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STABILITÉ DES OUVRAGES

SAM 5 INTRODUCTION
AUX EUROCODES
JANVIER 2020
Etablissement d’enseignement supérieur technique privé
SOMMAIRE

1. Les étapes de la conception d’une structure


2. Les Eurocodes : introduction
3. Eurocode 0 : les états limites
4. Eurocode 1 : calcul des actions sur les structures
5. Descente de charges

2
1
Principe
Principe de la modélisation

4
Principe de la modélisation

Structure 3D = Décomposition en structures 2D élémentaires

5
Principe de la modélisation

1. Définition du système porteur : poutre, poteau, portique…

2. Définition des caractéristiques géométriques : dimensions

3. Définitions des liaisons : internes et externes RDM

4. Définitions des actions Eurocode 1

5. Définitions des matériaux : béton armé, acier, bois… Eurocode 2 ou 3 ou 4 ou 5 ou 9

6
Calcul des sollicitations
N : effort normal

V : effort tranchant

Exemple: Structure plane chargée dans son plan


Schéma mécanique de calcul :
- Tracé suivant la ligne moyenne des barres, passant par le
centre de gravité des sections
- Choix d’un sens de parcours (origine et extrémité des barres)
- Repère local des barres G x,y,z , avec axe Gx suivant la
tangente à la ligne moyenne ,Gy et Gz suivants axes principaux M : moment fléchissant
d’inertie de la section ( Gy suivant axe fort de la section)
- Calcul des efforts internes suivant le repère local : Nx, Vz, My SOLLICITATIONS

7
Dimensionnement

Selon le matériau utilisé le dimensionnement se fait suivant : Eurocode 2 ou 3 ou 4 ou 5 ou 9


Par exemple pour une poutre en béton armé, il faut calculer et définir :
Les caractéristiques du béton à utiliser (résistance à la compression, résistance à la traction, module
d’élasticité…)
Les dimensions de la poutre (hauteur et largeur)
L’épaisseur de l’enrobage
Les aires d’armatures à utiliser (transversales et longitudinales)
Les caractéristiques des armatures à utiliser, leur nombre, leurs dispositions, leurs longueurs…

8
Dimensionnement

9
2
Les Eurocodes :
introduction
Pourquoi les normes?

Les accidents dans le génie civil :

 Quelle est la cause


Normes
 Qui est responsable?
 Comment prévenir ?

IMPORTANCE de connaître les actions les plus défavorables à la


structure… mais aussi le comportement des matériaux

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Pourquoi les normes?

1730 av J-C : Début de la responsabilité professionnelle :

Un architecte qui a réalisé une maison qui s'est effondrée sur ses occupants
et ayant causé leur mort, est condamné à la peine de mort (code
d’Hammurabi)

Le code d'Hammurabi ne donne pas des obligations de moyens, il impose


une obligation de réussite en fonction du risque (probabilité x gravité).

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Pourquoi les normes?

Une structure bien conçue doit assurer des objectifs de :


sécurité - Stable : pas de déplacements excessifs, pas de
flambement…
utilité
 ruine, effondrement
accessibilité
esthétique

Les états limites

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La sûreté

Il faut savoir que les ruines les plus catastrophiques ont eu lieu pendant la phase de construction. On cite ici
« le second Narrows bridge » en Vancouver (Canada) 1958. La ruine est due à plusieurs fautes de
conception, mais la cause principale est le mauvais montage des treillis de support. Bilan : 20 morts

14
La sûreté

Ruine du pont de Québec 1908, toujours pendant la construction. La cause principale était une mauvaise
évaluation du comportement des éléments en compression. Bilan : 75 ouvriers tués

15
La sûreté

Les barrages ont eu un taux de mortalité particulièrement élevé. Par exemple, le barrage de
Malpasset en France s’est ruiné en décembre 1959 avec 400 décès.
La cause de la ruine est liée à des problèmes de fondations et aux travaux de terrassement.

