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9 Septembre 2012 , Rédigé par Rite Ecossais PrimitifPublié dans #Rites et rituels
Le Commandeur
"Révérends et Bien-Aimés Frères, j'ai fait assembler ce Chapitre pour créer et armer Chevalier
suivant les usages et cérémonies de l'Ordre, le Frère Novice N.........
Mais auparavant, je vais faire procéder à l'examen des preuves d'Ordre, sans lesquelles il ne
pourrait être admis parmi nous. Très Révérend Frère Procureur, veuillez remettre au Frère
Chancelier de ce Chapitre les Pièces et Actes dont vous devez être muni pour justifier que le
Frère Ecuyer-Novice N...... s'est conformé à tout ce qui est prescrit par nos Lois et Usages..."Le
Parrain remet ces pièces, qui les remet au Chancelier, lequel les examine et conclut.
Le Chancelier
Le Commandeur
"Révérends Frères Chevaliers, les preuves d'Ordre en faveur du Novice N..; vous paraissent-elles
suffisantes, et consentez-vous à sa réception? Si la réponse est affirmative,
le Commandeurcontinue; "Révérends Chevaliers mes Frères, je vais donc en conséquence faire
procéder à la réception dans l'ORDRE du Frère Ecuyer-Novice N.... Frère Maître des
Cérémonies, veuillez donc aller en compagnie du Parrain de cet Ecuyer, vous assurer de ses
dispositions et le préparer selon les usages de l'ORDRE. S'il vous satisfait en tout, vous viendrez
alors à la porte du Chapitre, en vue de l'introduire, et auparavant vous nous en rendrez compte.
Mais auparavant, puisse l'obscurité écarter tout regard curieux et indiscret... Frère Senior, faites
votre office..."
Le Senior
eteint les neuf Luminaires de l'Autel et allume à leur place une Lanterne ancienne en
disant"Ecce Tristem Templariorum interitum"
Le Senior
"Frère Procureur, daignez aller faire signer au Récipiendaire l'engagement préliminaire et la
promesse de discrétion. Faites-lui comprendre l'importance du lien qu'il va contracter"Le
Maître de Cérémonies et le Procureur, assistés du Parrain, éxécutent les instructions reçues.
Le Maître de Cérémonies
Le Maître de Cérémonies
"Cette Aube, rappel de la cotte d'armes des anciens Chevaliers de l'ORDRE, est le symbole de la
pureté des moeurs et de la conduite qu'exige l'ORDRE respectable auquel vous désirez
désormais vous lier, ainsi que de la sincérité, de la Profession que vous allez exprimer" Le
Maître de Cérémonies, accompagné du Procureur et du Parrain ramènent alors l'Impétrant et
l'arrêtent dans le vestivule du Chapitre. Le Maître de Cérémonies s'annonce alors et pénètre
seul, afin de rendre compte au Commandeur de sa mission. S'arrêtant au pied de l'Autel, il dit:
Le Maître de Cérémonies
"Très Révérend Frère, j'ai trouvé le Frère Novice dans les dispositions requises, je l'ai préparé
selon les usages de l'ORDRE. Il se trouve maintenant, avec ses deux Parrains, dans le Vestibule
du Chapitre, où il attend vos ordres pour être introduit"
Le Commandeur
"L'entrée de notre Temple Intérieur est permise à tout homme libre, venant ici conduit par la
Foi et la Charité dans le Silence et l'Espérance, représenté par un Chevalier répondant de lui.
Demandez donc quel est son nom, son âge, son lieu de naissance, son domicile, sa qualité, sa
religion, et d'où il vient."
Le Senior
"Mon Frère, quel est votre nom?"Le Procureurrépond au nom de l'Impétrant
Le Senior
Le Procureur
"De Nazareth"
Le Senior
Le Procureur
"L'Ange Raphaël"
Le Senior
Le Procureur
"A Jerusalem"
Le Commandeur
Le Senior
Le Commandeur
"Mon Frère, la Bienfaisance est un lien pour les âmes sensibles,et la joie la plus pure que
l'homme puisse goûter. Essuyer les larmes de l'infortune, en tarir s'il est possible la source,
consoler l'affligé, procurer une subsistance honnête à des malheureux, soigner les malades
délaissés, défendre les faibles, servir de père à l'orphelin ou à l'enfant né dans la misère, telles
sont les obligations de l'Ordre de Chevalerie dans lequel vous avez désiré entrer, et qui est
fondé tout entier sur l'exercice de notre Divine Religion. "Humanité", tel est le "cri d'armes"
auquel ses membres se rallient. Il exigera de vous du zèle, des bonnes moeurs, l'obéissance, la
discrétion, le sacrifice d'une partie de votre fortune ou de votre liberté, que vous serez amené à
faire à la charité et à l'utilité publique. Est-ce là volonté ferme et libre de votre part de vous y
engager?" L'Impétrant donne sa réponse.
Le Commandeur
"Le Voile des symboles va donc tomber pour vous, et les ombres qui vous environnaient vont,
elles aussi, disparaître à leur tour. Vous allez enfin connaître l'Ordre Respectable qui a ainsi
perpétué son existence secrète, au sein d'Ordres moins secrets" Le Senior rallume alors les neuf
Lumières de façon à tracer une croix grecque. En même temps, il dit :
Le Senior
"Ceci est fait en mémoire de Ceux qui ont existé, qui furent éteints et qui existent derechef!" Le
Commandeur croise ses avant-bras sur sa poitrine, en croix de Saint-André. L'Impétrant lui
répond de même. Les Chevaliers font le signe de l'Intérieur
Le Commandeur
"Mon Frère, agenouillez-vous donc, la main droite sur votre coeur, la main gauche à plat sur la
lame de ce Glaive. Chevaliers, mes Frères, debout, Glaives hauts! Les Chevaliers forment la
Voûte d'acier au-dessus du Novice, pendant que celui-ci va prononcer l'obligation d'Ordre
Le Commandeur
"Frère Senior, veuillez mettre sous les yeux de l'Impétrant le texte d'Obligation d'Ordre qu'il va
lire à voix haute en présence de ce Chapitre" Le Senior présente à l'Impétrant l'Obligation
d'Ordre
L'Impétrant
"Moi, N...... je promets solennellement devant Dieu, Souverain Maître de l'Univers, prenant
comme témoins mes Frères ici présents, de ne jamais révéler à qui que ce soit et sous tel
prétexte que ce puisse être, ce que je lirai, entendrai, verrai au sein du Saint-Ordre qui
m'accueille en ce jour. Je promets, en outre, respect et fidélité à mon Parrain, assistance à mes
Frères, et zèle au Saint-Ordre tout entier, m'engageant ici-même et solennellement à ne jamais
conférer l'adoubement chevaleresque qui m'est transmis en son sein à quiconque n'en serait
pas digne par sa Foi, son Savoir et ses Vertus. Et si j'y manque sciemment, que Dieu me châtie,
que les gens de bien me fuient et que mes Frères me méprisent comme un parjure"
Le Commandeur
Le Commandeur
D - "Prions, Seigneur Dieu, Eternel et Tout-uissant, nous t'en supplions, exauces nos prières, et
daignes bénir, de la dextre de Ta Majesté, cette épée dont ton serviteur, N.......; ici présent,
désire être ceint, afin qu'il puisse être le défenseur des Eglises, des veuves, des orphelins, de
tous ceux qui servent Dieu contre la fureur des païens et des incroyants; qu'il soit, par Toi,
Seigneur, un objet de crainte pour tous ceux qui lui voudraient du mal. Par Jésus-Christ, Notre
Seigneur, ainsi soit-il Prions Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, daignes bénir
cette épée par l'invocation de Ton Saint-Nom, par l'avènement de Jésus-Christ Ton Fils Notre-
Seigneur, et par le don de l'Esprit-Saint Consolateur, afin que Ton Serviteur, N....... ici présent,
qui la reçoit et la ceint aujourd'hui grâce à Ta Bonté, foule aux pieds ses ennemis et que,
victorieux en toutes circonstances, il demeure toujours sain et sauf à jamais, ainsi soit-il Béni
soit le Seigneur notre Dieu, qui instruit mes mains pour le combat et mon coeur pour la bataille!
Car il est ma Miséricorde et mon Refuge, mon Soutien et mon Libérateur! Il est mon Protecteur
et j'ai espéré en Lui, car il m'a assujetti mon peuple. Gloire soit donc au Père, au Fils et au Saint-
Esprit... Comme il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles,
ainsi soit-il...Seigneur, sauves ton serviteur...
"Prions, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu Eternel, qui seul ordonne toutes choses et les
disposes avec sagesse, qui pour repousser la malice des mauvais et protéger la justice, a permis
aux hommes, par une salutaire disposition de Ta Volonté, l'usage du Glaive ici-bàs, et qui a
voulu qu'un Ordre Militaire soit institué pour la protection du Peuple, Toi qui, par le
Bienheureux Jean-Baptiste, a fait dire aux soldats qui venaient à lui dans le désert de ne
molester personne, mais de se contenter chacun de ce qui était dû, nous supplions Ta
Clémence, Seigneur, afin que, de même qu'à David Ton Serviteur, tu as donné pouvoir de
terrasser Goliath, à Judas Macchabée de Triompher de la férocité des Nations qui n'invoquaient
pas Ton Saint Nom, ainsi daignes-tu Seigneur, en Ta divine Bonté, accorder ici à Ton serviteur
qui vient se soumettre au joug de Ta Milice avec une piété céleste, les forces et la bravoure
nécessaires pour la défense de la Foi et de la Justice! Augmentes en lui la Foi, l'Espérance et la
Charité! Donnes lui également la crainte et l'amour de Ton Nom, l'humilité, la persévérance,
l'obéissance et une ferme patience! Disposes en lui toutes choses comme il faut afin qu'il ne
blesse personne injustement avec ce Glaive ou avec un autre, et qu'il ne s'en serve que pour
défendre la Justice et le Droit"Et comme il a quitté lui-même un état inférieur pour s'élever au
nouvel honneur de la Milice, qu'il dépose aussi le Vieil Homme en ses manières d'agir, et qu'il
revête l'Homme nouveau! Qu'il Te craigne et Te serve correctement! Qu'il évite la compagnie
des perfides et qu'il accroisse sa charité envers le prochain! Qu'en toutes choses il obéisse
exactement à celui qui l'a sous ses ordres, et qu'en, toutes circonstances il accomplisse
justement son devoir.. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, ainsi soit-il"
Le Commandeur donne l'accolade au nouveau Chevalier en disant: "Pax Vobis! (La Paix soit
avec vous) Frère, agenouillez-vous"
Le Chevaliers'agenouille
Le Commandeur dégaine alors son propre Glaive et lui frappe les épaules et le sommet de la
tête du plat de la lame, dessinant ainsi un triangle, en disant en une seule fois : "Sois Chevalier
pacifique, vaillant, fidèle et dévoué à Dieu"
Le Commandeur lui donne un léger soufflet sur la joue gauche et dit : "Sors du sommeil de la
malice, veille dans la Foi du Christ, et sois loué pour ta bonne renommée" Le Senior et le
Procureur mettent les éperons d'or au nouveau Chevalier
Le Commandeur
"Reçois cette écharpe blanche ornée comme autrefois le Manteau blanc, privilège exclusif de
l'ORDRE DU TEMPLE, de la Croix Rouge, et porte-la jusquà la vie éternelle! Sa couleur est
traditionnellement celle de la Pureté et de la Droiture, qualités dont s'honore qui est digne de
l'état de Chevalerie. A cette écharpe doit être jointe la médaille de l'ORDRE DE SAINT-ANDRE,
pour nous faire souvenir que cette sainte Maison fut, en Ecosse, le refuge secret des Chevaliers
du Temple pendant les temps de leur proscription, puis, lorsque les temps furent redevenus
meilleurs, la pépinière de cet Ordre Intérieur qui te reçoit en ce jour" Il lui passe autour du col
le sautoir rouge auquel pend la Croix Pectorale, en disant : "Reçois ce collier rouge, couleur du
sang que jadis nos dignes prédécesseurs n'hésitaient pas à repandre pour la défense de la Foi
de nos Pères, la protection de tous nos Frères et le salut du genre humain! Aujourd'hui, puisse-
t-il être pour toi l'emblème du dévouement à l'institution et de la fidélité à la Foi jurée... A ce
collier tu joindras à jamais la Croix Pectorale ou Bijou d'Ordre, symbole de la dignité à laquelle
tu accèdes en ce jour. Cette Croix Rouge fut accordée en 1147 par le Pape Eugène III aux
successeurs de ces neuf Chevaliers qui avaient suivi Godefroy de Bouillon à la conquête de la
Palestine, et qui furent les fondateurs de l'Ordre, hospitalier et militaire, des TEMPLIERS,
d'abord appelés Chevaliers de la CITE SAINTE. Sur ton coeur, elle te rappellera que tu dois sans
cesse être prêt au sacrifice, pour le bien de l'ORDRE, de ses Principes,et pour celui de tous tes
semblables". Si l'Impétrant a déjà fait réaliser son Anneau qui doit alors être déjà sur l'Autel,
Le Commandeur continue :
"Reçois l'anneau de Chevalerie, que tu porteras désormais au doigt mineur de ta main droite.
L'Anneau d'or était déjà l'image de l'état de Chevalerie chez les anciens Romains, son origine se
perd en la nuit des temps... Il porte à l'intérieur la Croix de l'Ordre, et à l'extérieur les symboles
qui seront désormais ceux de ta vie morale; Puisse-t-il être encore un des maillons de la Chaîne
Immense qui doit unir tous les membres de notre ORDRE VENERABLE, aussi bien que tous les
hommes. Prions. Créateur et Conservateur du genre humain, Distributeur de tous les Dons
Spirituels, Eternel Fondateur de notre salut, daignes, Seigneur, envoyer des Cieux Ton Esprit-
Saint Consolateur, et sur cet Anneau répandre Ta sainte bénédiction, afin qu'il soit pour N......
une armure puissante contre toutes les forces déchaînées du Monde inférieur; par Jésus-Christ
Notre-Seigneur, ainsi soit-il" Les Senior et Procureur déposent sur les épaules du Chevalier le
Manteau blanc à Croix Rouge
Le Commandeur
"Prions. Dieu Eternel et Tout-Puissant, daignes répandre sur Ton Serviteur ici présent, qui vient
de recevoir le vêtement de Lumière, la grâce de Ta Bénédiction, et fais que, soutenu par la
puissance de Ta Droite, il soit armé de Tes Secours Célestes contre toutes les adversités, afin
qu'en ce siècle ténébreux il ne soit point troublé par la tempête des combats qu'il aura à
soutenir... Par le Christ Notre Seigneur, ainsi soit-il" Les Senior et Procureur font relever le
Chevalier Le Commandeur pose la lame de son Glaive sur l'épaule gauche et dit: N..., je te crée
et constitue Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte du Très-Saint Sépulcre de Notre-Seigneur
Jésus-Christ, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il. Daignes, Seigneur, confirmer
cette constitution..."
