ECOLE SUPERIEURE DES COMMUNICATIONS DE TUNIS

TD 3: TRANSMISSION NUMERIQUE
EN BANDE TRANSPOSEE

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Exercice 1 :
1) Donner et expliquer le schéma de modulation MDP-4.
2) Montrer que le signal modulé MDP-4 peut s’exprimer comme la somme de deux ondes
porteuses modulées en amplitude.
3) Donner et expliquer le schéma de démodulation cohérente d’un signal modulé MDP-4.
Dans la suite, on considère que la transmission est réalisée en présence d’un canal à BBAG,
noté B(t). On suppose que B(t) peut se décomposer sous la forme (décomposition de Rayleigh) :
B(t ) = Bc (t ) cos(2πf c t ) − Bs (t )sin (2πf c t ),
Bc(t) et Bs(t) étant des signaux aléatoires, stationnaires au second ordre, gaussiens et de DSP
γBc(f) = γBc(f) = N0, que l’on appellera respectivement composante en phase et en quadrature.
4) Déterminer les expressions des différents signaux mis en jeu dans le schéma de
démodulation cohérente en précisant à chaque fois les composantes du signal utile et du bruit.
5) Calculer le récepteur optimal en tenant compte des expressions déjà établies dans le cas
d’une transmission en bande de base.
6) En déduire la probabilité d’erreur minimale.
Exercice 2 : Analyse de la modulation MAQ-16
On considère une modulation MAQ 16 définie par :
- Symboles transmis : dk=ak+j bk où ak, bk ∈{±A, ±3A }
- Les symboles transmis sont supposés indépendants et identiquement distribués.
- Filtre de mise en forme : g(t)=2/ Ts si t∈[0 Ts], g(t)=0 ailleurs.
- On notera f0 la fréquence de la porteuse.
1) Donner l’expression du signal émis et celle de son enveloppe complexe.
2) En s’inspirant des notions de régions de décisions en dimension 1 et de codage de Gray
abordés dans le cours, dessiner sur un même graphique la constellation, les régions de décision
en deux dimensions et les étiquettes binaires des symboles selon le code de Gray.
3) Déterminer l’énergie moyenne transmise par symbole et par bit.
4) Déterminer l’expression de la probabilité d’erreur symbole.
5) En déduire la probabilité d’erreur binaire.
6) Rappeler les limites de validités de ces deux derniers résultats.
7) Comparer la MAQ-16 à la MDP-4
Exercice 3 : Modulation MDP-2 avec erreur de phase à la réception
On considère le signal modulé en MDP-2 sur onde porteuse :
u ( t ) = uc ( t ) cos( 2πf0 t + θ0 )
où
=
uc (t ) ∑ a h(t − kT ) ,
k
k

f 0 et θ 0 désignent respectivement la fréquence porteuse et la phase de la porteuse, les

{ak } désignent une suite de symboles binaires prenant leurs valeurs dans l’alphabet {−d , + d } et
h(t ) représente dans toute la suite un filtre en racine de Nyquist pour le rythme symbole
R = 1/ T .

