Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Les verbes construits avec « de » introduisent une complétive avec « de ce
que », mais la langue moderne tend à remplacer systématiquement « de ce que »
par « que », comme : s’étonner de ; venir de, provenir de, etc.
(20) Je m’étonne (de ce) que le torrent ait creusé le rocher.
Seuls certains verbes se construisent obligatoirement avec « de ce que » à savoir,
venir de, provenir de, etc.
(21) L’échec de notre équipe vient d’un manque d’entraînement → L’échec de
notre équipe vient de ce qu’elle manque d’entraînement.
2
(c)(P1) La certitude de l’arrivée des pluies réjouit les cultivateurs → (P2)
La certitude que les pluies arrivent réjouit les cultivateurs.
Le SN complément du nom « de l’arrivée de pluies » est remplacé dans P1
par la subordonnée complétive que les pluies arrivent.
Comme le SN, la complétive est ici une expansion du nom « la certitude ».
g) Complément de l’adjectif
(28) (a) Je suis fière de ta confiance.→ je suis fière que tu me fasses
confiance.
(b) Les ménagères sont enchantées de l’installation de l’eau courante. →
Les ménagères sont enchantées que l’eau courante soit installée.
Que tu me fasses confiance et que l’eau courante soit installée sont deux
complétives qui ont la fonction de complément de l’adjectif.
g) Complément de l’adverbe
(29) (a) Vivement que tu finisses tes révisions !
(b) Heureusement que tu caches tes secrets !
1
Cf. BENTOLILA, A., Grammaire alphabétique, Paris, Nathan/VUEF, 2001, pp : 297-300.
3
(b) Il m’a dit qu’il a réussi son concours avec excellence.
b) Les verbes d’opinion et de jugement : croire, penser, juger, estimer,
juger, trouver, considérer, supposer, répondre, etc.
(32) (a) Je crois qu’il réussira.
(b) Je trouve que tu exagères.
c) Après les verbes de connaissance et de perception : apprendre, ignorer,
savoir, s’apercevoir, se rendre compte, être certain, être sûr, être
persuadé, être convaincu, entendre, sentir, voir, etc. et également après
les expressions verbales comme : avoir la certitude, la conviction,
l’impression, l’intuition, la preuve, l’idée, etc.
(33) (a) Je sais qu’il est venu.
(b) Je vois que vous avez fait des progrès.
(34) J’ai l’impression que tu caches un grand secret.
(35) Nous sommes persuadés que tu as fait de ton mieux pour trouver toutes les
solutions possibles.
d) Après certaines expressions impersonnelles comme : il est certain, sûr,
clair, exact, convenu, évident, incontestable, probable, vrai, visible,
vraisemblable, etc. on dirait, il paraît, il me semble…
(36) (a) Il est sept heures et il n’est pas toujours là ! Il est probable qu’il a raté
son train.
(b)On dirait qu’elle est jeune.
4
Les verbes introducteurs qui sont suivis de subjonctif ont en commun
d’exprimer une certaine subjectivité.
a) - Après des verbes de volonté : désirer, souhaiter, ordonner, interdire,
défendre, redouter, permettre, obtenir, proposer, conseiller, suggérer, exiger,
accepter, attendre, préférer, etc.
(40) (a)Il a exigé que l’activité scientifique soit reportée.
(b) Je veux qu’il réussisse
5
e) Ou les verbes être, trouver, estimer, juger, etc. + un adjectif exprimant le
sentiment : être heureux, malheureux, triste, surpris, étonné, stupéfait, ému,
content, mécontent, désolé, ravi, etc.
(45) je suis ravi que tu viennes avec moi au cinéma.
g) Et également après des verbes exprimant une idée de négation comme nier,
contester, démentir, douer, etc.
(47) Je doute qu’il puisse faire ce travail avant dimanche.
Mais, quand « douter » est utilisé à la forme négative, le verbe de la
subordonnée se met à l’indicatif avec l’idée de la certitude.
(48) Je ne doute pas qu’il est très bricoleur. (= j’en suis sûr, je le sais)
6
(b) Crois-tu qu’il soit là ce soir ?
(c) Non, je ne crois pas qu’il soit là ce soir.