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Formation Professionnelle en ligne (FPL)

Bachelor Gestions des Infrastructures et Services (BGIS)

Module :

Les différents ouvrages de BTP: choix et options des procédés généraux de construction.

Objectifs pédagogiques généraux du module :

• Proposer des méthodes de construction, des phasages, des moyens de


production et si nécessaire des variantes technico-économiques ;
• valider les solutions constructives et proposer des variantes technico-
économiques ;
• Analyser le dossier de construction et repérage des contraintes sécuritaires
d’un chantier ;
• Etablir un plan d'installation de chantier en analysant les différentes options
possibles ;
• Etablir un planning de travaux optimisé, identifiant le chemin critique ;
• Etablir et optimiser un phasage des travaux et/ou un cycle des travaux
répétitifs ;
• Ordonnancer, piloter, coordonner les travaux ;

Pré requis : Connaissances des termes utilisés en BTP, en lecture des plans…

Consignes : utilisation des outils comme MS Office, MS Project, Autocad…

MADOUGOU Issa Juin 2013

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Table des matières

Introduction générale du module………………………………………………………………3


Chapitre 1 : une peu d’histoire....………………………………………………………………3
Objectifs spécifiques…………………………………………………………………………...3
Introduction…………………………………………………………………………………….3
Chapitre 2 : connaissance des différents ouvrages en BTP…………………………………….5
Classification selon la fonction d’une construction……………………………………………5
Classification selon la qualité d’une construction…………………………………………...…5
Classification selon la structure de résistance d’une construction……………………………..6
Les composantes d’un bâtiment………………………………………………………………..6
La répartition d’un bâtiment................................................................................................…...6
Les constructions d’ingénierie…………………………………………………………………7
Connaissances sur les routes…………………………………………………………………...7
Sols et matériaux……………………………………………………………………………….8
Propriétés des sols……………………………………………………………………………...8
Connaissance sur les ouvrages d’art…………………………………………………………...9
Les ponts……………………………………………………………………………………….9
Les murs de soutènement………………………………………………………………………9
Les revêtements……………………………………………………………………………….10
Les types de murs de soutènement……………………………………………………………10
Les barrages…………………………………………………………………………………..11
Chapitre 3 : procédés généraux de mise en œuvre, choix et options…………………………11
Introduction…………………………………………………………………………………..11
Les implantations……………………………………………………………………………..11
Nivellement…………………………………………………………………………………..12
Travaux de terrassements…………………………………………………………………….13
Définitions……………………………………………………………………………………13
Modes d’exécution des fouilles………………………………………………………………14
Généralités……………………………………………………………………………………14
Blindage des fouilles…………………………………………………………………………14
Terrassements en présence de rocher…………………………………………………………15
Terrassements en présence de l’eau………………………………………………………….15
Modes d’exécution des remblais……………………………………………………………..16
Les murs de soutènements……………………………………………………………………16
Mur de soutènement réalisé in situ…………………………………………………………...16
Activités d’apprentissage liées au cours……………………………………………………...18
Bibliographie………………………………………………………………………………….18
Webographie……………………………………………………………………………….....18
Glossaire………………………………………………………………………………………18

Mots clés

Ouvrages, procédés constructifs ; BTP ; constructions ; bâtiments ; routes ; ouvrages


d’art ; fondations ; poutres, poteaux planchers, options, choix.

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Introduction générale :

Un guide de construction ne peut refléter à un moment que la représentation de l’art de


construire. Depuis la nuit des temps les techniques évoluent et les exigences changent.
Alors il faut s’adapter aux situations et exigences nouvelles. C’est pourquoi le constructeur
ne doit pas être dans la situation de la feuille blanche, il doit s’appuyer sur un savoir
constructif existant pour apporter un ensemble de solutions dont il donne la description et
l’explication. L’édifice qu’il aura construit apportera la vérification.

Chapitre 1 : Un peu d’histoire

Objectifs spécifiques liés au chapitre 1 :

Avant d’apprendre les procédés généraux de construction, il faut :

• Connaitre les différents types de bâtiments ; les différents types structures ;


différentes parties et le rôle de chacune dans un bâtiment.
• Connaitre la conception des routes et autoroutes ;
• Connaitre les fonctions et les types d’ouvrages d’art.

Introduction

Depuis des décennies, les hommes passaient d’une place à


une autre à la recherche de la nourriture. Pour faire face aux
intempéries dans cette quête, ils ont commencé à construire
leurs premiers abris.
La première technique fut celle des échafaudages et des
ficelles (figure 1) qui une fois bien fixés donne une bonne
résistance contre le vent et contre la pluie et le froid une fois
recouverts avec du cuir (figure 2).
Figure 1 : (Source : www.cours-ofppt.com)

Figure 2 : (Source : www.cours-ofppt.com)

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Vingt milles années plus tard, c’est-à-dire il y’a dix milles ans les hommes sont passé de
leurs abris à leur premières maisons. Ces maisons dans les zones froides étaient faites en
bois :

Figure 3 : (Source : www.cours-ofppt.com)

Ou en pierre dans les zones chaudes :

Figure 4 : (Source : www.cours-ofppt.com)

Au début, ces maisons étaient faites avec des matériaux naturels que les hommes
pouvaient trouver dans leur environnement, ils ont commencé aussi à utiliser des
matériaux préparé par eux -même, comme par exemple : Le mélange de la terre glaise
avec pailles et ont obtenu des maisons comme dans la figure suivante:

