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RENFO EPP-PLATEAU TRIO « CALÉ-GSA-LAOS »

RÉVISION PREMIER TRIMESTRE TOUTES SÉRIES)

FRANÇAIS
L’épreuve comporte deux pages numérotées 1 sur 2 et 2 sur 2.
Le candidat traitera au choix l’un des trois sujets.

PREMIER SUJET : RÉSUMÉ DE TEXTE ARGUMENTATIF


Aujourd'hui, tout le monde est un touriste
L'industrie internationale du voyage et du tourisme est aujourd'hui le premier secteur économique mondial : à
l'échelle de la planète, elle représente plus de 10% du produit intérieur et 8,3% de l'emploi. Deux cent trente et un
millions de personnes travaillaient dans le secteur voyage-tourisme en 2007. Cela fait un emploi sur douze dans le
monde.
L'idée de voyage et de tourisme remonte à l'Antiquité... mais pendant l'essentiel de l'histoire et pour l'écrasante
majorité des gens, voyager par pur divertissement n'a guère eu d'intérêt. Ce n'est pas pour rien que le mot anglais «
travel », (voyager) vient de travail. Avant la modernité, voyager était en général pénible et dangereux. Ce n'est qu'avec
la révolution industrielle et le transport rapide par rail que le voyage collectif d'agrément est devenu un phénomène
courant en Grande Bretagne, puis sur le continent européen et en Amérique du Nord. Le secteur s'est développé
régulièrement jusqu'au milieu du XXe siècle, puis s'est envolé avec l'avènement des voyages aériens bon marché à la
fin des années 1950.
Le voyage et le tourisme ont étendu le système nerveux central de l'espèce humaine et mis en contact des
centaines de millions de personnes. Ce type de rapport direct et d'interaction avec nos semblables est d'une envergure
et se situe à une échelle qu'on n'avait jamais connue dans l'histoire...
Des esprits critiques postmodernes soutiennent, non sans quelque justification que le voyage et le tourisme ont
souvent l'effet diamétralement opposé : ils transforment l'expérience en exploitation commerciale - en une sorte de
divertissement voyeuriste où la population indigène et sa culture deviennent une marchandise qu'on peut acheter à des
fins hédonistes(1). La relation entre touriste et indigène se réduit à une sorte de « commerce expérientiel »
néocolonial, une expérience stipendiée(2) où la culture hôte se mue en décor de théâtre, et une petite partie des
habitants du pays en acteurs rétribués dont le travail est d'assurer un spectacle programmé. La culture indigène se
banalise et se dégrade. Elle se prostitue, si l'on veut, pour amuser ceux qui peuvent s'offrir le luxe d'être divertis.
Dans certaines destinations touristiques, la population indigène est même exclue de la jouissance de ses
propres trésors nationaux. Les espaces - plages, chaines de montagnes, forets - sont privatisés et transformés en
stations réservées aux riches visiteurs, et il ne reste aux populations locales qu'à chercher de plus maigres plaisirs dans
des lieux marginaux. Les professeurs de management touristique Brian Archer et Chris Cooper citent l'exemple du
front de mer sur une grande partie des côtes méditerranéennes : « Près de la moitié du littoral a été achetée par des
hôtels à l'usage exclusif de leurs clients, et la population locale se voit donc refuser un accès facile à la mer ».
C'est vrai. Mais, même si l'on accepte l'ensemble des réserves - tout à fait légitimes - des adversaires du
tourisme, il reste qu'un contact avec d'autres cultures si hâtif et superficiel soit-il, est en général une expérience
éclairante, qui expose le visiteur à des personnes très différentes et à leurs apports culturels. (...) Dès que les touristes
sortant de leur zone de confort - les stations hôtelières fermées, les sites touristiques et les parcs à thème conçus
spécialement pour eux - et se mêlent aux populations locales, de nouveaux canaux s'ouvrent à la communication et à
un possible » élargissement de l'empathie... Un passeport est un ticket pour aller expérimenter l'inconnu, se
familiariser avec d'autres personnes et devenir plus apte à entrer en empathie avec leur vie...
Le tourisme est aussi une route à double sens pour les populations indigènes, c'est une source d'emplois. Au-
delà de la considération financière, les rencontres avec les visiteurs leur donnent, une occasion d'observer des
comportements différents des leurs. Par exemple, quand des cultures traditionnelles ouvrent leurs portes à des invités
étrangers, l'un des premiers changements constatés par les indigènes est le rapport différent entre hommes et femmes,
en particulier au sein des couples mariés. (...)
La prolifération enfin des voyages et des activités touristiques dans le monde : tous ces phénomènes sont en
train de créer d'innombrables façons, une humanité plus unie qu'elle ne l'a jamais été.
Nombre de mots du texte : 672
Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise, Ed. Nouveaux Horizons, avril 2011.
(1) : qui concerne l'hédonisme, système moral qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie.
(2) : achetée.

