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une synthèse !
L’essentiel en temps limité
avec la méthode Octopus
Michelle Fayet
Jean-Denis Commeignes
Des mêmes auteurs
Rédiger des rapports efficaces, Jean-Denis Commeignes, Michelle Fayet, Éditions
Dunod, 3e édition, 2009 – traduit en espagnol, Robinbooks, 2001
Synthèse : mode d’emploi, Jean-Denis Commeignes, Michelle Fayet, Éditions
Dunod, 3e édition, 2007
Méthodes de communication écrite et orale, Jean-Denis Commeignes, Michelle
Fayet, Éditions Dunod, 3e édition, 2008
Réussir sa dissertation d’examen ou de concours, Jean-Denis Commeignes,
Michelle Fayet, Éditions d’Organisation, 1996
Réussir la note administrative aux examens et concours, Jean-Denis
Commeignes, Michelle Fayet, Éditions d’Organisation, 1997
Rédiger sans complexes, Michelle Fayet, Éditions d’Organisation, réédition, 2011
Réussir ses comptes rendus, Michelle Fayet, Éditions d’Organisation, 3e édition,
2009
Bien communiquer aujourd’hui, collectif d’auteurs, Éditions Larousse, 1999
Agir pour entreprendre, Anne Brunet Mbappe, Michelle Fayet, Pascal Renaud,
Éditions d’Organisation, 2011
L’Histoire de France tout simplement, Aurélien Fayet, Michelle Fayet, Éditions
Eyrolles, 2007
Partie 1
Penser l’acte de synthèse
Partie 2
Comment synthétiser avec efficacité ?
V
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Partie 3
Éventail de synthèses en temps limité
VI
Avant-propos
S
avoir rapidement en peu de mots, présenter, expliciter, faire le
tour d’une question, est un enjeu auquel tout le monde peut
être confronté. Or, synthétiser pour les autres est un véritable
acte de communication où l’ennui ne doit jamais s’infiltrer dans ce
temps, forcément limité. Chacun en convient, les synthèses alertes et
efficaces facilitent les échanges tant personnels que professionnels.
Quelques surdoués savent naturellement les faire mais la majorité
tâtonne ; et parfois même s’égare sur des chemins fastidieux, voire
incomplets… Beaucoup rêvent pourtant d’y parvenir.
en effet dans son aspect lumineux et compact ? Elle doit savoir s’imposer
aux autres comme une évidence…
Or, maintenant, ce fil conducteur facilitateur existe : il s’appuie à la fois
sur un même questionnement pouvant être décliné en une foultitude
de sujets à partir d’une grille en huit cases permettant de l’accueillir de
manière rigoureuse. Cette méthode nous l’avons appelée OCTOPUS,
pieuvre de synthèse à huit tentacules, apte à englober les résultats d’un
questionnement « clé », véhicule des synthèses réussies. Mise au point
depuis plusieurs années en tenant compte des freins identifiés en situa-
VII
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
VIII
AAAAAAAAAAAA
❝ La véritable culture, celle qui est utile, est toujours une synthèse
entre le savoir accumulé et l’inlassable observation de la vie.
Francesco Alberoni
❝
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
IX
X
Qui ? Quand ? Où ?
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Identification de 3 catégories de publics 42-95 après JC : avec Quintilien, apparition des En France : Grandes écoles, administrations,
- Personnes de tous horizons confrontées premières synthèses en 6 questions entreprises, centres de formation : CNFPT,
à un enjeu de synthèse dans un contexte pro- CCIP…, académies d’entreprises
fessionnel ou personnel Méthode formalisée la toute première fois,
- Candidats préparant un concours ou sous cette forme, en 2003 (Synthèse : mode À l’étranger : méthode utilisée, à la suite
examen, comportant une épreuve de synthèse d’emploi – 1re édition) souvent utilisée par les de formations, en Afrique, Amérique et au
de dossier, note de synthèse, administrative, enseignants et formateurs depuis cette date Moyen-Orient, dans les grandes écoles étran-
oraux de concours gères, réseaux francophones, instituts, univer-
- Formateurs et enseignants en France sités et centres de formation
et professeurs de français à l’étranger (Instituts Sites Internet : www.vivrelhistoire.com
français-Alliances françaises)
Quoi ? Combien ?
Ouvrage mettant en exergue une Volume d’information : restreint à une seule
des méthodes, du livre Synthèse : mode page par la grille Octopus, en recto A4 ou A3,
d’emploi, Éditions Dunod, 2003 La méthode Octopus pour densifier l’information et favoriser lectures
et restitutions rapides
Développement de la méthode Octopus désor-
mais très utilisée, dans de multiples situations
Outil pour synthétiser Nombre de mots : entre 150 et 800 maximum
en France et à l’étranger en temps limité En moyenne 500 mots
Besoin identifié : nécessité de développer
une nouvelle compétence dans l’acte de syn-
thèse adaptable à un large éventail de situations
Pour quoi ? Conséquences ? Comment ?
Les 10 objectifs de la méthode Octopus Conséquences observables Présentation de la méthode en 3 parties
1. Apprendre à faire rapidement le « tour Bons résultats actuels de cette méthode en Penser l’acte de synthèse
d’une question » entreprise, lors des concours et dans l’appren- Comment synthétiser avec efficacité ?
2. Savoir quoi retenir dans une synthèse, tissage méthodologique du français dans le
Éventail de synthèses en temps limité
quel que soit le sujet monde
3. Éclairer le lecteur sans le noyer Ouverture de stages de formation à la synthèse
spécialement dédiés à cette méthode Banque de données et ressources
(sur une seule page A4 de texte)
en ligne avec des documents complémen-
4. Encourager le « lâcher prise » d’informations taires de volume plus important (dossiers
5. Apprendre à « faire court », sans ennuyer Perspectives : méthodologie et appellation et Octopus développés)
facilement transposables dans une autre langue
6. Gagner du temps par un outil à la fois fiable
et transposable
7. Mobiliser rapidement ses connaissances
8. Capitaliser et s’approprier des informations
de manière digeste et plaisante
9. Mémoriser plus facilement sur le long terme
10. Réactualiser rapidement un champ
de connaissances
XI
Partie 1
Penser l’acte
de synthèse
La synthèse compte, avec sa coéquipière l’analyse, parmi les quali-
tés essentielles les plus recherchées dans le monde professionnel
comme dans la vie quotidienne. Ces qualités sont indispensables à
la réflexion et au travail intellectuel dans son ensemble. Toutefois,
si les mots « analyse » et « synthèse » sont sur toutes les lèvres, leur
définition même pose problème pour bon nombre d’entre nous.
Pourquoi cela ? L’analyse et la synthèse, deux opérations complémen-
taires et indissociables, font appel non pas à une technique ou méthode
particulière mais à un ensemble de processus mentaux. Comment,
effectivement, dissocier ces qualités de notre capacité de lecture et
d’écoute, d’observation, de mémoire, de prise de notes, d’organisation
des idées, de communication aux autres ? Étroitement imbriquées,
ces deux opérations dépendent l’une de l’autre : nulle synthèse sans
l’assise d’une bonne analyse. La méthode Octopus, en guidant l’analyse
tout en produisant directement une synthèse, joue donc sur les deux
tableaux : la synthèse se construit naturellement au gré de l’analyse.
Reconnaître ces deux qualités à l’un d’entre nous revient donc à la
fois à apprécier sa réflexion en « espace d’intelligence intérieure »
(analyse) et sa capacité à savoir nous la transmettre de manière la
plus claire possible (synthèse). Cette seconde qualité est essentielle,
sans elle il n’est pas possible de parler d’acte de communication.
Or, il n’existe pas de qualités d’analyse et de synthèse intrinsèques ;
il existe tout simplement des aptitudes à bien penser pour mieux
communiquer.
Toutefois, lorsque nous essayons de saisir la teneur de nos outils
de pensée conduisant à exceller dans l’acte de synthèse, nous nous
apercevons très vite qu’ils n’ont fait l’objet, pour nous, d’aucun ensei-
gnement véritable. Seul, parfois, l’esprit de recherche déployé par les
plus doués a permis un résultat jugé satisfaisant. Combien de per-
sonnes peuvent en effet se targuer d’avoir reçu un vrai apprentissage
à la synthèse ? La plupart l’ont appris sur le tas.
Afin de sortir du tâtonnement et de faciliter pour chacun l’appro-
priation d’une technique simple et efficace, nous avons sélectionné,
parmi les outils existants, le célèbre questionnement de Quintilien
(rhétoricien du premier siècle après J.-C.). Nous l’avons ensuite
adapté pour en faire un outil pratique au quotidien ; simple à utiliser
quand on en a bien compris toutes les ressources.
Cette méthode, nous l’avons appelée Octopus, car ce questionnement
comporte huit questions fondamentales, telles huit tentacules aptes à
capter l’information autour du thème central choisi, cerveau porteur
des questionnements.
Sommaire
Chapitre 1 L’analyse et la synthèse comme outils
de pensée p. 5
L’analyse
et la synthèse
comme outils
de pensée
A
nalyser, synthétiser, deux verbes au service de la compréhen-
sion intellectuelle. Au quotidien, les mots pour parler de l’ana-
lyse abondent : « C’est pensé dans le détail », « C’est bien vu »,
« Je te remercie d’avoir passé du temps à me mâcher le travail »… Non
moins nombreux sont les qualificatifs de la synthèse : « Dis le moi en
deux mots car j’ai peu de temps », « Résumons-nous », « Tu as su voir
l’essentiel », « En bref, je pourrai te dire », « Faisons le point » ou « le tour
de la question »…
En fait, est attendue, à chaque fois, une seule des deux opérations.
Selon les besoins de la situation, l’une prime sur l’autre. Ainsi, quand
vous revenez de vacances, après le bref commentaire absolument
synthétique : « C’était chouette », votre interlocuteur a soif de détails,
d’anecdotes et s’intéresserait moyennement à des visions d’ensemble
sur l’économie de la Tunisie. A contrario, au retour d’une réunion
importante chez un client, votre responsable direct, anxieux en raison
des enjeux en présence, pourrait être agacé par les multiples détails
que vous lui restitueriez par habitude analytique. Seule l’intéresse, ce
jour-là bien précis, la synthèse des décisions prises au regard de l’offre
présentée. Il faut donc savoir juger de la situation pour privilégier l’une
ou l’autre approche.
6
LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
CCCCCCCCCC. LLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
S’appuyer sur
une présentation
Disposer
Attentes ou
d’éléments
de argumentation
fiables et
l’analyse étayée par des
détaillés
éléments
objectifs
Connaître précisément un
Comprendre les articulations
domaine, un sujet,
du raisonnement présenté
un contexte...
discours ou le texte
7
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
8
LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
CCCCCCCCCC. LLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
Dans certains cas, cet acte d’analyse peut même être tâtonnant, sans
plan préétabli ; réelle phase de découverte et d’aventure. Le chemi-
nement analytique peut aussi avoir été volontairement engagé sur un
terrain non balisé. Il s’agit alors de se créer l’opportunité de découvrir
de nouveaux horizons, voire de s’engager sur de nouvelles pistes plus
créatives.
Toutefois, dans la majorité des situations, l’analyse est canalisée
par un plan initial de travail, sorte de pré-organisation de la pensée.
Rigoureuse, l’analyse ne doit rien laisser au hasard : le terrain doit être
arpenté méthodiquement pour favoriser la meilleure connaissance
du sujet traité. L’analyse bien menée apporte la sécurité intellectuelle
offerte par une connaissance relativement complète d’un sujet.
L’acte d’analyse réclame par conséquent une progression appuyée
sur un travail d’observation. Celui-ci est alors parfois lent, en raison
de cette volonté même d’être parallèlement le plus objectif possible
en labourant le sol de l’étude. Les conclusions partielles s’effectuent
en chemin. Là, d’ailleurs, se manifeste l’intelligence de « l’analyseur »
capable de moments de recul « en marchant » en puisant, par asso-
ciations, dans le patrimoine de sa propre expérience et de sa propre
culture.
Ce travail d’analyse requiert donc persévérance et rigueur. Il ne s’agit
pas, en effet, de s’éparpiller dans tous les sens. « L’analyseur » doit s’inté-
resser à un flot de matière, parfois volumineux et décourageant, sans
s’affoler ni s’y noyer. C’est un travail très sérieux qui engendre, par sa
fiabilité même, la confiance des autres.
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
10
LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
CCCCCCCCCC. LLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
À retenir
12
Chapitre 2
Atouts pour
une synthèse
réussie
L
’acte de synthèse est une sélection ciblée d’informations. Il réclame
un recul par rapport à la matière traitée. Ce recul s’exprime, et doit
forcément s’exprimer, au travers d’une reformulation personnelle.
Cette reformulation, pour être efficace, doit être mise en mots : mots
génériques qui chapeautent plusieurs idées, mots propres au « synthé-
tiseur » issus de son vocabulaire, marque de sa personnalité. Il y a donc
là véritable acte d’appropriation des contenus par cette reformulation
plus dense et plus ramassée.
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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
CCCCCCCCCC. AAAA
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Logique
Fiabilité
Impact
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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
CCCCCCCCCC. AAAA
FIABILITÉ
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
À retenir
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Chapitre 3
Quelles qualités
de synthèse
avez-vous déjà ?
L
’expérience nous prouve que les qualités d’analyse ou de synthèse
sont déjà là, en chacun, selon un dosage différent. Chacun filtre
le monde différemment. Si l’éducation et la culture jouent, dans
ces regards différents, un rôle important, la tendance qui porte chacun
vers l’analyse ou la synthèse est, semble-t-il, innée. La tendance à
l’analyse s’exprime par une soif de volume d’informations, la tendance
synthétique par un besoin de sélection éliminatoire constant dans
le refus viscéral de ne pas emmagasiner trop de matière. Un travail
d’observation d’adultes en réflexion nous a amenés, face à la répétition
de mêmes comportements, à définir trois types d’attitude (analytique,
synthétique et modératrice).
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QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQ
CCCCCCCCCC. QQQQQQQQQQQQQQ
Analytiques Synthétiques
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
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QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQ
CCCCCCCCCC. QQQQQQQQQQQQQQ
possèdent encore aucune des trois qualités « FIL ». Ces personnes, nous
les qualifierons dans ce test, de « sédentaires ». À l’opposé, ceux qui les
posséderont toutes seront qualifiés, eux, de « globe-trotters », a priori
aptes à emprunter tous les véhicules. Ce seront nos « synthétiseurs »
modèles possédant déjà de manière inhérente les trois qualités FIL :
Fiabilité, Impact, Logique. La méthode Octopus leur permettra toutefois
de renforcer ces qualités, et certainement de gagner du temps par la
rigueur supplémentaire apportée par une approche structurée.
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Plutôt Plutôt
Questions
oui (A) non (B)
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QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQ
CCCCCCCCCC. QQQQQQQQQQQQQQ
Plutôt Plutôt
Questions
oui (A) non (B)
Fiabilité 1 2 4 5 9 16 22 24 25 26 32
Impact 3 6 11 12 15 17 18 23 28 30 33
Logique 7 8 10 13 14 19 20 21 27 29 31
25
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Rappels
Votre résultat est associé à un moyen de transport qui, par
ses qualités et défauts, cristallise symboliquement votre ten-
dance actuelle.
Les critères fondamentaux d’une bonne synthèse se défi-
nissent ici comme l’association de trois qualités, la fiabilité,
l’impact, la logique. Ces trois critères sont symbolisés par les
trois lettres F.I.L.
•• F. Fiabilité, signifie que vous êtes fidèle à l’information que
vous traitez et que vous vous appuyez sur des éléments
objectifs, fiables et pouvant être vérifiés.
•• I. Impact, représente l’utilité, le recul, la distance, la mise
en perspective de votre synthèse. Cette qualité se tra-
duit par une volonté de faire parler les informations de
manière à obtenir une compréhension en profondeur du
sujet abordé.
