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5 3 8 1 7 1
ï. E
1942
Il a été tiré
à part 30 exemplaires
sur papier W h at m an
Imprimé en Argentine
Avertissement 7
Dédicace 9
U n critique en action 21
Enfance 28
Années d'entraînement 34
La révolte arabe 41
Les sept piliers 46 •
Le moi haïssable 51
U n étrange soldat H
Scrupules
La dédicace des Sept piliers 69
Ascétisme ®3
Homosexualité 88
La chair
Foi, amour et volonté 105
Les machines et la musique 110
Contrastes
Scrupules et ambitions 116
Esclavage volontaire 123
La retraite 128
Humour 133
Dernières années 136
^ La f i n 140
AVERTISSEMENT
Y. O.
13 Novembre 1942.
A ROGER CAILLOIS
1 "Le plaisir de croire que tout ce que nous voyons - est illimité
comme nous désirerions que fût notre âme".
morts novis font signe pour se faire reconnaître de
nous, pour que nous sachions à quoi ils ressemblent,
où ils vont nous conduire et dans quels obscurs
recoins de leur conscience ils gardent leurs plus
limpides trésors. Mais ces signes sont chiffrés. On
ne peut en saisir le sens que lorsqu'on connaît
par coeur la clef du code.
Les préférences que nous partageons avec un
être sont le terrain propice à notre rencontre. A.
W. Lawrence avait cette idée en tête quand il en-
treprit la tâche compliquée de faire connaître au
public, sous ses multiples facettes, le génie de son
frère Pour y arriver, il demanda à ceux qui
avaient le mieux connu cet homme contradictoi-
re, d'écrire quelques pages sur lui et de se borner
strictement à l'aspect de cette personnalité qui
les avait frappés, ou avec lequel ils avaient eu le
plus de contact personnel et d'affinités. L'idée
était excellente et le livre qui en résulta le prouve.
La mère du Colonel Lawrence nous y parle d'un
par moi. Par exception, j'ai utilisé pour les textes tirés des Sept piliers
la traduction de M. Charles Mauron (Paris, Payot, 1930), mais
jamais sans l'avoir confrontée avec l'original et rectifiée quand il en
était besoin.
qu'aucune visible barrière de montagnes ne dé-
courage. L'immensité nous environne d'un vide
plein de départs; elle ne nous cache rien. Pas mê-
me cet horizon bleu qui met autour de la terre
infranchissable son anneau de ciel. Et nous tou-
jours au centre, libres de parcourir à notre guise
cette étendue qui fait refluer vers nous la soli-
tude. Libres. Mais libres de quoi?
^ "Nous ne devons pas dépasser dans nos pensées les limites que nous
nous donnons dans nos actes, ou nos pensées sonneront f a u x " .
cience l'obligeant à agir d'accord avec ses prin-
cipes :
"... art thou afeard
"To be the same in thine own act and valour
"As thou art in de sire} ^
ENFANCE
^ " T o u s les hommes rêvent; mais pas également. Ceux qui rêvent
la n u i t dans les replis poussiéreux de leur pensée s'éveillent le jour
et trouvent que c'était vanité: mais leî rêveurs de jour sont des
hommes dangereux, car ils peuvent agir leur rêve avec les yeux ouverts,
pour le rendre possible". (Extrait de l'introduction supprimée des
Sept piliers et publiée par A. W . LAWENCE dans Oriental Assembly).
croissance de Ned. Il resta de petite taille, quoi-
qu'incroyablement solide.
Autre trait caractéristique: Ned aimait à ra-
conter tous les soirs à ses frères une interminable
histoire où il était question de la défense d'un
château assiégé. Il inventait les épisodes du siège ^
au f u r et à mesure. Cela nous rappelle les veillées
des enfants Brontë dans leur pauvre presbytère
du Yorkshire.