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La sûreté

Des constructions qui résistent aux charges habituelles (charges gravitaires, vent, neige,…)
s’effondrent quand elles sont secouées , alors que d’autres résistent…

Kalamata, Grèce 1987 Izmit, Turquie 1999

17
La sûreté

Effondrement de constructions conformes aux règles parasismiques

Northridge, Californie 1994 Kobé, Japon 1995

Kobé, Japon 1995

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Les normes - généralités

Les anciens codes de dimensionnement :

Le BAEL 91 modifié 99 (dans les années 40 : CCBA)


Le BPEL 91 modifié 99
Le CM66 + additif 80
Le CB71

La définition des actions :

La NFP 06-001
La NV 65 révisée 65
La N84

Les règlements purement français (Fascicules, DTU…)

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Les normes : approche déterministe

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Les normes : approche probabiliste

Identifier les phénomènes (états-limites) et les situations à éviter.

Estimer la gravité des risques liés à ces phénomènes.

Choisir, pour une construction, des dispositions telles que la probabilité


de chacun de ces phénomènes soit limitée à une valeur assez faible
pour être acceptable.

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Les normes : démarche semi-probabiliste

La démarche semi-probabiliste se traduit par des règles, en partie forfaitaires, qui introduisent la
sécurité par :

des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires (actions et


résistances),

des coefficients partiels,

des marges, plus ou moins apparentes, dans les divers modèles (modèles
des actions, des effets des actions et des résistances).

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Les Eurocodes : Définition

Les EUROCODES sont des NORMES EUROPÉENNES de CONCEPTION et de CALCUL pour les
BÂTIMENTS et les OUVRAGES de GÉNIE CIVIL.

Les EUROCODES sont des METHODES DE CALCUL pour dimensionner


les ouvrages de bâtiment et de génie civil et vérifier leurs stabilité et
résistance à toutes les actions (incendie, accidents, tempêtes,
séismes…).

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Les Eurocodes : Définition

Ce sont des documents de référence reconnus par les autorités des pays membres :

 Moyen de prouver la conformité aux exigences essentielles ;


 Base de contrat de réalisation d’ouvrage et d’ingénierie ;
 Un cadre pour élaborer les spécifications techniques des produits de
construction.

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Les Eurocodes : historique

1970 : l'idée d'une normalisation européenne unifiée et à promouvoir la codification européenne au


plan mondial ;
1976: début de la rédaction de codes de conception et de calcul européens
1990-1998: transformer les Eurocodes de première génération en normes européennes et les
publier progressivement d’abord en tant que normes provisoires (ENV) puis en tant que normes
définitives (EN) par un groupe d’experts internationaux (CEN TC250)
2010: la date limite d’application des Eurocodes

25
Liens entre Les Eurocodes

26
Les Eurocodes

27
Adaptation nationale des Eurocodes

Les Eurocodes ne s’appliquent pas directement dans les différents États membres de l’Union
européenne, mais ce sont les normes nationales transposant les Eurocodes qu’on applique.

En France, ces normes nationales, diffusées par l’AFNOR, sont identifiées par l’appellation NF
EN.

Elles sont dotées d’une annexe nationale, identifiée par les lettres NA suivant la même
appellation.

La partie « p » de l’Eurocode « n » est l’objet, en France, de la norme « NF EN 199n-p », et son


annexe nationale est une norme française distincte, appelée « NF EN 199n-p/NA ».

28
3
Eurocode 0 : les
états limites
Eurocode 0 - NF EN 1990 : Bases de calcul des structures

L’Eurocode 0 traite des bases de calculs de toutes les structures (béton, métal, bois, etc). Cette
norme introduit une notion nouvelle, celle de la durée d'utilisation de projet.

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Eurocode 0 - NF EN 1990 : Bases de calcul des structures

L'EN 1990 définit des principes et des exigences en matière de sécurité, d'aptitude au service et
de durabilité des structures.

Une structure est un assemblage d’éléments conçu pour supporter des charges et assurer un degré
suffisant de rigidité.

