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Un navigateur web, navigateur Web1,2 ou fureteur2, est un logiciel conçu pour consulter et

afficher le World Wide Web. Techniquement, c'est au minimum un client HTTP.

Il existe de nombreux navigateurs web pour toutes sortes de matériels (ordinateur


personnel, tablette tactile, téléphones mobiles, etc.) et pour différents systèmes d'exploitation
(GNU/Linux, Windows, Mac OS, iOS et Android). Dans les années 2010, les plus
utilisés sont Google Chrome, Mozilla Firefox, Internet Explorer/Microsoft Edge, Safari, Opera.

Terminologie[modifier | modifier le code]


Le terme « navigateur » est inspiré de Netscape Navigator, le navigateur phare en 1995 et 1996.

D'autres métaphores sont ou ont été utilisées. Le premier terme utilisé était browser, comme
en anglais. Par la suite, on a vu fureteur2 (utilisé
au Canada), butineur, brouteur, arpenteur, fouineur ou encore explorateur (inspiré d'Internet
Explorer). Le terme navigateur Internet2, bien qu'incorrect, est également souvent rencontré.
Aujourd'hui, les termes navigateur (web/Web) ou logiciel de navigation sont recommandés en
France par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF)3,
ainsi qu'au Canada par l'Office québécois de la langue française.

La réglementation européenne, notamment le règlement (UE) 2022/1925 du Parlement européen


et du Conseil du 14 septembre 2022 relatif aux marchés contestables et équitables dans le
secteur numérique considère comme «navigateur internet» « une application logicielle qui permet
aux utilisateurs finaux d’accéder à des contenus internet hébergés sur des serveurs connectés à
des réseaux tels que l’internet, y compris les navigateurs internet autonomes, ainsi que les
navigateurs internet intégrés ou inclus dans un logiciel ou équivalent, et d’interagir avec ces
contenus4 »

Histoire[modifier | modifier le code]


Les navigateurs web sont des logiciels complexes et en constante évolution, tant au niveau des
fonctionnalités, qu'au niveau de la sécurité, car des nouvelles fonctionnalités offrent de nouveaux
angles d'attaque.

WorldWideWeb, le premier navigateur.


Le premier navigateur s'appelle WorldWideWeb. Il est développé par l'inventeur du
langage HTML, Tim Berners-Lee, en octobre-novembre 1990. C'est un navigateur en mode
graphique. Ce premier navigateur était en plus un éditeur HTML, ce qui n'est pas commun. La
rapidité de développement a été rendue possible par l'ordinateur choisi pour ce projet, un NeXT.
Toutefois, le choix de cet ordinateur rare a sévèrement limité la diffusion du navigateur. Plus tard,
le navigateur est renommé Nexus pour éviter la confusion avec le World Wide Web.

Le premier navigateur pour le système X Window sur Unix fut Erwise, créé
en 1992 en Finlande par les étudiants Kim Nyberg, Kari Sydänmaanlakka, Teemu Rantanen, et
Kati Borgers (née Suominen)5.
Le troisième navigateur fut ViolaWWW.

En 1993, apparaît NCSA Mosaic. Ce navigateur disponible sur de nombreux systèmes provoqua
l'accélération fulgurante et exponentielle du Web. Il est le premier navigateur à afficher les
images (GIF et XBM) dans les pages web elles-mêmes, puis à supporter les formulaires
interactifs dans les pages.

Logo Netscape
Dès 1995, Netscape Navigator devint le navigateur dominant, développé par Marc Andreessen,
ancien développeur de Mosaic.

En 1995, Microsoft sort également Internet Explorer 1.

À partir de 2000, et après plusieurs années de « guerre des navigateurs », c'est Internet Explorer
qui devint le navigateur le plus utilisé. La raison en est principalement sa pré-installation au sein
de Microsoft Windows, le système d'exploitation le plus utilisé sur les ordinateurs personnels à
cette époque.

À compter de 2005, on note une régression de la part de marché d'Internet Explorer, surtout au
bénéfice de Mozilla Firefox.

En décembre 2008 sort le navigateur Google Chrome, édité par Google. En 2010, il fait partie
des trois navigateurs les plus utilisés6 et en 2012, il devient le navigateur le plus utilisé7.

De nombreux autres navigateurs se partagent les miettes, notamment :

 les navigateurs basés sur le moteur de rendu Gecko de Mozilla Firefox (dont K-
Meleon, SeaMonkey, Flock, IceWeasel et Galeon) ;
 les navigateurs basés sur Presto (Suite internet Opera version 9 et plus, Opera
Mobile, Opera Mini, Wii Internet Channel, Nintendo DS Browser, Sony Mylo) ;
 les navigateurs basés sur KHTML du projet KDE (Konqueror) ou sur
son fork WebKit (Safari d'Apple, OmniWeb d'OmniGroup, Midori du projet Xfce, Epiphany).
Devant le développement croissant des smartphones et tablettes numériques, plusieurs
concepteurs de navigateurs sortent des versions mobiles ; Le navigateur Firefox Mobile (nom de
code Fennec) est la version mobile de Firefox, Opera Mobile pour Opera, Internet Explorer
Mobile la version mobile d'IE, etc. Des éditeurs proposent des navigateurs uniquement pour
mobiles : UC Browser, Dolphin Browser, etc.

