Matériaux
CONCLUSION GENERALE
RANASY Claudy Marc

Le vent est constamment présent sur notre planète. C’est la raison pour laquelle
nous pouvons profiter à tout moment de l’énergie durable qu’il crée. Ce travail réalisé
sur l’énergie éolienne, orienté sur l’utilisation de matériau composite, a abouti à des
résultats prometteurs.

En effet, lors de la phase d’essai, la machine commence sa rotation avec une


vitesse de vent presque nulle.

En outre, la réalisation de la machine constitue pour nous une précieuse


expérience, car elle nous a permis de faire un travail d’études complet. Nous avons pu
en effet, parcourir toutes les différentes étapes d’un projet concret allant de la
conception à la fabrication.

Les résultats issus de ce présent mémoire enrichissent les connaissances sur


l’éolienne et peuvent servir de base pour les études scientifiques futures qui pourraient
être entreprises en termes d’énergies renouvelables.

Mémoire de Fin d’Etudes 80


Option Science et Ingénierie des Matériaux
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RANASY Claudy Marc

Bibliographie

[1] Adam MIRECKI. « Etude comparative de chaîne de conversion d’énergie dédiées à


une éolienne de petite puissance », Thèse pour obtenir le titre de Docteur de l’Institut
National Polytechnique de Toulouse, 2005, p.26

[2] Adam MIRECKI. « Etude comparative de chaîne de conversion d’énergie dédiées à


une éolienne de petite puissance », Thèse pour obtenir le titre de Docteur de l’Institut
National Polytechnique de Toulouse, 2005, p.28

[3] Adam MIRECKI. « Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à


une éolienne de petite puissance », Thèse pour obtenir le titre de Docteur de l’Institut
National Polytechnique de Toulouse, 2005, p.24

[4] Alain CHARIER. « L’origine du vent », Couiza, 2009-2010, p.2

[5] Alain CHARIER. « L’origine du vent », Couiza, 2009-2010, p.3

[6] Alain DESSARTHE. « Introduction aux plastiques et composites en mécanique »,


Technique de l’Ingénieur, 10 Août 1996, p.2

[7] Arnaud DAVIGNY. « Participation aux services système de fermes d’éoliennes à


vitesse variable intégrant du stockage inertiel d’énergie », Thèse pour obtenir le titre de
Docteur de l’Université des Sciences et Technologies de Lille, 2007, p.9

[8] Arnaud DAVIGNY. « Participation aux services système de fermes d’éoliennes à


vitesse variable intégrant du stockage inertiel d’énergie », Thèse pour obtenir le titre de
Docteur de l’Université des Sciences et Technologies de Lille, 2007, p.14

[9] Blaga A. « Composite Materials in Construction : Properties, Applications and


Durability », Industrialization Forum, Vol.9, 1978

[10] Brahim Attaf, Expert en Structure Composites, Région PACA (Provence-Alpes-


Côte d’Azur), France. « Eco-conception et développement des pales d’éoliennes en
matériaux composites », Revue des Energies Renouvelables, 2010, p.37

[11] Catalogue général SKF, Edition Avril 1970, p.146

Mémoire de Fin d’Etudes 81


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[12] Cécile-Anne NAUDIN, Ingénieur de l’Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de


Lyon (ESCIL), Responsable du Traité Plastiques et Composites aux Techniques de
l’Ingénieur ; Claude CLOZZA, Licencié ès Sciences, Responsable de l’Office d’Etudes
Documentaires et d’Information sur les Plastiques du Syndicat des Producteurs de
Matières Plastiques. « Charges », Techniques de l’Ingénieur, 10 Août 1987, p.2

[13] Centre d’Animation Régional en Matériaux Avancés (CARMA). « Glossaire des


matériaux composites », Octobre 2006, p.15-31

[14] CHAFFARDON Cristopher, LE COLLETER Quentin, POYET Arnaud. « L’aile


d’avion », Lycée Jean Monnet Annemasse (74), France, 06/03, p.5

[15] Claude Pastre. « Quelques réflexions sur la force de Coriolis », Décembre 2005,
p.1

[16] Coralie Muschietti et Sébastien Friess. « L’énergie éolienne », CdERN, 2009, p.3

[17] D. SPENLE, Agrégé de mécanique, Membre de la commission UNM (Union de la


normalisation de la mécanique) ; R. GOURHANT, Ingénieur Arts et Métiers, Professeur
de génie mécanique. « Guide du Calcul en Mécanique », Hachette Technique, 1993 –
1994, p.213