Une structure doit être conçue pour assurer :

 la stabilité vis-à-vis de toutes les actions qui lui sont appliquées ;

 l’acheminement des charges depuis leur point d’application jusqu’aux fondations ;

 l’aptitude de l’ouvrage à l’utilisation prévue.

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Les états limites - définition

Les états limites sont des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux critères de
dimensionnement.

Les états limites doivent être associés à des situations de projet : durables, transitoires,
accidentelles, sismiques.

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Les états limites

Etat limite ultime Etat limite de service

On classe comme état limite de service


On classe comme état limite ultime tout ce qui tout ce qui concerne :
concerne :
 le fonctionnement de la structure ou
la sécurité des personnes ; des éléments structuraux en utilisation
normale ;
la sécurité de la structure.
 le confort des personnes ;
 l'aspect de la construction.

33
Vérifications aux états limites de service

Il convient que la vérification des états-limites de service repose sur des critères concernant les
aspects suivants :

• les déformations qui affectent l'aspect, le confort des utilisateurs ou la fonction de la structure (y
compris le fonctionnement des machines ou des services) ;

• les vibrations qui nuisent au confort des personnes ou qui limitent l'efficacité fonctionnelle de la
structure ;

• les dommages susceptibles de nuire à l'aspect, à la durabilité ou à la fonction de la structure.

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Vérifications aux états limites ultimes

Les états-limites ultimes suivants doivent être l’objet de vérifications chaque fois qu’il y a lieu :

• la perte d’équilibre de tout ou partie de la structure considérée comme un corps rigide ;

• une défaillance due à une déformation excessive, à la transformation en mécanisme de tout ou partie
de la structure, à une rupture, à une perte de stabilité de tout ou partie de la structure, y compris ses
appuis et fondations ;

• une défaillance provoquée par la fatigue ou d’autres effets dépendant du temps.

35
Vérifications aux états limites ultimes

36
Les principes de vérification aux états limites

37
4
Eurocode 1 : calcul
des actions sur les
structures
Les actions

Les actions sont des forces ou des couples directement appliqués sur la
construction. Elles peuvent aussi provenir de déformations imposées à la
structure telles que dilatations, tassements d'appuis, retraits, etc.

Les valeurs de chacune de ces actions ont un caractère nominal, c'est à


dire qu’elles sont connues dès le départ ou données par des textes
réglementaires ou contractuels.

39
Les actions

1 - Mur de façade
2 - Mur de refend
3 - Charge concentrée
4 - Action du vent
5 - Personnes
6 - Meuble
7 - Poussée des terres
8 - Plancher en béton armé
9 - Cloisons
10 - Température
11 - Revêtement de plancher
12 - Poutre en béton armé
13 - Automobile
14 - Sous-pression d'eau
40
ACTION – CLASSIFICATION PAR ORIGINE

les masses ou action de la pesanteur (g = 9,81 m/s²),

une surcharge d'exploitation,

les effets climatiques : vent, neige et gel

les séismes,

la pression du sol, les mouvements du sol,

les chocs accidentels,

les efforts de dilatation (températures).


41
ACTION – CLASSIFICATION PAR MODE DE CHARGEMENT

42
ACTION - Variation des actions dans le temps

43
Actions : les actions permanentes (G)

ACTION PERMANENTE c’est une


action qui a de fortes chances de
durer pendant toute une durée de
référence donnée et dont la variation
dans le temps est d'ampleur
négligeable.

44
Actions : les actions permanentes (G)

La valeur caractéristique (Gk) d'une action permanente doit être déterminée de la façon
suivante :

Si la variabilité de G peut être considérée comme faible, une valeur unique de Gk peut
être utilisée (une variabilité faible se situe dans la fourchette 0,05 à 0,10 ) ;
Si la variabilité de G ne peut pas être considérée comme faible, deux valeurs doivent
être utilisées: une valeur supérieure Gk,sup e t une valeur inférieure Gk,inf.

