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Ouali - Magister 1 85
Ouali - Magister 1 85
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Salima Ouali
Centre de Développement des Energies Renouvelables
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All content following this page was uploaded by Salima Ouali on 10 August 2016.
Mémoire de Magister
En géophysique
Option : Géophysique et Traitement du Signal
Soutenu le : 08-03-2006
ANNEE 2004/2005
Je tiens à exprim er m a profonde reconnaissance à tous les mem bres de jury :
- M r. D jeddi M abrouk Professeur à l’université de Boum erdes., pour avoir accepté de
présider le jury.
- M r. Bouguern A bdelhafid
bde lhafid,
lhafid , D octeur et chef du départem ent de géophysique à l’université
de Boumerdes pour m ’avoir toujours conseillée et orientée dans m on travail.
- M r. A yad A bdelm alek ainsi que M r Bouchoul Cherif du départem ent d’hydrogéologie de
l’A N RH pour leur aide et toutes les facilités qu’ils m ’ont apportés.
- M elle Sid Z ohra Bibliothécaire au CRA AG pour m ’avoir aidée dans toutes les
circonstances.
- M elle D aoo H afida du département E olien du CD E R pour son aide et sa grande
générosité.
- M ell es : Izli Fatiha, Oukid Sam ia , M ekhaldi Chahra, Chaouche Yam ina et Bourouis
Saliha de l’université de Boum erdes .
Sommaire
1. Travaux antérieurs
2. Présentation de l’étude
L’énergie géothermique est l’une des plus importantes sources d’énergies renouvelables dans
le monde. Les utilisations de cette énergie sont multiples. Elles vont des utilisations directes
telles que la pisciculture, le chauffage des serres et la balnéothérapie aux utilisations
industrielles telle que la production d’électricité.
L’Algérie, de part sa situation géographique (zone à forte activité tectonique) est considérée
parmi les pays riches en eaux thermominérales.
Si le potentiel des ressources géothermiques du Nord de l’Algérie est bien connu, pour le Sud
algérien aucune étude détaillée n’a été encore menée.
La région de la présente étude se situe dans le Sud algérien ; plus exactement dans la partie
Nord du Sahara algérien.
Le but principal de ce travail est l’évaluation du potentiel géothermique du Sud algérien à
travers une esquisse du gradient géothermique et du flux de chaleur.
Dans cette étude, dans un premier stade, nous avons exploité surtout les données
géophysiques de forages pétroliers et hydrogéologiques.
Les principaux points qui ont été développés dans ce mémoire sont :
- Une introduction sur le domaine de la géothermie qui est principalement destinée à
présenter la géothermie pour le lecteur, à travers un historique sur la géothermie, et les
divers domaines d’intérêt de cette nouvelle science.
- Un aperçut sur la place de la géothermie dans le monde. Cette partie donnera une idée sur
les différentes réalisations dans le domaine de l’exploitation de la géothermie dans le
monde et les projets futurs pour cette science.
- Une présentation de la géothermie en Algérie. Cette partie nous illuminera sur quelques
réalisations dans le domaine de la recherche géothermique en Algérie suivie par les
applications déjà entreprises dans ce contexte.
- Une partie concernant l’analyse et le traitement des données utilisées pour l’élaboration
des différentes cartes.
- Mise en évidence des zones d’intérêt géothermique à travers les cartes de flux de chaleur
et de gradient géothermique.
- Cette étude se termine par une interprétation des résultats obtenus suivie d’une
conclusion.
CHAPITRE I
I.1 Introduction
La terre est chaude. La chaleur terrestre qui se propage à travers la croûte continentale (appelé
flux de chaleur) n’est pas homogène; le flux de chaleur varie donc d’un endroit à un autre.
En présence d’un flux de chaleur élevé les eaux souterraines se réchauffent et se transforment
en eau thermale. Les eaux deviennent chaudes et remontent en surface sous différentes
formes. Ces formes peuvent êtres :
- Fumerolles : Ce sont des fentes à partir desquelles des gaz volcaniques, la plupart du
temps vapeur d’eau, s’échappent vers l’atmosphère.
Exemple: Fumerolles en Italie à Larderello ;
- Les gisements des zones de plate forme continentales stables, recouvertes de terrains
sédimentaires. Dans ce type de gisement il n’existe pas de source de chaleur particulière
en profondeur, mais la chaleur est uniquement due au gradient géothermique. Dans ce cas
les réserves sont généralement très profondes et leur exploitation nécessite la réalisation
de forages.
Ce type de gisements est rencontré en France ( les bassins parisien et aquitain) et
en Algérie ( le bassin du Sahara septentrional.)
- Les gisements géothermiques des zones continentales actives : Dans ce troisième cas, les
eaux résultent de la circulation d’eau thermale à travers les failles et les discontinuités
géologiques et arrivent en surface sous forme de sources.
On retrouve ce type de gisement en Algérie, à travers les diverses sources thermales qui
jaillissent au Nord.
Exemple : Hammam Bouhadjar
Suivant leurs thermalismes, ces gisements géothermiques sont classés en deux types
de champs géothermiques :
La géothermie haute énergie, exploite les gisements de vapeur sèche ou humide (mélange
eau et vapeur). Ces gisements se caractérisent par des températures supérieures à 150°C
(BRGM, 1978).
On rencontre cette géothermie haute énergie dans les régions volcaniques (volcans) et
sismiques (frontières de plaques) ou le gradient géothermique est particulièrement élevé.
La géothermie haute énergie est destinée principalement à la production d’électricité. La
vapeur, qui est puisée dans le réservoir géothermique, est déchargée dans une turbine, reliée à
un alternateur pour la production d’électricité.
La vapeur sèche est directement utilisée alors que la vapeur humide qui est plus fréquente
nécessite l’utilisation d’un séparateur.
Un exemple de ce type de géothermie est donné par la centrale de Bouillante en Guadeloupe-
France.
La géothermie basse énergie se caractérise par une température comprise entre 30°C et
150° C, elle est rencontrée à une profondeur moyenne de 1000 à 2500 m , dans les formations
perméables remplies d’eau situées principalement dans les bassins sédimentaires de grandes
dimensions.
Elle est destinée principalement au chauffage urbain et au chauffage de serres.
D’autres techniques en géothermie ont été mises, c’est la géothermie roche chaude
sèche ou Hot Dry Rock ou la géothermie HDR (www.ciel.org.).
La technique consiste d’abord à prospecter les cites géothermiques favorables qui sont les
sites renfermant des roches sèches en profondeur (moins de 6 km), tels que les granites.
De l'eau froide sous forte pression est injectée par la suite en profondeur dans des puits ou
forages d’injection. L’eau élargit les fissures dans les massifs rocheux. Elle acquiert ainsi une
forte quantité de chaleur, puis elle remonte en surface par un forage production.
Avant de re-injecter cette eau dans le forage, ses calories sont récupérées et exploitées au
niveau d’une centrale géothermique.
Le circuit ainsi formé peut produire une importante quantité d’énergie géothermique.
Depuis vingt cinq ans, plusieurs projets de recherches sont menés dans ce domaine surtout
aux Etas-Uni, au Japon et en Europe. Parmi ces projets, celui de l’union européenne, il est
destiné à la création d’une centrale géothermique à Soultz-sous-forêts (Alsace –France).
Cependant d’autres progrès dans l’exploitation restent à accomplir pour maîtriser ce type de
gisement qui peut représenter l’essentiel du potentiel géothermique dans le monde compte
tenu du fait de la grande répartition de roches chaudes en profondeur.
