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Éléments de corrigé

ECD : ''Les États-Unis et la guerre du Golfe''


(Article de Jim Hoagland)

Le corrigé n'est pas exhaustif (à compléter donc avec vos propres analyses), il sert à avant tout à
cerner la méthode dans ce cas d'etude.
Attention à la méthode de l'ECD : il s’agit d’une analyse de document, pas d’une dissertation. Il
faut absolument s’appuyer sur les documents, en les citant et en les expliquant.
Tout élément du texte doit être cité à l’aide de guillemets et il est préférable d’indiquer les numéros
de lignes pour que le correcteur puisse se repérer. Il faut également que le travail soit rigoureux
(introduction – développement – conclusion) et que le développement soit construit (plusieurs
paragraphes). L’introduction doit commencer par la contextualisation, doit également comporter
une présentation détaillée des documents (nature, date, auteur, idée, destinataire, sujet). Il faut
aussi reprendre la consigne énoncée au début du sujet avant d’énoncer une problématique
reprenant les éléments de la consigne. Il faut terminer par une annonce de plan, en évitant
d’utiliser les termes « dans un premier temps », « dans un second temps », etc. Le plan doit
reprendre quelques thèmes et non pas suivre une explication linéaire. La conclusion doit bien
montrer l’évolution des idées en fonction du contexte historique.
Dans l'introduction doit figurer :
• Contexte : Intervention de l’ONU dans la Guerre du Golfe (1990-1991), qui oppose l’Irak au
Koweït.L’Irak a envahi le Koweït pour profiter de ses ressources en pétrole et pour avoir un plus
grand accès à la mer. Par un mandat de l’ONU, les États-Unis, accompagnés de leurs alliés,
organisent la défense du pays et obligent l’Irak à quitter le Koweït.
• Auteur : Un journaliste américain, Jim Hoagland. Il faudra donc faire attention à l’analyse car il
est peu objectif.
• Nature : C’est un extrait d’article de presse
• Date : 28 février 1991
• Destinataires : Les habitants des États-Unis au moment de la parution de l’article original, les
Français au moment de la parution dans l’Express
• Idée : Il justifie la nouvelle politique des États-Unis en tant que superpuissance sans rivale dans les
années 1990.
• Source : « Les États-Unis : la puissance et le doute », Les Cahiers de l’Express, juillet 1992.
I. Les États-Unis, superpuissance sans rivale
Référence au document : « qui empêche les États-Unis de continuer à perdre de leur influence dans
le monde » (ligne 2)
Explication : Les États-Unis, dans la deuxième partie de la Guerre Froide ont perdu de leur
influence, du fait d’une critique de leur puissance du fait des populations du pays (en lien avec les
différents scandales comme le Watergate et le sort réservé aux Afro-Américains) mais également du
fait d’une critique extérieure (notamment du fait de la Guerre du Vietnam. Cependant, dans les
années 1980, avec les deux mandats de Reagan, les États-Unis retrouvent de leur popularité. (à
développer)
Référence au document : « l’effondrement de l’Union soviétique a fait des États-Unis la seule
superpuissance mondiale » (lignes 4-5)
Explication : La chute du mur de Berlin en 1989 et l’indépendance des pays sous domination
soviétique les années suivantes provoquent la chute de l’URSS en 1991 : les États-Unis se
retrouvent seule superpuissance mondiale. `(à développer)
Référence au document : « la victoire serait le premier pas, fondamental, vers l’instauration d’un «
nouvel ordre mondial » ».
Explication : Ainsi, les États-Unis se présentent comme les gendarmes du monde (à développer)

II. Les fondements d’une nouvelle politique : les leaders du nouvel ordre mondial
Référence aux documents : « Bush […] s’est fixé un objectif encore plus ambitieux que de mener
une coalition de 28 nations vers la libération de l’émirat »
Explication : Les États-Unis sont à la tête de la coalition contre l’Irak pour aider la Koweït. Ils
justifient leur présence car ils se présentent comme les défenseurs du monde libre, de la démocratie
contre les dictatures. (à développer)
Limites : L’auteur n’est pas objectif : « ce guerrier imprévu, cet habile diplomate » : attention à
l’objectivité. Les qualificatifs pour Bush sont mélioratifs.
Référence au document : « Les batteries de missiles antimissiles Patriot, les bombes à guidage
laser et les missiles de croisière »
Explication : La puissance des États-Unis se fonde sur un pouvoir militaire sans rival : en effet, les
États-Unis sont à la tête de la plus puissante armée et peuvent intervenir dans une grande majorité
des pays du monde grâce à leurs bases militaires présentes sur tous les océans.(à développer)
Référence au document : « Les membres de la communauté internationale, dorénavant, agiront
contre des dirigeants […] et de concert ».
Explication : Les États-Unis conservent une politique interventionniste, mais semblent vouloir
privilégier la politique multilatérale. Ils ont ainsi une position privilégiée dans les grandes
organisations mondiales (droit de veto à l’ONU, présence du siège de l’ONU et du FMI sur leur
territoire). (à développer)
Limites : Or, certaines prises de position des États-Unis semblent cependant unilatérales. En
conclusion, il faut rappeler que dans les années 1990, les États-Unis se présentent comme une
superpuissance sans rivale. Elle n’est pas encore contestée ni concurrencée. Elle s’appuie sur une
puissance globale, notamment militaire mais également géopolitique. Cette position s’explique
notamment par le contexte : la chute de l’URSS. (à développer)
Éléments de corrigé
ECD : ''Les États-Unis et l'aprés guerre du Golfe''
(Discours de Bill Clinton)