Ce rêve récurrent, à yeux ouverts, devait pas-
ser du petit Ned au Colonel Lawrence et l'obsé-
der jusqu'à sa matérialisation.
Le rythme d'un rêve naît et se prolonge jusqu'à
la mort, en nous, parfois, comme celui du sang
dans les artères. S'il était possible d'en compter
les pulsations, d'en suivre l'accélération, d'endres-.
ser la carte, comme on dessine la courbe de la
fièvre des grands malades, on saurait peut-être
d'avance à quels dénouements il risque d'aboutir.
Lawrence connaissait ce travail obscur des rê-
ves qui nous familiarisent avec une action, qui
préparent le terrain où elle doit avoir lieu et qui
nous mettent en état de l'accomplir, alors que la
raison prend ce préambule outrecuidant pour de
la folie. Dans Les sept piliers, il y insiste: "Ail
men dream: but not equally, Those who dream
by nigth in the dusty recesses of their minds wa-
ke in the day to find that it is vanity; but the
dreamers of the day are dangerous men, for they
may act their dream with open eyes, to make it
possible" Agir son rêve. C'est ce que Ned avait
déjà commencé à faire lorsque sur les bancs du
collège il assistait à une classe de mathématique
avec sa jambe cassée; lorsqu'il supprimait l'usage
des grenades de boue, parce que ce n'était pas du
"fair play"; lorsqu'il lisait l'histoire d'Angleterre,
d'Egypte et celle des fouilles de Ninive. Le Colo-
nel Lawrence allait être redevable à Ned de bien
des choses.
1 " T o u s les hommes rêvent; mais pas également. Ceux qui rêvent
la n u i t dans les replis poussiéreux de leur pensée s'éveillent le jour
et trouvent que c'était vanité: mais leS rêveurs de jour sont des
hommes dangereux, car ils peuvent agir leur rêve avec les yeux ouverts,
pour le rendre possible". (Extrait de l'introduction supprimée des
Sept piliers et publiée par A. W . LAWRENCE dans Oriental Assembly).
Les hommes sont peut-être célèbres dans la
mesure où la vague des événements qui les porte
est puissante; mais ils ne sont jamais intrinsèque-
ment grands que dans le sens où leur enfance
rêva de l'être, quelles que soient, dans la vie adul-
te, les circonstances qui favorisent ou frustrent
cette ambition. Ils ne pourront atteindre le suc-
cès sans des vagues de circonstances extérieures
favorables, mais ils ne pourront arriver à la réa-
lisation (dont l'essence est différente de celle du
succès ou de l'échec soumis tous deux à des cir-
constances extérieures) sans rêve préalable.
N i le rêve, ni la vague ne feront 'défaut à
Lawrence. Cependant, l'exigence du rêve devait
l'empêcher, l'heure venue, de s'abandonner à la
vague immense qui, le roulant jusqu'à sa crête,
s'offrit à le porter. Cette vague n'était pas à la
hauteur du rêve.
ANNÉES D'ENTRAÎNEMENT
1 "J'ai couru, sous le feu, trop loin et trop vite (mais sur le
moment jamais assez vite à mon gré) pour jeter la pierre à la plus
craintive créature".
en tant que personne du sexe opposé, non en tant
que personne tout court. L'hypothèse ne me sem-
ble pas très solide étant donné qu'en d'autres fa-
milles, également composées de filles seules ou de
garçons seuls, l'inhibition —si inhibition il y a—
de Lawrence ne se produit pas.'
La, méfiance de Lawrence devant la femme ne
me semble pas due à ce genre de circonstances ex-
térieures qui peuvent produire de si différents
résultats dans chaque individu, mais à une at-
titude intérieure dont il est très difficile de dé-
couvrir les racines.