1
Le signal reçu se met sous la forme
x=(t ) u (t ) + B (t )
où B (t ) est un « bruit blanc à bande étroite » dont la densité spectrale de puissance est limitée à
une bande de largeur finie autour des fréquences f 0 et − f 0 .
Le bruit B (t ) se décompose sous la forme
= B(t ) Bc (t ) cos(2π f 0t + θ 0 ) − Bs (t ) sin(2π f 0t + θ 0 ) .
Les composantes en phase Bc (t ) et en quadrature Bs (t ) sont supposées gaussiennes,
décorrélées et de densité spectrale de puissance commune N 0 .
La structure du récepteur pour la MDP2 est représentée sur la Figure 1. On suppose que le
récepteur possède une estimation erronée ψ 0 de la phase initiale θ 0 de la porteuse. Le signal
reçu x(t ) est alors multiplié par une onde porteuse sinusoïdale A0 cos(2π f 0t + ψ 0 ) issue d’un
oscillateur local. Dans toute la suite, ϕ= 0 θ 0 −ψ 0 représente l’erreur d’estimation de phase au
niveau du récepteur.
1°)
a) Expliciter le signal w(t ) , produit du signal reçu x(t ) et de la porteuse
A0 cos(2π f 0t + ψ 0 ) , sous la forme :
w=(t ) w1 (t ) + w2 (t )
où w1 (t ) et w2 (t ) sont des signaux à bande étroite dont les spectres sont localisés
respectivement autour de 0 et de 2 f 0 .
b) Donner les expressions explicites de w1 (t ) et de w2 (t ) .
2°) On suppose qu’un filtrage passe-bas supprime pratiquement w2 (t ) et n’altère pratiquement
pas w1 (t ) .
Mettre le signal w1 (t ) en sortie du filtre passe-bas sous la forme :
A0
w1 (=
t) (α uc (t ) + β Bc (t ) + γ Bs (t ) ) .
2
en donnant les expressions explicites de facteurs multiplicatifs α , β et γ en fonction de
l’erreur de phase ϕ 0 .
3°) Montrer que le terme de bruit
b(t ) β Bc (t ) + γ Bs (t )
=
est équivalent à un « bruit blanc à bande étroite » réel de densité spectrale de puissance N 0 .
4°) Avec le signal filtré w1 (t ) on se ramène à un signal modulé numériquement en bande de
base en présence d’un bruit blanc gaussien. On a vu que le récepteur qui minimise la
probabilité d’erreur est constitué par le filtre h* (t0 − t ) adapté au signal h(t ) , suivi d’un
comparateur à seuil.
a) Exprimer l’expression de la probabilité d’erreur binaire (identique à la probabilité d’erreur
sur les symboles pour une modulation MDP-2) sous la forme
1  P 
Pe = erfc  χ  ,
2  N 0 D 
où P est la puissance reçue utile, N 0 / 2 est la densité spectrale de puissance du bruit en bande
porteuse et D= R= 1/ T est le débit binaire. Indication : s’inspirer de l’expression de la
probabilité d’erreur en l’absence d’erreur de phase au niveau du récepteur.

2
 b) Donner la valeur explicite de la dégradation −10 log10 χ occasionnée par une erreur sur la
phase initiale par rapport à une démodulation parfaite (sans erreur sur la phase initiale) en
fonction de l’erreur de phase ϕ 0 .
c) Déterminer l’erreur de phase correspondant à la probabilité d’erreur maximale de 0.5 et
interpréter.

Filtrage Filtrage
passe-bas adapté Comparateur
x(t ) w(t ) w1 (t ) aˆk
x h* (t0 − t )
t0 kT

A0 cos(2 f 0t 0 )
Figure 1 : Structure du récepteur d’une modulation MDP2 en présence d’une erreur de phase de l’oscillateur local.
Exercice 4 : Modulateur MDP-2 imparfait en amplitude
On considère un modulateur de phase à deux états (Modulation MDP-2) imparfait, qui
délivre, selon le symbole binaire à transmettre, une onde de phase θ0 d’amplitude A (lorsque
l’élément binaire est 1) ou θ0+ π d’amplitude λA (λ<1) (lorsque l’élément binaire est 0). Le
signal reçu à la sortie d’un canal idéal, est entaché d’un bruit blanc additif gaussien à bande
étroite B(t) autour de f0, de densité spectrale de puissance égale à N0/2. Les symboles binaires
transmis à un débit D=1/T sont supposés équiprobables. Le démodulateur utilisé est supposé
avoir le schéma synoptique donné par la figure 2.

Filtre

≈
Filtre adapté à h(t) comparateur
passe-bas
x(t) w(t) w1(t)
hr(t)

cos ( 2 π f0 t + θ0 ) t0+kT

Figure 2- Récepteur optimal en MDP-2

1- Exprimer le signal modulé sous la forme :

u ( t ) = A∑ a k h( t − kT ) cos( 2πf0 t + θ 0 )
où h(t) est une porte rectangulaire
k d’amplitude égale à 1 et de durée T et les ak des symboles
prenant leurs valeurs dans un alphabet qu’on demande d’identifier.
- Evaluer la puissance moyenne Pm du signal émis.
2- Exprimer B(t) en fonction de ses composantes en phase et en quadrature,
3- Donner l’expression de chacun des signaux : x(t), w(t) et w1(t),
4- En posant r(t)=h(t)*gr(t) et b(t) le bruit filtré par le filtre adapté, donner l’expression de y(t)
en fonction de r(t) et b(t).
5- Conditionnellement à une valeur de l’élément binaire, l’échantillon y(t0-kT) est une variable
aléatoire gaussienne appelée Y.
- Exprimer sa moyenne et sa variance.