Le forage rotary nécessite l'emploi d'un fluide de forage préparé sur le chantier. Dans le cas de
la circulation directe, le fluide est injecté en continu sous pression dans les tiges creuses de la
ligne de sonde, il sort par les évents de l’outil et remonte à la surface dans l'espace annulaire
(entre les tiges et les parois du trou).
(Jay F.K., Richard G.B., Ken F., Dennis G. Elliot Z., 1979).
Avantages :
- La profondeur du forage peut être très importante, pendant l’exécution de celui –ci , il n’y a
pas de perturbation par les terrains peu stables ou plastiques, sous réserve de l'utilisation d'un
fluide de forage adapté.
- Ce système permet un bon contrôle des paramètres de forage (poids de l'outil, vitesse de
rotation, qualité de la boue, débit d'injection de la boue) en fonction des terrains à traverser.
- Le forage rotary entraîne une consolidation des parois en terrains meubles par dépôt d'un
cake.
La plus ancienne application des sources thermales est la balnéothérapie. Elle fut
utilisée par les grecs, les turques, les romains…etc.
La plus importante exploitation de la géothermie est dans le domaine de la production
d’électricité. En 1904, le prince Piero Ginori Conti promu cette industrie pour la première fois
dans le monde à Larderello en Italie.
C’est donc grâce à l’Italie qu’un élan considérable dans le domaine de l’exploitation de
l’énergie géothermique a été accompli.
Après un demi-siècle, la nouvelle Zélande commença alors la production de l’énergie
géothermique; suivie par la suite, par les Etas Unis en Californie notamment et à Sans
Francisco en particulier.
Depuis, bien d’autres pays ont à leurs tours investis dans ce domaine, c’est le cas du Japon,
du Mexique, du Salvador, de l’Islande et de la Turquie.
Les utilisations de la géothermie dans le monde sont nombreuses. Elles sont résumées dans le
tableau 1 suivant (diagramme de Lindal ) :
200
190 Réfrigération par absorption
Production
180 Préparation de pâte à papier d’électricité par la
méthode
170 Fabrication d’eau lourde
conventionnelle
160 Séchage de poisson, séchage de bois
90 Déshydratation
70 Réfrigération
60 Elevage d’animaux
50 Balnéothérapie
40 Chauffage de sols
30 Piscine, fermentation
La géothermie est une source d’énergie renouvelable qui produit deux types
d’énergies, l’énergie électrique et l’énergie calorifique. Sur le plan exploitation, elle
est classée troisième dans le monde après la biomasse et l’hydraulique. Aujourd’hui,
elle représente 3 % de la production énergétique mondiale dont 0.4 % dans l’énergie
électrique.
L’énergie géothermique est aujourd’hui utilisée dans plus de soixante pays, mais cependant
elle est particulièrement développée dans certains pays seulement comme les Etats-Unis, le
Japon, l'Islande, la Nouvelle-Zélande, les Antilles françaises et la Suisse.
L’Islande étant un pays volcanique, il est par conséquent très riche en eau thermale.
Aujourd'hui ce pays satisfait pratiquement la totalité de ces besoins en chaleur et en électricité
à partir de l’énergie géothermique.
Un très bon exemple est donné aussi par les philippines qui produit 21.5% de son énergie
électrique à partir de la géothermie.
Afin de rentabiliser ce type de gisements il faut surtout une bonne étude d’intérêt économique
qui concerne tous les aspects, tels que, le coût des installations géothermiques, quantité de
calorie fournie, transformation des calories en énergie…etc.
(www.wikipidia.org)
Tableau 2 : Evolution de la capacité géothermique installée dans le monde pour la
production d'électricité en MWe (EurObserv'ER, août 2003)
a) L’exploration
En Algérie, Les études en géothermie ont été menées principalement sur le Nord
algérien ; parmi ces études on peu citer (Kedaid et al, 1988) ; (Rezig, 1992) ; (Rezig,
1991)…etc.
Ces études montrent que le Nord de l’Algérie compte un nombre important de sources
thermales. Près de 200 sources ont été inventoriées, elles sont reparties à travers tout le
territoire nord algérien, majoritaires au Nord-Est (voir tableau 3). Parmi les plus importantes,
nous pouvons citer Hammam Meskoutine (98°C) à Guelma ; Hammam Boutaleb (52°C) à
Setif et Hammam Bouhanifia (66°C) à Mascara. Ces nombreuses sources thermales émergent
principalement à partir des calcaires jurassiques du Nord de l’Algérie.
Trois zones à fort gradient géothermique sont mises en évidence ; au Nord-Ouest, au Nord-
Est et au Centre-Nord de l’Algérie, plus particulièrement dans les régions d’Oran, de la
Kabylie et de Constantine.
En plus des nombreuses sources thermales dans le Nord du pays, il existe dans le Sud algérien
et plus exactement dans le Sahara septentrional une importante réserve en eau thermale qui est
la nappe du Continental Intercalaire.
Tableau 3 : Principales Caractéristiques physico-chimiques de quelques sources thermales du
Nord de l’Algérie.
b) L’exploitation
En Algérie, depuis fort longtemps les eaux thermales ont été utilisées pour leurs
bienfaits thérapeutiques. Les sculptures découvertes dans les régions des hammams indiquent
que bien avant l’époque romaine des établissements balnéaires existaient à ces endroits.
Mais ce sont surtout les romains qui ont le mieux développé les techniques de captation et de
canalisation des eaux thermales. Très souvent, ils ont construit leurs villes à proximité des
établissements thermaux afin de tirer le meilleur parti de ces sources thermales.
Aujourd’hui, bien que le potentiel géothermique soit très important dans notre pays, le
domaine de l’exploitation reste limité et se restreint principalement à la balnéothérapie et aux
utilisations domestiques.
Depuis 1990, une récente application de l’énergie géothermique a commencé dans le Sahara
algérien. C’est dans la région de Touggourt qu’une première installation d’équipements
destinés aux chauffages des serres est assurée par l’équipe du laboratoire Thermique du
C.D.E.R.
Bien que cette application ait donné de bons résultats, elle ne s’est pas encore généralisée et
reste très modeste en rapport avec le potentiel géothermique du Sud algérien.
Il reste cependant à noter que l’exploitation de l’énergie géothermique peut être facilitée
considérablement au Sud de l’Algérie grâce aux nombreux forages pétroliers qui traversent le
sous sol saharien.
La Tunisie qui exploite la même nappe du Continental Intercalaire que l’Algérie est
très avancée dans le domaine du chauffage de serres.
En effet au Sud de la Tunisie plus exactement dans la région de Kebili, plus de 104 ha de
serres agricoles sont chauffées par la chaleur d’origine géothermique.
Des bénéfices importants sont réalisés à travers cette exploitation qui permet de cultiver hors
saison toutes sortes de fruits et légumes qui sont principalement destinés à l’exportation.
CHAPITRE II
GEOLOGIE
II.1 Situation
L’Algérie est l’un des plus vastes pays d’Afrique et le plus vaste du Nord du continent.
La partie Sud où les formations tabulaires prédominent est comprise dans le domaine saharien
dont elle occupe un vaste territoire.