[18] D. SPENLE, Agrégé de mécanique, Membre de la commission UNM (Union de la


normalisation de la mécanique) ; R. GOURHANT, Ingénieur Arts et Métiers, Professeur
de génie mécanique. « Guide du Calcul en Mécanique », Hachette Technique, 1993 –
1994, p.77

[19] D. SPENLE, Agrégé de mécanique, Membre de la commission UNM (Union de la


normalisation de la mécanique) ; R. GOURHANT, Ingénieur Arts et Métiers, Professeur
de génie mécanique. « Guide du Calcul en Mécanique », Hachette Technique, 1993 –
1994, p.84

[20] Deborah Mueller, M.Eduardo Principi. « L’aérodynamique : du vol à voile à la


navette spatiale », Travail de maturité rédigé par Mentor, Lycée Denis-de-Rougemont,
Suisse, 10/12/04, p.1

[21] Désiré Le GOURIERER. « Energie éolienne : théorie, conception et calcul pratique


des installations », Edition EYROLLES, 1980

Mémoire de Fin d’Etudes 82


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[22] E. Kalnay et M. Cai. « Impact of urbanization and land-use change on climate »,


Nature, vol. 423, Mai 2003, p.528-531

[23] Frédéric WILLOT, Didier VANDERPERRE, Coordonateurs du CIRAS (Comité


d’Initiation et de Recherche Aéronautique et Spatiale) de l’Académie de Lille à
l’intention des animateurs des BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique). « Aérodynamique
et mécanique de vol », p.3

[24] Frédéric WILLOT, Didier VANDERPERRE, Coordonateurs du CIRAS (Comité


d’Initiation et de Recherche Aéronautique et Spatiale) de l’Académie de Lille à
l’intention des animateurs des BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique). « Aérodynamique
et mécanique de vol », p.7

[25] Frédéric WILLOT, Didier VANDERPERRE, Coordonateurs du CIRAS (Comité


d’Initiation et de Recherche Aéronautique et Spatiale) de l’Académie de Lille à
l’intention des animateurs des BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique). « Aérodynamique
et mécanique de vol », p.9

[26] International Energy Agency, Statistics. « Renewables information », 2003

[27] Jean-François COLLIGNON, Ingénieur de la Société Eiffel, Correspondant de


l’Institut de France, Académie des Beaux-Arts. « Historique et inventaire », LES
EOLIENNES, 2007, p.6

[28] Jean-Yves Bonnard. « Les éoliennes de pompage », Cddp de l’Oise, 2009

[29] JUSTUS C.G, Traduit par J.L PLAZY. « Vent et performance des éoliennes »,
France, 1980

[30] Laurent Gornet. « Généralités sur les matériaux composites », ECN (Ecole
Centrale de Nantes), 28 Septembre 2008, p.3

[31] Lionel Gendre. « Les grandes familles de matériaux composites », Sciences de


l’Ingénieur, 04 Mai 2011, p.1

[32] M. NORBERT, Professeur de l’Enseignement Techniques ; R. PHILIPPE,


Inspecteur général. « Technologie de Construction Mécanique », Tome I, 2è édition,
AHP (Alpes-de-Haute-Provence), Peladan et Le Cannellier, Editions de la Capitelle,
UZES (Gard), France, Juillet 1975, p.102

Mémoire de Fin d’Etudes 83


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[33] M. NORBERT, Professeur de l’Enseignement Techniques ; R. PHILIPPE,


Inspecteur général. « Technologie de Construction Mécanique », Tome I, 2è édition,
AHP (Alpes-de-Haute-Provence), Peladan et Le Cannellier, Editions de la Capitelle,
UZES (Gard), France, Juillet 1975, p.178

[34] M. NORBERT, Professeur de l’Enseignement Techniques ; R. PHILIPPE,


Inspecteur général. « Technologie de Construction Mécanique », Tome I, 2è édition,
AHP (Alpes-de-Haute-Provence), Peladan et Le Cannellier, Editions de la Capitelle,
UZES (Gard), France, Juillet 1975, p.176

[35] M.Idriss, A. El Mahi, R.El Guerjouma. « Analyse de l’amortissement en fatigue


cyclique des matériaux sandwichs endommagés par fissuration », Comptes rendus des
JNC 17 (Journées Nationales sur les Composites), Poitiers, France, 2011, p.3