Figure 5 : (Source : www.cours-ofppt.com)

A travers les temps, les structures de bâtiments ont évolué à la fois avec les matériaux
utilisés et les technologies de mise en œuvre et c'est ainsi qu'aujourd'hui il est possible
de construire de grands ensembles d'appartements, comme dans la figure suivante :

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Figure 6 : (Source : www.cours-ofppt.com)

Ou même des vrais gratte-ciels comme sur la figure ci-dessous :

Chapitre 2 : Connaissance des différents Ouvrages en BTP

Titre I : la classification des constructions (bâtiments)

Les constructions sont classées suivants plusieurs critères qui sont :

• La fonction qu’elles vont assurer ou leur destination ;


• Leur qualité ;
• Leurs structures de résistances ;
• Leur degré de protection contre le feu…

1.1 classification selon la fonction d’une construction


Les constructions peuvent être :
• des bâtiments ou
• des constructions d’ingénierie.

1.1.1 Les bâtiments peuvent être :

• des bâtiments civils : maisons individuelles ; maisons collectives ; bâtiments


publics et administratifs (marchés, mairies, salles de conférences…) ; bâtiments
culturels et sportifs (écoles, les théâtres, les stades…) ;
• des bâtiments industriels : pour la production (usines, installations
technologiques, ateliers…) ; auxiliaires (réservoirs, entrepôts…)

1.1.2 Les constructions d’ingénierie sont :

• Voies de communications : chaussées ; routes ; autoroutes ; voies ferrées ;


métropolitaines, tramways…
• Les ouvrages d’art : ponts ; tunnels ; barrages ; murs de soutènement ; tours de
refroidissement…

1.2 Classification selon la qualité de la construction :

Dans ce cas la classification est fonction :

• De la durabilité de la construction ;
• Du degré de résistance aux efforts

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1.3 Classification selon la structure de résistance d’une construction

De ce point de vue une construction peut être en :

• Murs portants : en maçonnerie, en béton armé ou en béton préfabriqué ;


• Ossature (cadres) en béton armé, en béton préfabriqué ou en métal ;
• Avec structure mixte ;
• En structure spéciale dans le cas de construction unique.

1.4 les composantes d’un bâtiment :

De façon général un bâtiment est composé :

• d’une infrastructure ;
• d’une superstructure et
• des installations

1.4.1 Infrastructure : est la partie de la construction située en dessous du niveau +/-


0.00. Sa principale partie est la fondation mais peut contenir un sous-sol.
L’infrastructure assure la liaison entre le bâtiment et le sol par la transmission des
charges d’où son rôle très important pour la stabilité de l’ouvrage.

1.4.2 Superstructure : qui est la partie de l’ouvrage situé au-dessus du niveau +/-
0.00 et se compose :

• De la structure de résistance (murs-poteaux-poutres) ;


• Des ouvrages de finition et de protection comme les enduits, les menuiseries, la
peinture, la toiture, les isolations (thermiques et acoustiques)….

1.4.3 Les installations : qui doivent assurer les utilités nécessaires pour un bâtiment.
Ici on trouve :
• Les sanitaires : eau froide, eau chaude et assainissement ;
• Les installations électriques : courant faible (éclairages, téléphonie, sonnerie,
interphone…) et courant fort (ascenseurs…), protection (mise à la terre,
paratonnerre) ;
• Climatisation : chauffage central et air conditionné…

1.5 La répartition d’un bâtiment :

Chaque bâtiment est partitionné verticalement et horizontalement afin de bien définir les
parties et les exigences de ses composantes :

1.5.1 En haut :

La répartition est assurée par les planchers. L’espace entre deux planchers s’appelle
niveau. On utilise un terme pour chaque niveau :
• Sous-sol ;
• Rez-de-Chaussée ;
• Mezzanine ;
• 1er étage ;
• 2ème étage…
1.5.2 Au même niveau :

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La répartition d’un bâtiment est assurée par les murs, en salles et chambres. Selon la
destination du bâtiment, on peut distinguer pour une maison :
• Un salon ;
• Des chambres à coucher ;
• Une Cuisine ;
• Des salles de bain ;
• Un hall ;
• Un vestibule…

Titre 2 : les constructions d’ingénierie :

2.1 : Connaissances sur les routes :

2.1.1 : Introduction : le tracé d’un route ou d’une voie ferrée est caractérisé par :
• Son itinéraire en plan qui représente les alignements droits et les virages en
courbes ;
• Son profil en long qui représente les déclivités plus ou moins fortes
• Ses profils en travers…

2.1.2 : Principes généraux :


Il faut optimiser sa construction en recherchant :
• La plus petite dépense de construction par :
L’obtention d’un trajet court ;
En réduisant les déblais et les remblais ;
En réduisant les ouvrages d’art (ponts, tunnels, murs de
soutènement…) ;
En évitant les expropriations…
• La plus petite dépense d’entretien par :
Par l’établissement de la route sur un bon sous-sol ;
La suppression des points singuliers...
L’usager de la route cherche qu’on lui offre :
• La plus petite dépense pour le transport par :
Un trajet court ;
Des Courbes à grand rayon ;
L’atténuation des successions des pentes et rampes…
Ces conditions sont en général difficilement compatibles et l’on cherchera un
compromis acceptable. D’habitude ces deux points de de vue ne doivent pas être
considérés comme opposés et le service constructeur doit se placer du point de vue de
l’intérêt général pour déterminer les caractéristiques général de son projet.