La région d’étude se situe dans le Sahara algérien, elle est limitée au Nord par la flexure sud
atlasique, à l’Est par les frontières algero-tunisienne et algero-libyenne, à l’Ouest par les
frontières algero-marocaine et algero-mauritanienne et enfin au Sud par les deux boucliers
Reguibat et Targui. (Voir Fig.1)
II.2 Relief
Le Sahara algérien s’étend sur une superficie de deux millions de km2. Il couvre 84
% de la surface de l’Algérie et ¼ de la totalité du désert saharien. (Voir Fig.2)
Trois reliefs distincts caractérisent ce vaste territoire :
Le grand Erg occidental est une immense étendue de sables en forme de croissant de
80 000 km2. Le grand Erg oriental deux fois plus grand que le grand Erg occidental, formé sur
sa majeure partie de dunes de sable se trouve à l’Est de l’Erg occidental, dont il est séparé par
un haut plateau pierreux
A l’extrême Sud un espace rigide ou s’élève deux massifs ; les Tassili (2154 m dans l’Adrar)
et le Hoggar (3000 m dans l’Atakor).
Le massif du Hoggar a émergé du socle saharien suite aux violentes éruptions volcaniques du
tertiaire. Il présente un paysage composé de dômes basaltiques et de coulées de laves figées
de couleur jaune flamboyant au violet noir. Autour de ce noyau se trouvent des plates-formes
gréseuses formées de sables et de roches (Tassili)
La partie centrale du Sahara est occupée par un plateau élevé ; le Tademait (900 m) à partir
duquel les altitudes s’abaissent vers le Sud-Ouest et vers le Nord–Est.
Fig. 1 : Situation géographique de la région d’étude
Fig. 2 : Carte montrant les reliefs sahariens
II.3 Stratigraphie
II.3.1 Le Paléozoïque
II.3.2 Le Mésozoïque
Discordant sur le Paléozoïque, il est représenté par les dépôts salifères du Trias et
argilo-greseux du Crétacé. Le Mésozoïque est développé dans les zones les plus déprimées
des bassins sahariens, principalement dans le Sahara septentrional.
Une attention particulière est donnée au Mésozoïque, en effet celui- ci nous intéresse
particulièrement car il contient la série sédimentaire du Continental Intercalaire, sa lithologie
a été par conséquent bien détaillée.
- Le Trias : Il est subdivisé en trois unités principales, le Trias éruptif, le Trias gréseux et le
Trias salifère.
- Le Jurassique : Son épaisseur moyenne est de 844 m, c’est un ensemble argilo gréseux à
intercalations de calcaires, de faciès lagunaire et marin formé par le Lias et le Dogger.
- Le Barrémien : Son épaisseur moyenne est de 276 m. il est constitué de grès fins à moyens,
carbonatés, intercalés de niveaux d’argiles gréseuses et dolomitiques.
•Des grès argileux, des marnes dolomitiques, des argiles et des dolomies
•Des argiles plastiques parfois silteuses à fines intercalations gréseuses.
•Des grès argileux et marnes dolomitiques brunes, grises et blanches.
•Des alternances d’argiles bariolées, souvent silteuses et anhydritiques et des grès
fins ou silstones argileux.
•Des grès fin friables, généralement grisâtres, alternant avec des argiles bariolées
indurées ou plastiques et silteuses.
- Le Sénonien : Epais de 465 m, la partie inférieur est formée de bans de sels à intercalations
d’argiles et marnes. La partie supérieure est formée d’une succession de bancs de calcaires
avec des passées de dolomies gypseuses.
II.3.3 Le Cénozoïque
On le retrouve dans les parties les plus déprimées du Sahara septentrional, il est
constitué par :
II.3.4 Le Quaternaire
Dans le Sahara occidental, les mouvements de l’orogenèse hercynienne sont les principaux
responsables de la déformation et de la structuration.
Dans le Sahara central et Nord oriental les mouvements hercyniens et les mouvements de
l’époque mésozoïque sont tout les deux responsables de la structuration.
Les principales phases tectoniques qui ont structuré la plate forme saharienne sont :
Au cours de cette période des accidents profonds sub-méridiens sont provoqués par une
collision continentale entre le craton Ouest –africain et le bloc Est –africain.
Les grandes failles sub-méridiennes ont joué un rôle important dans la structuration et la
sédimentation de la plate forme saharienne. Cette phase prend fin au cours du Cambrien et
elle sera suivie d’une érosion intense.
Cette phase est matérialisée par une variation d’épaisseur et de faciès des séries cambro-
ordoviciennes et la venue importante de roches volcaniques à la faveur d’une distension
importante. Celle-ci est à l’origine de l’étirement de la croûte continentale elle est
accompagnée d’une subsidence tectonique et thermique.
A la fin de cette phase et après avoir hérité des phases précédentes les grandes lignes des
futurs bassins de la plate forme saharienne sont bien mises en évidence.
La phase hercynienne semble avoir engendré les plus importants mouvements qu’a connut
la plate forme saharienne. Elle est à l’origine des principales déformations (failles, flexures,
grabens et horsts).
Le cycle orogénique hercynien est caractérisé par deux principales phases ;
1) La phase précoce
Les mouvements précoces d’âge visèens semblent êtres responsables des bombements de
type compressifs de l’Ougarta, ils se sont manifestés par les plis allongés de direction (NW-
SE) accompagnés par des failles inverses de même direction.
2) La phase tardive
Ils sont survenus à la fin du Carbonifère, ils ont provoqué l’arrêt de la sédimentation.
Après des déformations intenses, une importante érosion des séries paléozoïques qui se
trouvaient dans les zones hautes a eu lieu à la fin de la phase hercynienne.
La discordance hercynienne est matérialisée par une surface d’érosion qui sépare les séries
paléozoïques des séries mésozoïques.
A la fin du Trias et vers le début du Jurassique d’autres phases de plissements plus limités
sont marquées par une tectonique distensive matérialisée par une variation d’épaisseur et de
faciès de part et d’autre des accidents NW-SE, NE-SW et des manifestations volcaniques le
long de ces failles.
Au Crétacé inférieur, la phase autrichienne est caractérisé par une tectonique compressive
qui est à l’origine d’une reprise des failles inverses préexistantes et la création d’autres failles
inverses de direction Nord-Sud.
Au Tertiaire, durant le Cenonien et l’Eocène, les failles de direction NE-SW se sont réactivées
par la phase de compression pyrénéenne.
HYDROGEOLOGIE
Le Sahara algérien se caractérise par un climat chaud et aride, donc une intense
sécheresse avec un taux d’humidité très faible.
La température moyenne annuelle est de l’ordre de 36°C, avec des étés chauds et des hivers
rigoureux. Les températures extrêmes sont de -10°C en hiver et de +50°C en été.
Le domaine saharien est soumis à des vents fréquents dont le souffle est souvent très secs
(sirocco). Les pluies deviennent alors très peu abondantes, elles enregistrent annuellement
près de 200 mm au Nord et 20 mm au Sud; mais sont inférieurs à 100 mm /an sur la plus
grande partie du Sahara. Elles se caractérisent par leurs grandes variabilités. Dans le Sahara
septentrionale elles sont fines alors qu’elles sont diluviennes au Centre.
Face à ces précipitations faibles, l’évaporation est très forte (plusieurs mètres par an). Elle est
particulièrement développée dans les dépressions du bas Sahara, ou les chotts représentent de
véritables appareils évaporatoires.
Cette évaporation intense entraîne une augmentation de la salinité des eaux souterraines, ce
qui constitue un des problèmes majeurs des régions sahariennes.