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Actions – charges d’exploitation (Q)

Les charges d’exploitations sont des charges


variables dans le temps et dont la valeur
caractéristique Qk correspond à :

• soit à une valeur supérieure correspondant à une


probabilité recherchée de ne pas être dépassée ou
une valeur inférieure correspondant à une
probabilité recherchée d'être atteinte, pendant une
certaine durée de référence ;

• soit à une valeur nominale, qui peut être spécifiée


dans des cas où il n'existe pas de distribution
statistique connue.

46
Illustration des valeurs caractéristiques des actions (l’approche probabiliste)

Combinaisons de
charges

47
Eurocode 1 : NF EN 1991

48
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-1
Les charges permanentes (G) :

49
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-1
Les charges d’exploitations (Q) sont classifiées en 4 catégories :

50
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-1
Les charges d’exploitation sur les planchers, balcons et escaliers :

51
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Domaine d’application

 Toute construction située à une altitude < 2000 m

 Sont exclus:

• impacts (chutes de neige d'un toit supérieur) ;

• variation de la géométrie sur le vent ;

• charge de glace (texte ISO) ;

• poussée de la neige (accumulation contre un mur...) ;

• pluie sur neige.

52
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Charge de la neige S

S  i .Ce .Ct .S k

Avec
i = coefficient de forme
Ce = coefficient d’exposition
Ct = coefficient thermique
Sk = charge de neige au sol

53
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Charge de neige sur le sol : Sk

La charge de neige au sol appelée Sk est donnée dans les annexes nationales de l’E1. Elle est fonction du
département.
Sk est donnée en kN/m2
Si l’altitude du département est inférieure à 200m, le tableau suivant donne la charge normale au sol.

54
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Charge de neige sur le sol : Sk

Si l’altitude est supérieure à 200 m on utilise les formules


pour calculer les valeurs S1 et S2 :

55
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Coefficient d’exposition Ce (clause 5.2.(6))

Il convient habituellement de prendre le coefficient d'exposition Ce égal à 1,0. Toute variation de


Ce devrait prendre en compte les développements futurs relatifs au site. Les valeurs
recommandées par l’annexe nationale sont données dans le tableau ci- dessous :

Topographie Ce
Exposé au vent 0.8
Normal 1.0
Protégé 1.2

56
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Coefficient thermique Ct (clause 5.2(7))
Les bâtiments normalement chauffés étant systématiquement isolés, il convient de prendre
Ct=1,0 sauf spécifications particulières dûment justifiées du projet individuel.

Coefficient de forme µi (tableau 5.2 EC1 1-3)


Le coefficient de forme est fonction de l’inclinaison (angle α) et du type de toiture et de la redistribution de
la neige par le vent. Chaque type de toiture (un versant, deux versants, versants multiples, cylindriques
etc.) donne un schéma indiquant quel μ (μ1 ou μ2) choisir dans le tableau suivant :

57
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-3 - Action de la neige
Coefficient de forme µi

µ Case (i) µ1(1) µ1(2)


1

Case (ii) 0,5µ1(1) µ1(2)


Case (iii) µ1(1) 0,5µ1(2)
 

58
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Phénomène physique

1
Pression dynamique : q v ²
2
59
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Vitesse du vent

60
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent

Rugosité du terrain

L’orographie
La turbulence du vent…
61
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 Action du vent
Signe de la charge de vent

Pression exercée sur les surfaces


62
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Pression aérodynamique sur les surfaces §5.2

La pression du vent, we, exercée sur les faces extérieures s'obtient à l'aide de l'expression
suivante :
we  q p  ze .c pe
où :
• qp(ze) est la pression dynamique de pointe ;
• ze est la hauteur de référence pour la pression extérieure;
• cpe est le coefficient de pression pour la pression extérieure.