Ned fit ses études à liOxford High School, de
septembre 1896 à juillet 1907. Dès ses premières
années il aimait à découvrir et à déchiffrer les
inscriptions qui se trouvent sur les tombes des
chevaliers du moyen âge et allait dans toutes les
églises voisines d'Oxford et plus tard dans tous
les endroits d'Angleterre fameux pour leurs:
"brasses of Knights". Il était également enthou-
siaste des vieilles poteries, des cathédrales, des
vieux châteaux en ruines et visita en bicyclette
pendant les vacances de 1906, 1907 et 1908 ceux
de France. Puis, pendant l'été, en 1909, il partit
pour la Syrie où il passa trois mois, ayant déjà
quelques notions de langue arabe. Visiter, exa-
miner les châteaux des Croisés avait été un désir
de son adolescence qu'il put réaliser dans ce pre-
mier voyage.
A Oxford, Lawrence était bien connu par ce
que Chaundy, un de ses camarades, appelait ses
"archaeological rummagings". Il comptait deve-
nir, en effet, archéologue.
Lorsqu'il entra à Jésus Collège (Oxford) un
autre de ses camarades nous dit que ce qui frap-
pait davantage dans son aspect était l'intensité
de son regard bleu, son sourire (his grin) et le
charme de sa voix. La petitesse de sa taille et sa
minceur ne faisaient pas trop présumer de sa
résistance physique. Il n'avait pourtant^pas ces-
sé de la cultiver.
On raconte qu'à cette époque il entra une
après-midi dans la chambre d'un de ses amis, à
Oxford, et commença de tirer des coups de révol-
ver (heureusement à blanc) par la fenêtre, sur
l'innocente pelouse. Cette curieuse entrée en ma-
tière révélait une violente surexcitation. Au cours
de la conversation qui s'ensuivit, le jeune Law-
rence dit qu'il venait de passer 45 heures à tra-
vailler sans vouloir prendre de nourriture, pour
jauger sa résistance. Ce genre d'expériences, sou-
vent tentées par lui, pouvaient être prises, alors,
pour des fanfaronnades d'étudiant. Il f u t avéré
plus tard que sans ce "traïning" Lawrence n'au-
rait pas pu en imposer aux Arabes en se mon-
trant physiquement plus résistant qu'ejux. Ce
f u t u r guerrier ne devait rien exiger des autres
qu'il ne f û t prêt à supporter lui-même. Mais
cette discipline corporelle semblait bien vaine et
singulière chez un archéologue.
L'étude du moyen-âge, des Croisades et de leur
influence sur le monde occidental, spécialement
sur l'Angleterre, l'intéressait vivement. L'archi-
tecture gothique, l'étude de la construction des
châteaux forts le passionnaient. En 1911, il ac-
cepta avec joie de se joindre à l'expédition que le
^ British Muséum envoyait à Çafchemish (Jera-
» Il y travailla à des fouilles sotis les ordres
de Hogarth; parcourut à pied le nord de la Mé-
sopotamie; fit des fouilles en Egypte; travailla
pour le Palestine Exploration Fund sous les or-
dres de Newcombe de 1913 à 1914.
Lorsque la guerre éclata, il avait vingt-six ans.
UEncyclopaedia Britanica dit qu'on ne voulut pas
de lui dans l'armée active, à laquelle il o f f r i t ses
services, à cause de sa petite stature. Le détail est
amusant. Lawrence terminait en ce moment un
rapport sur les fouilles pour le Palestine Explora-
tion Fund, rapport que lord Kitchener désirait
"pretty damn quick" au dire de Lawrence.
En tout cas, l'auteur des Sept piliers voulait à
tout prix un "war job" et on ne trouva rien de
mieux pour lui, au début, qu'un emploi dans la
section géographique du War Office. Puis lord
Kitchener l'envoya en Egypte, dans la Military
Intelligence Section. C'est Lawrence qui mit sur
pied et f u t responsable des premiers numéros de
VArab Bulletin destiné à tenir le Foreign Office
au courant de ce qui se passait en Arabie.