3
 - Donner les densités de probabilité conditionnelles de Y pour chacun des symboles binaires
transmis.
- Donner l’expression de la probabilité d’erreur binaire en fonction du seuil de décision S.
Rappel : Soit X une variable aléatoire réelle gaussienne de moyenne m et de variance σ2, alors
la probabilité :
1 c-m
P( X ≥ c ) = erfc  
2 σ 2 
6- Le signal transmis est démodulé au moyen du démodulateur qui serait optimal si les deux
amplitudes étaient égales.
Exprimer la probabilité d’erreur en fonction de A, T, N0 et λ puis en fonction de D, N0, λ et Pm.
7- En utilisant les résultats du cours, donner le seuil optimal tenant compte de cette
imperfection. Donner l’expression de la probabilité d’erreur correspondante à ce seuil optimal
8- Exprimer la dégradation en fonction de λ, par rapport au cas où le modulateur est parfait.
Exercice 5 : Modulation MDA avec erreur de phase en démodulation
On considère le signal modulé en MDA- M (Modulation à Déplacement d’Amplitude) sur
onde porteuse :
= u (t ) uc (t ) cos(2π f 0t + θ 0 )
où
= uc (t ) ∑ ak h(t − kT )
k

est l’équivalent en bande de base du signal émis, f 0 et θ 0 sont respectivement la fréquence et

la phase de la porteuse, ak est le symbole transmis à l’instant kT , prenant équiprobablement
ses valeurs dans l’alphabet M -aire Ω = {± d , ±3d , , ±( M − 1)d } et h(t ) est un filtre de mise
en forme, réel, en racine de Nyquist pour le rythme symbole R = 1/ T .
Le signal reçu se met sous la forme
x=
(t ) u (t ) + B (t )
où B (t ) est un bruit blanc à bande étroite dont la densité spectrale de puissance est limitée à
une bande de largeur finie autour des fréquences f 0 et − f 0 .
Le bruit B (t ) en bande porteuse, d’enveloppe complexe B= e (t ) Bc (t ) + jBs (t ) relativement à
une phase de référence η0 arbitraire, peut se mettre sous la forme
= B(t ) Bc (t ) cos(2π f 0t + η0 ) − Bs (t ) sin(2π f 0t + η0 ) .
Les composantes en phase Bc (t ) et en quadrature Bs (t ) sont supposées gaussiennes,
décorrélées de densité spectrale puissance commune N 0 , N 0 / 2 étant la densité spectrale de
puissance bilatérale du bruit en bande porteuse.
Filtrage Filtrage
passe-bas adapté Comparateur
x(t) v(t) w(t) y(t) ak
h(t0 - t)
t0 + kT

2 cos(2πf0t+ψ0)
Figure 3 : Structure du récepteur d’une modulation MDA en présence d’une erreur de phase de l’oscillateur local.