Le Senior
Le Commandeur
"Seigneur, exauces ma prière..."
Le Senior
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Le Commandeur
Révérends et Bien-aimés Frères, j'ai assemblé le Chapitre pour recevoir et constituer Ecuyer-
Novice de notre Saint Ordre le Frère N................Il se présente à nous muni des titres
nécessaires pour son admission au Noviciat de l'Ordre, et je vais faire procéder à l'examen
capitulaire desdits titres. Frère Procureur, veuillez remettre au Frère Chancelier du Chapitre les
Actes et Pièces qui sont entre vos mains aux fins de vérification. Le Chancelier examine les
Titres et, ayant donné son acquiescement,
Le Commandeur
Les preuves d'Ordre étant acquises, persistez-vous dans le consentement que vous avez donné
pour l'admission au Noviciat du Saint-Ordre du Frère N..........? Les Frères donnent des signes
d'approbation.
Le Commandeur
Le Commandeur
L'entrée de l'Ordre est permise à tout homme éprouvé qui vient dans la Foi, l'Espérance et la
Charité, accompagné d'un véritable Frère. Frère Maître de Cérémonies, veuillez bien voir qui
heurte au seuil du Chapitre.
Le Maître de Cérémonies
C'est le Révérend Frère Procureur qui demande l'admission au Noviciat d'un Frère
déjà ............................(énoncer la qualité initiatique du Candidat).
Le Commandeur
Frère Maître de Cérémonies, veuillez bien leur donner l'entrée du Chapitre. Le Commandeur
frappe un coup du pommeau de son Epée sur l'Autel et se lève; Les Frères se lèvent également;
Il quitte l'Autel et va à la rencontre du Procureur. Ces deux Dignitaires se donnent
mutuellement le signe de Reconnaissance: a) de la main droite, les deux doigts joints, aller
d'une épaule à l'autre, gauche ou droite, selon la qualité d'Interrogateur ou d'Interrogé, b)
l'attouchement par les deux mains croisées, en échangeant les quatre Mots du grade: Hugo,
Geoffroy, Paga, Saint-Omer, c) ils s'embrassent.Le Commandeur retourne à sa place et dit,
debout:
Le Procureur
Révérend Frère Commandeur, voici un Frère qui désire ardemment être admis au Noviciat du
Saint-Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte.
Le Commandeur
Mon Frère, l'enquête menée sur vous vous avait déjà mérité nos suffrages. le témoignage que
le Révérend Frère Procureur vient de rendre en votre faveur ne nous permet plus de douter
que vous ne soyez digne d'être admis parmi nous. Nous sommes donc prêts à récompenser
votre zèle et votre persévérance si vous déclarez vous-même, en présence de ce respectable
Chapitre, que vous persistez librement et sincèrement, sans arrière-pensée aucune, en toute
loyauté, à vouloir appartenir à notre Saint Ordre en qualité de Novice. L'Aspirant répond
affirmati-vement.
Le Commandeur
Mon Frère, avant de vous faire prononcer votre engagement dans le Noviciat, il est équitable
et loyal de vous en donner lecture. Vous, N.............. vous promettez à Dieu le Tout-Puissant
d'observer tout le temps de votre vie les saints commandements de Dieu, de remplir
exactement les devoirs et les charges que vous imposent ou vous imposeront les Constitutions
du Saint Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte du Très Saint Sépulcre de Notre-
Seigneur Jésus-Christ de garder obéissance et fidélité à votre Parrain et à tous vos Supérieurs
hiérarchiques, de pratiquer envers tous vos Frères les sentiments de charité et d'amour dont
Notre Seigneur Jésus-Christ a donné l'exemple. Et vous promettez de même de satisfaire
comme il convient pour les transgressions contre la Règle et la forme de vie de l'Ordre, lorsque
vous en serez requis, selon la Règle et les Usages de la Chevalerie. L'Impétrant répète, texte en
main gauche, la droite levée face à l'Autel, le serment ci-dessous.
L'Impétrant
Moi, N......................je promets à Dieu le Tout-Puissant d'observer tout le temps de ma vie les
Saints Commandements du Seigneur, de remplir exactement les devoirs et les charges que
m'imposent ou m'imposeront les Constitutions du Saint Ordre des Chevaliers Bienfaisants de
la Cité Sainte du Très Saint Sépulcre de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de garder obéissance et
fidélité à mon Parrain et à tous mes Supérieurs Hiérarchiques, de pratiquer envers tous mes
Frères les sentiments de charité et d'amour dont Notre Seigneur Jésus-Christ a donné
l'exemple. Et je promets de même de satisfaire comme il convient pour les transgressions
contre la Règle et la forme de vie de l'Ordre, lorsque j'en serai requis, selon ladite règle et les
usages de la Chevalerie. Ce faisant, que Dieu me soit en aide....
Le Commandeur
Et moi, si vous observez fidèlement ces choses, je demande au Dieu Tout-Puissant de vous
accorder la Vie Eternelle. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit....
Amen. Le Commandeur frappe un coup du pommeau de son Epée et se lève. Les Frères se
lèvent, tenant leur épée pointe haute, tête couverte, et demeurant ainsi durant la vestiture du
Novice
Le Commandeur
Le Commandeur
Mon Frère, quittez maintenant ces vêtements et ces ornements profanes, pour recevoir ceux
que vos Vertus et votre Persévérance vous ont mérité, et dont je vais vous revêtir...Pendant
que le candidat retire ses Emblèmes extérieurs à l'Ordre, le Commandeur descend de l'Autel et
s'approche de l'Impétrant
Le Commandeur
Que le passé soit donc effacé, et que tout soit renouvelé. Il lui passe le baudrier de moire rouge
en écharpe, de l'épaule gauche à la hanche droite, en disant : Je vous confère l'Echarpe rouge
des Ecuyers-Novices de l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, à laquelle vous
adjoindrez la médaille de Saint-André, emblème de cet Ordre antique auquel nous appartenons
nous-mêmes depuis si longtemps et qui fut le berceau du nôtre. Que cette écharpe et cette
médaille demeurent pour vous les symboles de la pureté, de la charité, du sacrifice, de la
loyauté et de la fidélité à nos Principes. Qu'elles résument à vos yeux les qualités requises pour
votre nouveau grade : Religion, Bienfaisance, Humanité, Vertu. Il lui met les deux mains sur les
épaules et dit :
Le Commandeur
Soyez donc un digne Ecuyer-Novice dans le Saint Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité
Sainte du Très Saint Sépulcre de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Que la prudence et un véritable
attachement aux Vertus qui vous ont été si expressément recommandées, dirigent toutes vos
actions. Et que vous n'oubliiez jamais la Promesse d'Ordre que vous avez prêtée il y a quelques
instants...Il prend alors son Glaive en main droite et dit Au nom de l'Ordre des Chevaliers
Bienfaisants de la Cité Sainte du Très Saint Sépulcre de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par les
Pouvoirs que j'ai moi-même reçus, je vous reçois, vous, N......, Ecuyer et Novice dans le Saint
Ordre...Le Commandeur touche alors le front du Candidat avec le pommeau de son Glaive et dit
Seigneur, daigne accorder à ton serviteur le secours céleste de Ton bras...
Le Senior
Afin qu'il Te recherche de tout son coeur, et qu'il mérite d'obtenir ce qu'il sollicite ainsi
dignement...
Amen. Le Commandeur lui donne alors l'accolade. Le Commandeur retourne à sa place à l'Autel
Mon Frère, relevez-vous, je vais maintenant vous donner connaissance des Signes, Batterie,
Attouchements et Mots de Passe de votre nouvelle qualité, ainsi que connaissance du
symbolisme traditionnel de notre Ordre Vénérable. Le Signe : se rapporte au Cordon Rouge que
les Novices portaient autrefois autour du col. Le Frère interrogé porte les deux doigts allongés
de la main droite sur son épaule gauche près du col, et il les descend ensuite en biais jusqu'au
milieu de la poitrine. Celui qui interroge y répond en faisant de même avec les deux mêmes
doigts de la main gauche, de l'épaule droite au centre de la poitrine. La Batterie : se compose
de neuf coups ; les deux premiers sont espacés et sont frappés avec le poing, les sept autres
sont plus précipités et sont marqués avec le doigt. Soit : O O ooooooo L'Attouchement : le
Frère interrogé prend avec la main droite la main droite de l'Interrogateur en lui disant à
l'oreille : HUGO. L'Interrogateur répond en lui prenant la main gauche avec la sienne gauche, et
en répondant : GEOFFROY. L'Interrogé réplique par : PAGA. L'interrogateur termine par : SAINT-
OMER. Les Armes de l'Ordre : représentent depuis l'année 1119 deux Chevaliers sur un même
cheval, dans un écusson écartelé de la Croix de l'Ordre. Le Pélican avec la devise Esurientes
Nutrit, est un emblème très ancien, conservé dans l'Ordre pour rappeler qu'il fut toujours voué
à la Bienfaisance et à la Charité envers tous les Hommes, de quelque Nation ou Religion qu'ils
soient. Le Signe d'Obédience : se donne en s'inclinant devant le Commandeur ou le Dignitaire,
et en touchant avec la main droite le pommeau de son Epée, qu'il présente. Allez donc
maintenant remettre au Frère Elémosynaire le premier don charitable que le Chapître recevra
de vous pour et au nom des pauvres que Dieu aime ! Vous irez ensuite rendre le Signe
d'Obédience à moi-même, puis au Frère Senior. Le nouvel Ecuyer-Novice fait comme ci-dessus.
Il revient ensuite pour entendre l'Instruction du Grade, lue par le Senior.
Le Commandeur
Mon cher Frère, l'Instruction que vous venez d'entendre mérite de votre part les plus sérieuses
réflexions. Vous êtes, en effet, appelé à devenir ultérieurement Chevalier. Mais ce titre et ses
qualités ne se donnent pas à la légère. Avant de les recevoir, vous devez fournir la preuve que
vous avez la ferme volonté de travailler avec nous, de toutes vos forces, et de conduire les
Hommes vers cette unité de vue et d'action sans laquelle ils ne pourront jamais réaliser leur
ardent désir de paix et de bonheur. Il ne suffit pas en effet, pour la réaliser, de se reconnaître
pour fils d'un même Père Céleste, mais il faut encore, à l'exemple du Christ, savoir aimer, et
surtout savoir souffrir, lorsqu'il s'agit du Bien Universel et de l'Humanité tout entière. On vous a
enseigné que l'Ordre était foncièrement chrétien. Nous n'ajouterons plus qu'un seul conseil.
Cette Unité supérieure à laquelle nous vous convions de travailler avec nous, ne réside pas dans
un acquiescement facile et rapide à de vaines formules de Cérémoniaire ! L'Homme-cherchant
ne pourra la trouver que dans la pratique constante de la loi de Justice, de Vérité et d'Amour
que nous avons reçue du Christ, et qui est la source du Bonheur de l'Humanité. Soyez juste,
apprenez à aimer, apprenez à souffrir. Et enfin, ayez confiance en Celui qui dirige les destinées
des Mondes, et vous serez alors assuré d'obtenir la Victoire. Le Procureur ramène alors le
Novice à la place qu'il occupera désormais dans le Chapitre
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Toute société, animale ou humaine, naturelle ou volontaire, doit se hiérarchiser pour survivre
et progresser. Il est donc logique que la Franc-Maçonnerie - considérée sous l'angle de sa
représentation sociale ou, si l'on préfère, de son corpus institutionnel - ait développé une, puis
des hiérarchies, articulées autour de systèmes de degrés ou grades plus ou moins complexes.
Ces degrés ou grades n'ont pourtant qu'un rapport lointain et ténu avec ceux du monde
profane.
En effet, et cela semble parfois oublié, les grades maçonniques correspondent - ou devraient
correspondre - moins à des pouvoirs allant en s'élargissant au fur et à mesure qu'est gravie
l'échelle hierarchique qu'à une succession de portes, qui s'entrouvrent au cours du parcours
initiatique.
Ajoutons qu'ils sont nécessairement transmissibles - faute de quoi la structure maçonnique elle-
même ne pourrait perdurer - et règlementés - faute de quoi ils perdraient toute signification :
on dirait aujourd'hui toute lisibilité ou visibilité.
Cette nécessaire règlementation des grades maçonniques a subi des évolutions plus ou moins
heureuses, évolutions liées tant à la sociabilité du moment ou de l'époque qu'à l'enracinement
géographique des Rites et des Obédiences.
(...) Il y a plusieurs siècle, les systèmes dits des "hauts grades" en Europe continentale - ou des
"grades collatéraux" (side degrees) dans les îles britanniques - n'existaient pas. Et même les
premiers grades différaient de ceux que nous connaissons aujourd'hui.
Au XIII° siècle, le seul grade connu de la maçonnerie opérative était celui de Compagnon, en
anglais Fellow Craft, et il fallut attendre plus d'un siècle pour voir apparaître en Écosse celui
d'Apprenti, en anglais Entered Apprentice. Les Compagnons n'étaient cependant pas
nécessairement du même "rang", pourrait-on dire, et l'on pouvait distinguer les Compagnons
installés à leur compte de ceux qui gardaient le statut de salariés. C'est dans la première
catégorie que l'on choisira le Maître de Loge, mais ici le Maître n'est point un grade : il désigne
une fonction de direction qui deviendra plus tard celle du Vénéralat.
À noter qu'au sein de la Loge, les deux classes de Compagnons ne faisaient l'objet d'aucune
distinction sociale. Il convient donc de se garder de toute confusion entre grade et fonction, du
moins jusqu'à la fin du XVII° siècle. Le Maître de Loge était un Compagnon choisi parmi ses pairs
installés à leur compte. Ces derniers prendront progressivement l'appellation maçonnique de
"Compagnons Confirmés" ou de "Compagnons Finis".
