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Dans l’évangile que nous venons d’écouter, il est raconté l’histoire et le sort de
deux personnages. D’un côté, un homme riche dont l’identité est décrite par ses
possessions puisque la seule information qui l’identifie c’est sa richesse. Et de l’autre
côté, un homme pauvre dont le nom, Lazare, signifie mon aide vient de Dieu. Durant
leur vie sur terre, ils ont vécu deux situations diamétralement opposées : le riche était
dans le bonheur de ses richesses, il s’habillait chic, cher et élégant, et préparait des fêtes
somptueuses chaque jour. Le pauvre Lazare croupissant dans la misère était affamé,
assoiffé et sans vêtement ni abri. Pendant leur vie sur terre, la parabole ne signale aucun
contact entre les deux : le riche ne parle en aucun moment à Lazare. Après la mort, les
deux sont récompensés proportionnellement à leur vécu. Cette fois-ci, le riche, au séjour
des morts, levant les yeux, voit et reconnaît Lazare. Il le reconnaît parce qu’il se trouve
dans la même situation que lui au paravant : situation de souffrance et de misère. Avant,
c’est Lazare qui souffrait et après la mort c’est le riche qui souffre. Comme sur terre le
riche n’a jamais cherché à parler à Lazare ou à lui venir en aide, après la mort où les
situations sont inversées, Lazare non plus ne peut pas lui parler ni l’aider en quoi que ce
soit.
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Malgré la faim, la soif, le froid, le soleil, Lazare n’a pas cherché à prendre ou à
s’emparer des biens du riche par force ou par voie non-officielle. De plus il ne s’est
jamais plaint de sa situation de misère en se demandant pourquoi lui et non quelqu’un
d’autre. Lazare n’est pas tombé dans le péché capital d’envie. Il a seulement mis toute
sa confiance en Dieu, exactement comme le prophète Jérémie le recommande dans la
première lecture. Le prophète dit, « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance ». Contrairement à cette bonne habitude de Lazare, le
riche, lui, il a fait ce que le prophète Jérémie nous empêche de faire. Il dit, « Maudit soit
l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son
cœur se détourne du Seigneur ».