La Houille Blanche

ISSN: 0018-6368 (Print) 1958-5551 (Online) Journal homepage: https://www.tandfonline.com/loi/tlhb20

Le dimensionnement des ouvrages maritimes aux

états-limites

Olivier Piet

To cite this article: Olivier Piet (2002) Le dimensionnement des ouvrages maritimes aux états-
limites, La Houille Blanche, 88:2, 97-100, DOI: 10.1051/lhb/2002032

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Published online: 01 Jul 2009.

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 Séminaire: Les conditions Maritimes extrêmes

Le dimensionnement des ouvrages maritimes aux états-limites

The design of sea and river construction works according to a limit-state format

par Olivier Piet

Chef du Département Ports Maritimes et Voies Navigables

Centre d'Études Techniques Maritimes Et Fluviales (CETMEF)
Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement
Olivier.Piet@equipement.gouv.fr

After over 25 years of elaboration, the Eurocodes (European construction design rules according a semi-probabilistic
limit-state fonnat) will become compulsory within the next decade for buildings and bridges.
Even if European design rules fit for maritime works are only available much later, their designers shall accommodate to
this change.
The French ministry for public works, transpons and housing elaborated recommendations named "ROSA 2000" to help
the designer to adapt Eurocodes for the design of sea and river construction works.
-~ !

1. LA LENTE MAIS INEXORABLE AVANCÉE
DES RÈGLEMENTS SEMI-PROBABILISTES
AUX ÉTATS-LIMITES POUR LE
BÂTIMENT ET LE GÉNIE CIVIL
• 1.1 Les états-limites: une apparence de modernité
pour un concept ancien
Si l'on excepte les ouvrages très courants et répétitifs
permettant un dimensionnement empirique, la conception
d'un ouvrage d'art passe par une réflexion sur les situations
auxquelles cet ouvrage sera exposé, l'estimation des actions
qui s'exerceront sur lui dans ces situations (charges, aléas
climatiques ou sismiques), et l'identification de phénomènes à
éviter (car ils mettent l'ouvrage en péril ou l'empêchent de
satisfaire le besoin pour lequel il est construit).
La bonne conception permettra de construire un ouvrage
économique qui, dans les situations rencontrées au cours de sa
vie, et sous les actions qui s'exercent alors sur lui, ne conduit
à aucune dégradation ou perte de fonctionnalité inacceptables.
Dans les règlements modernes, on appelle « état-limite », la
frontière entre ce qui reste acceptable ou qui devient inaccep-
table. Mais depuis des lustres, les ouvrages sont donc dimen-
sionnés «aux états-limites» par les concepteurs compétents
quand ils utilisent les connaissances (parfois lacunaires ou
empiriques) dont ils disposent pour éviter les phénomènes
inacceptables (donc l'état-limite correspondant à leur appari-
tion).
• 1.2 Des vérifications « aux contraintes admissibles »
des états-limites...
Le développement de la «résistance des matériaux» a
permis au XIX e siècle d'estimer les contraintes générées dans
les structures par les « actions » qui s'exercent sur elles et de
les comparer à celles (estimées par des essais de laboratoire
sur la fonte, le fer ou l'acier par exemple) conduisant à la
rupture de leurs matériaux constitutifs.
Cette démarche restait entachée d'incertitude, sur l'estima-
tion des « actions », sur le lien «< modèle») entre ces actions
et les contraintes dans l'ouvrage, sur la connaissance des
propriétés de rupture des matériaux. Pour garantir l'intégrité
des structures, le concepteur vérifiait donc que les contraintes
estimées restaient inférieures à des contraintes admissibles
déduites de la contrainte de rupture par l'introduction d'un
«coefficient (global) de sécurité» destiné à compenser ces
incertitudes. Ces méthodes de dimensionnement ont constitué
un progrès spectaculaire pour le bâtiment et le génie civil.
• 1.3 Aux vérifications « semi-probabilistes aux
états-limites »
Les vérifications « aux contraintes admissibles » présentent
des faiblesses, la sécurité ne pouvant être garantie par l'appli·
cation d'un coefficient de sécurité global comme l'illustre la
« cheminée de Caquot ».
Dans cet exemple, Caquot considère une cheminée indus-
trielle en maçonnerie de brique. La base est comprimée par le
poids propre mais l'action du vent introduit un moment de
flexion qui soulage cette compression, pour la face exposée au
vent, jusqu'à l'annuler et créer une traction du mortier des
joints qui rompt pour une contrainte très faible. Même un
coefficient de sécurité infini (contrainte admissible nulle) sur
la contrainte de rupture en traction, n'a alors qu'un effet
dérisoire au regard de l'incertitude forte sur l'action du vent.
C'est par l'application de coefficients partiels de sécurité sur
chaque paramètre entaché d'une forte incertitude (ici l'effet

