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Les trois chapitres proposés sont : • créditos inicio – Gorrión va a la escuela (chapitre 1)
• Don Gregorio no pega (chapitre 7)
• ¡rojos! ¡ateos! ¡espiritrompa! (chapitre 13)
Une étude de l’affiche sera faite également avant le visionnage de la scène finale.
Résumé de l’oeuvre:
(en français) A la fin de l’hiver 1936, dans un petit village galicien, Moncho, un enfant de huit ans fait sa rentrée après une
longue maladie. A partir de ce moment commence son apprentissage du savoir et de la vie de la main de son ami Roque et de
celle de son singulier instituteur (Fernando Fernan Gomez) qui leur inculque des connaissances aussi variées que l’origine de la
pomme de terre ou le fait que cela est une nécessité pour les papillons d’avoir une langue en spirale. Le 18 juillet tout sera
brisé. Dans ce nouveau cadre, les valeurs et les principes inculqués seront relégués et la relation entre apprenti et maître se
verra tronquée.
(en español) : finales del invierno de 1936. En un pequeño pueblo, Moncho, un niño de ocho años, se incorpora a la escuela
tras una larga enfermedad. A partir de este momento comienza su aprendizaje del saber y de la vida de mano de Roque y de su
peculiar maestro que les inculca conocimientos tan variados como el origen de la patata o la necesidad de que las mariposas
tengan forma de espiral. El 18 de julio todo se romperá. En este nuevo marco, los valores y principios inculcados quedarán
relegados y la relación entre aprendiz y maestro se verá truncada.
QUESTIONS POSSIBLES
• Quelle est la date de sortie du film en Espagne ?
• Comment s’appelle l’acteur qui joue le rôle de l’instituteur ?
• En plus d’être acteur qui est-il ?
• A quel titre ce film a t-il reçu une récompense ?
• Qu’est-ce qu’un « Goya » ?
• Quand a débutée la guerre civile en Espagne ?
• Quelles sont les valeurs républicaines enseignées par l’instituteur ?
• Quelles émotions se dégagent du film ?
• Comment appelle-t-on le mouvement qui a été créé après la dictature de franco ?
ANALYSE FILMIQUE
• Générique : diaporama des photos des acteurs qui constituent le film. Ces premières photos présentent un village
heureux, solidaire, chaleureux. La dernière photo grâce à un mouvement de travelling permet de mettre fin au générique et de
situer la scène. Elle représente la famille de Moncho, un des personnages principaux. On se trouve dans la maison du tailleur. Le
film commence : la scène a lieu dans la chambre des deux garçons.
On apprend que Moncho ne veut pas aller à l’école car il a peur de se faire battre par l’instituteur. Par un effet de
champ contre champ, nous assistons à un dialogue entre le frère Andrès et Moncho.
• Le lendemain, la scène a lieu au début dans la cour, la mère de Moncho présente celui-ci à l’instituteur. Elle
présente son fils comme quelqu’un de fragile, de malade, d’asthmatique, tel « un oiseau » qui n’a jamais quitté son nid ce qui lui
vaudra le surnom de « gorrion » par ses camarades.
En classe, lorsque l’instituteur lui demande de parler et de dire son prénom, il prend peur et fait pipi dans sa culotte.
Ce qui provoque les moqueries de ses camarades. Honteux, il s’enfuit en courant. On ne le retrouvera que très tard dans la nuit
dans les bois. Tout le village est là avec des lanternes à battre la forêt.
• Le lendemain, la scène se passe au départ dans la maison du tailleur. L’instituteur est venu prendre des nouvelles
de Moncho et apprend qu’il a voulu s’enfuir en Amérique et que la plus grosse crainte de l’enfant était de se faire battre par son
instituteur. Celui-ci, après avoir certifié que, lui, il ne frappait personne, demande avec beaucoup de douceur et de gentillesse à
parler à Moncho afin de le convaincre de revenir à l’école.
