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Fiche d'exploitation
Fiche pédagogique
d’exploitation d’un "Un (bande
document authentique cow-boy à Paris"
dessinée)
NIVEAU : A2.2
SUPPORT : bande dessinée « Un cow-boy à Paris » d’Achdé et Jul (d’après Morris) ; pages 32 et 33
OBJECTIFS : linguistique : réinvestissement du futur proche
communicatif : expression de l’opinion (« je pense/crois que… »)
culturel : comprendre la notion de stéréotype et identifier ceux associés à la France.
COMPETENCES VISEES : CE, CO, PE, PO.
DUREE : 9 heures (3 séances de 3 heures)
MATERIEL : vidéoprojecteur, bâtons de colle, dés et cartes spécifiques (activité 3), images
miniatures prédécoupées (activité 2)
OBJECTIFS : le document choisit est utilisé lors de la première séance de la séquence. Permettant un
travail de révision d’un point de grammaire abordé dans le niveau précédent, il s’intègre à une
séquence qui permet un travail de restitution des connaissances en mettant l’accent sur un sujet
pouvant mener au débat : les stéréotypes nationaux. Le choix de ce document me semble
particulièrement pertinent et ce, non seulement car il introduit parfaitement ce thème, mais aussi de
par l’impact culturel qu’il représente.
Comme spécifié précédemment, l’intérêt de cette bande dessinée réside, en grande partie, en son
nombre important de références culturelles françaises. Cependant, si ces dernières sont inconnues des
apprenants l’accès au sens même du document sera compromis. Pour éviter cela et permettre aux
élèves d’aborder la bande dessinée avec toutes les informations nécessaires pour en comprendre les
subtilités, un travail préalable sur ces références est indispensable. L’enseignant demande donc aux
apprenants, en composant des binômes de différentes nationalités, d’effectuer des recherches pour la
séance suivante. Chaque groupe choisit, dans la liste qui suit, le sujet sur lequel il souhaite collecter
des informations :
Le but de ce travail n’étant pas un exposé complexe sur l’architecture de Notre-Dame de Paris ou
sur les techniques de Monet, une fiche est distribuée à chaque groupe, regroupant quelques questions
sur leur sujet. Ceci vise à simplifier et orienter leurs recherches qui pourraient vite devenir complexes
pour leur niveau tout en préparant la compréhension du document cible (ex : Quelle était la relation
entre les deux poètes ? Dans quelle situation Rimbaud s’est-il servi d’un pistolet ? Qu’est-ce que
l’absinthe ?).
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questions). Chaque groupe se lève ensuite, tour à tour, pour restituer les informations qu’il a pu
réunir sur son sujet. L’apprenant prend donc, durant un court instant, le rôle du professeur en
transmettant son savoir à ses camarades, soutenu par l’enseignant qui pourra ajouter des
informations si besoin. À chaque passage, les élèves projettent au tableau l’image qu’ils ont choisie
pour représenter leur recherche. Si certains sujets, comme les événements de mai 68 ou encore les
relations entre Rimbaud et Verlaine peuvent intriguer des apprenants, il est intéressant de saisir ces
opportunités pour engager des débats en faisant des ponts interculturels (abordant, par la même
occasion, l’importance des manifestations et mouvements sociaux dans les mœurs des français,
premier pas vers les stéréotypes nationaux). À la fin de chaque intervention, l’enseignant distribue
une version miniature des images choisies par les étudiants, leur utilité sera révélée dès l’activité
suivante.
Une première image (annexe I) est projetée au tableau. Il s’agit tout d’abord de savoir si
certains connaissent Lucky Luke ainsi que Morris, son créateur, et s’ils peuvent conter l’histoire de ce
personnage à la classe. Dans le cas contraire, l’enseignant gardera une posture de médiateur, laissant
les apprenants acteurs de leurs apprentissages en les dirigeant vers la réponse grâce à des questions
plus ciblées. Dans ce cas-là par exemple : « Quel métier peut-il bien faire ? (Cow-boy) Quelle est sa
nationalité ? (Américain…. Mais son « père » est français !) Selon vous, pourquoi est-il habillé en
rouge, jaune et noir ? (Référence au drapeau de la Belgique, patrie de son créateur). ».
