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ZORO Bi Nagoné
Conseiller du Directeur Général de l’AGETU, Président de l’AIDET – Côte d’Ivoire
ABSTRACT:
Ces résultats confortent les conclusions selon 3-1-3 Mobilités selon le revenu
lesquelles les habitants des quartiers précaires se
déplacent prioritairement, en dehors de la marche Le tableau 3 suivant donne les variations de la
à pieds, en transport en commun, du fait mobilité par classe de revenu.
notamment d’une assez bonne couverture de toute
l’agglomération par le réseau SOTRA et d’une Tableau N° 3 : Mobilité selon le revenu
bonne desserte de proximité par le réseau gbakas
des communes d’Adjamé, d’Attécoubé, d’Abobo et Classes de revenu Revenu Effectifs Nbre total Mobilité
(en FCFA/mois) médian enquêtés de moyenne
de Yopougon qui concentrent la majorité des déplacemen (par mois)
quartiers précaires, et en taxis collectifs ‘‘woro- (R) ts (M)
woro’’, à cause surtout de leur desserte de par mois
<10.000 5.000 479 (51,5 %) 11.177 23,3
proximité, mieux adaptée à la demande localisée
10.000 - 15.000 12.500 74 (8,0 %) 1.844 24,9
des quartiers précaires. 15.000 - 25.000 20.000 70 ( 7,5 %) 1.754 25,1
25.000 - 35.000 30.000 54 (5,8 %) 1.505 27,9
Ramenée en moyenne journalière, la mobilité 35.000 - 50.000 42.500 94 (10,1 %) 2.604 27,7
moyenne dans les quartiers précaires est de 0,83. 50.000 - 100.000 75.000 101 (10,9 %) 3.030 30,0
100.000 et + 100.000 58 (6,2 %) 1.606 27,7
Ensemble - 930 (100%) 23.520 25,3
3-1-2 Mobilités par motif de déplacement
La lecture de ce tableau montre que la mobilité
L’analyse des données des enquêtes a permis
varie globalement dans le même sens que le revenu,
d’estimer les déplacements totaux effectués dans le
mais très faiblement.
mois par motif en prenant comme origine de
déplacement le domicile.
Si l’on procède à une régression linéaire simple
entre les variables suivantes : les revenus médians R
Les résultats sont présentés dans le
(variables explicatives) et les mobilités moyennes
tableau 2 ci-après. Sur un total de vingt cinq (25)
M (variables expliquées), on obtient une droite de
déplacements effectués en moyenne par personne
pente très faible dont l’équation est la suivante :
par mois dont l’origine est le domicile :
Nombre de déplacements
- dix-huit (18), soit près des ¾, le sont pour des M = 5.10-5 R + 24,6
moyens par mois par personne
motifs relatifs aux besoins utilitaires (travail ou
école) ;
Le taux de corrélation de cette régression est de R2
- les sept (7) restants sont partagés entre les autres
= 0,76 ce qui est relativement satisfaisant.
motifs dont les loisirs qui représentent un peu
plus de deux (2) déplacements par mois.
La pente de la droite qui est le déplacement
élémentaire par unité de revenu est très faible, de
Tableau N° 2 : Nombre de déplacements totaux et taux de
mobilité par mois par motif (Origine :sorte qu’on peut approximer la droite de régression
domicile) à une constante. Ce résultat s’expliquerait par le fait
Motifs Déplacements Mobilités que de façon générale, les déplacements de ces
Courses, Achats, Banque 2.234 2,40 populations ne dépendent pas (ou dépendent très
peu) de leurs revenus si l’on néglige les cas de avec la commune d’Adjamé qui apparaît
certaines personnes qui ont dû surestimer leurs véritablement comme un centre économique majeur
revenus lors des enquêtes. des populations pauvres.
3-1-4 Mobilité selon les quartiers d’habitation La matrice O/D, pour le principal motif de
déplacement Domicile-Travail (non fournie du fait
A travers cette analyse, nous cherchons à savoir s’il de la limitation des pages à 8), montre par ailleurs
existe une relation pertinente entre mobilité et que dans l’ensemble, les flux de déplacements
spécificités urbaines des communes qui abritent les Domicile-Travail sont majoritairement internes,
quartiers concernés. Le tableau 4 ci-après présente notamment là où ils sont significatifs (Abobo,
les éléments de cette analyse. Adjamé, Cocody et Yopougon).
Tableau N° 4 : Mobilité selon les quartiers Sur la base de ces données, il apparaît que les
d’habitation (par mois) déplacements des habitants des quartiers précaires
d’Abidjan sont restreints dans l’espace (les
Effectifs Nbre total de Mobilité principaux flux de déplacement sont soit des
Quartiers (Communes) enquêtés déplacements moyenne
Abobo-Baoulé (Abobo) 100 (10,7 %) 3.114 31,14 déplacements internes au territoire communal du
Akromianbla (Koumassi) 101 (10,9 %) 2.088 20,67 quartier, soit des déplacements de proximité) et sont
Alliondan (Marcory) 104 (11,1 %) 2.254 21,67 peu diversifiés (la majorité des déplacements a pour
Andokoi-Uniwax 110 (11,3 %) 2.460 22,36
(Yopougon) 105 (11,3 %) 3.419 32,56 motif Domicile-Travail ou Domicile-Ecole).
Gobelé (Cocody) 101 (10,9 %) 3.004 29,74
Mossikro (Attécoubé) 107 (11,5 %) 3.478 32,51
Sonitra (Adjamé) 101 (10,9 %) 2.068 20,48
Village Alladjan (Port- 101 (10,9 %) 1.635 16,19 3.3 Dépenses en transport des habitants de
Bouët) quartiers précaires
Zone Industrielle
(Treichville)
Ensemble des quartiers 930 (100 %) 2 3.520 25,29 Tableau N° 5 : Dépenses moyennes mensuelles par
classe de revenu (en F CFA par
Nous constatons que la mobilité est plus élevée personne)
notamment dans les communes de Cocody,
Classes de revenu Effectifs Revenu Dépenses Dépenses
d’Adjamé et d’Abobo. Il ressort principalement que (FCFA/mois) enquêtés médian totales moyennes
ce sont les fonctions urbaines des communes (R) (c)
concernées qui influencent à la hausse la mobilité des < 10.000 479 (51,5 %) 5.000 1.471.840 3.072,7
populations des quartiers précaires en question. 10.000 - 15.000 74 (8,0 %) 12.500 334.630 4.522,0
15.000 - 25.000 70 (7,5 %) 20.000 311.660 4.452,3
25.000 - 35.000 54 (5,8 %) 30.000 282.443 5.230,3
35.000 - 50.000 94 (10,1 %) 42.500 506.870 5.392,2
50.000 - 100.000 101 (10,9 %) 75.000 670.340 6.835,0
3.2 Les pratiques de déplacement des habitants des 100.000 et + () 58 (6,2 %) 100.000 426.760 7.357,9
quartiers précaires d’Abidjan TOTAL 930 (100 %) - 4.024.533 4.327,5