•• L. Logique, correspond à votre capacité à organiser, structu-
rer vos idées, bien les présenter pour permettre au destina-
taire de votre synthèse de prendre rapidement connaissance
du contenu ; sans se noyer ni dans les détails ni dans la profu-
sion d’idées peu structurées. Cette recherche de logique, se
traduit par un gain de temps pour vous et pour les autres.
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QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQ
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CCCCCCCCCC. QQQQQQQQQQQQQQ
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QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQ
CCCCCCCCCC. QQQQQQQQQQQQQQ
À retenir
31
Partie 2
Comment
synthétiser
avec
efficacité ?
Savoir synthétiser repose sur les mécanismes fondamentaux du
raisonnement, appelés également mécanismes cognitifs. La difficulté
à synthétiser l’information relève moins de la complexité du sujet
que de sa propre capacité à ranger avec pertinence, dans les huit
cases les résultats de mécanismes récurrents comme une cause, une
conséquence, un fait, une opinion, une cause et un objectif… Lors
de la prise de notes, il est indispensable d’avoir clairement en tête
quelques questions fondamentales, toujours les mêmes, qui président
à la construction d’une synthèse.
S’imposer ainsi des questions fondamentales pour faire le tour d’un
sujet n’est pas une approche nouvelle. Déjà, Quintilien, rhétoricien
romain du 1er siècle après J.-C., avait inventé, pour cerner facilement
un sujet, un questionnement type en 6 questions clés.
Un vers prétendument attribué à Quintilien est resté célèbre : Quis,
quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quo modo, quando : « Qui, quoi, où,
avec quels moyens, pourquoi, comment, quand ? ». Ce principe, aussi
appelé « QQOQCCP », est abondamment utilisé de nos jours dans de
nombreuses formations. Il cerne ce qu’on appelle en rhétorique les
circonstances : la personne, le fait, le lieu, les moyens, les motifs, la
manière et le temps. Quintilien a en effet disserté sur ces loci argu-
mentorum, mais ne les a évidemment jamais présentés sous forme
de questions dynamiques et interactives, comme dans l’Octopus.
Simple et lumineux à première vue, le questionnement de Quintilien
« Qui, quoi, où, avec quels moyens, pourquoi, comment, quand ? »
n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît lorsqu’on tente de l’appliquer
à la première synthèse venue. C’est comme utiliser un produit sans
son mode d’emploi !
Comment répondre efficacement à ces questions ? Ne doit-on pas les
compléter par d’autres ? Quelle forme matérielle adopter ? Comment
remplir les rubriques ? Cette approche « vieille comme le monde » a
le mérite d’exister mais semble, au premier abord, plus difficilement
exploitable face à des sujets plus complexes en technicité ou en
volume d’informations. Ce questionnement a la valeur éternelle des
outils de raisonnement qui fonctionnent bien. C’est une réponse au
besoin humain fondamental de jauger rapidement une situation pour
y apporter une solution.
Après expérimentation dans de nombreux champs d’activités, nous
avons revisité le questionnement de Quintilien pour en faire un outil
de travail exploitable en s’appuyant naturellement sur les nouvelles
technologies. Les huit questions fondamentales de la méthode
Octopus en sont ainsi devenues le principe actif permettant des syn-
thèses rapides et efficaces au quotidien.
Sommaire
Chapitre 4 Secret de fabrication p. 37
Secret de
fabrication
U
n questionnement fondamental, associé à une forme visuelle
interactive, par mots-clés, facilite l’accessibilité de la méthode
à tous les profils personnels. En termes d’objectifs, la méthode
Octopus, vise à simplifier le travail de synthèse.
En pratique
Remarques techniques
38
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
Qui ? Quand ? Où ?
(personnes clés) (historique) (lieux)
Quoi ? Combien ?
(définition) (chiffres clés)
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CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
◗◗Capitalisation de connaissances
Utilisable dans des situations très courantes, la méthode Octopus
concerne à la fois les systèmes d’information fermés, ouverts ou semi-
ouverts. On entend par « systèmes fermés » les situations de synthèses
pour lesquelles il ne faut pas sortir du dossier ou des informations
collectées. Les concours ou examens comprenant une épreuve de
synthèse en sont de bonnes illustrations.
sances : en réunion, entre deux portes, lors d’un oral, d’un entretien…
Vous puiserez, en vous centrant sur les huit questions, les éléments
de réponse dans vos propres connaissances, du moins dans celles
qui émergent à votre mémoire. Les synthèses réalisées ainsi, à partir
de systèmes ouverts, offrent une très grande diversité et originalité de
réponses.
41
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
◗◗Management participatif
Chaque fois que le travail de groupe est sollicité autour d’un thème, la
grille Octopus peut également être utilisée pour accumuler ensemble et
structurer de manière efficace des contenus mis en commun.
42
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
•• la préparation ;
•• le transfert ;
•• la réactivation vivante des informations.
Dans la phase préparation, le questionnement Octopus joue le
rôle du « que sais-je ? » de Montaigne. Il permet, grâce aux huit questions
de faire un état des lieux de deux manières :
•• partir de ses propres connaissances, en découvrant les zones d’igno-
rance ou d’incertitudes lors de réponses à certaines questions ;
•• découvrir le sujet par une première lecture ou recherche Internet
permettant d’amorcer la connaissance de celui-ci.
La phase de transfert constitue le moment de passage du
foisonnement des idées à leur sélection et positionnement dans les
différentes cases. Ce « transfert » doit s’effectuer sans redondance. À ce
stade, une même information ne pourra être reprise deux fois, sauf
cas exceptionnel. Il s’agit d’attribuer une valeur et un sens à chaque
information retenue.
La phase de réactivation consiste à capitaliser et à réactualiser les
contenus au fil du temps toujours sur la même grille. Chaque nouveau
développement ou apport de connaissances permet d’enrichir par
capitalisation son Octopus et d’en faire ainsi un outil de travail vivant.
Ce dialogue interactif, entre nous-même et notre support, semble,
largement plus respectueux des capacités de notre cerveau. En effet,
celui-ci est plus à l’aise dans l’association d’idées que dans le processus
linéaire dans lequel on l’enferme habituellement lors d’une prise de
notes classique. Ainsi, ce que nous appelons la méthode Octopus peut
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
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CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
À retenir
45
Chapitre 5
Octopus :
mode d’emploi
V
oyons à présent comment réaliser matériellement une synthèse
Octopus. Afin de vous permettre de vous l’approprier rapide-
ment, nous avons identifié dix étapes clés. Grâce à ces ancrages
bien maîtrisés, vous pourrez réaliser des synthèses « flash » aux deux
sens du terme : le temps passé et la qualité visible du résultat.
◗◗Étape 1
Insérer un tableau de trois colonnes et trois lignes dans un document
sous forme « paysage » Fonction Word ou Open Office : tableau/insérer ou
bien, plus simplement l’icône tableau en grisant 9 cases comme ci-après :
48
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
◗◗Étape 2
Mettre dans la case centrale le sujet de votre synthèse entouré des
huit questions afin de ne pas le perdre de vue et d’être certain(e) de
couvrir toutes ses dimensions.
Attention toutefois à bien respecter cet ordre car, par expérience, le
volume des colonnes est ainsi mieux équilibré. Les questions statiques
plus descriptives (ou objectives) sont situées en haut (Quoi ?, Qui ?,
Quand ?, Où ?, Combien ?) alors que les questions plus dynamiques (à
la fois plus complexes et davantage subjectives) sont situées en bas
du tableau (Pourquoi/Pour quoi ?, Comment ?, Conséquences ?). Ces
dernières sont situées en bas de la grille car elles constituent le résultat
essentiel de votre travail d’analyse.
Qui ? Quand ? Où ?
La pollution
des mers :
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causes
et solutions
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
◗◗Étape 3
Rechercher librement, au sein de vos différentes sources, vos infor-
mations en les notant à partir de mots-clés (sans phrases) afin d’aller
à l’essentiel et de réduire le volume. Vous devrez vous contraindre à
reformuler chaque élément retenu à partir d’un nom commun (objec-
tifs atteints) ou d’un verbe à l’infinitif (atteindre cet objectif). Il est en
effet conseillé de ne jamais noter dans la grille une phrase avec un sujet
et un verbe conjugué (cet objectif doit être atteint). Cette exigence est
fondamentale car en vous fixant ainsi des contraintes rigoureuses de ce
type, vous serez guidé(e) naturellement dans votre effort de synthèse
(voir p. 57).
Sur ordinateur, utiliser la fonction copier/coller (ctrl C/ctrl V) pour
placer dans les cases correspondantes les éléments recueillis. Afin de
faciliter votre recherche, vous aurez réduit votre grille Octopus dans la
barre des tâches et la rouvrirez ponctuellement pour y importer vos
nouvelles informations. L’avantage de ce travail sur ordinateur est de
vous donner droit à l’erreur, surtout si vous vous initiez à la méthode.
En effet, lors d’une erreur, d’un clic, un copier-coller vous permet de
changer de case rapidement, alors que, sur papier, gomme ou ratures
sont au rendez-vous !
◗◗Étape 4
Noter exclusivement les nouveaux apports d’information afin
d’éviter les redites et redondances.
Votre prise de notes sera certainement plus dense au départ puisque
vous découvrez le sujet, et ce, quelle que soit la source par laquelle
vous commencerez. Progressivement, vous vous apercevrez que les
informations réellement nouvelles se font de plus en plus rares. En effet,
au fur et à mesure de la progression de la recherche s’effectue un « taris-
sement » naturel des informations : les différents documents répondent
progressivement, en tout ou partie, aux huit questions fondamentales
relevées dans l’Octopus.
50
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
◗◗Étape 5
Limiter la synthèse à une seule page afin de bien respecter le
volume attendu d’une synthèse, c’est-à-dire forcément restreint. La page
unique est un moyen de pression pour l’esprit : il se doit de réduire le
texte à peu de volume.
L’expérience montre qu’une grille d’une page constituée de mots clés
suffit à produire ensuite environ deux à trois pages rédigées (volume
attendu pour une synthèse standard). Cette contrainte peut sembler
arbitraire, mais elle est, en fait, un moyen d’éviter la noyade dans
l’information en restant centré sur la quintessence recherchée.
◗◗Étape 6
Sélectionner en exerçant constamment des choix. Il est indispen-
sable de remplacer certains éléments déjà notés par des formulations
plus concises (cette appropriation facilitera le choix des formules per-
sonnelles lors de la rédaction).
Vous pourrez ainsi remplacer des formules plus diluées ou mala-
droites par des formulations plus denses et pertinentes. Plus vous
approfondirez votre recherche lexicale, mieux vous serez apte à évaluer
la précision et concision des formules recueillies.
À ce stade, vous pourrez insérer des titres, en caractère gras, afin de
mettre en valeur les idées-forces du sujet traité.
◗◗Étape 7
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◗◗Étape 8
◗◗Étape 9
◗◗Étape 10
52
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
◗◗Remarques techniques
Ce travail a été effectué par sous-groupes de deux personnes avec un
temps donné de deux heures de recherches pour tous. La méthode
avait été au préalable présentée avec son exigence de notation des
informations par mots clés, en l’absence d’utilisation de phrases avec
sujets et verbes conjugués. Chaque sous-groupe avait la liberté de
choisir les sites de son choix et surfait librement sur l’Internet. Au bout
des deux heures, les informations ont été rassemblées en commun sur
une grille Octopus vierge.
De manière étonnante, les informations retenues par chaque
sous-groupe étaient relativement similaires. Une interrogation naissait
cependant quand certains chiffres pouvaient différer. Il s’agissait alors
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
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Qui ? Quand ? Où ?
Pollueurs : pays peu respectueux Jusqu’en 70 : mer considérée Zones maritimes polluées :
des normes internationales, pays comme poubelle infinie Mers de Kara, de Barents, Baltique (mers peu ouvertes et récipiendaires
à pavillons de complaisance 1948 : création de l’OMI de déchets toxiques et nucléaires)
Législateurs : faible législation interna- (Organisation Maritime Zones les + fréquentées/Rail d’Ouessant
tionale, législation des États Internationale)
Trieste, Marseille, Fos, Le Havre, Rotterdam, Anvers
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Opinions publiques et associations 1967 : Torrey Canyon, 1999 : Cas de la mer baltique polluée par la Russie et Pologne
comme Greenpeace Erika, 2002 : Prestige
Zones sensibles : zone sismique combinant risques de tsunamis et acci-
5/10/2011 : cargo Rena, dents nucléaires : exemple de la centrale de Fukushima, près de Sendai,
pavillon libérien, échoué au Japon : + grave accident nucléaire à l’origine d’une pollution maritime
avec écoulement possible de de très grande ampleur
40 000 t (Nlle-Zélande)
Quoi ? Combien ?
5 causes : Impact sur la biodiversité Solutions institutionnelles internationales existantes : OMI avec
et la reproduction des espèces FIPOL et MARPOL signés par 125 états et 162 états membres mais don-
1. Rejets de l’activité humaine des
nant plus de poids aux plus grandes flottes (complaisance) avec peu de
terres vers la mer, engrais, pesticides, Impact sur la santé
capacité de sanctions
eaux usées, décharges côtières humaine : pêche japonaise
(+ de 70 % pollution des mers) soumise à restrictions suite au Convention OSPAR soutenue par les lobbies écologistes et les opinions
déversement de tonnes d’eaux publiques sensibilisées aux résultats encourageants
2. Transports maritimes : résidus radioactives au large du Japon
de combustion, rejets, déballastages, Législations nationales et initiatives des états (ex : USA, France) loi de
marées noires… Responsabilité diluée : 1991 permettant aux US à poursuivre les armateurs et affréteurs
législations disparates, peu
3. Exploitations offshore : fuites Solutions techniques : formation des navigants (80 % des causes
coercitives et mondialisation
et abandons de derricks en mer d’accidents) et doubles coques obligatoires pour les tankers
Créer un tribunal pénal
4. Causes techniques : vétusté des Agence européenne de sécurité maritime : liste noire de bateaux,
maritime doté de sanctions
navires, tonnage de + en + important avec inspection annuelle, contrôle d’au moins 25 % des bâtiments, boîtes
et intégrant la notion de crime
et de + en + rapides : Évolution du noires dès 2004 mais ne s’appliquant qu’à la flotte européenne (soit
contre l’environnement
tonnage : 30 000 tonnes en 1930, 15 % seulement de la flotte mondiale)
250 000 tonnes en 2011 Amélioration des conditions de travail des équipages nécessaires
5. Causes politiques : 28 pays de
complaisance, dégageant la responsabi-
lité des vrais armateurs
Figure 5.2 – Exemple d’une synthèse Octopus effectuée à partir de plusieurs sources Internet
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
55
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
56
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
ses ressources. Chaque idée doit être notée sur la base très rigoureuse
d’un nom commun ou d’un verbe à l’infinitif. Il est en effet conseillé
de ne jamais adopter une formulation par phrase complète avec
verbe conjugué. Cette exigence est fondamentale car, en vous fixant
des contraintes rigoureuses de formulation par mots-clés, vous serez
guidé(e) dans l’effort de synthèse.
57
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
58
CCCCCCCCCC. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Qui ? Quand ? Où ?
Personnes concer- Grandes étapes Domaine de manifes-
nées en précisant de l’historique tation du sujet étudié
leur rôle dans du sujet de •• Lieux géographiques
ce sujet la synthèse
•• Secteur d’activités
•• Acteurs •• Historique
•• Services ou entreprises
•• Destinataires •• Étapes clés concernés
•• Bénéficiaires •• Échéances •• Adresses
•• Experts, •• Dates •• Lieux virtuels, sites
•• Population •• Durées Internet…
•• Groupes sociaux
•• Parties prenantes
Quoi ? Combien ?