LA HOUILLE BLANCHFJN° 2-2002

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Séminaire: Les conditions Maritimes extrêmes
de l'action du vent) que la sécurité peut être assurée (voir la
référence [1]).
Deux instructions de 1971 et 1979 (référence [2]) du
ministère de l'Équipement ont adopté cette doctrine technique
et fixé le format général des justifications des règlements de
calculs futurs applicables aux marchés de l'État (à ce jour
règlements de béton armé, de béton précontraint et de fonda-
tion, mais pas encore de construction métallique après plus de
20 ans...).
Dans le même temps, la commission européenne, a pris
l'initiative dès 1975 d'un projet d'élaboration de méthodes de
justifications unifiées des structures «< Eurocodes », référence
[3]), pour favoriser la constitution du marché unique de la
construction et sa compétitivité. Ce projet a adopté d'emblée
un formalisme «semi-probabiliste aux états-limites », très
proche de celui des règlements français.
Après maintes péripéties, les Eurocodes constituent à ce
jour des normes européennes expérimentales (ENV 1991 à
ENV 1999) en 9 ensembles (bases de calcul et actions, béton,
acier, structures mixtes acier-béton, maçonnerie, bois, géo-
technique, construction parasismique, alliages d'aluminium)
applicables aux bâtiments et aux ponts.
• 1.4 L'application progressive des Eurocodes aux
marchés publics européens et ses conséquences sur
la profession
Un consensus politique est maintenant obtenu sur la trans-
formation progressive des Eurocodes, en normes européennes
(EN), s'imposant donc aux règles nationales pour les com-
mandes publiques. Compte-tenu des difficultés restant à sur-
monter (volume et complexité des textes techniques, mise en
compatibilité - voir la référence [4] - avec les textes issus de
la directive «produits de construction» - voir la référence
[5] -, adaptation des règles nationales, etc.), un ordre de
grandeur de 5 ans sera nécessaire à la transformation en
normes européennes (EN 1990 à 1999) et l'application obli-
gatoire pour les bâtiments et les ponts (voire d'une dizaine
d'années, pour que les normes nationales antérieures soient
toutes retirées).
Cette perspective claire conduit donc les professionnels,
chacun dans son domaine, à se préparer (adaptation des
enseignements supérieurs, formation continue, édition de do-
cumentations pédagogiques et développement de logiciels de
calculs adaptés aux nouveaux formats de vérification, consti-
tution de bureaux d'études internationaux...).
Alors qu'il Il. 'avait depuis 25 ans mobilisé qu'un petit
public de spécialistes, le programme Eurocodes va dans la
décennie prochaine s'imposer de fait aux maîtres d'ouvrage,
d'œuvre, aux entrepreneurs, aux bureaux d'études ou de
contrôle.
II. LES EUROCODES ET LES OUVRAGES·
MARITIMES
• II.1 Les freins et les moteurs à l'utilisation des
Eurocodes
L'importance économique limitée (en comparaison des
bâtiments et des ponts) des ouvrages portuaires et littoraux ne
permettra pas d'assigner la même priorité à l'élaboration et à
la validation de leurs règles spécifiques de conception, en
particulier les modalités précises de détermination des actions
LA HOUILLE BLANCHFJN° 2-2002
appliquées, des effets de ces actions et des coefficients partiels