63
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Pression aérodynamique sur les surfaces §5.2

Il convient de déterminer la pression aérodynamique agissant sur les surfaces intérieures d'une
construction, wi, à partir de l'expression

wi  q p  zi .c pi
où :
• qp(zi) est la pression dynamique de pointe ;
• zi est la hauteur de référence pour la pression intérieure;
• Cpi est le coefficient de pression pour la pression intérieure.

64
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Coefficients de pression pour les bâtiments §7.2

65
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Murs verticaux des bâtiments à plan rectangulaire §7.2.2

66
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent

Les coefficients de pression extérieure cpe,10 et cpe,1 pour les zones A, B, C, D et E sont définis à
la figure suivante

67
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent

Tableau 7.1 — Valeurs recommandées des coefficients de pression extérieure pour les murs verticaux des bâtiments à plan rectangulaire

68
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent
Toitures à deux versants §7.2.5

69
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-4 - Action du vent

Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est égale à deux fois l’aire des ouvertures dans les
autres faces : C  0.75.C pi pe
Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est au moins égale à trois fois l’aire des ouvertures
dans les autres faces. C  0.90.C pi pe
Lorsqu'il se révèle impossible, ou lorsqu'il n'est pas considéré justifié d'évaluer μ pour un cas particulier, il convient alors de donner
à cpi la valeur la plus sévère de + 0,2 et – 0,3.

70
Les autres actions

Les actions accidentelles (A):


Actions habituellement de courte durée mais de grandeur significative (choc , explosion, incendie,…).
Il convient que la valeur de calcul Ad d'une action accidentelle soit spécifiée pour les projets individuels.

Les actions sismiques (AE):


La valeur de calcul AEd d'une action sismique est évaluée à partir de la valeur caractéristique A Ek ou
spécifiée pour les projets individuels (Eurocode 8, sera traité sur un projet ultérieur).

Les actions de fatigue, les actions dynamiques, les actions géotechniques

71
Les combinaisons d’actions
But :
Associer à l’action permanente , une ou plusieurs charges variables, compatibles
entre elles, affectées de coefficients de pondération (ϒ) ou de combinaison(ψ), de
manière à créer l’effet le plus défavorable .
Rechercher en toute section, la combinaison de charges déterminante en vue du
dimensionnement ou de la vérification de la structure.

Les valeurs des coefficients diffèrent suivant l’état limite envisagé (ELU ,ELS) , sa
nature (exemple pour ELU: équilibre, résistance, fatigue, etc.) et de la situation
(durable ou accidentelle).
Pour un état limite donné et une situation donnée,
• Les valeurs des coefficients (ϒ) traduisent le niveau de sécurité recherché .
• Les valeurs des coefficients (ψ), dépendent de la probabilité de compatibilité et/ou de
concomitance des actions variables entre elles.

72
Combinaisons ELU
Expressions symboliques des combinaisons d'actions pour les états-limites ultimes

73
Combinaisons ELU
Dans l’Annexe nationale française, la combinaison d’actions fondamentale retenue est celle définie par l’expression
6.10 avec les valeurs suivantes:

Nota: G est dit « favorable » lorsqu’il produit un effet de sens opposé à celui de l’action variable principale étudiée

74
Combinaisons ELS

Expressions symboliques des combinaisons d'actions pour les états limites de service