•• Constat •• Nombres
•• Contexte actuel, Faire le tour •• Coûts
•• Situation étudiée d’un sujet •• Moyens
•• Définition du sujet •• Chiffres clés,
formulé dans
•• Cadre et ses limites, •• Données numériques
contraintes cette case •• Rapports comparatifs,
•• Enjeux, problèmes centrale •• Parts de marchés…
identifiés
•• Principes
Pour quoi ? Conséquences ? Comment ?
•• Les objectifs à court ou •• Les résultats obtenus •• Les explications de
moyen terme •• Les bilans fonctionnement
Pourquoi ? •• les limites rencontrées •• Les solutions
•• Les causes •• L’impact manifesté ou •• Les moyens mis en
•• Les motivations l’impact attendu place ou à mettre en
place
•• Les besoins •• Les horizons à court
ou moyen terme •• Les méthodes
•• Les répercussions et •• Les procédures
perspectives… •• Les cahiers des charges
•• Les financements (si
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
59
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
À retenir
60
Chapitre 6
Raisonner à partir
des 8 questions
Un questionnement clarificateur
U
tiliser la méthode Octopus, c’est s’appuyer sur des mécanismes
universels de raisonnement, présents inconsciemment dans
tout acte de synthèse. Il s’agit là, cette fois, de simplement les
réaliser en pleine conscience.
Un questionnement clarificateur
Pour réaliser votre Octopus, il vous faut bien maîtriser l’utilisation des
huit questions fondamentales. Les points notés dans la grille sont donc
la synthèse du résultat d’une analyse sélective. Ces huit questions per-
mettent de soulever intelligemment tous les aspects nécessaires pour
cerner un sujet, une fois le thème bien circonscrit, afin de ne pas avoir
un terrain trop vaste à traiter.
•• Pourquoi ? – Origines du sujet traité (il peut s’agir de causes ou des
racines)
•• Pour quoi ? – Motivations actuelles/objectifs
•• Quoi ? – Définition du sujet, caractéristiques, clarification des termes
•• Qui ? – Acteurs humains, organismes ou structures en présence –
leur personnalité, leur formation ou encore leurs actions
•• Quand ? – Repérage dans le sujet de son évolution historique, du
rythme éventuel, des moments forts, des plannings éventuels…
•• Où ? – Idée de lieu mais pas forcément géographique, pouvant être
également des lieux virtuels, des secteurs d’activité ou des domaines
d’application
•• Combien ? – Repérage de tous les quantitatifs : coûts, chiffres,
statistiques
•• Comment ? Mention de toutes les méthodes utilisées – procédures
– outils – explications de fonctionnement (comment ça marche ?),
solutions…
•• Conséquences ? Impact dans le passé, dans le présent ou le futur
des données en présence, sorte de bilan actuel ou prospectif
Toutefois, ce type de questionnement peut, tout en restant constam-
ment le même, se présenter sous forme de grille Octopus, mais peut
62
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Où ?
Quand ? Combien ?
Quoi ? Conséquences ?
Pour quoi ?
En ce cas, l’organisation des idées s’effectue non plus par notes rigou-
reuses insérées dans des cases mais dans le rayonnement d’un point
central avec ramifications vers des branches plus secondaires. Comme
pour la grille Octopus, on peut partir de la gauche et tourner dans le
sens des aiguilles d’une montre.
63
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
64
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Question de référence
selon vous (Pourquoi ? Pour
Notes prises par mots clés
quoi ? Quoi ? Qui ? Quand ?
sur le thème du bio en France
Où ? Combien ? Comment ?
Conséquences ?)
66
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Question de référence
selon vous (Pourquoi ? Pour
Notes prises par mots clés
quoi ? Quoi ? Qui ? Quand ?
sur le thème du bio en France
Où ? Combien ? Comment ?
Conséquences ?)
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FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Question de référence
selon vous (Pourquoi ? Pour
Notes prises par mots clés
quoi ? Quoi ? Qui ? Quand ?
sur le thème du bio en France
Où ? Combien ? Comment ?
Conséquences ?)
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RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Question de référence
selon vous (Pourquoi ? Pour
Notes prises par mots clés
quoi ? Quoi ? Qui ? Quand ?
sur le thème du bio en France
Où ? Combien ? Comment ?
Conséquences ?)
Tout en corrigeant cet exercice page suivante, lisez les commentaires associés
afin de percevoir les subtilités de réponse aux huit questions fondamentales.
69
70
Question
Points
de référence à
Notes prises par mots clés Nos commentaires (2/0)
laquelle répond
obtenus
chaque note
1. Promoteurs du bio : l’autrichien Rudolf Steiner QUI ? Le « qui ? » correspond ici à la dimension
à l’origine de l’agriculture biodynamique (1924) : humaine, auteur et références.
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
l’anthroposophie.
2. À partir des années 30, trois mouvements fondateurs QUAND ? Point de repère dans le temps et historique
à l’origine du bio actuel. du sujet.
3. En France, agriculteurs bio rassemblés au sein de Où ? Le focus de l’information porte ici sur le lieu
syndicats professionnels, regroupés en fédérations telles COMMENT ? géographique, mais renvoie également à
que la FNAB (Fédération Nationale des Agriculteurs l’organisation relevant du « comment ? ».
Biologiques).
4. Approche de l’agriculture considérant la Terre comme QUOI ? Cette information correspond à une définition
un être vivant à part entière, son avenir et celui de de type dictionnaire. Le « quoi ? » intègre cette
l’homme étant étroitement liés. notion de définition.
5. Intérêt accru des consommateurs au cours des der- CONSÉQUENCES ? L’intérêt suscité par le bio peut aussi bien être
nières années à la fois en termes de sécurité sanitaire et POURQUOI ? envisagé sur le plan de la cause (raison de
environnementale. son développement) que sur celui du constat
◗◗Corrigé de l’exercice avec commentaires
6. Pollution problématique des nappes phréatiques par POURQUOI ? Cette pollution peut tout aussi bien justi-
les produits chimiques. CONSÉQUENCES ? fier le bio (cause) que relever du constat
(conséquences).
Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
7. Passage d’une logique de compétition à une logique QUOI ? On peut considérer ce changement de logique
de coopération. CONSÉQUENCES ? comme un élément définissant le phénomène
bio, ou bien alors comme une conséquence
générale tirée sous forme de bilan global.
8. Pour la fertilité du sol, diversification maximale des COMMENT ? Le « comment ? » se justifie ici par l’explication
plantations (association de graminées et de légumi- technique. Il renvoie au « comment faire ? ».
neuses de préférence locales) et pratique de la rotation
des cultures.
9. Prix moyen de vente des produits bio de 20 à 30 % COMBIEN ? Les valeurs absolues ou relatives qui per-
au-dessus de la production courante et. 44 % des mettent de prendre la mesure du sujet
Français ont consommé au moins un produit bio en se retrouvent presque toujours dans cette
2004 (contre 37 % en 2003). rubrique.
10. Démarche alimentaire de qualité, pas nécessaire- QUOI ? Il s’agit ici d’un élément de définition, souvent
CCCCCCCCCC. RRRRR
11. Changement de conception face à l’humus, désor- POURQUOI ? Ce changement de conception explique l’essor
mais considéré comme la base, et non simplement le du bio. Il en constitue donc une des causes.
support des plantes.
12. Producteur plus proche du consommateur par la COMMENT ? Vous pouvez considérer cette information sous
vente directe au détriment de tous les intermédiaires. CONSÉQUENCES ? l’angle du moyen utilisé (comment ? par la
vente directe) ou bien sous celui des consé-
quences (constat du recul des intermédiaires).
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
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72
Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
13. Davantage d’indépendance et de diversité dans les CONSÉQUENCES ? Il ne s’agit plus ici d’un moyen mais d’un
choix de productions. résultat, entrant dans la rubrique des
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
conséquences.
14. Recyclage : épandage du fumier, compost. COMMENT ? Cette information relève de la mise en œuvre
et donc du « comment ? ».
15. Constat d’une moindre teneur en nitrates et quasi- CONSÉQUENCES ? Vous pouvez prendre cette information aussi
absence de résidus de pesticides chimiques dans le bio. COMBIEN ? bien sous l’angle des conséquences (bilans)
mais aussi sous celui des analyses quantitatives
de laboratoires.
16. Lutte contre les parasites et les maladies : utilisation COMMENT ? Nous sommes ici sur des moyens et méthodes
de moyens uniquement biologiques avec limitation de relevant du « comment ? ».
l’emploi d’intrants (engrais, pesticides, etc.).
17. Après la seconde guerre mondiale, utilisation QUAND ? Repère historique de l’évolution du phénomène
massive des engrais et pesticides pour augmenter la bio.
productivité.
18. Dans le monde, principales organisations natio- Où ? Cette information peut être envisagée aussi
nales d’agriculture biologique regroupées au sein d’une COMMENT ? bien sous l’angle global mondial (Où ?)
fédération : l’IFOAM (International Federation of Organic que sous celui de l’organisation en réseaux
Agriculture Movements). (comment ?).
19. Premières remises en question du système de pro- QUAND ? À nouveau un repère historique de l’évolution
duction intensif : années 50/60 en France. du phénomène.
Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
20. Engagement politique au sens citoyen du terme QUOI ? Cette formule très générale correspond bien à
avec actions à visée écologique et sociale. un aspect de la définition du sujet central.
21. Le « vrai » producteur bio avant tout un paysan. QUI ? Les profils des différents acteurs entrent dans la
rubrique « qui ? ».
22. Années 70 : réaction au choc pétrolier : retour à la QUAND ? Encore un repère entrant dans la dimension
terre et idées communautaires, avec souci de traçabilité, historique du sujet.
cahier des charges et organismes certificateurs.
23. Davantage de polyphénols et autres « micro consti- COMBIEN ? Même si la teneur en polyphénols n’est pas
tuants » protecteurs de la santé. chiffrée, c’est tout de même la comparaison
quantitative qui est engagée.
24. Intégration des animaux comme partie intégrante de COMMENT ? L’association animale à la production végé-
l’exploitation, races de terroir, mieux adaptées aux condi- tale relève bien de la méthode et donc du
CCCCCCCCCC. RRRRR
25. Producteurs bio gagnant en autonomie et indépen- CONSÉQUENCES ? Cette information relève du constat, tiré après
dance en n’achetant plus d’engrais ni pesticides aux plusieurs années d’expérimentations.
multinationales.
26. Bien-être animal : alimentation saine, élevage au COMMENT ? Cette information relève également de la
grand air et absence d’utilisation d’accélérateur de méthode et des pratiques d’élevage.
croissance.
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
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Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
27. Bio plus cher, par exigence plus importantes de CONSÉQUENCES ? Il s’agit ici d’un bilan d’ordre économique qui
surfaces et de main-d’œuvre pour une même quantité ne peut apparaître qu’au final de la présenta-
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
28. Exploitations de petite taille mais exigeant une main- COMMENT ? L’option de produire dans des exploitations
d’œuvre nombreuse. de petite taille nécessitant de fait une main-
d’œuvre abondante répond à la question
« comment produire ? ».
29. Étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des COMBIEN ? Cette information intègre à la fois un acteur clé
aliments (AFSSA), en juin 2003 portant sur 300 publica- QUAND ? (qui ?) réalisant une étude dont l’importance
tions scientifiques comparatives entre les produits bio et (combien ?) mérite d’être citée et située dans le
QUI ?
conventionnels. temps (quand ?).
30. Reconnaissance officielle en 1980 par les pouvoirs QUAND ? Information associant un acteur clé (qui ?) à
publics français de l’agriculture biologique, avec mise en QUI ? une date clé (quand ?).
place d’une réglementation nationale.
31. Pour l’industrie agroalimentaire, les fabricants d’en- QUI ? La prise de position des différents acteurs
grais et de produits phytosanitaires : agriculture biolo- relève en général du « qui ? ».
gique sans avenir en raison de sa plus faible productivité
que son homologue conventionnel.
32. Pratiques du bio en totale opposition avec la logique QUOI ? On est ici confronté à une définition caractéri-
économique en recherche de productivité. sant de manière fondamentale le phénomène.
Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
33. Réduction du ruissellement avec le bio par rapport à POURQUOI ? La réduction du ruissellement peut être consi-
l’agriculture conventionnelle, car davantage de matières CONSÉQUENCES ? dérée comme une des causes justifiant la
organiques retenant l’eau, évitant ainsi sécheresses et préférence d’une agriculture bio, même si elle
inondations. peut être perçue comme un résultat.
34. Sir Albert Howard, en Grande Bretagne, dans QUI ? L’information principale porte ici sur l’auteur.
son Testament agricole écrit en 1940 : l’agriculture
organique.
35. En Allemagne, magasins spécialisés puissants aupa- Où ? L’information donnée n’a de sens que ramenée
ravant avant l’apparition du bio en grande distribution. au contexte géographique.
36. Produits plus nourrissants, car non gonflés d’eau COMBIEN ? Les études menées ont permis de quantifier
comportant moins de nitrates ou de pesticides. POURQUOI ? (combien ?) la valeur nutritive en expliquant
pourquoi.
CCCCCCCCCC. RRRRR
37. Intégration fréquente des activités complémentaires : COMMENT ? Nous sommes à nouveau ici sur les méthodes
transformation à la ferme, vente directe… de production, relevant forcément du
« comment ? ».
38. Moins cher si prise en compte du coût de la dégra- CONSÉQUENCES ? Le prix relève du « combien ? », mais peut-
dation de l’environnement dans le prix de revient. COMBIEN ? être également vu comme résultant d’un
bilan global, après des années d’exploitation
(conséquences ?).
39. Consommation des produits bio en progression en CONSÉQUENCES ? Même remarque que précédemment.
France mais encore freinée par des prix élevés. COMBIEN ?
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
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76
Question
de référence à Points (2/0)
Notes prises par mots clés Nos commentaires
laquelle répond obtenus
chaque note
40. Qualité de la chair animale également meilleure car POURQUOI ? La quantité de graisse dans la chair animale
avec moins de graisse, l’animal n’étant pas gavé et vivant COMBIEN ? (combien ?) peut être également une raison
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
41. Respect des rythmes cosmiques pour les travaux COMMENT ? Cette information relève des méthodes utilisées.
agricoles.
42. Producteur ou transformateur contrôlés tous les COMMENT ? Le contrôle relève bien des procédures (com-
ans par un organisme agréé par les pouvoirs publics sur CONSÉQUENCES ? ment ?), mais a pour conséquence de condi-
l’application du cahier des charges conditionnant le droit tionner la production à l’obtention de ce label.
d’utiliser le logo AB.
43. En Grande-Bretagne, au Danemark et en Suisse, la Où ? Les pays cités constituent l’information géogra-
production très tôt concentrée dans les grandes surfaces phique, conditionnée à la question « où ? ».
44. H. Muller, en Suisse, dès 1930. Objectifs écono- QUI ? Les deux auteurs cités sont mis en avant dans
miques et socio-politiques : autarcie des producteurs, la dimension humaine du sujet.
circuits courts entre la production et la consommation,
puis Hans Peter Rusch, vers 1960, mettant au point la
méthode organo-biologique.
45. Hygiène de vie et recherche d’équilibre alimentaire QUOI ? La nature très générale de cette information et
privilégiant la diversité, la fraîcheur, les aliments cuisinés sa formule de définition la placent naturelle-
« maison ». ment dans le « quoi ? ».
46. Grande distribution représentant environ 50 % des COMBIEN ? La répartition en pourcentages du bio dans la
produits biologiques en France. grande distribution constitue un chiffre clé pour
la connaissance du sujet.
Question
Points
de référence à
Notes prises par mots clés Nos commentaires (2/0)
laquelle répond
obtenus
chaque note
47. Reconnaissance du bio par les consommateurs de QUAND ? Encore un repère historique associant les
1990 à 2010, notamment après les scandales sanitaires grandes périodes aux événements sanitaires
(poulet à la dioxine, vache folle…), la demande excé- mondiaux.
dant désormais l’offre.
