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- Thème I : LA TERRE, LA VIE ET L’ORGANISATION DU VIVANT - Thème IB : À la recherche du passé géologique de notre planète
TPIB3 CORRIGÉ : La datation absolue et l’attribution d’un âge chiffré aux roches
La chronologie relative permet de classer les événements les uns par rapport aux autres. Néanmoins,
cette méthode à ses limites : elle ne peut pas donner d’âge précis aux événements !
En effet, jusqu’au début du XXème siècle, aucune méthode ne permettait d’évaluer l’âge absolu d’un
événement géologique. Le physicien Ernest RUTHERFORD propose alors d’utiliser la désintégration
radioactive pour mesurer l’âge des minéraux constitutifs d’une roche.
Remarque : voir les cours d’Enseignement Scientifique de la classe de 1ère.
Objectif de l’activité : Comprendre sur quels principes fondamentaux repose la datation absolue.
Capacités travaillées :
- Observer les auréoles liées à la désintégration de l’uranium dans les zircons au sein des biotites.
- Mobiliser les bases physiques de la désintégration radioactive.
- Identifier les caractéristiques (demi-vie ; distribution) de quelques chronomètres reposant sur la décroissance
radioactive, couramment utilisés dans la datation absolue : Rb/Sr, K/Ar, U/Pb.
- Comprendre le lien, à partir d’un exemple, entre les conditions de fermeture du système (cristallisation d’un
magma, ou mort d’un organisme vivant) et l’utilisation de chronomètres différents.
Durée : 50 minutes
Ressources et matériel :
- manuel BELIN Spécialité SVT Tale 2020 pages 146 à 153,
- logiciel RADIOCHRONOLOGIE et sa fiche technique,
- diaporama avec documents 1 et 2 en annexes.
Aide :
- utilisez l’onglet « Informations » du logiciel RADIOCHRONOLOGIE ainsi que les documents mis à
disposition (manuel et diaporama) pour remplir le tableau ci-dessous.
- établissez un lien entre les conditions de fermeture du système et l’utilisation de chacun de ces trois
radiochronomètres.
Quelque soit la quantité d’éléments père au départ, il faut toujours le même temps pour que cette
quantité soit réduite de moitié par désintégration. Ce temps est appelée période ou demi-vie de
l’élément.
Pour dater une roche, il suffit de connaître la période de l’élément retenu et de mesurer les quantités
d’éléments père disparus ou d’éléments fils apparus.
La date que l’on obtient est celle qui correspond au moment où les isotopes de l’échantillon utilisé ont
été confinés : aucun constituant n’a pu quitter l’échantillon et aucun des constituants extérieurs n’a
pu y entrer (aucun échange avec l’extérieur). C’est la fermeture du système.
Par exemple :
identique. 9
87
50.10 ans
Mais Rb/86Sr est différent au départ.
87
Problème :
Pour chaque échantillon, Sr/86Sr va croitre mais
87
méthode complexe
Rb/86Sr baisse »»» droite isochrone type y = ax
+ b.
La pente donne l’âge.
40
Les K sont dans les micas, feldspaths. Au départ,
ces minéraux ne contiennent pas d’40Ar (à la De 119 MA à
fermeture du système) donc la totalité de l’Argon 119 MA ans.
présent dans la roche provient de la désintégration
K/Ar
40
12,5.109
du K. Problème :
40 40
ans
On trouve le temps écoulé en faisant Ar/ K = contamination par
λt-1
0,105/e . l’argon
Cela s’applique aux roches magmatiques et atmosphérique
métamorphiques.
235
U se désintègre avec une demi-vie de 700.106 En 1915, la
ans environ, son produit final de désintégration, méthode Uranium-
207
stable, est le Pb. Plomb, mise au
238
L U se désintègre avec une demi-vie d'environ point par Bertram
9
4,5.10 ans, son produit final de désintégration est Boltwood, permet
700.106 ans
U/Pb
206
le Pb. d'attribuer
4,5.109 ans
Dans des minéraux qui initialement ne contenaient un âge de 1,3 Ga
pas de plomb, mais dont le réseau cristallin pouvait soit 1 300 Ma
intégrer des atomes d'uranium (minéraux comme le aux plus vieilles
207 235
zircon), la mesure des rapports Pb/ U roches terrestres.
206 238
et Pb/ U permet de dater la formation du Une difficulté de
minéral, les deux mesures aboutissant à des dates cette méthode
dont la concordance permet de s'assurer de la résulte du fait
fiabilité de la méthode (courbe de référence, la que l'uranium est
Concordia, dans un diagramme Concordia-Discordia un élément naturel
de rapports isotopiques croissants). mobile, sensible
Cela s’applique aux roches magmatiques et aux altérations de
métamorphiques. surface, ce qui
amène un
lessivage de ce
dernier.
Durée : 50 minutes
Ressources et matériel :
- manuel BELIN Spécialité SVT Tale 2020 pages 146 à 149,
- logiciel RADIOCHRONOLOGIE et sa fiche technique,
- diaporama avec photographies de biotites et de zircons,
- fiche de calcul de l’âge des granites contenant les photographies de lames minces de granite
contenant des zircons ainsi que des mesures isotopiques des 2 granites à étudier.
Les points de mesure concernant des roches de même origine (issues, par exemple de la
différenciation d'un magma) ou des minéraux d'une même roche sont placés dans un repère (X, Y) où
87
X est le rapport Rb/86Sr et Y le rapport 87
Sr/86Sr.
Si on obtient une droite, la méthode peut être appliquée. La pente de cette droite permet de
mesurer le temps écoulé depuis que les objets étudiés évoluent séparément, sans échange avec
l'extérieur.
2. Expliquez pourquoi les scientifiques préfèrent utiliser cette méthode plutôt que les méthodes du
14
C ou du K-Ar. Justifiez votre réponse. (Ra1)
Seule la méthode Rubidium-Strontium est utilisable : les deux autres méthodes sont utilisables pour
des âges beaucoup plus récents que -250 Ma car la demi-vie est trop courte.
La chronologie absolue en donnant l’accès à l’âge des roches et des fossiles permet de mesurer la
durée des phénomènes géologiques. Elle permet aussi de situer dans le temps l’échelle relative des
temps géologiques (roches métamorphiques d’une chaîne de collision, roches volcaniques et
plutoniques d’une zone de subduction).
La date obtenue par calcul correspond au moment où les isotopes de l’échantillon utilisé ont été
confinés : aucun constituant n’a quitté ou pénétré dans l’échantillon. A partir de ce moment les
éléments chimiques ont évolué dans un système fermé. La date correspond à la fermeture de
l’échantillon.
La chronologie absolue est fondée sur la décroissance radioactive de certains éléments chimiques.
Elle utilise la relation existant entre les rapports isotopiques et durées écoulées depuis la fermeture
du système contenant les isotopes.
La désintégration s’effectue selon une loi qui dépend du temps et d’une constante de désintégration
propre à chaque isotope :
Nt= No x e-λt
Où :
Nt = nombre d’isotopes radioactifs (identiques) présent dans l’échantillon à la date t.
No = nombre d’isotopes pères radioactifs (identiques) initialement présents dans l’échantillon
à la date t0.
Λ = constante de désintégration caractéristique du couple.
t = temps écoulé.