[36] Marius MIHALUTA. « Etude de la mise en œuvre industrielle d’un nouveau


procédé de mise en forme de produits composites », Thèse pour obtenir le grade de
docteur délivré par l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, 11 Octobre 2011,
p.25-26

[37] Mathew S. « Wind Energy : Fundamentals », Resource Analysis and Economics,


Springer, Germany, 2006

[38] Miguel LOPEZ. « Contribution à l’optimisation d’un système de conversion éolien


pour une unité de production isolée », Thèse de Doctorat, spécialité Physique, Ecole
doctorale Sciences et Technologies de l’Information des Télécommunications et des
Systèmes, Université Paris, 2008, p.20

[39] Norme ISO 14040, 1997

[40] Philippe LECONTE, Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers et


de l’Ecole Supérieure des Techniques Aérospatiales, Ingénieur recherche et essais en
aéroélasticité, Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ; Marc
RAPIN, Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, Ingénieur d’études
en aéroélasticités, Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ;
Edmond SZECHENYL, Directeur de l’Institut Aérotechnique, Conservatoire national des
arts et métiers (CNAM). « Eoliennes », Techniques de l’Ingénieur, 10 Avril 2009, p.3

Mémoire de Fin d’Etudes 84


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[41] Projet ONUDI DP/MAG/88/025. « Synposium International sur les Energies


nouvelles et renouvelables », Novembre 1990

[42] R.BASQUIN, Inspecteur Général, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de


l’Enseignement Technique ; G.LEMASSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure
A.M et à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique. « Résistance des
Matériaux », Librairie DELAGRAVE, Numéro d’édition : 4806, France, 20 Juin 1977,
p.11

[43] R.BASQUIN, Inspecteur Général, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de


l’Enseignement Technique ; G.LEMASSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure
A.M et à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique. « Résistance des
Matériaux », Librairie DELAGRAVE, Numéro d’édition : 4806, France, 20 Juin 1977,
p.34

[44] R.BASQUIN, Inspecteur Général, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de


l’Enseignement Technique ; G.LEMASSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure
A.M et à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique. « Résistance des
Matériaux », Librairie DELAGRAVE, Numéro d’édition : 4806, France, 20 Juin 1977,
p.177

[45] R.BASQUIN, Inspecteur Général, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de


l’Enseignement Technique ; G.LEMASSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure
A.M et à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique. « Résistance des
Matériaux », Librairie DELAGRAVE, Numéro d’édition : 4806, France, 20 Juin 1977,
p.118-119

[46] R.BASQUIN, Inspecteur Général, Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de


l’Enseignement Technique ; G.LEMASSON, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure
A.M et à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique. « Résistance des
Matériaux », Librairie DELAGRAVE, Numéro d’édition : 4806, France, 20 Juin 1977,
p.54-55

[47] RAHELIARILALAO Bienvenue. « Analyse de Cycle de Vie », support de cours,


ESPA 2013

Mémoire de Fin d’Etudes 85


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[48] RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely. « Matériaux Emergents », support de


cours, ESPA, 2013

[49] RANARIVELO Michel. « Matériaux composites », support de cours, ESPA, 2013

[50] RANASY Marc, 2013

[51] Robert REY, Professeur ; Ricardo NOGUERA, Maitre de Conférences. « Unité


d’enseignement aéro-hydrodynamique interne des machines », Tome II ; Profils, grilles
d’aubes et machines axiales ; Arts et Métiers ParisTech, Novembre 2008, p.18

[52] Robert REY, Professeur ; Ricardo NOGUERA, Maitre de Conférences. « Unité


d’enseignement aéro-hydrodynamique interne des machines », Tome II ; Profils, grilles
d’aubes et machines axiales ; Arts et Métiers ParisTech, Novembre 2008, p.51

[53] Robert Vautard (CEA/CNRS/UVSQ), Julien Cattiaux, Pascal Yiou, Jean-Noël


Thépaut et Philippe Ciais. « Northern Hemisphere atmospheric stilling partly attributed
to an increase in surface roughness », Nature Geoscience, vol.3, 17 octobre 2010,
p.756-761

[54] Rudd C.D., Long, A.C., Kendall, K.N., Mangin, C.G.E. « Liquid moulding
technologies. Resin transfer moulding, structural reaction injection moulding and related
processing techniques », Woodhead Publishing Limited, 1997, ISBN 1 85573 242 4

