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LA RÉGLEMENTATION

EN CLAIR

La loi Élan et les sols gonflants 3 Nouveaux arrêtés du 22 juillet


2020 relatifs à la construction de maisons individuelles en zones
exposées au phénomène de mouvement de terrain différentiel
consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols

NOUVELLE RÉGLEMENTATION ? QU’INDIQUE L’ARRÊTÉ MODIFIÉ (1)


Oui. L’article 68 de la loi n° 2018-1021, dite loi Élan, a PUBLIÉ LE 6 AOÛT 2020 ?
introduit la nécessité de réaliser une étude géotechnique
Le premier document spécifie les deux études géotechniques
dans les zones exposées au phénomène de mouvement
à réaliser dans les zones exposées aux risques.
de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à
la réhydratation des sols, en vue de protéger les plus Une étude initiale
fragiles en améliorant l’accès au logement.
Elle a pour objectif de procéder à une première identification
3 nouveaux arrêtés ont été publiés, par date de parution : des risques géotechniques d’un site.
Le premier caractérise le contenu des études Cette étude permet de mettre en évidence, lors de la vente
géotechniques à réaliser dans les zones exposées. d’un terrain non bâti constructible, ses particularités
Le deuxième indique les zones exposées. géologiques locales et les principes généraux de construction
Le troisième précise les techniques particulières de pour éviter le risque de mouvement de terrain différentiel
construction pour une moyenne et forte expositions. consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols.

L’étude préalable est fournie par le vendeur. Elle n’est pas


Pour quels destinataires ?
nécessaire dans les zones où la construction de maisons
Maîtres d’ouvrage privés ou publics, propriétaires individuelles n’est pas permise.
de terrains à bâtir, particuliers, maîtres d’œuvre,
Le maître d’ouvrage remet cette étude aux constructeurs,
constructeurs, entreprises et artisans.
dans le cas d’immeubles à usage d’habitation et/ou
Référence des 3 nouveaux référentiels professionnel, ne comprenant pas plus de deux logements.
Arrêté modifié (1) du 22 juillet 2020 (NOR : Une étude géotechnique préalable de type G1, conforme
LOGL2019476A) définissant le contenu des études à la norme NF P 94-500 : 2013 « Missions d'ingénierie
géotechniques à réaliser dans les zones exposées géotechnique - Classification et spécifications » répond
au phénomène de mouvement de terrain différentiel à l’objectif réglementaire.
consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des
Si aucun remaniement du sol n'a été réalisé, la validité de
sols - JORF du 6 août 2020
l’étude préalable est de 30 ans.
Arrêté du 22 juillet 2020 (NOR : TREP2019233A)
L'étude géotechnique de conception
définissant les zones exposées au phénomène de
mouvement de terrain différentiel consécutif à la Cette étude prend en compte l’implantation et les
sécheresse et à la réhydratation des sols argileux - caractéristiques du ou des immeubles à construire.
JORF du 9 août 2020 Elle n'est par conséquent valable que pour le projet pour
2 laquelle elle a été menée.
Arrêté modifié ( ) du 22 juillet 2020 (NOR : LOGL202-
1179A) relatif aux techniques particulières de Une étude géotechnique de conception normalisée de type G2,
construction dans les zones exposées au phénomène avec une phase Avant-Projet (G2 AVP) et une phase Projet
de mouvement de terrain différentiel consécutif à la (G2 PRO), répond à l’objectif réglementaire.
sécheresse et à la réhydratation des sols - JORF du Tout en respectant les dispositions constructives minimales
15 août 2020 précisées dans l’arrêté publié le 15 août 2020, elle comprend
un dossier de synthèse qui précise les dispositions
QUAND SONT-ILS constructives à retenir.

APPLICABLES ? Ces dispositions sont applicables à partir du 1er octobre 2020.

À partir du 1er octobre 2020, sauf la définition octobre 20


des zones exposées qui est entrée en vigueur
© Copyright Bureau Veritas Construction
le 10 août 2020
QU’INDIQUE L’ARRÊTÉ PUBLIÉ LE 9 AOÛT 2020 ?
Le deuxième document présente les zones exposées au phénomène de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et
à la réhydratation des sols argileux, en métroplole.
La carte d'exposition des formations argileuses au phénomène de retrait-gonflement est la suivante :

Source : arrêté du 22 juillet 2020 (NOR : TREP2019233Z) - JORF du 15 août 2020

Les zones à risques à retenir sont celles en exposition moyenne et en exposition forte.
Des informations à l’échelle d’un département sont disponibles sur le site Géorisques.

Ces dispositions sont applicables à partir du 10 août 2020.

QUE PRÉCISE L’ARRÊTÉ MODIFIÉ (2) PUBLIÉ LE 15 AOÛT 2020 ?


Le troisième document mentionne les dispositions constructives, en trois volets : la construction proprement dite, la régulation de l’influence
des eaux pluviales et des eaux de ruissellement, et la limitation de l’influence des végétaux. Par exemple : (énumération non exhaustive)

Pour la construction Les eaux pluviales et de ruissellement


Les bâtiments en maçonnerie ou en béton possèdent une Les eaux pluviales de couverture sont éloignées du pied des façades,
structure rigide. avec un exutoire en aval de la construction.

Les fondations de toutes constructions Le réservoir de collecte des eaux pluviales ne doit pas permettre un
déversement du trop-plein dans le sol proche de la construction.
Les fondations sont en béton armé. Leur profondeur dépasse
le sol sensible au phénomène de mouvement de terrain Les eaux de ruissellement superficielles, ou souterraines, sont
différentiel ; la profondeur est d’au moins : 0,80 m en zones canalisées dans un ouvrage de drainage.
d’exposition moyenne, et 1,20 m en zones d’exposition forte.
Les surfaces au sol proches de la construction sont imperméables.
Les fondations sont ancrées de façon homogène, sans ...
dissymétrie sur la périphérie du bâtiment, y compris dans le cas
des terrains en pente ou d’un sous-sol partiel. La végétation de proximité
Les constructions possèdent un sous-sol ou un vide-sanitaire. Les végétaux ne sont pas à proximité de la construction. Une distance
d’éloignement correspondant à la hauteur d’un arbre ou de 1,5  la
... hauteur d’une haie, peut convenir.
Deux arrêtés modificatifs du 24 septembre 2020 ...

La date d’application initiale du 1er janvier 2020 a été reportée Ces dispositions sont applicables à partir du 1er octobre 2020.
au 1er octobre 2020, par deux arrêtés parus le 30 septembre
2020, (1) NOR : LOGL2023407A et (2) NOR : LOGL2023409A

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