48. Dans les pays à forte distribution en supermarchés : Où ? Information abordant la distribution sous
taux de croissance et part du marché global de l’alimen- l’angle géographique.
tation bio la plus élevée.
77
Qui ? Quand ? Où ?
78
Le « vrai » producteur bio avant tout un Au lendemain de la seconde guerre mon- En France, agriculteurs bio rassemblés au sein de syndicats profes-
paysan diale, utilisation massive des engrais et pesti- sionnels, regroupés en fédérations telles que la FNAB (Fédération
Pour l’industrie agroalimentaire, les cides pour augmenter la productivité Nationale des Agriculteurs Biologiques)
fabricants d’engrais et de produits phytosani- Dès années 30 : trois mouvements fondateurs Dans le monde, principales organisations nationales d’agricul-
taires : agriculture biologique sans avenir en à l’origine du bio actuel ture biologique regroupées au sein d’une fédération : l’IFOAM
raison de sa plus faible productivité que son Années 50/60 en France : premières remises (International Federation of Organic Agriculture Movements)
homologue conventionnel. Promoteurs du en question du système de production intensif En Allemagne, magasins spécialisés puissants pendant longtemps,
bio : l’Autrichien Rudolf Steiner à l’origine avant de commencer à céder du terrain à la grande distribution
Années 70 : réaction choc pétrolier : retour à
de l’agriculture biodynamique (1924) :
la terre et idées communautaires avec souci En Grande-Bretagne, au Danemark et en Suisse, la produc-
l’anthroposophie
de traçabilité (cahier des charges/organismes tion très tôt concentrée dans les grandes surfaces
Sir Albert Howard, en Grande Bretagne, certificateurs) Dans les pays ayant une forte distribution en supermar-
dans son Testament agricole écrit en 1940 :
1980 : reconnaissance officielle par les pouvoirs chés : taux de croissance et part du marché global de l’alimentation
l’agriculture organique
publics français de l’agriculture biologique, avec bio la plus élevée
H. Muller, en Suisse, dès 1930. Objectifs mise en place d’une réglementation nationale.
économiques et socio-politiques : autarcie
Années 1990-2010 : reconnaissance du bio
des producteurs, circuits courts entre la
par les consommateurs, après les scandales
production et la consommation, puis Hans
sanitaires : poulet à la dioxine, vache folle…
Peter Rusch, vers 1960 : père méthode
Demande excédant désormais offre
organo-biologique
Quoi ? Combien ?
•• Approche de l’agriculture considérant Prix moyen de vente des produits bio de 20 à 30 % au-
la planète comme un être vivant à part dessus de la production courante : consommation par 44 % des
entière, son avenir et celui de l’homme Français d’au moins un produit bio en 2004 (contre 37 % en 2003)
étant étroitement liés Grande distribution = environ 50 % des produits biologiques en
•• Engagement politique au sens citoyen du France
terme avec actions à visée écologique et Résultats – Étude de l’Agence française de sécurité sani-
sociale. Le secteur biologique taire des aliments (AFSSA), en juin 2003 portant sur 300
•• Pratiques du bio, en totale opposition en France publications scientifiques comparatives entre les produits bio et
avec la logique économique centrée sur conventionnels : 4 constats.
recherche de productivité 1. Constat d’une moindre teneur en nitrates et quasi-absence de
résidus de pesticides chimiques dans le bio
•• Démarche alimentaire de qualité, pas 2. + de polyphénols et autres « micro constituants » protecteurs de la
nécessairement végétarienne, hygiène de santé
vie et recherche d’équilibre alimentaire 3. Plus nourrissant, notamment car non gonflés d’eau et avec moins
privilégiant la diversité, la fraîcheur, les de nitrates ou de pesticides
aliments cuisinés « maison »
4. Qualité de la chair animale également meilleure car avec moins
de graisse, l’animal n’étant pas gavé et gambadant au grand air
Pourquoi ? Conséquences ? Comment ? Pour la fertilité du sol, diversification maximale des
Causes à l’origine de son Bilan plantations (association de graminées et de légumineuses de préfé-
développement : rence locales) et pratique la rotation des cultures)
•• Passage d’une logique de compétition à une
•• Intérêt accru des consommateurs au cours logique de coopération Lutte contre les parasites et les maladies : utilisation de
des dernières années à la fois en termes moyens uniquement biologiques avec limitation de l’emploi d’in-
•• Producteur plus proche du consommateur
de sécurité sanitaire et environnementale trants (engrais, pesticides, etc.)
par la vente directe au détriment de tous les
•• Changement de conception face à intermédiaires Recyclage : épandage du fumier, compost
l’humus, désormais considéré comme la •• Producteurs bio gagnant en autonomie et Intégration des animaux comme partie intégrante de
base et non simplement le support des indépendance en n’achetant plus d’engrais ni l’exploitation, races de terroir, mieux adaptées aux conditions
plantes pesticides aux multinationales climatiques et moins exigeantes.
•• Réduction du ruissellement avec le bio •• Davantage d’indépendance et de diversité dans Bien-être animal : alimentation saine, élevage au grand air et, bien
par rapport à l’agriculture conventionnelle, les choix de productions entendu, pas d’utilisation d’accélérateur de croissance
car davantage de matières organiques Exploitations de petite taille mais exigeant une main-d’œuvre
•• Bio certes plus cher, car exigeant davantage de
retenant l’eau en évitant ainsi sécheresses abondante.
surface et de main-d’œuvre pour une même
et inondations
quantité produite. Par contre, moins cher si Intégration fréquente des activités complémentaires : trans-
•• Pollution problématique des nappes prise en compte dans le prix de revient du coût formation à la ferme, vente directe…
phréatiques par les produits chimiques de la dégradation de l’environnement Respect des rythmes cosmiques pour les travaux agricoles
•• Consommation des produits bio en progression Réglementation draconienne à toutes étapes : production, trans-
en France mais encore freinée par des prix formation, commercialisation, étiquetage ou encore importation et
élevés exportation
•• Producteur ou transformateur contrôlés tous les Agriculture bio, étant la seule filière devant respecter un cahier des
ans par un organisme agréé par les pouvoirs charges
publics sur l’application du cahier des charges
conditionnant le droit d’utiliser le logo AB
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Figure 6.2 – Mise en forme d’une grille Octopus de 800 mots (seuil maximum)
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Quoi ?
•• Approche de l’agriculture considérant la planète comme un être vivant à part
entière, son avenir et celui de l’homme étant étroitement liés
•• Engagement politique au sens citoyen du terme avec actions à visée écologique
et sociale
•• Pratiques du bio, en totale opposition avec la logique économique centrée sur
recherche de productivité
•• Démarche alimentaire de qualité, pas nécessairement végétarienne, hygiène de
vie et recherche d’équilibre alimentaire privilégiant la diversité, la fraîcheur, les
aliments cuisinés « maison »
80
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Pourquoi ?
Causes à l’origine de son développement
•• Intérêt accru des consommateurs au cours des dernières années à la fois en
termes de sécurité sanitaire et environnementale
•• Changement de conception face à l’humus, désormais considéré comme la
base et non simplement le support des plantes
•• Réduction du ruissellement avec le bio par rapport à l’agriculture
conventionnelle, car davantage de matières organiques retenant l’eau en évitant
ainsi sécheresses et inondations
•• Pollution problématique des nappes phréatiques par les produits chimiques
81
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
peut paraître évidente pour tous (personnes mais aussi animaux dans
certains cas), mais ce peuvent être également des secteurs industriels,
comme ici, des institutions, des ministères, des états (notés par le nom
du pays), c’est-à-dire non plus des personnes physiques mais morales.
Qui ?
Le « vrai » producteur bio avant tout un paysan
Pour l’industrie agroalimentaire, les fabricants d’engrais et de produits phy-
tosanitaires : agriculture biologique sans avenir en raison de sa plus faible produc-
tivité que son homologue conventionnel
Promoteurs du bio : l’Autrichien Rudolf Steiner à l’origine de l’agriculture bio-
dynamique (1924) : l’anthroposophie Sir Albert Howard, en Grande Bretagne,
dans son Testament agricole écrit en 1940 : l’agriculture organique
H. Muller, en Suisse, dès 1930. Objectifs économiques et socio-politiques :
autarcie des producteurs, circuits courts entre la production et la consom-
mation, puis Hans Peter Rusch, vers 1960, mettant au point la méthode
organo-biologique
Quand ?
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, utilisation massive des
engrais et pesticides pour augmenter la productivité
À partir des années 30, trois mouvements fondateurs à l’origine du bio actuel.
Années 50/60 en France : premières remises en question du système de
production intensif
Années 70 : réaction au choc pétrolier : retour à la terre et idées communau-
taires, avec souci de traçabilité, cahier des charges et organismes certificateurs
1980 : reconnaissance officielle par les pouvoirs publics français de l’agriculture
biologique, avec mise en place d’une réglementation nationale.
Années 1990-2010 : reconnaissance du bio par les consommateurs, notam-
ment après les scandales sanitaires (poulet à la dioxine, vache folle…), la
demande excédant désormais l’offre
82
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Où ?
En France, agriculteurs bio rassemblés au sein de syndicats profession-
nels, regroupés en fédérations telles que la FNAB (Fédération Nationale des
Agriculteurs Biologiques)
Dans le monde, principales organisations nationales d’agriculture biologique
regroupées au sein d’une fédération : l›IFOAM (International Federation of Organic
Agriculture Movements)
En Allemagne, magasins spécialisés puissants pendant longtemps, avant de
commencer à céder du terrain à la grande distribution
En Grande-Bretagne, au Danemark et en Suisse, la production très tôt
concentrée dans les grandes surfaces
Dans les pays ayant une forte distribution en supermarchés : taux de
croissance et part du marché global de l’alimentation bio la plus élevée
Combien ?
Prix moyen de vente des produits bio de 20 à 30 % au-dessus de la pro-
duction courant. Consommation par 44 % des Français d’au moins un produit bio
en 2004 (contre 37 % en 2003)
Grande distribution représentant environ 50 % des produits biologiques en France
Résultats – Étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des ali-
ments (AFSSA), en juin 2003 portant sur 300 publications scientifiques
comparatives entre produits bio et conventionnels : 4 constats
1. Constat d’une moindre teneur en nitrates et quasi-absence de résidus de pesti-
cides chimiques dans le bio
2. Davantage de polyphénols et autres « micro constituants » protecteurs de la santé
83
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
3. Plus nourrissant, notamment car non gonflés d’eau et avec moins de nitrates
ou de pesticides
4. Qualité de la chair animale également meilleure car avec moins de graisse,
l’animal n’étant pas gavé et gambadant au grand air
Comment ?
Pour la fertilité du sol, diversification maximale des plantations (association de gra-
minées et de légumineuses de préférence locales) et pratique la rotation des cultures
Lutte contre les parasites et les maladies : utilisation de moyens unique-
ment biologiques avec limitation de l’emploi d’intrants (engrais, pesticides, etc.)
Recyclage : épandage du fumier, compost
Intégration des animaux comme partie intégrante de l’exploitation,
races de terroir, mieux adaptées aux conditions climatiques et moins exigeantes
Bien-être animal : alimentation saine, élevage au grand air et, bien entendu,
pas d’utilisation d’accélérateur de croissance
Exploitations de petite taille mais exigeant une main-d’œuvre abondante
Intégration fréquente des activités complémentaires : transformation à la
ferme, vente directe…
Respect des rythmes cosmiques pour les travaux agricoles
Réglementation draconienne à toutes les étapes : production, transformation,
commercialisation, étiquetage ou encore importation et exportation
Agriculture bio, seule filière devant respecter un cahier des charges
84
RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
CCCCCCCCCC. RRRRR
Conséquences ?
Bilan
•• Passage d’une logique de compétition à une logique de coopération
•• Producteur plus proche du consommateur par la vente directe au détriment de
tous les intermédiaires
•• Producteurs bio gagnant en autonomie et indépendance en n’achetant plus
d’engrais ni pesticides aux multinationales
•• Davantage d’indépendance et de diversité dans les choix de productions
•• Bio certes plus cher, car exigeant davantage de surface et de main-d’œuvre
pour une même quantité produite. Par contre, moins cher si prise en compte
dans le prix de revient du coût de la dégradation de l’environnement
•• Consommation des produits bio en progression en France mais encore freinée
par des prix élevés Producteur ou transformateur contrôlés tous les ans par un
organisme agréé par les pouvoirs publics sur l’application du cahier des charges
conditionnant le droit d’utiliser le logo AB
85
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
À retenir
86
Partie 3
Éventail
de synthèses
en temps
limité
Appuyée sur des raisonnements universels, la méthode Octopus peut
être utilisée avantageusement pour des situations très variées, tant
à partir d’un oral que d’un écrit. Afin de vous permettre de vous
forger une idée par l’exemple, nous vous proposons sept situations
regroupant de manière quasiment exhaustive toutes les situations
de synthèse les plus courantes. Si pour des raisons pédagogiques,
vous avez besoin d’autres études de cas, vous trouverez de nom-
breux exemples complémentaires sur le site des éditions Dunod
(www.dunod.com, à la référence de l’ouvrage).
Du texte au titrage
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
S
i vous devez restituer le contenu d’un seul texte, comme un
article de journal ou document professionnel de tout type, deux
options se présentent à vous :
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CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
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92
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CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
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CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
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Qui ? Quand ? Où ?
Svetla Balabanova : toxicologue allemande à Embaumement du corps d’Enouk Taoui, Recherches en laboratoire à Munich
l’origine de la découverte (2) conservé depuis 3 000 ans (1) Échantillons provenant majoritairement de la
Rosalie David (Manchester) + Michelle Article publié en février 2000 peu après la vallée du Nil, mais pas seulement
Lescot, botaniste : confirmation des travaux de découverte Exemples justifiant des échanges
Balabanova (18) + (19) Résultats recevables pour la période précolom- précolombiens
Enouk Taoui, prêtresse : première momie bienne, suspects après Amériques : exemple des pyramides en esca-
analysée avec présence de tabac et de cocaïne 1965 : un précédent : exhumation d’un village lier au Mexique très similaires à celles d’Égypte,
Viking en Amérique, jugé impossible avant baie des jarres au Brésil, avec exhumation de
Ramsès II : confirmation de traces de tabac
cette découverte (23) jarres romaines, (20)
Pompéi : dessins de maïs et d’ananas, plantes
américaines, ornant les murs du site et incon-
nues en Europe à cette époque (21)
Quoi ? Combien ?
Une découverte scientifique inattendue : 3 tests initiaux réalisés dans trois labos
traces de cocaïne et nicotine dans une momie différents aboutissants aux mêmes résultats (7)
pharaonique (4) La Cocaïne des Pharaons 3 000 échantillons testés sur l’ensemble
Paradoxe scientifique car existence de ces des recherches (17)
plantes impossible en Afrique à cette époque
(5)
Pour quoi ? Pourquoi ? Conséquences ? Comment ?
Objectif : mieux connaître les pratiques égyp- Réactions de rejet, voire injurieuse de la com- Techniques utilisées : spectromètre de
tiennes d’embaumement à l’époque pharao- munauté scientifique (9) masse et test de la gangue du cheveu, utilisée
nique (2) dans la justice et le sport (8).