Le moment où le rêve de Lawrence allait sem-
bler à la portée de sa main approchait. L'idée
d'un Empire Britannique formé par l'association
volontaire d'Etats libres, de toutes les races, ne
lui paraissait pas impossible. Il avait une parti-
culière tendresse pour l'Arabie, désirait en voir
refleurir la culture et non en faire une nouvelle
province de l'Angleterre. L'occasion se présenta
enfin de le tenter, en rendant en même temps
service à sa patrie.
LA RÉVOLTE ARABE
LE MOI HAÏSSABLE
UN ÉTRANGE SOLDAT
S C R U P U L E S
^ " U n cKef qui voit les deux côtés ne peut pas être chef — du
moins à vil prix".
Un cénobite peut avoir autant d'influence
qu'un homme d'action, disait-il un jour, "car
l'exemple est éternel, et les cercles de son in-
fluence se propagent à l'infini". C'est comme
cénobite que cet homme d'action garde son in-
fluence.
^ " . . . que le résultat atteint est plus modeste que le but visé".
matérielle qu'il rêva de restituer à ce peuple. S'il
s'adresse à un être imaginaire, à un fantôme, à
une vague divinité en lui-même ou hors de lui-
même, c'est bien à la liberté immatérielle dont je
viens de parler.
Les vers qui suivent, où il s'agit de mort, ren-
dent la première hypothèse plus probable que la
seconde:
"Death seemed my servant on the road, till we
\_were near and saw y ou waitingx
When you smiled, and in sorrowful envy he
[outran me and took you apart:
Into his quietness.
A S C É T I S M E
1 "Je réagis contre cet exemple par une abstention encore plus
rigoureuse qu'autrefois. T o u t ce qui est corporel m'est maintenant
odieux (et dans mon cas odieux est synonyme d'impossible)".
si affamé "that even a soldier's stumbling
through a song on the piano makes my blood run
smooth (I refuse to hear it with my head").^
Encore une parenthèse révélatrice. La volonté
de Lawrence, cette volonté dévorante qui le for-
çait à faire ce qu'il détestait le plus, commande
à sa tête, mais pas à son sang. C'est pour cela
qu'il déteste tout ce qui est de la même famille
que son sang et ne cède pas, comme sa tête, aux
impositions de la volonté.
Lawrence se demande si ce n'est pas là une folie
venue à force de s'obliger à rester dans ce Bo-
vington Camp dont il souffre, à force de suppor-
ter volontairement cette vie de caserne "till the
burnt child no longer feels the fire". ^ Une dé-
mence où le développement anormal de sa vo-
lonté joue un rôle important.
Croyez-vous, demande-t-il à Curtis, qu'il y
ait eu beaucoup de moines de ma trempe? "One
^ " . . . que même u n soldat qui estropie une chanson au pîano fait
mieux circuler mon sang (Je refuse de l'écouter avec ma t ê t e ) " .
2 " . . . jusqu'à ce que l'enfant brûlé ne sente plus le feu".
used to think that such frames of mind would
have perished with the âge of religion yet here
they rise up, purely secular". ^ Mystère de cette
génération dépouillée de foi, à laquelle apparte-
nait Lawrence, et oia de grands explorateurs de
l'âme s'embarquent à Palos pour parcourir les
mers sans espoir de nouvelles routes, ni de nou-
veaux continents, mais prêts à recommencer sans
but l'héroïque exploit. N'ayant gardé, pour tout
héritage, qu'un "sens divin de l'orientation" et
ne voulant reconnaître, dans ce sens, qu'un ins-
tinct de pigeon voyageur, ignorant du message
caché sous son aile.