2.1.3 : Les étapes de construction d’une route :

a) Couche des Chaussées :


Chaque chaussée est composée par différentes couches de matériaux disposées l’une au-
dessus de l’autre pour supporter la circulation comme la figure ci-dessus.
Couche de surface

Assise

Couche de forme

Sol naturel
D’habitude une chaussée comporte les couches suivantes :
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• La sous-couche (sub-base en anglais) qui peut être :
Une couche barrière pour s’opposer à des remontées d’argiles ;
Ou drainante pour s’assurer l’évacuation de l’humidité ;
Anti gel, pour s’opposer au gel
• La couche de fondation (foundation course en anglais) ;
• La couche de base (base course en anglais) : qui doit être réalisée chaque fois
plus soigneusement et avec le meilleur matériau. Son rôle est de rapartir sur le
terrain les pressions provenant de la circulation des voitures. Le corps de la
chaussée est constitué de la couche de fondation + la couche de bas.
• La couche de surface (surfacing-course en anglais) : qui peut être simple ou
multiple et dans ce cas il y’a une couche de liaison et la couche de roulement.
Parfois la couche de surface peut être utilisée comme une couche de reprofilage si
elle est destinée à corriger les inégalités de surface et les bombements excessifs
d’une ancienne chaussée.

a) Les sols et matériaux :


Un sol est un matériau composé de grains solides minéraux distincts, mais qui contient
également de l’air et de l’eau. D’après la grosseur des grains on distingue :
• Les cailloux ;
• Les graviers ;
• Les sables gros ;
• Les sables fins ;
• Les limons ;
• Les argiles…
On appelle un grave un mélange de cailloux, de graviers, de sables et des particules
fines ;
Un grave naturel est tiré de la carrière naturelle et est utilisé tel qu’il est et
Un grave reconstitué est un mélange des limons aux cailloux dosés scientifiquement
entre eux dans certaines proportions pour que leur mélange réponde à des spécifications
déterminées par des essais de laboratoires.

c) Propriétés des sols :


Les plus importantes propriétés d’un sol pour les travaux de constructions des chaussées
sont :
• La teneur en eau d’un sol : qui est la quantité d’eau que contient le sol
exprimée en pourcentage. Par rapport à ce facteur on peut programmer la
manipulation, le compactage et déterminer son comportement sous les charges ;
• La densité sèche d’un sol : c’est la densité mesurée après que l’échantillon du
sol a été humidifié, compacté puis séché en laboratoire. Elle sert de référence pour
estimer le degré de compactage obtenu sur le chantier ;
• La portance d’un sol : qui est son aptitude à supporter les charges des roues
des véhicules. Elle est définie par référence à un essai effectué dans des conditions
bien déterminées.
• La déflexion d’une chaussée : qui est définie comme étant le déplacement
vertical d’un point de cette chaussée au moment du passage d’une roue de
véhicule. Elle est déterminée au centième du millimètre.

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2.2 Connaissances sur les ouvrages d’art

2.2.1 Les ponts :

a) Généralités :
Un pont est un ouvrage d’art qui permet à une voie de communication de franchir soit
un obstacle naturel (brèche, cours d’eau…) soit un obstacle artificiel (une autre voie…)
Si au début l’homme utilisait des matériaux naturels pour la construction de ces
ouvrages par la suite de nouveaux permettant d’avoir des ponts plus résistants ont vu le
jour.
2.2.1.1 Classification des ponts :
Les ponts peuvent être classés selon les critères suivants :
• Leur destination ;
• Leur forme ;
• Les matériaux utilisés ;
• Leur importance, etc.
a) Selon leur destination :
Suivant la nature de la voie de communication que comporte l’ouvrage, on distingue :
• Le pont route : précisons que lorsqu’un pont franchit une voie ferrée on parle
de « passage supérieur » ;
• Le pont rail : lorsqu’un pont rail franchit une route on parle de « passage
inferieur » ;
• Le pont canal : sous lequel l’eau passe ;
• Les aqueducs : qui sont des ponts en maçonnerie utilisés pour les adductions
d’eau…
b) Selon leur forme :
Selon leur forme, les ponts sont dits :
• A poutre droite ;
• En arc ;
• Suspendu…
c) Selon la matière de construction :
• En bois ;
• En maçonnerie ;
• En béton armé ;
• En béton précontraint (pont cadre) ;
• En acier

2.2.2 Les murs de soutènement :

a) Généralités :
La terre sèche est une matière pulvérulente et déposée en tas, sur une aire horizontale,
elle se présente toujours sous la forme d’un cône qui est plus ou moins aplati suivant la
nature de la terre. En ce sens on appelle l’angle « φ » du cône, l’angle du talus naturel
de la terre. Il en résulte que lorsqu’on doit exécuter des terrassements on sait à priori
que si rien ne s’y oppose, les talus qui se constitueront dans les régions dénivelées
prendront naturellement l’angle « φ ».
La connaissance de l’angle du talus naturel est donnée expérimentalement et est
précieuse car pour les travaux de terrassement elle permet d’apprécier à l’avance, d’une
part l’importance du volume de terre à déplacer, d’autre part les ouvrages qui seront
éventuellement nécessaire pour stabiliser les talus.
• En effet, si le talus qu’on entend réaliser doit faire avec l’horizontale un angle
« λ » inférieur à l’angle « φ », aucune précaution n’est prise en compte pour
stabiliser le talus ;