Remise en cause de connaissances consi-
Causes : dérées comme acquises aux plans : (3) 6 hypothèses d’explication scientifique
À l’origine une demande d’examen scientifique •• Historique : remise en question de (10)
du musée de Munich à une égyptologue toxi- connaissances fondamentales et d’évidences 1. Résultats falsifiés (invalidée par la multi-
cologue (2) perçues comme acquises tude d’analyses) (11)
•• Social et culturel 2. Fausses momies (invalidée par la prove-
Cause a priori la plus plausible pour justifier ce •• Épistémologique : difficulté pour le monde nance datée des échantillons et les divers
paradoxe : la contamination en laboratoire (6) scientifique à se remettre en question (24) contrôles de laboratoires) (12)
3. Contamination (invalidée cf1) (6) (13)
4. Plantes disparues : hypothèse rejetée
unanimement par les botanistes (14)
5. Échanges avec l’Amérique précolom-
bienne, soit transatlantiques (15), simi-
litudes entre pyramides égyptiennes et
mexicaines, (20), patate douce, fil de
soie, ananas à Pompéi (21) reconstitu-
tions par Thor Heyerdalh de la faisabilité
d’un tel voyage dans les conditions de
l’époque, (22)
SS
Figure 7.1 – Grille de prise de notes réalisée à partir du texte « La cocaïne des pharaons »
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
97
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98
SS
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
(3) Qui ?
Svetla Balabanova : toxicologue à l’origine de la découverte (2)
Rosalie David (Manchester) + Michelle Lescot, botaniste : confirmation des travaux
de Balabanova (17) + (18)
Enouk Taoui, prêtresse : première momie analysée avec tabac et cocaïne
Ramsès II : confirmation de traces de tabac
Plusieurs experts de la communauté scientifique
99
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
rendre publique. Ses travaux ont alors suscité le vif intérêt d’autres
scientifiques de renom, comme Rosalie David, du musée de Manchester
ou encore Michelle Lescot, botaniste basée à Paris. La première momie,
par laquelle vint la surprise, fut celle d’Enouk Taoui, grande prêtresse
égyptienne, dans les tissus de laquelle furent effectivement trouvées
des traces de tabac et de cocaïne. Plus tard, cette même découverte se
confirma à nouveau, lors de l’analyse effectuée sur la dépouille momi-
fiée de Ramsès II.
(4) Quand ?
Embaumement du corps d’Enouk Taoui, conservé depuis 3 000 ans (1)
Article publié en février 2000 peu après la découverte
Résultats recevables pour la période précolombienne, suspects après
1965 : un précédent : exhumation d’un village Viking en Amérique, jugé impos-
sible avant (22)
(5) Où ?
Recherches en laboratoire à Munich
Échantillons provenant majoritairement de la vallée du Nil, mais pas seulement
Exemples justifiant des échanges précolombiens
Amériques : exemple des pyramides en escalier au Mexique, baie des jarres
au Brésil, avec des jarres romaines, Pompéi : dessins de maïs, plante américaine,
ornant les murs
100
SS
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
(6) Combien ?
3 tests initiaux réalisés dans trois labos différents aboutissants aux mêmes
résultats (7) 3 000 échantillons testés sur l’ensemble des recherches
(7) Comment ?
Techniques utilisées : spectromètre de masse et test de la gangue du cheveu,
utilisée dans la justice et le sport (8).
5 hypothèses d’explication scientifique (10)
Résultats falsifiés (invalidée par la multitude d’analyses) (11)
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
101
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(8) Conséquences ?
Réactions de rejet, voire injurieuse de la communauté scientifique (9)
Remise en cause de connaissances considérées comme acquises aux plans :
(3)
–– Historique : remise en question de connaissances fondamentales et
d’évidences perçues comme acquises
–– Sociales et culturelles
–– Épistémologique : difficulté pour le monde scientifique à se remettre en
question (23)
102
SS
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
Du texte au titrage
L’exploitation ci-dessus des huit questions sous forme rédactionnelle
nous donne le corps du texte, mais non encore les titres. Il nous faut
donc à présent dégager les parties et sous-parties. En règle générale, les
huit questions de l’Octopus se répartissent en deux types de questions.
◗◗Questions statiques
D’abord, les questions qui plantent le décor, les « questions statiques »
(Quoi ?, Pourquoi ?, Qui ?, Quand ?, Où ?, Combien ?). Si le synthétiseur
est amené à élaborer par sa réflexion la réponse à cette question, elle
pourra être effectivement considérée dans ce cas comme dynamique.
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
◗◗Questions dynamiques
La deuxième partie du rédactionnel de synthèse est réservée à l’aspect
dynamique du sujet abordé. Celle-ci porte, selon les sujets abordés, sur
l’explication (ce qui est le cas ici), ou encore sur la mise en œuvre, les
solutions, dans le cas d’autres sujets. Il arrive même que la question
« comment ? » occupe, à elle seule, l’ensemble de la deuxième partie.
103
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104
SS
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
105
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Par élimination, les seules hypothèses encore valides sont les plus
étonnantes : l’existence d’un commerce précolombien entre l’ancien et
le nouveau monde. Comme nous l’avons vu précédemment, les nom-
breux indices de ces échanges se retrouvent des deux côtés de l’Atlan-
tique. Similitudes dans la construction des pyramides en escalier mexi-
caines et égyptiennes, présence de la patate douce américaine, en Asie
et Afrique…
Dans le même sens, le chercheur et aventurier Thor Heyerdalh a recons-
titué des embarcations avec les matériaux de l’époque pour montrer
qu’une traversée des océans était alors possible, permettant ainsi un
commerce mondial antique, bien avant Colomb. Ces échanges auraient
tout aussi bien pu exister soit par l’Atlantique, soit par l’Asie. Ces hypo-
thèses restent, à ce jour, valides toutes deux. Comment ?
106
SS
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSS SSSSSSSSSSSSSS
•• En guise de conclusion…
Enfin, au plan épistémologique, ces expériences nous conduisent à nous
interroger sur la difficulté pour le monde scientifique à se remettre en
question, et sur le poids des croyances dans l’approche opérée par les
sciences. Conséquences ?
107
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
À retenir
108
Chapitre 8
Synthèse sur
support vidéo
3 opérations parallèles
A
u-delà des articles de presse et de leurs dossiers thématiques,
les médias audiovisuels constituent une source incontournable
d’accès à l’information, voie royale de toute étude de cas dans
ce domaine. Ils sont donc un outil précieux dans la construction pro-
gressive de toute culture générale, très prisée lors des examens et
concours. Aussi, si vous souhaitez vous approprier des connaissances
par ce biais, il est indispensable d’adapter la méthode Octopus à ce
nouveau support, dont la dimension orale le rapproche d’une situation
d’exposé.
Or, par souci de faire passer un message digeste, les exposés (sans
lecture d’un texte rédigé) sont généralement plus dilués que l’écrit, en
termes de débit à la minute. Les émissions sont, quant à elles, prises
entre deux feux : faire passer de la densité sur un mode oral très clair,
tout en utilisant le canal de l’expression orale de tous les jours.
110
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
111
112
Le support de votre écoute Ce que vous avez capté Vos notes possibles
au vol intérieurement sur Octopus
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
de notes Octopus
Le dessous des cartes va consacrer deux émissions aux institu- Aucune Thème du jour : le FMI (Fonds
tions qui régissent l’économie internationale. Alors, pour ce faire, monétaire international)
je me suis installé au palais Brongniart, ancienne bourse de Paris
et qui, aujourd’hui, est devenu un lieu d’accueil pour les entre-
prises ou pour des manifestations. Alors aujourd’hui, je vais com-
mencer par vous parler du Fonds Monétaire International, pour
essayer de comprendre comment fonctionne le FMI.
Voici sur le planisphère les 187 États membres du Fonds 187 États membres du Fonds Monétaire 187 États membres du Fonds
Monétaire International, soit la quasi-totalité du monde, à l’excep- International, soit la quasi-totalité du monde, à Monétaire International, soit la
tion de quelques états comme par exemple Cuba, la Corée du l’exception de quelques états comme Cuba, la quasi-totalité du monde
Nord, l’autorité palestinienne, Andorre ou le Vatican. Corée du Nord, l’autorité palestinienne, Andorre
ou le Vatican.
Le siège du FMI est situé à Washington et ce fonds est né juste Le siège du FMI est situé à Washington et ce Siège du FMI à Washington, né
après 1945. fonds est né juste après 1945. juste après 1945
Car pour réorganiser le nouvel ordre mondial qui se dessine à la Pour réorganiser le nouvel ordre mondial, les Réorganiser le nouvel ordre
fin de la seconde guerre mondiale, les grandes puissances dans grandes puissances se sont réunies, à Bretton mondial
le clan des vainqueurs (États Unis, Royaume Uni, Union sovié- Woods près de Boston, pour créer de nouvelles Créer de nouvelles institutions
tique), se sont réunies pour une conférence à Bretton Woods institutions de coopération internationale. de coopération internationale
près de Boston, et pour créer de nouvelles institutions, chargées
Grandes puissances réunies à
d’organiser la coopération internationale.
Bretton Woods (USA)
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
Parmi lesquelles une banque internationale, qui deviendra la 2 institutions : la Banque Mondiale, et un fonds Banque Mondiale et le FMI
Banque Mondiale, et un fonds de régulation des politiques de de régulation des politiques de change : le FMI. (fonds de régulation des poli-
change, le FMI. tiques de change)
Ce fonds, chargé de réguler le système international des taux de Chargé de réguler le système international des Mission :
change fixes, basés après la guerre sur la convertibilité du dollar taux de change fixes, basés après la guerre sur Réguler le système interna-
en or, jusqu’en 1971. Le FMI se transforme alors en instrument la convertibilité du dollar en or, jusqu’en 1971. tional des taux de change fixes,
de refinancement des pays en développement et en déficit Le FMI se transforme en instrument de refi- avec un étalon or jusqu’en
budgétaire. nancement des pays en développement et en 1971
déficit budgétaire. Instrument de refinancement
des pays en développement et
en déficit budgétaire.
Organisme prêteur, il intervient à la demande des pays en désé- Organisme prêteur, il intervient à la demande Organisme prêteur sur
quilibre budgétaire, qui s’engagent en contrepartie de son aide des pays en déséquilibre budgétaire s’en- demande des pays en déficit
à maintenir la balance des paiements et mettre en place des gageant sur le maintien de la balance des Obligation pour eux : solvabilité
politiques restrictives sur leurs finances publiques. Dans les faits, paiements en échange de la mise en place et réduction des dépenses
cela revient à exercer un contrôle sur les politiques économiques de politiques restrictives sur leurs finances publiques
et sociales de ces États. publiques. Il exerce un contrôle sur les poli-
Contrôle indirect sur les poli-
tiques économiques et sociales de ces États.
tiques économiques et sociales
de ces États
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113
114
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
Au plan du financement, il est le troisième plus grand déten- Il est le troisième plus grand détenteur des 3e détenteur des réserves en
teur des réserves en or au monde, avec 2 827 tonnes d’or, en réserves en or au monde, avec 2 827 tonnes or au monde, (2 827 t), après
janvier 2011, après les USA avec 8 134 tonnes et l’Allemagne, d’or, après les USA avec 8 134 tonnes et devant les USA (8 134 t) et devant la
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mais devant l’Italie, la France et la Chine. Le FMI est aussi doté la France et la Chine France et la Chine
de ressources provenant de ses 187 états membres, avec une Le FMI est aussi doté de ressources provenant FMI doté de ressources des
participation variable, appelée quotes-parts en fonction de leur de ses 187 états membres, avec une participa- 187 états membres, avec
poids dans l’économie mondiale. La quote-part la plus forte est tion variable, appelée quotes-parts en fonction participation variable
celle des USA avec environ 56 milliards de dollars et la plus de leur poids dans l’économie mondiale. La (quotes-parts/poids écono-
faible celle de Tuvalu avec environ 2,5 millions de dollars. Ce quote-part joue sur le poids du vote et l’obten- mique mondial)
qui fait que les USA disposent de près de 17 % des voix attri- tion de prêts. La plus forte est celle des USA
buées au sein du Conseil d’administration et Tuvalu de 0,01 % USA : 17 % des voix au CA
avec environ 56 milliards de dollars.
des voix. Cette répartition des quotes-parts détermine à la fois (droit de véto de facto),
Les USA disposent de près de 17 % des voix 85 % des voix pour décisions
la capacité d’emprunt mais aussi le poids dans l’attribution des
attribuées au sein du Conseil d’administration importantes
prêts. Pour les décisions les plus importantes, les statuts du FMI
exigent une majorité de 85 % des voix. Or, avec 17 % des voix, Les statuts du FMI exigent une majorité de Nouveaux rapports de force
les USA disposent de facto d’un droit de véto dans l’économie 85 % des voix. Or, avec 17 % des voix, les avec pays émergents : bientôt
mondiale. Cependant, depuis plusieurs années, les rapports de USA disposent de facto d’un droit de véto dans Chine 3e membre influent
force changent au bénéfice des puissances émergentes, Chine, l’économie mondiale derrière USA-Japon
Inde, Brésil… depuis les accords de 2010, à Séoul, visant à leur Depuis plusieurs années, les rapports de
donner un poids davantage représentatif de leur situation réelle. force changent au bénéfice des puissances
La Chine deviendra donc le troisième membre le plus influent émergentes, Chine, Inde, Brésil… La Chine
après les USA et le Japon et devant l’Allemagne, la France et le 3e membre le plus influent sous peu derrière
Royaume Uni. USA, Japon.
La situation européenne au sein du FMI reste peu influente pour La situation européenne au sein du FMI reste Europe peu influente : insti-
deux raisons : l’Europe ne siège pas en tant qu’institution et les peu influente car ne siégeant pas en tant qu’ins- tutionnellement absente et
divisions politiques l’empêchent de parler d’une seule voix. titution et présence de divisions politiques. désunie politiquement
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
La doctrine économique se fonde sur une même idéologie, La doctrine économique se fonde sur une Idéologie économique
commune d’ailleurs à la plupart des institutions internationales : même idéologie : le consensus de Washington. fondée sur le consensus de
le consensus de Washington. Il suppose le retrait de l’État de la Il suppose une plus grande intégration des Washington : plus grande
vie des affaires et une plus grande intégration des États dans États dans le commerce international, des pro- intégration des États dans
le commerce international. Cela passe par l’application de pro- grammes d’ajustements structurels et la privati- le commerce international,
grammes d’ajustements structurels et la privatisation progressive sation progressive des compagnies nationales. programmes d’ajustements
des compagnies nationales. Pour être concrets, prenons deux structurels et de privatisations
exemples de crises dans lequel le FMI est intervenu : le Ghana et progressives.
la Grèce.
Le Ghana est aujourd’hui le deuxième producteur de cacao Le Ghana, deuxième producteur de cacao, Ghana, 2e producteur de cacao
derrière la Côte d’Ivoire. C’est une culture qui représente plus de représentant 60 % des exportations du pays est (60 % des exportations) mais
60 % des exportations du pays, donc pays très dépendant d’une donc très dépendant d’une seule production. crise en 1982 = emprunt de
seule production. Or, en 1982, le Ghana est directement frappé Or, en 1982, le Ghana est directement frappé 2,4 milliards $ en échange libé-
par la crise des denrées agricoles et le pays est donc contraint de par la crise des denrées agricoles et le pays est ralisation des prix et échanges
devoir s’endetter. Outre le cacao, le pays est également doté de donc contraint de faire appel au FMI. Ce pays commerciaux.
ressources minières parmi lesquelles le manganèse, la bauxite, obtient un prêt de 2,4 milliards de dollars en
l’or et les diamants, mais l’industrie n’est pas suffisamment déve- échange d’une libéralisation des prix et des
loppée pour permettre une exploitation efficace des ressources échanges commerciaux.
et la reprise économique du pays. Accra est donc contraint de
faire appel au FMI et obtient un prêt de 2,4 milliards de dollars,
sur quatre ans, en échange d’une libéralisation des prix et des
échanges commerciaux.