Le Sahara algérien est subdivisé en quatre unités hydrogéologiques (Fig.4) qui sont :
- L’unité de Saoura-Tindouf.
- L’unité du Chott Melrhir
- L’unité du Sahara septentrional
- L’unité du Hoggar-Tassili.
Le nombre de points d’eau totale qui captent ces deux nappes est de 8 800. Dont :
- Algérie : 6500.
- Tunisie : 1200.
- Libye : 1100.
- Difficultés d’exploitation dans les milieux désertiques (Ergs, plateaux chotts et sebkhas,
représentent plus de 300 000 km2.
- Profondeur élevée induit un coût élevé du forage.
- Une forte température de l’eau nécessite un équipement pour refroidir.
- Problèmes de la Corrosion et de l’entartrage du tubage.
Un historique des prélèvements soustraits sur l’ensemble de la nappe albienne par pays
est représenté dans le tableau 5.
Pays 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 1998
Algérie 2966 3296 3059 4581 5358 8910 15940 17248 16497
Tunisie 160 330 395 440 499 1469 1923 2040 2070
Total 3126 3626 3469 5036 6037 10629 18148 19613 18912
A partir des données sur l’historique des prélèvement sur l’ensemble de la nappe albienne par
pays (Tableau 5) nous avons établit les graphes des débits (Fig. 6 )
prélèvements en Algérie
20000
15000
10000
débit l/s
5000
0
1960 1970 1980 1990 1998
A) Algérie
prelevements en Tunisie
2500
2000
1500
1000 debit l/s
500
0
1960 1970 1980 1990 1998
B) Tunisie
Prélèvements en Libye
400
300
200
debit l/s
100
0
1960 1970 1980 1990 1998
C) Libye
Total des prélèvements
20000
15000
10000
débit l/s
5000
0
1960 1970 1980 1990 1998
D) Total
A partir de 1985, les prélèvements dans la nappe albienne ont sérieusement augmenté par
rapport aux prélèvements antécédents.
L’Algérie est de loin le principale exploitant, elle représente 87 % du débit total
d’exploitation, alors que la Tunisie et la Libye à deux sont à seulement 13 %.
En conclusion on peut dire que le système aquifère du Sahara septentrional représente une
ressource en eau inestimable. En effet l’exploitation d’un tel réservoir nous permettra de
résoudre les problèmes d’eau, et de contribuer considérablement au développement des zones
désertiques ; cependant cette exploitation
exploitation doit d’être bien étudiée et maîtrisée afin d’éviter
tout risque de déséquilibre dans la nappe.
La nappe du Complexe Terminal est contenue dans les divers horizons perméables du
Crétacé supérieur et du Tertiaire. Elle s’étend en Algérie sur un vaste territoire allant de la
dorsale
le du M’zab à l’Ouest jusqu’à la hamada du Tinhert au Sud.
• Lithologie
Le Complexe Terminal est formé par un ensemble de couches carbonatées sableuses.
Il est essentiellement constitué par le Sénonien supérieur carbonaté (surtout le Maestrichtien),
l’Eocène inférieur carbonaté et le Mio-Pliocène
Mio sableux.
Dans le bassin occidental,
cidental, la nappe du Complexe Terminal est en relation sous une grande
partie de l’Erg avec celle du Continental Intercalaire. Dans le bassin oriental par contre, les
deux systèmes aquifères sont séparés.
La nappe s’étend sur une superficie de l’ordre de
d 350 000 km².
• Alimentation - Ecoulement
- Soit par infiltration du ruissellement des Oueds descendant des massifs montagneux. Ces
derniers traversent les formations perméables affleurantes, notamment au pied de l’atlas
saharien, du M’zab et du Dahar.
- Soit par infiltrations des pluies exceptionnelles dans les sables du grand Erg oriental
reposant en partie sur des horizons perméables du Complexe Terminal.
Dans le bassin occidental, la majeure partie des eaux rejoint la nappe sous-jacente du
Continental Intercalaire, tandis qu’à l’extrême Ouest, les eaux du Complexe Terminal vont
rejoindre linferoflux de l’Oued Saoura.
Dans le bassin oriental, le trait marquant est la convergence de l’écoulement vers les chotts (
Merouane et Melrhir en Algérie, Rharsa et Djerid en Tunisie).
La nappe du Complexe Terminal s’étend sur une superficie de 350 000 km², la profondeur de
la nappe est relativement faible allant de 100 à 400 mètres (Megdoud M., 2003).
Elle est artésienne dans la plus grande partie de son étendue, elle est captive dans le centre du
bassin et libre sur les bordures.
L’eau de la nappe est de température peu élevée, sa qualité chimique est bonne sur les
bordures et moyenne dans le centre du bassin.
Elle est très exploitée surtout dans le bas Sahara, son captage alimente les oasis de Oued Rhir
et de Ouargla et de Touggourt.
•Alimentation - Ecoulement
La nappe du Continental Intercalaire est une nappe fossile c'est-à-dire qu’elle est
faiblement alimentée par rapport à son volume. Les conditions d’alimentation restent toujours
mal connues vu son extension importante et l’accès difficile dans certaines régions.
La recharge actuelle de la nappe du Continental Intercalaire s’effectue principalement par
infiltration des eaux de ruissellement des oueds qui descendent des massifs montagneux de
l’Atlas saharien au Nord, des monts du Dahar à l’Est de la Tunisie et des Oueds de
l’extrémité occidentale du Tademait. Pendant les années exceptionnellement humides, une
alimentation faible s’effectue directement par infiltration des précipitations sur les zones
d’affleurement du réservoir et dans le grand Erg occidental. En 1961 A. Cornet estimait cette
alimentation à 25 m3/s.
Une parie s’écoule vers le Sud et le Sud-Ouest vers les exutoires qui jalonnent les régions du
Touat-Gourara et du Tidikelt et vers les zones évaporatoires du grand Erg occidental.
Une autre partie s’écoule vers le Nord–Est (Zone côtière tunisienne) par l’intermédiaire des
failles d’El Hamma et de Medenine.
Fig.7 : Carte Hydrogeologique du Sahara algérien d’après ( Mehdid A. , 1988. )
CHAPITRE IV
IV.1 Introduction
Cette première phase est la plus importante dans l’élaboration des différentes cartes,
elle concerne la collecte et de classement de données recueillis au département
d’hydrogéologie de L’ANRH.
IV.2.1 Le dépouillement
- Le bassin de Tindouf
- Le basin de Tamanrasset
- Le bassin de Bechar
- Le bassin d’Illizi
- Le Continental Intercalaire
- Le Complexe Terminal
Pour chaque unité hydrogéologique, l’inventaire des forages sud algériens est classé en
fichiers, chaque fichier regroupe les forages d’une même wilaya.
Ainsi le Continentale Intercalaire comprend 8 fichiers correspondant au wilayas suivantes
(Adrar – Laghouat – Biskra – Ouargla – Illizi -Tamanrasset - El Oued- Ghardaia ) Voir
tableau 6.
Le Complexe Terminal comprend sept fichiers correspondant aux wilayas suivantes : (Biskra-
Bechar-Ouargla-Illizi -Tindouf-El Oued-Ghardaia.) Voir tableau7.
