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Document 1 : Roger-Pol DROIT, « Affreux, sales et méchants », extrait d'un article publié

dans Le Monde, 30.05.1997


Document 2 : « Pour ou contre le tourisme ? »,
www.travel2world.be/pratique/pra_dossier
Document 3 : « Tourisme Comprendre »,
www.actionconsommation.org/publication/article

Document 1 :

Affreux, sales et méchants, ils ne respectent rien. Pas un regard pour la beauté. Préoccupés
seulement d'eux-mêmes et de leurs habitudes, insensibles aux coutumes et aux gens, ce sont des
fléaux. Ils se déplacent en hordes, ne laissent sur leur passage que papiers gras et sacs plastique.
On douterait presque, finalement, de l'appartenance des touristes à l'espèce humaine. Leur
existence évoque celle des nuées de sauterelles, des troupeaux de bisons, des moutons bêlants au
regard fixe. On doit leur reconnaître un talent unique pour le saccage par piétinement. Là, ils
excellent. Imbattables dans la détérioration anonyme, les visiteurs en masse ! Ce sont des génies
de la dégradation, des champions de l'usure. Rien ne leur résiste. Châteaux ou glaciers, musées ou
criques sauvages, savanes ou jardins à la française, ils ont tôt fait de salir et de déséquilibrer...
Tout cela, ajoutera-t-on, ne serait rien encore si les méfaits de ces barbares n'étaient multipliés par
une industrie en pleine expansion. Les touristes ne se contentent pas de nuire par eux-mêmes. Une
énorme armada les accompagne, les précède, les suit, les transporte, les nourrit, les soigne, les
distrait. Pour les accueillir et les conserver, on bétonne, on transforme, on spolie, on dénature, on
folklorise, on paupérise, on nivelle, on saccage en grand, définitivement. Bref, le tourisme, c'est la
mort. – " la forme achevée de la guerre ", dit Marc Augé1.

Le tourisme aurait tué le voyage, l'aurait rendu " impossible ", vain, vide de son sens.
Finies les découvertes, oubliées les rencontres. Pas d'imprévu, pas de contrées nouvelles, pas
même réellement de gens qui pourraient surprendre, parce qu'ils seraient autres. Seulement des
images, des clichés, des représentations fabriquées, des codes préétablis. Il est vrai qu'en devenant
industrie, en organisant les trajets, les séjours et les thèmes, le voyagisme prend pour matière
première des rêveries collectives plutôt que des réalités singulières. La matérialité s'estompe,
l'espace s'esquive. On ne visite en fait aucun lieu, préférant déjà le récit qu'on fera de la visite. Le
fin du fin : ne visiter que des fictions se prenant pour des réalités. Voyez Disneyland : on entre un
instant dans la légende, c'est-à-dire le décor. Ce qu'on vient y trouver, souligne Marc Augé,
n'existe nulle part : une poignée de main de Mickey, l'ombre de Peter Pan, une idée de saloon. Le
réel se moule sur des fictions floues. Le triomphe du tourisme, en ce cas, c'est plus que la vie
transformée un moment en carte postale, c'est tout le comportement d'une collectivité jouant à "
faire comme si " elle était heureuse, comblée, ravie de ce qu'on lui présente. Encore un pas, si l'on
peut dire, et tout déplacement devient inutile. Regarder le film de la visite suffit...

Tout cela n'est-il pas bien exagéré ? Vilipender2 les touristes, n'est-ce pas un exercice
convenu, voire conventionnel ? Et surtout, comment prétendre regarder les choses du dehors ? Ne
sommes-nous pas tous touristes ? N'est-ce pas un état aussi répandu, et finalement aussi peu
nuisible, que d'être piéton, citoyen ou usager ? Croire que les touristes, toujours, sont bêtes et
malfaisants, prétendre que les autres, eux seuls, voyagent idiot, n'est-ce pas trop simple ? Ne
serait-il pas temps de quitter le discours du mépris et la complaisance pour l'anathème 3 ? Pourquoi
ne verrait-on pas le tourisme pour ce qu'il est – un des comportements majeurs de notre époque,
avec ses qualités et ses travers –, sans verser dans l'apocalypse ? Telles sont, en substance, les
questions animant le travail de Florence Deprest. Son Enquête sur le tourisme de masse entend
rompre avec le consensus dénonçant systématiquement les méfaits du phénomène. Non, malgré
quatre milliards de voyages par an, la planète n'est pas détruite. Les sites fréquentés par les troupes
curieuses ne sont pas nécessairement anéantis. Peut-être même les voyageurs retirent-ils de leurs
pérégrinations quelques impressions fécondes, une bribe d'idée, un souvenir formateur...