de sécurité correspondant au mieux aux incertitudes.
La disponibilité de règles complètes de justifications aux
états-limites unifiées au niveau européen pour les ouvrages
maritimes Il. 'interviendra qu'à un terme plus éloigné.
En revanche, même en absence d'un corpus achevé et
parfaitement cohérent de règles, les Eurocodes ne manque-
ront pas d'influer fortement la conception des ouvrages
maritimes:
• L'ingénieur spécialisé « structure» demandera à son collè-
gue hydraulicien une analyse des actions sur l'ouvrage à
intégrer dans une justification selon les Eurocodes. L'hydrau-
licien ne devra pas «appliquer les Eurocodes» (les clauses
spécifiques à l'estimation des actions hydrauliques ne seront
pas encore établies), mais « se raccorder aux Eurocodes »,
• les outils de dimensionnement structures ou géotechniques
qu'utilisera le concepteur d'ouvrages maritimes utiliseront le
format des Eurocodes,
• les jeunes ingénieurs auront été formés aux Eurocodes et les
bureaux d'études y seront familiers,
• la démarche systématique des Eurocodes participe d'une
assurance de la qualité de la conception,
• le référentiel commun des Eurocodes facilitera et structurera
les échanges entre spécial istes européens.
• II.2 Une illustration par un exemple simpliste de la
démarche et des difficultés à surmonter
Illustrons par un exemple très simple les étapes et le
formalisme d'une justification «de type Eurocode» d'un
ouvrage maritime. La figure J montre le principe de la
démarche de vérification:
Un concepteur compétent et expérimenté (cela fait partie
des présupposés des Eurocodes) a conçu une digue dont la
carapace à 3/2 est constituée de blocs cubiques rainurés de
10 tonnes (en grande profondeur et dans une mer sans marée)
et doit vérifier sa conception.
Dans l'exemple, on ne traitera que la justification de la
carapace qui commence par une analyse des situations aux-
quelles l'ouvrage sera confronté (et des phénomènes contre
lesquels il veut alors se garantir: une ruine de la carapace par
le pied ou par le couronnement - non développés ci-
après - ou par déplacement des blocs).
Cette dernière vérification des blocs de carapace est dou-
ble : se prémunir d'une ruine totale de la digue et de victimes
en arrière en cas de tempête exceptionnelle (état-limite ultime
ou ELU), et se prémunir de dégâts trop importants pour une
tempête rare mais pas exceptionnelle (état-limite de service
ou ELS au delà duquel le maître d'ouvrage n'est plus satisfait
du service rendu par l'ouvrage).
Dans les situations données (tempêtes) et pour les états-
limites considérés, notre concepteur considérera les actions
pertinentes (la houle, la mer de vent, mais pas le vent) et il les
estimera. Enfin, il cherchera comment faire le lien entre ces
actions et l'apparition du désordre (modèle de l'effet des
actions) : il considère ici que la formule d'Hudson est adap-
tée.
Jusqu'à ce point de l'analyse, rien de spécifique à un
dimensionnement semi-probabiliste n'est intervenu.
La spécificité vient de la définition des paramètres et de
l'introduction de coefficients de sécurité partiels dans la
véri fication.
 LE DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES MARITIMES AUX ÉTATS-LIMITES