• La projection UTM
L’Algérie possède quatre fuseaux pour la projection UTM qui sont donnés dans le
tableau 8 suivant:
Coordonnées
géographiques 12° 6°W 0° 6°E 12° E
Numéro de fuseau UTM 29 30 31 32
• La projection Lambert
L’Algérie présente deux systèmes de projection Lambert :
Nous avons procédé à la cartographie des points d’eau existant dans la région d’étude
(Fig.8) grâce aux logiciels (mapInfo et Surfer) selon le type de carte désirée. la representation
géographique des points d’eaux thermales de la région d’etude est montrée dans la figure 8.
Cette phase consiste à consulter les fiches de tous les forages albiens,
Les données (débit, niveau, profondeurs, pH …) sont reportées au fur et à mesure et classés.
Les données utilisées sont principalement ceux recueillies au niveau des forages
hydrauliques de certaines foggaras de l’ANRH, et ceux des forages pétroliers reconvertis en
puits d’eau de la SONATRACH.
La distribution géographique des points (Fig.8) montre les principaux forages qui atteignent
l’aquifère de l’albien (Pétrolier et hydrauliques).
Le nombre total des forages hydrauliques consultés est de 118, ils ont été réalisés pendant la
période allant de 1953 à 1987. Les profondeurs traversées vont de 100 m à 2900 m, la
profondeur maximale est de 2937, atteinte par le forage ABS-1, réalisé en 1970 dans la région
de Nefta.
Le nombre de forages pétroliers convertis en puits d’eau consultés est de 38, ils sont réalisés
entre 1960 et 1986.
Ces derniers ont atteint des profondeurs beaucoup plus importantes que les forages
hydrauliques, elles varient entre 1000 et 5000 m.
La profondeur maximale est de 5337 m, atteinte par le forage Ras el Djar-1 (RDJ-1) qui est
réalisé en 1982.
Les tableaux 9, 10, 11 montrent quelques données de forages consultés. La totalité des
données sont montrés en annexe.
Tableau 11: Résultats d’analyses des éléments chimiques majeures présents dans l’eau de
quelques forages albiens (données de L’ANRH département d’hydrogéologie).
Dans le cadre des études réalisées par l’Unesco pour la promotion des régions arides,
la géométrie du réservoir (profondeur, extension, épaisseur, limites géographiques) est
déterminée par la méthode sismique.
L’étude concernée s’intitule (Etude des ressources en eau du Sahara septentrional, 1972). Les
cartes réalisées dans cette étude constituent le document de base dans les recherches actuelles
sur la nappe du Continental Intercalaire.
La nappe albienne se situe dans le bassin du Sahara septentrional. Elle s’étend sur une
superficie de 650 km2. Les grès du Continental Intercalaire existent sur presque la totalité de
l’aire ainsi définie soit en affleurement soit en profondeur.
Les limites géographiques de la nappe telles qu’elles sont mises en évidence sur la carte sont :
Le volume d’eau totale contenu dans cette nappe est de 35 000 milliards de m3 (BNEDER,
1999).
Fig. 9 : Limites géographiques des nappes
du Continental Intercalaire et du Complexe Terminal.
IV.3.2 Profondeur du réservoir
- Nappe phréatique: nappe atteinte par les forages de puits (entre 0 à 50 m).
- Nappe de subsurface: nappe atteinte par les forages de puits (entre 50 à 250m).
- Nappe profonde: nappe atteinte par les forages de puits (Au delà de 250 m).
- Nappe libre: est une nappe aquifère en affleurement (En communication directe avec l’air
libre) dans ce cas elle est directement alimentée par infiltration des eaux de pluie .
- Nappe captive : est une nappe aquifère profonde située dans un réservoir recouvert par
une formation imperméable. Elle n’est pas donc directement alimentée à partir du sol. La
nappe captive peu être artésienne (Dans le forage qui la capte l’eau jailli au sol).
A travers cette carte il apparaît bien que la nappe est libre à l’extrême Ouest (zone
d’affleurement de la nappe à Adrar et In Salah) et elle est captive à l’Est.
La nappe du Continental Intercalaire s’enfonce à plus de 500 m dans la partie centrale du
bassin, à partir de la, elle devient de plus en plus profonde vers le Nord-Est ou elle forme un
bassin subsident à la limite de la flexure sud atlasique.
Les profondeurs maximales enregistrées sont à plus de 2000 m, ce cas est rencontré à
Touggourt et à Biskra.
Toute la zone Est de la nappe, limitée par la courbe d’iso-profondeur (500 m) et qui s’étend
sur plus de 40% de la surface totale da la nappe semble être la partie de la nappe la plus
intéressante du point de vue géothermiques puisque elle est assez profonde pour procurer la
chaleur aux eaux.
Fig. 10 : Carte des profondeurs de la nappe albienne
A partir de la carte des profondeurs sont déduits les résultats du tableau 12.Tableau 12 :
Profondeurs de la nappe dans quelques villes du Sud algérien.
Tableau 12 : Profondeurs de la nappe du Continental Intercalaire dans quelques villes du
Sud algérien
La courbe (Fig.11) est déduite à partir de la carte des profondeurs suivant un profile de
direction (NE-SW). On y voit bien l’augmentation de la profondeur du SW vers le NE.
Les nombreux forages hydrauliques qui ont traversé la totalité des formations
secondaires nous ont permis d’établir le tableau 13 des épaisseurs moyennes de la nappe
albienne sur différentes régions du territoire saharien.
Il semble à travers les forages consultés que les épaisseurs les plus importantes sont
enregistrées à l’Est de la nappe albienne. Elles sont de l’ordre de 700 m, alors que les
bordures ouest présentent des épaisseurs qui sont moyennes, de l’ordre de 300 m.
- La direction Sud-Ouest.
- La direction Sud.
- La direction Nord-Est.
Le débit d’une eau représente la quantité d’eau écoulée par unité de temps, il donne
une idée sur la vitesse d’écoulement.
Les prélèvements de débit au niveau des forages (Pétroliers – hydrauliques) nous ont permis
d’établir une carte schématique de la distribution géographique des débits de forages (Voir
Fig.13). Les débits reportés représentent les débits de maximum de pompage.
Les débits enregistrés varient de 10 l/s à 300 l/s, le débit moyen de près de 100 l/s.
Les débits les plus forts sont concentrés au Nord-Est, cette partie de la nappe est artésienne
(jaillissante au sol), d’après (Etude des ressources en eau du Sahara septentrional, 1972), la
partie du territoire saharien concerné par l’artesianisme est de 300.000 km2 en Algérie et 50.
000km2 en Tunisie.
Les débits les plus faibles sont localisés à la périphérie Ouest de la nappe qui correspond à la
zone d’affleurement.
IV.5.1 Température
La température d’une eau souterraine est celle du lieu ou elle s’est infiltrée elle
augmente de 1° C par 30 mètres lorsque le gradient géothermique est normale.
Les températures utilisées pour l’établissement de la carte des températures (Fig.14) sont
celles mesurées au niveau des points d’eau dans la région d’étude.
On remarque à travers la carte des températures (Fig.14) que la température varie avec la
profondeur, les eaux les plus profondes qui sont influencées par le gradient géothermique
sont les plus chaudes.
Les températures sont croissantes de l’ouest vers l’est de la nappe. Ainsi dans les régions de
Touggourt, Hassi Messaoud et Ouargla la température des eaux du Continental Intercalaire
dépassent les 60°C.
La température moyenne est de 40°C se trouve au Centre de la nappe.
Le minimum de la température se trouve à la périphérie Ouest qui correspond aux régions
d’affleurements de la nappe (Adrar, Timimoune et In Salah), ou la température est en dessous
de 30°C.