4
La structure du récepteur pour la MDA est représentée sur la Figure 3. On suppose que le
récepteur possède une estimation erronée ψ 0 de la phase initiale θ 0 de la porteuse. Le signal
reçu x(t ) est alors multiplié par 2 cos(2π f 0t +ψ 0 ) pour récupérer les symboles émis. Dans
toute la suite, ϕ= 0 θ 0 −ψ 0 , appartenant à l’intervalle [−π/2, +π/2] , représente l’erreur
d’estimation de phase au niveau du récepteur.
1°) Expliciter le signal v(t ) , produit de x(t ) et de 2 cos(2π f 0t +ψ 0 ) , sous la forme
v=(t ) w(t ) + w2 (t )
où w(t ) et w2 (t ) sont des signaux à bande étroite dont les spectres sont localisés
respectivement autour de 0 et de 2 f 0 .
2°) On suppose que le filtrage passe-bas utilisé en réception supprime pratiquement w2 (t ) sans
altérer w(t ) . Montrer que pour un choix adéquat de la phase de référence η0 du bruit B (t )
qu’on précisera, on peut mettre le signal en sortie du filtre passe-bas en réception sous la forme
=w(t ) α uc (t ) + Bc (t ) ,
où α est un paramètre à expliciter en fonction de l’erreur de phase ϕ0 .
Avec le signal filtré w(t ) , on se ramène à un signal modulé numériquement en bande de base
en présence d’un bruit blanc gaussien. Ainsi, le récepteur qui minimise la probabilité d’erreur
est constitué par le filtre g=(t ) h(t0 − t ) adapté au signal h(t ) , suivi d’un comparateur à seuil.
3°) Exprimer, en utilisant la structure en racine de Nyquist du filtre d’émission h(t ) , les
échantillons = yk y (t0 + kT ) , obtenus par filtrage adapté du signal w(t ) , en fonction de ak , de
α , de bc (t0 + kT ) et de r (t0 ) , où r=
(t ) h(t ) ⊗ g (t ) , bc=
(t ) g (t ) ⊗ Bc (t ) et ⊗ est l’opérateur de
convolution.
4°) On note par S p , p ∈ {−( M − 2) / 2, , −2, −1, 0, +1, +2, , ( M − 2) / 2} , le seuil optimum de
décision, en l’absence d’erreur de phase à la réception, séparant par le haut la zone de décision
en faveur de = ak (2 p − 1)d et par le bas la zone de décision en faveur de = ak (2 p + 1)d .
Exprimer S p en fonction de p et de d .
5°) Pour une valeur arbitraire de l’erreur de phase ϕ0 , représenter les densités de probabilité,
p ( yk | ak ) , de l’échantillon yk reçu à l’instant kT conditionnellement à chacune des valeurs
prises par ak dans l’alphabet Ω . On représentera yk en abscisse et p ( yk | ak ) en ordonnée
pour chaque valeur de ak .
6°) Déterminer, en fonction de M , la valeur minimale α min au dessus de laquelle α doit
strictement prendre ses valeurs afin que la probabilité d’erreur symbole puisse être nulle en
l’absence de bruit.
7°) Déterminer, à travers les expressions de leurs tangentes en fonction de M , les valeurs
minimales, ϕmin , et maximale, ϕmax , entre lesquelles ϕ0 ∈[−π/2, +π/2] doit strictement prendre
ses valeurs afin que la probabilité d’erreur symbole puissent tendre vers 0 lorsque la densité
spectrale du bruit N 0 / 2 tend vers 0.
8°) Exprimer, à travers l’expression de sa tangente en fonction de M , la valeur limite | ϕ |max
en dessous de laquelle la valeur absolue de ϕ0 doit se trouver afin d’assurer une absence
d’erreurs de décisions en l’absence de bruit. Pour de grandes valeurs de M , déduire une
approximation de | ϕ |max directement en fonction de M . Comment évolue l’exigence en terme
d’erreur de phase tolérable au niveau du récepteur lorsque M augmente ?

5
A partir de maintenant, on se place dans le cas d’un alphabet quaternaire avec M = 4 et on
suppose que le récepteur s’appuie toujours sur les seuils optimums S −1 , S0 et S1 pour décider
en faveurs de chacune des valeurs −3d , −d , + d et +3d de l’alphabet Ω .
9°) En l’absence d’erreur de phase à la réception ( ϕ0 = 0 ), rappeler en utilisant la fonction
d’erreur complémentaire erfc(⋅) , la probabilité d’erreur symbole moyenne Pe , sur ak , en
fonction de d , r (t0 ) et σ , où σ 2 est la variance du bruit bc (t ) en sortie du filtre de réception
g (t ) . Rappeler ensuite l’expression de cette probabilité en fonction du rapport E / N 0 , où E est
l’énergie moyenne reçue par symbole ak . En identifiant les arguments de la fonction erfc(⋅) ,
exprimer dr (t0 ) / σ en fonction de E / N 0 .
10°) En présence d’erreur de phase tolérable à la réception ( ϕ0 ≠ 0 , mais | ϕ0 |<| ϕ |max ),
exprimer, en fonction de α , d , r (t0 ) et σ , les probabilité d’erreur symbole conditionnelles
Pe −3 , Pe −1 , Pe +1 et Pe +3 , sachant respectivement l’envoi des symboles ak = −3d , −d , + d et
+3d (Indication : se servir d’une symétrie du problème pour réduire de moitié le nombre de cas
à considérer). En déduire l’expression de la probabilité d’erreur symbole moyenne Pe sur ak en
fonction de α , d , r (t0 ) et σ , puis en fonction de α et de E / N 0 .
Exercice 6 : Modulation MDP-4 avec démodulateur imparfait
On considère le signal modulé en MDP-4 sur onde porteuse :
u( t ) = ℜe{u e ( t ) exp( j ( 2πf0 t + θ 0 ))}
où ℜe{}. est l’opérateur partie réelle , u e ( t ) = ∑ c k h( t − kT ) est l’enveloppe complexe du
k

signal émis, f 0 et θ 0 désignent respectivement la fréquence et la phase de la porteuse,