[55] Rui Pedro Carreira. « Les matériaux composites dans l’industrie des sports et
loisirs », DECATHLON, Congrès RFIS, Juin 2005, p.2

[56] Sylvain DELENCLOS. « L’énergie éolienne », Université du Littoral Côte d’Opale


(ULCO), 2012

[57] TREINEN Samuel. « Conception, dimensionnement et fabrication d’une turbine


Banki de type JLA mécano-soudée », Mémoire pour l’obtention du titre d’Ingénieur
Industriel, Institut Supérieur Industriel Gramme, HEMES (Haute Ecole Mosane
d’Enseignement Supérieur), Liège, Belgique, 30 Juin 2005, p.8

[58] Valérie Bleuca, Pierre Nicolas Bihel. « Atlas éolien. Cartographie globale du
gisement de la cote est de Madagascar », Mars 2003

Mémoire de Fin d’Etudes 86


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

Webographie

[59] Encyclopédie Encarta, « Vent », Microsoft Corporation, 2008

[60] Encyclopédie Universalis, « Vents », Universalis 2012

[61] Encyclopédie Wikipédia, http : //fr.wikipedia.org/wiki/Vent. Consulté le 23/08/13

[62] « Energie éolienne », http://fr.wikipedia.org/wiki/Energie_éolienne#cite_ref-E-1_66-


0. Consulté le 3/11/13

[63] « Eoliennes pour la production domestique autonome », http://www.parc-livradois-


forez.org/IMG/pdf/prod_autonom1bad.pdf. Consulté le 04/09/13

[64] « Etude aérodynamique des ailes d’avion », http :


//www.etnoka.fr/qualified/attachment/13478/ea.doc. Consulté le 1/10/13

[65] « Gual StatoEolien », http : //www.gual-statoeolien.com/Doctech.pdf. Consulté le


27/09/13

[66] « Guide du stratifieur », http : //www.cms-


france.fr/documentations/guide_du_stratifieur.pdf. Consulté le 09/03/2013

[67] http : //apelh.free.fr/eolienne/dossier TPE.pdf. Consulté le 24/08/13

[68] http : //commons.wikimedia.org/wiki/File : Vol_d%27onde.svg

[69] http : //commons.wikimedia.org/wiki/File : Wing_profile_nomenclature_(fr).svg

[70] http : //eoliennes-deux-cotes.com/fr/projet/un-projet-deux-variantes

[71] http : //aviation-tpe.e-monsite.com/pages/la-resultante-aerodynamique.html

[72] Jean Cassanet. « Mesure de direction et de vitesse du vent », http :


//meteoetclimat.fr/wp-content/uploads/FP_Mesure-de-direction-et-de-vitesse-du-
vent.pdf. Consulté le 26/08/13

[73] « Le petit éolien », http : //www.tieole.com/docs/petiteolien_rr.pdf

[74] « Les matériaux, leurs caractéristiques », http : //ns7.freeheberg.com/


~const59/CPO/Cours/materiaux/caracteristiques_materiaux.pdf

Mémoire de Fin d’Etudes 87


Option Science et Ingénierie des Matériaux
RANASY Claudy Marc

[75] Météorologie, Brevet d’Initiation Aéronautique, http :


//www.helico.org/IMG/pdf/Meteorologie-V2.pdf. Consulté le 24/08/13

[76] « Outil de planification énergétique, GEMIS », http : //www.energy-


cities.eu/db/gemis_137_fr.pdf. Consulté le 09/12/2012

[77] « Sciences Des Matériaux », http://spiral.univ-


lyon1.fr/files_m/M6612/Files/598118_4444.pdf. Consulté le 22/09/13

Mémoire de Fin d’Etudes 88


Option Science et Ingénierie des Matériaux
ANNEXES
RANASY Claudy Marc

Annexe 1 : La formation d’Ingénieur Matériaux

L’enseignement dispensé va de l’acquisition des connaissances fondamentales


jusqu’à leurs applications à des problèmes concrets. Il repose sur la relation ternaire
fondamentale : « Structure – Propriétés – Mise en œuvre ». Pour exploiter au mieux les
qualités d’un matériau, il est nécessaire de savoir contrôler son élaboration et de
connaitre ses caractéristiques et propriétés de fabrication et d’utilisation.