Se dessinera alors un système articulé autour de deux grades dont le deuxième est à son tour
subdivisé en deux, et d'une fonction :
- Apprenti
- Compagnon et Compagnon Confirmé
- Maître de Loge.
Au début du XVIII° siècle, le Maître de Loge n'est toujours pas un grade au sens propre du
terme, et la Grande Loge des Moderns confirma en 1717 la seule existence des grades
d'Apprenti et de Compagnon. Il est cependant vrai qu'un manuscrit du Trinity College de Dublin
semblerait indiquer comme date de naissance du troisième grade l'année 1711. C'est du moins
ce que rappelle Jean Ferré dans son "Dictionnaire symbolique et pratique de la Franc-
Maçonnerie" (...).
Si l'apparition de la Maîtrise comme troisième degré hiérarchique ne parait pas pouvoir être
datée avec précision, il est généralement admis qu'elle se situerait entre 1718 (peut-être 1711)
et 1729. En 1726, la célèbre Loge Dumbarton Kilwining, décrit son installation en mentionnant
la qualité des Frères présents, à savoir : le Grand-Maître (Maître de Loge), sept Maîtres, six
Compagnons et trois Apprentis. Mais la présence de ces sept Maîtres ne constitue cependant
pas la preuve définitive de l'existence du troisième grade à cette date car, comme le souligne
opportunément Christian Guigue "il reste très probable que les sept Maîtres évoqués soient en
fait sept dirigeants de loges venus en visiteurs". (in "La Formation Maçonnique", page 179).
Les premières "Constitutions" dites d'Anderson (1723) ne font pas mention du grade de Maître
en tant que tel mais, remarque Jean-François Blondeau "d'un système en de degrés comprenant
un grade d'Apprenti Entré et un de Compagnon ou Maître", les deux derniers termes
correspondant à un seul et même grade. (in "Encyclopédie de la Franc-Maçonnerie", page 534).
Ce n'est qu'avec la deuxième édition des mêmes "Constitutions", publiées en 1738, que la
maîtrise sera enfin formellement intégrée dans le système hiérarchique maçonnique.
Vers 1745 apparaît un quatrième grade, le plus souvent connu comme celui de "Maître Parfait"
ou selon les Rites, comme celui de "Maître Secret". La Maçonnerie spéculative a pris le pas sur
la Maçonnerie opérative et, dès lors, des systèmes de plus en plus complexes vont se
développer en particulier sur le continent européen, tant au sein de ce qu'il est convenu de
désigner par "l'Écossisme" qu'au sein de Rites plus "périphériques".
Des "Hauts grades" viennent compléter une hiérarchie déjà passée de deux à trois puis à quatre
degrés. Ce développement n'est pas homogène, tant s'en faut. Chaque Rite, Obédience ou
Grande Loge revendique le droit souverain d'établir ou de corriger l'ordonnancement de sa
propre hiérarchie. Seule semble échapper à cette effervescence la Maçonnerie jacobite
introduite en France dès 1688 à Saint-Germain-en-Laye par les Loges militaires des régiments
écossais et irlandais ayant suivi le Roi Jacques II Stuart en exil, Maçonnerie demeurée peu ou
prou fidèle à ce qui sera désigné par Early Grand Scottish Rite ou Rite Écossais Primitif.
En 1778, une tentative de remise en ordre intervient avec l'adoption du "Code Maçonnique des
Loges Réunies et Rectifiées" dit "Code de Lyon". Ce Code, qui régira depuis lors le Rite Écossais
Rectifié, ne reconnaît que quatre grades symboliques : ceux d'Apprenti, de Compagnon, et de
Maître pour les loges bleues et celui et de Maître Écossais pour les loges vertes. Mais à ces
quatre grades symboliques s'ajoutent les degrés chevaleresques de l'Ordre Intérieur qui utilise
l'ancien Ordre du Temple comme "moyen de transcendance", pour reprendre l'expression de
Hugues d'Aumont (in "Templiers et Chevalerie spirituelle des Hauts Grades maçonniques" page
16): Ecuyer-Novice et Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte. On est donc ici en présence d'un
système à six degrés auxquels s'ajoutent encore les deux degrés d'une classe secrète, dite de
"Profession" : Profès et Grand-Profès.
Le Code de Lyon décrit avec précision les intervalles devant être respectées pour les passages
de grade : "cinq mois d'assistance régulière aux travaux du grade d'Apprenti à celui de
Compagnon; sept mois de présence régulière de celui-ci au grade de Maître; une année de
présence régulière du grade de Maître à celui de Maître Écossais". En deux ans on pouvait
donc atteindre le quatrième grade, étant entendu que le même Code précise que ces
intervalles peuvent être abrégés sur dispense particulière. En réalité, ainsi que le note
Christian Guigue, "on était souvent Maître-Maçon dès le jour de sa réception" (in "Rite
Écossais Rectifié - Manuel pour le Travail en Loge de Compagnon" page 153).
En 1786, Frédéric II est supposé avoir édicté à son tour de "Grandes Constitutions" qui serviront
de "charte historique" au Rite Écossais Ancien et Accepté lequel comprend (...) 33 degrés se
répartissant comme suit : du 1er au 3ème pour les loges bleues, du 4° au 18° pour les Loges de
Perfection, du 19° au 30° pour le Chapitre, le 31° pour le Tribunal, le 32° pour le Consistoire et
le 33° pour le Conseil Suprême.
Toujours est-il que l'usage veut que le 4° du R.E.R. corresponde au 18° du R.E.A.A., l'Écuyer
Novice au 30° et le CBCS au 33°. On notera que la correspondance entre les derniers grades
de CBCS et 33° semble d'autant plus artificielle que le premier est un grade à caractère
chevaleresque alors que le second est un grade administratif.
Les intervalles pour les passages du grade d'Apprenti à celui de Compagnon et de Compagnon à
Maître sont identiques à celles du R.E.R. soit respectivement cinq et sept mois mais l'Art 343
des "Les Règlements Généraux de la Maçonnerie Écossaise" adoptés en 1880 confirment en
outre que ces intervalles peuvent s'exprimer également en nombre de Tenues. La Maîtrise est
ainsi accessible à l'Apprenti qui aura participé à quinze Tenues. Nous sommes fort loin des
pratiques contemporaines, est-il besoin de le souligner. (voir "Règlements Généraux de la
Maçonnerie Écossaise pour la France et ses Dépendances" Éd. Lacour, 1993).
(...) Quant au Rite Écossais Primitif. Il semblerait qu'il connut des destinées diverses selon son
enracinement géographique. En Écosse, il apparaît que le Early Grand Scottish Rite ne résista
pas au mouvement général qui marqua la Maçonnerie des XVIII° et XIX° Siècles. Un témoignage
intéressant nous est donné par A.E. Waite dans son Journal, à la date du 8 février 1903. En
effet, Waite raconte les conditions dans lesquelles il fut reçu au 44ème degré du Early Grand
Scottish Rite qui aurait compris 47 degrés au total (cité par R.A. Gilbert: "Ars Quatuor
Coronatorum", volume 99 Pour l'année 1986).
En France, tout porte à croire que le Rite Écossais Primitif, peut-être parce que peu pratiqué,
demeura plus proche de ses origines et qu'il parvint à maintenir assez longtemps une hiérarchie
de grades rappelant celle du XVII° siècle. Mais c'est avec notre ancien Grand-Maître Robert
Ambelain et les recherches qu'il effectua, que la situation allait se clarifier pour aboutir à la
mise en ordre que nous connaissons aujourd'hui.
(...) Schématiquement, et sans rentrer dans le détail, on peut distinguer deux temps ou deux
périodes dont 1991 sera l'année charnière.
I. Apprenti
II. Compagnon
III. Maître (ou "Compagnon Confirmé")
IV. Maître Installé (ou encore Maître de Saint Jean ou Maître de Loge)
V. Maître Écossais et/ou Chevalier de Saint-André du Chardon
Ce schéma ressort assez clairement de deux documents ou courriers par lesquels notre ancien
Grand-Maître explique que Le Rite Écossais Primitif arrête sa hiérarchie au 18ème degré de
l'Écossisme et du Rite de Perfection et donc à son grade de Chevalier de St-André (...) et que le
quatrième grade est celui de Maître Installé (...). Pour les Frères qui désireraient poursuivre leur
avancée hiérarchique au delà du grade de Chevalier de Saint-André, Robert Ambelain offre la
possibilité de les acquérir au sein d'un autre Rite dont il détient une patente : le Rite de
Cerneau, similaire au Rite Écossais Ancien et Accepté et comportant donc 33 degrés.
Quelques mois plus tard, notre Grand-Maître décide d'enrichir la hiérarchie du R.°. E.°. P.°. en
lui adjoignant les grades d'Ecuyer Novice du Temple et de Chevalier du Temple, semblables à
ceux du Rite Écossais Rectifié. Dès lors il n'est plus nécessaire de faire appel à ce que l'on
pourrait appeler la "filière Cerneau", le Rite Écossais Primitif se trouvant doté d'un système
complet en sept degrés. (...)
À première vue, la hiérarchie des grades du Rite Écossais Primitif ne semble pas présenter de
particularités notables, si ce n'est le rappel d'anciennes dénominations antérieures aux XVIII°
siècle et une certaine similitude avec celle du R. E. R.
Pourtant, deux grades méritent d'être quelque peu explicités, sans divulguer le moindre secret
bien sûr, ceux de Maître Installé et de Chevalier de Saint-André.
Dans le système propre au Rite Écossais Primitif, le degré de Maître Installé est non seulement
une "qualité" comme dans d'autres Rites mais bien un grade au sens strict du terme. Grade
particulier car, bien que placé en quatrième position il ne peut être conféré que si l'on
possède le cinquième degré, celui de Chevalier de Saint-André. Les raisons de ce
particularisme - que l'on retrouve pour partie au Rite Écossais Rectifié - sont données par
Robert Ambelain dans son introduction au "Rituel des Maîtres de Loge".
Autre particularités du grade, celui-ci est conféré au sein d'une "Loge de Maîtres Installés" ou, à
défaut, dans tout Temple mis à la disposition des trois Installateurs. Il n'y a aucun lien direct
avec "l'allumage des feux" d'une nouvelle Loge et le grade qui est donné ad vitam. Il permet à
son titulaire de disposer de l'outil nécessaire pour créer une Loge, puis la diriger, mais
l'Installation elle-même constitue une cérémonie per se.
Pas plus que pour les autres grades, aucune intervalle minimale n'est fixée pour le passage au
quatrième degré. De même, aucun délai n'est fixé entre l'Installation et la prise en charge d'une
Loge. Est éligible au grade, écrit Robert Ambelain, "un Compagnon Confirmé, ancienne
dénomination de Maître Maçon, susceptible de diriger une Loge et d'y transmettre les trois
degrés de l'initiation maçonnique : Apprenti, Compagnon et Compagnon Confirmé". (R.
Ambelain :"Rituel des Maîtres de Loge" page 5).
Il ne semble pas que, dans l'esprit de Robert Ambelain, la réception au degré de Maître Installé
ou de Maître de Loge ou encore de Maître de Saint-Jean constituât une étape obligatoire pour
accéder aux plus Hauts Grades du Rite et, dès lors, rien n'empêche fondamentalement un
Chevalier de Saint-André de passer aux degrés d'Ecuyer-Novice puis de Chevalier du Temple
sans être pour autant titulaire du quatrième grade.
En revanche, un Chevalier du Temple qui serait appelé à diriger une Loge devrait obtenir
préalablement le grade de Maître Installé. On pourrait donc qualifier ce dernier de grade
"fonctionnel".
Le grade de Chevalier de Saint-André mérite également une mention spéciale car il résulte d'un
"syncrétisme" original entre degré purement maçonnique et filiation chevaleresque
traditionnelle. Le sujet est extrêmement vaste et il m'est naturellement impossible de le
développer ici sous tous ses aspects.
Quelques extraits d'une fort intéressante note de Robert Ambelain intitulée Les Maîtres
Écossais peuvent donner quelques indications essentielles. Il faut savoir que le degré de Maître
Écossais de Saint-André est demeuré longtemps secret.
"Le 24 juin 1314, explique Robert Ambelain, Robert Bruce, Roi d'Écosse, constitua l'Ordre de
Saint-André du Chardon. (...) En 1593, Jacques VI d'Écosse constitue la Rose-Croix Royale avec
trente-deux chevaliers de Saint-André du Chardon. Il est alors Grand-Maître des Maçons
opératifs d'Écosse. Tombé dans l'oubli, faute de recrutement valable, ou raréfié dans le secret,
l'Ordre de Saint-André du Chardon est rouvert en 1687, avant son exil en France, par le Roi
Jacques II. Et là on voit apparaître au grand jour cet ordre maçonnique (...) qui a pour nom
"Ordre des Maîtres Écossais de Saint-André", nom qu'il ne quittera plus. Le Rituel, à double
sens, évoque (...) le retour en Grande-Bretagne, après l'exil en France, avec la restauration des
Stuarts." (Robert Ambelain : "Les Maîtres Écossais" ).
D'autres sources donnent l'an 810 comme date de fondation de l'Ordre de Saint-André du
Chardon (...) (Pierre Girard-Augry : "Rituels secrets de la Franc-Maçonnerie templière et
chevaleresque" page 27). (...). En tout état de cause, le cinquième grade du Rite Écossais Primitif
est d'une exceptionnelle richesse et ne saurait être comparé aux grades - peut-être similaires
dans l'apparence - d'autres Rites qui se parent de titres à connotation chevaleresque dans une
perspective exclusivement symbolique et sans lien avec l'Ordre de chevalerie, subsistant ou
éteint, dont il empruntent la dénomination (Chevaliers de la Toison d'Or, Chevaliers de Malte,
etc).
(...) Un dernier mot sur la question de la validité des grades et titres maçonniques.
Assez curieusement, c'est un aspect du sujet qui est très rarement sinon jamais traité dans les
Constitutions, Règlements et autres textes maçonniques. Ou alors de manière indirecte.
(...) Une précaution liminaire s'impose : la validité d'un grade ou d'un titre maçonnique ne
saurait être jugée avec des critères juridiques purement profanes. Cela n'aurait pas de sens et
conduirait inévitablement à considérer nombre de grades maçonniques comme illicites ou
usurpés : exemple des dénomination chevaleresques évoquées plus haut.
c) Stricte observance des Rituels de Réception tels qu'approuvés et en vigueur dans le cadre
du Rite au sein duquel le grade est conféré.