VALEURS
REPRÉSENTATIVES
DES PARAMÈTRES

Valeur
caractéristique

Valeur de calcul

Valeur acddeut.ue
COMBINAISON
TYPE Valeurs
D'ACI10NS d'accompaptemmt
ASSOCIÉE A
L'ÉTAT-LIMITE Valeur de service

VALEURS REPRÉSENTATIVES
PERTINENTES POUR LA VÉRIFICATION

DÉCLINAISONS DE LA CONDnaON
D'ÉTAT-LIMITE
CONDnaON D'ÉTAT-LIMITE DE CALCUL

Figure 1 : Organigramme des vérifications.

La démarche suivante pourrait être suivie:
• Les valeurs des masses volumiques du béton Yr et de l'eau
de mer Yw sont entachées de peu d'incertitude; on choisit
alors une unique valeur de calcul, sécuritaire sans coefficient
de sécurité (y r = 2,40 tJm 3 estimée par défaut, Yw = 1,03 tJm 3
estimée par excès).
• On estime les valeurs « caractéristiques» de la houle et de
la mer de vent; ce type d'action n'est pas traité dans les
Eurocodes actuels; à défaut, on considère (par analogie avec
d'autres actions climatiques variables) des événements de
périodes de retour 50 ans, estimés ici pour H 1110 à 5 m pour la
houle et 3 m pour la mer de vent.
• Pour vérifier l'état-limite de service ou ELS (dégâts pas trop
importants, traduit par K D = 13, pour une tempête rare mais
non exceptionnelle), on devrait considérer deux cas:
• la valeur caractéristique de la mer de vent combinée à une
houle « plus fréquente » (ici non dimensionnant) ;
• la valeur caractéristique de la houle combinée à une mer
de vent « plus fréquente » : dans le formalisme, cette valeur
est obtenue en appliquant un coefficient \fi a de combinai-
son, que notre concepteur estime à 0,77 sur la hauteur (il
estime que la combinaison de la houle de 5 m avec une mer
de vent de 0,77 x 3 m = 2,31 m a une période de retour du
même ordre que les 50 ans déjà considérés). La combinai-
son conduit à une agitation H 1110 de y(5 2 + 2,31 2 ) soit
5,50 m. Cette valeur est introduite dans la formule d'Hud-
son et conduit à un poids de blocs de 8,7 t au moins:
l'état-limite de service est vérifié.
• Pour vérifier l'état-limite ultime ou ELU (ruine et risques
pour les personnes, traduit par K D =24) qui correspond à un
événement d'occurrence beaucoup plus rare, on applique aux
valeurs caractéristiques des coefficients majorateurs. Un coef-
ficient de 1,50 est usuel pour une action variable (pour les
ponts et bâtiments...), mais le formalisme général permet
plusieurs modalités d'application et des conclusions fortement
divergentes sur la conformité du dimensionnement (pour la
«combinaison fondamentale» de la houle et d'une mer de
vent avec un coefficient de combinaison \fi 0= 0,77 comme à
l'ELS) :
• multiplier l'agitation par l,50, pour obtenir une agitation
« de calcul » à introduire dans la formule d'Hudson: on
obtient des blocs de 16,0 t au moins,
• appliquer l'agitation caractéristique dans la formule
d'Hudson et multiplier le résultat (masse minimale des
blocs) par 1,50: on obtient des blocs de 7,1 t au moins,
• considérer que l,50 =(413) xl, 125 et majorer de
113 l'action (coefficient partiel «à la source» sur l'agita-
tion introduite dans la formule d'Hudson) puis de 12,5 %
l'effet de l' action (coefficient partiel «de modèle» sur le
résultat) : on obtient des blocs de 12,5 t au moins.
En conclusion, cet exemple illustre sur un cas très simple
les principes du formalisme et la difficulté dans le choix des
coefficients... dont beaucoup resteront longtemps à l'apprécia-
tion du concepteur ou du prescripteur.
III. LES RECOMMANDATIONS POUR LE
CALCUL AUX ÉTATS-LIMITES DES
OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE DU
CETMEF
• III.1 Déroulement du projet
A partir de /993, le CETMEF (Centre d'études techniques
maritimes et fluviales) s'est lancé dans l'élaboration de
Recommandations pour le calcul aux états-limites des ouvra-
ges en site aquatique (ROSA), désormais consultables à
l'aide d'un logiciel interactif (ROSA 2000, référence (6J).