La formation d’Ingénieur dans l’option SIM (Science et Ingénierie des


Matériaux) ; dénommé conventionnellement Ingénieur Matériaux, repose en partie sur
le modèle Savoir, Savoir Faire, Savoir Etre, qui traduit qu’une formation d’Ingénieur
s’appuie sur des connaissances scientifiques, le Savoir, complétées par des
compétences dans la maitrise de techniques et de méthodes, le Savoir Faire,
inséparable du Savoir Etre, dans le contexte où l’homme tient une place prépondérante.

Un diplôme d’Ingénieur valide en quelque sorte un « Savoir Apprendre et Savoir


Evoluer » et garantit l’adaptabilité du futur Ingénieur face aux évolutions technologiques
et sociétales.

Formation

La formation d’Ingénieur est conçue sur une durée de cinq ans, et articulée en deux
cycles :

o deux années dites de tronc commun,


o trois années de spécialisation.

En ce sens, l’organisation est cohérente avec le schéma européen, dit LMD


(Licence, Master, Doctorat) qui préconise une homogénéisation des niveaux validés.

Profil de l’Ingénieur Matériaux

Le but est de former des ingénieurs :

o possédant de larges compétences dans le domaine des matériaux : ayant une


connaissance approfondie de la structure et des propriétés des matériaux, de
leur élaboration et de leur utilisation dans les meilleurs conditions ; aptes à

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux
a
RANASY Claudy Marc

évoluer dans les domaines d’activités concernés, aussi bien en conception, mise
en œuvre et contrôle, qu’en caractérisation ;
o bénéficiant d’une formation humaine approfondie (animation et dynamique de
groupe, etc.) ;
o maitrisant les moyens d’information pour rechercher les compétences dont il a
besoin, et au moins deux langues étrangères pour répondre à
l’internationalisation des échanges ;
o justifiant pleinement d’une formation généraliste : Droit des affaires, Droit du
travail, Gestion de Projets, Sécurité et Environnement, Maintenance,
Communication.

Même si l’Ingénieur Matériaux est un Ingénieur généraliste possédant de solides


connaissances dans le domaine de l’élaboration, de mise en forme et de la
caractérisation des matériaux. La formation spécifique fait appel à des disciplines
scientifiques qui s’articulent autour de la chimie, de la physique et de la mécanique. Il
s’agit donc d’une formation pluridisciplinaire qui conduit à un large éventail de fonctions
dans l’ensemble des secteurs industriels. On retrouve par exemple des Ingénieurs en
Science des Matériaux dans l’aéronautique et l’automobile, mais aussi dans les métiers
de l’énergie ou dans le biomédical, etc.

Contenu de la formation

La formation comprend :

o des enseignements théoriques (cours, conférences, séminaires, etc.), des


enseignements dirigés, d’application ;
o des travaux pratiques ;
o des visites de chantier ou d’usine, des voyages d’études ;
o des stages obligatoires (en entreprise) ;
o des travaux personnels ;
o l’initiation à la recherche (Mini-projet, Mémoire de fin d’études).

Spécificités de la formation

o Sciences des Matériaux : physique, chimie, mécanique ;


o Classes de matériaux : métaux, polymères, céramiques, composites ;
o Mises en œuvre, mise en forme et propriétés d’usage ;

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux
b
RANASY Claudy Marc

o Caractérisations et contrôles ;
o Matériaux divisés, Matériaux innovants, Matériaux émergents ;
o Modélisation et optimisation des matériaux ;
o Sélection des matériaux.

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Annexe 2 : Cartes du potentiel éolien à Madagascar

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RANASY Claudy Marc

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Annexe 3 : Caractéristiques mécaniques des Renforts

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Annexe 4 : Caractéristiques mécaniques des Matrices

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Annexe 5 : Comparaison des deux Matrices

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Annexe 6 : Caractéristiques mécaniques de quelques matériaux

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Annexe 7 : Biographie de Joukowski

Nikolaϊ Legorovitch Joukovski ; né le 17 Janvier 1847 à Orekhovo, Oblast de


Vladimir, Russie, et mort le 17 Mars 1921 à Moscou, Russie ; est un savant russe puis
soviétique, fondateur des sciences hydro et aérodynamiques. Il avait été surnommé par
Lénine le « Père de l’aviation russe ».