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115
116
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
Or, les recettes des exportations sont aspirées par le rembour- Les recettes des exportations du Ghana sont Recettes des exportations
sement de la dette et ne permettent pas le développement aspirées par le remboursement de la dette et du Ghana aspirées par le
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d’infrastructures, comme des écoles ou des hôpitaux. Par ailleurs, ne permettent pas le développement d’infras- remboursement de la dette,
la transition démocratique, que connaît le pays à partir de 1992, tructures, comme des écoles ou des hôpitaux. sans développement d’infras-
renforce la confiance des bailleurs et des aides allouées envers Aujourd’hui, le pays est entré dans le club des tructures, écoles ou hôpitaux.
cet élève modèle du FMI. Donc le Ghana poursuit les privatisa- pays pauvres et très endettés, avec une menace Aujourd’hui, pays pauvre et très
tions, mais ça ne l’empêche pas d’appartenir aujourd’hui au club pour la suite de la démocratisation du pays. endetté, avec menace pour le
des pays pauvres et très endettés. Alors récemment la décou- suivi de sa démocratisation.
verte de forages offshore a mis au jour d’importantes réserves de
pétrole qui peuvent servir provisoirement de relais de croissance,
pour réduire son endettement, mais constituent une menace
pour la suite de la démocratisation du pays.
Allons maintenant en Europe pour étudier deux cas de figure Aujourd’hui, en Europe, les principaux emprun- Europe – Principaux emprun-
d’intervention du Fonds Monétaire International. Après la chute teurs sont toujours, par ordre décroissant, la teurs : Roumanie, Ukraine et
du mur de Berlin et l’effondrement du bloc soviétique, le fonds Roumanie, l’Ukraine et la Hongrie. Or, avec la Hongrie.
a accompagné les anciennes économies planifiées d’Europe crise, le FMI est intervenu auprès de pays riches Aujourd’hui, intervention pour
de l’Est pendant la période de transition. Et aujourd’hui les que l’on croyait à l’abri de la crise, comme la Grèce et Irlande (pourtant dans
principaux emprunteurs sont toujours, par ordre décroissant : la Grèce et l’Irlande. Ces deux pays cumulent l’Euro groupe) subissant grave
Roumanie, l’Ukraine et la Hongrie. Or, aujourd’hui avec la crise, le plusieurs records au sein de la communauté récession avec chômage supé-
FMI est intervenu auprès de pays riches que l’on croyait à l’abri européenne : une grave récession économique, rieur à 10 % et dette publique
de la crise, comme la Grèce et l’Irlande. Ces deux pays cumulent un taux de chômage supérieur à 10 % et une très importante.
plusieurs records au sein de la communauté européenne : une dette publique très importante. La situation est
grave récession économique, un taux de chômage supérieur à d’autant plus grave que ces pays font partie de
10 % et une dette publique très importante. Et la situation est l’Euro groupe.
d’autant plus grave que ces pays font partie de l’Euro groupe.
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
En Grèce, la crise éclate en 2009 lorsque le gouvernement, En Grèce, la crise éclate en 2009 avec une En Grèce, crise en 2009
nouvellement élu, déclare que la dette du pays atteint les 113 % dette de 113 % du PIB, soit près du double du avec une dette de 113 % du
du PIB, soit près du double du seuil imposé par le pacte euro- seuil imposé par le pacte européen de stabilité PIB, (2X le seuil imposé par
péen de stabilité et de croissance. De plus, l’économie informelle et de croissance et une économie informelle à le pacte de stabilité et une
atteint les 20 % du PIB. Les agences de notation en viennent à 20 % du PIB. Les agences de notation dégra- économie informelle à 20 %
douter de la capacité du pays à rembourser sa dette et dégra- dent sa note et font indirectement remonter les du PIB.
dent sa note, ce qui a pour effet de faire remonter les taux d’inté- taux d’intérêts. Sa note dégradée par les
rêts auxquels le pays peut emprunter. Pendant plusieurs mois, la La mise en œuvre d’un plan d’aide à la Grèce, agences avec remontée des
Grèce demande l’aide des pays de la zone euro ainsi que celle est financée par la zone euro et le FMI, soit 80 taux d’intérêts.
du FMI et, finalement, malgré les désaccords entre la France et et 30 milliards d’euros sur trois ans, en apports Mise en œuvre d’un plan
l’Allemagne, les dirigeants européens parviennent à un accord sur respectifs. En contrepartie, La Grèce met alors d’aide à la Grèce, financé par la
la mise en œuvre d’un plan d’aide à la Grèce, financé par la zone en place un plan d’austérité contesté par sa zone euro et le FMI, soit 80 et
euro et le FMI, soit 80 et 30 milliards d’euros sur trois ans, en population, au regard du coût social engendré. 30 milliards d’euros sur 3 ans,
apports respectifs. En contrepartie. La Grèce met alors en place
avec plan d’austérité contesté.
un plan d’austérité contesté par sa population, au regard du coût
social qu’il engendre.
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Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
Prenons à présent le cas de l’Irlande. Depuis les années 90, Cas de l’Irlande. Depuis les années 90, le taux Irlande : depuis les années 90,
le taux d’imposition de 12,5 % sur le bénéfice des sociétés, d’imposition de 12,5 % sur le bénéfice des taux d’imposition de 12,5 %
pratiqué dans le pays attirait les investisseurs, car il représente sociétés, pratiqué dans le pays attirait les inves- sur l’IS, attractif pour investis-
environ la moitié de celui appliqué dans les autres pays de la tisseurs, car environ la moitié de la zone euro. seurs, car ½ zone euro.
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zone euro. La croissance de l’Irlande dépendait donc fortement Sa croissance dépendait donc fortement à la Croissance dépendant donc
à la fois de cet avantage fiscal mais aussi de l’importance du fois de cet avantage fiscal et du secteur finan- fortement à la fois de cet
secteur financier de l’ordre de 14 fois le PIB du pays, contre une cier de l’ordre de 14 fois le PIB du pays, contre avantage fiscal et du secteur
moyenne de cinq fois pour la zone euro. Or, au même moment une moyenne de cinq fois pour la zone euro. financier (14 fois le PIB/5 ×
viennent s’additionner l’éclatement de la bulle financière et Or, au même moment viennent s’additionner zone euro).
immobilière et la crise économique mondiale qui s’amorce en l’éclatement de la bulle financière et immobi-
Mais éclatement de la bulle
2008. S’ensuit l’effondrement du système bancaire du pays et lière et la crise économique mondiale en 2008,
financière et immobilière
la dégradation de la note irlandaise par les agences de notation. avec l’effondrement du système bancaire et
+ crise économique mondiale
L’économie de l’ex tigre celtique n’a pas tenu le choc et le pays la dégradation par les agences de notation. Le
en 2008, avec l’effondrement
doit se tourner, comme la Grèce en 2010, vers le FMI. Le plan plan d’aide d’urgence de 85 milliards d’euros,
du système bancaire et la
d’aide d’urgence de 85 milliards d’euros, finalement décidé, est finalement décidé, est financé par l’union euro-
dégradation par les agences de
financé par l’union européenne à hauteur de 45 milliards, par le péenne à hauteur de 45 milliards, par le FMI,
notation.
FMI, pour 22,5 milliards et par l’Irlande elle-même qui apportera pour 22,5 milliards et par l’Irlande elle-même
le solde, soit 17,5 milliards d’euros. En contrepartie, l’état irlan- pour 17,5 milliards d’euros. En contrepartie, Plan d’urgence de 85 mil-
dais devra revoir tout son modèle économique et social, ce qui l’état irlandais devra revoir tout son modèle liards e, financé par l’UE
devrait, en principe, lui permettre de faire passer son déficit de économique et social, ce pour faire passer son pour 45 milliards, par le FMI,
32 % du PIB en 2010, à 3 % en 2014, tel que l’exige le pacte déficit de 32 % du PIB en 2010, à 3 % en (22,5 milliards) et par l’Irlande
de stabilité en vigueur dans la zone euro. 2014 (pacte de stabilité). (17,5 milliards d’e). En contre-
partie, révision de son modèle
économique et social (objectif :
déficit de 32 % du PIB en
2010, à 3 % en 2014/pacte
de stabilité).
Reformulations selon
Texte initial de l’émission/source orale (langage parlé) Informations sélectionnées les critères d’une prise
de notes Octopus
Voilà, je vous ai décrit quelques-unes des missions du Fonds Pour certains États, l’intervention du Fonds a Bilan – FMI bouée parfois pour
monétaire International. Pour certains États, l’intervention du constitué une bouffée d’oxygène, voire une les états mais effets pervers :
Fonds a constitué une bouffée d’oxygène, voire une véritable véritable bouée de secours, avec tout de même surendettement, dépendance.
bouée de secours, avec tout de même pour effet pervers des pour effet pervers des mécanismes de suren- Budget de FMI × 3 (de 250 à
mécanismes de surendettement ou la dépendance vis-à-vis des dettement ou la dépendance vis-à-vis des bail- 750 milliards $), car au cœur
bailleurs internationaux. En tout cas, les capacités du Fonds vont leurs internationaux. En tout cas, les capacités de la stratégie du G20.
être triplées, passant de 250 à 750 milliards de dollars, à partir du Fonds vont être triplées, passant de 250 à
Mais inconséquence de
de 2011, car le Fonds est au cœur de la stratégie internationale 750 milliards de dollars, à partir de 2011, car le
dirigeants économiques et
des dirigeants du G20. Alors, ça ne résoudra qu’une petite partie Fonds est au cœur de la stratégie internationale
bancaires.
des questions financières, car il conviendrait parallèlement de des dirigeants du G20. Alors, cette mesure ne
trouver les moyens d’élever le niveau de certains dirigeants éco- résoudra qu’une petite partie des questions
nomiques et bancaires… financières : il conviendrait parallèlement de
trouver les moyens d’élever le niveau de cer-
tains dirigeants économiques et bancaires…
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
119
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
3 opérations parallèles
Dans le cas choisi ici, il s’agit d’écouter un oral structuré (émission
préparée avec contenu longuement sélectionné). Le flot de paroles est
ici plus dense que lors d’un exposé où l’orateur s’exprime à partir de
ses propres notes. Dans ce dernier cas, l’orateur, pris dans ce travail
de transmission, égraine ses propos d’hésitations, de redondances : il
n’est pas facile de s’exprimer de manière parfaite quand le seul filet de
sécurité se centralise dans les notes posées sous nos yeux ou sur des
slides. Il est donc normal, voire salutaire pour le preneur de notes, d’y
laisser affleurer des flottements d’expression lui donnant le temps de la
reformulation.
Toutefois, pour le preneur de notes, le mécanisme sera toujours le
même :
•• se contraindre à une écoute maximum sans se laisser parasiter par
ses propres idées et/ou connaissances du sujet ;
•• effectuer en parallèle une sélection spontanée (suppression des
redondances et flottements) ;
•• reformuler par mots-clés dans la grille Octopus les contenus en den-
sifiant le message retenu et en l’organisant éventuellement avec des
sous-titres.
Le volume des notes, prises dans l’Octopus final, dépend exclusive-
ment du volume de délayage ou de la densité des contenus émis. Dans
notre cas, le contenu est à peine délayé car l’exposé de Jean-Christophe
Victor a été en amont préparé et pensé. En revanche, les notes prises,
sur un reportage par exemple, auraient été moins volumineuses car
auraient été filmés des moments d’illustration, des anecdotes… tous ces
contenus faisant l’objet de peu de situations de notation.
120
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121
122
Qui ? Quand ? Où ?
187 États membres du Fonds Monétaire Fonds créé juste après 1945. Bretton Woods (juillet 1944) : réunion et
International, soit la quasi-totalité du monde, Convertibilité du dollar en or, jusqu’en 1971 fondation du FMI par :
à l’exception de quelques états comme par USA, Royaume Uni, Union soviétique, avec
Depuis 1971, abandon de l’étalon or
exemple Cuba, la Corée du Nord, l’autorité siège à Washington
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Quoi ? Combien ?
Une des deux grandes institutions Réserves détenues : 2 827 t d’or, en jan-
monétaires internationale avec la Banque Le FMI vier 2011, après les USA
mondiale (8 134 tonnes), mais devant l’Italie, la France et
Instrument de refinancement des pays en Fonds Monétaire la Chine
développement et en déficit budgétaire International Budget annuel disponible : 250 milliards
de $ et 750 milliards de $, à partir de 2011, car
au cœur de la stratégie du G20
Pourquoi ? Conséquences ? Comment ?
123
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À retenir
124
Chapitre 9
Synthèse
sur Internet
L
a démocratisation de l’Internet, opportunité fantastique d’avoir
accès instantanément à une quantité d’informations sur tous les
sujets possibles, rend de nos jours la synthèse en ligne incon-
tournable. Afin d’en mieux comprendre les usages, une analyse des
pratiques des internautes met en exergue la mise en place spontanée
de techniques très diverses, parfois efficaces mais souvent dévoreuses
de temps. Certains prennent leurs notes sur papier ou directement sur
fichiers, dans ce cas avec surabondance de copier-coller ; mais dans
tous les cas il est obligatoire de trier, sélectionner, organiser ces infor-
mations… Un des problèmes récurrents, qui apparaît dans ce contexte,
est la redondance de notes prises à des moments différents, sur des
sites de valeur disparate, forcément porteurs de contenus souvent
similaires.
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Les contenus insérés sur ce site informatif n’ont pas l’aspect séduisant
des textes à vocation journalistique. Très denses, parfois trop, ils peuvent
vite ennuyer et ne pas favoriser la meilleure appropriation. Or, le simple
fait de devoir insérer des notes dans la grille Octopus, avec contrainte de
reformulation, nous oblige à un véritable travail, rendu vivant par l’activité
intellectuelle forcément mise en route.
Voici, à la page 136, comment ce texte a été exploité dans le cadre
de la grille Octopus n° 1. La clarification de la pensée est évidente. Ce
simple travail de prise de notes « encadrée » exerce un rôle de structu-
ration à la fois, pour soi, le rédacteur, et pour les autres, les éventuels
commanditaires de la synthèse.
Vous remarquerez que des objectifs ont été rajoutés, non formulés
sur le site. En effet, il est important d’insérer ainsi des rajouts lors de
contenus sous-entendus. La question « Pour quoi ? » est donc venue ici
questionner notre intelligence de la situation.
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de charges jugées plus faibles. Ensuite, les syndicats sont réservés face
aux risques de dérives : un employé pouvant demander à ses salariés
d’opter pour ce nouveau statut, moins intéressant en termes de cotisa-
tions, avec un risque de précarisation des postes.
En pratique
Une prise de notes sélective
135
136
Qui ? Quand ? Où ?
Entrepreneurs individuels de l’artisanat, Depuis le 1er janvier 2009 Trouver l’information :
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Figure 9.1 – Grille n° 1 réalisée à partir du 1er site visité sur le thème des auto-entrepreneurs
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
137
138
Qui ? Quand ? Où ?
Salarié(e) s (y compris fonctionnaires), En 2008 : rapport de la commission Attali Trouver l’information :
avec toutefois obligation de loyauté à l’égard de sur la libéralisation de la croissance éco- www.lautoentrepreneur.fr
votre employeur nomique a pointé l’importance de doper Pour en savoir plus : www.eirl.fr ou www.