Le corrigé n'est pas exhaustif (à compléter donc avec vos propres analyses), il sert à avant tout à
cerner la méthode dans ce cas d’étude.
Attention à la méthode de l'ECD : il s’agit d’une analyse de document, pas d’une dissertation. Il
faut absolument s’appuyer sur les documents, en les citant et en les expliquant.
Tout élément du texte doit être cité à l’aide de guillemets et il est préférable d’indiquer les numéros
de lignes pour que le correcteur puisse se repérer. Il faut également que le travail soit rigoureux
(introduction – développement – conclusion) et que le développement soit construit (plusieurs
paragraphes). L’introduction doit commencer par la contextualisation, doit également comporter
une présentation détaillée des documents (nature, date, auteur, idée, destinataire, sujet). Il faut
aussi reprendre la consigne énoncée au début du sujet avant d’énoncer une problématique
reprenant les éléments de la consigne. Il faut terminer par une annonce de plan, en évitant
d’utiliser les termes « dans un premier temps », « dans un second temps », etc. Le plan doit
reprendre quelques thèmes et non pas suivre une explication linéaire. La conclusion doit bien
montrer l’évolution des idées en fonction du contexte historique.
Idée générale du document à saisir :
Avec la fin de la guerre froide, les États-Unis qui l’ont gagnée se retrouvent l’unique superpuissance
de la planète. Dans ce monde nouveau, ils doivent continuer à jouer un rôle très actif selon Bill
Clinton. « C’est clair, l’Amérique doit continuer à diriger ce monde que nous avons tant contribué
à bâtir ». Pas question de se replier sur les problèmes intérieurs, sous prétexte que les États-Unis
traversent une crise économique et sociale. Le nouveau président semble vouloir conjurer la
tentation d’un retour à l’isolationnisme. Il affirme clairement que les États-Unis doivent intervenir,
y compris par la force, si leurs « intérêts vitaux sont menacés » ou si « la volonté et la conscience
de la communauté internationale sont défiées », c’est-à-dire pour faire respecter les décisions de
l’ONU et les valeurs humanitaires. Bill Clinton décrit le monde de l’après guerre froide comme «
plus libre, mais moins stable » ; c’est « un monde réchauffé par le soleil de la liberté, mais menacé
encore par de vieilles haines et de nouveaux fléaux ». Les espoirs soulevés par la fin de la
confrontation Est-Ouest et la libération du bloc soviétique sont tempérés par de nombreuses
inquiétudes. La guerre froide maintenait une forme d’ordre dans le monde, la disparition du système
a logiquement engendré de l’instabilité. Les « vieilles haines » auxquelles fait allusion Bill Clinton
sont notamment les nationalismes exacerbés qui ont ressurgi en Europe (dans l’ex-Yougoslavie et
l’ex-URSS). Parmi les « nouveaux fléaux », Clinton évoque lui-même les atteintes à
l’environnement, la pandémie de Sida et la prolifération des armements. Les États-Unis doivent
s’adapter en prenant en compte l’absence « de distinction entre l’intérieur et l’extérieur », c’est-à-
dire un monde globalisé.
Pour commencer : on a surligné dans le texte les passages qui doivent faire l’objet d’une
explication à l’aide du cours.

« Aujourd’hui, une génération née dans l’ombre de la


Guerre froide assume de nouvelles responsabilités, dans un
monde réchauffé par le soleil et la liberté, mais menacé encore
par de vieilles haines et par de vieux fléaux. Elevés dans une
prospérité sans rivale, nous héritons d’une économie qui est
toujours la plus puissante du monde, mais qui est affaiblie par
les faillites, la stagnation des salaires, la montée des inégalités
et les divisions profondes qui existent dans notre pays. […]
Pour régénérer l’Amérique, nous devons faire face aux
défis extérieurs comme aux défis intérieurs. Il n’y a plus de
distinction entre l’intérieur et l’extérieur : l’économie
mondiale, l’environnement mondial, la crise mondiale du Sida,
la course mondiale aux armements, tout cela nous concerne
tous. Aujourd’hui, alors qu’un ordre ancien disparaît, le
nouveau monde est plus libre, mais moins stable. La chute du
communisme a réveillé de veilles animosités et engendré de
nouveaux dangers. C’est clair, l’Amérique doit continuer à
diriger ce monde que nous avons tant contribué à bâtir. […]
Quand nos intérêts vitaux sont menacés, ou que la volonté et la
conscience de la communauté internationale sont défiées, nous
devons intervenir, par la diplomatie pacifique tant que c’est
possible, par la force si nécessaire. […] Mais notre plus grande
force, c’est le pouvoir de nos idées, qui sont encore nouvelles
dans de nombreux pays. […] Nos espoirs, nos cœurs, nos
mains sont avec ceux qui sur chaque continent construisent la
démocratie et la liberté. Leur cause est la cause de
l’Amérique. »
Bill Clinton, premier discours d’investiture, 20 janvier
1993.