T= 0.024 p+22.2
Cette loi nous permettra de réaliser une interpolation à travers tout le territoire de la nappe
et ainsi retrouver la valeur de la température de la nappe albienne dans des points ou il n’y a
pas de mesures de température.
Fig.15 : Courbe (Température des eaux - Profondeur)
Il représente la totalité des sels dissous contenue dans l’eau après évaporation à 110°C, il
renseigne sur la minéralisation globale de l’eau.
- Eau très peu minéralisée (résidus secs inférieur à 250mg/l) : utile pour la fabrication de la
vapeur, mais ne pouvant convenir à la distribution public sans un apport de sels dissous.
- Eau peu minéralisée (résidus secs entre 250-5000mg/l) : utilisable pour l’industrie et
pouvant servir à la distribution public d’eau potable.
- Eau normalement minéralisé (résidus secs entre 500– 1000mg/l) : correspond aux normes
d’eau potables.
- Eau non conforme aux normes de potabilité (résidus secs entre 1000-1500mg/l) : mais
pouvant être utilisée pour l’irrigation et abreuver les animaux.
- Eau très salée (résidus secs supérieur 1500 mg/l) : impropre en dehors d’un usage
balnéaire.
La carte des résidus secs (Fig. 16) montre que dans le centre du bassin les eaux sont
moins chargées par rapport à la périphérie.
La salinité de l’eau de l’albien dans la région de Touggourt par exemple est comprise inférieur
à 1000 mg/l, elle est considérée dans cette zone comme une eau normalement minéralisée,
qui correspond aux normes d’eau potable.
A la périphérie de la région de Touggourt particulièrement dans la région de Ouargla, la
salinité est comprise entre 1500 et 2000 mg/l qui correspond à une eau très salée, impropre à
la consommation et à l’agriculture.
Dans la périphérie nord du bassin, la minéralisation est plus importante supérieur à 2000, mg/l
comme c’est le cas à Biskra et à El Oued.
La salinité de l’eau est comprise est plus importante à la periferie Ouest de la nappe , où elle
varie entre 2000 et 6000 mg/l (Megdoud M., 2003).
Représente les minéraux (Anions et Cations) les plus abondant dans l’eau. Donc il
renseigne sur la tendance minéralogique.
Dans le tableau14 sont résumés les principaux faciès chimiques de la nappe albienne sur
différentes villes du Sud algérien.
Les mesures de pH obtenues sur le terrain d’après la carte des pH du fluide géothermique
(Fig. 17) présente une variation de 7 à 9. Le pH est croissant vers l’Est de la nappe albienne.
Les eaux ont un caractère général basique sur toute la nappe. Ce caractère s’accentue en allant
vers l’Est dans la région Nord–Est ou les valeurs de pH sont supérieures à 8.
La nappe du Continental Intercalaire est exploitée depuis 1956, les eaux de la nappe
sont utilisées pour :
Cependant il faut signaler qu’aujourd’hui les utilisations de cette eau dans le domaine agricole
et urbain nécessite l’utilisation d’un refroidisseur. (Voir Fig.18)
Un tel refroidisseur est construit à Ain Sahra près du forage albien pour l’alimentation en eau
potable de la ville de Touggourt.
L’exploitation se fait grâce aux foggaras (Fig.19) et aux forages hydrauliques (Fig.20 ).
• Les forages
Les premiers forages dans le Sahara algérien ont été forés en 1890 dans la région d’El
Goléa. Depuis cette date ils sont très nombreux les forages qui sont réalisés dans le cadre de la
recherche pétrolière. Ces forages étant profonds, ont permit de réaliser des études sur la
nappe albienne ces dernières années.
Un historique des débits couvrant les années 1957-1998 a été établi dans le cadre des
projets (BNEDER, 1999). Le tableau 15 suivant résume les résultats de cette étude.
Régions 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 1998
Illizi 80 84 84 84 84 100 100 100 100
Biskra 115 109 100 181 154 550 905 790 760
Ouargla 160 385 728 1098 1270 2006 2472 2191 2131
M’zab 983 1149 1049 1423 1844 2569 2820 3103 3103
Oued Rhir 1505 1340 752 1319 1450 2627 3360 3660 3135
Touat- 123 229 346 476 556 1058 5983 7404 7268
Gourara-
Tidikelt
Total 2966 3296 3059 4581 5358 8910 15940 17248 16497
Nous avons établis les graphes (Fig.21) suivants à partir des données du tableau 16
Prélèvements à Biskra
1000
800
600
400 débit l/s
200
0
1960 1970 1980 1990 1998
A)
Prélèvements à Illizi
100
80
60
40 débit l/s
20
0
1960 1970 1980 1990 1998
B)
Prélèvements au M'zab
4000
3000
2000
débit l/s
1000
0
1960 1970 1980 1990 1998
C)
8000
6000
4000
débit l/s
2000
0
1960 1970 1980 1990 1998
D)
Prélèvements au Touat Gourara
8000
6000
4000
débit l/s
2000
0
1960 1970 1980 1990 1998
Prélèvements à Ouargla
2500
2000
1500
1000 débit l/s
500
0
1960 1970 1980 1990 1998
E)
F)
L’exploitation des eaux de l’albien est en continuelle augmentation depuis 1960, on remarque
aussi que l’année 1990 marque le début d’une régression dans les débits de prélèvements.
Celle-ci pourrait être une indication des problèmes survenus dans la nappe suite à la
surexploitation comme le rabattement du niveau d’eau …etc.
Les régions du Touat – Gourrara et Tidikelt sont les principaux utilisateurs de ces eaux, ils
représentent 44 % de l’exploitation totale.
V.3.1 L’entartrage
La température élevée des eaux entraîne des problèmes de tartres au niveau des
conduites, (voir Fig. 22).
L’eau chaude de la nappe albienne, sous l’effet de la température dissous les minéraux se
trouvant dans les couches géologiques traversées en profondeur. Lorsqu’il y a détente (baisse
de pression) ou refroidissement de l’eau, les minéraux (sulfates de calcium ou carbonates de
calcium) précipitent et forment des dépôts adhérents aux parois.
Les problèmes d’entartrage entraînent l’augmentation de la dépense énergétique ainsi que
l’inefficacité des appareils de canalisation de l’eau chaude avec le temps. Sur le plan
économique le prix de revient de cette eau est assez élevé.
Pour lutter contre l’entartrage, il existe divers moyens. Parmi lesquels les moyen
électromagnétiques, moyens chimiques par utilisation d’inhibiteurs d’entartrage…etc.
Il semblerait à travers les études réalisées à ce sujet que les moyens chimiques sont les plus
commodes. Ils consistent à l’addition des polyphosphates dans l’eau.
Suite à la mauvaise gestion des eaux souterraines dans le Sud algérien, sont survenus
plusieurs problèmes reliés surtout au manque de planification et le suivi dans plusieurs
régions saharienne comme :
A travers les diverses études qui ont été réalisées à ce sujet dans le but de remédier à ce
néfaste problème, les solutions suivantes ont été proposées :
GRADIENT GEOTHERMIQUE
VI.1 Introduction
Le gradient géothermique observé dans la croûte continentale varie largement d’un endroit à
un autre, bien que la valeur normale soit de l’ordre de 3°C/100 m , néanmoins certaines
régions enregistrent plus de 100°C/100m comme à Larderello en Italie ; alors que d’autres
ne dépassent pas 1°C /100 m comme à Padoue.