Il me semble important que l’enseignant présente, si cela n’a pas été fait par un apprenant, le
contexte global dans lequel se déroule habituellement les aventures de ce personnage qui « tire plus
vite que son ombre » (expression à expliquer), notamment sa chasse aux frères Dalton. Le fait de
nommer les Dalton et de présenter Rantanplan (en projetant ensuite l’image de l’annexe II) permet
aux apprenants de mieux appréhender la bande dessinée dans laquelle se trouvent des références
internes à cet univers.
La couverture de l’album « Un cow-boy à Paris » (annexe III) est ensuite projetée au tableau
(en cachant le nom de l’album) pour que les étudiants puissent en faire une brève description : « Où
se trouve-t-il ? Dans quelle ville ? Si c’est à Paris, que fait la statue de la Liberté dans cette ville ? ». Il
s’agit de les mener sur la voie de l’histoire de la bande dessinée (BD), leur dévoilant ensuite, si cela
n’a pas été suggéré, que Lucky Luke va escorter Mme Liberté jusqu’en Amérique en la protégeant de
terribles attaques. Une petite parenthèse historique peut être intéressante, en leur demandant, par
exemple s’ils connaissent le symbole de ce cadeau particulier (la liberté, mais aussi l’amitié entre
deux nations).
L’enseignant distribue ensuite les deux planches de BD (document joint à cette fiche
pédagogique) et annonce aux étudiants que Lucky Luke vient d’arriver en France pour escorter la
statue et découvre, par la même occasion, une nouvelle culture. Chaque vignette est lue par un
apprenant différent et, toujours dans la même démarche pédagogique, l’enseignant peut aider la
classe à en dégager le sens si l’accès à ce dernier semble complexe. Il est important que les
apprenants puissent mettre en relation les recherches faites précédemment avec les vignettes
correspondantes. C’est dans ce but que les miniatures distribuées auparavant entrent en jeux, elles
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Références culturelles à souligner (et expliquer si elles n’ont pas été présentées précédemment) :
L’opéra Garnier + expression « ville lumière » (Vignette 1) ; Claude Monet et l’impressionnisme (V2) ;
La barcarolle d’Offenbach (V3) ; La Sorbonne et mai 68 (V4) ; Notre-Dame de Paris (V6) ; Verlaine et
Rimbaud (V7) ; « Au bonheur des dames » » d’Émile Zola (V10).
Difficultés du document :
- Utilisation d’un passé simple « découvrit » (cartouche de la vignette 1), mais cela n’empêchera pas
l’identification du verbe « découvrir » et l’accès au sens de la phrase.
- Lexique : cocottes, caramels, revolver, tordre, quartier libre, emplettes, saloon, terrasse.
- Les paroles du serveur sont écrites d’une manière orale ce qui peut être perturbant. Il faut donc
essayer de faire deviner aux apprenants l’objectif de l’auteur (cela accompagne le côté malpoli de ce
dernier) et, bien entendu, un petit exercice de cacographie est intéressant à réaliser. En binôme, les
apprenant vont tenter de rétablir la forme correcte du discours du serveur. L’enseignant indique que
trois erreurs sont présentes (« keski », « z’êtes » et « y’a »), les étudiants peuvent aussi user de leur
créativité pour tenter de trouver une insulte appropriée, conférant un côté humoristique à l’exercice.
Les apprenants sont en immersion dans une culture différente de la leur depuis quelques
semaines et, comme Lucky Luke, ils ont probablement vécu des expériences surprenantes depuis leur
arrivée en France. L’enseignant va donc leur demander (en un tour de table) s’ils ont de telles
histoires à partager avec la classe. Si le groupe classe semble peu dynamique, le professeur peut
débuter en racontant une anecdote personnelle sur un de ses voyages (cela est d’autant plus
intéressant si cela concerne le pays natal d’un apprenant). Pour nourrir la discussion, l’enseignant
peut ensuite chercher à savoir si l’image qu’ils s’étaient faites de la France, avant leur arrivée,
correspond à ce qu’ils ont pu observer pendant leur séjour.