Retraités la création d’entreprises individuelles apce.fr, www.artisanat.fr.
par un nouveau statut simplifié d’entre-
Demandeurs d’emploi : avec allocations
prise individuelle.
partielles sous conditions Applicable en métropole et dans les DOM
Bénéficiaires du RSA : cumul en totalité des avec application de taux réduits (cumul exonéra-
er
allocations et revenus d’activité pendant 3 mois, Depuis le 1 janvier 2009 tion DOM et du RMS)
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Figure 9.2 – Grille n° 2 Octopus enrichie (en italique) lors d’une recherche Internet (proche du niveau de « saturation » du sujet)
CCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
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À retenir
141
Chapitre 10
Synthèse
de dossiers
pour examens
et concours
L
e thème de synthèse de dossier est souvent l’objet de forma-
tions spécifiques à la préparation aux concours. Pour répondre
aux demandes de formation dans ce domaine, certains ouvrages
spécialisés proposent différentes méthodes. Toutefois, malgré leur
pertinence, la tâche reste ardue face à des dossiers comportant, selon
le degré de difficulté du concours, entre 30 et 50 pages de textes à
lire, généralement sous format A4 pour une épreuve de 3 à 4 heures
selon les concours. La méthode Octopus est, là encore, une réponse
intéressante car apte à traiter rapidement des notes par capitalisation
progressive lors de la lecture des documents. Cette prise de notes
« boule de neige » présente l’intérêt de gagner un temps considérable.
Impossible désormais de noter plusieurs fois la même information : ce
qui est déjà noté saute aux yeux. Les contenus retenus se capitalisent
ainsi au gré de la lecture des documents.
Notre propos n’est pas ici de vous proposer une étude de cas com-
plète de concours réclamant plusieurs dizaines de pages, difficilement
insérables dans ce livre (vous pourrez en trouver cependant dans leur
dimension complète sur le site de Dunod.com en complément de ce
livre). Nous nous centrerons ici sur l’étape de passage des notes au
texte d’une note de synthèse rédigée, puisque l’étape de capitalisation
des notes à plusieurs sources a déjà été traitée dans le chapitre 9.
144
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Qui ? Quand ? Où ?
Maire de Vigicourt (11 000 habitants) pré- Loi du 21 janvier 1995 : orientations de la Levallois-Perret, ville pionnière de ce sys-
sentant le projet d’installer des caméras de politique de sécurité publique favorisant la mise tème depuis le milieu des années 1990 : sys-
vidéosurveillance dans certains lieux publics du en œuvre en légalisant la vidéosurveillance tème vidéosurveillance très poussé
centre-ville Décret d (17 octobre 1996) d’application Devenue la commune la mieux surveillée de
Police municipale de Vigicourt de la loi de 1995 précisions sur la commis- France
Administrés de Vigicourt inquiets face sion départementale de vidéosurveillance.
aux actes d’incivilité et la recrudescence de la Été 2005 : attentats terroristes de Londres De nombreux sites aujourd’hui équipés
délinquance élucidés grâce aux caméras implantées dans la de systèmes de vidéosurveillance dissuasifs
Société privée contactée par le maire ville, ayant sensibilisé l’opinion publique à l’in- (lieux de culte, bâtiments publics ou sièges de
térêt d’une surveillance urbaine grandes entreprises…)
Préfectures ayant reçu de nombreuses
demandes et décisionnaires à ce sujet Loi du 23 janvier 2006 : possibilité donnée
aux communes d’utiliser des systèmes de
Police municipale
vidéosurveillance dans des sites pouvant faire
l’objet de menaces terroristes
Quoi ? Comment ?
•• Évolution en France des mentalités vis- Procédure à suivre par toutes les mairies
à-vis de la vidéosurveillance, passées Demande préalable d’installation de
de la réticence à l’intérêt en raison de la Demande d’installation système de vidéosurveillance auprès de la
recrudescence de risques d’attentats Préfecture
d’un système
•• Tendance de nombreuses communes, Décision prise par le préfet sur avis de
encouragées par l’État, à s’équiper de vidéosurveillance la commission départementale de vidéo-
actuellement d’un système de par la mairie surveillance (composée de quatre membres)
vidéosurveillance de Vigicourt étudiant tous les projets d’installation, mais
•• Importance de l’impact dissuasif choix définitif par le préfet
•• Demande de la mairie de Vigicourt d’installer Dossiers présentés par les pétitionnaires
ce système devant comporter notamment le délai de
conservation des images, les modalités d’infor-
Pourquoi ? Conséquences ? mation du public ou les modalités de droit
Causes : 2 points rendant ce projet irrecevable à d’accès des personnes intéressées
Possibilité actuelle d’installation de systèmes Vigicourt après analyse Exploitation possible du système de
de vidéosurveillance, loi informatique et liberté 1. Dossier a priori incomplet : inexistence vidéosurveillance par une société de gar-
étant non applicable aux images recueillies dans de dossier administratif et technique, non diennage privée, uniquement pour des lieux
ce cas car enregistrements non nominatifs et mention du délai de conservation des images, sensibles, car présence d’un Code général
CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSS
détruits dans un délai prédéfini des mesures de sécurité prises pour la sau- des collectivités territoriales reconnais-
vegarde de celles-ci, ni des modalités du droit sant uniquement la police municipale apte
d’accès des personnes intéressées (décret du à surveiller et assurer la sécurité communale
Pour quoi ? (décision en ce sens du Conseil d’État du
17 octobre 1996)
Objectifs : 29 décembre 1997 déclarant illégal l’acte de
Non évaluation formalisée du risque d’agres-
Permettre la protection des lieux à risques ou confier à une société privée la surveillance et la
sion ou de vol dans le lieu ou l’établissement à
sensibles, sans pour autant remplacer la police sécurité de lieux publics)
protéger
municipale dans son champ de compétences et Mention obligatoire du nom des agents de
2. Missions de sécurité municipale ne pou-
de missions la police municipale, éventuellement habilités à
vant être déléguées entièrement à une société
exploiter les images enregistrées
privée, si présence d’une police municipale dans
le cas de Vigicourt Commission départementale pouvant
demander au maire des éléments pour
SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
Figure 10.1 – Notes prises en 1 h 30 (600 mots) sur un dossier de concours comportant 38 pages (catégorie B)
147
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
En pratique
N’en jetez plus, la coupe est pleine !
En pratique
Il est possible de supprimer une case
Une particularité de l’Octopus proposé en exemple est la
disparition de la case « Combien ? ». En effet, dans ce cas, elle ne
s’avérait pas pertinente au regard des éléments du dossier de
départ. Ce sujet ne se prêtait pas à une approche quantitative :
le dossier traité comportait trop peu de chiffres clés. En ce cas,
mieux vaut utiliser l’espace des deux cases pour développer
148
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CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSS
L’exploitation d’une grille plus dense se traduit, bien entendu, par une
note de synthèse finale de plus de trois pages. Ainsi, selon la catégorie
du concours et le volume du dossier remis aux candidats, le nombre de
mots capitalisés par la grille Octopus varie de 500 à 800 en moyenne,
correspondant à des épreuves de notes de synthèse chiffrées en temps
de 3 heures à 4 heures.
Afin de vous aider à « franchir le pas » entre la grille Octopus et le texte
final, nous vous proposons ci-dessous « les ficelles » aptes à donner de
la cohérence à l’ensemble. Une fois votre sujet dominé par la réalisation
de l’Octopus, il vous faut effectuer quatre actions.
149
150
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Qui ? Quand ? Où ?
Maire de Vigicourt (11 000 habitants) pré- Loi du 21 janvier 1995 : orientations de la Levallois-Perret, ville pionnière de ce sys-
sentant le projet d’installer des caméras de politique de sécurité publique favorisant la mise tème depuis le milieu des années 1990 : sys-
vidéosurveillance dans certains lieux publics du en œuvre en légalisant la vidéosurveillance 7 tème vidéosurveillance très poussé. Devenue la
centre-ville 16 Décret d (17 octobre 1996) d’application commune la mieux surveillée de France 5
Police municipale de Vigicourt 20 de la loi de 1995 précisions sur la commis-
Administrés de Vigicourt inquiets face aux sion départementale de vidéosurveillance.11 De nombreux sites aujourd’hui équipés de
actes d’incivilité et la recrudescence de la délin- Été 2005 : attentats terroristes de Londres systèmes de
quance 17 élucidés grâce aux caméras 2 implantées dans vidéosurveillance dissuasifs (lieux de culte,
Société privée contactée par le maire la ville, ayant sensibilisé l’opinion publique à bâtiments publics ou sièges de grandes entre-
l’intérêt d’une surveillance urbaine 4 prises…) 15
Préfectures ayant reçu de nombreuses
demandes et décisionnaires à ce sujet Loi du 23 janvier 2006 : possibilité donnée
aux communes d’utiliser des systèmes de
vidéosurveillance dans des sites pouvant faire
l’objet de menaces terroristes 14
Quoi ? Comment ?
•• Évolution en France des mentalités vis- Procédure à suivre par toutes les mairies
à-vis de la vidéosurveillance, passées de Demande préalable d’installation de
la réticence 1 à l’intérêt en raison de la système de vidéosurveillance auprès de la
recrudescence de risques d’attentats 3 Demande d’installation Préfecture 9
•• Tendance de nombreuses communes, d’un système Décision prise par le préfet 13 sur avis
encouragées par l’État, de s’équiper de vidéosurveillance de la commission départementale de
actuellement d’un système de vidéosurveillance 10 (composée de quatre
vidéosurveillance par la mairie de Vigicourt membres) étudiant tous les projets d’installa-
•• Importance de l’impact dissuasif tion, mais choix définitif par le préfet
•• Demande de la mairie de Vigicourt d’installer Dossiers présentés par les pétitionnaires
ce système 6 devant comporter notamment le délai de
conservation des images, les modalités d’in-
Pourquoi ? Conséquences ? formation du public ou les modalités de droit
Causes : possibilité actuelle d’installation de 2 points rendant ce projet irrecevable à d’accès des personnes intéressées. 12
systèmes de vidéosurveillance, loi informatique Vigicourt après analyse Exploitation possible du système de
et liberté étant non applicable aux images 1. Dossier a priori incomplet : inexistence vidéosurveillance par une société de gar-
recueillies dans ce cas car enregistrements non de dossier administratif et technique, non diennage privée, uniquement pour des lieux
nominatifs et détruits dans un délai prédéfini 8 mention du délai de conservation des images, sensibles, car présence d’un Code général
CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSSSSSSS
Pour quoi ? des mesures de sécurité prises pour la sau- des collectivités territoriales 23 recon-
Objectifs : permettre la protection des lieux vegarde de celles-ci, ni des modalités du droit naissant uniquement la police municipale apte
à risques ou sensibles, sans pour autant rem- d’accès des personnes intéressées (décret du à surveiller et assurer la sécurité communale.
placer la police municipale dans son champ de 17 octobre 1996) 18 20 (décision en ce sens du Conseil d’État du
compétences et de missions 27 Non évaluation formalisée du risque d’agres- 29 décembre 1997 déclarant illégal l’acte de
sion ou de vol dans le lieu ou l’établissement à confier à une société privée la surveillance et la
protéger 19 sécurité de lieux publics) 22
2. Missions de sécurité municipale ne Mention obligatoire du nom des agents de
pouvant être déléguées entièrement à une la police municipale, éventuellement habilités à
société privée, si présence d’une police munici- exploiter les images enregistrées 26
pale dans le cas de Vigicourt 21 25 Commission départementale pouvant
demander au maire des éléments pour com-
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151
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En pratique
Une approche méthodologique en 4 actions
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Note à M. le Sous-Préfet
En France, l’opinion publique a longtemps été défavorable à la mise en
place de systèmes de vidéosurveillance dans les rues des zones urbaines.
Quoi ? 1 Les citoyens ressentaient alors dans ce mode de surveillance
une atteinte à leurs libertés individuelles.
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Dans cette introduction, les contenus issus des questions Quoi ? Qui ?
Où ? et Quand ? s’imbriquent étroitement pour poser le problème. Ces
angles, inhérents à toute présentation contextuelle, peuvent également
faire, dans certains cas, l’objet d’une première partie : quand un constat
est présenté de manière développée dans le dossier soumis au candi-
dat. Autrement, les réponses à ces questions factuelles servent d’assise
généralement à toute introduction de note car elles permettent toujours
de poser le cadre contextuel, indispensable pour présenter n’importe quel
sujet de manière claire. L’annonce du plan, ici en gras, est l’étape finale
de l’introduction d’une note de synthèse.
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Introduction Quoi ?
L’évolution en France des mentalités, vis-à-vis de la vidéosurveillance,
est passée de la réticence 1 à l’intérêt en raison de la recrudescence de
risques d’attentats. 3 Actuellement, la tendance pour de nombreuses
communes, encouragées par l’État, est de s’équiper d’un système de
vidéosurveillance. L’importance de l’impact dissuasif a conduit la mairie
de Vigicourt à’installer un tel système. 6
I – Enjeux autour de la vidéosurveillance
La possibilité actuelle d’installation de systèmes de vidéosurveillance
s’explique par le fait que la loi informatique et liberté ne s’applique pas
aux images recueillies dans ce cadre. En effet, les enregistrements n’y
sont pas nominatifs et sont détruits dans un délai prédéfini. 8
Par ailleurs, la mise en place d’un tel système doit permettre la protection
des lieux à risques ou sensibles, sans pour autant remplacer la police muni-
cipale dans son champ de compétences et de missions. 27 Pourquoi ?
La demande actuelle formulée par le maire de Vigicourt (11 000 habi-
tants) prévoit l’installation de caméras de vidéosurveillance dans cer-
tains lieux publics du centre-ville. 16
À Vigicourt, la Police municipale est bien présente 20 mais les admi-
nistrés sont inquiets face aux actes d’incivilité et la recrudescence de
la délinquance. 17 Dans ce contexte, le maire a pris contact avec une
Société privée et soumet ce jour, aux services de l’État, cette demande de
mise en place d’un système de vidéosurveillance dans cette ville. Qui ?
Les textes en vigueur relatifs à cette demande sont la loi du 21 janvier
1995 sur les orientations de la politique de sécurité publique favorisant
la mise en œuvre en légalisant la vidéosurveillance 7 ainsi que le décret
du 17 octobre 1996 sur la commission départementale de vidéosur-
veillance. 11 Enfin, la loi du 23 janvier 2006 donne la possibilité aux
communes d’utiliser des systèmes de vidéosurveillance dans des sites
pouvant faire l’objet de menaces terroristes. 14
Depuis les attentats terroristes de Londres, en 2005, élucidés grâce aux
caméras 2 implantées dans cette ville, l’opinion publique réaffirme son
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
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À retenir
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Chapitre 11
Synthèse en temps
réel d’un projet
collectif
T
ravailler ensemble, vivre des loisirs en équipe… autant de situa-
tions de vie où nous sommes amenés à partager et à confronter
nos idées avec les autres ; à construire avec eux des projets de
toutes envergures. Mais pour les réaliser « dans la vraie vie », il faut les
matérialiser, il faut en faire des objets concrets où le « Combien ? » joue
son rôle comme le « Comment ? » ou le « Pourquoi ? ». Or, il survient
bien trop souvent, au détour du chemin, de perdre en route nos belles
idées ou d’abandonner nos rêves, tout simplement par manque d’opé-
rationnalité, c’est-à-dire de méthode.
162
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domicile
•• Sylvie Verb : responsable des aides-soignantes
163
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Texte intégral, en langage parlé, de la réunion projet
Christophe Bonjour à toutes et merci d’avoir pu vous libérer pour cette réunion, malgré vos emplois du temps très
chargés en ce moment.
Comme nous l’avions décidé lors de notre dernière réunion d’équipe, nous allons essayer d’avancer
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Je me propose de le formaliser à partir d’une grille Octopus que je vous transmettrai en fin de réunion.
Cette approche structurée nous permettra d’avoir une vue d’ensemble de notre projet et de savoir si nous
avons bien couverts tous les points avant de décider, ou non, de le lancer.
1 Géraldine Tant que j’y pense, j’ai d’ailleurs encore reçu une demande en ce sens. Pas plus tard qu’hier après-midi. Tu
Quoi ? sais, de Marion Lecarbonnel. Le besoin est bien réel ; j’en suis intimement convaincue.
2 Martine C’est vrai que ce mode de garde à domicile des parents ou des familles répond à un véritable besoin. En
Quoi ? effet, sur Miramac aucune autre structure n’est en mesure d’y répondre.