Les forages pétroliers étant les plus profonds, ils rendent le mieux compte du gradient
géothermique.
De nombreux forages pétroliers couvrent le Sahara algérien d’Est en Ouest. Comme le montre
la carte de gradient (Fig.24). La majorité de ces forages sont localisés dans la partie Est du
Sahara algérien vue que cette dernière est plus intéressante du point de vue pétrolier.
La carte de gradient géothermique (Fig.24) est une étape importante en géothermie . Elle
montre la de la température en fonction de la profondeur en chaque point de la région
d ‘étude.
Les données utilisées pour l’établissement de la carte de gradient et du flux de chaleur sont les
données de forages pétroliers.
Le gradient géothermique est estimé pour chaque forage pétrolier en utilisant les températures
de boue de forage en font de trou Tbht grâce à la formule suivante :
G = DT/DZ (°C/100m).
T : Température (°C)
Z : Profondeur (m)
Dans le cas général, les valeurs de Tbht sont corrigés ; en effet plusieurs méthodes de
corrections existent. La correction utilisant les températures des fluides recueillis lords des
testes de formation ( Tdst ) comme référence est la plus utilisée.
Néanmoins cette correction est négligée par certains auteurs. Dans notre cas cette correction
n’est pas utilisée en raison de l’absence des valeurs de Tdst pour un grand nombre de forages.
VI.2.1 Interprétation de la carte de gradient
Les données recueillies au niveau de cinq forages pétroliers sont illustrés dans Le tableau 16.
Tableau 16: Liste des forages utilisés pour établir les graphes T=f (P) :
200
Temperature (°C)
150
100
ER_1
CBM_1
50 HBZ1
T01
AM1
0
-750 0 750 1500 2250 3000 3750 4500 5250
Profondeur (m)
80 60
Temperature (°C)
Temperature (°C)
60 50
40
40
AM1
ER_1 30
20
20
0 0 200 400 600 800 1000
0 750 1500 2250
Le gradient de température est représenté par les pentes des courbes T=f (P). Il varie
latéralement d’un forage par rapport à un autre, et parfois verticalement le long d’un même
forage. Les forages de la zone saharienne Ouest tel que, CBM-1, présentent les pentes les
plus élevées, donc les gradients les plus forts.
Les graphes ci-dessus illustrent d’une façon générale le caractère non homogène du sous sol
saharien.
CHAPITRE VII
FLUX DE CHALEUR
VII.1 Introduction
Le flux de chaleur est défini comme la quantité de chaleur qui s'écoule pendant l'unité
de temps, il traduit la vitesse avec laquelle la terre perd sa chaleur.
La densité de flux est le flux de chaleur par unité de surface W/m2. En générale le
Flux de chaleur est assimilé à la densité de flux.
Une partie de la chaleur au niveau de la croûte terrestre provient de l’intérieur de la terre. Une
forte quantité de chaleur est stockée dans le noyau et le manteau du globe. Une infime partie
de cette chaleur est dissipée vers la surface surtout dans les régions volcaniques et sismiques.
Par contre la plus grande partie de la chaleur dans la croûte provient de la radioactivité de
certaines roches qui la compose.
La désintégration des éléments radioactifs représente à elle seule plus de 90% du flux de
chaleur terrestre; les 10% du flux de chaleur restant semble être du à :
La chaleur se déplace du corps le plus chaud au corps le plus froid jusqu'à ce que la
température se stabilise. Tous les corps (solide, liquide ou gazeux) subissent ce phénomène
d'échange de chaleur.
La chaleur se transmet par conduction, convection et rayonnement. Ces modes d'échange
sont bien souvent "cumulés" :
1) La conduction :
C’est le transfert de chaleur d’un milieu solide à haute température vers un milieu solide à
faible température. La chaleur se transmet sans déplacement de matière, par contact
moléculaire entre un ou plusieurs corps qui se touchent. Il suffit de chauffer l'extrémité de
morceaux de métal pour que la chaleureur s'y propage.
3) La convection :
Transmission de chaleur dans un milieu fluide (liquide ou gaz) par déplacement des
particules (molécules ou amas de molécules).
Contrairement aux principes de la conduction et du rayonnement, la convection induit un
déplacement de la matière. L’échange de chaleur se produit entre un corps liquide ou gazeux
en mouvement et un corps solide. Si la convection est naturelle, les parties les plus chaudes du
fluide montent et créent des moments de convection dans ce dernier. C’est le principe du
radiateur dans une pièce , au contact du radiateur , l’air de la pièce s’échauffe et s’élève.
4) Le rayonnement :
Transmission directe de la chaleur par envoi de radiations d'un corps chaud sur un corps
froid. Tous les corps émettent de l'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques. Lorsque
deux corps sont en présence, cette énergie rayonnante devient chaleur : chaque corps absorbe
une partie de l'énergie rayonnée par l'autre, une partie est réfléchie et une troisième peut
traverser le corps si celui-ci est transparent. Aucun transport de matière n'est nécessaire pour
ce transfert d'énergie du corps le plus chaud au plus froid.
Les caractéristiques des systèmes géothermiques sont très diverses et pour les décrire, il est
nécessaire d’introduire quelques classifications. Les systèmes géothermiques conductifs sont
les plus répandus à l’échelle de la croûte continentale, on distingue deux classifications qui
sont les plus appropriées .
• Classification 1 : Elle est basée sur l’environnement géologique et le système de
transfert de chaleur
(a) Les aquiferes à basse température / basse enthalpie dans des séquences sédimentaires de
forte porosité / perméabilité, dans des régions à flux de chaleur normal ou légèrement
élevé: Sont formés par une nappe d’eau qui se trouve dans des couches aquifères
suffisamment profondes pour que la température de l’eau soit augmentée par le gradient
géothermique normal. Dans ce cas des canaux de failles et de systèmes de rupture
forment des connecteurs entre la surface et les eaux souterraines.
(b) Roche chaude sèche à haute température / environnement à basse perméabilité : Dans
quelques endroits existent des roches pratiquement imperméables qui ont été chauffées
par une source de chaleur peut être un gradient géothermique anormalement élevé ou un
volcanisme. Contrairement à tout autre système, celui-ci ne contient ni canaux perméable
ni fluide mais contiennent de la chaleur. L’exploitation d’un tel système dépend de la
création de la perméabilité dans la roche de sorte que le fluide puisse entrer dans la roche
et extraire la chaleur.
• Classification 2 : Elle est basée sur les caractéristiques thermiques (source de chaleur et
état physique de l’eau) et l’origine de l’eau.
Fig.30: Systèmes géothermiques type eau météorique à circulation profonde : l’eau de pluie
est réchauffée par conduction et remonte à travers les failles pour alimenter les sources
Fig.31 : Système géothermique type eau chaude dominante : très fort flux de chaleur ,
l’eau météorique est réchauffée devient à deux phases (eau + vapeur ), la phase liquide
dominante et remonte en surface sous forme de fumerolles ou de sources.
(e) Systèmes géothermique type vapeur dominante
Flux très conductif approvisionné à partir d’un magma avec réservoir à deux phases.
Ils sont retrouvés dans les zones volcaniques quaternaires (rare).
Exemple : Les geysers, USA - Larderello, Italie - Kamodjang, Indonésie - Matsukawa, Japon.
→ →
Q = - λ grad T
→
Ainsi un flux de chaleur élevé peu être assimilé à un gradient géothermique faible si la
conductivité thermique de la roche est faible.