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• Par contre si cet angle « λ » est supérieur à l’angle « φ », il y’a lieu de soutenir
le talus par un ouvrage.
Plus l’angle « λ » est grand plus il doit falloir renforcer le dispositif de soutènement du
talus.
C’est ainsi que lorsque l’angle « λ » n’est que très faiblement supérieur à l’angle « φ »,
on peut généralement se contenter soit d’augmenter simplement la cohésion de la terre
situé au voisinage de la surface du talus, soit de retenir la terre en revêtant le talus d’un
couche mince de pierres ou de maçonnerie et dans ce cas on parle de revêtement.
Dans le cas où l’angle « λ » est nettement supérieur à l’angle « φ » le procédé de
revêtement n’est suffisant, il faut recourir à un ouvrage capable de s’opposer à la force
de glissement de la terre tendant à prendre son talus naturel. Dans ce cas on dit qu’on
réalise un soutènement qui s’oppose à la poussée de la terre, c’est-à-dire un mur de
soutènement.
b) Les revêtements :
Selon leur nature on a : les revêtements naturels et les revêtements artificiels.
• Les revêtements naturels : constitués par des plantes dont les racines
retiennent la terre située au voisinage immédiat de la surface du talus, donnant
ainsi à la terre une grande cohésion. Leur avantage est du fait que leur réalisation
est peu couteuse et entretien pratiquement nul. L’inconvénient est qu’il faut un
temps suffisant aux racines des plantes pour qu’elles prennent forme.
L’autre méthode de revêtement naturel est le clayonnage qui se fait par des
piquets de bois et des branches ou clayons.
• Les revêtements artificiels : ils se font par des blocs de pierre, plus ou moins
équarris, disposés au contact les uns des autres sur la surface du talus. Dans cette
technique le poids des pierres s’oppose au glissement de la terre et stabilise le
talus. De tels revêtements prennent le nom de perrés : on a du perré maçonné (les
pierres sont posées à bain de mortier, en quelque sorte maçonnées) et du perré sec
(sans bain de mortier).
Les dimensions des pierres utilisées pour la réalisation des perrés de la hauteur et de
l’inclinaison des talus qu’elles stabilisent. Ces dimensions augmentent évidemment avec
l’importance du perré. L’épaisseur ne descend généralement pas en dessous de 0.20 m
pour des perrés de très faible importance et elle dépasse rarement 0.50 m pour les
grands perrés.
L’eau est l’ennemi des perrés, aussi faut-il s’efforcer de faciliter au maximum
l’évacuation de celle-ci qui peut éventuellement imprégner la terre du talus. Les perrés
secs ne posent aucun problème dans ce cas précis car l’eau trouve facilement son
passage dans les interstices des pierres. Par contre dans le cas des perrés maçonnés qui
s’opposent dangereusement à l’évacuation des eaux si on ne prévoit pas des ouvertures
appelées barbacanes prévus dans la maçonnerie à la base du perré.
Un fossé maçonné doit être toujours prévu au pied du perré pour recevoir et évacuer les
eaux.
c) Le mur de soutènement
Pour réaliser des talus à très forte pente et à fortiori pour retenir des terres à la verticale,
on est obligé de recourir au mur de soutènement. Ces murs sont exécutés en béton armé
car ils sont légers et économiques.
d) Types de murs de soutènement :
Selon leur forme on peut citer :
• Mur d’épaisseur constante ;
• Mur incliné d’épaisseur variable ;
• Mur incliné à parement intérieur droit,
• Mur en retour ;
• Mur en ailes de culées de pont…
e) Les parties d’un mur de soutènement en béton armé:
• Un voile mince vertical appelé rideau, qui retient la terre ;
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• Une dalle horizontale relativement mince, appelée semelle ;
• Des murs verticaux transversaux de faibles épaisseurs appelés contreforts ;
• Une poutre longitudinale appelée bêche, généralement placée à l’arrière de la
semelle et destinée à raidir celle-ci et à assurer l’ancrage du mûr dans le sol ;
• Un débord de la semelle en avant du rideau, destiné à augmenter la stabilité du
mûr.
Une mûr sans contrefort est essentiellement composé d’un rideau mince d’épaisseur
variable, d’une semelle régnant de part et d’autre du mûr et dont l’épaisseur est
constante (la partie avant de la semelle s’appelle patin et sa partie arrière s’appelle
talon).
Lorsque que les murs de soutènement sont de grande hauteur on utilise les murs à
semelles intermédiaires pour réduire les poussées de terre et augmenter la stabilité de
l’ouvrage.
• Les murs cellulaires sont un cas particuliers de murs de soutènement et sont
réalisés à l’aide d’éléments en béton préfabriqué disposés dans la masse de terre ç
soutenir.
• Un autre type très particulier de mur de soutènement est l’estacade, qui s’utilise
lorsque le sol de fondation est médiocre ou mauvais.