75
Eurocode 1 : NF EN 1991-1-1

76
Combinaison d’actions – Simplification annexe nationale
Extrait annexe nationale : Clause A1.2.1 Généralités
Les clauses A1.2.1(2) et A1.2.1(3) ne sont pas modifiées.
— Pour l'application des équations 6.10 et 6.14b, il n'est pas nécessaire d'envisager plus d'une action variable
d'accompagnement.
— La prise en compte de plus de deux actions variables est spécifiée, lorsqu'il y a lieu, pour le projet individuel.
Interprétation : Les combinaisons sont établies soit avec une seule action variable soit avec 2 actions variables
(principale + accompagnement); On retient dans chaque section la combinaison la plus défavorable .
Exemple: Construction soumise aux charges permanentes (G) et 3 actions variables (S,W et Q):
- S: Action de la neige (ψ0S = 0.5) ; W : Action du vent (ψ0W = 0.6) ; Q: Charge d’exploitation (ψ0Q = 0.7)
- Combinaisons à envisager suivant 1991 AN:
- ELS : Action principale : neige S: n=3 : G + S ; G + S + 0.6W ; G + S + 0.7Q
- ELS : Action principale : vent W : n=3 : G + W ; G + W + 0.5S ; G + W + 0.7Q
- ELS : Action principale : exploitation Q : n=3 : G + Q ; G + Q + 0.5S ; G + Q + 0.6W
- ELU : Action principale : neige S: n=3 : 1.35G + 1.5S ; 1.35G + 1.5S + 0.9W ; 1.35G + S + 1.05Q
- ELU : Action principale : vent W : n=3 : ϒg =1 (au lieu de 1.35) si effet de G de sens opposé à celui du vent
- (1.35 ou 1)G + 1.5W ; (1.35 ou 1)G + 1.5W + 0.75S ; (1.35 ou 1)G + 1.5W + 1.05Q
- ELU : Action principale : exploitation Q : n=3 : 1.35G + 1.5Q ; 1.35G + 1.5Q + 0.75S ; 1.35G + 1.5Q + 0.9W

Nota: ELU : Pondération G par 1.35 si G de même sens que l’action variable principale (défavorable); Sinon G =1

-
Valeurs des combinaisons pour differentes situations de projet et differents états limites
Expression generale des combinaisons : (ϒgsup) x GSUP + (ϒginf) x GINF + ϒq x Q1 + Σ ϒq(ψji)xQi (avec i = 2 ou 3)
Nota AN : i = 3 uniquement si demande specifique du projet ;Pour batiment courant i = 2 → 2 charges variables maxi par combinaison :
Situations de projet DURABLES et TRANSITOIRES Q1 (principale) et Q2 (accompagnement)
Etat limite Gsup(def) Ginf (fav) Q1 Q2 Q3 ϒg , ϒq : Coefficients de pondération
ELU defavorable favorable principale accompagnement (si precisé dans CCTP) ψji : Coefficient d'accompagnement pour Qi
EQU (1) 1,1 0,9 1,5 0 ou 1.5. ψ0,2 0 ou 1.5. ψ0,3
Stabilité d'ensemble -Renversement
EQU (2) 1,35 1,15 1,5 0 ou 1.5. ψ0,2 0 ou 1.5. ψ0,3
Combinaison fondamentale
STR 1,35 1 1,5 0 ou 1.5. ψ0,2 0 ou 1.5. ψ0,3
Resistance des elements de structure
Defaillance ou deformation
STR-GEO 1 1 1,3 0 ou 1.3. ψ0,2 0 ou 1.3. ψ0,3
excessive du sol
Situations de projet ACCIDENTELLE (Ad)
Etat limite Gsup(def) Ginf (fav) Ad =Q1 Q2 Q3
ELU defavorable favorable principale accompagnement 1 (si precisé dans CCTP)
Si Q1= Ad = Incendie → ψ1,2. Q2
1 1 1 0 ou (ψ1,2 ou ψ2,2) 0 ou ψ2,3
Si Q1= Ad = Sad ou Autre ; → ψ2,2.Q2
Situations de projet SEISME (Aed)
Etat limite Gsup(def) Ginf (fav) Aed = Q1 Q2 Q3
ELU defavorable favorable principale accompagnement (si precisé dans CCTP)