ck=ak+jbk est le symbole transmis à l’instant kT, de composante en phase ak et en quadrature bk,
{ }
prenant leur valeurs dans l’alphabet d ( ±1 ± j ) / 2 et h(t ) représente dans toute la suite un
filtre en racine de Nyquist pour le rythme symbole R = 1/ T .
Le signal reçu se met sous la forme x= (t ) u (t ) + B (t ) où B (t ) est un « bruit blanc à bande
étroite » dont la densité spectrale de puissance est limitée à une bande de largeur finie autour
des fréquences f 0 et − f 0 .
Le bruit B (t ) en bande porteuse, d’enveloppe complexe Be(t)=Bc(t) +jBs(t) relativement à une
phase de référence η0 arbitraire, peut se décomposer sous la forme :
B( t ) = Bc ( t ) cos (2πf0 t + η 0 ) − Bs ( t ) sin (2πf0 t + η 0 ) .
Les composantes en phase Bc (t ) et en quadrature Bs (t ) sont supposées gaussiennes,
décorrélées et de densité spectrale de puissance commune N 0 .
La structure du récepteur pour la MDP4 est représentée sur la Figure 4. On suppose que le
récepteur possède une estimation erronée ψ 0 de la phase initiale θ 0 de la porteuse. Le signal
reçu x(t ) est alors multiplié par une onde porteuse sinusoïdale A0 cos (2πf0 t + ψ 0 ) issue
d’un oscillateur local pour récupérer la composante en phase et par une onde porteuse
sinusoïdale − A0 sin (2πf0 t + ψ 0 ) pour récupérer la composante en quadrature.
Dans toute la suite, ϕ= 0 θ 0 −ψ 0 représente l’erreur d’estimation de phase au niveau du
récepteur.
1°) a) Expliciter le signal wc(t), produit du signal reçu x(t ) et de la porteuse
A0 cos (2πf0 t + ψ 0 ) , sous la forme :

6
 w c ( t ) = w c1 ( t ) + w c 2 ( t )
où wc1(t) et wc2(t) sont des signaux à bande étroite dont les spectres sont localisés
respectivement autour de 0 et de 2 f 0 , et donnant les expressions explicites de wc1(t) et de
wc2(t).
b) Expliciter le signal ws(t),, produit du signal reçu x(t ) et de la porteuse
− A0 sin (2πf0 t + ψ 0 ) , sous la forme :
w s ( t ) = w s1 ( t ) + w s 2 ( t )
où ws1(t) et ws2(t) sont des signaux à bande étroite dont les spectres sont localisés
respectivement autour de 0 et de 2 f 0 , et donnant les expressions explicites de ws1(t) et ws2(t)
2°) On suppose que les deux filtrages passe-bas suppriment pratiquement wc2(t) et ws2(t) et
n’altèrent pratiquement pas wc1(t) et ws1(t) .
a) Montrer que pour un choix adéquat de la phase de référence qu’on précisera, on peut
mettre les signaux en sortie des deux filtres passe-bas en réception sous la forme :
A0 A
w c1 ( t ) = (αuc ( t ) + βus ( t ) + Bc ( t )) et w s1 ( t ) = 0 (αus ( t ) − βuc ( t ) + Bs ( t ))
2 2
où u c ( t ) = ∑ a k h( t − kT ) et u s ( t ) = ∑ bk h( t − kT )
k k

b) Donner les expressions explicites des facteurs multiplicatifs α et β en fonction de

l’erreur de phase ϕ 0 .
3°) Avec les signaux filtrés wc1(t) et ws1(t), on se ramène à des signaux modulés numériquement
en bande de base en présence de bruits blancs gaussiens. On a vu qu’en l’absence
d’interférence entre symboles, le récepteur qui minimise la probabilité d’erreur est constitué par
le filtre gr(t)=h(t0-t) adapté à la forme d’onde h(t), suivi d’un comparateur à seuil
a) exprimer, en utilisant la structure en racine de Nyquist du filtre d’émission h(t), les
échantillons Yck=yc(t0+kt) et Ysk=ys(t0+kt), obtenus par filtrage des signaux wc1(t) et ws1(t), en
fonction de ak, de bk, de α , de β , de bc(t0+kt), de bs(t0+kt) et de r(t0), où r(t)= gr(t)⊗h(t), bc(t)=
gr(t)⊗Bc(t) et bs(t)= gr(t)⊗Bs(t) et ⊗ est le produit de convolution.
b) Expliciter les conditions à vérifier par l’erreur de phase ϕ 0 pour garantir l’ouverture
du diagramme de l’œil.
c) Montrer qu’une erreur de phase ϕ 0 , non nulle entre émetteur et récepteur, peut être à
l’origine de deux types de dégradations que l’on précisera.
d) En se plaçant dans les conditions du 3) b), exprimer la probabilité d’erreur binaire
d’erreur sur les symboles ak et bk sous la forme :
1  2P  1  
Pe = erfc cos( π / 4 + χ 0 )  + erfc cos( π / 4 − χ 0 ) 2 P 
4 N0 D  4  N0 D 
   