2.4 Les barrages :

a) Généralités :
Les barrages sont des ouvrages destinés à retenir de l’eau, en vue soit :
• De réguler le débit d’un cours, on parle de barrage régulateur ;
• Soit de créer une chute d’eau, en vue d’utiliser l’énergie de celle-ci d’où le
barrage chute.
Les barrages régulateurs sont :
• Fixes ou
• Mobiles (à fermettes, à hausses, à tambour, à pont supérieur, à élément unique
de retenue…).
Les barrages chutes d’après leur emplacement peuvent êtres :
• Pour vallées larges ;
• Pour vallées étroites.

Chapitre 3 : procédés généraux de mise en œuvre, choix et options

Objectifs spécifiques :

Introduction :

Préalablement à la réalisation d’un ouvrage, à la mise au point du projet et à


l’organisation des travaux, il est nécessaire de procéder à un certain nombre
d’interventions. Parmi celles-ci, la topographie permet de mieux connaitre le terrain sur
lequel doit s’effectuer l’opération, de définir ses limites et son relief ou d’implanter les
constructions à entreprendre. A cet effet, des appareils de plus en plus performants
rendent ces opérations rapides et très précises.

Titre I : les implantations :

1.1 : définition :
L’implantation consiste à reporter sur le terrain des indications provenant d’un plan, en
vue de borner des parcelles dans le cas d’un lotissement ou d’y réaliser un ouvrage, une
voie, ou toute autre construction. Elle se fait selon des procédés analogues à ceux
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utilisés pour le levé de plan. En cas des travaux, la matérialisation sur le terrain doit
tenir compte d’une sur largeur de travail ou de talutage

1.1.1 : Implantation par triangulation


L’implantation par triangulation est utilisée pour des chantiers importants.
Partant d’un base connue AB, la position des points X, Y et Z est successivement
définie par les angles XAB et XBA, puis YXA et YAX, et enfin ZBX et ZXB. La
vérification est obtenue en calculant le troisième angle de chaque triangle λ, β, γ et le
recoupement, par le calcul des angles formés par les droites ZX et ZY ou YX et YZ.

1.1.2 : Implantation par coordonnées polaires :


Deux point A et B étant connus, la position du point X est déterminée en plaçant
l’appareil an A et en calculant l’angle λ formé par les droites AX et AB et la longueur
AX. La vérification s’effectue en stationnant en B et en contrôlant l’angle β formé par
les droites BX et BA et la longueur BX.

1.1.3 : Implantation par coordonnées rectangulaires :


Cette procédure est utilisée sur les chantiers courants. Un point origine O est défini sur
une ligne de référence connue. Chaque point particulier de l’ouvrage, les angles par
exemple, est caractérisé par ses coordonnées : abscisse x et ordonnée y ; l’angle X, par
x1 et y1 ; l’angle Y, par x2 et y2 ; et ainsi de suis pour les angles Z et V.

1.1.4 : Implantation par alignement et prolongement :


Sur un canevas connu, A B C D, sont déterminés les points d’intersection des
prolongements des façades de l’ouvrage avec les côtés du canevas.
Par mesure de longueur AX1, AX2, BY1, BY2, CZ1, CZ2, DV1, DV2, permet de
définir les points X1, X2, Y1, Y2, Z1, Z2, V1, V2 sur les côtés du canevas ou du terrain.
L’intersection des droites Y1Z2, et X1Y2, le point Y, et ainsi de suite pour les autres
points.

1.2 : Nivellement :

Le nivellement est une opération qui permet de mesurer la différence de hauteur entre
deux ou plusieurs points. Il définit le relief d’un terrain en fixant l’altitude d’une d’un
certain nombre de points. Les côtes de hauteurs sont rattachées à une altitude de
référence donnée par un repère du nivellement général du pays. La position de ces
repères est précisée par l’institut géographique national du pays.
a) nivèlement par cheminement :
Le nivellement par cheminement est employé lorsque le terrain comporte des obstacles
limitant la visée ou lorsque la distance de visée devient trop grande pour que la lecture
conserve une précision suffisante. La distance de visée varie avec le type d’appareil
utilisé.
b) nivèlement de profil :
Le nivellement de profil est utilisé pour établir des profils en long ou en travers dans
l’étude de tracé de voirie. Il sert également pour le calcul de cubatures en terrassement.
Depuis un ou plusieurs stations, l’altitude de points particuliers ou de points positionnés
à intervalles réguliers est calculée par référence à une côte de niveau origine.
c) nivèlement de surface !
Le nivellement de surface permet de relever le relief d’un terrain en déterminant
l’altitude d’un certain nombre de points :
• des points particuliers qui seront repérés par coordonnées polaires ou
rectangulaires ;
• des points situés à une même altitude, a, b, c, d, puis e, f, g, repérés par leurs
coordonnées, définissant des courbes de niveau.

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• Des points placés sur un quadrillage

Titre II : les travaux de terrassement :

Lorsqu’est lancé un programme d’aménagement ou de construction, l’une des premières


interventions à effectuer porte sur les travaux de terrassement. Que les objectifs soient
de niveler un terrain, faire une excavation, creuser une fouille en tranchée pour des
canalisations ou des fondations, ces travaux sont réalisés avec des engins mécaniques
appropriés et dans le respect de règles qui tiennent compte de la destination des
ouvrages leur situation et la nature des sols.