Dans certains cas extrèmes ou d'urgence (...) les critères de validité - en particulier les critères
de forme - pourront être assouplis pour tenir compte du contexte particulier.
Enfin, il ne faut pas confondre validité et reconnaissance du grade : la validité repose sur des
critères objectifs alors que la reconnaissance ne relève que de celui de l'opportunité, critère
subjectif s'il en est, ou d'accords inter-obédienciels, révisables à tout moment.
(Extraits d'un Travail présenté par le Fr.: F.: O.: D.: à La R.: L.: "La L.: E.:" à l'Or.: de Toulon)
Source : www.ledifice.net
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Le Cérémoniaire de l'Ordre, rédigé en langue anglaise, entre dans le style des liturgies
anglicanes, c'est-à-dire très proche du Miles Christi, composé au XIIème siècle pour la
catholicité. L'Ordre lui-même est associé aux cérémonies du Couronnement des souverains de
Grande-Bretagne, et les Chevaliers de Saint-André y participent en leur manteau d'Ordre.
Le présent rituel n'en constitue pas moins un simple résumé, rédigé pour certains milieux
maçonniques au XIXème siècle, et qui n'a jamais cessé de s'y perpétuer en son essentiel. Il est
plus court que le grand rituel précédent.
Toutefois, cette filiation bâtarde, pour valide qu'elle soit maçonniquement, ne relie pas
licitement à l'Ordre Royal de Saint-André du Chardon en Grande-Bretagne.
Le Commandeur, assisté si possible de deux Chevaliers, aura devant lui une table recouverte
d'une nappe rouge. Sur cette nappe on aura disposé l'Evangile de Jean, ouvert au chapitre 1er,
encadré de quatre flambeaux garnis de cires neuves, deux à droite et deux à gauche. Devant le
Commandeur sera l'épée de celui-ci, hors du fourreau, une paire d'éperons dorés, et le sautoir
rouge du futur chevalier.
Un siège sera placé devant la table, et entre celle-ci et le siège sera un coussin en étoffe rouge.
Le Commandeur est ganté de blanc, et a revêtu le sautoir rouge de l'Ordre, pourtant en pointe
la médaille de Saint-André sur sa croix.
Le Commandeur
Mon Frère, je vais avoir l'honneur de vous conférer l'Ordre de Saint-André du Chardon
d'Ecosse, tels que je l'ai reçu de mon parrain et tel qu'il l'avait reçu lui-même du sien, et cela
depuis sa réouverture en 1689 à Saint-Germain-en-Laye, ville royale, par notre Frère, Jacques II
Stuart, roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, à qui le Dieu Tout-Puissant Grand Architecte de
l'Univers, daigne accorder l'éternel repos. Mais auparavant je vous invite, comme j'invite nos
Frères ici-présents, à vous associer à moi pour sanctifier cette salle, afin qu'elle devienne, par la
double vertu de la parole et du geste et l'assistance du Dieu Tout-Puissant, le Temple particulier
où va se célébrer cette transmission traditionnelle. C'est pourquoi, sous cette forme qu'ont
jadis adoptée nos Frères du temps passé, permettons aux divins symboles de se manifester. Le
commandeur, muni du boute-feu, allume selon l'usage les quatre flambeaux en suivant le
cheminement d'une crois de Saint-André. Puis il enchaîne
Que cette unique clarté, émanant de ces luminaires pourtant différents, nous manifeste la
puissance mystérieuse de Celui qui soutient notre Ordre et son Temple particulier, à la gloire du
Dieu Tout-Puissant et de Sa Parole, éternelle et incréée. Car "au Commencement fut la Parole,
la Parole était auprès de Dieu, la Parole était Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et rien
de ce qui a été fait l'a été sans Elle. En Elle était la Vie, et cette Vie était pour les hommes la
Lumière. Cette Lumière a lui dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas conservée. Le
Commandeur fait silence quelques instants, puis il reprend la lecture du rituel. Mes Frères,
recueillons-nous afin que nos esprits et nos coeurs soient en union, par delà la mort, avec ceux
de nos Frères du temps passé. On fait silence quelques instants. Puis le Commandeur reprend,
s'adressant au Récipiendaire :
Le Commandeur
Le Récipiendaire
Je demande à être reçu dans le saint Ordre de Saint-André du Chardon d'Ecosse en qualité de
Chevalier.
Le Commandeur
Le lundi 24ème de juin de l'an 1314, à Bannockburn, Robert Bruce roi d'Ecosse battait Edouard
II roi d'Angleterre, gendre de Philippe IV le Bel. En ce jour de victoire il institua l'Ordre de Saint-
André du Chardon d'Ecosse, en l'honneur du saint patron de l'Ecosse, en y insérant les
Templiers écossais qui avaient participé à la bataille et qui n'avaient plus de nom depuis la
destruction de leur Ordre. Tombé dans le silence, le secret ou l'oubli, cet Ordre fut réveillé par
Jacques VI d'Ecosse, fils de la reine Marie Stuart et de son époux et cousin Henri Stuart de
Lennox, seigneur de Darnley. De nouveau tombé dans l'oubli, le secret et le silence, il fut
réveillé une troisième fois à Saint-Germain-en-Laye par son petit-fils Jacques VII d'Ecosse, roi
d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande sous le nom de Jacques II, alors en exil en France. C'est de
cette troisième filiation que nous tenons la nôtre, sur la foi de nos archives. C'est pourquoi,
avant de vous recevoir, je vous demande, N....., si vous promettez, selon le Code des Rose-Croix
jacobites qui vous sera remis, fidélité au Dieu Tout-Puissant, Grand Architecte de l'Univers, à
votre Patrie, et à la Spiritualité du coeur et de l'âme. Si oui, la main droite levée, le genou droit
en terre, répétez après moi cette promesse.
Moi N......, Maître de Loge selon les anciens usages, sans restriction mentale d'aucune sorte, je
promets fidélité au Dieu Tout-Puissant, à ma Patrie, à la Spiritualité du coeur et de l'âme,
m'engageant à me conduire toujours en noble homme et à demeurer fidèle au saint Ordre qui
m'accueille en ce jour, prenant toujours le parti de l'esprit. Ainsi donc que le Dieu Tout-Puissant
me soit en aide. Amen.
Amen.
N......, sois et demeure fidèle, hardi, bon et robuste chevalier de l'Ordre de Saint-André, afin
que le Dieu Tout-Puissant daigne te colloquer avec ses élus. Prends donc ce glaive et uses-en
pour la défense de Son Saint Nom, pour la confusion des ennemis de l'esprit, pour la défense du
faible ou du malheureux, mais n'offense personne que tu n'y sois autorisé par cette loi. Amen.
Amen.
Le Commandeur lui reprend l'épée et présente au Récipiendaire les Eperons d'or, qu'il dépose
en ses deux mains tendues.
Amen.
Le Signe de notre Ordre est celui de la Croix sur laquelle Saint-André conquit la vie éternelle,
toutefois souviens-toi que ce symbole possède des résonnances ésotériques bien au-delà du
sens ordinaire. Je vais te communiquer notre attouchement d'identification, et pour cela mon
Frère, relève-toi. Le Récipiendaire se relève, face au Commandeur. Celui-ci croise ses bras en
mettant la main droite sur l'épaule droite du Récipiendaire, et la main gauche sur l'épaule
gauche du dit. Il lui donne alors l'accolade à trois reprises.
Le Commandeur
Frère, agenouille-toi. Le Commandeur prend l'épée en main droite et en frappe à trois reprises
l'épaule gauche du Récipiendaire en prononçant les paroles suivantes Au nom du Dieu Tout-
Puissant, Grand Architecte de l'Univers, par Saint-André patron de l'Ecosse, je te fais et
constitue Chevalier de Saint-André. Le Commandeur pose l'épée et passe au col du
Récipiendaire le sautoir de l'Ordre en disant Reçois les couleurs de l'Ordre, et porte-les jusqu'à
la vie éternelle. Amen.
Amen.
Le Commandeur
Mes Frères, un usage universel veut que toutes les cérémonies de la Chevalerie soient closes
par le Psaume 132 : Ecce quam bonum. Ce Psaume fut toujours prononcé par nos Frères les
Templiers d'Ecosse dont nous tenons notre filiation par l'Ordre de Saint-André. Unissez-vous
donc à moi pendant sa lecture : C'est une bonne et agréable chose lorsque les Frères sont tous
unis. Comme le parfum de suave odeur qui, répandu sur la barbe d'Aaron descend sur les deux
côtés de celle-ci, et jusqu'au bord de son vêtement, tout comme la rosée descendant sur le
mont Harmon ou sur la montagne de Sion. Car c'est là que le Seigneur a ordonné que soient la
bénédiction et la vie jusque dans l'éternité. Amen.
Le Commandeur
Frères, que la Paix, que la Joie, que l'Amour fraternel soient en nos coeurs et sur nos lèvres,
maintenant et jusqu'au jour de notre mort.
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GRAND MAÎTRE
Chevaliers mes Frères, l' Ordre de nos Travaux appelle la réception des Frères Grands Écossais
suivants... ... ... ... ...
Vénérable Maître de Cérémonies et Instructeur faites votre devoir. Les deux Vénérables sortent...
Mes Frères, Grands Écossais, la légende du XV° degré situe le début de l' action à Babylone, à la
fin de la captivité. Près de 80 ans se sont écoulé depuis la destruction du Temple et l' exil des juifs à
Babylone. Depuis qu' Evil-Merodac, fils de Nabuchodonosor, avait fait sortir de prison le roi de
Judée Coniah et lui avait rendu la dignité royale, le sort des exilés s' était radicalement transformé.
Une classe nouvelle avait surgi et prenait une place éminente; une société de marchands, de
mercantis et d' entrepreneurs pour qui Babylone était la terre promise. Indépendamment de ceux-ci,
qui vivaient dans un luxe insolent, le petit peuple, les petits propriétaires, les métayers et les
fermiers qui cultivaient les rives fertiles du Chébar et y faisaient mûrir de riches moissons,
comparaient cette contrée luxuriante aux petits champs rocheux et inféconds de la Judée auxquels il
fallait consacrer tant de peines pour les débarrasser de leurs pierres.
Les artisans, orfèvres, tisserands, fondeurs trouvaient un large marché. Les prêtres qui avaient pu
établir des synagogues vivaient dans l' aisance, et n' avaient nulle envie de retourner à Jérusalem.
Et pourtant à l' appel du second Isaïe, la nostalgie du pays des ancêtres se répandait; tout un clan
se formait, rêvant du retour vers la terre, promise autrefois par Moïse. Parmi les plus ardents
partisans se distinguait Zorobabel, petit file du Roi Coniah.
La légende veut qu' il ait servi dans l' armée de Cyrus, roi des perses et qu' un jour il lui ait sauvé la
vie. Telle était la situation des Juifs de Babylone lorsque Cyrus, avec la complicité des prêtres de
Mardouk s' empara de cette ville sans combat. Au cours du rituel que l' un de vous va vivre, comme
néophyte principal, il représentera tout d' abord Zorobabel et le grand Roi Cyrus, ensuite le Chef des
Initiés de Jérusalem.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIES
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIE
C' est le Vénérable de Cérémonies, accompagnant des Maçons qui ont appris à lire sur la pierre
Cubique. Insatisfait, ils sollicitent de participer à nos mystères.
Grand Maître, le Vénérable de Cérémonies accompagné des Frères Grands Écossais, demande l'
entrée du Conseil.
GRAND MAÎTRE
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIES
Fait entrer les " Maçons très libres " qui vont s' asseoir sur les sièges réservés.
Le " Maçon très libre" Principal est conduit devant l' Autel.
GRAND MAÎTRE
Mes Frères, Maçons Écossais, au cours de vos initiations, vous avez vécu la mort d' Hiram
assassiné par le vice, la tyrannie et l' ignorance de l' Homme. Vous avez pu acquérir les qualités et
les aptitudes indispensables à la reconstruction du Temple. On vous a proclamés Grands
Architectes, c' est à dire ouvriers travaillant à la science exacte.
Et bientôt s' est présenté à votre esprit le Gand Problème source de l' angoisse des Hommes. Vous
avez vainement cherché le mot sur la pierre brute. Maçon Royal Arche, vous avez trouvé sur la
pierre cubique les lettres qui le composent.
Vous avez sondé l' espace et le temps, vous avez interrogé le monde des phénomènes, vous avez
cherché l' origine de la vie; vous n' avez trouvé qu' une nuit sans bornes. Et votre regard et votre
pensée s' évadent de plus en plus dans l' immensité à la recherche de la moindre certitude qui vous
permettrait de vous accrocher et de conclure.
Cependant les lettres que vous avez lues sur la pierre cubique, composent le nom du grand
Architecte de l' Univers.
Vénérable Frère, en tant que Grand Élu et Parfait Maçon, avez-vous su lire le nom?
GRAND MAÎTRE
GRAND MAÎTRE
GRAND MAÎTRE
On a ajouté: " vous le nommerez Dieu, Créateur, Providence, Nature, Loi, Force, Énergie, Vie
suivant les tendances de votre esprit.
Soyez avant tout sincère; défendez votre liberté contre autrui et contre vous-même, ne portez jamais
atteinte à la liberté d' autrui.
VÉNÉRABLE ORATEUR
Tel est en effet le dernier mot de la sagesse humaine. Aussi la Maçonnerie a terminé là le cycle des
petits mystères.
Ne révélant rien que vous même, vous aurez une valeur en proportion de votre travail personnel.
Vous ne saurez rien, vous ne vous élèverez en rien que dans la mesure de votre propre méditation,
de la rectitude de votre jugement, de votre volonté de trouver la vérité. Personne n' a rien à vous
révéler touchant ces questions qui de tous temps furent l' objet de la dispute des hommes.
GRAND MAÎTRE
Vénérable de Cérémonies, conduisez le " Maçon Très Libre" auprès du Vénérable Premier
Surveillant! Il est ainsi fait.
Vénérable Premier Surveillant, nous avons livré à cet Homme toute notre pensée. Nous l' avons
appelé à l' étude et au travail; nous avons garanti sa liberté; que peut-il encore attendre de nous?