L’enseignant attire l’attention des apprenants sur les structures soulignées dans le texte de la
BD et leur demande de quel temps il s’agit. Le futur proche étant une notion abordée en niveau A1,
la plupart des apprenant vont probablement pouvoir reconnaître cette forme verbale. L’enseignant
leur demande ensuite s’ils peuvent citer ses valeurs (quand utilise-t-on ce temps ?) et un étudiant,
avec l’aide de la classe, vient noter sa formation au tableau. Une fiche récapitulative de ces éléments
sera fournie à la fin de la séance.
Les apprenants sont répartis en groupes de quatre (de différentes nationalités), formant deux
équipes de deux étudiants dans chaque groupe. Ils suivront les règles du jeu présenté en Annexe V.
Un exercice de systématisation est ensuite effectué sur en binômes et corrigé (Voir annexe VI).
Consigne de la production écrite à réaliser pour la séance suivante : Dans une lettre que vous envoyez
à votre famille ou à un ami, vous racontez votre nouvelle vie à Pau (La culture française est-elle
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différente de ce que vous pensiez ? Vous est-il arrivé des aventures étranges) et ce que vous allez faire
dans les prochains jours. (80-120 mots) (250 mot)
- Les planches de la BD sont une nouvelle fois utilisées. L’attention des étudiants est attirée
sur l’exemple du serveur malpoli, le but étant de faire émerger le mot « stéréotype » et l’écrire au
tableau. Une liste de stéréotypes sur les français est ensuite soumise par les apprenants et inscrite
elle aussi. Une vidéo sur ces mêmes stéréotypes1 est visionnée (grâce à laquelle les apprenants vont
compléter la liste déjà dressée).
- Par groupe de deux (privilégier des groupes de même nationalité), les apprenants préparent
une enquête à réaliser auprès des étudiants de l’université. Elle sera composée de deux points
principaux : une question sur un stéréotypes français (ex : les français sont connus pour manger
beaucoup de fromage, qu’en pensez-vous ?) et une autre sur les stéréotypes concernant leur pays
d’origine (ex : Quelle est l’image que vous avez de la culture chinoise ?). Bien entendu, cette activité
reste un partage culturel, ne devant en aucun cas mener à l’altercation. C’est pour cela que l’objectif
de cette activité doit être précisé aux étudiants.
Les enquêtes sont réalisées. À la suite de cela, chaque groupe créé un dépliant sur sa culture, la
première face représente l’image que les gens peuvent en avoir (utilisation des avis recueillis) tandis
que les faces intérieures invitent à découvrir des éléments inconnus sur le pays et ses coutumes. Le
résultat est un document informatif contenant des images accompagnées de courts textes.
L’enseignant corrige seulement les erreurs principales pouvant nuire à la compréhension du
message. Le but de cette activité et de montrer que chaque culture à plus de choses à offrir que ce
que les stéréotypes laissent entrevoir. Ces dépliants pourront être partagés sur le Padlet de la classe
et imprimés pour être distribué au sein de l’université.
Difficultés rencontrées dans la réalisation cette séquence : N’ayant aucune expérience avec un
public de niveau A2, j’ai souhaité prendre le risque de m’aventurer dans ce niveau inconnu pour tester
mes capacités à créer une séquence cohérente pour ce type d’apprenants. Trouver des activités
adaptées a donc constitué une difficulté dans ce travail, ne me rendant pas réellement compte de
l’ensemble des connaissances acquises et des points spécifiques à prendre en compte.
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Court métrage « Cliché ! » par Cédric Villain https://www.youtube.com/watch?v=OCIAyHEFTrQ&t=263s
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Annexe IV : Références culturelles
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ANNEXE V : Règles du jeu Remarque : il est possible d’utiliser des cartes « objets » pour ajouter une
contrainte et faire travailler l’imagination des étudiants en leur
permettant d’enrichir les dialogues.