De plus, depuis le milieu des années 1990, apparaissent une multitude d'autres navigateurs plus
ou moins populaires.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]


Un navigateur web est composé de divers modules logiciels permettant de communiquer suivant
des standards des réseaux, d'un moteur de rendu des standards du Web, d'une interface
utilisateur adaptée au système d'exploitation qui l'accueille et accessoirement d'un gestionnaire
d'extensions appelées plugins.
Interface utilisateur[modifier | modifier le code]
Pour la grande majorité des navigateurs sur le marché, l'interface utilisateur est composée d'une
zone d'affichage éventuellement gérée sous forme d'onglets, d'une barre de menus déroulants,
d'une barre d'outils, d'une barre d'état et surtout d'une barre d'adresse, parfois fusionnée, comme
dans le cas de Chrome et de Chromium avec la barre de recherche. Selon les navigateurs, il est
possible de réorganiser et d'afficher ou non ces différentes barres.

La barre de menus abrite les favoris (ou marque-pages), les commandes des fichiers (ouverture,
fermeture), les options de configuration, etc.

Blockchain[modifier | modifier le code]


De nouveaux navigateurs web basent leur technologie sur le blockchain8,9,10. D'après IBM, de tels
navigateurs visent à offrir un système de stockage des informations de navigation qui préserve la
vie privée et la place entre les « mains d'un utilisateur » plutôt que d'une tierce partie8.

Utilisation[modifier | modifier le code]


La fonction principale d'un navigateur web est de permettre la consultation d'informations
disponibles (« ressource » dans la terminologie du Web) sur le World Wide Web. Les principales
étapes de la consultation d'une ressource sont les suivantes :

1. L'utilisateur donne au navigateur web l'adresse web de la ressource à consulter. Il existe


trois manières de donner une adresse web :
o taper soi-même l'adresse web dans la barre d'adresse du navigateur ;
o choisir une ressource dans la liste des favoris (ou marque-pages ou bookmarks),
sachant qu'à chaque favori est associée une adresse web ;
o suivre un hyperlien, sachant qu'à chaque hyperlien est associée une adresse web.
2. Le navigateur se connecte au serveur web hébergeant la ressource visée et
la télécharge. Le protocole de communication généralement utilisé est HTTP.
3. Le moteur de rendu du navigateur traite cette ressource, télécharge les éventuelles
ressources associées et affiche le résultat sur l'écran de l'utilisateur.

Statut: mai 2020


Navigateurs Web les plus utilisés par pays actuellement11.
 Google Chrome

Fonctionnalités[modifier | modifier le code]


Rendu à l'écran[modifier | modifier le code]

Exemple de page web affichée en mode graphique


Un navigateur web doit être capable, au minimum, d'afficher le texte d'une page web. Un
navigateur en mode texte n'affiche souvent rien de plus. Les navigateurs couramment utilisés
fonctionnent cependant en mode graphique et sont capables d'utiliser une typographie élaborée,
d'ajouter des images dans le texte, de jouer de la musique et des animations ainsi que d'interagir
avec les actions de l'utilisateur.

Une page web est un texte écrit dans le langage informatique HyperText Markup
Language (HTML) qui donne au navigateur le texte à afficher ainsi que la structure générale de
la mise en page : titres, paragraphes, listes, tableaux, etc. La mise en page peut être raffinée par
l'utilisation de feuilles de style en cascade (CSS) : marges, alignements, espacements, couleurs,
bordures, etc.

La position des images dans une page web est donnée par le langage HTML. Les images sont
généralement dans un format de données parmi les trois suivants : GIF, JPEG ou PNG.

Rendus sur d'autres dispositifs[modifier | modifier le code]


Article connexe : Accessibilité du web.
La plupart des navigateurs permettent d'imprimer les pages web en noir et blanc ou en couleurs.
En outre, des dispositifs particuliers peuvent être utilisés pour pallier un handicap visuel ou
moteur.

Scripts[modifier | modifier le code]


Dans le contexte du Web, un script est un programme informatique intégré à la page web et
exécuté par le navigateur. Un script permet des tâches simples comme vérifier les données
entrées dans un formulaire, gérer des menus ou réagir aux déplacements du pointeur de souris.
Le principal langage de script côté client est le JavaScript. Ce langage est standardisé par
l'ECMA sous le nom d'ECMAScript.

Articles détaillés : HTML dynamique, AJAX, JavaScript et Client side Scripting.

Plugins[modifier | modifier le code]


Les navigateurs pouvant difficilement gérer l'ensemble des formats de données existants et
futurs, les éditeurs de navigateurs ont été amenés à développer un mécanisme de modules
d'extension qui prennent le nom de plugins ou de contrôles ActiveX pour Internet Explorer.