Vénérable Frère nous vous avons tout donné, vous avez la raison et la liberté, que voulez-vous de
plus?
Écoutez ce qu' il advint quand les Élus, estimant leur travail achevé, se demandaient à quoi pouvait
leur servir leur liberté.
Le Temple entièrement terminé avait reçu le dépôt sacré du Delta. Le monument dépassait en
splendeur toutes les constructions connues et les Grands Élus se montraient fiers de sa beauté
merveilleuse.
Salomon lui même fut envahi par l' orgueil. Lui qui avait si longtemps personnifié la sagesse
abandonna les voies de la justice et de la vérité; il se livra à la débauche et éleva des autels aux
Dieux étrangers.
La voûte sainte qui abritait le Delta fut abandonnée; la maison du seigneur fut souillée. Le peuple
tout entier se corrompit...
Voilà ce qu' il advint quand les Grands Élus pensèrent que tout travail était devenu inutile, quand ils
ne surent plus que faire de leur liberté.
VÉNÉRABLE ORATEUR
Quelques initiés aux anciens mystères étaient demeurés dans les ruines de Jérusalem. Faibles,
impuissants, ils erraient dans les décombres de la cité, pleurant à la fois leurs morts et leurs captifs.
Mais ils gardaient l' espoir, la certitude de leur destin. D' entre eux allait surgir le prophète, le second
Isaïe, qui se rendrait à Babylone pour réveillez le peuple Juif et le rappeler à sa mission.
Le Roi Cyrus qui venait de s' emparer de Babylone eut un songe; il fit venir Zorobabel.
Vénérable de Cérémonies, veuillez conduire le " Maçon Très Libre" principal devant Cyrus, ou il sera
Zorobabel.
GRAND MAÎTRE
Zorobabel, j' ai fait un rêve qu' aucun des mages n' a pu m' expliquer. J' ai vu Nabuchodonosor et
Balthazar chargés de chaînes. Planant au-dessus d' eux un aigle prononçait le nom ineffable; un lion
qui semblait endormi se réveillait en rugissant. Peux-tu Zorobabel, m' en donner la signification?
O Grand Roi, le Très Haut t' ordonne de libérer le peuple d' Israël, le Lion de Judas.
GRAND MAÎTRE
Si je ne puis retrouver la liberté qu' au prix de mes serments violés, je mourrai dans la servitude. Moi
aussi, je suis gardien du feu.
GRAND MAÎTRE
GRAND MAÎTRE
Zorobabel tu as répondu selon mon coeur ! Te sachant un des Maîtres de la Lumière, j' ai voulu
éprouver ta fidélité. Et voici ce que je décrète: " Le Seigneur Dieu du Ciel m' a donné tous les
royaumes de la terre et m' a chargé de lui édifier une maison en Judée".
Mais je ne restaure pas le royaume de David. Je suis votre monarque et vous devez rester sous
mon autorité. Mon propre gouverneur , Chechbazzar, sera prince de Juda, et tu gouverneras sous
ses ordres. Tous les juifs qui le voudront, pourront t' accompagner.
Va Zorobabel, va consulter les tiens et revient me dire comment tu réaliseras tes espoirs.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIES
Conduit le " Maçon Très Libre " autour du Temple. Pendant le voyage les voix se font entendre. A la
fin de la 4 éme voix le " Maçon Très Libre" est ramené devant l' Autel.
Zorobabel, moi Chaltiel, ton père, je te dis en vérité qu' un prince de la lignée de David peut régner à
Jérusalem mais qu' il ne peut obéir à un étranger. Renonce à ton projet, O mon fils.
Moi Guiddel qui ai su arrondir mon domaine et dont les champs fertiles se perdent à l' horizon, je
ferai à ceux qui partiront un beau cadeau: deux mules, un cheval et une barre d' argent. Mais je ne
m' en irai certainement pas d' ici; je m' y trouve très bien!
Moi Nebo dont les vaisseaux sillonnent toutes les mers, je donnerai beaucoup d' argent; mais je puis
vous accompagner et abandonner tous ceux qui dépendent de moi!
GAND MAÎTRE
GRAND MAÎTRE
Ce n' est point de richesse que tu dois t' enquérir. Cherche des Hommes.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIE
Conduit le " Maçon Très Libre" principal auprès des autres " Maçons Très Libres " et dit:
Y a-t-il parmi vous des hommes au courage trempé, forts de leur idéal, capables de tous les
sacrifices pour accompagner Zorobabel? Il s' adresse à chacun des néophytes successivement en
leur disant:
Oui Puis il ramène devant l' Autel le " Maçon Très Libre" principal.
GRAND MAÎTRE
Tu partiras pour frayer le chemin à ton peuple. Je te ferais remettre le cordon des nobles de Médie
et de Pers et l' anneau, signe de ton autorité. Je te donnerai tout ce qui te sera nécessaire; si tu
parviens à Jérusalem, tu y recevras des instructions secrètes. Va mon fils !
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIE
Conduit les néophytes hors du Temple dans la chambre de préparation pour la seconde instruction.
CHEVALIER D' ÉLOQUENCE
GRAND MAÎTRE
Chevaliers, nous allons nous rendre dans le second Temple, veuillez suivre les Vénérables
Surveillants de vos Vallées.
Quitte son plateau et conduit les Chevaliers dans le second Temple. Chacun prend place.
Ainsi ces Hommes décidés, conduits par Zorobabel partirent vers Jérusalem. Ils longèrent l'
Euphrate jusqu' au bord du désert. Avant de s'y engager, ils devaient, à Gandara, franchir une
rivière par le seul pont existant. Alors qu' ils s' y préparaient, ils furent attaqués par des hordes de
pillards. Ils livrèrent combat, mais hélas, beaucoup des leurs périrent. Leurs vivres, leur trésor, la
plupart de leurs armes leur furent enlevés.
Qu' allaient-ils faire? Retourner à Babylone et renoncer, ou affronter le désert dans des conditions
les plus précaires? Tandis qu' ils délibéraient, sans hésiter Zorobabel franchit seul le pont... et
bientôt les plus fermes le suivirent. Leur marche dans le désert fut effroyable: la faim, la soif, les
accablèrent, mais ils marchaient, soutenus par leur foi en l' avenir... ils réussirent.
Le Vénérable de Cérémonies ramène les néophytes dans le second temple d' un pas décidé et
rapide. La porte du Temple est ouverte. Au moment où la troupe se présente le Capitaine des
gardes dit:
Grand Maître, ceux que nous espérons arrivent: Zorobabel les conduit !
GRAND MAÎTRE
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIE
Conduit Zorobabel devant l' Autel, les autres " Maçons Très Libre " prennent place.
GRAND MAÎTRE
Joie, Chevaliers, saluons leur entrée par la batterie d' allégresse. A moi par le signe et la Batterie. Il
est ainsi fait.
Vénérables Frères sous la conduite de Zorobabel, vous avez vaincu tous les obstacles dressés sur
votre route et franchi le pont. Par là, vous vous êtes montrés dignes de siéger en notre Conseil.
Laisser moi vous en féliciter de tout mon coeur.
O Zorobabel, écoute ce que te demande Cyrus: vos sages ont conçu un Dieu Unique qu' ils ont
débarrassé de la mythologie grossière dont sont parés d' autres Dieux. Mais ils lui ont cependant
attribué la colère, la jalousie, et parfois l' injustice et la cruauté qui ne sont que des passions
humaines.
Les sages de mon pays ont tenté d' approfondir la notion de Dieu; leurs conceptions me paraissent
meilleures, mais je n' accorde pas à mon opinion une autorité telle que je crois en droit de l' imposer
aux autres.
Ceux de vos initiés qui ont vécu à Babylone y ont trouvé plus de liberté qu' ils n' en accordaient chez
eux à ceux qui ne pensaient pas comme eux. Mêlés aux Mages Chaldéens, aux prêtres d' Egypte,
aux Iraniens, ils ont pu confronter leur savoir.
Sache Zorobabel, que si la sagesse des initiés Juifs égale celle des Perses, il est cependant un
point par lequel les Perses sont supérieurs: ils adorent en Dieu, le Père commun de toutes les
nations, le feu éternel qui anime le monde…
N' oublie jamais, que la tradition est une ! O Zorobabel, j' espère que le temple que tu bâtiras sera
un Temple de Liberté, de Tolérance et de Fraternité !
GRAND MAÎTRE
Que cet enseignement vous soit précieux. Ayez une conviction sincère, mais veillez à ne jamais être
intolérant, même si vous devez être victime de l' intolérance d' autrui.
" Maçons Très Libres ", avant de vous admettre dans notre Conseil, vous aurez à prononcer le
serment des Chevaliers d' Orient et de l' Épée.
Sur mon honneur de Franc-Maçon, je déclare solliciter mon initiation aux mystères des Chevaliers
de l' Épée, par le désir de me perfectionner. Je m' engage à acquérir en toutes choses des
convictions personnelles et de disposer, à chaque instant, de mon " libre arbitre ". Je promets,
maintenant que la chevalerie m' est donné, d' augmenter mes connaissances, sur tous les plans,
spirituel, moral et intellectuel. De respecter toutes les opinions et de combattre toutes les
intolérances, principe fondamental du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm. Que jamais l'
épée ne fasse oublier la truelle et que jamais la truelle ne fasse oublier l' épée.
Que le Grand Architecte de l' Univers soit mon témoin et m' aide à tenir mon serment solennel. Ainsi
je le jure.
GRAND MAÎTRE
Vénérables frères, que chacun à l' appel de son nom s' approche de l' Autel et répète la dernière
phrase de son serment.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIE
Conduit chaque Vénérables frères à l' appel de son nom à l' Autel et lui donne le texte de la dernière
phrase de son serment. Main droite dégantée, sur la Bible.
GRAND MAÎTRE
Descend de son Plateau et va au centre de l' atelier. Les Vénérables Frères sont rangés en carré
long.
Mes frères, " Maçons Très Libres " genou droit en terre. Unissez-vous !
Les Vénérables Frères se joignent par la main posée sur l' épaule. Le grand maître lève l' épée et
dit:
A la gloire du Grand Architecte de l' univers, au nom et sous les auspices du Suprême conseil de l'
ordre international du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, en vertu des pouvoirs que je
détiens du Souverain Chapitre, je vous crée, je vous consacre, et vous reçois dans le Conseil de
Chevaliers de l' Orient et de l' Épée, 15 éme degré de notre pyramide.
- Levez-vous chevaliers...
Recevez ce cordon. Que sa couleur vous rappelle votre devoir envers vous-mêmes...
Prenez ce glaive, il rappelle les combats livrés par Zorobabel; il vous servira pour les futurs
combats...
Et voici la truelle; n' oubliez jamais que construire est notre but...
Vénérable Frère Premier Surveillant, quelle est la promesse que se font entre eux les Chevaliers d'
Orient et de l' Épée?
Nous promettons à chacun de nos Frères Chevaliers de l' aider dans sa recherche, de respecter l'
indépendance de ses convictions et le droit qu' il a d' y conformer sa conduite, d' empêcher toute
atteinte à cette indépendance dans sa vie.
GRAND MAÎTRE
Que chaque Chevalier étende la main dégantée vers l' Autel et dise avec moi: je le jure.
Vénérable de Cérémonies, veuillez vous rendre auprès du Vénérable Premier Surveillant avec nos
nouveaux Chevaliers pour la communication de nos arcanes.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIES
Se lève...
Veuillez vous mettre à l' Ordre. : - Main gauche sur l' épaule droite.
Faites le signe.: - Main droite serpentant de l' épaule gauche à la hanche droite.
VÉNÉRABLE DE CÉRÉMONIES
GAND MAÎTRE
Chevaliers debout et à l' Ordre ! Veuillez désormais reconnaître Chevaliers d' Orient et de l' Épée les
Vénérables Frères entre les colonnes.
- Tirons en leur honneur une Batterie d' allégresse, suivi du traditionnel "Vivat".
Nouveaux Chevalier, mes Vénérables Frères, je serais bref, de crainte d' altérer les leçons qui se
dégagent de la cérémonie que vous venez de vivre. Laissez moi vous dire mon admiration pour nos
anciens qui ont su créer ce 15 éme degré, le premier degré des grades Chevaleresques, passage à
un plan supérieur de conscience où l' homme est invité à faire un pas décisif vers la pure lumière
Maçonnique. Par une intuition géniale, nos prédécesseurs ont placé l' action de ce rituel dans cet
extraordinaire sixième siècle avant Jésus Christ, siècle qui a vu l' humanité faire une sorte de
mutation dont on reste confondu.
Le monde alors connu est dans le chaos: en Chine, aux Indes, au Moyen Orient, en Grèce. La
violence est maîtresse... et les effroyables tyrans de Ninive et de Babylone semblent incarner les
forces du mal. Au nom de divinités sanguinaires, ce ne sont que rapines, massacres, déportations,
cruautés. Songez au traitement infligé par Nabuchodonosor au roi Juif Coniah: ce dernier, enchaîné,
doit assister à la décapitation de ses fils; puis on lui crève les yeux afin qu 'il garde ce spectacle
comme dernière vision du monde.
C' est le Roi de Médie, Astyage qui pour unir son courtisan Harpagos, l' invite à un banquet et lui fait
partager un rôti, pour lui dévoiler quelques instants après que ce rôti n' est autre qu' un morceau de
la cuisse du fils d' Harpagos que le Roi a fait égorger le matin!
Et c' est alors qu' apparaît Cyrus qui pratiquera les vertus de tolérance et proclamera l' identité de
tous les Dieux. Le Roi de Perse fait preuve d' une si parfaite magnanimité à l' égard des peuples
vaincus que, comme le dira Hérodote: " il leur inspire un tel désir de lui plaire, qu' ils ne demandaient
qu' à être gouvernés selon sa volonté ".
Que se passe-t-il donc qui provoque un tel renversement des valeurs? Cyrus est tout imprégné de la
religion qu' avait réorganisé Zoroastre, un siècle auparavant, cette religion qui lui avait inculqué un
très grand idéal spirituel, l' amour de la vérité et de la justice.
Mais il est bien évident que quelque chose d' autre permettait cette prise de conscience nouvelle,
une sorte d' imprégnation particulière, dont les interprètes allaient donner au monde des messages
dont nous vivons encore:
C' est en Chine - Confucius, Lao-Tseu et Mo-Ti; aux Indes - Bouddha, Samkhia et les rédacteurs
des Upanishads; en Grèce - Thalès de Millet, Solon et Pythagore.