• C’est ce qui se passa et à partir de là, des liens très forts naîtront entre l’instituteur et l’enfant.
Moncho est heureux d’aller à l’école et d’apprendre des choses qu’il partage avec bonheur avec sa famille. La maman en est
très fière.
• Sortie pédagogique : lors d’une sortie pédagogique, Moncho a une crise d’asthme. Don Gregorio le prend dans
ses bras et le plonge dans l’eau froide de la rivière. Moncho reprend normalement son souffle.
• La scène suivante se déroule chez Moncho où tous deux (lui et l’instituteur) se sèchent. La mère voit dans cette
action un miracle et rappelle la crise que Moncho avait eue lors de sa première communion et dit que leur réflexe a été de lui jeter
de l’eau bénite sur le visage. En cela, elle voit un miracle. Mais le père est plus rationnel et ne croit pas à toutes ses
mystifications. L’instituteur lui dit donc qu’il n’est pas mystique mais républicain un vrai de vrai. Ce que le tailleur confirme avec
orgueil en montrant son affiche de la République de Manuel Azana. Il veut remercier son ami en lui faisant un costume sur
mesure. Il en est heureux et fier, car il a, en face de lui, un homme de lumière dont la République a besoin. Même sa femme est
heureuse que son mari prenne l’initiative de lui faire un costume, bien qu’elle ne partage pas les idées de son mari sur la
république. Elle sent peut-être que le danger est imminent.
• Scène finale : une des plus tristes, si ce n’est la plus triste, la plus émouvante. La mère a tout jeté brûlé des
documents qui pourraient compromettre l’avenir de sa famille ; c’est la guerre. Les républicains sont arrêtés et emmenés de force.
On vient les chercher chez eux, ils se débattent mais inutilement. La famille de Moncho a mis ses habits du dimanche pour aller à
la messe, vêtements noirs comme s’ils allaient à un enterrement ; ils sont en deuil la République est menacée. Ils sont là, présents
lorsque les républicains sortent du bâtiment où ils étaient retenus : ils sont aux premières loges. Le riche homme du village insulte
les détenus : « Rojos ! Traidores !». Il regarde la famille de Moncho. La mère s’en aperçoit, crie et insulte les républicains. Elle
demande à son mari, puis, à son fils, d’en faire autant. Le mari s’exécute, mais d’une voix cassée. Son cœur est meurtri. Sa dignité
en prend un coup. Mais POUR sa famille, il se met à les insulter tout en pleurant comme s’il leur demandait pardon. Moncho,
quant à lui, EXPRIME l’incompréhension et, lorsque son instituteur sort, il l’insulte puis cite des noms scientifiques d’animaux,
comme s’il se rendait compte du mal qu’il faisait et en citant ses connaissances, n’était-ce pas là une façon de lui dire merci pour
ce qu’il lui a appris ? C’est une fin dévastatrice , surprenante et cruelle.
A travers son film, Fernando Fernán Gómez met en avant la terreur d’un village qui semblait uni et solidaire au départ.
Les gens sont lâches. Mais ils ont peur et veulent sauver leur famille. Le père, qui était fier d’être républicain, se cache pourtant,
trahit son ami, et feint d’être nationaliste, pro-franquiste. Quelle déception et quelle lâcheté ! Mais, peut-on réellement le juger ?
En cette période de guerre, il fallait sauver sa peau et celle de sa famille. La République n’existe plus, alors …
Ce film reflète bien la situation politique du moment. Il montre à travers les yeux d’un enfant une Espagne dure et
maltraitée par ceux qui la dominaient. L’enfant a créé une belle relation avec l’instituteur, basée sur l’éducation et les valeurs de la
République qui sont, la tolérance, la laïcité, la passion pour le savoir…
Ce film trace un fidèle portrait d’une Espagne républicaine qui n’a pas pu ETRE.