[...] Il ne s'agit pas nécessairement d'aller très loin. Un transport organisé n'est pas
obligatoirement requis. Un pas de côté suffit, d'une discipline à l'autre, d'un groupe social à son
voisin, d'une lumière à une ombre, d'une théorie à une fiction, d'une loi à un exemple, d'un
immeuble à une forêt, d'une humeur à son contraire. Finalement, les méfaits du tourisme auront
sans doute ce mérite : faire redécouvrir la simple nécessité des mouvements infinitésimaux.

Roger-Pol DROIT, extrait d'un article publié dans Le Monde, 30.05.1997

1. Marc Augé : auteur de L'impossible voyage (1997)

2.vilipender : accuser avec mépris - 3.complaisance pour l'anathème : tendance à condamner


violemment

Document 2 :

www.travel2world.be/pratique/pra_dossier

Pour ou contre le tourisme ?


Un voyageur c’est un ami qui vous rend visite, 100 voyageurs c’est un troupeau qui vous
envahi.

Pour de nombreux pays, aussi bien du nord que du sud, le tourisme est devenu une source
primordiale de revenus, parfois c’est même la première source de revenus, bien avant toute
production locale.

Sans le tourisme, l’économie de pays comme Cuba ou le Maroc s’effondreraient.

Le tourisme, surtout dans les pays du sud, c’est encore essentiellement (et même très largement) le
tourisme de masse. Pour se développer, ce tourisme encadré, organisé, est demandeur
d’infrastructures et nécessite des investissements importants :

Pour convaincre monsieur et madame Bidochon d’aller « voir les petits noirs » il faut leurs
promettre de belles routes, de beaux hôtels climatisés et des piscines.

Le développement du tourisme à donc des conséquences diverses et variées et parfois


contradictoires.
Petite revue rapide et ébauche de reflexions l :
(Réflexion construite sur base du texte de Françoise JM Davies, "les effets du tourisme"
University of Wales, Aberystwyth.)

1. LE TOURISME, UNE SOURCE D'EMPLOI..

« S'il n'y a pas d'industries, d'usines ... dans la région, le tourisme devient une source de revenus
et il apporte de l'emploi dans la région. Les touristes ont besoin d'être nourris et logés, donc il y a
toujours beaucoup d'hôtels, de restaurants, de terrains de camping dans les régions qui attirent
les touristes.

De plus, la plupart des touristes aiment toujours rapporter des cadeaux pour leur famille, ce qui
fait qu'on trouve souvent des magasins de souvenirs à proximité des sites touristiques. Ces
magasins de souvenirs vendent souvent des spécialités de la région, que ce soit du miel, des
biscuits, des chopes ou des cuillers ... , des spécialités qui sont souvent manufacturées dans la
région et donc créent des emplois.

L'artisanat traditionnel est souvent encouragé dans les régions touristiques, simplement parce
que les touristes recherchent toujours des objets créés par les artistes du coin. Ainsi, il est
fréquent de trouver, dans ces régions, des ateliers de poterie artisanale, des ateliers de
céramique, des ateliers de tissage ... Ces ateliers sont très souvent ouverts au public et les
touristes peuvent donc voir comment un potier, un tisserand travaillait autrefois. » F.JM.Davies.

Mais les emplois liés au tourisme sont souvent précaires et saisonniers.

Dans les pays du Sud, il n’y à souvent pas de législation du travail très favorable aux « petits
emplois », les employés du tourisme sont souvent exploités pour des salaires sans communes
mesures avec les sommes dépensées par leurs riches clients.