1 1 1 0 ou ψ2,2 0 ou ψ2,3 Valeur de Aed suivant etude sismique

Situations de projet DURABLES et TRANSITOIRES


Etat limite Gsup(def) Ginf (fav) Q1 Q2 Q3
Verification des criteres d'aptitude au service
ELS defavorable favorable principale accompagnement (si precisé dans CCTP)
Combinaison Verifications des effets à court terme
1 1 1 0 ou ψ0,2 0 ou ψ0,3
caracteristique (déformations , vibrations)
Combinaison
1 1 ψ1,1 0 ou ψ2,2 0 ou ψ2,3 Verification des effets à moyen terme
frequente
Combinaison Combinaison normalement utilisée pour la
1 1 ψ2,1 0 ou ψ2,2 0 ou ψ2,3
quasi permanente verification des effets à long terme (fluage).
Coefficient ψji affecté à la Charge Qi :(j = 0 ,1 ou 2): ψ0i = Valeur de combinaison; ψ1i = Valeur frequente ; ψ2i = Valeur quasi permanente
5
Descente de
charges
La descente de charges
Le but d’une descente de charges est de trouver les charges qui s’appliquent sur chaque élément de
la structure pour le dimensionner. On doit donc commencer par modéliser le système porteur.

Le système porteur sert à :


 assurer la stabilité de l’ouvrage ;

transmettre la charge aux fondations.

Les éléments du système porteur sont de deux types :


les porteurs horizontaux, situés dans un plan horizontal ;

les porteurs verticaux, situés dans un plan vertical,

80
La descente de charges
Le cheminement des charges a
lieu :
 du haut vers le bas,
 des planchers vers les
porteurs horizontaux ;
 des porteurs horizontaux vers
les porteurs verticaux ;
 et des porteurs verticaux vers
les fondations.

81
La descente de charges

Pour les structures en bois ou en acier, les porteurs horizontaux sont les poutres et les
porteurs verticaux, les poteaux.
En béton armé (ou béton précontraint), les porteurs horizontaux sont les poutres, les dalles et
les porteurs verticaux sont des poteaux ou des voiles en béton armé ou des murs en
maçonneries.

Modélisation du système porteur:


les assemblages entre éléments d’une structure doivent être modélisés par une liaison de type
appui simple ou articulation ou encastrement ;

les éléments d’une structure doivent être eux-mêmes modélisés par leur ligne moyenne.

82
Surface d’influence

La surface d’influence (S.in) est la surface équivalente à la zone de chargement d’un élément
porteur horizontal repris par un porteur vertical.

83
Surface d’influence (illustration)

 ABHI : dalle portant sur 2 appuis ;

 BCFE et CDGF : dalles portant sur 4


appuis ;

 EFJI et FGKJ : dalles portant sur 3


appuis.

Lorsque Lx/Ly ≤ 0,4, la dalle est


considérée comme portant sur 2
appuis

84
Bande de charge

La bande de charge est une bande de 1m de large perpendiculaire à l’élément étudié.

85
Les poutres continues

Une poutre continue est une poutre reposant sur plusieurs appuis simples, et dont les
moments sur appuis, hormis les appuis de rives, ne sont pas nuls.

Pour une poutre continue il faut étudier


les cas de charges suivantes :
 les travées impaires chargées ;
 les travées paires chargées ;
 deux travées adjacentes chargées.
 toutes les travées chargées (facultatif
car non déterminant);
86
Les poutres continues

Deux travées adjacentes chargées :


• Moment maximum sur appuis intermédiaires
• Effort tranchant maximum de part et d’autre
de l’appui intermédiaire
• Réaction maximum sur l’appui

n travées => n+1 cas de charges

87
CALCUL DES EFFORTS DANS LES POTEAUX

Les poteaux reprennent les efforts agissant sur les poutres.


Les charges peuvent être évaluées en admettant la discontinuité des poutres et des dalles.
Pour prendre en compte l’effet de la continuité des poutres (poutre continue reposant sur
plus de deux appuis), les charges sont majorées de :

1,15 pour le poteau central d’une poutre de deux travées ;

1,10 pour les poteaux intermédiaires des poutres à trois travées ou plus.

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La dernière étape : dimensionnement des éléments structuraux

Une fois la descente de charges réalisée, on procède au dimensionnement


des éléments structuraux en utilisant la norme en vigueur suivant le
matériau de construction utilisé (Eurocode 2, Eurocode 3…).

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