où P est la puissance reçue utile, N 0 / 2 est la densité spectrale de puissance du bruit en bande
porteuse, D=2R=2/T est le débit binaire et χ0 un angle à préciser en fonction de l’erreur de
phase ϕ0.
Indication : s’inspirer de l’expression de la probabilité d’erreur en l’absence d’erreur de phase
au niveau du récepteur.

7
 Filtre

≈
passe-bas Filtre adapté à h(t) comparateur

wc(t) wc1(t)
h(t0-t)
yc1(t) a~k

A0cos ( 2 π f0 t + ψ0 ) t0+kT

x(t)
π/2

-A0sin ( 2 π f0 t + ψ0 )
Filtre

≈
passe-bas Filtre adapté à h(t) comparateur
~
ws(t) ws1(t) ys1(t) bk
h(t0-t)

t0+kT

Figure 4- Récepteur optimal en MDP-4-

Exercice 7
On utilise pour transmettre une source binaire, de débit Db=30000bits/s, une modulation MDP-
8. On suppose que les symboles sont indépendants et équiprobables. Le canal est soumis à un
bruit additif, gaussien, centré et blanc de densité spectrale de puissance N0/2. On note s(t) le
signal transmis et z(t)=s(t)+b(t) le signal reçu
1- quel est le débit symbole R ?
2- donner l’expression du signal modulé s(t) ainsi que celle de son enveloppe complexe (
on précisera l’alphabet de modulation, ainsi que la forme de l’impulsion)
3- Indiquer un codage qui minimise le taux d’erreur par élément binaire
4- Donner le schéma de principe du détecteur qui fournit les composantes en phase et en
quadrature du signal reçu z(t) ; On note respectivement zp(t) et zq(t) ces deux
composantes
5- Donner l’expression du filtre de réception qui minimise la probabilité d’erreur
6- Montrer que l’expression des échantillons observés à la cadence 1/T, en sortie du filtre
de réception s’écrit : rk= dk p(0) +wk
7- Calculer en fonction de p(t) l’énergie moyenne Es par symbole
8- En déduire l’énergie moyenne Eb par bit

8
 9- On pose wk=pk+jqk ; Montrer que pk et qk sont deux variables aléatoire gaussiennes
centrées de même variance N0p(0), indépendantes
10- Indiquer la règle de l’organe de désision
11- Donner sous forme d’une intégrale la probabilité d’erreur par symbole

Exercice 8
On se propose d’étudier le démodulateur non cohérent de la Modulation à Déplacement de
Phase (MDP) différentielle. Cette modulation consiste à changer la phase de la porteuse, φk , en
fonction du symbole sk à transmettre : φk - φk =f(sk) où f est une bijection et φ0 =0.
Le signal transmis est donné par :

où f0 et θ0 sont respectivement la fréquence et la phase de la porteuse utilisées à l’émission.

La figure5 montre le schéma principe du démodulateur non cohérent de la MDP différentielle.

Le signal à l’entrée du récepteur est donné par r(t)=u(t)+B(t) où B(t) est un bruit blanc à bande
étroite dont la densité spectrale de puissance est égale à N0/2 sur une bande fréquentielle finie
autour de f0 et -f0 et nulle ailleurs.
1. Exprimer B(t) en fonction de ses composantes en phase et en quadrature.
2. Donner les expressions explicites des signaux zc(t) et zs(t)(voir la figure 5) à la sortie du
filtre passe bas
3. En raisonnant dans le domaine temporel, montrer que χ(t) vérifie bien le critère de
Nyquist .
4. En déduire les expressions de ac(n) et as(n)
5. Expliquer comment peut-on estimer sn à partir de ac(n), ac(n-1), as(n) et as(n-1)
6. Donner l’intérêt du démodulateur étudié.

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figure5

10