LA HOUll..LE BLANCHFJN° 2·2002

Séminaire: Les conditions Maritimes extrêmes
Cette démarche s'inscrivait dans la ligne des Eurocodes en
cours d'élaboration et du formalisme prescrit depuis 1979
pour l'élaboration des règles de dimensionnement du CCTG
(voir la référence [7]).
Ce travail a été réalisé sous le pilotage d'un groupe de
travail réunissant des maîtres d'œuvre publics (services des
ministères de l'Équipement et de la Défense, ports autono-
mes), en associant - grâce aux financements du ministère de
l'Équipement et de Voies navigables de France - des ingénie-
ries et des organismes d'enseignement ou de recherche spé-
cialisés pour l'approfondissement de nombreuses questions.
Trois grandes étapes ont structuré ce projet:
• une première étape de maturation, qui a permis de structurer
le projet et mis en évidence que l'introduction d'un forma-
lisme semi-probabiliste aux états-limites ne pouvait être effec-
tuée que sur la base de règles de dimensionnement précises et
stabilisées qu'il convenait donc d'expliciter préalablement;
• une période de 5 ans environ, de recherches bibliographi-
ques, d'études, de rédaction et de calibration qui a permis
l'élaboration d'un document d'environ 2000 pages A4 relatif
au dimensionnement des ouvrages maritimes et fluviaux dans
un format semi-probabiliste aux états-limites;
• un travail important pour faciliter l'appropriation et l'em-
ploi de ces recommandations, en particulier la transformation
du texte en hypertexte, par la pose de très nombreux liens
métiers ou pédagogiques et la réalisation d'un logiciel perfor-
mant de recherche permettant d'accéder rapidement et facile-
ment aux parties pertinentes du texte pour l'établissement
d'un projet.
• I1I.2 Contenu du texte
Les recommandations ROSA traitent le cas des ouvrages de
génie civil portuaires «intérieurs» et de certains ouvrages
fluviaux. Elles n'abordent pas encore les ouvrages littoraux
ou « extérieurs » tels que les digues.
Les 2 000 pages du texte et de ses annexes sont structurées
en 5 séries de fascicules:
- les dispositions communes, qui traitent surtout du format
de vérification et des paramètres liés aux matériaux,
-les équipements, pour la prise en compte des actions qu'ils
transmettent aux ouvrages (outillage, défenses d'accostage,
etc.),
- les actions, donnent les lignes directrices pour la détermi-
nation des valeurs représentatives des actions et des coeffi-
cients partiels ou de combinaison à leur appliquer,
- les ouvrages, par type d'ouvrage y sont présentés les
états-limites pertinents, leurs modèles de calcul et les coeffi-
cients de modèle associés ainsi que les combinaisons d'ac-
tions correspondantes,
- les documents d'application (guide pour l'utilisation dans
les marchés, exemples commentés de notes de calcul, etc.).
• III.3 Le cédérom et les aides à l'utilisation
Compte-tenu du volume des recommandations, l'accent a
été porté sur l'ergonomie du texte.
LA HOUILLE BLANCIIFJN" 2-2002
Le CETMEF a eu recours à l'expérience du CSTB pour la
réalisation d'outils électroniques de recherche documentaire.
Le travail effectué a conduit à la production des recomman-
dations ROSA 2000 sous la forme d'un cédérom, compatible
PC et Mac, utilisant les ressources des nouvelles technologies
de l'information:
• un logiciel convivial et rapide de recherche par clés théma-
tiques, associant à la fois une expertise métier et de puissants
outils de recherche linguistique, qui permet à l'utilisateur
d'accéder rapidement et facilement aux parties pertinentes du
texte pour l'élaboration de son projet,
• un hypertexte doté de très nombreux liens hypertexte mé-
tiers (proposant d'approfondir la lecture d'une section du
texte par l'accès à d'autres parties pertinentes pour sa com-
préhension ou son application) ou pédagogiques (renvoyant
sur les explications utiles relatives aux principaux termes et
concepts du format semi-probabiliste),
• un diaporama de présentation des recommandations et de
leur utilisation,
• une aide en ligne, etc.
• 111.4 Diffusion du produit ROSA 2000, son utilisation,
son évolution
Le cédérom ROSA 2000 sera diffusé dans le courant de
l'été 2001. Il peut être acquis (au prix de 200 EUR) auprès du
CETMEF, BP 60039, 60321 COMPIÈGNE.
Les évolutions à venir des Eurocodes (pour leur transfor-
mation de normes européennes expérimentales ENV en nor-
mes européennes EN), le retour d'expérience au CETMEF
des utilisateurs de ROSA 2000 conduiront vraisemblablement
à une actualisation dans quelques années de ces recomman-
dations.
BIBLIOGRAPHIE
[1] KOVARIK J.-B. - Qu'est-ce qu'un coefficient de sécurité en
génie civil? Revue française de génie civil, volume 4, n° 6,
octobre 2000.
[2] Instruction technique sur les directives communes de 1979
relatives au calcul des constructions (OC 79) Circulaire n° 79-25
du 13 mars 1979 parue au Bulletin Officiel 79-12 bis.
[3] Eurocodes - voir le site Internet:
http://www.setra.fr/euronormeslFrancais/PC-Francais.htm
Comité Européen de Normalisation CENrrC 250.
[4] Guidance Paper on application and use of Eurocodes
Comité Européen de Normalisation CENITC 250
[5] Directive Produits de Construction (DPC) - voir le site Internet:
http://www.dpcnet.org/
[6] CETMEF, cédérom ROSA 2000, Recommandations pour le
calcul aux états-limites des Ouvrages en Site Aquatique Presses
de l'École Nationale des Ponts et Chaussées.
[7] KOVARIK J.-B. - De l'application des Eurocodes aux ouvrages
maritimes et fluviaux. Revue française de génie civil. volume 2,
n05, septembre 1998.