Ses premières études concernaient l’effet Magnus produit par des cylindres en
rotation. En 1902, il construisit la première soufflerie. Il fonda en 1904 près de Moscou
le premier institut de recherche aérodynamique en Europe, devenu le célèbre
« TsAGI » en décembre 1918 par décret du gouvernement soviétique. Il y travaille avec
son élève Sergueϊ Tchaplyguine.

Joukovski, qui en avait préparé le document fondateur, en fut nommé le premier


directeur. Il publia de nombreux résultats de recherche concernant divers domaines
(aérodynamique, aéronautique, hydraulique, mécanique, mathématique, astronomie).
Ses profils de voilure comptent parmi ses travaux les plus célèbres. En 1920, le
gouvernement créa à l’occasion du 50è anniversaire de ses activités le prix de l’Etat de
l’URSS décerné annuellement pour récompenser les meilleurs travaux portant sur les
mathématiques et la mécanique. Pour le 100è anniversaire de sa naissance, deux
médailles à son effigie furent instaurées pour récompenser les meilleurs travaux en
matière d’aéronautique. Il existe par ailleurs des bourses d’études à son nom.

Il existe également un musée Joukovski dans l’agglomération du même nom ainsi


baptisée en son honneur.

Mémoire de Fin d’Etudes


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k
RANASY Claudy Marc

Annexe 8 : Quelques photos de réalisation

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l
RANASY Claudy Marc

Annexe 9 : Dessins
Dessins techniques

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Cartouche – Nomenclature

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Cartouche – Nomenclature

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RANASY Claudy Marc

Cartouche – Nomenclature

Mémoire de Fin d’Etudes


Option Science et Ingénierie des Matériaux
r
TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...................................................................................................... I
SOMMAIRE ................................................................................................................ III
GLOSSAIRE.............................................................................................................. IV
LISTE DES ACRONYMES ......................................................................................... V
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... VII
LISTES DES FIGURES ........................................................................................... VIII
LISTE DES PHOTOS ................................................................................................ IX
LISTE DES NOTATIONS ET UNITES ....................................................................... X
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................. XII
INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Etude du vent ............................................................................................ 2
I.1. Définition ................................................................................................................ 2
I.2. Origine du vent ....................................................................................................... 2
I.2.1. La force de gradient de pression ..................................................................... 2
I.2.2. La force de Coriolis .......................................................................................... 3
I.2.3. Les forces de frottements ................................................................................ 3
I.2.4. Effets des montagnes ...................................................................................... 4
I.2.5. Effets de la végétation et de la rugosité du paysage........................................ 4
I.2.6. Brises de terre, brises de mer ......................................................................... 4
I.2.7. Brises de pente ............................................................................................... 5
I.3. Les différents types de vents ................................................................................ 6
I.3.1. Les vents dominants ........................................................................................ 6
I.3.2. Les cyclones (dépressions) et anticyclones ..................................................... 7
I.3.3. Les vents saisonniers ...................................................................................... 7
I.3.4. Les vents locaux ou régionaux ........................................................................ 7
I.4. Mesures du vent..................................................................................................... 7
I.4.1. Les girouettes .................................................................................................. 7
I.4.2. Les anémomètres ............................................................................................ 7
I.5. Utilisations du vent ................................................................................................. 9
Chapitre II : Présentation d’une Eolienne .................................................................. 10
II.1. Historique ............................................................................................................ 10
II.1.1. Les pionniers de l’énergie éolienne destinée à la production d’électricité .... 10
II.2. Définition ............................................................................................................. 11
II.3. Types d’éoliennes .............................................................................................. 12
II.3.1. Machines à axe vertical ................................................................................ 12
II.3.1.1. Traînée différentielle ............................................................................... 12
II.3.1.2. Variation cyclique d’incidence................................................................. 13
II.3.2. Eoliennes à axes horizontal .......................................................................... 14
II.4. Energie éolienne ................................................................................................. 15
II.4.1. Génératrice ................................................................................................... 16
II.4.1.1. Machine asynchrone à cage (MAS) ........................................................ 16
II.4.1.2. Machine asynchrone à double alimentation (MADA) .............................. 17
II.4.1.3. Machine synchrone à aimants permanents ............................................ 17
II.4.2. Modes de couplage de l’éolienne au réseau................................................. 17
II.4.2.1. Production autonome.............................................................................. 17
II.4.2.2. Systèmes connectés au réseau national ................................................ 18
Chapitre III : Notion de Matériaux .............................................................................. 19
III.1. Définition ............................................................................................................ 19
III.1.1. Matière ......................................................................................................... 19
III.1.2. Matériaux ..................................................................................................... 21
III.2. Caractérisation des matériaux............................................................................ 21
III.3. Grandes familles de matériaux........................................................................... 22
III.4. Matériaux composites ........................................................................................ 23
III.4.1. Historique .................................................................................................... 23
III.4.2. Généralités .................................................................................................. 24
III.4.3. Classement des matériaux composites ....................................................... 24
III.4.4. Les composites à matrice organique (CMO) ................................................ 25
III.4.4.1. Types de CMO ...................................................................................... 25
III.4.4.2. Composition d’un matériau composite ................................................... 25
III.4.4.2.1. Les matrices .................................................................................... 26
III.4.4.2.2. Les renforts .................................................................................... 27
III.4.4.2.3. Les charges .................................................................................... 28
III.4.4.2.4. Les additifs ..................................................................................... 29
III.4.4.3. Procédés de mise en œuvre ................................................................. 30
DEUXIEME PARTIE : ETUDES EXPERIMENTALES
Chapitre IV : Conception de l’éolienne ...................................................................... 35