Ainsi donc le rituel du 15 éme degré nous rappelle cette période où l' humanité fit un bond
prodigieux. Par là , il nous invite à faire sur nous-mêmes un effort nouveau, et pour cela, nous n'
avons qu' à suivre Zorobabel.
Ce dernier, de souche royale, vit à Babylone, dans l' aisance; comme beaucoup des siens, il est prêt
à tout abandonner pour adopter la religion des vainqueurs; mais il va rencontrer Isaïe qui lui fera
comprendre la valeur de la tradition et la grandeur de la mission des Juifs. Lui, à qui toutes les
facilités sont données, comblé de richesse et d' honneurs il va consacrer sa vie à son nouvel idéal. Il
saura lutter, convaincre pour enfin reconduire sont peuple vers la terre promise.
Et ses luttes, ses désespoirs, ses doutes sont l' image de ce qui se passe en nous si nous voulons
aller plus loin sur le chemin de la connaissance. Ce n' est que lorsque nous aurons su arriver à une
connaissance suffisante de nous-mêmes pour élaguer les acquits non harmonisés avec notre vrai
moi, qu 'il nous sera permis de franchir la rivière, en un mot accéder à un degré supérieur de l'
initiation.
Alors se présente le gué ou le pont emblème de maturation spirituelle. Ce pont franchi, nous
atteindrons le désert, nous passerons sur le plan informel et intemporel; nous pourrons manier à la
fois l' épée et la truelle. Et ici, comme le dit si bien le rituel, " ne relevant que de vous mêmes, vous
aurez la valeur en proportion de votre travail personnel. Vous ne saurez rien, vous ne vous élèverez
en rien que dans la mesure de votre propre méditation, de la rectitude de votre jugement, de votre
volonté de trouver votre vérité ".
Aussi Chevaliers, je vous félicite au nom de ce Conseil d' être arrivés jusqu'à nous. Je vous souhaite
de trouver dans la réception de ce jour force et enthousiasme pour suivre la voie qui vous appelle.
Au nom de tous les Chevaliers présents, je vous réitère la promesse qu' ils vous ont faite de vous
aider dans votre démarche.
Soyez forts, soyez libres, soyez tolérants, mais rappelez-vous que nous vous avons confié une épée
pour défendre les trésors de notre Rite et une truelle pour construire le Temple de cette Force, de
cette Liberté et de cette Tolérance.
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R É C E P T ION
Quand le Récipiendaire est en état convenable, le Maître des Cérémonie le conduit à la porte de la
tour, auprès des Gardes , comme on a dit ci-dessus. Les gardes l'interrogent. Il doit répéter ce que
le Maître des Cérémonie lui dit.
R. "Le premier d'entre mes égaux, Maçon par rang , Captif par disgrâce".
R. "Zorobabel".
D. "Quel est votre âge"?
R. "70 ans".
Le Garde. " Attendez. Nous tâcherons de faire parvenir vos plaintes au souverain".
L'un des Gardes frappe sept coups à la porte de la tour en Chevalier de 1 Épée. Le
second Général frappe sept coups sur 1e maillet du premier ; ensuite le Souverain.
chevalier de l'Epée".
à l'Occident , qui quitte la pique, croise les bras, s'incline, & dit: "Le premier d'entre
les Maçons ses égaux, âgé de 70 ans, demande a paraître devant vous ".
Le Souverain. "Qu'il soit introduit dans la tour du Palais , nous l'interrogerons ".
Le Garde fait une autre inclination, se retire, & fait entrer le Récipiendaire dans la tour & la referme.
Alors le Souverain demande au Récipiendaire, au travers de la porte qui doit être fermée:
R. "Demander grâce pour mes Frères qui sont en servitude depuis 7o ans".
R. "Que sous la faveur du Grand Architecte de l'Univers, la justice du Roi nous accorde la liberté, &
qu'il nous permette d'aller rebâtir le temple de notre Dieu".
Le Souverain. " Puisque d'aussi justes motifs le conduisent ici, que la liberté de paraître devant nous
à face découverte lui soit accordée ". Aussitôt les Gardes vont ouvrir la porte de la tour , l'amènent à
l'Occident , & le font prosterner.
Le Souverain. " Zorobabel, j'ai ressenti comme vous le poids de votre captivité. Je suis prêt à vous
en délivrer, en vous accordant la liberté à l'instant si vous voulez me communiquer les secrets de la
Maçonnerie , pour lesquels j'ai toujours eu la plus profonde vénération".
Le Récipiendaire. "Souverain Maître, lorsque Salomon nous en donna les premiers principes, il nous
apprit que l'égalité devait être le premier mobile. Elle ne règne point ici. Votre rang vos titres, votre
supériorité & votre cour, ne sont point compatibles avec le séjour ou l'on s'instruit des mystères de
notre Ordre. D'ailleurs, nos marques extérieures vous sont inconnues. Mes engagements sont
inviolables, & je ne puis vous révéler nos secrets. Si ma liberté est à ce prix , je préfère la captivité".
Le Souverain. "J'admire la discrétion & la vertu de Zorobabel ; il mérite la liberté pour sa fermeté
dans ses engagements ".
Les Frères acquiescent tous, en baissant pointe de leur épée & la relevant.
Le Souverain. " Second Général, faites faire à Zorobabel les 7o épreuves, que je
réduis à trois; savoir, l'épreuve du corps celle de l'esprit & de l'âme, afin que par
là il puisse mériter la grâce qu'il demande, & que sa discrétion m'engage à la lui accorder".
Le second Général lui fait faire trois fois le tour de la Loge. Au premier on tire un pétard ; au second
on lui demande s'il persiste à demander la liberté ; au troisième on lui fait mettre les deux mains au-
dessus du front.
De retour , le second Général frappe sept coups , & le premier lui dit : " Que demandez-vous"?
Le second Général. " Le Candidat a subi les épreuves avec fermeté & constance".
Le Souverain. "Je vous accorde, Zorobabel, la grâce que vous me demandez; je consens que vous
soyez mis en liberté ".
Le Souverain frappe sept coups, qui servent de signal aux Généraux pour ôter à Zorobabel ses
fers ; ce qu'ils font à l'instant.
Puis le Souverain dit : "Allez en votre pays; je vous permets de rétablir le Temple détruit par mes
ancêtres; que vos trésors vous soient remis avant le soleil couché. Soyez reconnu chef sur vos
égaux. J'ordonnerai qu'on vous obéisse en tout lieu de votre passage; qu'il vous soit donné tout aide
& secours comme à moi-même. Je n'exige de vous qu'un simple tribut de trois agneaux, cinq
moutons & sept béliers, que j'enverrai recevoir sous le portique du. nouveau Temple. Si je le
demande, c'est plutôt pour me souvenir de l'amitié que je vous promets, que par reconnaissance.
Approchez, mon ami".
"Je vous arme de cette épée, pour marque distinctive de supériorité sur vos égaux. Je suis persuadé
que vous ne l'emploierez qu'à leur défense. En conséquence je vous crée Chevalier de l'Épée".
En disant ces derniers mots , il lui frappe de son épée sur les épaules, & l'embrasse. Ensuite il lui
donne le tablier & le cordon vert qui passe de la gauche à la droite , & lui dit :
"Pour vous marquer mon estime, je vous décore d'un tablier & d'un cordon , que j'ai adopté , à
l'imitation des Ouvriers de votre Temple. Quoique ces marques ne soient accompagnées d'aucuns
mystères, cependant je ne les accorde qu'aux Princes de ma Cour, par honneur. Désormais vous
jouirez parmi eux des mêmes honneurs. Présentement je vous remets entre les mains de
Nabuzardin , qui vous donnera des guides pour vous conduire en sûreté auprès de vos Frères , au
lieu où vous devez rebâtir le nouveau Temple. Ainsi je l'ordonne".
Le premier Général prend le Récipiendaire, le fait entrer dans la tour ; & l'y laisse, pendant que les
Frères passent en silence dans le second Appartement. Sitôt qu'ils sont tous rangés, un Servant
vient avertir le Maître des Cérémonies que tout est prêt. Il prend le Récipiendaire, 1e mène par
derrière la tenture à l'endroit où est le pont, à l'entrée duquel il trouve des Gardes qui l'arrêtent, lui
ôtent son tablier & son cordon vert, & le veulent empêcher de passer ; mais il les force, les met en
fuite, & arrive à la porte du second Appartement.
Le Maître des Cérémonies frappe sept coups en Chevalier de l'Epée; & quand les Frères entendent
frapper, ils prennent, de la ceinture du tablier, une truelle qui doit y être pendue , tiennent l'épée de
la main droite & la truelle de la gauche.
Le second Général frappe sept coups, ensuite le premier; puis le second Général dit : "J'ai entendu
frapper à la porte de la Loge en Chevalier de I'Epée".
en Chevalier de l'Épée".
Le Maître. "Très-Puissant Frère second Surveillant, voyez qui frappe".
Le Récipiendaire. "Je redemande à voir mes Frères , afin de leur donner la nouvelle de ma
délivrance de Babylone & des restes infortunés de la fraternité qui sont échappés de la captivité".
Le second SurVeillant revient faire sa déposition au premier, qui le dit au Maître. Le Maître dit : "La
nouvelle que ce Captif rapporte pourrait être fondée. Les 70 années sont
expirées , le jour de la réédification du Temple et arrivé. Faites-lui demander son nom, son âge, &
de quel pays il est pour éviter toute surprise".
R. "Zorobabel".
R. "70 ans".
Le second Surveillant ferme la porte & répète ce discours au premier Surveillant. Le premier
Surveillant le redit au Maître.
Le Maître dit : "Zorobabel de nom , du pays en deçà le fleuve Staburzanaï, âgé de 70 ans ! Oui ,
mes Frères , la captivité cesse, & notre sommeil finit. Ce Captif est justement le prince de la Tribu
souveraine qui doit relever notre Temple. Qu'il soit admis parmi nous, & soit reconnu pour guider &
soutenir nos travaux ".
Le second Surveillant va frapper, ouvre reçoit le Captif, & le conduit à l'Occident. Le premier
Surveillant dit : " Très-Excellent Maître, voici Zorobabel qui demande à d'être admis au sein de la
fraternité ".
Le Maître répond : " Zorobabel faites-nous un récit exact de votre délivrance ".
Zorobabel dit : " Cyrus m'ayant permis de paraître au pied de son Trône, il fut touché des misères de
la fraternité; il m'arma de ce glaive pour la défense & le secours de mes
Frères, , & m'honora du titre de Frère à sa compagnie. Ensuite il m'accorda la liberté, & confia mes
jours à des sujets zélés, qui m'ont conduit & aidé à triompher de nos ennemis au passage du fleuve
Staburzanaï, où cependant, malgré notre victoire, nous avons perdu les marques distinctives que
nous avoir données le Roi notre Libérateur ".
Le Maître. " Mes Frères, la perte que vous avez faite nous annonce que la justice de notre fraternité
ne peut supporter le triomphe de la pompe & de la grandeur. Cyrus, en vous décorant de ces
honneurs, n'était pas guidé par l'esprit d'égalité qui nous accompagne invariablement. Vous voyez
par cette perte, qu'il n'y a que les marques de ce Prince qui ont disparu , & que vous avez conservé
celles de la véritable Maçonnerie ; mais avant que je vous en communique les secrets, qui ont été
réservés depuis notre captivité dans les restes de notre fraternité, nous exigeons de vous des
assurances comme la durée de votre disgrâce n'a pas affaibli en vous les sentiments & la parfaite
connaissance des mystères de la Maçonnerie ".
R. "Celui d'Ecossais".
D: "Donnez l'attouchement".
Le Maître. " Mes Frères chevaliers, je crois que Zorobabel est digne d'entrer dans
par trois pas de Maître en avant & que le dernier le mette au pied du Tribunal du Grand & Souverain
Architecte, & qu'il vienne y prendre les engagement que nous
requérons".
On le fait mettre à la même manière que quand il prête les autres obligations.
0BLIGATI0N.
"Oui, je promets sous les mêmes obligations que j'ai contractées dans les différents Grades de la
Maçonnerie , de ne jamais révéler le secret des Chevaliers de I`Epée ou Maçon libres à aucun
Membre d'un Grade inférieur , ou Profane , sous la peine de rester dans la captivité la plus dure ;
que mes fers ne puissent jamais être brisés , que mon corps soit exposé à la merci des bêtes
féroces , & que la foudre me réduise en poudre, pour servir d'exemple à tous les indiscrets. Ainsi
soit-il ".
Le Maître se lève , & dit, en remettant, ainsi que tous les Frères l'épée dans le fourreau. " Mes
Frères , la destruction du Temple ayant assujetti les Maçons à des disgrâces si rigoureuses, nous
avons craint , que leur captivité ou leur dissipation n'ait aidé à les corrompre dans la fidélité due à
leurs engagements; c'est ce qui nous a contraints, attendant l'instant de la réédification, de nous
tenir éloignés dans un lieu secret & particulier, où nous conservions fidèlement quelques débris de
l'ancien monument; nous n'introduisons que ceux que nous connaissons pour vrais & légitimes
Maçons , non-seulement par signes, parole & attouchement, mais encore par leurs actions & leurs
mœurs ; nous leur communiquons alors nos nouveaux secrets avec plaisir ; mais nous exigeons
qu'ils apportent avec eux, pour gage, quelque monument de l'ancien Temple. Ceux que Cyrus vous
a donnés nous suffisent ".
"Très-Puissant Frère premier Surveillant, faites faire au Récipiendaire trois pas de Maître en arrière,
pour lui apprendre que nous devons tenir pour certain que la parfaite résignation est la vertu des
Maçons" .
Le Récipiendaire reste à l'Occident, & le Maître dit : "Mon Frère, le motif de nos travaux est la
réédification du Temple du Grand architecte de l'Univers. Ce sublime ouvrage était réservé à
Zorobabel. Les engagements que vous venez de prendre avec nous sous ce titre, exigent que vous
nous aidiez à le rétablir dans tout son éclat et sa splendeur. L'épée que Cyrus vous a donnée doit
vous servir à défendre vos Frères & à punir ceux qui pourraient profaner ce Temple auguste que
nous élevons aux vertus & à la gloire de l'Etre Suprême. C'est à ces conditions que vous partageons
nos secrets. Le signe de Chevalier, mon Frère, est de porter la main droite sur l'épaule gauche et de
la descendre diagonalement jusqu'au côté droit en se coupant le corps. Le signe de réponse est de
porter la main droite sur la hanche gauche, en se traversant le corps jusqu'à la hanche droite".