Ces emplois sont également à « géométrie variable », quand les touristes deviennent moins
nombreux, les populations locales perdent leur travail du jour au lendemain et le plus souvent sans
indemnisations.

Quand aux entreprises artisanales qui fournissent les souvenirs aux touristes ce ne sont pas
toujours des entreprises familiales, elles peuvent etre tenues par des maitre-patrons qui emploient
de nombreux apprentis qui paient leur formation en fabriquant des souvenirs pour le compte du
propriétaire des outils.

2. LE TOURISME ET LA DEPOPULATION DES VILLAGES

En s’installant dans des régions reculées, les complexes hôteliers et touristiques incitent les
populations locales en général et les jeunes en particulier à rester au village pour travailler dans le
tourisme, même pour des emplois saisonniers.

Mais si le tourisme peut inciter les jeunes à rester au village « d’à coté », il incite aussi les jeunes
du village « d’un peu plus loin » à migrer vers les centres touristiques dans l’espoir (pas toujours
vain) d’y trouver aussi du travail. Provoquant ainsi le phénomène des bidonvilles ou des gamins
sans domiciles ni familles qui errent dans les rues aux alentours des hôtels.

3. LES EFFETS DU TOURISME SUR L'ENVIRONNEMENT


Le tourisme exploite le potentiel naturel d'une région ce qui peut mener à une protection de
l'environnement au titre de la « préservation du fond de commerce ».

Si la France dispose d’un aussi exceptionnel patrimoine architectural en très bon état c’est parce
que c’est justement ce qui attire les touristes.

Mais les ressources ne sont pas toujours disponibles pour entretenir tous les sites (potentiellement)
touristiques.

Certains sites peuvent être remarquablement conservés et entretenus alors que d’autres, parfois
distants de seulement quelques kilomètres tombent en ruine. La Kasbah de Ait Benadou au Maroc
par exemple, profite de toutes les attentions, alors que les kasbah voisines disparaissent sous le
sable du désert.

La conservation du patrimoine touristique peut aussi se faire au détriment de secteurs moins


rentables, c’est ainsi que la restauration de bâtiments peut engloutir des fonds qui auraient pus
êtres investis dans l’éducation par exemple.

Le tourisme peut également surexploiter les ressources touristiques d’une région, et provoquer des
conséquences écologiques majeures. L’exemple le plus répandu est celui de la consommation de
l’eau et du recyclage des déchets.

Dans une région ou il ne tombe tous les 2 ou 3 ans que quelques centimètres de pluie par
mètre/carré… que penser de ces piscines qui contiennent plusieurs centaines de milliers de litres
d’eau ?

Et que reste-t’il encore de naturel dans des stations comme Varadero, Agadir ou la Costa del Sol ?

Le Mont blanc est parait-il devenu une véritable poubelle à ciel ouvert depuis que son ascension
est devenu quelque chose de « tendance » et accessible pour à peu près n’importe qui…

4. LE MAINTIEN DES TRADITIONS

Le tourisme permet de conserver certaines traditions qui, sans cela, auraient totalement disparu
aujourd'hui.

Au Mali et au Niger se tiennent des festivals de danses et de musiques traditionnelles qui


permettent de conserver la tradition vivante. Le festival des Gnaouas à Essaouira est un autre
exemple.

De même un touriste payera sans doute sa poterie plus cher si il peut voir l’atelier authentique ou
la production est réalisée dans le respect de la tradition et être ainsi sur qu’il n’achète pas une
copie « made in Taiwan ».

Mais si la logique commerciale l’emporte, le risque est grand de voir la tradition dénaturée pour
correspondre mieux à ce qu’attendent les touristes. Seules les musiques les plus vendables serons
conservées tout comme seuls les artisanats avec le meilleur coût de revient serons encore
disponibles.
C’est ainsi que l’on peut assister dans certains hôtels d’Inde ou du Maroc à de pathétiques
spectacles de danse « folklorique » qui ne ressemble plus que très vaguement à de la danse
traditionnelle.

L’installation massive de riches étrangers dans une région peut aussi exclure les populations
autochtones de certains secteurs économiques ou leur interdire l’accès à certains bien et services
devenus trop cher.