3 Sylvie Je suis d’accord avec vous, mais j’insiste pour que ce mode de garde soit souple, sinon, il ne pourra pas
Où ? fonctionner. Je vous ai d’ailleurs apporté le guide n° 68 de l’UNA qui consacre tout un dossier sur l’accueil
des moins de six ans.
4 Sylvie Nous pourrions proposer qu’il soit ponctuel, à la demande ou plus régulier, mais aussi de durée variable.
Quoi ?
5 Christophe Je ne vous cache pas que ce serait une source de revenus, non négligeable pour la structure, surtout en ce
Pour quoi ? moment !
N° Intervenants Contenu des interventions
6 Géraldine Ce qui est assez curieux, c’est que d’un côté la demande des familles est de plus en plus importante, sur
Où ? toutes les communes où nous intervenons, et que d’un autre côté, peu de réponses sont offertes.
7 Christophe Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Comme je vous l’avais promis, j’ai réalisé une petite enquête auprès des
Combien ? différentes structures d’accueil recevant les moins de six ans. Il s’avère que sur la seule ville de Miramac,
150 enfants sont toujours sur liste d’attente.
8 Martine Si vous en êtes d’accord, je me propose de faire une analyse du contexte et de réaliser une enquête dans
Comment ? les communes voisines afin de connaître les différentes aides possibles et la politique tarifaire pratiquée. En
quelque sorte, un peu comme font les entreprises avec leurs clients mystère.
Christophe Ta proposition me semble une excellente idée qui nous permettra de savoir où l’on va et si notre projet est
vraiment viable.
9 Géraldine Je voudrais revenir sur un point. Le domicile, où interviendront les différentes personnes de notre équipe,
Où ? devra concerner uniquement le secteur autorisé par l’agrément du Conseil Général.
10 Sylvie Justement, reprenons, si vous voulez bien, les différentes prestations que nous avions commencé à lister.
Quoi ? On avait évoqué, en dehors de la garde proprement dite des moins de six ans au domicile, le transport, les
CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSS
trajets d’accompagnement des enfants à l’école ou aux différentes activités, la préparation des repas, avec
en plus la formalisation d’un projet éducatif.
11 Christophe Je te remercie d’aborder cette question du projet éducatif ; j’allais y venir. Donc, le profil des personnels
Qui ? dont nous disposons déjà mais aussi les recrutements nécessaires concerneront les assistantes maternelles,
auxiliaires puéricultrices et les personnes titulaires de diplômes « petite enfance ». Je note également ce
point important dans notre Octopus projet.
12 Martine Je crois que nous sommes tous d’accord sur la nécessité de diversifier les activités de l’association non seu-
Pourquoi ? lement pour notre activité proprement dite mais aussi pour disposer d’un potentiel de personnel qualifié.
Ainsi, ces personnes ressources pour la micro crèche peuvent permettre également de mettre en place une
passerelle professionnelle pour l’UMAD.
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166
N° Intervenants Contenu des interventions
13 Géraldine Oui, ça me semble cohérent. Nous disons donc que les bénéficiaires concernés seront les parents d’enfants
Qui ? de trois mois à six ans
14 Quant au financement, j’ai fait le point, comme vous me l’aviez demandé. Il y en aurait quatre sources
possibles : la CAF et/ou le particulier directement, la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), mais aussi
les employeurs, sous certaines conditions.
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15 Christophe Puisque nous sommes sur les financements, j’ai de mon côté fait une simulation. Pour notre structure, le
Combien ? plancher se situe à 18,50 €. Si on ne peut pas facturer ce montant horaire, le projet tombe à l’eau. Pour le
plafond, il faudra le déterminer en fonction de la concurrence, du montant de l’exonération de charges pour
l’emploi de salariées (URSSAF)…
16 Géraldine De mon côté, je voudrais aussi que nous nous informions sur le contexte juridique de la garde multiple,
Comment ? c’est-à-dire le regroupement d’enfants sur un lieu unique. Quel est le nombre maximal ? Sur quelle base
s’effectue la rémunération ? Y a-t-il des assurances spécifiques ? Quel rôle peut jouer l’Union Nationale pour
l’Aide au maintien à domicile (UNA) ?
17 Sylvie En ce qui concerne le plan de communication, il va falloir mettre en avant les avantages de cette forme de
Comment ? garde. Les avantages fiscaux et autres, à travers un argumentaire oral, au téléphone ou à l’accueil. Pour les
supports écrits, le plus simple serait d’imprimer des flyers… Qu’en pensez-vous ?
J’ai pensé qu’il était également nécessaire de remettre à jour notre visibilité à travers les pages jaunes, la
presse locale. On pourrait également apparaître dans les bulletins municipaux… Enfin, le dernier point du
plan de com. serait de mieux se faire connaître auprès des organismes sociaux, le CCAS de Miramac en
particulier. Il faudra également modifier nos activités auprès des financeurs.
18 Christophe Je vois que tu as bien bossé ! Je note toutes ces propositions d’actions dans l’Octopus également. Par
Conséquences ? contre, avant de s’engager davantage dans le projet, je crois nécessaire de réaliser un bilan… enfin,
un retour d’expériences de structures ayant déjà mis en œuvre ce système de garde à domicile.
19 Sylvie Surtout les associations qui, comme nous, ciblent la garde dans la journée pendant l’absence des parents,
Quand ? qu’ils travaillent ou non.
N° Intervenants Contenu des interventions
20 Géraldine Une fois l’agrément obtenu, j’espère que la mise en route du projet pourra se faire rapidement…
Quand ?
21 Christophe Justement, pour notre organisation interne, pourrais-tu, Géraldine, contacter l’ANPE et analyser les candida-
Comment ? tures spontanées en vue de l’embauche de salariées qualifiées ou spécialisées dans ce domaine ? Il faudra
alors revoir complètement la planification interne de nos interventions.
22 Martine Je me permets de revenir sur le projet éducatif dont nous avons longuement parlé la dernière fois. Je vous
Comment ? propose d’établir une trame, qui sera la base contractuelle avec nos bénéficiaires. Ce sont en général des
documents tripartites entre la famille, notre association et l’intervenante principale chargée du suivi.
Cette formalisation dans un document doit faire apparaître l’âge de l’enfant, les souhaits des parents, les
activités possibles…
23 Géraldine Toujours en ce qui concerne les documents, j’éclaircis de mon côté la question du financement et la
Combien ? participation du demandeur, le montant de l’aide de la PAJE, les différentes formules de participation des
employeurs. Par ailleurs, comme vous le savez, il existe des aides spécifiques pour la formation du per-
sonnel et même des outils de gestion…
CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSS
24 Christophe Les perspectives que ce projet nous ouvre devraient se traduire, je l’espère, par une reconnaissance par les
Conséquences ? communes de notre activité multiple et de notre rôle d’acteur essentiel dans le secteur social.
Bon, je crois que nous avons à peu près fait le tour… oui ?…
Pour conclure notre réunion de projet, je voudrais vous soumettre la grille Octopus que je viens de réaliser
et vous laisser vérifier si êtes d’accord avec ma synthèse et si les missions propres à chacune d’entre vous
correspond bien à ce qui a été dit.
SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
167
168
Voici ci-dessous l’Octopus réalisé en direct de cette réunion. Observez combien il clarifie des idées exprimées ainsi dans le
désordre d’un oral spontané.
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Qui ? Quand ? Où ?
Bénéficiaires : enfants de 3 mois à 6 Dans la journée, pendant l’absence Au domicile du secteur autorisé par l’agrément du Conseil
ans (13) des parents, travaillant ou non (19) Général
Personnel concerné : assistantes Autorisation d’action départementale mais limité par choix au
maternelles, auxiliaires puéricultrices, Mise en route du projet, une fois secteur d’activité de la structure (9)
titulaires de diplômes petite enfance l’agrément obtenu (20) Besoin exprimé sur toutes les communes d’intervention
(11) avec peu de réponses offertes localement (6)
Financeurs : la CAF et/ou le particu- Dans le guide n° 68 de l’UNA : dossier sur l’accueil des
lier, PAJE, employeurs (14) – de 6 ans (3)
Quoi ? Combien ?
Mode de garde à domicile des Chiffres clés de la demande : 150 enfants sur Miramac en
parents ou familles correspondant à un liste d’attente (7)
vrai besoin (2) Financements : pour la structure : plancher à 18,50 € et pla-
Garde pouvant être soit ponctuelle, soit fond à déterminer en fonction de la concurrence, exonération de
régulière : fréquence et durée variable Projet de garde charges pour l’emploi de salariées (URSSAF), sinon projet non
(4) d’enfants à domicile viable (15)
Participation du demandeur : PAJE, employeurs, aides pour la
Prestations possibles : transports, formation du personnel, outils de gestion… ? (23)
trajets d’accompagnement des enfants,
école ou activités, repas, projet éducatif
(10)
Pourquoi ? Conséquences ? Comment ?
Raisons de la mise en œuvre de Bilans 1. Analyse du contexte : réaliser une enquête auprès de la
ce projet Retour d’expérience, à partir d’une concurrence (client mystère) afin de connaître les différentes
•• Source de revenus pour la structure recherche plus approfondie sur Internet, aides possibles et la politique tarifaire (8)
(5) de structures l’ayant déjà mis en œuvre S’informer sur le contexte juridique de la garde multiple (regrou-
•• Demande de plus en plus (18) pement d’enfants sur un lieu unique, nombre, rémunération,
importante des familles, constatée assurances, UNA) (16)
sur Miramac (1) Perspectives 2. Communication : mettre en avant les avantages de cette
•• Faibles possibilités locales en forme de garde (fiscaux et autres) à travers un argumentaire oral
Reconnaissance attendue par les com-
réponse à cette demande bien réelle (téléphonique ou accueil) ou écrit (flyers…)
munes de notre activité multiple et de
(2) notre rôle d’acteur essentiel dans le Remettre à jour notre visibilité (pages jaunes, presse locale, bulle-
secteur social (24) tins municipaux…) et auprès des organismes sociaux (CCAS)
Pour quoi ? Modifier nos activités auprès des financeurs et identifier les diffé-
rentes sources de financements (Géraldine) (17)
Objectifs poursuivis
3. Organisation interne
•• Diversifier les activités de
l’association Contacter l’ANPE, candidatures spontanées
•• Disposer d’un potentiel de personnel Embaucher des salariées qualifiées ou spécialisées dans ce
domaine
CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSS
Figure 11.1 – Notes prises en réunion projet (à partir du texte intégral des propos tenus insérés plus haut)
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169
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En pratique
5 cartes à jouer en réunion
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CCCCCCCCCCC. SSSSSSSSSSSS
À retenir
171
Chapitre 12
Mettre
ses synthèses
en musique
L
orsqu’on nous dit « Faites m’en la synthèse », il s’agit de puiser
rapidement les grands ancrages à retenir du dossier traité, ou
d’un thème plus large. Les huit tentacules Octopus jouent ce
premier rôle « flash » de recueil rapide. Une fois la grille établie selon
les principes Octopus, l’organisation arborescente a certes structuré
l’information, mais celle-ci se présente sur un mode éclaté : il faut donc
maintenant rassembler les idées dans un nouvel enchaînement cohé-
rent pour répondre véritablement à la commande de synthèse (voir les
notes de synthèse p. 154 et p. 157).
Il est important, comme nous l’avons vu plus haut, d’avoir en tête des
schémas directeurs préétablis pour gagner en vitesse et en qualité.
Les mettre en mots concrets permet de s’y appuyer pour avoir une
réaction rapide quand il s’agit de jeter les bases d’un plan personnel
de restitution. Ces plans, vus au cours de ce livre en situation, nous les
formalisons maintenant pour qu’ils deviennent clairement vos fils rouges
rédactionnels.
Si, vous n’avez pas beaucoup de temps, nous l’avons vu plusieurs fois,
il vous suffit d’observer quelques minutes votre grille Octopus, de vous
en nourrir et de suivre l’ordre des huit cases pour restituer votre syn-
thèse (question statiques en premier, questions dynamiques ensuite).
Vous regrouperez ensuite les réponses en deux ou trois grandes parties
selon le volume de notes. Il s’agit là pour vous de vous appuyer sur un
plan directeur : votre filet de sécurité.
174
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CCCCCCCCCCC. MMM
En pratique
Rappel d’un plan basé sur l’ordre des questions Octopus
1 – Quoi/Qui ?
3 – Quand
4 – Où
5 – Combien ou Comment ?
6 – Comment ou Combien ?
* Les deux questions Pour quoi ? et Pourquoi ? sont hybrides car elles peuvent dans
certains cas être statiques quand les objectifs ou les causes sont explicitement
formulées mais devenir dynamiques dans le cas où c’est l’intelligence de l’analyse
qui vous permet de les mettre en mots.
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Quand ?
Qui ? Où ?
Quoi ? Combien ?
Pour quoi ?
Comment ?
Pourquoi ?
Conséquences ?
Figure 12.1 – Les briques Octopus à organiser pour construire son plan
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CCCCCCCCCCC. MMM
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MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
CCCCCCCCCCC. MMM
En pratique
Procédure à suivre pour surveiller sa lisibilité
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◗◗Renforcer la cohérence
Lors de la prise de notes dans la grille Octopus, les liaisons se sont
envolées. Leur disparition permet en fait au synthétiseur de perdre
la logique du texte initial pour reprendre en main, par lui-même, les
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CCCCCCCCCCC. MMM
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MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
CCCCCCCCCCC. MMM
183
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
vos textes, nous vous proposons la fiche technique suivante qui vous
permettra de visualiser l’ensemble des possibilités à votre disposition
pour nuancer votre degré d’engagement à l’écrit.
3 – Imposer votre analyse comme Faits insérés en tête de phrase sans avis
une évidence personnel entre virgules. Texte présenté
comme une affirmation.
La façon la plus courante d’écrire dans
le cadre d’une synthèse :
Cette synthèse permet de saisir le
problème actuel de la pollution des
mers.
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MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
CCCCCCCCCCC. MMM
Exemple
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
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Remplacer « que » par un nom commun Je me permets d’insister sur le fait qu’il
est nécessaire de très bien préparer
cette intervention
Écrivez :
Je me permets d’insister sur la
nécessité de très bien préparer cette
intervention.
Utiliser davantage de participes pré- Les synthèses sont des sélections qui
sents en fin de phrase à la place des doivent répondre aux attentes des
« que » (un seul généralement) commanditaires.
Écrivez :
Les synthèses sont des sélections
répondant aux attentes des
commanditaires
Remplacer par un verbe à l’infinitif Ils choisissent cette option afin que
leurs partenaires se montrent satisfaits.
Écrivez :
Ils choisissent cette option afin de
satisfaire leurs partenaires
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MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
CCCCCCCCCCC. MMM
Virgules grammaticales
Lors d’une énumération, les virgules sommaire, des annexes, une bibliogra-
permettent de bien séparer les termes phie et un index très complet.
de celle-ci L’énumération ainsi traitée est claire,
aucune confusion n’est possible entre
les différents éléments de l’énuméra-
tion. Remarquez que le dernier terme
de l’énumération est introduit par « et »,
sans virgule.
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Virgules de sens
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MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
CCCCCCCCCCC. MMM
À retenir
189
Perspectives
octopusiennes…
A
u cours des douze chapitres de cet ouvrage, vous avez pu décou-
vrir la méthode Octopus à travers un large éventail de situations
courantes pour lesquelles la synthèse est de mise. À l’oral,
comme à l’écrit, sur Internet ou en réunion de projet… cette méthode
constitue le cadre à la fois efficace et rassurant d’une synthèse réussie.
Dans chaque cas, il s’agit de dégager l’essentiel et de le formaliser de
manière claire, concise et facile à communiquer. Vous pouvez aussi
l’utiliser à partir de vos propres connaissances pour mieux rebondir.
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