2.1 Définitions :
Les terrassements correspondent à des travaux qui modifient le relief du terrain, à
savoir :
• En abaissant le niveau du terrain, par enlèvement des terres : il s’agit de
terrassement en déblai ;
• En relevant le niveau du terrain, par apport de terres : ce sont les terrassements
en remblai.
Préalablement, une phase préparatoire est réalisée sur le site, comprenant, entre autres :
• La démolition de constructions existantes,
• Le débroussaillage, l’abattage et le dessouchage des arbres,
• Le nivellement du terrain
• L’implantation des bâtiments et voies projetées,
• L’étaiement des constructions à proximité immédiate.
Les mouvements de terre correspondent à des travaux de terrassement exécutés sur des
grandes superficies, en remblai ou en déblai. Si la qualité des sols s’y prête, la
réalisation des plates-formes prend en compte la compensation nécessaire entre déblai et
remblai. A défaut, il faut prévoir l’évacuation des terres excédentaires et l’apport de
remblai complémentaire.
Le décapage de terrain correspond à un terrassement de faible profondeur,
comparativement à la surface traitée. Le décapage est de 0.20 m à 0.30 m d’épaisseur
environ.
Avant tous travaux de terrassement, un décapage de la terre végétale est effectué sur
l’emprise des bâtiments ou des voiries. Ceci pour les raisons suivantes :
• Eliminer toute trace de végétaux ou de déchets organiques ;
• Eviter que, sur un terrain en pente, la couche de terre végétale ne constitue un
plan de glissement ;
• Permettre le stockage de ces terres et leur réemploi sur les zones traitées en
espace verts.
Les fouilles correspondent à des travaux de terrassement de profondeur plus ou moins
grande. Réalisée sur l’emprise d’un bâtiment, elles sont :
• En pleine masse, afin d’atteindre le niveau le plus bas de la construction, quelle
que soit sa profondeur par rapport au niveau du terrain naturel ;
• En excavation superficielle ;
• En rigole au droit des fondations superficielles ;
• En tranchée, pour la réalisation de fondations linéaires profondes ou pour la
pose des canalisations ;
• En puits lorsque la surface est faible par rapport à la hauteur.

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2.1.1 Mode d’exécution des fouilles :

a) Généralités :
L’emprise du terrassement est déterminée en tenant compte d’une surlargeur de travail
en fond de fouille et du talutage, sous réserve de disposer de la surface libre nécessaire
pour l’exécution de l’excavation talutée.
Le talus est établi en fonction de la profondeur de la fouille et des caractéristiques du
sol. Il est définit par le rapport largeur/hauteur, en déblai comme en remblai.
Lors de la réalisation des travaux de terrassement à proximité d’une construction
existante, afin de ne pas la mettre en péril, des précautions doivent être prises telles que
l’étaiement, la reprise en sous-œuvre des fondations et le terrassement par petites
parties.
Les fouilles exécutées pour des fondations doivent avoir un fond parfaitement dressé
horizontalement, sans interposition de sol remanié.
Sur un terrain en pente, elles peuvent présenter plusieurs plans successifs formant des
fouilles en redans. Dans les terrains particulièrement sensibles à l’action de l’air ou de
l’eau (marnes, argiles), le bétonnage est effectué dans les plus brefs délais après
l’ouverture des fouilles.
b) Blindage des fouilles
Lorsque la superficie du terrain correspond sensiblement à la surface de l’ouvrage à
réaliser (site urbain), il faut procéder à une excavation à parois verticales, ce qui impose
un étaiement ou un blindage de la fouille.
Le blindage est défini en fonction du type d’excavation à réaliser et des caractéristiques
des différentes couches du sol.
• Fouille en tranchée de profondeur supérieur à 1.50 m : le blindage est
effectué à l’aide de l’un des systèmes suivants, un platelage jointif on non jointif,
maintenu en place par des raidisseurs et des butons prenant appui de paroi à
paroi ; un platelage métallique industrialisé, avec raidisseurs incorporés,
maintenus en place par des étrésillons à vérins, à vis ou hydraulique.
• Fouilles en puits : pour ces fouilles de plus ou moins grande profondeur, ou
traversant des sols de faible cohésion, le blindage est réalisé à l’aide d’un
platelage étayé ou d’un tubage fait de cerces métalliques ou de buses en béton
armé.
• Fouille en pleine masse en terrain meuble : plusieurs techniques peuvent êrte
employées lorsque les fouilles en pleine masse sont exécutées en terrain meuble :
La paroi berlinoise : qui est constituée de pieux en béton armé ou de
profilés métalliques HE fichés dans le terrain à intervalles réguliers. Ces
profilés servent d’appui à un coffrage provisoire fait de madriers mis en
place au fur et à mesure de l’approfondissement de la fouille. Après
exécution des parois enterrées, contreventées par les palplanches ou les
murs intérieurs, les profilés peuvent être retirés.
La paroi moulée : est en béton coulé en place ou préfabriqué. Fichée er
ancrée dans le terrain, venant en périphérie du bâtiment, cette paroi moulée
peut s’intégrer dans le système de fondation du bâtiment.
Le rideau de palplanches métalliques : qui est formé à l’aide de
profilés fichés ou ancrés dans le terrain et maintenus en tête entre deux
profilés. Les palplanches sont mise en place par vibro-fonçage ou par
fonçage à l’aide d’une presse hydraulique, supprimant toute vibration.
La paroi clouée : est constituée d’une armature en treillis soudé
maintenue en place par clouage dans le terrain à l’aide de barres d’acier,
régulièrement réparties, de 4.00 à 6.00 m de longueur selon la hauteur de
soutènement. L’armature en treillis est protégée par une couche de béton
projeté. Elle est utilisée dans les terrains qui présentent une cohésion
acceptable.