C’est ainsi que par exemple l’industrie du logement en Riad traditionnels à Marrakech est gérée
quasi exclusivement par des familles Françaises qui sont les seules à avoir les moyens d’acheter et
de rénover ces demeures anciennes.

L’exemple est également valable en France, ou les prix de l’immobilier sous l’influence des achats
des Britanniques deviennent inabordables pour les populations locales.

Le jour ou les Américains d’origine Cubaine pourrons revenir dans l’Ile, il y a fort à parier que les
Cubains serons éjectés par leurs riches cousins de leurs plus belles maisons et que les célèbres
vieilles voitures américaines qui font le charme de la Havane serons rapidement rachetées et
rapatriées en Floride…

5. LA DECOUVERTE D'UNE CULTURE DIFFERENTE

« Si les touristes font l'effort de rencontrer les gens du pays, de la région qu'ils visitent, s'ils
essayent de les connaître, s'ils essayent de s'intégrer, ils peuvent ainsi apprécier les coutumes, (la
façon de vivre / le style de vie) la culture et la langue d'un autre pays. Ils deviennent plus
tolérants et sont enrichis par les vacances qu'ils ont passées.
Cela peut même mener à un rapprochement humain si les gens qui visitent une région et ceux qui
y vivent, apprennent à s'apprécier même s'ils sont très différents. Beaucoup de préjugés peuvent
ainsi disparaître. » F.JM.Davies.

Noble souhait mais qui ne résiste pas souvent à la réalité du terrain.

Combien de fois ne peut on entendre de la part de touristes « all inclusive » des phrases comme «
le pays XYZ c’est bien mais dommage qu’il y ait ses habitants » ?

Et qui peut réellement croire que des formes de tourisme comme les « séjour en village de
vacance» ou l’on trouve une nourriture standardisée et internationale, ou l’on écoute dans des
boites de nuit Britney Spears et ou l’on capte les télévisions européenne, participent à la
découverte de la culture locale ?

Comment peut on apprécier la culture d’un pays quand on visite avec 200 autres personnes un
village « traditionnel », caméra à l’épaule, en 10 minutes chronos ?

Et comment les populations locales peuvent elles faire disparaître leurs préjugés vis à vis de
l’occident quand elles voient débouler sur le seuil de leur maison un groupe de touriste en 4X4
tout neufs avec des femmes en mini shorts moulants et des hommes obèses dans un pays ou la
voiture représente le luxe suprême, ou la nudité est un tabou et ou l’on crève de faim une année
sur deux ?

EN CONCLUSION
En conclusion il n’est pas facile de conclure, car il ne peut y avoir de (re)connaissance mutuelle
sans voyage et sans une certaine forme de tourisme…

On ne peut pas non plus interdire le tourisme dans certains pays et condamner par conséquence la
population locale à la misère sous prétexte qu’à moyen terme le tourisme à des effets pervers
irréversibles.

Sans compter que je ne vois pas de quel droit l'occident pourrait décider que par exemple 77
millions de touristes/an en France (pour une population de 60 millions) ce n'est pas de trop, mais
que plus de 2,5 millions de touristes /an en Inde ce n'est pas acceptable au nom de la préservation
de l'authenticité du pays...

Les effets économiques (positifs) du tourisme sont réels et ne sont pour un certain nombre
de population et de pays ni plus ni moins qu'une question de survie immédiate.

On ne peut pas non plus réserver le tourisme à une élite qui sur base de moyens financiers et
intellectuels aurait seule le droit de voyager autrement… Le tourisme de masse est né avec les
congés payés, c’est d’une certaine manière une victoire démocratique au même titre que le droit à
la libre circulation.

Enfin on ne peut pas condamner le tourisme de masse sous prétexte que cela ne participe pas
beaucoup à la connaissance de l’autre, car la seule alternative serait de rester chez soi… et ça, ça
ne participe pas du tout à la connaissance de l’autre.

La seule conclusion possible c’est qu’il appartient à chacun de savoir pourquoi il voyage et de
connaître les diverses implications de ses choix en matière de type de tourisme et d’agir en
conséquence.