IV.1. Type et forme de la machine ............................................................................. 35
IV.1.1. Raison du choix .......................................................................................... 35
IV.2. Les profils d’aile ................................................................................................. 36
IV.3. Composantes de la machine ............................................................................. 38
IV.3.1. Stator ........................................................................................................... 38
IV.3.1.1. Stator fixe ............................................................................................. 38
IV.3.1.2. Pales fixes ............................................................................................. 38
IV.3.2. Rotor............................................................................................................ 38
IV.3.2.1. Rotor mobile ......................................................................................... 38
IV.3.2.2. Pales mobiles ....................................................................................... 38
IV.3.2.2.1. Transformation de Joukowski ........................................................ 39
IV.3.3. Axe vertical ................................................................................................. 41
IV.3.4. Palier supérieur ou boîtard ......................................................................... 42
IV.3.5. Palier inférieur ou crapaudine ..................................................................... 42
IV.4. Choix d’un site ................................................................................................... 42
IV.5. Caractéristiques techniques de l’éolienne ......................................................... 43
IV.5.1. Dimensionnement........................................................................................ 43
IV.5.2. Le potentiel éolien à Madagascar ............................................................... 44
IV.5.3. Développement aérodynamique .................................................................. 45
IV.5.3.1. Profil des pales du rotor ........................................................................ 45
IV.5.3.2. Forces aérodynamiques ....................................................................... 45
IV.5.3.2.1. Coefficient de portance ................................................................... 46
IV.5.3.2.2. Portance.......................................................................................... 46
IV.5.3.2.3. Coefficient de traînée ...................................................................... 47
IV.5.3.2.4. Traînée............................................................................................ 47
IV.5.3.2.5. Résultante aérodynamique ............................................................. 48
IV.5.4. Calcul mécanique ........................................................................................ 48
IV.5.4.1. Couple ................................................................................................... 48
IV.5.4.2. Vitesse angulaire ................................................................................... 49
IV.5.4.3. Puissance nominale .............................................................................. 49
IV.5.4.4. Puissance en fonction de la vitesse du vent.......................................... 49
IV.5.4.5. Vitesse de rotation ................................................................................ 50
IV.5.5. Caractéristiques........................................................................................... 51
IV.6. Choix des matériaux .......................................................................................... 51
IV.6.1. Rotor............................................................................................................ 51
IV.6.1.1. Les fibres de verre ................................................................................ 51
IV.6.1.2. Les polyesters insaturés........................................................................ 53
IV.6.1.3. Polyester renforcées de fibres de verre................................................. 55
IV.6.2. Stator ........................................................................................................... 57
Chapitre V : Etudes et Réalisation............................................................................. 58
V.1. Etude des différents paliers ............................................................................... 58
V.2. Etude de l’axe .................................................................................................... 58
V.3. Choix des roulements ........................................................................................ 59
V.4. Etude des liaisons en rotation ............................................................................ 60
V.4.1. Liaison en rotation ........................................................................................ 60
V.4.2. Liaison en translation.................................................................................... 60
V.5. Réalisation .......................................................................................................... 61
V.5.1. Rotor............................................................................................................. 61
V.5.1.1. Les disques ............................................................................................ 61
V.5.1.1.1. Moule ............................................................................................... 61
V.5.1.1.2. Disques en composite ...................................................................... 63
V.5.1.2. Les pales ................................................................................................ 65
V.5.1.2.1. Moule ............................................................................................... 65
V.5.1.2.2. Pales en composites ........................................................................ 66
V.5.2. Stator ............................................................................................................ 69
V.5.3. Assemblage .................................................................................................. 69
Chapitre VI : Analyse de cycle de vie (ACV) ............................................................. 71
VI.1. Cycle de vie ....................................................................................................... 71
VI.2. Analyse de cycle de vie .................................................................................... 72
VI.3. Outil utilisé ........................................................................................................ 72
VI.4. ACV de la machine ............................................................................................ 73
VI.5. Essais mécaniques du composite...................................................................... 77
VI.5.1. Essai de traction .......................................................................................... 78
VI.5.2. Essai de dureté............................................................................................ 78
VI.5.3. Autres essais ............................................................................................... 78
CONCLUSION GENERALE ...................................................................................... 80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................... 81
Bibliographie .............................................................................................................. 81
Webographie .............................................................................................................. 87
ANNEXES
Annexe 1 : La formation d’Ingénieur Matériaux ............................................................ a
Annexe 2 : Cartes du potentiel éolien à Madagascar ................................................... d
Annexe 3 : Caractéristiques mécaniques des Renforts................................................ g
Annexe 4 : Caractéristiques mécaniques des Matrices................................................ h
Annexe 5 : Comparaison des deux Matrices ................................................................. i
Annexe 6 : Caractéristiques mécaniques de quelques matériaux ................................. j
Annexe 7 : Biographie de Joukowski ........................................................................... k
Annexe 8 : Quelques photos de réalisation................................................................... l
Annexe 9 : Dessins techniques ................................................................................... m
AUTEUR : RANASY Claudy Marc
TITRE : Conception, études et réalisation d’une éolienne en matériau composite
NOMBRE DE PAGES : 88
NOMBRE DE TABLEAUX : 26
NOMBRE DE FIGURES : 31
NOMBRE DE PHOTOS : 13