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« TRICHER, C’EST S’ENFERMER DANS L’IGNORANCE »
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I- QUESTIONS (4 points)

1- Dégagez la thèse de l'auteur du texte. (l point)


2- Quels sont les griefs formulés contre le tourisme dans ce texte ? (2 points)
3- Donnez un synonyme du mot « une envergure ». (l point)

II- RÉSUMÉ (8 points)


Résumez ce texte au 1/4 de son volume initial avec une marge de tolérance de plus ou moins 10%

III- PRODUCTION ÉCRITE (8 points)

Selon Jérémy RIFKIN, la multiplication des voyages et des activités touristiques dans le monde, est en train de
créer de nouvelles relations humaines.
Dans un développement argumenté, vous étayerez une telle opinion.

DEUXIÈME SUJET : COMMENTAIRE COMPOSÉ


Jean Valjean, l'ancien bagnard, vient de sauver l'inspecteur Javert qui l'avait reconnu. Javert, partagé entre
le devoir et la reconnaissance, s'est résolu à laisser partir, Jean Valjean. Mais il ne supporte pas d'avoir manqué à
son devoir. Il va s'accouder sur un parapet, au bord de la Seine (fleuve à Paris en France).
Javert pencha la tête et regarda. Tout était noir. On ne distinguait rien. On entendait un bruit d'écume ; mais on
ne voyait pas la rivière. Par instants, dans cette profondeur vertigineuse, une lueur apparaissait et serpentait
vaguement, l'eau ayant cette puissance, dans la nuit la plus complète, de prendre la lumière on ne sait où et de la
changer en couleuvre(1). La lueur s'évanouissait, et tout redevenait indistinct. L'immensité semblait ouverte là. Ce
qu'on avait au-dessous de soi, ce n'était pas de l'eau, c'était un gouffre. Le mur du quai, abrupt, confus, mêlé à la
vapeur, tout de suite dérobé, faisait l'effet d'un escarpement(2) de l'infini.
On ne voyait rien, mais on sentait la froideur hostile de l'eau et l'odeur fade des pierres mouillées. Un souffle
farouche montait de cet abîme. Le grossissement du fleuve plutôt deviné qu'aperçu, le tragique chuchotement du
fleuve, l'énormité lugubre des arches du pont, la chute imaginable de ce vide sombre, toute cette ombre pleine
d'horreur.
Javert demeura quelques minutes immobile, regardant cette ouverture de ténèbres, il considérait l'invisible
avec une fixité qui ressemblait à de l'attention. L'eau bruissait. Tout à coup il ôta son chapeau et le posa sur le rebord
du quai. Un moment après, une figure haute et noire, que de loin quelque passant attardé eût pu prendre pour un
fantôme, apparut debout sur le parapet(3), se courba vers la Seine, puis se redressa, et tomba droit dans les ténèbres ; il
y eut un clapotement sourd ; et l'ombre seule fut dans le secret des convulsions de cette forme obscure disparue sous
l'eau.
Victor HUGO, Les misérables, cinquième partie, Livre IV, P.203.
(1) : serpent de l'eau
(2) : p en te ; d escen te
(3) : b alcon ; gard e-fou
Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous montrerez comment le narrateur présente la description
pathétique de l'espace du récit et la mort inévitable de Javert.

TROISIÈME SUJET : DISSERTATION LITTÉRAIRE


Lors de la réception du prix Nobel de littérature en 1957, Albert CAMUS affirme dans son discours : « le rôle de
l'écrivain ne le sépare pas des devoirs difficiles. Il est au service de ceux qui subissent l'histoire ».
Dans un développement argumenté et illustré d'œuvres littéraires lues ou étudiées, expliquez et discutez cette opinion
d'Albert CAMUS.

LE TRIO CALÉ-GSA-LAOS EST MEILLEUR


PREPABAC du Samedi 04 Mai au Samedi 08 Juin 2024
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