Document 3 :

www.actionconsommation.org/publication/article

Tourisme Comprendre

Pendant longtemps, le tourisme est resté principalement axé sur les déplacements Nord-Nord, les
pays industrialisés étant à la fois les premiers « émetteurs » et les premiers « récepteurs ».
Aujourd’hui, bien qu’en forte croissance, le tourisme Nord-Sud reste minoritaire (moins de 20%),
mais des pays du Sud se sont largement, et souvent trop rapidement, ouverts au tourisme de masse.
C’est là que sont concentrées les conséquences sociales et environnementales les plus graves, sans
nier les impacts sociaux et environnementaux du développement incontrôlé du tourisme de masse
dans les pays occidentaux : bétonnage des côtes, diminution et dégradation des espaces naturels et
de la biodiversité, mauvaise intégration dans l’économie locale et le développement territorial,
conditions de travail dans les sites touristiques et lieux d’accueil...
Économie(s) du tourisme

Dans les régions du Sud notamment, les revenus du tourisme paraissent importants pour les pays
d’accueil et semblent représenter une opportunité de développement. Pourtant, l’essentiel des flux
financiers est capté par les intermédiaires, les compagnies aériennes et les chaînes internationales.
Par ailleurs, l’accueil de touristes nécessite de lourds investissements (infrastructures, aéroports,
constructions hôtelières) qui conduisent le pays à s’endetter, au détriment des populations locales.
Dans certains pays, les terres agricoles sont sacrifiées pour la construction des aménagements
touristiques, au détriment de l’agriculture vivrière des populations locales. On importe des
matériaux et produits étrangers sans utiliser les ressources locales.
Les emplois créés sont généralement précaires et nuisent parfois à un vrai processus de
développement.
Dans certaines régions, le patrimoine naturel ou archéologique fait l’objet d’un véritable pillage.
Les pays du sud sont souvent économiquement trop dépendants du tourisme.

Le bonheur des uns pour le malheur des autres ?


Les prix "cassés" proposés par les tour-opérateurs contribuent bien souvent à l’exploitation des
travailleurs locaux et des enfants tandis que se développent la prostitution, la mendicité.
Pour les implantations d’hôtels ou de clubs de vacances, certaines populations sont déplacées
arbitrairement, et parfois contraintes au travail forcé.
D’autres sont soumises à une forme de voyeurisme, par la folklorisation de leurs coutumes.
Les dictatures captent des ressources importantes du tourisme sans retombées pour les populations
locales. Dans les « narco-dictatures », les devises des occidentaux viennent alimenter les circuits
de blanchiment de l’argent de la drogue.
Ainsi, le tourisme peut provoquer très directement ou accélérer considérablement des
bouleversements d’identité culturelle et la destruction des sociétés traditionnelles.

Quel environnement après la saison touristique ?

Le mode de consommation des touristes (piscines, air climatisé, marine land ...) conduit souvent à
détourner les ressources naturelles (eau et électricité) au détriments des habitants. Par exemple, la
consommation annuelle d’un hôtel au Caire équivaut à celle de 3600 foyers égyptiens ! Un cours
de golf dans un pays tropical engloutit 1.5 tonne de fertilisants par an et utilise autant d’eau que 60
000 habitants. Un paquebot de croisière laisse comme souvenir 7000 tonnes de déchets par an.
Les coraux proches du littoral disparaissent fréquemment à cause de la création de plages de sable
fin pour les hôtels.
Les plus beaux panoramas sont détruits par des barres de béton et les écosystèmes sont
bouleversés par une fréquentation trop massive.

Au fil des ans, les destinations les plus préservées sont à leur tour envahies et détruites.
Sans parler des pollutions dues aux transports : en 2015, on prévoit que la moitié de la destruction
de la couche d’ozone sera causée par les transports aériens !

Mais le tourisme est aussi un moyen de rencontrer l’autre (et souvent aussi une recherche de soi-
même), de découvrir d’autres paysages, d’autres modes de vie, d’autres civilisations, en un mot :
de s’ouvrir au monde.

A nous donc de trouver d’autres façons de voyager !

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