"L'attouchement est de porter la main droite à l'Epée pour la tirer comme pour combattre ensuite
faire un mouvement en voltant le corps le pied droit derrière, & levant la main gauche, en faisant
semblant de repousser son ennemi , de sorte que les deux Frères dans cette position, rencontrent
les mains gauches l'une entrelacée dans l'autre, & s'embrassent. Les paroles sont Juda & Benjamin.
Le mot de passage est Libertas".
"Allez donner à tous les Frères de cette Loge les signes, les attouchements & les mots ; ensuite
vous viendrez me les rendre".
Il le fait par le Nord & revient par le Midi.
"Mon Frère , après cette délivrance , le Roi Cyrus vous a créé Chevalier Maçon, & moi je vous
donne cette Truelle qui servira de symbole perpétuel de votre nouvelle dignité ; c'est-à-dire, que
désormais vous ne travaillerez, plus que la truelle à la main & l'épée de l'autre, si jamais le Temple
vient à se détruire; car c'est ainsi que nous avons établit celui-ci".
"Cette Echarpe doit vous accompagner dans toutes les Loges , &. vous fera une marque de la vraie
Chevalerie que vous avez acquise au fleuve Staburzanaï , par la victoire remportée sur ceux qui
s'opposaient à votre passage".
"Quoique nous n'admettions dans nos cérémonies aucune des marques dont Cyrus vous a décoré,
nous voulons cependant bien en conserver quelque monument par une Rosette de la couleur qu'il
avait choisie & nous la mettons sous la Rosette des autres Grades au bas du Cordon de Grand
Architecte, auquel le Bijou est attaché".
"Ce Bijou, par l'addition des épées en sautoir, nous annonce le trophée de notre Maçonnerie. Vous
ne devez vous servir de la vôtre que pour elle, c'est-à-dire, pour l'équité".
"Nous allons procéder à votre proclamation. Mes Frères , Chevaliers Maçons, consentez-vous due
Zorobabel règne désormais sur les travaux de la Maçonnerie . Ils font tous l'acquiescement en
baissant & relevant la pointe de leurs épées. On le place à la chaise qui lui est destinée, en Lui
disant : Passez , mon Frère , au Tribunal des Souverains de nos Loges. Vous servirez de pierre
triangulaire à l'édifice; vous régnerez sur les Ouvriers, comme Salomon, Adonhiram & Moabon y ont
régné en commandant sur eux". Si tôt qu'il est placé, les Frères remettent leurs épées, frappent
dans leurs mains trois fois, & crient trois fois Zorobabel; ensuite on commence l'instruction.
INSTRUCTION.
D. Frère premier Surveillant, comment vous a- t-on fait parvenir à l' éminent Grade de Chevalier de
l'Épée ?
R. J'y suis parvenu par l'humilité, la patience & les fréquentes sollicitations.
R. Zorobabel
D. Votre pays ?
R. La Maçonnerie
D. Où les construisez-vous?
R. Parce que les Maçons qui furent choisis par Salomon pour travailler au Temple, furent déclarés
libres & exempts de tout impôt, pour eux & leurs descendants. Ils eurent aussi le privilège de porter
des armes. Lors de la destruction du Temple pur Nabuchodonosor,ils furent mis en captivité avec le
peuple juif, mais la bonté du Roi Cyrus leur donna la permission de bâtir un second Temple sous
Zorobabel , & les remit en liberté. C'est depuis cette époque que nous portons le nom de Maçons
libres.
R. C'était la première merveille du monde en richesse & en grandeur ; car son parvis pouvait
contenir deux cents mille personnes.
R. Salomon
D. Pourquoi ?
R. Pour faire connaître la vigilance que nous devons avoir pour le service de l'Architecte de
l'Univers.
R. Pour former le premier homme , l'Etre Suprême employa la douceur, la sagesse, la force & la
bonté.
R. La confusion & le mal qu'on commet lorsqu'on reçoit quelqu'un qui n'en est pas digne.
R. Les Assyriens ayant appris que le triangle était chez eux l'emblème du nom de l'Eternel, ils firent
figurer les chaînes de cette façon, pour faire plus de peine aux Captifs.
D. Pourquoi était-il défendu aux Maçons de travailler sur des édifices profanes ?
D. Pourquoi Cyrus ordonna-t-il qu'on coupât les bois des forêts du Liban, & qu'on tirât les pierres
des carrières de Tyr pour la construction du nouveau Temple ?
R. Parce qu'il fallait que le second Temple fût en tout semblable an premier.
R. C'est que pendant qu'ils travaillaient d'une main à porter les matériaux & reconstruire le Temple,
comme ils étaient sujets aux incursions de leurs ennemis, ils tenaient leurs épées toutes prêtes à
défendre leur ouvrage & leurs Frères.
R. Regardez-moi.
D. Ou avez-vous travaillé ?
R. L'instant de la réédification.
Le Maître dit: " Mes Frères, puisque nous sommes assez heureux pour avoir rebâti le Temple du
Seigneur dans sa splendeur, conservons-en la mémoire & les marques par notre silence: il est
temps de nous reposer".
"Frères premier & second Surveillant, annoncez, tant du côté du Midi que de celui du Nord que je
vais fermer la Loge des Chevaliers de l'Épée".
Les deux Surveillant annoncent, chacun de son côté, que le Maître va fermer la Loge; puis le Trés-
Excellent frappe sept coups, les deux Surveillants en font de même; puis le Maître dit : "La Loge est
fermée, il est permis à chacun de se retirer".
Les Surveillants répètent. On fait les applaudissements & les acclamations ordinaires.
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T.I.M. Vénérable Frère Capitaine des Gardes, voyez qui frappe ainsi.
C.d.G. entrouvre la porte (ou le rideau) Qui frappe ainsi ?
M.d.C. C'est le Vénérable Frère Maître des Cérémonies accompagnant Zorobabel et ses
compagnons qui, rendus conscients de leurs devoirs, demandent l'entrée du Temple.
C.d.G. Très Illustre Maître, c'est le Vénérable Frère Maître des Cérémonies accompagnant
Zorobabel et ses compagnons qui, rendus conscients de leurs devoirs, demandent I'entrée du
Temple.
Zorobabel, la réédification du Temple saccagé est devenue notre principal objectif. Un si grand
ouvrage devait vous être réservé. Les engagements que vous venez de prendre en garantissent
I'exécution. Nous avons besoin d'un chef qui nous guide dans nos travaux et soit en même
temps notre défenseur.
L'épée que vous avez réussi à conserver dans le combat fortifie notre espoir et nous assure de
votre succès. Et maintenant recevez les attributs de votre nouvel état et apprenez à connaître
les mystères qui s'y rapportent. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, conduisez les tous
devant l'autel.
Ici, dans ce Temple, à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, au nom et sous les auspices du
Suprême Conseil pour la Belgique et en vertu des pouvoirs qui m'ont été conférés par le
Souverain Grand Commandeur, je vous crée, je vous consacre et je vous reçois Chevaliers
Maçons libres d'Orient ou de I’Epée.
Levez-vous, Chevaliers.
Le Très Illustre Maître pose successivement son épée sur la tête, l'épaule droite et l'épaule
gauche du récipiendaire.
Le Maître des Cérémonies remet l'épée à Zorobabel, qui la prend de la main droite.
Le Maître des Cérémonies remet la truelle à Zorobabel, qui la prend de la main gauche,
Je vous fais remettre ce cordon. Il est vert d'eau et se porte de droite à gauche. Il est orné des
lettres L :.D :.P :., ce qui signifie "LIBERTE DE PASSAGE ". Ces trois lettres proviennent de
l'hébreu "LAQAKH DROR PASSAKH", ce qui se traduit par "Il reçut permission de passage" et se
rapporte à votre passage du Pont de Gederah. Ces trois lettres vous rappellent notre délivrance
et la reprise de nos travaux. Elles sont aussi la marque de la vraie Chevalerie, comme votre
épée, dont vous ne vous servirez que pour défendre I'équité, en est le symbole. Le T.I.M.
descend de sa stalle
T.I.M. Au nom de tous vos Vénérables Frères, je vous donne à présent l'accolade fraternelle.
T.I.M. Mes Frères, je vais maintenant vous communiquer les arcanes du grade.
Le signe : Etant à l’ordre, on descend la main droite de l'épaule gauche vers la hanche droite en
serpentant, pour imiter les ondes d'un fleuve; ensuite, on fait le mouvement de tirer I'épée de
son fourreau et de la présenter en avant, le bras tendu à la hauteur de l'épaule, comme pour
combattre.
T.I.M. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, reconduisez les néophytes à leur place.
On se saisit mutuellement la main gauche le bras levé et tendu, comme pour repousser une
attaque, tandis que de la droite on semble vouloir se frayer un passage; ensuite on se porte
réciproquement la pointe de l'épée sur le cœur. Le premier dit “JUDA“, le second répond
“BENJAMIN”.
1er S. REPHIDIM.
1er S. C'est le nom donné au dernier campement des Israélites après leur sortie d'Egypte.
Secrét. .......
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T.I.M. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, veuillez découvrir le tableau de désolation, puis
amener ces Grands Elus devant la porte du Temple, en leur faisant passer le pont de Gederah.
Les Frères qui ont représenté les gardiens extérieurs se placent à l'entrée du pont pour en
empêcher le passage.
Zorobabel porte l'épée, la bague et le ruban que lui a donné Cyrus. Arrivés devant le pont, le
Maître des Cérémonies s'écarte.
Les Frères qui défendent l'accès du pont croisent leurs épées pour en interdire le passage.
Zorobabel essaie de séparer les armes avec son épée, mais n'y parvient pas. Il remet alors la
bague et le ruban de Cyrus à ceux qui empêchent le passage du pont, mais il conserve son épée.
A ce moment, les défenseurs du pont écartent leurs armes et laissent passer les récipiendaires,
qui franchissent le pont. Ils sont conduits devant la porte du Temple (ou devant le voile).
C.d.G. Vénérable Frère Second Surveillant, on frappe à la porte du Temple en Grand Elu, Parfait
et Sublime Maçon.
1er S. Très Illustre Maître, on frappe à la porte du Temple en Grand Elu, Parfait et Sublime
Maçon.
T.I.M. Vénérable Frère Capitaine des Gardes, voyez qui frappe ainsi.
Z. (à haute voix, de manière à être entendu dans le Temple) J'étais prisonnier à Babylone. Je
demande à voir mes Frères qui ont échappé à la captivité, pour leur annoncer ma délivrance. Le
Capitaine des Gardes referme la porte
T.I.M. Mes Vénérables Frères, cette nouvelle me paraît fondée. Les septante années se sont
écoulées. Vénérable Frère Capitaine des Gardes, demandez à ce visiteur son nom, son âge, la
tribu à laquelle il appartient et le message qu'il apporte.
Z. Zorobabel.
Z. Septante ans.
Z. A la tribu de Juda.
Les Frères qui ont assuré la défense du Pont mettent celui-ci à l'écart, puis rentrent dans le
Temple et rejoignent leurs places.
T.I.M. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, faites asseoir les Grands Elus dans les vallées,
excepté Zorobabel. Zorobabel, remettez-nous votre épée et faites-nous le récit de votre
délivrance. Zorobabel remet son épée au Maître des Cérémonies
Z. Cyrus, m'ayant permis de paraître devant son Conseil, fut ému par nos souffrances. Nous
étions couverts de chaînes faites de maillons triangulaires. Le vainqueur leur avait donné cette
forme par dérision, connaissant notre vénération pour le Delta. Cyrus nous accorda la liberté et
la permission de reconstruire le Temple. Il me donna une épée, une bague et un ruban, et me
fit Chevalier de l’ Epée. Je suis alors parti avec mes compagnons et, selon les ordres de Cyrus,
ses soldats nous escortèrent jusqu'à la sortie de Babylone.
Nous avons ensuite poursuivi notre route seuls et nous sommes arrivés au Pont de Gederah. Là,
nous avons été assaillis par des ennemis et nous avons dû livrer bataille. Après avoir remporté
la victoire, nous avons franchi le Pont, mais au cours du combat, j'ai perdu la bague et le ruban
que m'avait donné Cyrus.
T.I.M. Vénérable Frère Premier Surveillant, interrogez ce Frère sur les arcanes du 14e degré.
Z. (porter la main droite vers le flanc gauche, puis la retirer avec vivacité et horizontalement
vers la droite)
Z. ( porter la main droite ouverte, paume en dehors, vers la joue gauche, et se tenir le coude
droit de la main gauche)
Z. ( lever les deux mains ouvertes vers le ciel, en inclinant la tête et en levant les yeux; poser
ensuite l'index et le médius droits sur les lèvres )
Z. (3 – 5 – 7 - 9)
Z. Quatre-vingt et un ans.
Z. SHIBOLETH ELKHANAN.
Z. YOD HE VAV HE
1er S. Très Illustre Maître, je réponds de ce Frère. Il est Grand Elu, Parfait et Sublime Maçon.
T.I.M. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, faites ranger tous les Grands Elus devant
l'Autel.
Les Frères acquiescent en exécutant le signe: ils étendent le bras droit à hauteur de l'épaule,
comme s'ils tiraient l'épée et la portaient en avant. Ils se remettent ensuite à l'ordre.
Orateur “Devant mes Vénérables Frères ici assemblés, je renouvelle tous les engagements que
j'ai pris au cours de mes Initiations antérieures.
Je promets de consacrer tous mes efforts à mon perfectionnement et, plus que jamais, à
chercher la Vraie Lumière.
Je promets de ne jamais tolérer que soient violés les principes fondamentaux du Rite Ecossais
Ancien et Accepté.
T.I.M. Vénérable Frère Maître des Cérémonies, faites leur faire trois pas en avant, afin qu’ils
prennent leur engagement.
Exécution
T.I.M. Mes Frères, si vous êtes disposés à prêter ce serment, que chacun de vous, à l'appel de
son nom, pose la main droite sur les Trois Grandes Lumières de la Maçonnerie et dise: “Je le
jure”.