A cause de toutes ces considérations, je pense
qu'il importe peu que le "je t'aimais" de la dé-
dicace de Lawrence s'adresse à une idée non in-
carnée, ou à un être incarnant cette idée; dans
les deux cas, la ferveur qui l'a dicté était de qua-
lité identique: celle qui nous soutient et nous
1 " O n avait l'habitude de penser que ces états d'esprit étaient des-
tinés à périr avec l'âge des religions et pourtant les voilà qui renais-
sent, purement laïcs".
rend capables d'entreprises que nos forces, li-
vrées à elles-mêmes, ne sauraient affronter ni
réussir. ^
HOMOSEXUALITÉ
LA CHAIR
FOI, AMOUR ET V O L O N T É
CONTRASTES
SCRUPULES ET AMBITIONS
ESCLAVAGE VOLONTAIRE
LA RETRAITE
HUMOUR
DERNIÈRES ANNÉES
presse de Londre publiant sur ces entrefaites des articles sur ses
prétendues activités en Afghanistan —on disait qu'il aidait les rebelles—,
attira l'attention sur lui: on découvrit son identité et il dut revenir
en Angleterre.
1 Si j'en juge par les quelques pages de ce livre que j'ai pu lire
grâce à un ami."
travail avec chaleur. Tandis que les hommes du
"Tank Corps" sont entrés là parce qu'ils n'étaient
bons à rien ailleurs. Ils ne s'intéressent ni à l'Ar-
mée, ni à leur travail, mais à l'argent de poche
et à la nourriture que ce travail leur procure.
Dans les tanks, les officiers se jugent supérieurs
et agissent en conséquence. Dans la R. A. F., les
hommes et les officiers sentent qu'ils sont, au
fond, sur un pied d'égalité.
En mars 193 5, huit semaines avant sa mort,
Lawrence était allé vivre dans son petit cottage
de Dorset, Cloud Hills; deux chambres, des li-
vres et des disques. Son avidité de lecture et de
musique ne s'était jamais démentie. Il avait pour
la littérature et les auteurs une admiration par-
faitement ridicule, assure Bernard Shaw. Son ju-
gement sur les livres était toujours aigu. Des
poètes modernes il disait; "Poets of to day feel
often that their real feelings are foolish. So they
splash something about shirt-sleeves or oysters
quickly into every sentimental sentence, to pre-
vent us laughing at them before they have lau-
ghed at themselves"
Malgré la lecture et la musique, Lawrence se
sent, dans son cher Cloud Hills, comme une feuille
détachée de l'arbre, si une feuille pouvait se de-
mander à quoi elle servira désormais. Winston
Churchill ne comptait pas le laisser longtemps
dans cette retraite; il était déjà question —^bien
que rien de précis n'eût été établi— de lui con-
fier la réorganisation du Home Defence. Aurait-
il accepté, finalement?
Il craignait son pouvoir de modeler les hommes
et les événements, car après coup les idées au ser-
vice desquelles il pouvait le mettre lui semblaient
d'occasion, "second hand". Il se demandait si ses
convictions ne naissaient pas du désir de se créer
des motifs pour exercer cette puissance. Cela lui
faisait horreur jusqu'au point de vouloir se muti-
ler de tout pouvoir.
1 "Les poètes d'aujourd'hui sentent souvent que leurs vrais sen-
timents sont niais. Alors ils éclaboussent vite chaque phrase sentimen-
tale de manches de chemise ou d'huîtres, pour nous empêcher de rire
d'eux avant qu'ils n'en aient ri eux-mêmes".
C'est ce qu'il avait cherché en s'engageant
comme simple soldat. Il voulait détruire la pos-
sibilité qu'on p û t songer à lui pour un poste de
responsabilité. "L'auto-dégradation est mon but".
Quand une violente expression de dégoût lui
échappe, dans une lettre, au sujet des hommes qui
l'entourent, il s'en repent, s'excuse et dit qu'avec
le temps il finira peut-être par pouvoir répéter,
en pensant à eux, le cri de Blake: "Everything
that is, is holy" Mais combien peuvent pousser
ce cri sans les toiles d'araignée du mysticisme,
dit-il?
LA FIN