-------- Un monde post-Guerre froide, espoirs de paix mais de nouvelles menaces


-------- La « destinée manifeste » et le modèle américain

Outil chronologique :
Janvier – février 1991 : Première guerre du Golfe
1992-1996 : Premier mandat de Bill Clinton, Président des Etats-Unis
1992-1993 : opération « Restore hope » de maintien de la paix en Somalie (échec)
1994 : intervention militaire à Haïti pour restaurer le président démocrate.
1995 : frappes US en Bosnie-Herzégovine (ex-Yougoslavie)

Plusieurs choses incontournables :


- La contextualisation :
- On attend une explication des textes grâce aux éléments du cours : citer et expliquer. Surtout ne
pas faire un exposé. Voir les tableaux ci-dessous.
- On attend aussi l’utilisation d’un vocabulaire précis caractéristique du sujet.
- On demande un moment de réflexion critique : quel est le point de vue ? Des oublis ? Une
confrontation ?

PROPOSITIONS DE CONTENU :
Une introduction pour contextualiser :
- Discours d’investiture de Bill Clinton, Pdt des USA démocrate, qui succède à G. Bush. C’est son
premier mandat. Il est élu pour la période 1992-1996.
- « l’ombre de la Guerre froide » : Le monde n’est plus dans la Guerre Froide depuis la chute du Mur de
Berlin et la fin du rideau de fer en 1989, et la chute de l’URSS en 1991. Les USA en sortent
vainqueurs  un monde unipolaire
- Après la théorie du « Nouvel ordre mondial » de G. Bush, illustrée par la Guerre du Golfe (1991),
Clinton propose celle de l’Enlargement (non nommée en classe donc pas comptée).
 Problématiser : En quoi la politique proposée par Bill Clinton reflète-t-elle un unilatéralisme
américain ?

Dans le développement :
Deux thèmes principaux se dégagent du texte
Citer Expliquer
Un monde « un monde réchauffé par Depuis 1989 : expansion de la démocratie vers
post-Guerre le soleil et la liberté » l’Europe de l’Est et la Russie
froide avec des
espoirs de « le nouveau monde est Cependant, les espoirs de paix n’ont pas duré, car
paix, mais de plus libre, mais moins nouvelles menaces :
nouvelles stable » -Résurgence des nationalismes (Ex-Yougoslavie par
menaces « de vieilles haines et de
exemple)
vieux fléaux »
« La chute du communisme
a réveillé de veilles
animosités et engendré de
nouveaux dangers »
« l’environnement Autres nouvelles menaces :
mondial, la crise mondiale - Pour l’environnement : premier rapport du GIEC sur
du Sida, la course
mondiale aux armements »
le réchauffement climatique en 1988
-Sur la pandémie SIDA, diffusée largement fans es
années 80, on est dans un pic.
-Course aux armements : semblait terminée mais
prolifération nucléaire dans le Moyen Orient
Un modèle pour « le pouvoir de nos idées » Rappel ici de la « Destinée manifeste » = destin des
le monde : les USA de diffuser le modèle américain (Clinton appelle
Etats-Unis
cela Enlargement)
« une prospérité sans Ici, la domination américaine s’exerce par le SOFT
rivale » POWER
« nous héritons d’une
économie qui est toujours
Modèle économique : libéralisme, libre-échange
la plus puissante du On peut ajouter l’ « American way of life »
monde »
Mais un modèle imparfait avec profondes inégalités
« affaiblie par les faillites, raciales, spatiales
la stagnation des salaires,
la montée des inégalités et
les divisions profondes »
« l’Amérique doit Ici, la domination américaine s’exerce par le HARD
continuer à diriger ce POWER
monde »
« nous devons intervenir,
On peut prendre des exemples dans la chronologie
par la diplomatie pacifique (Guerre du Golfe, opération en Somalie…)
tant que c’est possible, par
la force si nécessaire. »

Pour conclure :

Critique
= Une conception unipolaire et unilatérale du monde.
= USA, les « gendarmes du monde »
Portée des documents :
Multiples interventions des Usa dans le monde (Cf. chronologie pour Haïti, Bosnie). Mais dialogue
avec les nations (ce que ne fera pas le fils Bush).

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