Exécution
Exécution
T.I.M. Mes Frères, vous pouvez mesurer I’état de désolation dans lequel est tombé le Temple
de Salomon: murs ruinés, autel brisé, ornements pillés ou dévastés; parmi les ouvriers règnent
crainte et désarroi. Mais, grâce à vous, nos fers sont rompus, notre deuil prend fin, nos
espérances renaissent. Nous allons pouvoir reprendre nos travaux. V. F. Maître des
Cérémonies, que les néophytes entreprennent leurs premiers travaux. Conduisez-les dans la
salle des plans.
Exécution La Salle des Plans est aménagée hors du Temple, au parvis ou éventuellement dans la
partie du Temple qui a servi pour le Conseil de Cyrus. Sur la tables sont disposés un flambeau,
des plans d'architecture représentant ceux du Temple de Jérusalem, une règle, une équerre et
un compas.
Le Frère Maître des cérémonies allume le flambeau, puis il montre aux néophytes les plans et
leur fait prendre des mesures et vérifier les angles.
Pendant ce temps, dans le Temple, le tableau de désolation est enlevé par le Maître des
Cérémonies adjoint et remplacé par un autre tableau qui comporte un triangle, un
tétragramme rayonnant, l'Arche d'Alliance, trois triangles équilatéraux placés l'un dans l'autre
et deux épées croisées.
T.I.M. Mes Vénérables Frères, les Grands Elus sont en ce moment dans la salle des plans et ils y
étudient ceux du Temple de Jérusalem, son mur d'enceinte, deux salles communicantes, le
HEKHAL, ou lieu saint, et le DEVIR ou Saint des Saints, qui est un cube parfait.
M.d.C. Mes Frères, voici un plan du Temple de Jérusalem sur lequel sont représentés les
colonnes, le mur d'enceinte, deux salles communicantes: le HEKHAL, ou lieu saint et le DEVIR,
ou Saint des Saints, qui est un cube parfait.
Exécution
Le Maître des Cérémonies conduit ensuite les néophytes devant la porte du Temple (ou le
rideau) et frappe cinq coups égaux : XXXXX
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R. Au grand Roi.
R. Zorobabel.
D. Votre pays ?
R. La Maçonnerie.
D. Où les construisez-vous ?
R. Parce que les Maçons qui furent choisis par Salomon pour travailler à son Temple furent
déclarés libres et exempts de tout impôt pour eux et leurs descendants de mâle en mâle; ils eurent
en outre le privilège de porter des armes et lors de la destruction du Temple par Nabuchodonosor,
les Maçons furent menés en captivité avec le peuple juif, mais la bonté du roi les remit dans leur
ancien droit pour bâtir un 2 eTemple sous Zorobabel. C'est depuis cette époque qu'ils portent le nom
de Très Libres.
R. C'était la première merveille du monde en richesse et en grandeur, car son parvis pouvait
contenir 200.000 personnes.
D. A qui le donna-t-il ?
R. Au roi David.
D. Le fit-il exécuter ?
R. Le plus sage de son temps, ayant la connaissance de toutes les sciences et la dos de prophétie.
R. Tyrien de nation, son père s'appelait (Abda?) et sa mère était de la tribu de Nechtali.
R. Salomon.
D. Pourquoi ?
R. Pour marquer la vigilance que nous devons avoir en toutes nos œuvres.
R. Pour composer le premier homme l'Etre suprême employa la douceur, la sagesse, la force et la
bonté.
R. Les vices des Israélites et l'impiété des rois qui le détruisirent et les asservirent sous le règne de
Nabuchodonosor.
R. Dix-huit mois.
D. Où mourut Sédécias ?
R. A Babylone, en captivité.
D. Que signifient la compassion et le bon traitement que les Assyriens firent au peuple de Judée ?
R. L'excellence de l'Ordre des Frères Maçons qui est estimé des grands et petits e t qui est en
vénération parmi ceux qui ont la connaissance de leurs mystères.
D. Pourquoi les Assyriens ne firent-ils captifs que les grands de marque et laissèrent-ils le bas
peuple errant dans les ruines de la triste Sion ?
R. Pour nous apprendre que l'Ordre des F (rancs) M(açons) est le partage de l' honnête homme et
plus particulièrement de celui qui est zélé, mais qu'on doit éviter d'initier dans nos mystères le
profane vulgaire qui se plait à vivre dans l' ignorance.
D. Que nous enseigne la résistance que les Maçons Libres firent lorsque les Assyriens vinrent
attaquer le dehors du Temple ?
R. Les soins, la vigilance que tout bon Frère doit apporter pour couvrir la loge, et en défendre les
approches aux profanes, même au péril de sa vie.
R. Les Maçons Libres étaient inférieurs en nombre; ils furent obligés de céder à la force, ce qui
nous donne à connaître que si un Maçon n'est point circonspect sur ce qui concerne les secrets de
l'Ordre, il peut vitre surpris par de faux Frères qui le mettraient dans le cas de céder à leurs faux
raisonnements. De là il suit que tout zélé Maçon, dans quelque grade qu'il soit parvenu, doit se bien
conduire afin de ne point être surpris par la vanité e t le mensonge.
R. La division et la discorde qui naissent dans une loge lorsqu'elle ne s'attache pas au travail avec
régularité, laquelle tôt ou tard doit se diviser et se diviser par la dispersion de ses membres.
R. Le mal énorme qu'un Frère commet lorsqu'il transgresse son serment et qu'il révèle quelqu'un de
nos mystères; il brise par là la colonne dont il est l’emblème et (qu')il se rend indigne de voir la
brillante lumière figurée par le chandelier à 7 branches.
D. Que signifie ce (faux?) sacrificateur qui répond de l'arche qu'on lui a donnée en garde sous
peine de la vie ?
R. Qu'un vrai Maçon répond des secrets qu' on lui confiés sous peine de mort suivant son
obligation.
R. Parce que ce nombre exprime la triple essence de la Divinité marquée par ce triple triangle et
par le carré de neuf et le nombre de trois.
R. Les Assyriens ayant appris que le triangle était pour eux l'emblème du nom de l'Eternel, ils les
firent construire de cette façon pour faire plus de peine aux captifs.
R. Pour nous apprendre que les richesses sont le plus souvent le plus grand ennemi de l'homme.
D. Pour quoi était-il défendu aux Maçons Libres de travailler aux édifices profanes ?
R. Pour nous apprendre à ne point travailler ni fréquenter de loges irrégulières, à être fidèles
observateurs des lois maçonniques, sous peine de perdre le titre de Maçons Libres.
D. Quelle fut la principale cause qui fit souhaiter aux Hébreux de sortir de la captivité ?
R. Le désir de rebâtir le Temple de Salomon pour y adorer l'Éternel; ce qui nous représente les
désirs que tout bon Maçon doit avoir qu'il se forme souvent de juste(s) et parfaite(s) loge(s) en (?) la
gloire du Grand Architecte de l'Univers où elle soit de plus en plus manifestée par de nouveaux
temples dressés et élevés dans nos cœurs.
D. Quelles étaient les dimensions que Cyrus donna pour la construction du nouveau Temple ?
D. D'où vient que Cyrus ordonna pour la construction du Temple qu'on tirât les bois des forêts du
Liban et les pierres des carrières de Tyr ?
R. Pour nous marquer que le premier Temple ayant été bâti avec ces matériaux, il fallait que le
second fût bâti avec les mêmes et que rien ne doit varier; ce qui signifie que la nouvelle Maçonnerie
est continue jusqu'à nous, qu'elle doit être toujours la même, qu'elle est aujourd'hui telle qu'elle était
le jour de la fondation du Temple de Salomon.
R. Pour nous apprendre à nous intéresser avec cœur et ferveur pour ceux qui considèrent l'Ordre
en général.
D. Expliquez-moi le nom des principaux architectes qui eurent la direction du nouveau Temple ?
R. Bibot.
D. Que représente la pâque que les Juifs célébrèrent avant leur départ ?
R. Nos repas qui doivent être aussi sain(t)s que c'était la pâque des Hébreux.
R. L'état où se trouve une loge irrégulière où la cabale et l'inséras ont plus de part que le bien
général de la société.
D. Que signifient les 3 mois, 5 jours de marche et l'arrivée à 3 heures après midi ?
D. Que signifient les 7 jours de repos avant que de commencer le nouveau Temple ?
R. Qu'une juste et parfaite loge ne doit rien entreprendre qu'avec connaissance de cause et que le
nombre de Frères soit compétent.
D. Que signifient les ouvriers payés par bandes, les uns à la colonne J, les autres à la colonne B et
les autres à la lettre G ?
R. Que tout bon Maçon doit s'armer du silence et du secret pour cacher nos mystères aux
profanes.
D. Pourquoi y a-t-il 70 lumières dans votre loge ?
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Récip.: Cyrus, me permettant de paraître devant son trône, fut touché des misères de la
fraternité. Il m'arma de ce glaive pour la défense et le secours de mes Frères, et m'honora du
titre de Frère à sa compagnie ; ensuite, m'accordant la liberté, il confia mes jours à des sujets
zélés qui m'ont aidé à triompher de nos ennemis au passage du fleuve Starbuzanaï, où
cependant, malgré notre victoire, nous avons perdu les marques distinctives que nous avait
données le roi, notre libérateur.
T. Exc.: Mon Frère, la perte que vous avez faite nous annonce que la justice de notre
fraternité ne peut supporter les triomphes de la pompe et de la grandeur. Cyrus en vous
décorant de ces honneurs n'était pas guidé par l'esprit d'égalité qui nous accompagne
invariablement. Vous voyez par cette perte qu'il n'y a que les marques de ce prince qui ont
disparu et que vous avez conservé celles de la véritable Maçonnerie. Mais avant que je vous
communique les secrets qui ont été réservés depuis votre captivité dans le reste de notre
fraternité, nous exigeons de vous des assurances comme la durée de votre disgrâce n'a point
affaibli en vous les sentiments et la parfaite connaissance des mystères de la Maçonnerie.
T. Exc.: Mes Frères Chevaliers, je crois que Zorobabel mérite d'être admis à notre nouveau
mystère. (Les Frères répondent en levant et baissant la pointe de l'épée.)
T. Exc.: Très Puissant Frère Second Surv., faites avancer le Frère par 3 pas de Maître en
avant et que le dernier le mette au pied du tribunal du Grand Architecte ; qu'il vienne y prendre
les engagements que nous requérons. (On le place comme aux précédents.)
Obligation
"Oui, je promets, sous les mêmes obligations que j'ai prêtées dans les différents grades de la
Maçonnerie, de ne jamais révéler les secrets des Chevaliers de l'Épée ou Maçons Libres à aucun
d'un grade inférieur ou profane sous les peines de rester dans la captivité la plus dure ; que mes
fers ne puissent jamais se briser, que mon corps soit exposé à la merci des bêtes féroces, que
mes sens soient privés de l'odorat et de (?), et que la foudre en tombant en éclat me réduise en
poudre, pour servir d'exemple à tous les indiscrets. Ainsi soit-il." Le Maître le relève et dit,
remettant son épée dans le fourreau, ce que les Frères imitent :
Mon Frère, le motif de nos travaux est la réédification du Temple du Grand Architecte de
l'Univers ; ce sublime ouvrage était réservé à Zorobabel. Les engagements que vous venez de
prendre avec nous sous ce titre en ont produit l'exécution. Son éclat et la grandeur dans laquelle
il paraît à vos yeux vous prouvent qu'il n'en rien diminué. Il ne reste plus qu'à le conserver par
l'épée que Cyrus vous a donnée pour sa défense; vous y contribuerez dorénavant. Venez donc
participer à nos secrets.
Mon Frère, c'est de porter la main droite sur l'épaule gauche et de la descendre diagonalement
jusqu'au côté droit en se coupant le corps ; le second, qui en a la réponse, est de porter la main
droite sur la hanche gauche en se traversant le ventre jusqu'à la hanche droite. L'attouchement
est de porter la main droite à l'épée pour la tirer comme si on voulait combattre ; ensuite, faire
un mouvement en voltant le corps, le pied droit derrière et levant la main gauche en faisant
semblant de repousser son ennemi, de sorte que les deux Frères dans cette position rencontrent
les mains gauches l'une entrelaçant dans l'autre, et à l'instant s'embrassent. La parole est Judas
et Benjamin.
Le mot de passe est Libertas qui dérive des Maçons Libres. Répétez maintenant ces signes,
attouchements et paroles avec tous les Frères Chevaliers de notre loge ; ensuite, vous viendrez
me le rendre. (Il le fait et revient.) Mon Frère, par votre délivrance le roi Cyrus vous a créé
Chevalier de l'Épée et moi je vous crée Chevalier Maçon. Voici une truelle qui sera le symbole
perpétuel de votre dignité, c'est-à-dire que vous travaillerez désormais une truelle à la main et
une épée de l'autre si jamais le Temple vient à se détruire, car c'est ainsi que nous avons rebâti
celui-ci. (En lui mettant l'écharpe:) Cette écharpe doit vous accompagner dans toutes les loges
et vous est une marque de la vraie chevalerie que vous avez acquise au fleuve de Starbuzanaï
par la victoire remportée sur ceux qui s'opposaient à votre passage. (Il lui donne la rosette
verte:) Comme nous n'admettons dans nos cérémonies aucune des marques dont Cyrus vous a
décoré, nous voulons cependant bien en conserver quelque mémoire par une rosette de la
couleur qu'il avait choisie et que nous mettons sous les rosettes des autres grades (mises au bas
du cordon écossais auquel est attaché le bijou).
(On lui donne le bijou:) Ce bijou, par l'addition des épées en sautoir, vous annonce le trophée de
notre Maçonnerie et qu'on n'en doit faire usage que pour elle, c'est-à-dire pour l'équité. (On lui
donne les gants.) Nous allons procéder à votre proclamation. Mes chers Frères Chevaliers
Maçons, consentez-vous que Zorobabel règne désormais sur les travaux de la Maçonnerie ? (Ils
y consentent en baissant et relevant la pointe de leurs épées. En le plaçant à la chaise qui lui est
destinée :)
Passez, mon Frère, au tribunal des souverains de notre ouvrage. Vous servirez de pierre
angulaire à l'édifice et vous devez régner sur les ouvriers comme Salomon, Hiram et Moabon y
ont régné et commandé sur eux.
Dès qu'il est en place, les Frères remettent leur épée, frappent dans leurs mains 3 fois et crient
3 fois Zorobabel.
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