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Ces différents types de blindage sont récapitulés dans le tableau suivant :

Type de Blindage Emploi Présence d’eau Observations


Platelage butonné Fouille en tranchée Hors nappe Gêne dans les travaux de
provisoire terrassement
Tubage Fouille en puits Présence de
provisoire nappe admise
Parois berlinoises Pleine masse provisoire Hors nappe Emploi en site urbain ; coffrage
ou définitif terrain drainable de la paroi extérieur ; peu
couteux
Parois moulées Pleine masse définitif Présence de Emploi en site urbain ; s’intègre
nappe admise à la structure du bâtiment ;
installation de chantier lourde et
relativement couteuse
Rideaux de palplanches Pleine masse provisoire Présence de Nuisance pour les riverains ;
ou définitif nappe admise récupération aléatoire
Parois clouées Pleine masse provisoire Hors nappe Talutage éventuel ; peu couteux

c) Terrassement en présence de rocher


Dans ces cas, il convient de respecter la réglementation, très stricte, et de prendre des
précautions particulières. Seules les entreprises spécialisées et qualifiées sont habilitées
à intervenir.
Sur ces terrassements localisés ou des fouilles en tranchée, les explosifs employés sont
parfaitement dosés et placés dans des trous de mines, l’ensemble étant protégé pour
éviter toute projection de pierres hors de l’emprise du chantier.
Sur des terrassements importants, en site urbain, un pré découpage est effectué en
périphérie de la zone concernée par forage de trous descendus en dessous du niveau de
la pleine masse. Le but de cette opération est de casser la propagation des ondes sous les
terrains voisins et de réduire ainsi les risques de désordre dans les constructions
avoisinantes.
Préalablement à toute intervention de ce genre, il est conseillé de faire procéder à un
constat contradictoire de l’état de ces constructions p r une personne habilitée, expert ou
huissier.
En cours des travaux la paroi est purgée de tous les blocs de solidité douteuse. Les fonds
sont dressés de manière à ne présenter aucune saillie, des sur profondeurs locales
pouvant être admises dans la limite des tolérances.

d) Terrassement en présence de l’eau :


La présence de l’eau dans les sols modifie de manière non négligeable leurs
caractéristiques. Ce phénomène dépend essentiellement de la qualité des sols rencontrés.
En premier lieu, il faut éviter que les eaux extérieures de ruissellement ne viennent dans
la fouille. Pour se faire, elles sont collectées dans des rigoles en tête de fouille et sont
éloignées de celle-ci.
En aucun cas la présence de l’eau ne doit polluer les fonds de fouille.
Les arrivées d’eau dans les sols, tels que sables fins peu compacts, modifient leur tenue,
entrainant un phénomène de boulance et d’affouillement. Dans le cas de fouille en puits,
le tubage est indispensable pour traverser les couches concernées.
L’existence d’une nappe phréatique, par la présence permanente d’eau, impose des
dispositions complémentaires à prendre avant exécution de tous travaux de
terrassement. Plusieurs techniques peuvent être retenues :
• La création d’un enceinte relativement étanche, par paroi moulée ou par rideau
de palplanches, descendue jusqu’à une couche imperméable, pour éviter les
risques de remontées d’eau ;

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• Le rabattement de la nappe phréatique obtenu grâce à des puits de pompage
judicieusement répartis en périphérie de la construction, ou dans l’enceinte de
celle-ci; la profondeur de pompage est suffisamment grande et la vitesse peu
élevée pour éliminer le risque d’entrainement des fines et toutes modifications de
la granulométrie des sols et de leurs caractéristiques, ceci afin d’éviter des
tassements sous les fondations des immeubles voisins ;
• La congélation des couches de terrain saturées d’eau par la circulation d’une
saumure à une température de – 25° C à -30° C dans des tubes enfoncés dans le
terrain ; ce procédé est utilisé avec précaution au voisinage de construction
existantes, l’effet de gel pouvant entrainer un gonflement des terres, c’est-à-dire
un soulèvement des fondations.

2.1.2 Mode d’exécution des remblais :


Les remblais sont constitués par une ou plusieurs couches superposées de terrain
rapporté. Ils peuvent provenir des fouilles voisines ou, si les caractéristiques des sols ne
conviennent pas, d’apport de matériaux appropriés tels que grave ou gravier tout-venant
pour constituer la couche de fondation d’une chaussée ou le remblaiement d’une
tranchée. L’emploi de sols à forte teneur en argile ou de déblais de carrière fait l’objet
de spécifications particulières.
Les remblais doivent être convenablement compactés afin d’améliorer les qualités
géotechniques des sols, à savoir :
• Augmenter la résistance mécanique ;
• Réduire ou éliminer les risques de tassement.
Le compactage est obtenu par cylindrage intensif des diverses couches.
Les pentes des talus usuelles doivent être respectées. Lorsque le talus présente une pente
supérieure à 3/2, la mise en place d’éléments industriels auto stables ou la construction
d’un mur de soutènement est avérée indispensable. La maçonnerie doit présenter une
résistance mécanique suffisante pour permettre le remblaiement derrière les murs de
soutènement ou les parois enterrées de construction.
Avant tout remblai important, en superficie et en épaisseur, une étude approfondie de la
qualité des sous-couches du terrain support est recommandée afin d’éviter tout désordre,
compte tenu des surcharges apportées.

