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Le travailleur social a tout d’abord une responsabilité dans le repérage des situations de
violence, que ce soit par leur propre constat ou par le signalement d’une personne. Ils ont
ensuite, un rôle d’écoute, d’information sur les droits de la victime qui se présenterait devant
eux, d’accompagnement dans les démarches à entreprendre et d’orientation afin de trouver
avec elle une solution adaptée, qui plus est en urgence.
Le début de la trame d’écoute et d’accueil utilisée par l’UAF, qui je pense, peuvent être à la
portée de toutes les associations féministes:
Il faut la croire. On ne remet pas en doute quoi que ce soit. On ne minimise pas, on ne
généralise pas, on ne banalise pas. Il faut prendre en compte son évaluation des faits et ne pas
réajuster à ses propres normes.
L’écoute implique disponibilité, attention et respect de ce qui est dit, tout en aidant la
personne à affronter la réalité de la violence. Il faut accepter son anxiété, sa douleur, sa colère.
Il ne faut pas « consoler » (pas de pitié compatissante).
Le travailleur social veille à ce que la personne soit, se sente en sécurité. Il aider la victime à
confronter la réalité de la violence, tout en respectant son rythme et nos limites, Rappel: les
travailleurs sociaux ne sont ni psychologue, ni psychiatre.
Le travailleur social essaye de faire un bilan pratique : où est-ce qu’elle habite ? Est-ce qu’il y
a des gens pour la soutenir ? A-t-elle vu un médecin? Veut-elle porter plainte ?
« Ce ne sont que des exemples de questions possibles. Vous n’avez pas à toutes les poser, il
faut suivre le rythme de la personne, .même si elle ne veut pas porter plainte, le mieux est
quand même d’essayer de la diriger vers un médecin qui pourra consigner l’événement et qui
facilitera les démarches de la victime si elle décide de porter plainte » affirme le travailleur
social.
L’assistante social se renseigne sur les lieux de prise en charge : psychologique, sociale,
judiciaire, médicale, ceci de façon circonstanciée qui favorise la possibilité d’y recourir. Il ne
suffit pas de distribuer l’information elle est rarement assimilable telle quelle. Il importe
d’engager un échange sur l’opportunité de telle démarche, sur son intérêt, sur le moment où
elle peut devenir réalisable et l’informer sur les procédures et recours possibles en prenant
garde à ne pas évincer le risque toujours présent d’une suite judiciaire qui ne réponde pas aux
aspirations de la victime. Replacer le travail d’enquête policière et judiciaire dans le cadre
général de la loi en expliquant les processus d’instruction et d’enquête à charge et à décharge.