Ceux-ci permettent d'afficher directement dans la fenêtre du navigateur des données de formats
très différents allant de documents PDF à du contenu multimédia. Ce mécanisme permet
également d'utiliser des langages de programmation côté client comme les animations Flash,
les applets Java ou la technologie Silverlight. La large diffusion d'un plugin étant nécessaire pour
qu'un format de données ait une chance de s'imposer sur le Web, on en trouvera bien souvent en
libre téléchargement sur les sites de sociétés éditrices de logiciels permettant de créer un type de
contenu particulier.

Protocoles[modifier | modifier le code]


Le protocole HTTP n'est pas le seul qu'un navigateur web puisse utiliser. Il peut gérer aussi les
transferts de fichiers à l'aide de FTP ou WebDAV et établir des connexions sécurisées en
utilisant HTTPS (HTTP sur SSL). Certains navigateurs (comme Firefox) supportent le
protocole Gopher qui précéda de peu HTTP et devenu confidentiel aujourd'hui. Ces protocoles
de communication sont généralement standardisés par l'IETF.

Vulnérabilités[modifier | modifier le code]


Du fait de sa forte diffusion dans le monde, le navigateur web est une cible privilégiée des
malfaiteurs désireux de nuire aux internautes.

L'exploitation des traces numériques du navigateur web est utilisé par certaines entreprises
de commerce électronique12.

L'utilisation d'un login sur un navigateur peut, dès la première fois, ouvrir la possibilité d’être suivi
par des sociétés de collecte de données lors des utilisations ultérieures du navigateur13.

Malgré l’utilisation d'un bloqueur de publicité, il peut être possible, pour une société tierce,
d'accéder à des données privées13.

Variétés d'attaques possibles[modifier | modifier le code]


L'internaute est menacé à travers son navigateur par des attaques informatiques comme
le profilage et l'analyse comportementale à des fins de revente marketing, le vol de données
personnelles par accès à ses fichiers, l'escroquerie par hameçonnage, ou par le crash de son
ordinateur par un bug du navigateur[réf. nécessaire].

Modules logiciels pouvant être ciblés[modifier | modifier le code]


Un navigateur est constitué de modules divers réalisant des fonctions bien déterminées et
possédant chacun leurs vulnérabilités propre. Par exemple, un interpréteur d'URL est vulnérable
aux attaques par hameçonnage, un interpréteur de code HTML ou XHTML (plus récent) peut
faire une mauvaise interprétation des instructions de description et un interpréteur de langage de
script (JavaScript, VBScript...) est vulnérable aux boucles sans fins ou à des exploitations de
bugs. Un environnement d'exécution d'applications (Applet Java, ActiveX, plugins) ou une barre
d'outils possèdent également des vulnérabilité[réf. souhaitée].

Parts de marché[modifier | modifier le code]


Les parts de marché des navigateurs Web dans le monde, toutes plateformes confondues
(septembre 2023 - mettre à jour)

Chrom Edge + I Samsung


Safari Firefox Opera
Source e E (Opera Internet Autres
(Apple) (Mozilla) (Samsung
(Google) (Microsoft) Software)
Electronics)

StatCounter14 63,5 % 19,9 % 3,0 % 5,5 % 2,9 % 2,3 % 2,9 %

W3Counter15 72,6 % 13,7 % 2,8 % 2,9 % 1,2 % 1,8 % 5,0 %

Moyenne 68,0 % 16,8 % 2,9 % 4,2 % 2,1 % 2,1 % 4,0 %

Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait
dû être présenté ici.

Note : ces statistiques ne sont que des estimations et comprennent une marge d'erreur difficile à
estimer. Ces erreurs sont dues à plusieurs raisons : certains navigateurs se font passer pour
d'autres afin de contourner certains sites web refusant l'accès aux navigateurs non testés et de
plus en plus de navigateurs, directement ou par le biais des extensions, bloquent les appels aux
services de statistiques dans le but de protéger la vie privée de l'utilisateur.

Web mobile[modifier | modifier le code]


Les parts de marché des navigateurs mobiles dans le monde (septembre 2023 - mettre à jour)

Chrom Samsung UC Opera


Source Safari Firefox Autres
e (Apple) Internet Browser (Opera
(Mozilla)
(Google) (Samsung) (UCWeb) Software)

StatCounter16 63,7 % 25,8 % 4,4 % 1,6 % 2,0 % 0,5 % 2,0 %

Exemples de navigateurs[modifier | modifier le code]


Article connexe : Liste de navigateurs web.
Il existe des versions différentes des navigateurs selon le type de machines : téléphone mobile,
tablette ou ordinateur. Voici pour les navigateurs les plus populaires les noms de leur version
plate-forme bureautique et mobile.

 Brave (considéré comme le navigateur qui protège le plus la vie privée selon une étude de
l'université de Trinity College17)

 Mozilla Firefox, Firefox Mobile,


 Vivaldi (émanation d'Opera),
 Opera, OperaGX (Navigateur pour les gamers), Opera Mini,
 Apple Safari,
 Google Chrome, Chromium,
 Microsoft Edge.

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