2.1.3 Les murs de soutènement :


Lorsque l’emprise du talus est importante au regard de l’espace disponible, il est
nécessaire de prévoir un mur de revêtement du talus, pour en accentuer la pente, un mur
en pied de talus ou un mur de soutènement permettant la suppression partielle ou totale
du dit talus.
a) Murs de soutènement réalisés in situ
Ces murs de soutènement sont classés en deux catégories:
• Le mur poids : dont le poids propre s’oppose à la poussée des terres. N’étant
pas soumis à des contraintes importantes de traction, il est réalisé en béton ou en
maçonnerie de pierre. Les parements extérieurs on intérieurs peuvent présenter un
léger fruit ;
• Le mur léger ou mur voile dont le profil est étudié pour offrir une résistance
suffisante à la poussée des terres. Il se compose d’une semelle et d’un voile en
béton armé complété, éventuellement, par un raidisseur en tête et des contreforts.
Lorsque la semelle ne peut pas être réalisée, le voile est fiché dans le sol et
maintenu par une ou plusieurs lignes d’ancrages.
Sous l’action de la poussée des terres, le mur de soutènement est soumis à des
mouvements de trois ordres, combinés ou non : le tassement, le glissement horizontal et
le déversement. Des dispositions adéquates doivent être prises pour y faire face.
La présence de l’eau modifie de manière fondamentale les caractéristiques des sols et
l’action des terres sur le mur de soutènement.

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Une faible quantité d’eau produit des tensions capillaires et améliore l’attraction des
grains, c’est-à-dire la tenue de terrain. A l’inverse, une quantité d’eau plus importante
dégrade ces tensions capillaires, la cohésion C et l’angle de frottement « φ ». Il en
résulte une aggravation de la poussée des terres T.
Concernant le sol d’assise, la dégradation de la cohésion C entraine une réduction de la
force portante, d’où un risque de tassement ou de déversement.
Pour y remédier, il faut prendre un certain nombre de dispositions, à savoir ;
• Drainer efficacement les terrains en amont du mur de soutènement ;
• Placer en partie basse du mur un drain horizontal relié à un exutoire visitable ;
• Placer des barbacanes dans la paroi permettant l’écoulement vers l’extérieur
des eaux retenues accidentellement ;
• Eviter l’emploi de remblai de type argileux.
Enfin l’assise du mur doit se trouver à une profondeur hors gel.

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Activités d’apprentissage liées au cours

A ce stade les activités d’apprentissage se limiteront à la lecture du cours et des recherches


sur le web. Une évaluation de fin de module et éventuellement une étude de cas viendront
clôturer le cours.

Bibliographie

La fabrication du bâtiment, le gros œuvre Tom 1 de Gérard Karsenty, Editions Eyrolles ;


G. Arquié et G. Morel – Le compactage – Editions Eyrolles - Paris;
J. Verdeyen, V. Roisin, J. Nuyens – Application de la mécanique des sols, tome2,
soutènement – Editions Dunod – Paris (épuisé).
Ministère des transports – Les ouvrages en terre armée.
Webographie

www.cours-ofppt.com

Glossaire

Affouillements : Actions des eaux souterraines ou d’un courant d’eau qui modifie la
structure d’un sol, en entrainant tout ou une partie des matériaux, et peut rompre l’équilibre
initial.

Boulance : Mouvement d’un sol pulvérulent, saturé d’eau, consécutif à l’ouverture d’une
fouille, rompant l’équilibre existant.

Butons : Etai métallique ou pièce de bois formant entretoise ou contrefort pour maintenir le
blindage d’une fouille.

Cubature : Calcul de volume correspondant à des terrassements en déblai ou en remblai.

Foisonnement : Augmentation du volume apparent des terres, après extraction de celle-ci


lors d’opérations de terrassement. L’importance du foisonnement varie en fonction de la
nature du sol.

Fruit : Inclinaison donnée au parement d’un mur pour obtenir un élargissement de la base
par rapport à la tête.

Nappe Phréatique : Nappe d’eau souterraine plus ou moins importante formée par les eaux
d’infiltration lorsqu’elles sont arrêtées par une couche imperméable. Ces nappes à niveau
variables s’écoulent suivant la pente du terrain et la perméabilité du sol.

Palplanche : Produit long en acier, obtenu par laminage à chaud ou laminage à froid, dont le
dessin de la section permet l’assemblage des profilés par coulissage lors de leur enfoncement
dans le sol. Les palplanches peuvent constituer des parois de soutènement plus ou moins
étanches.

Platelage : Ensemble de planches posées côte à côte, jointives ou non, de manière à


constituer un plancher provisoire de circulation ou une paroi provisoire assurant le maintien
des terres lors des terrassements.

Point géodésique : Point ou repère qui fait partie d’un canevas général matérialisé sur le
terrain et pouvant servir d’appui pour les travaux locaux de topographie. Le réseau
géodésique français est réalisé par l’institut de géographie nationale. Les points portent le

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nom de la commune ou il se trouve, suivi d’un chiffre romain. Ils sont répertoriés avec leur
coordonnées X, Y, leur Altitude Z et un croquis d’accès.
BTP : Bâtiments et Travaux Publics

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