RESUME : L’objectif principal de cette étude consiste à initier la recherche sur l’énergie
éolienne. Généralement, c’est l’énergie cinétique du vent, utilisée après conversion en
énergie mécanique ou électrique. Cette énergie résulte de la force exercée par le vent
sur les pales d’une hélice montée sur un arbre rotatif. La présente étude a été alors
focalisée sur la réalisation d’une turbine éolienne en matériau composite. Plusieurs
aspects ont été traités. L’étude a donc permis de connaitre tous les donnés et le choix
des matériaux utilisés allant de la conception à la réalisation de la turbine ; ses
caractéristiques aérodynamiques à partir de l’étude des pales du rotor ; et ses
caractéristiques techniques tels que le couple fourni, la vitesse de rotation, la
puissance, etc. En effet, lors de la phase d’essai, la machine commence sa rotation
avec une vitesse de vent presque nulle. Les résultats des calculs ont montré qu’à une
vitesse du vent égale à 5 m/s, la puissance nominale de la turbine est de 100 W.

MOTS-CLES : éolienne, turbine, composite, énergies renouvelables, pale,


caractéristiques.

SUMMARY : The main objective of this study is to initiate research on wind energy.
Generally, it is the kinetic energy of the wind, used after conversion into mechanical or
electrical energy. This energy results in the force exerted by the wind on the blades of a
propeller mounted on a rotatable shaft. This study was then focused on the realization
of a wind turbine in composite material. Several aspects have been treated. The study
allowed to know all and given the choice of materials ranging from design to production
of the turbine, its aerodynamic characteristics from the study of the rotor blades, and its
technical features such as torque provided, the rotational speed, power, etc. Indeed,
during the test phase, the machine starts to rotate at a speed of almost no wind.
Calculation results are given as a wind speed equal to 5 m/s, the rated power of the
turbine is 100 W.

KEY WORDS : windmill, turbine, composite, renewable energy, blades, specifications.

RAPPORTEUR : Docteur RANARIVELO Michel, Maître de Conférences.


ADRESSE DE L’AUTEUR : SOA 33 D/Soavinarivo/Ambatolampy-Tsimahafotsy/A/trimo

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