D’après (Grolier J., Fernandez A., Hucher M., Riss, J., 1991),on appelle conduction
thermique le phénomène de propagation de la chaleur à travers un milieu dont toutes les
parties sont immobiles à l’échelle de l’échantillon en particulier un solide , depuis une zone
ou la température est T2 jusqu’à une autre ou la température est T1 (T2< T1) ,
Une situation très simple est celle d’un bloc parralepipedique homogène et isotrope dont une
des grandes faces est à la température T1, l’autre à la température T2, s’il n’y a pas de perte ni
de dégagement de chaleur entre les deux faces , la quantité de chaleur qui s’écoule durant un
certain temps que nous prendrons comme unité – autrement dit le flux de chaleur - est
proportionnel à l’aire S et à la différence de température, et inversement proportionnel à
l’épaisseur l :
S
Q = −λ (T2 − T1 )
L
∆S
∆Q = −λ∆T
∆L
∆Q
Posant = q (densité de flux thermique), on a
∆S
∆T
q=−
∆L
Q = − λ .grad .T
Le signe moins est nécessaire, car l’écoulement de chaleur se fait en sens inverse de
l’accroissement de la température. On voit en outre que la conductivité est un coefficient de
proportionnalité entre une densité de flux thermique et un gradient (de température)
VII.3.2 Réalisation
1) La minéralogie
Tableau 17: Les conductivités thermiques des principaux constituants en Wm-1 °C-1 Tiré de
(Brigaut, F. et al 1989).
Constituants Conductivité
Wm-1 °C-1
2) La porosité
La porosité d’une roche est le rapport entre le volume du vide dans la roche et le volume
total de celle-ci, il désigne le pourcentage du vide dans une roche.
La porosité d’une roche influe fortement sur la conductivité thermique suivant la relation
suivante :
λ i = λ m 1-θ . λ f θ
La porosité est déterminée grâce aux diagraphies (Neutron, Sonic, Densité) suivant les
relations (Serra, 1979).
∆t − ∆tm
θ Sonic =
∆tf − ∆tm
ρ − ρm
θ Densité =
ρf − ρm
θ Neutron = θ IH - θ IHa*Pa
A la base des formules précédentes la conductivité thermique est estimée pour chaque colonne
stratigraphique d’un forage pétrolier.
La colonne stratigraphique est d’abord subdivisée en unité lithologique homogène dz.
Pour chaque unité lithologique est déterminé la conductivité d’eléctrofaciès.
Au niveau de toute la colonne stratigraphique la conductivité totale est la moyenne statistique
de toutes les conductivités au niveau des unités lithologiques suivant la moyenne suivante :
λT = ∑ dzi
K
dzi
∑ λi
I =1
La carte de flux de chaleur du Sud algérien montre que les valeurs de flux de chaleur
varient entre (60 MWm-2 et 100 MWm-2). Donc le flux de chaleur enregistré au Sud de
l’Algérie est élevé par rapport à la moyenne mondiale qui est de 60 MWm-2.
Le flux de chaleur moyen est de 80 MWm-2. L’arc Bechar-Adrar- In Salah-Illizi est
caractérisé par un flux élevé de 100 MWm-2. De part et d’autre de cet axe les valeurs
décroissent graduellement. On remarque aussi quelques petites anomalies locales positives au
Nord-Est
Il est constaté :
- Une Série Mésozoïque supérieure discordante sur le Paléozoïque allant du Trias salifère
au Crétacé argilo gréseux et carbonaté.
En plus des nombreuses sources thermales dans le Nord du pays, il existe dans le Sud algérien
et plus exactement dans le Sahara septentrional une importante réserve en eau thermale qui est
la nappe du Continental Intercalaire.
La nappe du Continental Intercalaire est située dans la partie Nord du Sahara septentrional.
Elle est constituée par les formations du Crétacé inférieur comprises entre l’Albien et le
Néocomien, la couverture sédimentaire est assurée par les formations argileuses du Crétacé
supérieur à savoir le Cénomanien.
La nappe s’étend en Algérie sur une superficie 650 000 km2, son épaisseur moyenne est de
plusieurs centaines de mètres soit 700 m environ. Elle s’est remplie pendant les périodes
pluvieuses du Quaternaire, le volume totale de l’eau connue dans le réservoir est de 35 000
milliards de m3.
L’alimentation de la nappe albienne est faible environ 268 Mm3/an grâce aux épandages des
Oueds descendant de l’Atlas saharien et à l’infiltration des pluies dans le grand Erg occidental
et les zones d’affleurements.
Les eaux s’écoulent principalement selon trois directions d’écoulements, vers le Sud et le Sud
-Ouest de la nappe ou se trouvent les zones évaporatoires du Touat du Gourarra et du Tidikelt,
et vers le Nord-Est de la nappe (zone côtière tunisienne).
La nappe du Continental Intercalaire est de plus en plus profonde vers le Nord-Est ou le toit
de la nappe se trouve à plus de 2500 m. Vers l’Ouest, la nappe est ascendante peu profonde,
elle affleure dans les régions d’Adrar et de In Salah.
L’artésianisme est plus fort au Centre et maximum dans la région de l’Oued Rhir.
La température augmente en allant vers l’Est de la nappe, ainsi à Touggourt Hassi Messaoud
et Ouargla la température des eaux du Continental Intercalaire dépassent les 60°C. Le
minimum de la température se trouve à la périphérie Ouest qui correspond aux régions
d’affleurement de la nappe.
Ainsi, la température de l’eau varie avec la profondeur, les eaux les plus profondes qui sont
influencées par le gradient géothermique sont les plus chaudes.
L’eau de l’albien est de salinité assez élevée, elle est basique sur presque la totalité de la
nappe. Le faciès chimique dominant est sulfaté magnésien, dans la partie centrale de la nappe
les teneurs sont supérieur aux normes prescrites.
Donc du point de vue chimique l’eau de l’albien est de mauvaise qualité chimique. Elle sera
donc plus utile à des fins industriels.
La carte de gradient géothermique montre que le Sud algérien est caractérisé dans son
ensemble par un gradient géothermique moyen 3°C/100.
La partie Est montre une anomalie thermique qui est de 3 à 4°C/100m. Le bassin de Bechar
est anormalement chaud avec un gradient dépassant les 7°C/100m.
D’après la carte de flux de chaleur, le Sahara septentrionale présente un flux moyen, compris
entre 80 et 100 Mw/m2, on remarque sur la carte quelques anomalies locales entre positives et
négatives.
La partie occidentale présente un flux élevé compris entre 90 et 110 Mw/m2.
Les mouvements hercyniens semblent êtres les principaux responsables du flux élevé dans le
Sahara occidental.
Il convient de conclure que les conditions thermiques sont réunies dans le Sud algérien pour
avoir un important potentiel géothermique.
Sur la base des résultats précédents et afin d’assurer une meilleur exploitation possible des
ressources géothermiques du Sahara oriental algérien, il est suggéré l’utilisation de la
géothermie moyenne énergie a travers la nappe du Continental Intercalaire. En effet la
température de cette nappe étant de 60°C et plus, sera mieux exploitée dans le domaine du
chauffage de serres, le chauffage urbain étant inintéressant dans les régions sahariennes.
Dans la partie occidentale, il est recommandé une meilleure prospection des roches sèches
en profondeur. Si leur existence est confirmée, cette partie pourrait être destinée dans l’avenir
à la géothermie roche chaude sèche (HDR).
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